« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Je les avais écoutés depuis un petit moment. A vrai dire, je les avais vus apparaitre dans un éclair argenté et depuis, je les suivais. Ils m'intriguaient. Ils me disaient vaguement quelque chose. Ils ressemblaient aux personnages sur mes aquarelles. Un homme, une femme. L'un exagérément grand, l'autre petit. Tous les deux en train tour à tour de se chamailler, de s'embrasser ou de me fixer d'un air ébahi. C'était là tout ce dont je me souvenais d'eux. Je les avais trouvés sympas.
J'étais restée à une distance raisonnable d'Albert, marchant dans ses immenses traces de pas pour éviter de me faire repérer -d'ailleurs, faudrait faire quelque chose, car il défonce tellement la route que la mairie n'a plus suffisamment de subventions pour la réparer.
Lorsque Lily -oui, Lily, l'homme avait dit Lily- parla de moi, je fus persuadée que c'était le moment ou jamais. L'instant à saisir. L'achèvement de toute une vie, ou plutôt le commencement d'une nouvelle.
Il me fallait une feinte. Je n'allais pas surgir au beau milieu de la rue en clamant : "Youhouuuh c'est mouaaaa !". J'étais bien élevée. Enfin, je pense. Je l'espère. Je ne sais pas. Personne ne m'a jamais éduquée. Astrid m'a recueillie chez elle quand tout s'est produit. Je ne connais qu'elle. Je ne la considère pas comme une maman pour autant, plutôt comme une grande soeur. C'est bizarre. Tout est bizarre.
Trêve de réflexion. Je sortis mon sabre, le brandis bien haut, me précipitai en quelques pas sautillants vers Albert et plantai la lame dans sa patte arrière. Il poussa un grognement de douleur avant de pivoter sur lui-même pour voir d'où venait l'agression, mais j'avais déjà disparu derrière un mur grâce à une cabriole. De ma cachette, je constatai qu'Astrid s'était pris la queue du dino de plein fouet. Désolée Astrid. Désolée Albert. Je n'aimais pas faire souffrir les autres, mais c'était un cas de force majeur.
Je me décidai à apparaitre, comme tout le monde était focalisé sur le dino. Je surgis vivement devant Lily et l'homme, tout sourire, toute contractée. Je restai un court instant muette comme une carpe, avant de déclarer, d'un ton étrangement calme :
"Je m'appelle Melody. Je suis votre fille."
Leur expression n'était pas loin de celle d'un merlan frit. C'était ça : j'avais deux poissons morts face à moi. Je sautillai sur place, trop contente de les voir enfin. Je manquai d'éborgner "papa" de la pointe de mon sabre tant j'étais exaltée, aussi je m'empressai de ranger mon arme dans son fourreau, à ma taille.
"Wouah... vous êtes..." commençai-je, ouvrant de grands yeux à mon tour. "... Pas du tout comme je l'imaginais."
J'avais achevé ma phrase d'un ton presque déçu. Il faut dire qu'ils ne réagissaient pas beaucoup. C'était plutôt énervant.
"On a les mêmes cheveux !" m'écriai-je d'un ton strident en attrapant une mèche de Lily pour la comparer avec l'une des miennes. "C'est trop cool ! C'est beau la génétique, quand même ! Par contre, je n'ai rien de toi, je crois..." ajoutai-je en observant 'papa', la tête penchée vers lui d'un air réfléchi. "Ca n'a pas l'air... Je suis petite, je suis jolie, je suis brune. Tout comme maman !"
Je lançai un grand sourire à Lily avant de me mordiller nerveusement les lèvres. J'étais même légèrement plus petite qu'elle. Il faut dire que je n'avais que quinze ans. J'avais encore le temps de pousser comme une asperge. Pas trop non plus. Je ne voulais pas avoir la morphologie style haricot vert de 'papa'.
Je sentis quelqu'un me prendre brusquement par le bras. Je levai les yeux vers Astrid qui me chuchota en vitesse :
"Qu'est-ce que tu fais ? Ce n'est vraiment pas le moment de les perturber !"
Je roulai des yeux, cherchant une nouvelle feinte. Toujours réfléchir. Toujours en mouvement. Je remarquai alors que le dinosaure s'ébrouait dangereusement, sautillant sur une patte. Il écrasa une bonne partie d'une maison qui se trouvait sur son passage.
"Si j'étais toi, j'irais garer Albert plus loin, sinon il va tout saccager."
Astrid poussa un soupir et obtempéra à contrecoeur. Elle savait qu'il n'y avait qu'elle pour faire entendre raison à l'albertosaure. Elle me lança un regard soupçonneux avant de pivoter sur ses talons et de courir après Albert. Ils disparurent tous deux au coin de la rue, bien que l'on percevait toujours le pas lourd du dino.
J'esquissai de nouveau un grand sourire à mes parents. J'avais très envie de les serrer dans mes bras, mais cela aurait peut-être été trop rapide pour eux. J'en avais rêvé depuis que j'étais née. Tout le temps. Tout le temps. Tant pis. J'allais attendre encore un peu.
"Alors ? Vous êtes revenus pour moi, ou pour le climat ?" fis-je en ricanant un peu trop nerveusement.
J'allais passer sur le fait qu'ils m'avaient abandonnée quand tout s'était écroulé. Le passé est le passé, même s'il vit dans le présent. Tout est entremêlé. C'est bizarre. Comme de nager en eaux troubles. Je n'y comprends rien et ça me fait peur. Mais pour rien au monde je ne voulais leur montrer que j'étais terrifiée.
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Elliot Sandman
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“To live is the rarest thing in the world. Most people exist, that is all.” (Oscar Wilde)
Je buguais. Là, c'était sur et certain. C'était trop d'un coup. Je m'étais déjà fait violence quand Lily avait mélangé sans vergogne tous les classiques de la science fiction, mais ensuite, cette jeune fille qui avait surgi de nulle part avec son sabre, et qui se prétendait etre... Petit Bébé ? Enfin... Melody ?
"Je suis Melody. Je suis votre fille."
Rien ne parvenait à franchir mes lèvres. Rien hormis peut-etre...
"J'ai l'impression d'avoir déjà entendu ça quelque part..." balbutiai-je d'une voix blanche.
C'était tout ce que j'avais réussi à articuler, avant d'aller m'adosser contre la vitre craquelée de chez Granny's. Dans un état second, je croisai les bras, la bouche entrouverte. Ma fille... On était bel et bien dans le futur. Avec ma fille. Ma grande petite fille qui avait les cheveux de sa mère. Et rien de moi, comme elle l'avait si bien soulignée. Du coup, je m'étais éloigné volontairement, mettant ce temps à profit pour tenter de reprendre le fil de mes pensées, de ma vie, de ma ligne temporelle. Bien qu'elle venait de voler en éclats.
En tous les cas, j'aurais eu grand besoin d'un Docteur. Aha...
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Si t'es pour Petit Bébé tape dans tes mains, tape dans tes mains !
Je devais lui faire peur, car je n'arrêtais pas de la dévisager. Il y avait mon Petit Bébé devant nous. Une belle, grande et adorable jeune femme qui était en réalité notre enfant à Elliot et à moi. Elle devait avoir dans les seize ans, ce qui signifiait qu'on était partit depuis plus d'une quinzaine d'années.
Je n'aurai jamais pensé voir un jour ma fille aussi grande. Enfin physiquement elle était plus petite que moi, mais elle était si grande. Avec tout ce qui se passait en ville, je me disais que je finirai sous un camion de poubelle, ou sous les sabots d'un cheval. La ville était vraiment très dangereuse, et même une personne aussi insignifiante qu'un éboueur pouvait devenir un ennemi puissant et mortel. On vivait dans un monde instable.
Se trouver là, plusieurs années dans le futur avec Petit Bébé, c'était surréaliste. Elle avait raison en plus... On a les même cheveux! Elle est petite, jolie, brune... C'est mon portrait craché. Je m'étais avancé d'elle pour mieux la voir.
"Melody... Tu es..."
Elle est si... Je ne sais pas quels mots choisir. A dire vrai, le mieux pour une telle situation, c'était pas de parler, mais d'agir. Je lui avais fait un magnifique sourire, rempli d'espoir, avant de lui mettre une giffle avec toute la force que je possédais, ce qui ne signifiait pas grand chose. Pour être tout a fait franc, ça avait dû plus me faire mal à moi qu'à elle, mais au moins elle avait reculée de quelques pas sous la puissance de ma main. Moi aussi j'avais reculé et je m'étais frotté ma main avec mon autre main, histoire de faire passer la douleur.
"Espère de sale garce !"
Ca m'avait échappé, mais je ne pouvais pas contenir cette colère en moi. J'avais les larmes aux yeux et la main en feu et je tentais tant bien que mal de rejoindre mon Elliot. Je sentais qu'il ne comprenait pas mon geste, mais c'était pourtant si évident.
"C'est pas ma fille."
Je m'étais tourné à nouveau vers la jeune femme en pointant un doigt accusateur sur elle.
"Je ne sais pas qui vous êtes, mais vous n'êtes pas mon Petit Bébé! On vous paye pour faire ça? C'est ça? Vous vous payez notre tête et ça vous amuse? Votre jeu est tellement stupide et vous êtes totalement stupide! Dit lui qu'elle est stupide!"
Voilà que je mettais Elliot en jeu. Mais en parlant de Elliot, il... Oh que oui, il... Je m'étais tourné vers lui et j'avais pris sa main pour l'amener avec moi vers le faux Petit Bébé.
"Vas y ! Montre lui ! Montre lui ce que ça fait de se moquer de nous! T'as toujours tes pouvoirs non? Met lui une raclée enflammée !"
On était plus qu'à quelques pas de la jeune femme, mais je sentais Elliot être réticent. Je m'étais stoppé pour lui faire face.
"Attends, tu ne vas pas te laisser avoir si facilement? Elle ne ressemble pas du tout à notre fille. Tu te souviens déjà plus de son visage? De ses petits yeux? De son petit nez? C'est pas les même!"
Il était aveugle ou quoi? Je me souvenais encore très bien de ce à quoi ressemblait notre Petit Bébé. Elle n'était pas Petit Bébé, c'était qu'une pâle copie qui était presque comme lui... physiquement. Mais... C'était pas lui. Et puis je n'avais pas à me justifier, si c'était vraiment mon bébé, je le saurais.
"Elliot... Ca ne peut pas être elle, je ne l'entend pas. Et je ne la sens pas. Et... il ne me l'a pas montrée ainsi! Je t'en prie, fait moi confiance, c'est pas elle... Mais elle sait surement où est notre fille. Utilise tes pouvoirs..."
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❝ Lights will guide you home. And I'll try to fix you. ❞
Lily devenait violente. Je ne m'attendais pas à une réaction pareille de sa part. Surpris, ahuri, je me décollai de la vitre fracassée qui émit un craquement sinistre pour me précipiter vers elle et me placer entre les deux filles, les bras tendus.
"Wow wow wow, on se calme ! Lily, ne la frappe pas ! On ne sait pas qui c'est mais... mais il se peut qu'elle dise la vérité !"
Avais-je envie d'y croire ou pas ? Je ne savais pas ce que je voulais vraiment. Dans l'idéal, j'aurais aimé un bon chocolat chaud, une couverture, un canapé, et un jeu vidéo. Mais comme la réalité n'est jamais comme on le souhaite, je me fis violence pour me sentir un minimum concerné.
Je sentis Lily me prendre la main pour me faire approcher de Melody. Elle insistait pour que pense qu'elle n'était pas notre fille. Que voulait-elle ? Que je la scanne ? J'avais envie de lui dire que je n'avais pas de fonction IRM mais je restai bloqué sur ses dernières paroles. "Qui te l'a montrée ? De quoi tu parles ?" demandai-je à Lily tout en posant mes mains sur ses frêles épaules.
Je la sentais trembler. Elle était en train de perdre les pédales.
"Calme-toi. Je t'en prie, calme-toi... Regarde-moi. Ca va aller."
Je la pris tout contre moi et la berçai doucement, posant ma main sur ses cheveux. Je m'étais retourné de sorte à voir Melody. Cette dernière nous fixait en dansant d'un pied sur l'autre, tordant ses petits poings dans ses manches. Si jeune... si petite encore... Je tentai de me reconnaitre dans son regard, de retrouver un peu de Lily en elle. Je pouvais y croire. Peut-être était-elle réellement notre fille.
Soudain, ses lèvres tremblèrent et elle lâcha dans un soupir mouillé :
"Vous ne m'avez jamais aimée ! Je vous déteste ! Vous m'avez abandonnée !"
Elle passa un revers de manche sur ses yeux bleus embués de larmes avant de poursuivre d'un ton plein de fougue et d'espoirs brisés :
"J'aurais pu être votre fille. J'aurais été une meilleure fille que la votre. J'aurais pu... vous êtes stupides. Et vous allez me le payer."
Ses derniers mots étaient teintés de menace. Je fronçai les sourcils, entrouvris la bouche pour en savoir plus, mais elle tournait déjà les talons pour s'enfuir en courant.
"ATTENDS ! ON PEUT PARLER SI TU VEUX !"
Mes cris ne la firent pas changer d'avis. Elle courut à perdre haleine et disparut au coin de la rue, à l'opposé d'Astrid et d'Albert. Je déglutis avec peine. J'avais peur de l'avoir perdue pour toujours. Qu'importe qui elle était, elle était immensément triste.
Je m'écartai de Lily, esquissai un pas pour poursuivre la gamine, avant de secouer la tête. Non, on ne fonce pas tête baissée dans un endroit qu'on ne connait pas. A la place, je me tournai vers la jeune femme, serrant davantage sa main. "On devrait essayer de trouver un moyen de rentrer chez nous. Bien que techniquement, on est chez nous. Il faut juste retrouver la bonne ligne de temps." dis-je en esquissant un sourire crispé.
Je passai une main sur sa joue, comme pour la rassurer, quand un tremblement ébranla toute la rue. Déstabilisé, je tentai de garder l'équilibre. C'est alors qu'un grognement retentit, un râle qui aurait pu appartenir à une baleine. J'écarquillai les yeux en direction de Lily et ajoutai d'un ton tendu :
"Le plus tôt sera le mieux."
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Llama Groove
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৩ Je suis charmant,
n'est ce pas ? ৩
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( en italique c'est Lily. En normal c'est le psychopathe. )
"Elliot Sandman... L'enfant qui a survécu."
J'avais pris Elliot par la main et on était entré dans une boutique. J'en avais marre qu'on se fasse courser par des singes volants, puis par des tasses qui ne voulaient que faire la fête comme elles disaient. On avait failli se faire dévorer par un poisson qui perdait la mémoire et au final, il s'était mis à pleuvoir et qu'au dessus de notre tête, car d'après ce nuage capricieux, on avait monopolisé son espace. Une heure qu'on était là et qu'on tournait en rond, je n'en pouvais plus. Une fois dans la première boutique venue, on était tombé nez à nez avec un homme de type rasta qui apparemment savait qui on été.
"Ami ou Ennemi? Car mon petit copain est un dieu et il peut vous mettre la tête au carré si vous êtes un ennemi. Mieux vaut que vous soyez un ami!"
J'avais pris mon air de plus menaçant et l'homme avait posé sa cigarette en plastique qui n'émettait pas de fumée, avant de venir nous rejoindre derrière son comptoir. On était où là? Il y avait des statues tout autour de nous avec des airs bizarres et des... étiquettes. Mais au lieu qu'il y ait noté un prix, il y avait noté des objets, choses... Enfin, 3 baguettes, 1 croissant, 2 patates... On payait en nourriture de nos jours?
"A chaque génération nait un Élu, lui seul devra affronter les démons, les croque mitaines et les forces du mal… Il s'appelle Elliot Sandman. Tu es Elliot Sandman !!"
Le type avait fini son discours en levant bien haut les bras. Un véritable gourou. Je suis sûr qu'il dirigeait sa propre secte. La secte des statues effrayantes. Et voilà qu'il s'approchait de nous... J'avais reculé d'un bras, tirant un peu Elliot vers moi.
"Mais merde, où sont-ils ?!"
Voilà qu'il se mettait à hurler, me faisant sursauter, avant de se tourner à nouveau vers nous avec un grand sourire. C'est fou, moi qui croyait que les statues étaient ce qu'il y avait de plus effrayant ici...
"Elliot...? On devrait y aller..."
"En r'tard, en r'tard J'ai rendez-vous que'que part Je n'ai pas le temps de dire au revoir Je suis en r'tard, en r'tard"
J'hallucinais! Le mec c'était mis à chanter et danser devant nous. Il dansait! J'en revenais pas. J'avais tiré un bon coup sur la manche de Elliot avant que le mec se jette sur moi. Mais vraiment. Je n'avais rien pu faire qu'il m'avait plaqué au sol.
"Aiiie..."
""Et oui le futur c'est douloureux!... Mais a mon sens on peut sois le fuir, soit tout en apprendre!"
"Mais casse toi..." avais-je articulé en lui donnant un coup dans son entre jambe avant de le pousser sur le côté pour pouvoir me relever. C'est qu'il était lourd.
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Pourquoi était-on entré dans la première boutique venue ? Pourquoi ? Bon ok, il avait fallu échapper à pas mal de choses terribles et impensables mais... pourquoi cette boutique ? J'avais envie de faire demi-tour mais trop tard, le type nous avait vus. Il était coiffé comme un afro, même s'il arborait une couleur de peau très très pale. Il me faisait penser à un gourou, d'ailleurs il en avait le langage et les réactions.
Je mis à certain temps avant de me rendre compte qu'il s'agissait de...
"Llama Groove ?!"
Les mots étaient sortis tout seuls de ma bouche. Je les avais prononcés avec une intonation stupéfaite. Pendant ce temps, Lily s'était relevée après lui avoir mis un coup bien placé à l'entrejambe. Comme quoi, je n'avais vraiment pas besoin de la protéger, elle se défendait très bien toute seule. Je la pris par la main et la serrai bien fort, histoire de lui montrer qu'on était deux face à l'adversité. Llama se remit sur ses jambes, ajusta ses lunettes rondes et continua de prononcer des paroles sans aucun sens. Enfin... pas si dépourvues de sens que ça. J'avais l'impression de les avoir déjà entendues quelque part. Je réfléchis intensément, quand soudain, mon regard s'éclaira. L'index posé contre ma bouche entrouverte, je récitai d'un ton surexcité :
"Harry Potter ! Buffy contre les vampires ! Retour vers le Futur ! Alice au pays des merveilles ! J'ai tout bon ?"
Je trépignai d'impatience. Non pas que je m'attendais à recevoir une récompense pour avoir trouvé l'origine de toutes les répliques du Llama, mais je n'était pas peu fier. Je bombai le torse, croyant impressionner Lily. Llama étendit les bras dans ma direction et avant même que je ne me rende compte de ce qu'il se passait, il me plaquait contre le mur et... m'embrassait à pleine bouche. Fougueusement. Sauvagement. Comme un lama enragé qui n'aurait plus rien à cracher.
Je me débattis de toutes mes forces et en désespoir de cause, je lui envoyai une décharge d'électricité. Les éclairs crépitèrent sur son ventre et il se recula d'un bond, la langue pendante.
Je restai tétanisé contre le mur, collé le plus possible, le souffle court, mon coeur battant la chamade. Je tentai de ne pas tenir compte de ce qui venait d'arriver. Je ne voulais surtout pas y penser.
"Lily ? On s'en va." dis-je d'une voix faible.
Ma langue me semblait en coton. J'avais envie de vomir. Cette haleine dans ma bouche... Pouah mais il se nourrissait avec des rats morts ou quoi ? "Je vais me sentir mal..." fis-je brusquement en me penchant en avant.
Je restai quelques secondes courbé en deux, la main sur mon coeur en feu, puis je me redressai, des larmes dans les yeux. Je tentai de ne pas y penser, mais je crois que j'allais rester traumatisé à vie.
"Je ne veux... plus jamais qu'on m'embrasse. Personne... jamais..."
Je me dirigeai en zigzag jusqu'à la porte de la boutique. Tant pis si le nuage capricieux revenait, si le poisson cherchait à nouveau à me bouffer. Tout valait mieux que de subir... les assauts de Llama. "Lily, tu viens." ordonnai-je presque. "Il est fêlé. Il ne nous sera d'aucune aide. Il faut trouver quelqu'un d'autre."
Je m'appuyai contre la porte entrouverte, passant une main sur mon front brulant. Je commençai à entrapercevoir une terrible fatalité : et si Llama m'avait contaminé ? Et s'il était porteur d'un virus mortel ?
Quelque chose passa dans mon champ de vision, me sortant brusquement de mes pensées. Le sol, la vitrine et la porte se mirent à trembler de concert, en rythme avec le pas lourd du dinosaure qui venait de traverser la rue. Je plaquai mes paumes contre la vitre de la porte, mon souffle créant un nuage de buée. Je l'essuyai en vitesse pour mieux regarder. Ebahi, je vis Astrid glisser entre les pattes arrière de l'albertosaure avant de se redresser face à lui, ouvrant sa besace vide dans sa direction. Elle semblait dire qu'elle n'avait plus rien à lui mettre sous la dent. Je déglutis avec peine, lui disant mentalement : "Cours ! MAIS COURS !"
Elle leva la tête vers le dinosaure et lui cria quelque chose d'incompréhensible. Subitement, la créature fondit sur elle, ouvrit grand la gueule et la referma sur elle.
"ASTRID !" hurlai-je.
Je donnai un coup de pied dans la porte afin de l'ouvrir pour de bond, et jetant un coup d'oeil à Lily, je m'écriai d'un ton paniqué :
"Astrid... Albert l'a gobé ! Il faut... je dois... kekchose !"
Le coeur battant la chamade, je me précipitai au dehors. Les cendres se collèrent à ma peau. Je clignai des yeux et ouvris les mains en direction du sol. Les éclairs qui crépitaient autour de mes doigts attirèrent l'attention du dino qui émit un grognement. Ses yeux jaunes rencontrèrent les miens. Je pris une grande inspiration, voulus projeter la foudre sur lui, mais ce fut le moment que choisirent mes pouvoirs pour disjoncter. Des gouttes d'eau ruisselèrent sur mes mains à la place des éclairs tant espérés.
"Non... non non non non !" fis-je, en agitant les doigts dans tous les sens. "Allez, allumez-vous ! Allumez-vous !"
Albert se rua jusqu'à moi et avant même que je puisse réagir ou retourner à l'intérieur de la boutique, il referma sa mâchoire sur moi.
Un éclair de stupidité éclaira mon esprit :
GAME OVER.
Et tout s'éteignit. Absolument tout.
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Si t'es pour Petit Bébé tape dans tes mains, tape dans tes mains !
J'avais encore les yeux grands ouverts. Quand Llama c'était jeté sur Elliot je n'avais rien pu faire. Il l'avait... embra... sser?
"Oh mon dieu..."
Et je ne faisais même pas référence à mon mec. Qu'est ce qui venait de se passer? Elliot avait réussi à le dégager en l'électrocutant. Il avait atteris par terre, la langue de travers... Il était mort? Ca aurait été bien fait pour lui. Je m'étais approché de mon homme qui m'avait légèrement repoussé avant de se pencher en avant comme s'il allait vomir. C'était écoeurant d'imaginer Llama l'avoir embrassé de cette manière là. C'était quoi son problème à ce type ?
"Elliot... Tu veux qu'on..."
Je lui aurai bien proposé de partir ou je ne sais quoi, mais il avait lui même pris la décision de quitter cet endroit. Cela dit, en arrivant devant la vitre, on avait tous entendu un bruit immense. Le dino était de retour et la petite blonde aussi. Avant que je ne puisse dire quoi que ce soit, Elliot était sortit pour aller l'aider et moi je m'étais retrouvé avec des mains sur mes yeux.
"Héééé !" avais-je hurlé en sentant quelque chose me tirer en arrière.
"Non mais ça suffit, stop, arrêtez..."
Mr T. ///"Sur la bouche, pas les yeux, Timon !" Mr P. ///"Ne dit pas mon nom !" Mr T. ///"Oups... Pardon Timon."
Cette fois ci la main était venue se loger sur ma bouche et j'avais pu ouvrir les yeux, voyant devant moi un homme à grande corpulence, qui semblait tout aussi surpris que moi que je puisse le voir. Il s'était écoulé quelques secondes avant que je sente quelque chose de lourd se cogner sur ma tête et que je tombe par terre.
Quelques jours *regarde sa montre* heures *regarde le soleil* minutes après...
J'avais ouvert les yeux.
"Aie..." avais-je dit en me passant une main sur ma tête tout en me redressant... J'étais sur un canapé? Un canapé? Sérieusement? Pourquoi on m'avait mise là et pourquoi on m'avait laissée toute seule? Je me rappelais encore du visage du mec corpulent, même si je ne me souvenais pas de l'avoir déjà vue quelque part.
Je m'étais levée, titubant un peu. Ca faisait mal, mais je ne saignais pas, c'était toujours ça de gagné.
"Je suis où?"
J'avais regardé autour de moi, il y avait un distributeur de boisson par terre, brisé, des affiches à moitié arraché. Surtout des avis de recherches. Il y avait aussi le banc où j'étais assise, qui ne semblait pas si propre que ça... beurk... Je m'étais époussiérée rapidemment avant de commencer à marcher dans ce grand couloir.
"Y'a quelqu'un?"
Au moment où j'avais demandé cela, j'avais entendu un bruit de verre brisé. Ok, y'avait bien quelqu'un. Et maintenant on me disait de sortir. Non seulement il y a bien une autre personne que moi aussi, mais elle n'aimait pas les visites.
"C'est vous qui m'avez amené ici?"
S'il me demandait de sortir, pourquoi il m'avait fait conduire ici? Car tout portait à croire que ces deux énergumènes bossaient pour lui. On venait de me kidnapper et pendant qu'on avait dû me maltraiter, Elliot s'amusait avec le dino et Astrid... Tu parles d'un mec...
"Pourquoi vous m'avez fait venir ici?"
Je m'étais dirigé vers la pièce d'où venait le bruit. Il y avait pas mal de livres par terre et des bouteilles d'alcool. En plus ça puait le renfermé... Oh mon dieu, mais où j'étais tombé? La voix qui me parlait était un peu plus loin devant. Quelqu'un de grognon à ce que j'entendais.
"Dites, si vous croyez pouvoir me faire du mal ou autre, vous vous trompez! Je connais des dieux et ils vont me trouver en quelques minutes, juste le temps de claquer des doigts."
J'avais claqué des doigts, mais personne était arrivé. Peut être qu'il fallait les prier? C'était pas comme ça que Merida arrivait à les faire venir?
"Ahaha ! Oui, ils ne viennent pas tout de suite, car ils essayent de voir déjà qui vous êtes, dans leur super ordinateur. Comme ça pas de surprise une fois sur place et ils vous mettront la raclée du siècle. Ils sont puissants, effrayants, et..."
Je m'étais stoppée net en voyant qui était l'homme. Il tenait dans sa main une bouteille de whisky et il me regardait avec un air... des plus étranges.
"Monsieur le maire?"
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Bodhi Blu Butler
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| Avatar : James McAvoy
| Conte : Rio | Dans le monde des contes, je suis : : Blu, l'oiseau rare
Un grognement s'arracha à ma gorge, m'éveillant de mon demi-coma.
Je n'étais ni vivant, ni mort. J'ignorais le jour, l'année, la saison. Tout se ressemblait, se succédait sans aucune anicroche, sans aucune nuance, tout se teintait de gris. La couleur de la cendre. Je n'espérais plus de miracle. Je n'attendais rien d'autre que la fin de mon existence, trop lâche pour l'écourter moi-même.
Parfois, je m'égarais dans une transe hébétée. Dans ces moments-là, mon corps ne répondait plus, mes muscles se relâchaient. J'accueillais avec une angoisse presque apaisée cette douce et terrible délivrance, espérant que le tourment prenait fin... et je me réveillais de nouveau. Plus courbaturé, plus vaincu, plus brisé.
Rien ne pouvait faire cesser l'engrenage de l'apocalypse. On ne la voyait pas venir, et une fois présente, rien ne pouvait être comme avant. Alors, on se mettait à rever aux temps révolus. On imaginait la lumière du soleil caresser notre peau, on entendait un écho de chansons que l'on aimait fredonner, on entendait quelques accords de guitare, on voyait des silhouettes vaporeuses et fantomatiques danser dans les couloirs. Puis son rire éclatait dans ma mémoire, un son cristallin et léger qui m'arrachait des larmes de souffrance silencieuse. Elle était là. Tout autour de moi. Elle cherchait à entrer par la fenêtre.
Je me recroquevillai dans un coin de la pièce dévastée, les bras serrés autour des genoux, le front appuyé contre ces derniers. Si j'appuyais suffisamment fort, peut-être qu'elle s'en irait, peut-être qu'elle me laisserait en paix ? J'avais déjà essayé tant de fois... mais elle ne partait pas. Et pour rien au monde je n'aurais voulu qu'elle le fasse, même si c'était par sa faute que j'étais encore à moitié vivant.
Je me relevai et m'avançai d'un pas chancelant dans le bureau sans dessus dessous. Il fallait que j'oublie. C'était la seule façon que j'avais trouvé pour ne pas devenir fou. Je soulevai quelques feuilles et divers déchets avant de trouver ce que je cherchais : une bouteille de whisky. Je la portai à mes lèvres et constatant qu'elle était vide, je l'explosai au sol.
Je crus entendre une voix féminine. Je m'immobilisai, fronçai les sourcils et secouai lentement la tête. Voilà que je m'imaginais des trucs, maintenant... Je poursuivis mes recherches et trouvai une autre bouteille, pleine cette fois-ci. Mes réserves n'étaient pas totalement à sec. J'avais encore de la marge avant d’être contraint de sortir. J'évitais toujours de mettre le nez dehors. Elle y était, elle m'assaillait dès que je dépassais le seuil... Elle voletait dans l'air et me rendait fou.
La voix insista. Je grognai quelque chose d'incompréhensible avant de porter la bouteille à mes lèvres. Je bus une grosse gorgée, et comme l'inconnue insistait, je beuglais :
"BARREZ-VOUS ! ON EST FERME !"
Ma voix était éraillée. Il faut dire que je n'avais pas parlé depuis un long moment. Quand on est seul, on accueille le silence comme une bénédiction. Je grimaçai et bus encore pour faire passer la sensation de brulure dans ma gorge, bien que le whisky n'aidait pas vraiment.
Je fis quelques pas incertains. Mes jambes me soutenaient à peine. Mes pieds butèrent contre plusieurs objets sur le sol. A force, je ne sentais même plus la douleur. Le verre brisé, les échardes, les cailloux... tout était identique.
"Monsieur le maire?"
Je clignai des yeux, offrant un regard vitreux à la personne qui se tenait dans l'embrasure de la porte. Une fille. De petite taille. Brune. Jolie. Un rictus déforma mes traits tandis que le contenu de ses paroles pénétrait pleinement mon cerveau embrumé. Je m'esclaffai lentement avant de porter la bouteille à mes lèvres. Je bus un long moment et déclarai d'un ton trainant, avec un faux sourire :
"Epave municipale serait plus exact."
Puis j'étendis les bras. Le whisky dans la bouteille émit un joli son glougloutant.
"Bienvenue dans mon bureau ! Orienté plein sud !"
Je me raclai la gorge et désignai la donzelle du bout de ma bouteille.
"Qu'est-ce que vous venez faire ici ? Vous venez admirez le spectacle ? Nourrir la bête ? Je vous préviens, je n'accepte que les oranges ou les cacahuètes."
Nouveau rictus avant de lui tourner le dos et de poser brutalement la bouteille sur la table branlante. Fixant mon regard sur la fenêtre face à moi, je déclarai d'un ton sec, presque implacable :
"Sérieusement : barrez-vous. Ca m'ennuierait d'exploser cette bouteille contre votre joli crane."
Je me tournai vers elle juste assez pour lui montrer mon visage impassible, insondable. Je restais ainsi quelques secondes avant de pouffer, de passer une main dans mes cheveux trop longs, sur mon visage moite avant d'ajouter :
"C'est du whisky écossais, ça serait du gâchis..."
Surtout que l'alcool se faisait de plus en plus rare, de nos jours. Du coin de l'oeil, je voyais toujours les cendres tomber de l'autre coté de la vitre. Mon coeur se serra.
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Lily Olyphant
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Cacahuètes. Il avait dit cacahuètes? Ca faisait tellement longtemps que j'en avais plus mangé. Que ce soit en M&M's ou dans un gâteau pour donner un côté croquant et... Oh oui mon dieu! Oui! Naturelles! Des cacahuètes naturelles, c'est ce qu'il y avait de mieux! Oh oui!
C'était peut-être pas le bon moment pour lui demander s'il lui en restait. De toute façon avec la mine de déterré qu'il faisait, mieux valait ne rien lui demander du tout. Il ne semblait pas enclin à offrir des cacahuètes à une pauvre jeune femme affamée.
"J'avais voté pour vous."
C'était tout ce que j'avais réussi à dire face aux menaces qu'il prononçait. Je me doutais bien qu'il ne m'aurait pas lancé la bouteille dessus, mais mieux valait ne pas prendre de risques. Je m'étais ensuite approché, tendant la main pour lui faire signe de me donner sa bouteille, mais mieux valait se la jouer serrer pour commencer, du coup j'avais abandonné l'idée.
"Je ne suis pas venu pour admirer le spectacle ou pour vous... nourrir? On vous nourris maintenant? De toute façon ce ne sont pas mes oignons. Je suis venu ici, parce que..."
Mieux valait prendre la posture de la femme abattue, désespérée et triste. C'était ce qui faisait craquer les séduisants garçons comme lui, bien qu'aujourd'hui il ne ressemblait plus trop à... En fait, non. Même comme ça il restait toujours aussi jeune, beau et élégant. Toutes les raisons qui m'avaient poussées à voter pour lui. En dehors du fait bien entendu que c'était un petit oiseau et que je trouvais ça amusant.
"Ma fille... Elle a disparue et j'aurai besoin de votre aide pour la retrouver. Elle est toute petite."
Je lui avais mimer quelque chose de très petit avant de me rendre compte qu'elle avait dû elle aussi grandir. Je ne savais même pas à quoi elle ressemblait aujourd'hui. Grande? Petite? Longue et fine comme Elliot?
"Elle est sans doute plus grande maintenant et peut être toute seule, quelque part..."
Je m'étais tourné vers tous les avis de recherches qui étaient exposés, mais aucune des jeunes femmes représentées dessus ressemblaient à... Je m'étais stoppé net devant une affiche avant de tendre ma main pour la retirer du mur. Je sentais mon coeur s'accélérer.
"Qu'est ce que... Ca n'a rien à faire ici, rien du tout!"
Je l'avais déchirée et je l'avais laissée tomber par terre. Je n'avais jamais mis ça là, c'était pas moi qui la cherchait. Je ne voulais pas la retrouver et de toute façon ça m'importait peu qu'elle avait disparue ou non. Elle était définitivement sortie de ma vie. J'avais pointé un doigt accusateur sur le maire.
"Alors c'est donc ça? Vous kidnappez les jeunes femmes de passage, vous les amenez ici, les menacait avec votre bouteille de... whisky et ensuite vous les faites souffrir? Mais vous êtes quel genre de maire?"
J'avais fait machine arrière. Inutile de rester plus longtemps ici. Ma fille n'était pas sur le mur et c'était qu'une... épave municipale! Il se voyait exactement comme il était. Pourtant, je n'avais pas pu m'empêcher de faire demi tour et de revenir vers lui d'un pas énervée.
"Vous croyez quoi? Que parce que vous êtes le maire, vous avez tous les droits, dont celui de me parler ainsi? Je suis une citoyenne, une habitante qui comme les autres a le droit de venir réclamer votre aide. C'est bien beau de vous faire passer pour le maire, de dire qu'il faut voter pour vous, car avec vous tout sera meilleur, mais dès qu'on a besoin de vous, on ne peut pas vous trouver, c'est ça? Si vous êtes ouvert que pour les alcoolo, fallait le préciser dans votre campagne!"
C'est vrai quoi, il se prenait pour qui? En regardant tout autour de moi, je m'étais dit que j'y étais allée peut être un peu fort. Il s'était passé quoi ici? On se croirait dehors et... Oh oui, bien sûr. On était toujours dans le futur, ou je ne sais où. Il avait dû lui aussi avoir son lot de perte et...
"Désolé..."
J'étais dépassée par les événements. Je ne voulais pas rester ici. La seule chose qui m'importait c'était de retrouver ma fille et de rentrer avec elle et Elliot. Je m'étais assise sur le banc qui jouxtait le bureau du maire.
"J'ai juste envie que tout ça prenne fin, que ça s'arrête. Je veux rentrer chez moi, avec mon Elliot et ma fille." avais-je dit avant de lever les yeux vers Bodhi.
"Aidez moi à la retrouver, je vous en supplie..."
Bodhi Blu Butler
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Un rictus déforma mes traits. Elle avait voté pour moi... Et une inconsciente de plus. Alors, c'était en partie de sa faute ce qui était arrivé. Tous ceux qui m'avaient mis au pouvoir avaient du s'en vouloir horriblement. Ils étaient responsables de la fin de Stoybrooke, de la déchéance, de la misère environnante... Je tentai de m'en persuader, dans l'espoir ridicule d'alléger ma culpabilité. Si je la partageais, peut-être serait-elle moins lourde à porter ? C'était stupide de réagir ainsi. Non, c'était un fardeau que je devais garder pour moi. Tout avait résulté de mon incompétence, de mon incapacité à gérer des situations de crises.
Je repris la bouteille dans ma main et la vidai en quelques secondes. Je la baissai ensuite en grimaçant. Le whisky enflammait la gorge. Je toussai plusieurs fois et jetai la bouteille qui se brisa contre le mur. La jeune femme cessa de parler pendant quelques secondes, sans doute affolée par le bruit. Voilà que j'étais effrayant... Un vague sourire sans joie passa sur mes lèvres desséchées. Si j'avais su qu'un jour j'inspirerais la peur chez quelqu'un. Moi, un vulgaire ara céruléen...
Je passai une main lasse sur mon front. Elle n'était pas la première à venir demander de l'aide. Ils avaient été nombreux les premiers temps, à m'implorer de retrouver leur fils, leur fille, leur ami, leur amour... je n'avais rien pu faire. Je n'étais pas détective. Il n'y avait plus de police, plus d’enquêteur. La ville était livrée à elle-même. Impuissant, je m'étais emmuré dans la prison de mes pensées, et peu à peu, plus personne n'était venu. Peut-être me croyait-on mort ? C'était mieux ainsi. Et c'était la demi vérité.
La jeune femme regardait les avis de recherches que j'avais épinglés au mur, afin de ne jamais oublier toutes les pertes qu'on avait subi. Elle en déchira une. Je savais précisément de qui il s'agissait. Chaque visage sur papier glacé était gravé dans ma mémoire, bien que je ne les avais jamais connus. J'avais passé tant de temps à les regarder... "Je ne vous ai pas kidnappée." dis-je d'un ton trainant, presque amusé par sa réaction. "Vous pensez que je comble mon temps libre en faisant souffrir les innocents ? Je l'ai fait par le passé, bien malgré moi. Désormais, la seule personne que je veux torturer, c'est moi-même. J'y arrivais très bien avant que vous n'arriviez."
Un reproche ? Cela y ressemblait, en tous cas. Aussi étonnant que cela puisse paraitre, je reprenais gout à la joute verbale. Elle m'envoya ses quatre vérités au visage. J'accusai le coup en silence, mordant ma barbe broussailleuse. Elle mentionna un nom qui attira mon attention.
"Elliot ? Vous parlez d'Elliot Sandman ?"
Le dieu de la renaissance. Le lâche qui avait tourné le dos à sa famille alors qu'il aurait pu apporter la solution finale. Mes poings se serrèrent instinctivement tandis que je m'approchais d'elle, le visage fermé. Lily Olyphant...
"Il n'a aidé personne. Il est juste... parti. Et vous voudriez que je vous aide, vous ?" crachai-je entre mes dents.
Mon regard volcanique rencontra le sien. Le sang battait à mes tempes. Ma vision était brouillée par l'alcool, à moins que ça ne soient les larmes, de nouveau...
Je poussai un grognement et donnai un coup de poing dans le mur juste à coté de la jeune femme. Elle sursauta, croyant surement que j'allais la frapper. Une douleur fulgurante traversa tout mon bras. Je grimaçai, enlevant ma main ensanglantée et tremblante de la paroi. Mon coup avait laissé une marque fissurée sur le mur.
Je serrai mon poing blessé contre moi. La douleur me donnait des haut-le-cœur. Je déglutis avec peine et allai m'adosser brutalement contre le mur avant de glisser lentement jusqu'au sol. "Elle... elle est partie là-haut quand tout est arrivé." murmurai-je. "Elle a voulu se joindre à la bataille dans les cieux. Elle y a perdu ses ailes..."
Je fermai les yeux sur les souvenirs qui surgissaient de nouveau.
"J'y étais. J'ai vu les dieux combattre, rendre leur dernier souffle et se changer en cendres... Quand j'ai voulu les aider, elle... elle m'a repoussé. Elle m'a protégé. Je l'ai vue tomber en poussières devant moi. Sa main avait la consistance du sable dans la mienne... Quand j'ai rouvert les yeux, je me trouvais au beau milieu de la route, à Storybrooke. Elle s'est sacrifiée pour que je vive. Comme si cela avait une quelconque importance... Les ténèbres se sont déversées sur la ville. Tout ce que vous voyez depuis la fenêtre... les cendres, c'est le peuple divin qui brule encore et encore dans la fournaise des nuages. Ca ne s’arrêtera jamais. Ils souffriront à jamais... Elle se consumera toujours pour m'avoir empêché de subir la même chose..."
Ma tête heurta violemment le mur. Elle s'était trompée, je vivais la même chose qu'elle, si ce n'est que nous étions séparés. Si elle m'avait laissé mourir éternellement dans le feu des nuages, nos cendres se seraient mélangées, elle aurait toujours été auprès de moi...
Quelque chose comme un sanglot s'échappa de ma gorge. Je n'avais plus de bouteille à casser. Je donnai un coup de pied dans un tiroir qui trainait au sol et qui glissa quelques mètres plus loin. Puis j'enfouis la tête dans mes mains. Je restai prostré ainsi de longues minutes.
Lorsque je me redressai, je m'aperçus que Lily était toujours là. J'essuyai mon visage mouillé d'un revers de manche et l'observai, ma tête mollement renversée contre le mur. Je lisais la même détresse dans ses yeux que dans les miens. Peut-être que l'homme qu'elle avait choisi était un sale égoïste, mais elle était une âme innocente. Comme celle que j'avais perdue. J'inspirai à fond pour me donner le courage de parler à nouveau, et déclarai d'une voix éteinte :
"Je vais vous aider à retrouver votre fille. Elle n'est pas sur les avis de recherches, donc c'est bon signe. A moins qu'elle ait disparu après le sac du Daily Mirror, ce qui est fort possible..."
Je soupirai et croisai le regard paniqué de Lily. Je me mordis les lèvres et m'appuyai sur le bureau pour me remettre sur mes jambes. Je grimaçai à nouveau en me souvenant de mon poignet blessé. Il était probablement cassé. J'aurais eu besoin d'une nouvelle dose d'alcool pour supporter la douleur, mais je n'en avais plus. Double raison de mettre le nez dehors.
Sans l'attendre, je m'avançai dans le couloir. Elle me suivit vivement. J'avais un mal fou à coordonner mes jambes. Il faut dire que je n'avais plus marché plusieurs mètres d'affilée depuis longtemps. "Vous avez un élément de piste, quelque chose pour nous aider ?" dis-je en chancelant à moitié.
Je perdis l'équilibre et me retins à elle. Elle manqua de tomber à son tour. Je la rattrapai la serrai contre moi plus ou moins en tanguant, soufflant mon haleine imbibée d'alcool sur son visage. J'esquissai un vague sourire face à sa mine anxieuse.
"Ne vous en faites pas, je ne vais pas profiter de la situation. Je pourrais, c'est vrai..."
Je chancelai de nouveau, la ramenant vers moi avant de la lâcher. "Je n'en ferai rien, soyez tranquille." achevai-je en me détournant d'elle. "Vous n'avez vraiment rien pour susciter mon intérêt."
Et surtout, vous n’êtes pas elle. J'étais peut-être inconvenant, malpoli, mais je m'en contrefichais. Les bonnes manières avaient disparu avec l'ancien temps.
J'ouvris la porte de sortie et aussitôt, je fus aveuglé par la luminosité grisâtre de la journée. Je mis ma main intacte devant mes yeux. Je fis un pas dehors et les cendres pleurèrent sur moi. Je fermai les yeux, me laissant caresser par elle. C'était doux et terrible à la fois.