« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Ooooh ne me tente pas ma grande… Telle avait été la pensée d’Aloysius, un petit sourire en coin à l’appui. C’était assez comique d’imaginer qu’il pouvait sans doute être une menace bien plus grande que ces zombies pour son petit groupe mais il chassa rapidement l’idée de la tête et réprima son envie. Si lui voulait rester vivant, il avait besoin de rester en groupe avec de potentiels agneaux bien plus simples que lui à attaquer. Sans doute aurait-il était attristé de perdre un adjoint et la petite Astrid qui semblait si prometteuse dans l’espèce de jeu malsain qu’il jouait mais bon… s’il fallait qu’ils meurent pour que lui survive, il ne hésiterait pas…
En définitive, Mure était sans aucun doute celle qui l’intriguait le plus. Elle ne semblait pas tellement angoissée ni mécontente de son sort, comme lui en fait. Lui savait parfaitement pourquoi, la nature – Ou Regina plutôt mais la personnalité pleine et entière du psychiatre avait tendance à l’oublier – l’avait fait ainsi, froid, calculateur, un psychopathe sans aucune émotion humaine telle que la peur, le dégoût ou la tristesse. Mais elle… Pourquoi donc ne répudiait-elle pas à voir le sang sur les murs, les boyaux dans les rues ? Un mystère qu’il se promit d’éclaircir. Soit elle devenait son allié et se délectait de ce genre de spectacle, soit elle devenait son ennemie, voyant en lui la possible personne à abandonner en cas de problème… Elle serait donc celle qu’il surveillerait de près… une balle perdue était si vite arrivée…
Elle fit cependant un « concours de tueur » de zombie qui semblait destinait à apaiser Wilson, le petit pommé qui semblait parfaitement hagard et pas très utile au premier abord. Aloysius se retourna vers eux et sourit sympathiquement avant de lancer :
- Excellente idée miss Mure, je me joins au concours si vous le souhaitez bien et promit Wilson, nous partagerons les gains.
Scar n’avait jamais rien partagé de bon cœur, voire jamais rien partagé du tout, mais en tant que psychiatre, il savait parfaitement que la cohésion de groupe et l’atmosphère détendue qu’il pouvait s’y trouver étaient deux facteurs de réussite dans une situation dramatique alors autant jouer le jeu… Il poursuivit cette initiative en donner le scalpel à Astrid qui avait les yeux qui brillaient de joie avant d’être complétement effarée à l’idée qu’elle ne puisse rien lui offrir en retour. Il aimait bien cette petite, elle était polie, un facteur de meurtre chez lui… Quand il avait le choix, il préférait toujours tuer le grossier au poli. Il lui sourit avant d’ajouter :
- Ne vous inquiétez pas pour les étoiles d’arbres, je ne vous l’ai pas donné pour avoir quelque chose en retour. Et si vous souhaitez vraiment m’offrir quelque chose, je vous propose de gagner le jeu, de rejoindre Storybrooke et là vous pourrez m’offrir l’objet de votre choix.
Ils descendirent ensuite à la cave où il s’attaqua à l’ego de Théodore. Le garçon était un grand timide, souvent victime de différentes moqueries, il le savait et il manquait de confiance en lui. Lui donner la tâche difficile de construire différentes armes était une chose nécessaire à son bien-être et à son efficacité. Il confectionna d’ailleurs d’excellentes armes dont la mini arbalète qu’il offrit à Wilson et qui lui fit briller les yeux de plaisir. Une arme parfaite en tout point.
- Mure, je pense que vous avez dorénavant du souci à vous faire, Wilson est en possession d’une arme puissante à présent. Théodore tu as fait un excellent travail, bravo pour tes trouvailles et merci pour les lassos.
Il avait posé une main amicale sur l’épaule du jeune homme, l’autre montrant les lassos avant de les accrocher à sa ceinture.
- Mure, l’idée de la boutique de monsieur Gold est intéressante je dois l’avouer on y trouvera sans doute autre ch…
Il avait buté dans quelque chose qui craqua sous son pied. Tout était dans la pénombre, dans un coin de la cave et il n’arrivait pas vraiment à voir ce que c’était. Il s’accroupit donc pur toucher la bestiole et se rendit compte qu’il s’agissait de cadavres humains, certains déjà à l’état de squelette… génial. Le jeu avait tout prévu. Habitué à de telles visions, il ne prit même pas la peine de feindre le dégoût ou la peur et retourna les cadavres sans ménagement pour les observer. Ils avaient des uniformes de policiers et ils étaient cinq, comme par hasard… Il avait suivi le reste de la conversation sur Sandman et l’idée de l’hôpital distraitement, mais en imprimant bien ce qui se disait derrière lui. Il avait perçu une infime avidité dans la voix de Mure qui confirmait au psychiatre ses doutes sur ses penchants sadiques, ce qui le fit sourire. Pendant ce temps, il retira les holsters des corps ainsi que… au miracle ! Des lampes de poches. Il les alluma toutes successivement avant de se relever.
- Bon… c’est de la seconde main mais ça devrait faire l’affaire. Prenez chacun une ceinture holster et attachez-y vos armes, les lassos et la lampe de poche, ce sera plus simple pour tout transporter. Je pense que Wilson a raison, nous devons trouver notre route jusque l’hôpital, je pense qu’Elliot sait parfaitement ce qu’il fait, c’est son jeu après tout. Et puis si l’hôpital ets vraiment le dernier lieu du jeu, nous les retrouverons tous là-bas.
Il attrapa ensuite la main de la blondinette avec délicatesse et souffla doucement dessus pour la calmer. Elle semblait avoir grandi plus rapidement niveau physique qu’au niveau mental. Intérieurement, elle ne semblait parfois pas avoir plus de 6 ans et c’est ce qui poussait Aloysius à répondre à sa demande. Un enfant a toujours tendance à exprimer sa façon de remédier à son malaise. C’est en grandissant que l’homme devient plus secret et enfoui ses désirs.
- On sort Astrid, on y va tout de suite. Si vous les sentez arriver, c’est la meilleure chose à faire. On va chez monsieur Gold pour nous assurer des meilleures armes et on va à l’hôpital d’accord ?
Il regarda tout le monde, personne ne semblait faire d’objection, il ouvrit donc la porte et ils sortirent.
Code by Fremione.
[/quote]
Ludwig T. Oakenshield
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
La thérapie de l'angoisse Part II ft la team des chatons cannibales contre les zombies
Wilson était content de l'amélioration de son arme et ça, ça n'avait pas de prix. Le sourire que Théo' affichait alors qu'il agrippait son bidon d'anesthésiant pouvait concurrencer celui du chat du Cheshire. Et quand Mure le félicita aussi pour finir par Aloysius, il était aux anges. « Et bien la tête des zombies, ou un de leurs membres. » Théo' se rapprocha doucement de la jeune femme blonde en essayant de ne pas trop l'effrayer. « Astrid, ce n'est pas un jeu, les voix que tu entends, elles ne nous aiment pas, et c'est avec ça que nous allons nous protéger d'elle. » Un petit sourire, une main sur l'épaule pour la réconforter.
Le bruit des os se cassant lui fit tourner la tête. C'était Aloy' qui marchait sur des crânes d'ex policier qui avaient sans doute fini entre les mains de zombies. Il venait de leur donner à tous des ceintures pour accrocher leurs armes. Passant les deux tuyaux autour, il fit attention de ne pas se coincer avec les fils barbelés. Tout en essayant bien sur de maîtriser ses angoisses qui le prenait à la gorge, il serra ses armes comme pour se rassurer. Qui aurait cru qu'en cas d'attaques de zombies, il arriverait à se contrôler pour créer des armes ? Si ses parents pouvaient voir que finalement le petit bricoleur allait sauver la vie à tout un groupe de personnes grâce à ses constructions, ils seraient peut être fier de lui. Enfin, s'ils étaient toujours vivants et pas transformer en zombie. Théo' haussa les épaules à cette pensée. Peut être que ça serait mieux ainsi.
Ce fut le bruit que Wilson et Astrid firent sur son plan de travail qui le sortirent de sa réflexion. Allant derrière eux, son regard s'illumina. « Mais c'est une idée de génie ça car en plus d'une protection supplémentaire cela peut faire une arme. » Essayant de poser sa voix pour se faire comprendre, il attrapa le scotch et imita ses compères. « Regardez, si je le mets en double face, comme ça, le zombie pourra rester accroché et on pourra lui trancher la tête plus facilement. »
Son regard était digne de Jack l'éventreur mais la petite voix fluette d'Astrid fit revenir Saint Théodore. Le regard qu'elle envoyait au reste du groupe était comme une lame dans son cœur. Il avait tellement l'impression de voir sa petite sœur, Elma, lors des raids d'Eris à Berk qui voulait participer. Attrapant sa main, il lui souffla sur la petite blessure qu'elle s'était faite avec le scalpel. Mais qu'elle idée Aloy' avait eu en lui donnant ça. « Voila, ce n'est rien, ne t'inquiètes pas, nous sommes tous là les uns pour les autres. » Et il lui embrassa le bout du doigt. Dans sa tête, un mécanisme de transfert se mit en place. Il avait perdu Elma dans une catastrophe, il ne perdait pas Astrid dans cette fin du monde programmé.
Cependant, le psychiatre prit sa place pour embarquer Astrid à ses cotés, lui confirmant qu'ils allaient bien chez l'antiquaire. Théodore eut une sorte de frustration, n'ayant pas fini de réconforter la jeune fille et il bascula du coté de sa mauvaise personnalité. Attrapant rageusement les bidons, il était près a en découdre avec les zombies, shootant même dans la tête d'un des cadavres des policiers. La remontée à l'air libre fut assez brutal et il plissa les yeux pour se réhabituer à la lumière du jour. Une fois que tout le monde fut présent, le petit groupe bien serré parti en direction de l'antiquaire. Si on lui avait dit qu'un jour, il y rentrerait dedans pour la dévaliser, il aurait rigoler. Il ne comptait plus les heures où il avait passé avec Jamie, à regarder tous les instruments dans la vitrine, avant de finir sur le toit, sans que personne ne le découvre.
Regardant le ciel, il n'aimait pas le fait qu'il n'y ai aucun bruit. Le calme avant la tempête. Et puis les rues désertes lui donnaient une étrange sensation de solitude. « C'est bizarre n'est ce pas. » Sa voix se répercuta en écho, comme une boule de foin qui passerait dans une ville de cow boy désertique. En temps normal, il aimait bien le silence, pour pouvoir se concentrer sur ses pensées. Mais là, il était pesant, la mort rodait dans ce silence, alors il ne put s’empêcher de parler.
« Sérieusement, vous pensez qu' Elliot à vraiment fait ça comme ça ? Non mais je veux dire, je penses qu'il a du se tromper quelque part, parce que s'il pensait réellement nous tuer avec des vrais zombies .. il faut vraiment l'enfermer à l'asile. » Oui, il avait osé le dire, et il le maintiendrait devant le concerné et il se fichait que lui même ai l'étiquette de schizophrène. Pour l'instant il n'avait tué personne avec son problème. « Vous savez, j'ai quand même un doute sur le fait d'aller à la boutique de Mr Gold, vous imaginez si on tombes sur son zombie ? » Un frisson lui parcouru l'échine. Déjà qu'en temps normal, Mr Gold faisait assez peur, en mort vivant il provoquerait certainement une crise cardiaque chez tout le monde.
« Entre nous, je penses qu'on pourra trouver des trucs ailleurs que là non ? Parce que sa boutique doit être hyper bien protégé, même si on est dans une sorte de dimension parallèle. » S'il pouvait éviter d'y aller, ça serait bien, même très bien. Alors qu'ils arrivaient devant la devanture de la boutique, Théo' entendit un bruit, pas loin, dans la rue. Se retournant, il n'y avait rien. « Bon si on doit rentrer dans l'antre de Gold, on devrait peut être se dépêcher, j'ai l'impression que nous allons avoir des invités surprises. »
D’un air tout a fait sérieux, même si c’était un mensonge éhonté. Elle partageait seulement quand ça lui chantait et avec qui elle avait envie. Les humains… Donnez leurs un os ils repartiront avec les catacombes. Elle était presque sûre qu’elle en donnerait à Will, Astrid et Théo si elle gagnait, mais elle ne voulait pas s’engager à devoir passer plus de temps que nécessaire avec le maire. Il la mettait mal à l’aise. Et c’était quelque chose de plutôt difficile à faire. En même temps, elle n’arrivait pas à le cerner, c’était perturbant. Parce que s’il y a bien une chose pour laquelle Mure était douée, c’était observer. Observer et faire des conclusions. Par exemple, elle était pleinement consciente de ses faiblesses.
Oui, je sais, choquant n’est-ce pas : Mushu a des faiblesses.
Le fait qu’elle en soit consciente lui donnait un avantage fantastique qu’elle utilisait à outrance, elle savait quoi cacher à des yeux extérieurs. Par analogie, elle savait aussi repérer les techniques d’évitement des autres. Parce que même le meilleur des menteurs laissait parfois échapper un détail ou un autre, la jeune femme avait développée une technique très simple : distraire, et détourner l’attention. On pouvait même dire que c’était le fondement de son comportement de base. Les gens surpris perdent souvent le fil de ce qu’ils étaient en train de faire et donnait ainsi à Mure l’avantage. Des jeux de pouvoir en somme (même si le pouvoir en lui-même elle s’en fichait comme de sa première écaille). Le plus surprenant c’est que cette tendance n’était pas aussi développée dans son ancienne vie. Certes, il était calculateur, mais pas tout le temps et avec tout le monde. Elle ne considérait pas ça comme un défaut, vu qu’elle ne s’en servait pas ouvertement pour faire du mal aux gens. Juste comme… un avantage.
Et à l’heure actuelle, ce talent là lui faisait défaut avec Aloysius Black.
En général ce n’était pas bon signe. Mais bon, ça pouvait tout aussi bien dire qu’il était tout aussi doué qu’elle pour détourner l’attention des gens. Vu que sur l’instant il n’était pas une menace, elle se contenta de pousser ses constatations en arrière plan.
"ATTENTION A CERISE !"
Elle leva des yeux stupéfaits vers la petite Astrid, et mis quelques secondes avant de réaliser que c’était d’elle qu’elle parlait. Mure = Cerise, elle pouvait comprendre l’erreur surtout venant de quelqu’un comme elle, avec son côté ingénu. Elle ne su pas tout de suite comment réagir entre être outré d’avoir son nom confondu avec un autre fruit ou attendrie que la blondinette lui donne un petit surnom (même par hasard). Et puis clairement, ça aurait pu être quelque chose de pire que Cerise, du style tomate, et ça elle aurai pas laissé passé. Faut pas pousser le bouchon trop loin non plus.
- « Cerise, ça ira pour aujourd’hui. »
Vu la réaction de la jeune femme après l’avoir appelée ainsi, Mu—Cerise pouvait bien voir qu’elle ne savait plus où se mettre. En temps normal elle aurait profitée outrageusement du malaise de quelqu’un d’autre, mais ça seulement si elle ne l’appréciait pas plus que ça au départ. Or, la blondinette était attachante à sa manière et elle ne voulait pas la rendre trop malheureuse si elle pouvait l’éviter. Elle fut distraite par Wilson qui commença à s’enrouler avec entrain sous des couches et des couches de ruban adhésif. Encore une fois, elle le regarda faire avec un petit air ahuri. Est-ce qu’il avait finalement perdu la tête ? Quand Astrid lui prit le ruban pour en faire de même, elle se contenta d’attendre la chute, parce que bon, ça ne pouvait pas leur faire de mal. Quelque soit la raison. Quand elle compris que c’était pour réduire le risque de morsure elle hocha légèrement la tête pour elle-même, elle comprenait la logique.
- « Théo, si tu t’approches de moi avec ce scotch, je te suspend au plafond avec. »
Ce qui ne l’empêchait pas de refuser complètement de ressembler à une momie. Son jean ferait l’affaire. Et même si ce n’était pas le cas, elle préférait avoir sa liberté de mouvement et surtout… sa classe. Elle avait passé deux heures à se choisir une tenue merci bien. En plus elle était presque sûre que sa manucure allait en prendre un coup avec toute cette colle. Non non non, elle restait assise là où elle était et les laissait faire ce qu’ils avaient envie. Un craquement de l’autre côté de la pièce lui fit porter son attention sur le maire et elle fut violemment rappelée à quel point elle n’arrivait pas à le lire. Ses expressions, ses maniérismes, tout était le reflet parfait d’une photographie de famille pleine de bonheur mais où les ombres étaient à l’envers : à première vu impeccable, mais en fait… anormal. Et ça l’agaçait de ne pas trouver ce qui la dérangeait tant chez lui. Son rythme cardiaque s’accéléra légèrement en apercevant les corps mutilés aux pieds de l’homme en charge. Ah oui… c’était inévitable de rester sans croiser un cadavre ou deux sur leur route.
Mure se leva finalement de son perchoir avant de rejoindre silencieusement l’hécatombe. Prenant soin de garder ses chaussures hors des taches sombres sur le sol. Vu l’aspect du monde extérieur, sa tenue en prendrai un coup à un moment où à un autre, autant la conserver immaculée le plus longtemps possible. Elle plissa le nez de dégout devant le spectacle, c’était excessivement désordonné. Pas comme s’il fallait s’attendre à autre chose avec des zombies. Avec un soupir, elle se résolu à toucher les corps du bout des doigts pour trouver—Ah un passe. Tous les policiers en ont pour pouvoir entrer tranquillement en cas de problèmes. Elle ne savait pas vraiment s’il serait efficace sur n’importe quelle serrure, mais ça ne coutait rien d’essayer. Elle en profita pour empocher une paire de menotte aussi. Pas très utile contre des zombies, mais pour bloquer des portes par exemple pourquoi pas. Et au pire c’est toujours réutilisables ces choses là…
Elle accepta avec un petit hochement de tête le holster et la torche que lui tendait le maire, avant de retourner sur son perchoir et se saisir d’un bout de tissu qui trainait. Commençant méticuleusement à essuyer le sang (et autres résidus sur lesquels elle ne voulait pas s’étendre) présents sur ses nouveaux objets. Au moins, maintenant elle pourrait caser confortablement son sabre et toujours avoir les mains libres. La rouquine observa son petit groupe en silence tandis qu’Astrid semblait vouloir s’éloigner de leur abri de fortune sentant le moisi et avec un propriétaire au gout déplorable pour la décoration d’intérieur. Ce avec quoi Mure ne pouvait qu’être plus que d’accord, elle n’avait jamais aimé rester à attendre de toute manière. Ils avaient tous l’air de plus ou moins se battre pour être le chevalier servant de la blondinette et elle en eu un petit sourire en coin. Très bien, au moins si l’un perdait son sang froid, un autre penserait à garder un œil sur la jeune demoiselle. Son attirail étincelant de propreté et déjà légèrement plus à son gout, elle l’harnacha autour de sa taille, fin prête. Son dresseur de dragons favoris ne sembla pas d’humeur folichonne alors elle se posta près de lui pour le début du trajet. De retour à l’air libre elle prit une grande bouffée d’air frais, clairement mieux que l’air confiné du sous-sol, tout en se dirigeant d’un air guilleret en direction de la Boutique de Mr Gold en fredonnant Thriller.
. « C’est bizarre n’est ce pas. »
Avec le silence ambiant, les mots donnaient l’impression de se répercuter un peu partout. Et au bout d’un moment dans son monologue Mure en eu assez et donna une légère tape derrière la tête du jeune homme. Pas assez pour lui faire mal, mais elle l’espérait suffisamment pour lui remettre gentiment les idées en place.
- « On est pas dans Dawn of the Dead : on va pas s’y éterniser avant d’être envahis par une meute enragée et des timbrés habillés en cuir. »
Elle continua d’avancer tranquillement, la main négligemment posée sur la garde de son sabre. Toujours être en mouvement était la meilleure tactique qui soit, surtout à l’heure actuelle où leur objectif était de se rendre du point A au point B. La rouquine avait toujours trouvé ce film terriblement déprimant : les andouilles incapables de fermer correctement une porte, les obsédés de la gâchette et l’éternelle femme enceinte. Seigneur, la femme enceinte quel cliché ! Sans attendre l’accord de qui que se soit, et surtout pour réduire le temps où ils auraient tous l’air d’un buffet vivant au milieu de la rue, elle poussa la porte de la boutique et entra, la main serrée autour de la poignée de son sabre. L’intérieur était noir comme un four, et semblait avoir également eu la visite de quelques marcheurs intéressés par la cervelle. Elle laissa le temps à ses yeux de s’habituer à l’obscurité avant de faire quelques pas à l’intérieur pour permettre aux autres d’entrer à leur tour.
BY .TITANIUMWAY
Wilson Wallander
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : George Blagden
| Conte : Wall-E | Dans le monde des contes, je suis : : Wall-E
Wilson fut surpris dans son stratagème de protection par Astrid, semblant déçue qu'il ne lui ait pas proposé de l'aider. Affichant un regard désolé – sans s'intéresser au bruit étrange qui venait de résonner à ses oreilles – il lui tendit le rouleau qui était entre ses mains et fit attention à ce qu'elle l'utilise correctement. Ce n'est que lorsque Théo se joignit à eux qu'il remarqua la goutte de soig perlant à son doigt... foutu scalpel. Fier néanmoins que sa trouvaille soit admirée par le McGyver du groupe et que sa conclusion quant à l'issue du jeu semblait être de l'avis de tout le monde, il sourit à l'assemblée, prenant au passage la ceinture et la torche qu'on lui tendait et y rangeant avec application ses armes. Lorsqu'il se re-concentra enfin sur la jeune femme blessée, Théodore s'était déjà occupé de la « soigner », Aloysius s'y mettant aussi – bien qu'avec cet homme là, ça semblait moins... quelque chose. Oh, c'était le maire, il voulait le bien de ses habitants, non ?
« - On sort Astrid, on y va tout de suite. Si vous les sentez arriver, c’est la meilleure chose à faire. On va chez monsieur Gold pour nous assurer des meilleures armes et on va à l’hôpital d’accord ? »
N'ayant aucune objection à omettre, Will se contenta d'observer les autres, voir si quiconque souhaitait prendre une autre direction, ce qui ne sembla pas être le cas. Mais pour une raison inconnue, Théo se mit à... taper des cadavres. Haussant un sourcil, l'ancien robot pencha la tête sur le côté, cherchant une quelconque logique dans cette action. Il remarqua alors les corps sur le sol et ne se posa plus la question de l'origine des objets que le chef leur avait offert. Hum, ça ne sentait pas très bon, le cadavre. Et c'était moche. Pas autant qu'un homme-lézard... C'était pas le même « moche ».
Sortant de la pièce en fin de file, il se demanda soudainement quels sortes d'artefacts ils emprunteraient à Monsieur Gold. Il avait beaucoup entendu parler de sa boutique, que toutes sortes de restes de l'autre monde y étaient entreposés, certains encore emplis de magie... Mais lui ne s'y était jamais rendu, loin d'être intéressé par la peluche de Snow White étant petite ou par le bouclier de je-ne-sais-quel-prince super-puissant. La seule chose qu'il aimerait bien retrouver de l'autre monde... C'était son rubik's cube, peut-être, ou alors l'extincteur qu'il avait utilisé dans l'espace, mais pas certains que ces choses là aient assez de valeur pour se retrouver dans un magasin pareil. Ce n'était pas magique, juste sentimental. Wilson sortit de sa rêverie à l'aide des paroles du viking, le seul à s'exprimer autant sur le trajet. Ca faisait du bruit, c'était sympa, quand tout était trop calme il n'aimait pas ça. Quant à sa question sur Elliot, il en ignorait la réponse... Il ne le connaissait pas. Et il ne se permettait de toute manière en aucun cas de juger. Peut-être que les événements lui avaient échappé... C'était courant, chez les humains, d'après ce qu'il avait remarqué. On croit tout avoir sous contrôle et en fait, pas du tout. C'était ce qui rendait leur vie excitante, non ? Si tout se passait comme prévu, tout le temps, sans contraintes et sans surprise... Au final, ça lui plaisait assez, même si tous les jours, il ne le supporterait pas. Une fois de temps en temps, pourquoi pas. Quand Mumu remit le jeune homme en place, cela lui arracha un sourire. Ca lui rappelait le moment où elle lui avait remonté le moral, avec son histoire de kangourous. Il l'aimait bien, ce dragon.
« De toute façon, on tombera forcément sur un zombie à un moment. Rien qu'à l'hôpital, y'aura un boss, c'est obligé... C'est ce que j'ai vu à la télé. Y'a toujours un boss. »
Wilson avait les mots pour rassurer, c'était indéniable. Ils entrèrent dans la boutique, chacun leur tour, lentement et prêts à faire face à n'importe quelle situation, un peu comme sur l'île. Oh, d'ailleurs ! Will se contenta d'un regard global de la pièce – sa vue était assez développée pour que le changement de lumière ne le perturbe pas, pour être sur que rien n'allait lui sauter à la gorge, sortant son arbalète improvisée juste au cas où, il se retourna vers Théodore, un grand sourire sur les lèvres.
« Morrigan, je l'ai rencontré sur une plage... pas une plage normale, mais ça j'ai toujours pas compris. Elle m'a prêté sa chaussette puis elle m'a sauvé d'un ours géant. Ensuite je l'ai poignardé sans faire exprès, on s'est débarrassé des reptiles de la grotte, puis pouf, on était revenu à Storybrooke. Faudra que je te raconte ça autour d'un chocolat chaud et de biscuits, après qu'on est finis ici. »
Si lui raconter en gros ce qu'il avait pu vivre avec sa déesse le détendait, autant le faire maintenant, il avait l'air tellement stressé. Toujours souriant jusqu'aux oreilles, il était sans doute un des plus sereins de leur petite équipe. Pas de pression, pas de frayeur, juste la certitude qu'à un moment, il faudrait se battre et ce serait comme ça, pas autrement. Il se rapprocha ensuite d'Astrid, parce qu'il avait l'impression de l'avoir délaissé, depuis cette histoire de scotch protecteur. Arrivé dans son dos, il se pencha au niveau de son épaule – peut-être trop discrètement, il espérait ne pas l'effrayer.
« Dis, tu crois qu'il y a d'autres étoiles d'arbre ici ? » Il avait comprit que c'était comme ça qu'elle appelait les feuilles en ayant entendu rapidement ses remerciements au maire, lorsqu'elle avait récupéré son arme tranchante. « J'ai une amie qui en a plein dans sa forêt, je t'y emmènerai un jour. » Son regard s'arrêta sur une barre de bateau caché dans un coin... qui lui rappelait la forme du robot que le capitaine du navire humain avait du battre pour... vivre. Il grimaça à sa vue et se redressa, sans savoir vraiment ce qu'il devait chercher dans cet endroit.
Astrid Littlefoot
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Emily Kinney
Que font deux dinosaures quand
ils n'arrivent pas à se décider ?
Un tirajosaure.
[Carte du menu du Dino-Truck]
| Conte : Le Petit Dinosaure et la Vallée des Merveilles | Dans le monde des contes, je suis : : Petit-Pied <3
« If we hold on together. I know our dreams will never die... »
Quelque chose avait croustillé sous les pieds de Monsieur Aloysius. Je détournai les yeux, je n'avais pas envie de savoir. Rien que le bruit me faisait froid dans le dos. Puis, on me couvrit d'attention, si bien que je me sentis bien trop importante. Je n'en demandais pas tant ! Je sentis le rouge me monter aux joues quand Théodore piqua un baiser sur le bout de mon doigt après que Monsieur Aloysius ait soufflé dessus. J'avais toujours mal, ça élançait, mais c'était nettement plus supportable.
Je lançai un regard profondément sérieux à la ceinture que je devais mettre autour de ma taille. Je décidai d'imiter les autres, même si je ne voyais pas l’intérêt de faire tout cela. Théodore m'avait expliqué que le but était de tuer les morts, ce à quoi je ne comprenais pas grand-chose. Ne savait-il pas que les morts, par définition, ne pouvaient plus mourir ? Les Deux-Jambes n'étaient pas si intelligents qu'ils paraissaient au premier abord.
Tout l'attirail cliquetait autour de ma taille, ce n'était pas très discret. Les morts allaient forcément nous entendre nous déplacer... J'esquissai une petite moue peu convaincue, les mains posées sur mes hanches, et je gesticulai, faisant un bruit de quincaillerie. Il faudrait que j'essaye de me débarrasser de tout cela pendant que l'on marcherait...
Docile, j'emboitai le pas de Monsieur Aloysius. La boutique de Gold ? Apparemment, il savait où il nous emmenait, ce qui était un point important étant donné que nous nous trouvions au milieu de nulle part, dans un endroit qui n'existait pas et qui, pourtant, existait. Il semblait être le seul à garder la tête froide, en plus de Cerise qui avait vraiment une jolie lame qui battait contre sa cuisse. Je restai un moment fascinée par la lumière miroitant sur celle-ci. A coté de cela, ma propre lame paraissait toute petite. Cependant, étant donné que j'avais réussi à me blesser avec, je supposais que les plus grandes lames étaient réservées aux personnes de talent. Je commençai donc à nourrir un profond respect pour Cerise. Pardon... Mure. En plus, elle marchait en fredonnant une chanson, ce qui montrait son sang-froid à toute épreuve. Je tentai de suivre l'air de la musique, murmurant à mon tour des "dadada..." qui ne tombaient pas juste étant donné que je ne connaissais pas la mélodie.
Ce fut elle qui ouvrit la porte de la boutique, dans un geste assuré et magistral. Je m'attendais à découvrir quelque chose de grandiose. Je fus très désappointée. L'intérieur était tout sombre, les meubles renversés, des objets épars et réduits en miettes sur le sol... J'en discernai les silhouettes, plissant les yeux pour mieux voir.
Je m'avançai dans la pénombre, aussi mal assurée qu'une araignée perdant le fil de sa toile. J'entendais les autres discuter, non loin. Leurs paroles me rassuraient. Tant que je les écoutais, je savais que je n'étais pas seule. Subitement, mes mains butèrent contre quelque chose qui bascula et explosa sur le sol dans un bruit sourd.
"Oups ! Désolée..."
Je ne savais même pas à qui je m'excusais. Sans doute au propriétaire de la boutique. Le pauvre, je venais de détruire l'une des seules choses qui était encore miraculeusement en un seul morceau. Un carré de lumière attira soudainement mon attention. J'étais attirée par la clarté tout autant que le papillon par la flamme. Je détestais l'obscurité, ça faisait bien trop peur. Ca me rappelait ces affreuses nuits pendant lesquelles je somnolais dans une empreinte de pas géante, à voir Dent-Tranchante surgir dans mes mauvais rêves... Je crus voir deux yeux jaunes briller dans le noir mais je battis des cils, le souffle haletant. Quand je soulevai les paupières, ils n'étaient plus là.
Calme-toi. Dirige-toi vers la lumière.
« Dis, tu crois qu'il y a d'autres étoiles d'arbre ici ? »
Je hochai la tête, étouffant l'angoisse qui labourait mes entrailles. J'ignorai qui me parlait, mais cette personne avait une voix apaisante. Beaucoup de gens allaient et venaient dans ma tête. Je fronçai les sourcils, quelque peu étonnée. Depuis que je me trouvais dans ce monde imaginaire et réel à la fois, aucun mort ne m'avait parlé distinctement. Je n'entendais plus qu'un marasme de voix désincarnées qui grognaient leur faim... Pourtant, cette voix avait survolé les autres pendant un instant infiniment précieux.
Je levai la tête par-dessus mon épaule et dévisageai Wilson. Puis je pivotai sur moi-même sans le lâcher des yeux, tapotant des doigts contre mon menton d'un air pensif. J'avais très envie de lui demander comment il avait fait pour entrer dans ma tête sans que je l'ai invitée. A moins que j'ai imaginé tout cela. Après tout, il m'avait parlé si près...
J'éludai le reste de ses paroles pour lui prendre la main et l'entrainer à ma suite.
"Si tu veux commencer une collection d'étoiles d'arbre, ce n'est pas ici que l'on va en trouver." dis-je avec raison.
Je l'emmenai avec moi jusqu'au carré de lumière qui se révéla etre une porte. Je me mis sur la pointe des pieds et esquissai un sourire en apercevant ce qu'il y avait à travers le carreau. Sans attendre, je poussai le panneau de bois et me retrouvai dehors, la main de Wilson toujours fermement serrée dans la mienne. Je ne voulais pas l'obliger à me suivre, mais il n'avait pas l'air réticent, ou alors il était trop poli pour le dire.
"Ca a l'air trop chouette !" m'écriai-je en sautant sur place.
Face à nous s'étiraient quelques arbres. Ca, c'était plutôt sympa pour contenter Wilson. Mais un peu plus loin, à deux Long-Cou de là, se trouvait une fête foraine à l'abandon. La grande-roue était aussi haute que ma maman, les montagnes russes se tordaient dans tous les sens comme son cou, et il y avait tout pleins d'autres manèges sur lesquels je ne pouvais mettre de nom. J'avais vu ce genre de choses dans la boite carrée qui diffusait des images animées, chez Granny. Elle appelait ça "télévision". C'était encore plus impressionnant de voir des attractions grandeur nature.
"On fait un tour ?" demandai-je à Wilson, des étoiles pleins les yeux. "On n'a qu'à laisser les autres chercher des choses cassées dans le noir ! Ils s'amusent d'une drôle de façon, mais nous on peut s'amuser autrement ! On fera attention à ce que les morts restent tranquilles ! De toutes façons, on sera en sécurité tout là-haut !" dis-je en lâchant sa main pour désigner la Grande Roue.
Je lui fis un grand sourire. Je voulais le garder auprès de moi, j'avais trop peur qu'il meurt. Les morts ne mentaient jamais. L'écho de ses paroles résonnait encore dans ma tête... Il avait l'air trop gentil pour mourir. A moins qu'il soit déjà mort. Ce qui aurait été bizarre puisque sa peau était tiède. Quand Maman était partie, elle était toute froide. Je frissonnai à ce souvenir.
Constatant que Wilson restait planté comme un arbre, je laissai échapper un petit soupir avant de lui passer devant pour retourner dans la boutique. Là, je lançai à l'aveuglette, car la brusque pénombre me rendait pratiquement aveugle :
"Monsieur Aloysius ? Wilson et moi on va jouer dehors ! Ne vous inquiétez pas pour nous, on fera attention ! J'ai toujours la jolie lame qui pique !"
Je tapotai ma poche arrière de pantalon afin de vérifier, puis fis sens inverse pour retrouver Wilson à l'air libre. Je le dépassai, bien décidée à faire un tour de manège. Peut-être les montagnes russes pour commencer... La Grande Roue serait pour plus tard.
A mi-chemin entre l'attraction et lui, je me retournai pour lui demander, ma voix trahissant l'impatience : "Tu viens ?"
Aloysius Black
« Before we begin, I must warn you... NOTHING here is vegetarian. »
| Avatar : Mads Mikkelsen
Sweet dreams are made of this...
Who am I to disagree ?
| Conte : Le roi Lion | Dans le monde des contes, je suis : : Scar
Tout allait trop vite, beaucoup trop vite et Aloysius commençait à avoir du mal à s’occuper de tous ses boucliers vivants sans en perdre un seul. Ils s’étaient déplacés vers la boutique de Gold afin d’y trouver de nouvelles armes. Théodore avait émis quelques réticences à aller chez l’antiquaire mais la réflexion de Mure coupa court à toute possible conversation et ils entrèrent dans la boutique. Aloysius alluma sa lampe de poche pour éviter que l’obscurité les dévore tout entier et se demanda pourquoi ses acolytes n’en faisaient pas de même au lieu de frissonner… Il était décidément entouré d’idiots… enfin qu’importe.
Il trouva dans une caisse plusieurs armes de corps à corps et récupéra un joli poignard qu’il rajouta dans son holster. Il hésita à redemander son arme à Théodore mais préféra attendre que celui-ci trouve lui-même son bonheur. Il était déjà instable, il l’avait vu s’énerver brutalement dans la cave, mieux ne valait pas en rajouter. Le psychiatre les entendait papoter entre eux et se contre-fichait bien de leur conversation. Cela permettait certes la cohésion mais il avait bien d’autres soucis en tête à l’heure actuelle : faire en sorte que les chatons qui l’accompagnaient se transforment en machine de guerre avant qu’ils atteignent le dernier niveau et se transforme en chair à saucisse.
Mais le lion fut interrompu dans ses pensées par Astrid qui s’était mise à lui crier quelque chose, mais lointainement, comme s’il elle n’était jamais entrée dans la boutique. Cela lui avait-il donc échappé ? A peine avait-elle fini son explication qu’elle avait disparu et l’homme se releva lentement pour regarder le pas de la porte, à présent désert. Qu’avait-elle dit ? Qu’elle allait jouer dehors avec Wilson ? Oooh non très très mauvaise idée, vraiment très mauvaise. Il sentit une bouffée d’impatience lui monter au visage. Avait-il la tête d’une Mary Poppins ou d’une Nanny McPhee ? Aller jouer et puis quoi encore ? Ils rentreraient sagement chez eux où Aloysius les attendraient avec un tablier rose, avec des fleurs dessinés dessus, un muffin géant au chocolat dans les mains ? L’envie de meurtre devint plus puissante mais il la refoula tandis qu’il avançait à grand pas vers l’extérieur. S’arrêtant net, il se tourna vers ses acolytes, un air un peu ahuri sur le visage :
- J’espère qu’ils ne pensent pas vraiment s’amuser en toute sécurité ? Vous avez tous pris ce qu’il vous fallait ? Mieux vaut partir d’ici et les suivre, je refuse que l’un d’entre eux meure !
Pas tant qu’il n’en aurait pas besoin en tout cas, mais ça, il préférait éviter de le dire à voix haute. Très peu auraient compris la phrase. Il attendit donc que les autres lui emboîtent le pas et il se mit à marcher rapidement pour retrouver les deux « enfants ». Pourtant, il se stoppa brusquement face à la vision qu’il avait en face des yeux. Une immense fête foraine était apparue derrière le magasin de Gold et cela ne lui annonçait rien qui vaille. Dans la réalité, il n’y avait JAMAIS EU de fête foraine, il était formel et bien placé pour le savoir, c’était le maire tout de même… Alors comment se faisait-il qu’elle soit ici bien présente. Il regarda les autres avec un air interrogateur sur le visage puis poursuivit sa route pour rejoindre Wilson et Astrid, déjà loin devant. N’y tenant plus, il se mit à courir pour les rattraper, espérant que les autres derrière en feraient de même et enfin, ils pénétrèrent dans l’air de jeu…
Avez-vous déjà vu une fête foraine abandonnée ? Croyez-moi, il n’y a rien de plus sinistre… Certains manèges avaient gardés leurs lumières clignotantes comme s’ils étaient prêts à démarrer pour un nouveau tour, d’autres étaient totalement en mouvement, mais la peinture défraîchie et les débris donnée une allure à ce parc qui faisait froid dans le dos. Ils voulaient vraiment jouer là ? Vraiment ? Après tout, l’hôpital ne semblait pas si loin et à première vue, lorqu’Aloysius grimpa sur une table de camping pour prendre un peu plus de hauteur, il constata que traverser la fête était encore le meilleur endroit pour se rendre à l’hôpital… Soit… va pour la fête foraine…
Code by Fremione.
Ludwig T. Oakenshield
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
La thérapie de l'angoisse Part II ft la team des chatons cannibales contre les zombies
Son instinct de survie lui disait de fuir de cet endroit maudit. Au plus profond de son être, il sentait que le danger n'était pas loin, tout proche, trop proche même. Certes ils avaient eu de la chance depuis le début, n'ayant croisé que des cadavres, mais cela n'allait pas durer. D'ailleurs, ça ne pouvait pas durer. Serrant fermant les deux bidons qu'il tenait dans ses mains, il ne répliqua pas quand Mure lui administra une petite tape sur la tête. Elle avait raison, il ne devait pas céder à la panique en se remémorant tous les films d'horreurs qu'il avait pu voir avec Jamie et dont la fin n'était pas glorieuse.
Rentrant à la suite de la jeune femme qui avait ouvert la porte, l'odeur de mort qui planait se faisait de plus en plus forte. « Ce n'est pas de la panique mais je vous dit que je ne sens pas cet endroit. » Pourquoi personne ne l'écoutait ? Avait il perdu tout le charisme qu'il pouvait avoir dans sont travail ? Le fait de lire sur son visage qu'il était à deux doigts de s'évanouir n'aidait certainement pas, mais il était un viking et un dresseur de dragons après tout. Une des races les plus violents et sanguinaires, et même si Théo' n'en avait pas l'aspect, il savait qu'il pouvait le devenir. Tout comme quand il avait failli tuer Jamie dans sa crise de folie.
Se retournant, son sourire s'élargit un peu quand il comprit que Will lui parlait de sa déesse. Tout de suite, son moral remonta un peu, sentant qu'elle allait veiller sur lui. « C'est normal qu'elle te sois venu en aide, Morrigan est un ange gardien. » Le sien, car il n'avait pas encore comprit que techniquement, envers les autres humains qui n'avaient pas du sang viking, Freyja n'en avait rien à faire. Et même si elle protégeait les nordiques, Théo avait un statut particulier, mais le jeune homme pensait réellement que sa déesse protégeait tout le monde. Il se crispa soudainement quand Will lui annonça avec une décontraction certaine qu'il l'avait poignardé. Si la situation avait été autre, il lui aurait rendez la pareil. Ce n'est pas parce qu'il ne l'avait pas fait exprès que cela excusez son geste. Personne à part les autres dieux n'avaient le droit de toucher à Morrigan. « Oui, il faudra qu'on en discutes »
Sa voix trahissait certainement la haine fulgurante qu'il venait d'avoir envers le jeune homme, mais la perspective d'un chocolat, où plutot d'un café s'ils arrivaient à survivre lui plaisait assez. Il allait lui répondre qu'ils pourraient se voir au Granny' mais Wilson partit en direction d'Astrid, discuter d'étoiles d'arbres. Secouant la tête, Théo' continua d'avancer, ses yeux s'étant habitués à l'obscurité, merci au destin de l'avoir fait naître dans un coin où il fait nuit à 15h de l'après midi. Il sentait une présence dans son dos mais le parfum qui s'en dégageait n'était pas nauséabonde bien au contraire. Tout aussi délicat que la jeune femme qui le portait. « Tu me crois toi quand je dis qu'on aurait jamais du venir ici ? »
Il voulait se rassurer au près d'elle, la seule véritable amie qu'il avait dans ce groupe. Passant une main sur son visage, ses pensées allèrent vers Jamie et Lily. Comment étaient ils à l'heure actuelle ? Avaient ils étaient attaqué par un zombie ? « J'ai peur pour eux Mushu » Il appelait très rarement la jeune femme par son réel prénom. Normalement c'était pour la ramener à la réalité, quand elle partait trop loin dans ses plans d'actions, mais là, c'était comme pour se rassurer. « Si nous avions eu la capacité de retrouver nos anciennes formes, notre duo aurait battu tous les records. » Le ton qu'il employé était sincère même si un petit rire le secoua. Harrold le dresseur de dragon et Mushu le dragon millénaire.
Aloysius les fit sortir de leurs petites discussions en parlant fort. Se retournant, il remarqua effectivement qu'une porte était ouverte, que Wilson et Astrid n'étaient plus là. « Et après c'est moi qu'on traite d'immature. » Secouant la tête, le duo allait suivre le maire quand un éclat attira son œil. « Vas y j’arrive. » Marchant vers la brillance, il poussa un petit cri de joie quand il découvrit ce que c'était. Noël était en avance cette année. Une gigantesque faux trônait derrière l'ex comptoir du magasin. Se mordant les lèvres, il hésita à s'en emparer, mais il n'eut pas le temps d'y réfléchir plus qu'il entendait son nom. Il reviendrait la chercher, c'était certain, quand ils n'auraient plus ses bidons. Courant vers la porte, sa respiration s’arrêta net quand il vu le spectacle qui se déroulait devant ses yeux. Une fête foraine, derrière chez Gold ? Comment avait il pu passer à coté de ça ?
Mais ce qui l'inquiétait en réalité ce n'était pas tant le fait, qu'un parc d'attraction glauque soit apparu comme par magie, c'était le fait que leurs deux camarades s'étaient sans doute perdu là dedans. Les appelant à s'en briser la voix, il n'y avait que le bruit de la grand roue grinçante qui se faisait entendre. Non non non, ils ne devaient pas les perdre, pas eux d'eux. Pourquoi étaient ils sorti. L'angoisse était sans doute contagieuse, et les trois survivants se regardaient effrayés. Et puis, le maire se mit à courir, mettant une distance assez rapidement entre eux. Oh non, ils ne devaient pas se séparer, alors Théo' sprinta de toutes ses forces. Mais quand on transportes deux énormes bidons, forcément la course est ralentie.
Mettant à profit sa lenteur, il scruta les alentours de ses yeux vifs. Où avaient ils pu bien passer ? Plus ils s'enfonçaient dans cette fête foraine, plus l'ambiance devenait lourde et gore. Des bouts de chairs humaines pendaient sur les fauteuils lacérés des grands huit. Des corps entiers vidés de leurs organes s'amassaient sur les stands. L'air était saturé en odeur ferrique et cadavérique, la luminosité n’arrêtait pas de vaciller, comme si quelqu'un s'amusait avec l'interrupteur. Même dans ses cauchemars, Théo' n'avait jamais imaginé un endroit de la sorte, et pourtant son imagination était plus que fertile.
« Pitié Freyja, faites qu'Astrid et Will soient toujours en vie quand on les retrouvera. » Il implorait sa déesse car la peur qui le rongait était bien trop forte. Bien sur qu'il savait qu'ils auraient pu se battre, mais si, une horde de zombie les avaient envahi, à deux contre 15, ils ne feraient long feu. Un cri à déchirer une âme retentit alors, stoppant net leurs courses. Voila, il le savait que ça allait arriver maintenant. Toujours dans un lieu glauque, alors que le groupe est divisé. « Dépêchons nous de les retrouver ». Les hurlements qu'il entendait lui glaçait le sang, mais lui donnait la force de continuer à courir. Ils devaient trouver les deux amis avant les zombies. Forcément, comme le destin n'était pas avec eux, ce fut le contraire qui se passa.
Alors qu'ils venaient de prendre un virage, derrière la maison des horreurs, ils se stoppèrent à nouveau quand ils virent celui qui avait poussé le hurlement. Sérieusement, c'était l'esprit d'Elliot qui avait crée ça ? Mais le pauvre, devrait aller vite consulter. En plus, pourquoi ils n'étaient pas tombés sur la petit fille zombie ? Hein ? Pourquoi avaient ils croisé la route du technicien de réparation des grandes roues ? Et surtout, pourquoi se trouvait il en tête du groupe ? Voila, il allait mourir dévorait par un zombie, il aurait mieux fait de marcher lentement pour laisser Aloysius s'en chargeait. Cependant, le pincement de Mure sur son bras le fit sortit de sa décrépitude. C'était le moment de montrer de quoi il était capable. Le hurlement du zombie qui chargeait le fit plonger dans un état second. Poussant violemment la jeune femme derrière lui, il attrapa un des bidons qu'il avait laissé au sol et s'élança lui aussi dans un cri de guerre.
L'impact fut violent car Théo' avait utilisé le bidon comme cheval de troie, le percutant de plein fouet. Retirant expressément son arme du ventre du zombie, avec une agilité qu'il avait sorti d'outre tombe, il lui envoya le culot dans la tête, lui explosant la tête par la même occasion. Il avait senti que le bras cadavérique avait voulu l'emportait dans la mort, mais ce dernier était resté accroché au ruban d’adhésif. « Tu vas crever saloperie. » Sa voix était beaucoup plus grave que d'habitude et ses gestes plus brutes. Cognant encore une fois, il mit enfin le zombie a terre, et lui détruisant une bonne fois pour toute la tête. Il était recouvert de sang noirâtre, et de bout de cervelle. S’essuyant le visage du revers de sa manche, il ne fit qu'étaler plus le sang qu'autre chose. « Les choses sérieuses commencent. Mure garde l'autre bidon et tiens Aloysius, je n'en ai plus besoin. »
Jetant le pistolet à l'homme qui s'approchait de lui, il préférait nettement mieux les armes plus contondantes. Sortant son bidon du crâne fracassé, il le jeta sur son épaule pouvant toujours servir, vu qu'il ne lui avait pas encore mis le feu. Il était beaucoup plus serin que quelque instants plutôt. Tuer des zombies étaient finalement mieux qu'une thérapie chez le psy'. [/color]
Mure aurait pu s’y prendre de trente six façons différentes, qu’ils en seraient arrivés au même point. En fait non, elle ne s’y serait pris d’aucune autre manière parce que s’il y a bien une chose que Mure sait faire, c’est laisser le passé où il est. Mais elle le garde certainement en mémoire pour éviter de refaire les mêmes bourdes. Grandes ou insignifiantes. Elle avait déjà fait quelques pas à l’intérieur et commencée à inspecter, tandis que les autres la rejoignaient à l’intérieur. Elle fit rapidement le tour de la pièce en silence avant de s’approcher de l’arrière boutique, toujours sur ses gardes.
Et de faire un bon de deux mètres en entendant un grand bruit derrière elle.
Elle se retourna à temps pour voir Astrid s’excuser platement. Apparemment elle avait fait tomber un vase ou un objet inutile du même acabit présent sur le comptoir. Mure retint la réplique acerbe qui lui brulait les lèvres de justesse en essayant de calmer les battements désordonnés de son cœur. Prenant une grande inspiration, elle ignora la commotion et retourna vers l’arrière boutique sans rien dire. Maudite soi son penchant pour les choses adorables. Les autres papotaient tranquillement à côté et tant mieux d’ailleurs, la rouquine préférait les voir détendus : il n’y a rien de plus dangereux qu’un humain imprévisible. Regardez Shan Yu, ce fou furieux avait bien attaqué la Cité Impériale à lui tout seul (ou presque) et les dégâts qu’il avait causé étaient largement supérieurs à celui d’un zombie (ou de dix). Sans parler de… Non, pas maintenant.
Toujours en chantonnant légèrement, elle ouvrit plusieurs placards, et farfouilla sous l’amas de débris sur le bureau avant de mettre la main sur une paire de petites jumelles. Ah ah ! Avec un dernier coup d’œil autour de la petite pièce, essayant de repérer quelque chose d’utile sur toutes les étagères remplies de bric-à-brac, parfois ancien, qui s’y empilait. Fronçant les sourcils en voyant l’état de certains de ces objets. Faisant des études d’histoire et surtout étant plus âgée que certains d’entre eux, ça lui faisait… une drôle d’impression. Elle se sentait plus vieille. Elle allait faire demi-tour avec un petit soupir lorsqu’un reflet attira son attention derrière une étagère, contre le mur.
- « Et bien, et bien... »
Voilà qui était intéressant… Un tomahawk, apparemment ancien lui aussi, et absolument magnifique, délicatement gravé sur le manche et la lame. Orné d’une corde en cuir avec deux perles et une petite plume. Vu son état quasi impeccable, probablement juste ornemental ou à peine utilisé. Mais définitivement plus vieux qu’il n’en avait l’air, et superbe. Comme elle. En temps normal elle ne se serait pas chargée plus qu’elle ne l’était déjà, elle avait déjà une bonne arme et d’autres de secours fournies par Théo. Mais, il y avait trop de parallèles pour qu’elle passe sans un regard en arrière.
Et puis merde ! Mure le récupéra du tas de bouts de ferrailles sur lequel il se trouvait et l’accrocha solidement derrière elle à sa ceinture. Le futile finira par la tuer un jour. Mieux vaut ça que trébucher sur une brique et se briser la nuque après tout. En plus, si après The Patriot quelqu’un trouvait à redire à l’efficacité d’un tomahawk c’était probablement un idiot fini. Elle aimait les films de guerre, plus encore ceux sur les temps passés, et même si celle-là n’avait rien à voir avec elle, elle était prête à le mettre sur sa liste de très bons films. Triste et tragique. Mais toutes les guerres le sont après tout.
De retour dans la boutique, la jeune femme repéra immédiatement Théo seul dans un coin et se dirigea vers lui. Elle ne comptait pas l’avouer à qui que se soit, mais cette situation l’inquiétait un peu. Pas les zombies non, ou se retrouver bloquer dans dieu seul sait quelle réalité alternative, non. Elle avait toujours eu des réactions un peu trop pragmatiques quand elle était la seule concernée. Mais les avoirs tous avec elle. Oh elle n’avait rien contre eux (à part quelques velléités de rébellion face aux excentricités vestimentaires de certains d’entre eux), simplement… elle n’aimait pas devoir jouer le rôle de la moins immature (Black ne comptait pas, il était sa propre catégorie à lui tout seul). C’était des responsabilités. Rien que penser ce mot, lui donnait des ulcères.
«Tu me crois toi quand je dis qu'on aurait jamais du venir ici ? »
Et voilà le stress qui commence. Elle ne lui en voulait pas de penser ça, et elle avait confiance en son jugement. Elle n’en tenait tout simplement pas compte. Ils avaient besoin d’améliorer leurs équipements et la boutique de Mr Gold était ce qu’il y a avait de plus éclectique. En plus, si comme le pensait Willy, leur petite aventure était basée sur un jeu vidéo, il y aurait effectivement un boss à l’hôpital, ils ne pouvaient pas juste débouler là-bas la bouche en cœur. Un peu d’entrainement avec du menu fretin serait la bienvenue. Elle haussa les épaules avec un air qui signifiait clairement « et qu’est ce qu’on aurai pu faire sinon ? ». Quand il mentionna son inquiétude en utilisant son vrai nom, elle reprit une façade sérieuse (mais pas pendant trop longtemps, ça allait finir par lui donner des rides). C’est vrai qu’il semblait connaître certains membres de l’autre groupe…
- « Est-ce que t’inquiéter va les aider d’une manière quelconque ? Reste en vie, c’est tout ce que tu peux faire. »
Et avec un petit sourire amusé, elle finit en lui faisant un clin d’œil.
- « Ne leur donne pas une raison de s’inquiéter. »
Et elle le pensait, inutile de se mettre la rate au cours bouillon pour des choses incontrôlables. Rien n’est plus important que le ici et maintenant dans leur situation. Elle croisa les bras avec un air pensif. Son ancienne apparence ne lui aurait pas permise de se battre à son maximum, aussi réticente qu’elle soit à l’avouer. Elle ouvrit la bouche pour lui répondre quand le quasi hurlement d’Astrid leur parvint pour les informer qu’elle allait s’éloigner avec Wilson. Certes, certes. Mais pas la peine de crier. Elle hocha la tête distraitement, avant d’être de nouveau coupée dans son élan par le maire. Bon sang elle allait pouvoir en placer une oui ! Pourquoi est-ce qu’ils paniquaient tout à coup sérieusement. Ils étaient deux, Wilson était armé et prêt à protéger Astrid, même contre un coup de soleil s’il en avait l’opportunité, et eux trois allaient les rejoindre sous peu. Mais apparemment les deux mâles du petit trio ne l’entendaient pas de cette oreille et Black se précipita à l’extérieur. Mure le suivi avec un petit soupir agacé, tandis que Théo restait en arrière. Avant de se figer ébahie à l’extérieur. Une… fête foraine ?
- « C’est... c’est... »
La rouquine bafouilla un moment avant de se ressaisir, et de lancer totalement excitée, grand sourire aux lèvres :
- « Trop cool ! »
Théo arrivé peu après se mit à appeler frénétiquement, avant que le maire parte en courant dans la direction supposée des deux membres manquants, coupant un peu l’instant à Mure. Rabat-joie. Elle se mit à courir pour le suivre, par réflexe. Après un petit moment, elle aperçu un autre chemin vers la droite. Sans ralentir, elle changea sa course, espérant ratisser plus de chemin en suivant une route parallèle. L’ambiance générale des attraction était plutôt angoissante, elle devait bien l’avouer. Presque oppressante dans son genre. Les bouts de cadavres avaient cet effet en général. En entendant un cri elle s’arrêta brusquement, ses baskets dérapant légèrement sur la terre battue. Le prochain lui donna une direction approximative vers laquelle elle repartie en trombe. Okay, peut-être qu’elle était un peu inquiète finalement. Elle revint sur le même chemin que Théo qui semblait être le plus proche avant de s’arrêter à nouveau brusquement. Un zombie. Le premier depuis le début de leur aventure (et probablement pas le dernier vu le boucan qu’ils avaient fait depuis leur arrivée chez Gold). Absolument tout ce qu’ils auraient pu espérer d’une créature morte qui reviens à la vie : beaucoup de fluides inutiles éparpillées partout et des sons de gorge bien écœurants. La rouquine eu une bouffée d’adrénaline supplémentaire, après leur petite course, c’était comme quand elle s’était mangée deux boites de donuts à la suite et avait été incapable de dormir et rangée trois fois son appartement. La cause à un abruti qu’elle ne mentionnera pas. Jamais.
Son dresseur de dragons préféré avait un air à la fois un peu hagard et maladif sur le visage, et Mure posa immédiatement la main sur son bras serrant peut-être plus fort que nécessaire. Qu’il reste dans l’instant présent et ne commence pas à paniquer serait une bonne chose pour tout le monde. Elle enleva sa main avant de la poser sur son sabre. Le mouvement brusque du jeune homme qui la repoussa derrière lui la fit sursauter, elle ne s’attendait pas à ça. En le voyant attaquer et attaquer encore, son rythme cardiaque revint à la normale et un petit sourire attendri se forma sur ses lèvres.
- « Enfin… »
Le viking, retrouvait ses origines. Et avec elles, sa confiance en lui. Maintenant, elle était presque sûre qu’elle n’aurait plus à s’inquiéter pour Théo tant qu’ils seraient dans le jeu. Elle en avait presque envie de pleurer. Est-ce qu’elle avait un mouchoir en plus, son mascara allait en prendre un coup si elle se lâchait. Le voyant revenir vers elle recouvert de sang et de cervelle, elle lui adressa juste un petit sourire ému, la main sur le cœur. Ignorant pour une fois superbement son apparence échevelée.
- « Mon petit bébé qui part massacrer les barbares... »
Elle récupéra le bidon que lui désignait Théo et le suivit tranquillement, repartant en quête de leurs deux acolytes manquants. Non, elle n’avait pas les yeux humides okay ! C’est juste la poussière. Après quelques pas, ils tombèrent ironiquement sur les deux susmentionnés. Près d’un stand de peluches sur lesquelles on doit lancer des anneaux. Mure leur fit un coucou de la main, le sourire aux lèvres, toujours d’aussi bonne humeur. Ben voilà, on les avait retrouvés, pas de problèmes, tout va bien. Si c’était pas une belle journée aujourd’hui elle ne savait pas ce que c’était !
BY .TITANIUMWAY
Wilson Wallander
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : George Blagden
| Conte : Wall-E | Dans le monde des contes, je suis : : Wall-E
Astrid ne sembla pas préoccupée le moins du monde par sa présence, comme si elle était partie ailleurs, dans sa tête. Tant mieux pour elle si elle arrivait à s'évader dans une situation pareille, ça avait un côté adorable... Peut-être que ça serait dangereux pour sa sécurité, mais ça restait adorable. Il lui fit quand même une petite moue déçue lorsqu'elle lui avoua que les feuilles, il n'en trouverait pas ici... Il ignorait pourquoi il voulait en trouver à la base, plus pour la rassurer elle sans doute, mais elle avait l'air d'aller bien, pour l'instant.
Il ne cacha pas sa surprise lorsqu'elle l'entraîna avec lui. Wilson n'était pas certain que partir loin des autres soit la meilleure des options mais ses yeux se portèrent sur l'arme qu'il avait à sa ceinture. Pinsbie. Elle était prête à l'usage et ne lui ferait pas défaut, il en était persuadé (oh oh oh, si tu savais). C'est donc avec un grand sourire qu'il se laissa faire, sans se poser plus de questions. Autant en profiter pour visiter, après tout, il ne reviendrait pas dans ce magasin de si tôt. Seulement, il devait avouer qu'il s'attendait plus à une arrière-boutique un peu dérangé avec pleins d'objets à traîner et du sang sur le sol à cause du passage des morts-vivants... Pas à une fête foraine. Ses yeux s'ouvrirent en grand, trop grand pour que ce soit humain, à vrai dire, un peu comme la première fois qu'il avait vu l'espace. C'était joli, un peu sombre et différent des parcs d'attraction en temps normal, mais ça restait surprenait et ça donnait envie de s'amuser. Il tourna sa tête dans tous les sens, pour avoir une vue complète de ce qui l'entourait. Il ne chercha pas de logique à la présence de ce lieu derrière la boutique, il n'y en avait pas, c'était imaginaire. Ce qu'il n'arrêtait pas de répéter depuis le début en fait, rien n'était réel. Leur mort ne pourrait pas l'être non plus.
Trop abasourdi par ce qui se trouvait devant lui, il se contentait de « mmmh-er » aux paroles d'Astrid. Elle avait toute son approbation, il ignorait ce qu'elle lui demandait vraiment mais il était d'accord. Il l'entendit vaguement crier mais ça ne devait pas être très grave. C'est uniquement lorsqu'elle passa devant lui qu'il reprit ses esprits. Se balader à deux, d'accord, mais chacun de son côté, pas question. Il n'allait pas la laisser toute seule ! « Tu viens ? » Sans une parole, il s'avança à grand pas et lui reprit la main, un air heureux scotché au visage. Il en oublierait presque la raison de leur présence ici et leur mission de base... Presque.
Lorsqu'il prêta son attention aux détails, il remarqua bien vite la perspective morbide du décor. Quelques corps abandonnés, cachés derrière des stands mais à l'odeur distinctive, des lambeaux de peau par-ci, par-là, du sang s'étalant sur certaines distances... Tout en discrétion, cependant. On remarquait bien que les manèges n'avaient pas été utilisés depuis longtemps, que les habitants n'étaient pas du genre à s'y retrouver pour passer une après-midi sympathique et que... c'était un scénario de film d'horreur typique.
« Tu veux faire quoi, en premier ? Quelque chose de facile, hein. J'aime pas ce qui va trop vite et je pré... Oh regarde ! »
Plus loin, il remarqua un stand de peluches où s'étalaient grands et petits animaux. Il aimait bien les peluches. C'était doux et en plus, ça rappelait un peu l'innocence des enfants. Leur seul défaut étant que ce soit inanimé, de simple représentations, des objets traînés dans les mains d'humains et sans conscience. Il trouvait ça un peu effrayant, avec leur billes à la place des yeux et leurs sourires figés à jamais... Brrrr. Entraînant Astrid à ses côtés, il restait concentré sur ce qui se passait autour de lui et un cri surgit de nul part, soudainement, sans qu'il sache s'il leur était destiné. Sa main serra un peu plus celle de la jeune fille et ses sourcils se froncèrent un instant, avant qu'il ne récupère sa décontraction habituelle. Ils n'avaient rien à craindre, seulement les autres qui devaient les rejoindre... Tiens, peut-être qu'il y avait une peluche de dragons dans le lot, pour Mumu. Pas sur qu'elle puisse le transporter jusqu'à l'hôpital par contre. C'est l'intention qui compte, non ?
Arrivé à la hauteur de la petite baraque en bois, il remarqua les anneaux posés sur le présentoir, sans doute à lancer sur les barres plus loin pour gagner un cadeau. Des pièces traînaient même sur le sol à l'arrière, comme si quelqu'un avait déjà tenté sa chance. « On essaie de jouer, pour le principe ? » Willy lui offrit le sourire le plus adorable qu'il pouvait faire, c'était quelque chose qu'il ne connaissait pas, des fêtes foraines à vrai dire il n'en avait vu qu'à la télé, un peu comme les kangourous, c'était une légende qu'il avait toujours rêvé de rencontrer, vous voyez. Alors se retrouver ici, même si tout était gratuit, il avait bien envie de faire semblant pendant deux minutes. « Si j'y arrive tu pourra choisir celle que tu veux... » Levant les yeux vers le léopard des neiges se trouvant au-dessus de sa tête, il remarqua ce qui semblait être des bouts... d'intestin étalés à l'arrière, sur son pelage. « Ou alors, on peut dire aussi que j'aurai juste réussi une prouesse fabuleuse et je t'en achèterai une plus jolie une fois que tout sera de retour à la normale. »
Lâchant la main d'Astrid pour prendre un des anneaux, il se pencha légèrement pour viser, fermant l'un de ses yeux et se concentra quelques secondes avant de lancer. Malheureusement, ce fut un échec. Il retenta, juste par frustration et entendit quelques bruits dans son dos qui le firent, de nouveau, raté. Lorsqu'il se retourna, avec une certaine méfiance et un bras sur le côté comme pour protéger la jeune femme qu'il accompagnait, il fut rassuré de voir que ce n'était que les trois autres membres de l'équipe qui venait de les retrouver. Ça ne le dérangeait pas plus que ça de les avoir laissé de côté un moment, personne n'avait rien de cassé non ? Il s'en serait davantage voulu si quelqu'un avait terminé avec une jambe en moins.
« Vous voulez jouer aussi ? »
Non, ce n'était pas un gamin, il cherchait juste à détendre l'atmosphère en ayant déjà oublié le cri entendu plus tôt. Cet endroit était peut-être dangereux mais, à vrai dire, ils l'étaient tous dans la création d'Elliot, ils ne risquaient pas plus dans un manège que dehors en plein milieu de la ville.
« Je vais vous chercher des anneaux ! »
Sans attendre plus longtemps, il enjamba dans un saut magnifiquement maladroit le présentoir et ramassa déjà les deux qu'il avait lancés avant leur arrivée. N'en trouvant pas d'autres sur le sol poisseux, il contourna légèrement le stand pour vérifier à l'arrière, en ramassant trois. Joli chiffre. Trois c'est bien. Un anneau chacun !
Tout fier de sa trouvaille, il ne capta pas tout de suite ce qui se déroulait. Alors qu'il se redressait après avoir ramassé ces petits objets par terre, une ombre se retrouva devant lui et il crut un instant qu'il s'agissait d'un de ses coéquipiers venus l'aider.
« C'est bon, j'ai trou... Oh mon dieu... De près t'es encore moins joli que ce que j'imaginais. »
Oui, lui, il restait serein. Certes, Wilson était pris de violentes nausées à la vue d'un zombie à près de deux mètres de lui, mais tout allait très bien. Ses armes en place, son cerveau fonctionnel, ses jambes prêtes à courir au besoin... Il avait toutes ses chances. Lâchant ses anneaux, il remarqua que l'humanoïde au ventre percé – mais vraiment, un trou – et à la tête tordue – vraiment aussi, il avait un côté du crâne écrasé – se rapprochait dangereusement de lui. Il tenta de récupérer Pinsbie dans sa ceinture mais ce foutu système de rangement ne lui était pas assez familier et il réussit juste à la coincer davantage en essayant de tirer dessus.
« Et merde ! » Reculant de quelques pas, assez rapidement, il jeta un regard sur le côté. Il ne voulait pas crier, ça attirerait l'attention des autres bestioles, mais si quelqu'un pouvait se pointer ce serait gentil. « J'ai trouvé un copain ! » se contenta-t-il alors de lancer en direction du groupe légèrement éloigné, d'une voix normale en espérant qu'ils l'entendent.
Il dégagea l'un des tuyaux fabriqués par Théodore de sa taille et se retourna vers l'ennemi, ne pouvant empêcher un petit sourire en coin de se former. Si c'était un jeu alors autant tenter sa chance, au pire, il « reseterai » au dernier point de passage. Lorsqu'il voulut lancer le « lasso de la mort », il se rata. Monumentalement. A croire que le jeu des peluches ne lui avait pas porté chance. Retenant un juron, Will devait avouer qu'il commençait à avoir la pression, sans compter que le zombie venait d'accrocher un peu trop fort son bras en essayant de l'approcher de ce qui lui servait encore de mâchoire.
« Non mais t'as cru quoi, je suis pas comestible, je suis un robot ! »Tu étais, maintenant tu te manges beaucoup plus facilement.
Tentant de se libérer, le pauvre Will perdit son équilibre et se retrouva au sol, s'étalant sur des planches du stand cassées. Il grimaça violemment, se redressant le plus rapidement possible en ignorant la douleur. A peine s'il s'était le morceau de bois sauvage qui était resté planté dans son dos, endroit où il n'avait pas eu l'intelligence de mettre du scotch. Il ne s'était sans doute pas enfoncé très profondément mais c'était assez pour être dérangeant, sans compter que sa tête avait bien tapé le sol au moment de sa chute... Mais au moins, s'il n'avait pas réussi à attirer l'attention des autres tout à l'heure, là c'était le cas.
Astrid Littlefoot
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Emily Kinney
Que font deux dinosaures quand
ils n'arrivent pas à se décider ?
Un tirajosaure.
[Carte du menu du Dino-Truck]
| Conte : Le Petit Dinosaure et la Vallée des Merveilles | Dans le monde des contes, je suis : : Petit-Pied <3
« If we hold on together. I know our dreams will never die... »
C'était sans nul doute la plus belle chose que j'avais vue de toute ma vie. C'était coloré, tout incitait à la fête... La Grande Vallée était d'une beauté sans pareille, mais ce lieu avait une vibration différente. Pour la première fois depuis que je me trouvais dans cet endroit, je trouvai la force de repousser l'assaut des voix dans ma tete. Elles n'allaient pas gâcher ce bon moment. Je sautillais à coté de Wilson, observant tous les manèges d'un air émerveillé, la tête levée et un grand sourire aux lèvres. Soudain, il attira mon attention vers un stand débordant de peluches en tous genres. Mon regard se fit encore plus lumineux. Nous nous élancèrent de concert vers le stand. En chemin, j'entendis un cri dans le lointain. Je tressaillis mais la pression exercée par la main de Wilson suffit à calmer mes craintes. Il me signifiait sans même dire un mot qu'il serait là quoi qu'il arrive. Ca me suffisait pour l'instant. On se protègerait l'un l'autre.
Arrivé face au stand, je posai un regard critique sur les anneaux disposés sur le comptoir en bois. Visiblement, Wilson avait compris la règle du jeu puisqu'il me lâcha la main pour en attraper un et viser une barre verticale face à nous.
"Pourquoi faut-il perdre du temps avec un anneau ?" demandai-je, indécise. "Je peux prendre une peluche si je le veux, non ?"
Trop de codes de conduite, trop de complications. Les Deux Jambes s'encombraient de règles qui ne servaient à rien. Passant outre l'obligation de lancer les anneaux, j'empruntai le comptoir par le coté pour passer derrière et me saisir d'une peluche verte en forme de dinosaure qui me rappelait mon amie Becky. Pendant que Wilson, imperturbable, s'évertuait à lancer des anneaux sans jamais atteindre sa cible, je serrai la peluche contre moi, nichant ma tete dans son pelage tout doux. Je m'écartai en grimaçant, sentant quelque chose de gluant se coller contre ma joue. Je fronçai les sourcils. Une drôle de substance caoutchouteuse de couleur violacée recouvrait tout un coté du dinosaure.
C'est alors que je vis le reste de l'équipe nous rejoindre à grands pas. Je remarquai que Théodore avait l'air chamboulé, même s'il essayait de paraitre serein. Quelque chose s'était passé de leur coté. Je plissai des yeux pour essayer de comprendre, mais c'était peine perdue avec les Deux Jambes. Ils n'étaient bavards que lorsqu'ils étaient morts.
« Vous voulez jouer aussi ? »
La voix de Wilson me fit redescendre sur terre. Je retins ma peluche par la queue, la tête du dino balançant dans le vide contre ma jambe, et je lançai avec gaieté :
"Je veux bien jouer, finalement. Ou peut-être faire autre chose ? Il y a tout pleins de manèges..."
Mais le Deux-Jambes tout bouclé était déjà parti en quête d'autres anneaux. Il sauta par-dessus le comptoir et atterris tout près de moi, ramassant quelques objets circulaires. Je le regardai faire, balançant mon dinosaure d'avant en arrière. Même si ma peluche n'était pas belle et qu'elle sentait mauvais, je ne pouvais pas l'abandonner. Je m'attachai un peu trop facilement aux choses qui m'entouraient.
Puis Wilson disparut de mon champ de vision, se rendant derrière le stand. J'observai les autres Deux-Jambes, mal à l'aise. Monsieur Aloysius avait un air sévère et réprobateur, comme si je m'étais mal comportée. Je baissai la tête, prise en faute sans savoir ce que j'avais fait de mal.
Les voix devenaient un peu trop pressantes contre mon esprit, leurs murmures agissant comme un étau. Je portai une main à mon front. Je n'aurais pas du les obliger à se taire pendant quelques minutes. A présent, elles hurlaient, elles vomissaient leurs paroles toujours identiques. Voraces, elles me grignotaient l'esprit en répétant inlassablement :
"Manger... Man... Manger..."
Subitement, une voix surpassa le marasme de grognements.
"MANGER !" criait-elle, presque exaltée. "MANGER ! MANGER ! MANGER !" "Wilson !" laissai-je échapper dans un souffle.
Chacun de mes pas était ponctué par les mots du mort-vivant.
"MANGER ! MANGER ! MANGER ! MANGER ! MANGER"
En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, je contournai la cabane en bois et découvris ce que j'avais déjà deviné : un Deux-Jambes changé en Dent Tranchante avait la mâchoire refermée sur le bras scotché de Wilson. Ce dernier était tombé sur le sol et n'avait pas l'air en grande forme.
Je restai pétrifiée face à ce spectacle effroyable. Vu de près, un Dent Tranchante humain était encore plus effrayant. Il semblait avoir été grignoté à pleins d'endroits. Il avait un trou béant à la place du ventre et son crane était fracassé. Je me mordis les lèvres, labourant ma peluche dinosaure de mes doigts fébriles. Que devais-je faire ? Maman n'était pas là pour me guider, mes amis non plus. Je songeai à Cera. Elle, elle aurait foncé dans le tas, cornes en avant. Sauf que je n'avais pas de cornes. Je n'en avais jamais eu. Et je n'avais même plus d'écailles pour résister un tant soit peu aux crocs de l'ennemi.
Je décidai de rassurer Wilson, pour commencer. "Wilson... Il faut te détendre..." dis-je d'un ton calme qui trahissait une angoisse intense. "Il veut te manger... C'est ce qu'il répète tout le temps... Essaie de l'encourager à ne pas le faire..."
Wilson laissa échapper un grognement de douleur. Je remarquai alors qu'un bout de bois dépassait de son dos, entre le sol et lui. Je frissonnai. Le poids du Dent Tranchante humain devait appuyer contre lui et lui faire encore plus mal. Je devais agir. A nouveau, je me mordis les lèvres jusqu'au sang, puis je laissai sortir toute ma peur qui s'exprima en un cri très éloquent :
"YAAAAH !"
Sans réfléchir, je levai ma peluche et la jetai sur le Dent Tranchante humain. Le dinosaure rebondit sur lui en émettant un "Pouet !" surpris. Le mort leva sa tête défoncée vers moi, m'observant de son regard vide, avant de se réintéresser à Wilson. Dépitée, je baissai les bras. La peluche n'était pas suffisamment lourde. "Ne bouge pas, je reviens !" dis-je à Wilson qui se débattait toujours avec le mort.
Je jetai un regard frénétique tout autour de moi, à la recherche de quelque chose qui pourrait calmer le Dent Tranchante. Un objet cylindrique de couleur rouge attira mon oeil. Il était posé contre le mur en bois de la cabane. Je m'en saisis, soufflant sous le poids de l'engin, et me précipitai vers le mort qui grognait toujours des "Manger ! Manger !" insupportables.
"Tu... vas... te... taire... à... la... fin !" balbutiai-je, essoufflée par le poids de l'objet que je portais.
Une fois arrivée à moins d'un mètre de Wilson et monsieur le mort, je me stoppai. Vaillamment, je soulevai l'objet très lourd au-dessus de ma tete et le jetai sur celle du Dent Tranchante. Cette dernière se décolla de son cou dans un bruit de chips qu'on écrase avant de voler dans les airs. L'objet rouge l'entraina avec lui dans sa chute et l'écrasa contre le sol. Un coulis rouge explosa dans l'herbe.
Je fixai la scène, dans l'incapacité de parler ni même de respirer. Une voix s'était tue dans ma tête, mais d'autres venaient déjà prendre sa place. Trop nombreuses...
J'entendis un grognement. Me souvenant de Wilson, je retournai vers lui pour l'aider à se relever.
"Tu vas bien ?"
C'était idiot comme question. Il s'était blessé dans le dos. Je pris son bras pour le passer autour de mes épaules quand j'entendis une autre voix bien distincte.
"Oh non... pas encore..."
Je me retournai pour voir venir un autre Dent Tranchante humain marcher d'une étrange façon, comme s'il s'était mis pleins d'échardes dans les pieds. Il était aussi hideux que l'autre. Les pommettes saillantes et un oeil qui sortait de son orbite, pendant lamentablement. J'hésitai à appeler de l'aide. J'aurais parié que c'était le bon moment pour le faire mais quelque chose m'en empêcha.
Le mort s'approchait de nous, lentement mais surement, ses mains crochues tendues en avant. Je me souvins alors de la petite lame que Monsieur Aloysius m'avait offerte. Je venais de comprendre son utilité.
Avec douceur, j'enlevai le bras de Wilson autour de mes épaules et le ramenai contre lui, avant de le regarder d'un air confiant.
"Je m'en occupe. Je sais quoi faire."
Puis je fis volte-face, dégainant ma petite lame brillante de derrière mon dos. J'expirai un grand coup et me ruai sur le mort, levant la lame dans l'intention de l'enfoncer dans son corps. J'avais éliminé un Dent Tranchante avec l'aide de mes amis. Cette fois-ci, j'allais le faire seule. Le mort para mon coup, enserrant sa main poisseuse autour de mon poignet. Je poussai un cri à mi-chemin entre l'étonnement et la peur. Avec difficulté, je changeai ma lame de main et la plantai dans son oeil encore valide. Le mort laissa échapper un grognement avant d'enlever l'arme avec une vivacité surprenante. Je n'avais pas calculé que ce geste allait le rendre plus hargneux. Il bondit brusquement sur moi, me faisant tomber à la renverse. Je crus entendre un craquement. Une douleur fulgurante traversa mon bras quand il rencontra le sol. Je baissai les yeux. En tombant, je m'étais ouvert sur la lame que le mort avait enlevé de son oeil. Je refermai ma main sur mon poignet ensanglanté. Des larmes me montèrent aux yeux.
Je reculai en vitesse sans prendre le temps de me relever, souhaitant mettre le plus de distance possible entre moi et le mort qui se relevait déjà. Mon dos buta contre le mur du stand. Je gémis. J'avais tellement mal à tant d'endroits en même temps... Je détestais vraiment ce monde.