Amelia sentit Raiponce frissonner tandis qu'elle parlait de Gothel, celle qu'elle lui avait présenté comme étant sa mère à l'époque du sort noir. L'instinct de la jeune femme, ou du moins ce qu'il en restai, lui permit de comprendre qu'elle tremblait à cause de la jeune en question et non de la légère bise qui caressait leur visage. Amy ne pouvait qu'en conclure que cette Gothel n'était pas une femme recommandable mais elle n'en demanda pas plus.
Elle avait bien remarqué que la jeune femme confiait le strict minimum mais que ce simple minimum la mettait suffisamment mal à l'aise. Elle jugeait donc inutile de poursuivre sur cette voie et se contenta de lui papoter amicalement l'épaule, ne s'autorisant pas l'un des gros câlins dont elle gratifiait ses enfants, des fois que. Elle pouvait certes se permettre ce genre de comportement un peu (beaucoup) intrusif avec les membres de sa famille, mais elle préférait épargner les autres par mesure de précaution.
Amelia laissa donc tomber le sujet Gothel, même si le sujet que choisit alors Raiponce pour continuer la discussion n'était pas non plus des plus rassurants. Car certes, mages et autres sorciers n'avaient plus lancé de malédictions, pas plus que Scar n'avait assassiné un autre membre de sa tribu. Cependant, des menaces tout aussi inquiétantes planaient sur la ville. Et tout le monde était concerné, évidemment. Les cavaliers de l'Apocalypse n'auraient pas fait de distinction. Et les dieux n'en feraient sans doute pas s'ils décidaient de montrer qu'ils étaient plus puissants que les autres.
Pour le moment, Amelia n'avait suivi les affaires que de loin. Elle n'avait été impliquée dans aucune affaire, aucun combat, rien et n'avait pas eu de contact avec les dieux. Ou alors, cela s'était fait à son insu, ce dont elle doutait quand même un peu.
- Oui ça fait peur, acquiesça Amelia. Je crois qu'on sera jamais tranquille dans cette ville, sourit alors la jeune femme afin de dérider un peu la situation. On pourrait croire que le Maine c'est tranquille, qu'il ne se passe jamais rien. Et c'est peut être vrai dans les autres villes, mais à Storybrooke. Bientôt on se déplacera en licorne. Et personne ne sera surpris plus que ça.

Il faut et il a toujours fallu que le temps passe trop vite. Amelia en fit une fois de plus l'expérience lorsque la tour de l'horloge frappa l'heure, ramenant au passage Raiponce à la réalité triviale de son emploi du temps. Qui impliquait que les deux femmes reprennent chacune leur vie, l'une dans l'animalerie, l'autre dans la chocolaterie.
- Moi aussi j'ai des obligations, approuva la jeune femme en consultant sa montre, plus par machinisme que par réel besoin. Après tout, les affaires ne vont pas se faire toutes seules! Mais j'espère que ton futur mari ne te grondera pas trop, sourit-elle. Et que tout se passera bien pour toi. Pas que j'en doute, mais je vois bien que tu stresses, précisa t-elle, pour éviter tout malentendu.
Puis elle serra la jeune femme dans ses bras, avant de reprendre:
- Pense à donner signe de vie quand tu auras le temps et que tes bébés seront là. J'exige de les rencontrer! Mais surtout, prends soin de toi, maintenant et après conclut la jeune femme en repartant faire de la pâtisserie.
Elle aurait pu donner encore trois tonnes de conseils mais préférait ne pas s’immiscer trop dans sa vie. Après tout, Raiponce devait apprendre ce nouveau rôle par elle-même, non permettre aux autres mamans de tout recommencer.