« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Si le père de son enfant avait cru que l'énergique Honey Lemon allait gentiment attendre la fin de sa grossesse assise sur le canapé à zapper sur les chaines du câble, il s'était fourré le doigt dans l'œil jusqu'au cou. La jeune femme était justement bien trop énergique et passionnée par tout un tas de choses pour laisser la vie se dérouler sans y prendre part. Et puisque sa grossesse ne souffrait d'aucune complication particulière (son handicap moteur ne rentrant pas en compte dans les calculs de la scientifique, quoi qu'en disent les autres), la future maman était bien décidée à travailler jusqu'au bout. Le congé maternité, elle pourrait toujours le prendre une fois que sa fille serait née, en attente, Honey s'adonnait aussi souvent que possible à sa plus grande passion : les sciences. Certes, elle avait les pieds enflés et le dos douloureux, devait se déplacer en fauteuil roulant presque constamment et ressemblait à une baleine particulièrement dodue, ce qui, couplé à son handicapeur moteur, compliquait la réalisation de nombreuses actions d'ordinaire si simples, mais il en fallait bien plus pour décourager Honey de faire quoi que ce soit. Ainsi, elle continuait de fréquemment travailler au laboratoire de la ville, de suivre le développement des thèses qu'elle supervisait et même de prendre un ou deux risques plus ou moins calculé (mais chut, pas un mot à Stefan ni à sa mère), tout ça pour l'amour de la science. Ce jour-là, le 13 juin, exactement un mois après le vingt-neuvième anniversaire de la jolie scientifique, Honey avait réservé le grand auditorium de la faculté de sciences pour y donner une conférence ouverte non seulement aux étudiants mais aussi à qui voulait bien venir l'écouter (en y comprenant quelque chose car, bien que cette condition ne soit pas nécessaire pour prendre place dans l'auditorium, c'était quand même mieux de la remplir). Le sujet de la matinée ? Ni plus ni moins que les singularités au cœur des trous noirs, une notion qui décrivait quelque chose d'inconcevable, que personne n'avait jamais eu la chance de voir et que personne ne verrait sans doute jamais en ayant la possibilité de revenir en arrière pour en parler. Quelque chose de fas-ci-nant, en somme. Comme presque toujours quelle que soit la saison, la jeune femme portait une jolie robe colorée et des chaussures assorties. Grossesse oblige, Honey avait été contrainte de délaisser ses impressionnants talons hauts au profit de ballerines, mais cela ne l'empêchait pas d'assortir les chaussures à sa tenue. Les vêtements de grossesse informes et soi-disant "confortables", très peu pour elle. La future maman continuait de faire très attention à la manière dont elle présentait et ne voyait aucun inconvénient à mettre son ventre proéminent de femme enceinte en avant (de toute façon, quand elle se mettait debout, le poids la forçait à se mettre en arrière comme pour le montrer fièrement à la face du monde) du moment que de parfaits inconnus ne prenaient pas ça pour invitation à la tripoter. Aujourd'hui, a priori, personne n'aurait cette idée saugrenue. Les personnes qui se pressaient dans l'auditorium quelques instants avant le début de la conférence ne venaient pas parce qu'elle était enceinte mais pour ce qu'elle avait à dire. C'était aussi bien, voire mieux, comme ça. Le terme n'était plus loin mais ça non plus ce n'était pas une invitation pour avoir des gestes déplacés. La conférence devait débuter à huit heures, horaire matinal qui permettrait de répondre à de nombreuses questions à partir de dix heures, dix heures et demi si Honey digressait trop, ce qui avait tendance à lui arriver un peu trop souvent. Elle n'y pensa toutefois pas lorsqu'elle roula sur l'estrade sous des applaudissements polis. La jeune femme se gara derrière le pupitre et, comme à son habitude, fournit un effort supplémentaire pour se mettre debout, face à son audience. On aurait pu abaisser le pupitre et le micro mais Honey n'en avait pas envie. Elle aimait bien se mettre debout pour étirer ses lombaires et permettre aux faibles muscles de ses jambes de se souvenir qu'ils avaient une utilité. Une fois debout, la jeune femme sourit à l'assistance, la balayant rapidement du regard afin que son sourire soit adressé à tous. C'était l'un des petits trucs qu'on apprenait dans les formations en communication et, parce qu'elle était un peu étrange, Honey en avait justement suivi quelques unes afin de peut-être un jour être plus normale que ce qu'elle était pour le moment. - Bonjour à tous, salua la scientifique d'une voix chaleureuse. Je suis le docteur Honey Lemon, docteure en chimie et en astrophysique et la conférence d'aujourd'hui portera sur les singularités au cœur de trous noirs comme ceci, poursuivit-elle en appuyant sur la télécommande fournie avec l'auditorium (et surtout avec l'écran géant derrière Honey) pour afficher le cliché le plus récemment pris du trou noir situé au milieu de notre galaxie, la Voie Lactée. Se présenter et énoncer pourquoi on prenait la parole, ça aussi c'était quelque chose que Honey avait appris en formation. - Une session de questions réponses est prévue après la conférence alors n'hésitez pas à y participer. Cela dit, si vraiment votre question ne peut pas attendre deux heures plus ou moins mes digressions, je vous autorise à lever la main, plaisanta la jeune femme. La salle sembla apprécier cette petite boutade et rit poliment. Une fois le silence revenu, Honey poursuivit : - Bien. Maintenant que nous sommes au clair là-dessus, passons donc aux choses sérieuses : les singularités. L'écho de ce dernier mot semblait encore se réverbérait dans l'auditorium quand la jeune femme sentit une importante quantité de liquide transparent brutalement tomber d'entre ses jambes. SPLASH. Honey eut l'impression que tout l'auditorium l'avait entendu, comme si son micro était soudainement pointé sur son vagin, ce qui n'était heureusement pas le cas. Etonnée que la poche des eaux ait choisi ce moment précis pour se percer, la future maman (dont le futur de maman était de plus en plus proche) baissa machinalement les yeux et resta coïte quelques instants, le temps pour ses neurones de se connecter et pour son cerveau de faire le point. Finalement, cette conférence pourtant tellement fascinante n'allait peut-être pas pouvoir avoir lieu, après tout. Forte de cette conclusion mentale, Honey releva la tête et sourit à son public, estimant qu'à minima les personnes des premiers avaient dû remarquer qu'il se passait quelque chose. - Finalement, je crois que je vais devoir m'excuser auprès de vous et reporter cette merveilleuse conférence car je tiens de source sûre que ma poche des eaux s'est percée il y a environ une minute. Et... euh... Je crois que je vais m'asseoir, juste au cas où, acheva Honey en joignant le geste à la parole, disparaissait derrière le pupitre malgré son mètre soixante dix-sept. La vérité c'était que la jeune femme ne savait pas trop quoi faire. Peut-être appeler le 911, songea-t-elle vaguement. Mais était-ce vraiment utile alors qu'elle n'avait pas mal ? Fondamentalement, sa seule gêne immédiate était de se sentir mouillée entre les jambes, pas de quoi déplacer toute une équipe médicale, si ?
Daphné Williams
« L'amour n'a ni distance ni frontière »
| Avatar : Elizabeth Lail
GIVE IT TO YOUR SISTER your sister's older. Give her all the heavy things we can't shoulder
| Conte : Winx Club | Dans le monde des contes, je suis : : Daphné la nymphe de Domino
Les étudiants avaient pour la plupart déserté les bâtiments. Les dernières séances d’examens étaient terminées, et seules ceux qui reviendraient pour le rattrapage fouleront à nouveau le sol. De mon côté, J’avais encore pas mal de documents à régler, notamment en ce qui concernait les futurs élèves de master. Il me fallait encore compléter et envoyer à la direction les demandes que j’avais accepté en tant que directeur de recherche, elles se comptaient sur les doigts d’une main mais cela faisait tout de même de la paperasse en plus dont je me serais volontiers passé au final. Attrapant ma bouteille thermos, je grimaçais en me rendant compte que je n’avais plus une goutte de thé. J’avais toujours des sachets dans mon bureau, mais j’allais devoir faire à nouveau chauffer de l’eau et puis j’avais quand même mérité une pause, alors je me décidais à me rendre jusqu’à l’une des salles des professeurs où je pourrais trouver ce dont j’avais besoin. Sur mon chemin, j'entendis la voix de Honey, une de mes collègues dont j’étais assez proche retentir. Probablement était-elle en train de donner une conférence, cela arrivait souvent que certains de mes collègues en donnent au sein des murs de l’université.
Trouvant finalement ce que je voulais, je versais l’eau de la bouilloire une fois chaude dans ma bouteille que je refermais avec soin afin de ne pas en renverser sur le chemin. On ne savait jamais, c’était peut-être calme en cette période de l’année mais il suffisait d’un peu d'inattention et se prendre les pieds dans une marche était très vite arrivé. En passant à nouveau devant l'amphithéâtre je notais le silence, pourtant cela m’étonnerait que la conférence soit déjà terminée, a moins qu’elle n’ait commencé bien avant, pendant que j’étais encore entouré par mes documents administratifs, je décidais tout de même de jeter un coup d’oeil afin d’être sûr qu’il n’y avait aucun problème. Et si ce n’était pas le cas, j’en profiterais pour saluer rapidement Honey :
-Tout va bien ? Demandais-je
“Oui…Je crois…Mais je crois aussi que le bébé arrive. En plus, j'ai fait une grosse tâche sur l’estrade. Regarde un peu ça ! Tu penses que ça se nettoiera facilement ?”
Je restais muette, en clignant plusieurs fois bêtement des yeux le temps que l’information veuille bien faire son chemin, soit prise en compte et comprise par mon cerveau. Ma première pensée fût avant tout que définitivement Honey avait des priorités auxquelles personne d’autres ne penserait dans ce genre de moment. Quoi qu’il en soit, inutile de paniquer dans ce genre de moment. Ce n’était après tout pas le premier accouchement que je vivais, quand Bloom était venue au monde j’étais déjà suffisamment en âge de comprendre et j’avais d’ailleurs laissé mes devoirs de Nymphe pour accourir sur Domino à la demande expresse de mon père qui était complètement paniqué alors que ce n’était pourtant pas la première fois que ma mère accouchait.
- Je pense que le personnel comprendra avançais-je prudemment. Tu ne veux pas que j’appelle un taxi ? Vu la situation ça m’a l’air plus urgent.
“Oui tu as sans doute raison” répondit Honey après avoir considéré la situation pendant quelques instants “Désolée si je réagis bizarrement, c’est la première fois que ça m’arrive. Perdre les eaux je veux dire. Et être enceinte. Et être sur le point d’accoucher. Et perdre les eaux pendant une conférence.”
Ça en faisait des premières fois mine de rien, mais je pense qu’en termes de réaction bizarre elle était très loin d’égaler mon père. Un jour peut-être que je rencontrais cette anecdote à Bloom, c’était toujours une “arme” en plus à utiliser contre lui quand il décidait de n’en faire qu'à sa tête
- Si ça peut te rassurer, ma mère a perdu les eaux pendant un conseil royal quand elle attendait ma soeur. Je ne suis pas experte mais en tout cas ne pas paniquer, c’est déjà une bonne chose.
J'attrapais mon téléphone dans ma poche de jeans et pianotait rapidement sur le clavier tactile afin de composer le numéro de l’agence de taxi
“Taxi Storybrooke, que puis-je faire pour vous ?”
- Oui bonjour, j’appelle car ma collègue a perdu les eaux. Il faudrait un taxi pour la conduire jusqu'à la maternité
“Un instant ne quittez pas, je consulte les chauffeurs disponible”
Et sans plus de cérémonie, la musique du Printemps de Vivaldi commença à raisonner dans le combiné. Évidemment, quoi de mieux pour mettre les gens en attente ? Ils devraient peut-être songer à se renouveler un peu, pas étonnant qu’elle soit reprise en gag dans les films dès qu’il s’agissait d’une situation similaire. Songeant que j’en avais encore pour un moment, je me tournais vers Honey :
- Je suppose que tu n’as évidemment pas ta valise pour la maternité sur toi. Est-ce que le père du bébé peut te l’apporter tu penses ?
“Si on arrive à le contacter il devrait pouvoir”
- Tu penses pouvoir le faire ? J’attends que la compagnie de taxi veuille bien me répondre.
Le moins que l’on puisse dire c’est qu’ils n’étaient pas pressés, j’avais pourtant dit qu’elle avait perdu les eaux à partir de là on était en droit d’espérer qu’ils se décident à passer la seconde. Quant à Honey elle ne semblait pas avoir beaucoup plus de succès que moi puisque je l’entendit laisser un message :
“Salut Stefan c’est moi, Honey. Voilà c’était juste pour te dire que…Oh c’est trois fois rien, tu verras pas de quoi paniquer…Donc je voulais te demander tu sais mon sac de maternité ? Celui qui est près de la fenêtre de la chambre ? Le bleu clair assez fourni avec un porte-clés de loutre accroché à la lanière ? Est-ce que tu pourras l’apporter à la maternité dès que tu auras ce message ? Parce que j’ai perdu les eaux en fait. Mais ne t’en fais pas, c’est rien, ça va aller. A plus tard alors ! Bisous !”
De mon côté, j’avais finalement pu avoir une réponse, après avoir répété la situation parce que la standardiste avait manifestement la mémoire courte. Il m’avait fallu insister fermement sur le caractère urgent de la situation, tout en expliquant que s’ils n’envoyaient pas quelqu’un maintenant, je me tournerais vers la concurrence. Une jeune entreprise avait développé une application semblable à uber mais uniquement pour la ville, l’installer ne prendrait que quelques secondes et peut-être seraient–ils plus proactifs dans ce genre de situation, sans parler du fait qu’il n’y avait pas besoin d’écouter Le Printemps de Vivaldi en boucle avant d’obtenir une réponse. Cela eu manifestement son petit effet puisque le taxi arriva cinq minutes plus tard, je laissais Honey monter dedans et c’est après lui avoir demandé de m’envoyer un petit message quand elle serait arrivé à la maternité afin que je sois certaine que le taxi ai bien fait son travail que la séparation se fit. J’avais encore une tonne de paperasse qui m’attendait et j’en aurais encore pendant un bon moment.
PRETTYGIRL
Honey Lemon
« Science is magic that works. »
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| Conte : Big Hero 6 | Dans le monde des contes, je suis : : Honey Lemon
Aussi proche de son terme, Honey aurait sans doute dû penser à se promener avec son sac de maternité dès qu'elle quittait le manoir mais, manifestement, les priorités de la maman en devenir n'étaient pas celles de tout le monde. Résultat, elle avait perdu les eaux en pleine conférence (plus exactement au début de sa conférence mais au moins elle ne laissait personne sur un cliffhanger insoutenable jusqu'au moment où elle serait en état de la poursuivre, quand on sait à quel point les gens sont accros aux séries télé de nos jours, ce n'est pas peu dire) et n'avait rien à portée de main pour se rendre à la maternité - transport inclus bien que son fauteuil roulant soit capable de faire des merveilles que les fauteuils roulants ordinaires ne savaient pas faire. A cet instant précis, la jolie blonde n'était pas vraiment en état mental d'avoir ce genre de considération. Heureusement, sa collègue et amie, était arrivée dans la salle. A partir de cet instant, le cerveau de la jeune femme avait presque recommencé à fonctionner normalement (le sien n'était pas réellement capable de fonctionner de façon ordinaire) et Daphné avait pris les choses en main en appelant un taxi. Le public venu assister à la conférence, lui, s'était fait une raison : de conférence passionnante sur les singularités il n'y aurait point et la maitre de conférence ne semblait pas cinglée au point d'improviser une conférence sur son propre accouchement, aussi, ils s'étaient donc tous décidé à peu à peu vider les lieux, si bien que, quand Daphné annonça que le taxi arrivait, l'amphithéâtre était pratiquement vide. Faisant abstraction de la flaque d'eaux sur l'estrade, Honey enclencha le mode électrique de son fauteuil roulant (un mode qu'elle n'utilisait presque jamais) et prit la direction de la sortie où attendait le chauffeur et son taxi qui, par bonheur, était adapté aux personnes en situation de handicap. Comme dit : Daphné avait pensé à tout, y compris à mentionner le handicap de son amie et collègue. Tout allait bien se passer, non ? Il suffisait que le futur papa prenne ses appels (rapidement, de préférence) et que le taxi emmène Honey à la maternité. A partir de là, elle serait prise en charge par le docteur Rawling et tout irait bien puisqu'elle serait entre les mains de professionnels formés pour mettre sa fille au monde. Pour le moment, Honey se sentait bien et presque détendue. Oui, elle avait perdu les eaux mais elle n'avait pas trop mal, les contractions lui semblaient encore loin. C'est tout de même avec anxiété qu'elle consulta de nouveau son téléphone portable pour voir si le futur père avait entendu son message et avec encore plus d'appréhension qu'elle remarqua qu'il ne l'avait pas vu. Mince. La jeune femme se mordit la lèvre, sans trop savoir comment réagir, tandis que le taxi se mettait en route. Finalement, elle prit une décision radicale : - Euh.. s'il vous plait ? interpella-t-elle le chauffeur. Dites... On pourrait faire un crochet par le manoir Vulpesco dans le quartier nord ? Je n'ai pas mon sac de maternité avec moi et mon partenaire ne répond pas au téléphone... C'est pas trop son truc, la communication moderne, précisa-t-elle inutilement. Enfin, ça ne doit pas trop vous intéresser mais on peut le faire, ce crochet ou pas ? Quand on s'appelle Honey et qu'on digresse facilement, ce n'est pas toujours très simple de retomber sur ses pattes ! Heureusement, la situation aidait la jeune femme à se recentrer sur l'essentiel, une fois n'est pas coutume, et elle avait su poser sans question sans utiliser trop peu de mots pour ne pas perdre son chauffeur. Ce dernier, toutefois, s'avéra autrement plus concis dans sa réponse : - C'est comme vous le sentez ma p'tite dame, pour moi, c'est pareil ! Le chauffeur bifurqua alors dans le sens opposé à celui de la maternité et déposa Honey devant le manoir en très peu de temps. S'il était aussi efficace pour l'emmener du quartier nord à la maternité, Honey n'aurait peut-être même pas le temps d'avoir une contraction. Mais elle ne s'arrêta pas pour faire cette considération et quitta aussi vite qu'elle le pouvait le taxi pour aller récupérer son sac de maternité. Une fois qu'elle l'eut en main, la jeune femme retourna dans le taxi, qui n'avait évidemment pas arrêté son compteur, et le convoi se remit en route, cette fois vers la maternité. Ils roulaient depuis moins d'une minute quand Honey eut la présence d'esprit de rappeler le père de son enfant, pour le tenir à jour sur ses pérégrinations de femme prête à donner la vie : - Salut mon amour, c'est encore moi, Honey. Inutile de t'inquiéter tu n'as encore rien loupé. C'était juste pour te dire que finalement j'ai eu le temps de passer prendre le sac de maternité donc c'est pas la peine d'y aller toi tu peux venir directement à la maternité. Je suis dans le taxi, je ne vois pas ce qui pourrait mal se pass... Soudainement en proie à une violente contraction, Honey ne termina pas sa phrase et raccrocha. Elle n'avait jamais ressenti une douleur aussi particulière et avait l'impression d'avoir oublié tous les cours d'accouchement qu'elle avait pris au fil des mois. Le chauffeur, lui, l'observa dans le rétroviseur, avec l'air de se demander comment il devait réagir. Quand Honey en prit conscience, elle tâcha de lui sourire et de le rassurer : - Vous en... faites pas... C'est juste... Une grosse... grosse... contrac... tion. Mais pas d'inquiète, je gère ! assura-t-elle davantage pour se convaincre, elle. - Si vous le dites, commenta-t-il sceptique. Evitez de salir le taxi par contre, sinon ça sera plus cher, prévint-il. - Oh vous en faites pas, j'ai déjà perdu les eaux, sauf à ce qu'il y ait un très très gros embouteillage ou un problème sur la route, ça devrait le faire ! L'éternel optimisme de Honey était l'une des qualités qui faisaient sa renommée. Malheureusement, l"optimisme ne la rendait pas plus chanceuse et la circulation du centre-ville s'avéra totalement bouchée pour une raison que ni elle, ni le chauffeur ne pouvaient (pour le moment) expliquer. Honey se mordit une nouvelle fois la lèvre, se demandant si elle ne venait pas de se porter la poisse puis réalisant que c'était impossible. Alors elle attendit et prit littéralement son mal en patience, consultant l'heure assez régulière, anxieuse à chaque fois de la voir passer. Après dix minutes, Honey sortit son porte-monnaie et prit une nouvelle décision : - Tenez, vous savez quoi, je vais tenter ma chance à pied parce que là c'est vraiment bouché alors que chez moi ça ne l'est plus du tout, si vous voyez ce que je veux dire. Le chauffeur grimaça, n'ayant pas besoin de dessin pour visualiser. Il accepta l'argent de sa passagère et la laissa descendre. L'intéressée, entre deux contractions, commença à rouler en grimaçant vers la maternité.
Katell Marc'heg
« Ensembles et main dans la main Partons vers notre destin »
Une journée plus ou moins calme, Katell était en train de s’occuper de son cheval, le brossant avec amour quand Julia Marc’heg, sa mère, vint la trouver. Elle lui avait alors annoncé qu’il n’y avait plus de cite pour s’occuper des selles et les rendre imperméable et la jeune femme lui avait aussitôt annoncer qu’elle s’en occupait. Elle attacha correctement ses cheveux pour qu’ils ne la dérangent pas et commença par… sceller Eclair… Bah oui, vu l’heure qu’il était, il devait y avoir pas mal de monde sur les routes. De toute façon, elle n’avait pas le permit alors ! Une fois que l’équidé fut harnaché, la jeune femme passa au bureau pour récupérer son sac à dos. Ensuite, elle alla simplement se hisser sur le dos d’Eclair et elle le talonna avant de se rendre avec lui en ville. Oui, il y avait des chances pour que l’étalon ne laisse des trace sur sa route, mais elle se promis de s’en occuper si l’occasion devait se présenter.
Mais elle avait de la chance, Eclair ne laissa aucun cadeau aux autres. Bref, direction le centre ville au galop, alors qu’elle laissa un sourire se poser sur ses lèvres sans qu’elle ne se fasse plus de soucis que ça. Cependant, il sembla y avoir quelque chose plus loin, doucement, elle évoqua quelques mots et retint simplement l’animal pour revenir au calme maintenant. Plus loin, il y avait quelque chose qui semblait attirer l’attention, une jeune femme avançait sur un fauteuil roulant. Elle semblait pressée et cela attira un peu l’attention de Kayley. Encore une fois, elle tira sur les raines de sa monture avant de se porter à la hauteur de la femme avant de mettre pieds à terre et d’interroger la jeune femme, vraiment intriguée par tout cela, elle s’était laissé avoir par pure curiosité. Ce n’était pas tout les jours que quelqu’un en fauteuil roulant voyage longuement comme elle avait l’air de le faire là. Alors, elle lui avait demandé :
« Vous allez bien ? »
Katell ne savait pas vraiment quoi en penser, surtout que la jeune femme ne semblait pas vraiment réaliser que c’était à elle qu’elle parlait… pas dans un premier temps en tout cas. Mais, finalement, leurs regards se croisèrent et la blonde pris alors la parole :
- Oh oui, ça va, enfin, entre deux contractions, ça va. Je vais accoucher, en fait. J'ai perdu les eaux il y a environ une demi-heure, c'était assez bizarre comme expérience d'ailleurs, et maintenant je vais à l'hôpital. J'avais pris un taxi qu'une collègue du département histoire - parce que je travaille à la faculté de science de la ville - avait appelé mais il y a des embouteillages alors j'essaye de me débrouiller comme je peux... Et vous, vous allez bien ? Il est très joli votre cheval ! C'est pas commun comme moyen de locomotion !
Euh… des contractions ? Elle était en train d’accoucher… Quoi ! Sans réfléchir, la jeune femme avait mis pied à terre, maintenant habitée par une certaine inquiétude. Elle avait quitter le taxi qui s’était retrouvé dans les embouteillages. Katell commença à tourner autour d’elle, nerveuse et sans trop savoir comment elle pourrait aider… Et puis, il y avait autre chose… pour le coup, elle était un peu perdu, alors, elle demanda à la futur maman.
« Euh… et il est loin l’hôpital ? Ca doit être dur d’avancer avec les contractions et tout ça, non ? »
Elle était déjà en train de se dissiper et de tourner autour de la femme en cherchant une piste à suivre pour aller à l’hôpital. Sur le coup, elle ne dit rien sur Eclair, trop perdu par l’urgence de la situation. Heureusement, ce dernier restait calme à ses coté. Elle avait beau dire que tout allait bien, il y avait certaines crispations qui ne trompait pas. La femme en fauteuil roulant balaya ses inquiétude d’un geste de la main avant de reprendre la parole :
- Oh non. Entre deux contractions ça…
Elle du s’interrompre face à une nouvelle contraction ! Ah ! Il fallait qu’elle trouve une solution et vite…. Alors qu’elle réfléchissait à s’en donner la migraine, la jeune femme repris la parole :
- ... va. L'hôpital n'est plus si loin que ça, si ?
Ça, elle ne le savait pas vraiment et elle laissa une grimace se poser sur ses lèvres sans qu’elle ne puisse rien y faire. Une idée folle lui traversa alors l’esprit. Elle s’était alors vivement mordu la lèvre inférieure avant qu’elle ne reprenne la parole :
« Je… attend là, deux minutes, je reviens… Eclair, ne bouge pas ! »
Et là voilà donc qui couru jusqu’à une boutique proche de là. Elle expliqua la situation, demandant si ils avaient des cordes ou de la ficelle…. Ce fut cette dernière qu’on lui procura. Bien, elle ferait alors simplement avec. Elle les remercia et laissa un peu d’argent. Tant pis si elle n’avait pas le temps de passer au magasin, au pire des cas, elle irait le lendemain. Revenant près de la jeune femme et de son équidé, elle avait à son tour pris la parole :
« Je peux peut-être t’aider… peut-être que je peux atteler ton fauteuil et essayer de t’emmener jusqu’à l’hôpital… Eclair pourrait sans problème avancer malgré les embouteillages... »
Katell vit le regard de la jeune femme s’illuminer et elle laissa alors un sourire se poser sur ses lèvres. D’ailleurs, voilà déjà l’autre jeune femme qui reprenait la parole !
Oh mais quelle idée ingénieuse ! Merci beaucoup ! Ca tombe bien, en plus, je n'ai jamais voyagé en calèche ! Certes, ce n'est pas vraiment une calèche mais c'est quand même diablement excitant ! Au fait, moi c"est Honey. -« Moi c’est Katell, enchantée Honey. Je vais attaché ton fauteuil… Attend. »
Et la voilà qui essayait de nouer les ficelles au fauteuil en faisant de son mieux pour qu’il reste le plus stable possible. Elle dû s’y reprendre à plusieurs reprises. Puis, elle attacha ensuite l’autre extrémité des liens au harnachement d’Eclair. Heureusement, elle était habituée à faire en sorte que les nœuds tiennent le coup. La jeune femme s’était ensuite remise en selle, puis, elle s’était à demi tournée vers Honey avant de lui adresser un sourire.
« Voilà, je pense qu’on va pouvoir se mettre en route, n’hésite pas à me dire si c’est trop inconfortable ou si tu as le moindre problème... »
Oui, elle la tutoyait, c’était tout simplement plus fort qu’elle que d’agir de la sorte. Il fallait dire que c’était probablement à cause de la situation actuelle qui avait tendance à être légèrement paniquante… En tout cas, la futur maman semblait radieuse maintenant… En tout cas, aussi radieuse que ses contraction le lui permettait. Quoi qu’il en soit, Honey avait lever le pouce et la jeune femme avait alors simplement hocher la tête. Elles échangèrent un sourire et Katell se remis en selle.
- En avant alors ! « En avant ! »
La jeune femme avait alors fait en sorte que la jument ne se mette en mouvement, elle s’assura cependant qu’elle n’aille pas trop vite, mais qu’elles atteignent l’hôpital en peu de temps.
Codage par Libella sur Graphiorum
Dyson R. Parr
« Cours Dydy, cours ! »
| Crédits :Eilyam | Avatar : Tom Holland
| Métier : Aventurier, super-héros, en contrat de libraire chez Alexis et vendeur de chocolat chez Aster... et surfeur parfois
| Conte :Les Indestructibles | Dans le monde des contes, je suis :Dashiell Robert "Dash" Parr
La coalition se forme pour trouver à Aster son véritable amour
| Autres Personnalités :Icare J. Skellington - Léon Adonis - Ahsoka Tano
Il vous arrive parfois de penser aux micro choix dans votre vie qui, par effet papillon, vous ont amené à être là où vous êtes aujourd'hui ? Vous savez, ce genre de réflexion qui vous poussent à chercher comment vous êtes arrivés à cette situation précise. C'est ce qu'il m'arrive aujourd'hui : comment moi, jeune de 19 ans, super-héros qui a sauvé plusieurs mondes avec des coéquipiers et des techniques de dingue, parfois même des dieux; explorateur d'encore plus de mondes différents et de plusieurs pays de la Terre pendant 1 an; et membre actif de la communauté de Storybrooke; me suis retrouvé dans l'école de mon petit frère de 10 ans pour rabaisser son directeur en lui criant dessus ?
C'est fou ce que les micro choix d'une vie peuvent permettre comme destin, n'est-ce pas ?
Oui, peut être vous faut-il un peu de contexte pour que vous puissiez saisir mon propos.
Bonjour Monsieur Parr, m'avait accueilli le directeur en me serrant la main lorsque j'entrais dans son bureau, accompagné de Jack Jack. Pardonnez moi, je suis surpris, je m'attendais à voir vos parents.
Croyez moi, je suis encore plus surpris que vous d'être ici, répondis-je avec un sourire en m'asseyant avant d'adresser un regard à mon petit frère qui s'engouffra dans le siège, mécontent et peu fier. Je me retins de lui dire les raisons pour lesquels j'étais surpris : que moi, perturbateur de mon état à l'âge de Jack Jack, me retrouve convoqué pour parler des perturbations de mon frère, entre autres.
Nos parents sont partis en vacances dans notre monde d'origine, et notre grande soeur travaille aujourd'hui. Je suis la dernière personne majeure qu'il reste dans la famille, plaisantai-je.
Ecoutez, monsieur Parr, il était très important que je prenne un temps pour discuter avec vous du comportement de John...
Jack Jack ! Le coupa le concerné. Pour John Jackson, on m'appelle Jack Jack, les vieux entendent vraiment rien !
Je lui donnai un coup de coude pour le faire taire immédiatement, partagé entre le choc de ce petit esprit de rebellion en colère dans ce si petit corps (pour moi Jack Jack est et restera toujours un bébé) et l'amusement de voir un membre du corps enseignant embarassé par un enfant de 10 ans.
Vous voyez, ce manque de respect est constant ces derniers temps et nous ne pouvons pas accepter ça, sermonna le directeur. Et c'est sans compter sur l'utilisation incessante de ses pouvoirs durant les cours pour faire des farces déplacées à ses professeurs. Non content de perturber le cours, humilier de la sorte les enseignants est un grand manque de respect.
C'est embarassé que je dois vous admettre que je n'ai pas pu réprimer un petit rire amusé. Ah oui je le faisais aussi à l'époque.
Etonnement, ça n'a pas eu l'air de lui faire plaisir, en témoigne ce petit geste sur ses lunettes pour les remonter sur son nez. Je me suis senti obligé de faire de même (car oui, difficile à croire mais j'ai toujours eu besoin de lunettes. J'en mets généralement pas par ennui). Monsieur, aujourd'hui, dans une ville comme Storybrooke, ou nombre d'enfants est entouré par la magie, l'éducation aux pouvoirs est primordiale en plus de l'éducation traditionnelle d'un enfant et...
J'ai peut être perdu de ma fougue en perdant mes pouvoirs il y a quelques années, mais je ne l'avais pas totalement perdu. Et ce genre de commentaires était largement suffisant pour me la rappeler. Vous insinuez quoi, en parlant d'éducation sur nos pouvoirs ? Vous savez qui ON est ? Et vous pouvez me dire à quel moment vous êtes bien placé pour me parler d'éducation, VOUS ?
Ma réponse assez hostile le choqua pendant un instant. Je suis le directeur de cet établissement, je fais parti du corps enseignant de cette école, Monsieur Parr.
J'haussai un sourcil. Vous, vous êtes un professeur ? Dans cette école qui a été construite par magie dans un sortilège qui vous a donné de fausses existences pendant 28 ans ? Vous savez qui mon petit frère fréquente dans son quotidien pour forger son "éducation aux pouvoirs" ? Demandai-je en mimant les guillemets pour insister avec ironie sur la répétition. Lisa Queen, Honey Lemon, Edna Mode, Tadashi Hamada, et la liste est encore longue. Ce sont tous des experts dans leurs domaines, en sciences, en ingénieurie, en physique, en biologie, et vous savez quels sont leurs points communs ? Ils ont vraiment travaillé pour avoir un diplome qui n'a pas été créé par la magie, EUX !
Je repris ma respiration, après avoir balancé tout ça dans une telle rapidité qu'on aurait pu croire mes pouvoirs de retour. Le directeur fut d'abord destabilisé, tandis que Jack Jack s'enfonçait encore plus dans son siège pour essayer de cacher le fait qu'il souriait jusqu'aux oreilles. Moi, le rouge de la colère me montait aux joues. Attaquer la bonne éducation de mon petit frère était manifestement suffisant pour vous faire remettre violemment à votre place.
Je sais qui vous êtes, Monsieur Dyson Walters, cita-t-il mon faux nom que j'utilisais à l'époque où je suis arrivé dans cette ville, sous lequel j'étais inscrit dans les établissements scolaires de la ville. J'ai déjà eu des retours de vos professeurs. Perturbateur aussi, inatentif la plupart du temps, dur d'oreille quasiment tout le temps.
Je me levais de mon siège, posa les mains sur son bureau pour me rapprocher de lui. Et pourtant entre temps j'ai sauvé plus de mondes qu'il vous reste de cheveux, à l'aide de techniques scientifiques et magiques si avancées que votre cerveau étriqué ne pourrait jamais comprendre. Et vous savez ce que j'ai fait, en même temps de faire tout ça ? J'ai eu mon diplome à la fin du lycée, et j'ai nottament été aidé par de vrais pédagogues, dont un ami à moi, Dipper Pines. Oh, encore le nom de quelqu'un qui a obtenu ses titres par le travail et non par la magie ! Tout. Comme. Moi. Alors ce petit, qui se fait appeler JACK JACK, est mieux éduqué que vous, en terme de magie, de sciences, d'activités manuelles, et de politesse ! A 10 ans il sait déjà probablement plus de choses que vous sur des sujets de culture générale. Pourquoi ? Parce qu'il y a une vraie physicienne avec un vrai diplome dans ses fréquentations, ENTRE AUTRES !
Je me retournais et prit la main de mon petit frère pour m'en aller. On s'en va !
Ce n'est qu'en sortant de l'école (et après avoir marché assez vivement pendant quelques minutes en ville), que je ralentis enfin le pas une fois calmé.
Merci, finit par émettre la petite voix amusée de mon petit frère.
Ne parle jamais comme ça, ordonnai-je, histoire d'être quand même un grand frère raisonnable et ne pas me retrouver avec des appels comme quoi Jack Jack rabaissait ses professeurs. Tu feras quand même les heures de retenues que tu as eu, t'en as conscience ?
Il haussa les épaules. Je soupirai en me tournant vers lui. Ecoute mon grand, je comprends. A ton âge, j'ai du grandir dans un monde où on devait se cacher parce que nos pouvoirs étaient encore illégaux. J'avais jamais le droit d'utiliser mon pouvoir, et de me dépenser comme moi j'en avais besoin, alors j'ai juste été frustré toute ma vie, au point d'être cet enfant perturbateur à l'école. Et ce qui m'a aidé ensuite, c'est quand les parents ont enfin accepté qu'on avait pas à retenir nos capacités, en trouvant un bel équilibre dans nos utilisations.
Je posais une main sur son épaule. Mais explique moi ce qui ne va pas. Tu vis dans une ville magique (un peu grâce à moi d'ailleurs), où plein de gens ont des pouvoirs. Le directeur parle d'éducation aux pouvoirs alors que tu vois Lisa régulièrement pour dépenser les tiens, qu'elle essaye encore de comprendre pour t'aider au mieux, tu peux quasiment faire tout ce que tu veux, et pourtant on nous appelle pour dire que tu es désagréable en cours. Il se passe quoi ?
Jack Jack eut l'air boudeur en baissant les yeux. T'es presque jamais là. T'as toujours un truc à faire ailleurs sans moi.
Cette petite phrase me brisa un peu le coeur, principalement parce que je ne pouvais pas dire qu'il avait tord. Je mis un genou à terre pour lui faire face à sa hauteur (quoiqu'il me dépassait comme ça, c'était qu'il était grand maintenant, mon bébé !), en serrant affectueusement la pression de mes mains sur ses épaules.
J-J, excuse moi. Je veux pas que tu croies que je t'abandonnes. Jusqu'à la fin de mes jours, les priorités de mon petit frère sont les miennes, je te le promets. Je suis prêt à rabaisser tous les directeurs de ta vie pour te défendre, tu le sais ça ?
Il ne répondit pas, mais son regard était attentif dans le mien, ce qui me prouvait qu'il écoutait, et qu'il voulait bien me croire. Je lui adressais un petit sourire. Promis, t'as pas fini de vivre des aventures avec ton grand frère.
Et je croyais pas si bien dire. Peut être parce que j'avais la chance d'attirer ce genre d'événements, à peine avais-je prononcé cette phrase, qu'un cheval tirant un fauteuil roulant par une corde traversait les files d'un embouteillage en plein centre ville.
Je me tournais vers Jack Jack. Qu'est-ce que t'as encore fait ?
Il leva les mains en défense. Cette fois c'est pas moi !
Je me levais alors pour essayer de mieux voir. Me levant sur la pointe des pieds, maintenant que le chargement s'était éloigné, je reconnus à peine Honey Lemon dans le fauteuil, qu'un accident dû à la surprise de voir un cheval sur la route survint devant eux. Une voiture en percuta une autre en manquant son frein, laquelle tourna trop violemment pour foncer dans la voiture de la file d'à côté. Le cheval fut bloqué, s'arrêtant brusquement.
Alors que je me précipitais en courant pour essayer de calmer les choses afin qu'Honey ne risque rien dans son état, le moteur de la première voiture prit feu. Le cheval devant l'incendie paniqua davantage et s'affola encore plus. Jack Jack, le feu ! Lançai-je alors aussitôt avant de me tourner vers une jeune mère au volant de sa voiture qui nous regardait : Ne dîtes jamais ça à vos enfants, mon frère est spécial.
Alors que mon frère en question sauta dans les flammes, je m'approchai du cheval pour aider sa cavalière à calmer son tempérament. Ce n'est que lorsque l'incendie disparut, ne laissant qu'un enfant de 10 ans enflammé descendre du capot d'une voiture, puis s'éteindre lui même, que l'animal fut plus enclin à s'arrêter.
Je soufflai alors enfin, en me tournant vers Honey qui, heureusement malgré les cordes qui la reliaient au cheval, n'était pas tombée. Honey ! Tu vas bien ? C'est pas seulement une question pour lancer une conversation, tu es attachée à un cheval sur la route, alors...
Oh, salut Dyson ? Je... si je vais bien ? C'est à dire que oui, enfin j'ai perdu les eaux et mon taxi était pris dans les embouteillages, ce qui est un peu embêtant - comme le fait que je ne sais pas où est le père du futur enfant mais sinon ça va... entre deux contractions, quoi. Et toi ? et toi Jack Jack ? C'était VACHEMENT impressionnant le truc de l'incendie ! Bravo !!
Jack Jack leva les poings en vainqueur. C'est le premier incendie que j'éteins ! S'écria-t-il, fier.
J'haussai un sourcil. C'est pas vrai.
Il tourna les paumes vers le ciel. Oui, mais c'est le premier que j'ai pas provoqué moi même, que j'éteins !
TU AS PERDU QUOI ? Percutai-je enfin. Ok, PAS DE PANIQUE ! Mais tu panique pas du tout, POURQUOI TU PANIQUES PAS DU TOUT ? Paniquai-je.
Je regardai aux alentours. Honey avait eu une succession de malchance pile quand il fallait pas, et ça continuait encore. Je soupirai. Un soupir qui voulait dire que j'avais une idée, mais que j'aimais pas ça. "Ca" voulait dire un des pouvoirs de Jack Jack en particulier.
Madame, vous voulez bien prendre mon frère avec vous sur votre monture ? Demandai-je à la cavalière alors que remettais Honey dans le bon sens de circulation derrière le cheval.
Les filles, ça va vous faire bizarre, mais on sera toujours à Storybrooke... Les obstacles en moins. Jack Jack... Disparais ! M'écriai-je alors que je me mettais derrière le fauteuil de Honey, coinçant mes pieds derrière son siège.
Jack Jack disparut alors, et ce qui était en contact avec lui le suivit. La cavalière, le cheval, la corde, et par extension, Honey assise sur le fauteuil et moi derrière. Nous nous retrouvions dans un espace bleu, la même rue de Storybrooke sauf que le tout était en semi-transparance bleu foncé. Je vous présente la Dimension Jack Jack. On est toujours au même endroit, mais dans une dimension au delà des 4 que nous percevons. En résumé, on peut traverser l'embouteillage puisque nous sommes les seuls sur la route ! Pratique aujourd'hui mais quand Jack Jack était bébé, c'était infernal pour le retrouver, confiai-je à Honey en pensant à notre père qui essayait de l'attirer avec des cookies sans savoir où il était.
Waouh c'est trop cool ! Si j'avais pas des contractions de plus en plus fortes je profiterais tellement de cet instant ! C'est scientifiquement magique... Je crois ! On pourra y retourner quand j'aurai accouché ? Genre pas tout de suite mais prochainement ?
Si tu veux, mais on fera passer ça pour un exercice, j'ai pas envie qu'on l'encourage à disparaître comme ça, fis-je sans contrôler l'éternel esprit protecteur de grand frère.
Le cheval se mit en route et je devais dire que c'était assez cool de se tenir sur un fauteuil qui allait aussi vite tiré par un animal. Jack Jack s'éclatait, riant aux éclats, je réalisais d'ailleurs que c'était sa première fois à cheval (mais ça devait être, bien que jouissif, assez doux pour lui qui a assez de pouvoirs pour lui donner un taux d'adrénaline habituel bien plus fort). J'eus un petit sourire de le voir comme ça. Jack Jack voulait devenir un super-héros (logique, il a grandi dans une famille de super-héros), et cette idée m'a toujours fait serrer les dents - à Violette aussi, d'ailleurs, et je vous parle même pas de maman. Cette vie de super-héros n'a pas été de tout repos : j'ai été arraché à mon monde, ma famille a été kidnappée lors de l'invasion du Joker, Thanos m'a plongé dans le coma pendant 6 mois, j'ai souvent été à deux doigts de sacrifier ma vie en mission... ce n'est pas vraiment ce que je souhaitais pour Jack Jack. Mais il fallait dire qu'il y avait un certain naturel chez lui. Et le voir emmener ce cheval dans sa propre dimension de poche pour aider quelqu'un qu'il apprécie et surtout quelqu'un qui en a besoin me rendait tout de même assez fier.
Puis, on se fit faucher par un bus. Ca avait de quoi ramener les pieds sur terre et sortir de ses pensées.
Bien sûr, le bus ne percuta personne : c'était un bus, sur sa propre voix, dans la dimension de Storybrooke, qu'on ne voyait qu'à travers la couche semi-transparante de l'espace dans lequel on était. Le mouvement pouvait nous faire sursauter, tout au plus : mais le cheval avait, lui, de quoi paniquer. Il fit alors un faux mouvement sur la droite sous la panique, et Jack Jack tomba de la monture.
JACK JACK ! M'écriai-je.
Heureusement, je le rattrapai à temps avec un bras, l'autre tenant encore fermement le fauteuil, mais la corde, dans le mouvement, se défit, et le cheval regagna la dimension de Storybrooke, galopant plus loin pour fuir le danger qu'il avait senti.
Ce qui ne laissait plus que Honey, moi et Jack Jack dans la dimension de celui-ci, ne risquant toujours pas de percuter les voitures autour de nous... mais sans rien pour tirer le fauteuil.
Oh ! S'écria mon frère. Vite, faut pousser Honey à toute vitesse !
Tenant toujours fermement Jack Jack avec un bras (puisque si je le lâchais, Honey et moi reviendrions sur la vraie route, au milieu des voitures), je fis une petite moue, peu convaincu sur l'efficacité du plan. Puis j'eus un sourire.
Honey, tu as déjà vu E.T. ?
Ah, les micro choix qui vous emmènent à un certain point dans votre vie...
code par Dyson R. Parr / Cyril Cadet
Honey Lemon
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Honey ne croyait ni à la chance, ni à la malchance, ni au destin, ni à la fatalité, ni à rien de tout cela. Elle avait l'un des esprits les plus cartésiens que la Terre ait jamais porté et, de fait, ne croyait qu'aux faits, aux circonstances, aux causes, aux conséquences et aux intentions. C'est pourquoi, de son point de vue, elle n'avait pas été frappée de plein fouet par le karma (une autre de ces croyances populaires qui n'avait jamais atteint la jeune femme) pile le mauvais jour, simplement que les circonstances étaient contre elles et que la fébrilité générale pouvait donner l'impression, à l'observateur ou à l'observée, que tout allait de travers alors que c'était loin d'être le cas. Il y avait d'abord eu Daphné et sa présence d'esprit qui étaient intervenus le temps que les neurones de Honey fassent le point avec eux-mêmes. Puis le chauffeur de taxi qui était arrivé rapidement et avait été on ne peut plus serviable. Suivi par Katell et son cheval, deux nouvelles connaissances pour le prix d'une, qui étaient intervenus lorsque l'embouteillage s'était formé sur la route de l'hôpital. Et maintenant il y avait Dyson et Jack Jack, deux amis de longue date que Honey considérait presque comme faisant partie de sa famille, qui intervenaient exactement au bon moment. En fait, si Honey avait été du genre à croire en la chance ou en la destinée, elle se serait certainement prise à croire qu'en ce jour extraordinaire, elle avait énormément de chance. C'était donc pour toutes ces raisons qu'elle ne paniquait pas, contrairement à Dyson. D'autant plus qu'elle venait pour la première fois de pénétrer dans la dimension Jack Jack, une dimension intangible au commun des mortels, qui lui auraient certainement ouvert les chakras si elle avait été du genre à croire en ces petites choses-là mais qui lui ouvraient assurément de belles perspectives... qu'elle devait toutefois remettre à plus tard. Y a pas à dire, accoucher ce n'est pas toujours arrangeant. Disons que ça n'arrive pas toujours au moment opportun, indépendamment de l'impatience avec laquelle on a hâte de rencontrer son enfant. Laissons toutefois ici ces considérations pour retrouver Honey, interloquée par la dernière question de Dyson. - Bien sûr que j'ai vu E.T. ! S'écria-t-elle. Il repasse à la télé tous les Noëls j'ai l'impression, d'ailleurs, je comprends pourquoi, c'est très familial comme histoire. Un peu triste à la fin. Pas toujours très vraisemblable non plus mais si on suspend sa crédulité on se laisse facilement porter... Pourquoi, au fait ? Tu as envie de le revoir ? Tu penses que le bébé aimerait le voir ? Je crois qu'elle est encore un peu jeune, non ? Pour résumer la situation : Honey ne comprenait pas pourquoi Dyson lui parlait subitement de cinéma mais était trop polie pour faire remarquer que c'était probablement hors sujet, d'autant qu'elle était la championne toutes catégories des digressions qui font perdre un temps précieux. Cyril Cadet - Je crois que ton bébé adorerait le voir un jour quand il saura que sa maman a reproduit sa scène culte le jour de son accouchement ! répondit Dyson sur un lourd air de sous-entendu, permettant ainsi à la future maman en question de comprendre où il voulait en venir. - Oooooooh ! commenta Honey, les yeux brillants en battant des mains, à défaut de pouvoir trépigner des pieds. Ca va être une chouette journée ! On peut essayer de faire ça entre deux contractions ? Histoire que j'en profite aussi un peu ? La plupart des parturientes n'auraient certainement pas pensé à poser ce genre de questions mais Honey n'était pas comme la plupart de ces femmes. Elle avait toujours été extraordinaire, au sens premier du terme : hors de l'ordinaire. Quand on sait qu'elle se trouvait présentement dans une autre dimension, cette réflexion revêtait une nouvelle couche de réalité. Jack Jack sembla soudain embêté et demanda : - C’est quoi une contraction ? C’est un raccourci ? La question était tellement mignonne que Honey ne peut s'empêcher de faire "aaaaaaaaaaaaw" jusqu'à ce que, justement, une contraction vienne crisper son visage et qu'elle s'arrête aussi net. Les traits à présent tirés, presque concentrés, elle tâchait de se rappeler des techniques de respiration que la sage-femme lui avait enseignée et de les appliquer sans hurler pour ne pas effrayer un garçon qui était un peu trop jeune pour voir les effets d'une contraction. - Non, Jack Jack, c'est pas un raccourci même si j'aimerais bien. C'était ça, une contraction, reprit la jeune femme à bout de souffle quelques instants plus tard. C'est comme un gros mal de ventre qu'ont les femmes qui sont sur le point d'avoir leur bébé. Là c'est bon, c'est passé, on peut y aller, elles ne sont pas encore trop resserrées, ajouta la future mère à l'attention de Dyson. - Maman me dit de manger des légumes quand j’ai mal au ventre ! conseilla Jack Jack ce qui ne manqua pas une nouvelle fois d'attendrir Honey. - Crois moi c’est pas la solution pour les bébés. D’ailleurs pour toi non plus, elle veut juste que tu manges plus de légumes. Jack Jack, tu nous fais décoller ? Honey est prête ! coupa court Dyson, ce qui était une riche idée puisque le débat aurait pu continuer Jack Jack comprit enfin, suite à quoi une rafale de vent lui sortit des mains. Elle était si forte qu'elle souleva le fauteuil, son occupante et les deux frères Parr. - C'est pas la première fois que je vole parce que j'ai un hover fauteuil roulant maintenant, commenta Honey, mais je trouve ça quand même super cool ! Ca va en faire des anecdotes à raconter à ma fille ! Vous faites des remakes de films souvent ? Honey n'avait même pas eu la présence d'esprit (un comble vu son intellect mais on lui pardonne car elle est sur le point d'accoucher) d'utiliser les propriétés de son fauteuil roulant (alors qu'il avait de sacrées propriétés) pour se dépêtrer des différents aléas qui entravaient son chemin vers la maternité mais, en fait, elle n'avait, à aucun moment, eu besoin de ses compétences puisque ses amis, nouveaux comme anciens, l'avaient aidée à chaque fois. Et puis, elle ne savait pas comment les propriétés de son fauteuil fonctionnaient dans la dimension Jack Jack, accessoirement. - Jamais, répond Dyson. - Si une fois on a fait Iron Man, les 4 Fantastiques, et Qui veut la peau de Roger Rabbit ! le corrigea son petit frère, ce qui ne manqua pas, entre deux contractions, d'amuser Honey, encore une fois. Présentées ainsi, sans contexte, ces aventures mettaient l'eau à la bouche de la grande amatrice de sensations fortes qu'étaient Honey. - Mais si maman demande, la réponse est non, décréta Dyson en faisant la moue. - Promis je ne dirai rien à Helen, même si ça avait l'air trop cool, ça aussi ! jura Honey. Content de lui, Jack Jack rétorqua : - Si tu veux je le montrerai aussi à Jackson ! Dyson fronça les sourcils et demanda : - C’est qui Jackson ? - Bah, son enfant ! C’est un super nom c’est comme moi ! répondit son petit frère avec l'air d'énoncer une évidence. - J-J, c’est une fille, elle l’a dit, s'amusa Dyson. Son petit frère, lui, était clairement déçu, ce qui serra le cœur de Honey - mais pas au point de lui faire considérer ce prénom pour un futur enfant mâle !
Dyson R. Parr
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| Métier : Aventurier, super-héros, en contrat de libraire chez Alexis et vendeur de chocolat chez Aster... et surfeur parfois
| Conte :Les Indestructibles | Dans le monde des contes, je suis :Dashiell Robert "Dash" Parr
La coalition se forme pour trouver à Aster son véritable amour
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Et heureusement que l'hôpital se dessina enfin derrière le voile bleu de la dimension Jack Jack. Heureusement car Jack Jack allait, croyez moi, se lancer d'abord dans un discours pour tenter de convaincre Honey de faire un garçon plutôt qu'une fille parce que lui est un garçon et la preuve vivante que c'est cool (c'est un argument...), et ensuite dans des reproches envers le bébé pour trahison, d'avoir osé d'être une fille pour éviter de s'appeler comme lui. Un peu de temps en plus et il aurait même promis de ne jamais devenir son cousin préféré (ce qui aurait été faux, Jack Jack sera surement le premier à vouloir s'amuser avec le bébé d'Honey et se revendiquer comme cousin préféré).
On peut redescendre mon bonhomme, l'interrompis-je donc assez rapidement pour éviter tout ça. L'hôpital est juste là ! T'as été un chef aujourd'hui ! Le félicitai-je sans développer ma pensée, pour ne pas que Honey comprenne ce que ça voulait vraiment dire : "tiens, rien ne s'est mal passé avec tes pouvoirs cette fois, alors que d'habitude, si !"
Evidemment, j'ai parlé trop vite.
Lorsque je me retrouvais assis dans un avion commercial, aux côtés d'une plaxe aménagée pour fauteuils et de mon frère juste à côté du hublot, je soupirais en comprenant que oui, j'ai parlé trop vite. Jack Jack ?
Celui-ci regardait autour de lui, un peu confus, mettant un peu plus de temps pour comprendre ce qu'il s'était passé. J'ai juste vu un avion dans le ciel ! Se défendit-il.
Refais vite ton petit tour, on est légèrement plus haut que l'hôpital là !
Madame, vous êtes en plein travail ?! S'alarma alors une passagère qui tourna la tête en entendant ce bruit soudain derrière elle, pour voir Honey dans son état.
Refais pas ton tour, refais pas ton tour, des gens regardent ! Soufflai-je à Jack Jack.
Honey eut l'air de ne pas savoir quoi répondre, et tourna la tête vers moi pour m'interroger du regard. Normal, que dire : "elle est pas enceinte ?" les indices étaient un peu gros. Heureusement, dans une vie de super-héros, les excuses et les mensonges venaient naturellement à force de devoir en sortir pour se couvrir. Aussi je n'hésitai pas à répondre à sa place.
Elle n'est pas enceinte ! Elle est... Mmh ? Mes épaules s'affaissèrent. Ouah j'ai jamais été aussi peu inspiré pour un mensonge.
Je me penchai un peu vers Honey. Remarque, les conditions sont totalement pas optimales mais tu sais que si tu donnes naissance ici, ta fille aura des billets gratuits à vie ? Quoi ? Je réfléchissais à toutes les options !
On va quand même éviter que ça arrive, j'ai de quoi me payer des billets d'avion, répondit-elle en chuchotant également.
Elle se tourna ensuite vers la passagère toujours en panique devant nous. Non, non, je suis pas enceinte mais j'ai une audition à Los Angeles pour un rôle de ... bah de femme enceinte... alors je répète. Désolée si je vous ai dérangée en faisant trop de bruit, essaya-t-elle d'articuler en contenant sa douleur sous un visage qui la trahissait pourtant.
Elle joue des raccourcis ! Participa Jack Jack au mensonge avec entrain en levant les mains. Pour que le bébé lui fasse plus vite mal au ventre !
C'est ça, t'as touuut compris, répondis-je en essayant de cacher à quel point la situation était gênante. Je me levais alors soudainement, prenant mon frère par la main. Bon, comme vous pouvez le voir, on est très loin d'avoir cette audition ! On va s'entrainer dans les toilettes, elle pourra crier sans déranger les passagers !
Je fis alors signe du visage à Honey pour qu'elle nous suive, dans l'espoir de trouver un endroit plus discret pour se téléporter. Nous nous approchions alors des toilettes, avant de nous assurer que personne ne nous voyait une fois arrivés dans le couloir.
Ok, Jack Jack, c'est un endroit idéal pour se téléporter !
J.J. fronça les sourcils. D'accord mais on est déjà dans cet endroit, répondit-il naturellement.
Jeune homme, tu passes trop de temps avec Lisa, commentai-je.
Cela eu au moins le mérite de faire rire Honey, mais rigoler lui provoqua une nouvelle contraction qui la fit grimacer aussitôt. Avant que je puisse dépêcher Jack Jack de nous ramener en ville, une hotesse de l'air se ramena vers nous. Oh non... desesperai-je d'avoir un temps tranquille pour partir d'ici sans être vu.
Jack Jack se précipita alors pour tenter quelque chose. Il se tourna vers l'hotesse trop proche pour qu'on puisse s'en aller, mais lorsqu'il lui fit face, il avait complètement changé pour ressembler à quelqu'un d'assez familier. L'hotesse s'arrêta, les yeux rivés sur lui plutôt que sur Honey, surprise.
Plus tard quand je serai plus grand et que je me marierai, je vivrai tout seul. Est ce que c’est compris ?! JE VIVRAI TOUT SEUL ! Récita-t-il.
L'hotesse, partagée entre perturbée et choquée, se tourna vers les rangées de passagers, pour essayer de voir si cet enfant était accompagné (pendant que je me cachais dans le couloir avec Honey). Jack Jack profita alors qu'elle soit tournée pour revenir rapidement vers nous, poser sa main sur le fauteuil d'Honey, et nous téléporter à nouveau.
Nous nous retrouvions aussitôt dans les rues de Storybrooke. Je clignais des yeux en regardant mon petit frère qui reprenait ses traits. Combien de fois tu as vu Maman j'ai raté l'avion chez Oncle Lucius ?
Il haussa les épaules. C'est le film préféré de Tante Honey, expliqua-t-il (en parlant de la femme de Lucius, Honey Best).
Et bien cet enfant a plus de 40 ans maintenant, cette hotesse de l'air va se poser des questions pendant longtemps !
Je regardais autour de nous. Jack Jack n'avait pas visé juste, l'hopital était encore à une centaine de mètres. Mais pour avoir visé depuis un avion dans le ciel, c'était déjà pas mal, il fallait avouer. Ok, essayons de faire accoucher Honey dans une chambre d'hôpital !
Oui, bonne idée, allons à l'hôpital, avec un peu de chance j'ai encore droit à la péridurale, espéra Honey alors qu'elle commençait déjà à rouler vers l'hopital.
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Michael Drake
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
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Michael contempla l'accident qui s'étendait dans les rues alentours, formant de gros bouchons qui bloquaient toute la circulation. Les gens klaxonnaient et bougonnaient derrière leur volant, ne faisant qu'empirer la situation. Il ota son casque et le posa sur ce qui restait de sa moto, écrasée entre deux voitures. Si il n'avait pas roulé aussi vite, il y a de fortes chances que l'accident n'ait pas eu lieu. Mais il n'avait pas pu s'empêcher de foncer dès qu'il avait vu cette grande place goudronnée. Les conducteurs des autres véhicules étaient occupés à regarder quelles pièces il leur manquait et essayer d'estimer combien ça aller leur coûter. Il jeta un dernier coup d'oeil alentour avant de récupérer son casque et de pousser sa moto en dehors de la zone sinistrée. Personne ne semblait le remarquer alors il accéléra un peu. Mais il fut arrêté net dans son élan par un voix féminine derrière lui.
- Hep, hep, hep, on peut savoir où est ce que vous comptez aller comme ça ?
Il se retourna et dévisagea en grimaçant une policière aux cheveux flamboyants, qui le regardait d'un air sincèrement outragé. il ouvrit la bouche pour répondre quelque chose, mais elle ne lui laissa pas le temps de continuer et reprit de plus belle.
- Inspecteur Romanov. Normalement je fais pas la circulation mais là c'est quand même un beau bazar. J'espère que vous êtes pas allergique aux amendes...
" Comment a-t-elle deviné ?! " S'exclama Mike intérieurement. Il se concentra sur l'instant présent et tenta de rattraper le coup en feignant l'innocence.
- Madame, vous tombez bien, je crois qu'un crétin a cause cet accident, mais le problème c'est que je ne sais pas où il est parti.
Il ne croyait absolument pas en cette excuse, qui était complètement pourrie, mais peut être qu'en gagnât un peu de temps il trouverait un véritable excuse.
- Vos mots, pas les miens. En attendant, voici pour vous. A l'avenir si vous pouviez essayer de ne pas me prendre pour une débile, ça me ferait plaisir... Bonne journée.
Lui dit elle en tendant une amende. Elle arqua un sourcil en leur regardant d'un air désespéré, qui signifiait clairement : " C'est ça, prend moi pour une conne ". 35 dollars... C'était moins cher qu'il ne l'aurait cru. L'amende serait payée en deux ou trois semaines si il s'y mettait vraiment. Il continua de rouler et sortit son portable pour prendre rendez vous dans un garage ( dans le garage dans lequel il travaillait, qui plus est ), lorsque il percuta une jeune femme dans un fauteuil roulant.
- Oh, excusez moi ! Je suis vraiment navré, je ne regardait pas où j'allais, vous allez bien ?
" Question stupide, elle est dans un fauteuil roulant, bien évidemment que non elle ne va pas bien ! " Songea-t-il en son fort intérieur. Mais il remarqua qu'en réalité si elle était en fauteuil roulant c'était car elle était enceinte. Et vu la proximité avec l'hôpital, elle devait accoucher dans pas longtemps. Alors sans laisser le temps a la future mère de répondre, il lui proposa son aide. - Vous semblez avoir besoin d'aide, puis-je vous amener à la clinique ?
Peut être que sa vitesse sur la route lui avait valu une amende, mais ici on avait visiblement besoin de vitesse. Pas trop non plus, il serait dommage qu'elle soit malade alors qu'elle doit voir pour la première fois son enfant, mais assez tout de même pour arriver à point nommé. Le sort s'acharnait décidément sur le pauvre Mike, en lui donnant plein d'occasion d'aller à pleine vitesse... Mais à chaque fois il se reprenait un coup de mauvais karma.
- Oh mais volontiers, répondit la jeune femme dont le visage s'illumina entre deux contractions. C'est gentil de m'aider, vous êtes le premier inconnu qui m'aide aujourd'hui, le reste c'était des amis.
Alors elle avait déjà reçu de l'aide... Elle avait de la chance d'avoir de bons amis, surtout dans les moments comme ça. Michael attrapa les poignées du fauteuil et roula sur la pente qui menait à l'intérieur. Il passa devant des infirmières qui le regardaient passer d'un air curieux, et continua dans sa lancée. Pour détendre un peu l'atmosphère, il ironisa sur l'amende qu'il venait de récolter.
- Je pense que les autorités devraient me payer pour ma vitesse, pas me sanctionner. Ça peut aider plein de gens, comme vous, par exemple. Une policière vient de me mettre une prune pour excès de vitesse.
Mike pensait plutôt que c'était à cause de l'accident, mais jamais quelqu'un ne s'était fait prendre pour " cause d'accident ". La jeune femme lui répondit entre deux contractions :
- Oh je suis vraiment désolée pour vous, c'est vraiment pas de chance ! compatit la jeune femme. Cela dit, l'embouteillage et l'accident, surtout aujourd'hui, je m'en serais bien passée parce qu'à l'origine j'étais dans un taxi... Enfin, ça c'était après avoir perdu les eaux, rectifia-t-elle. A la vraie origine j'étais à l'université pour donner une conférence, puis j'ai perdu les eaux alors Anna a appelé un taxi, sauf qu'il y avait un embouteillage donc j'ai décidé d'y aller à pied, enfin en roulant avec mon fauteuil et c'est là que Katell m'a proposé de me tirer avec son cheval, comme une carriole mais il y a eu un accident et le cheval avait peur, heureusement mes amis Dyson et Jack Jack étaient dans le coin et on est passé par la dimension Jack Jack - c'est compliqué à expliquer - pour arriver devant l'hôpital où nous nous sommes rencontrés. Bref, comme vous voyez, la journée est éprouvante et je n'ai pas encore commencer à pousser.
C'était un récit palpitant, qui sortait de l'ordinaire. Il pourrait être intéressant de connaître les détails, mais pas maintenant. D'abord, il fallait la conduire à la clinique. Pourquoi diable cet hôpital était si grand !
- - En réalité, c'est moi qui suis désolé, c'est ma faute si vous avez du y aller à pied. Mais d'un autre côté, ça vous a permis de croiser vos amis. Et en plus, ça vous fera quelque chose à raconter à votre enfant lorsqu'il sera assez grand.
En regardant autour de lui, Michael remarqua que les panneaux " Clinique " défilaient les uns après les autres, et bientôt, ils furent la.
- Et voilà ! Bonne continuation, et tous mes vœux.
Violette Parr
« Encore mieux que Space Mountain ! »
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Ordinaire à ma manière...
| Conte : les indestructibles | Dans le monde des contes, je suis : : violette parr
L’intérêt de travailler dans une agence de mannequinat, c’est qu’on pouvait rapidement se faire des amies. Surtout des filles de mon âge pour le coup et j’avais entendue parler du fait que la mère d’une de mes amies venait d’avoir une autre petite fille. C’est pour cela que je m’étais rendue à la maternité pour lui rendre visite, tout du moins pour voir aussi mon amie qui se trouvait présente. J’avais eu le plaisir de voir sa mère quelque fois et je trouvais ça cool de passer.
Une peluche dans la main, j’entre dans la chambre avant d’offrir la peluche pour la petite. Restant une bonne demi-heure, je finis par repartir avant de me diriger vers l’entrée et de me retrouver rapidement face à Honey, dans son fauteuil.
« Honey ! » m’écriais-je avant de me rendre compte que je venais justement de m’écrier « Oh pardon désolée, ça y est, le travail a commencé ?! » ajoutais-je alors, avec un léger sourire.
Passant une mèche derrière mon oreille, je souris à la jeune femme.
« Violette ! Oui, il a commencé et tu n’as même pas IDEE des aventures que j’ai vécues pour arriver à la maternité…Je suis déjà é-pui-sée. » « Faut absolument que tu me racontes tout ça, autour d’un thé…quand ce sera fini bien sûr. Comment t’es arrivée jusqu’ici ? » « Houla…C’est vraiment une LONGUE histoire » grimace t’elle à cause d’une nouvelle contraction « Disons pour la faire courte que beaucoup de gens ont dû m’aider, dont des inconnus, et que les embouteillages, ça tombe jamais bien. Tu n’aurais pas vu une sage-femme ou quelqu’un pour officiellement m’admette ? » « Je vois ! » répondis-je alors « Oh si bien sûr, je vais chercher quelqu’un ! » ajoutais-je en me dirigeant vers le bureau des entrées.
Me trouvant rapidement devant une infirmière, je respire profondément.
« Mon amie a perdue les eaux et…enfin elle va bientôt avoir son bébé, du coup, faudrait s’occuper d’elle… » « Euh…Ok mais d’abord je finis mon niveau de Candy Crush, d’acc ? Puis bon, de toute façon, les parturientes viennent toujours bien en avance, pourquoi se presser ? »
Non mais je rêve, elle est clairement en train de me dire qu’elle préfère son jeu à mon amie ?
« Vous êtes vraiment en train de me dire que vous préférez plutôt vous occuper de votre fichue partie de Candy Crush plutôt que de mon amie qui va DANS PEU DE TEMPS donner naissance à son bébé?! » « Oh vous la gen Z faut toujours tout vous donner tout de suite. »
Elle pose brutalement son téléphone et contourne le bureau.
« Voilà ! Honey, l’infirmière. L’infirmière, Honey Lemon qui a clairement besoin qu’on s’occupe d’elle ! »
Honey se contente d’un signe de la main et un sourire entre deux contractions. Etonnement, la bonne femme est beaucoup plus aimable.
« Elles sont proches comment vos contractions ? » « Toutes les deux minutes en moyenne, je dirais. J’ai pas réellement calculé, en fait. J’avais…trop…mal. » « QUOI ? »
Voilà qu’elle se tourne vers moi.
« Mais pourquoi vous l’avez pas dit plus tôt ?! Inconsciente ! » « Non mais c’est l’hôpital qui se fout de la charité ! Qui s’est qui était en train de jouer à Candy Crush et qui en avait rien à faire de ce que je pouvais bien dire ?! » m’énervais-je avant de reprendre, plus calmement « Bon ! Occupez vous d’elle ! C’est pas le moment de gueuler. »
Honey est emmenée dans une chambre. Je l’accompagne et entre avant de m’approcher d’elle.
« Honey, tu veux que j’appelle quelqu’un ? Tu as quelqu’un à prévenir ? » « Ma maman… » me répond t’elle avec un petit air de chat malade, enfantin, d’une petite voix marmonnée « je vais la contacter. » énonçais-je avec un sourire, quittant la chambre en la rassurant.
Je compose rapidement le numéro et sa mère ne tarde pas à répondre.
« Madame Lemon ? Bonjour, C’est Violette Parr. Je vous appelle parce que je suis à la maternité, le bébé va arriver et Honey vous demande auprès d’elle. »
Elle reprends la parole, toute émue après un grand moment de silence.
« …Dis lui qu’on sera bientôt avec elle, Violette. Merci pour ton appel. » raccroche t’elle pour ne pas perdre de temps.
Je reviens finalement dans la chambre avant de m’approcher de la blonde.
« Ils arrivent. Je vais te laisser Honey, je vais prévenir mes parents et il faut que je trouve une peluche pour ce petit ange. » énonçais-je avec un sourire.
Ca y est. Après mille et une péripéties (ou ce qui avait semblé en être autant), Honey était - enfin - arrivée dans sa chambre d'hôpital. Une infirmière était venue l'aider à enfiler sa blouse d'hôpital, une sage-femme avait vérifié la dilatation du col de son utérus et puis plus rien. Honey était seule, comme si elle réalisait pour la première fois à quel point l'aventure dans laquelle elle venait de se lancer, à savoir la monoparentalité (ndlr : suite au départ de la joueuse qui incarnait mon ship j'adapte la fin du rp sans réécrire le début). Bizarrement, Honey n'avait pas imaginé autant de solitude même si, heureusement, grâce au coup de fil de Violette, sa maman et son papa, à elle, n'allaient pas tarder à débarquer. L'attente n'en demeura pas moins longue et douloureuse, puisque de plus en plus fréquemment ponctuée par des contractions de plus en plus fort... jusqu'à ce que la sage-femme ne revienne pour, hourra, poser la péridurale, l'une des plus belles inventions de la médecine moderne selon l'avis absolument pas biaisé (si) de Honey à cet instant-là. L'aiguille qu'on enfonça dans le bas du dos de Honey, malgré sa taille qui avait de quoi faire s'évanouir même les plus costauds, procura un soulagement immense à la jeune femme qui se transforma presque en extase à l'arrivée, quelques minutes plus tard, de ses parents. S'en suivirent embrassades, émotions, conseils, cajoleries et d'autres contractions. Par chance, Honey n'avait plus l'air d'une adolescente et aucun membre du personnel médical n'inféra qu'elle était une fille mère engrossée par erreur, ce qui soulagea l'intéressée d'un autre poids sur sa poitrine. La scientifique n'était pas du genre à angoisser. Elle était plutôt du genre à trouver du positif dans toutes les situations, même les plus dangereuses et les plus sans issues. La plupart du temps Honey se raccrochait aux faits et aux probabilités, aux statistiques et aux études. D'ailleurs, pendant toute sa grossesse, elle avait continué à se raccrocher à cette science si rassurante. Mais maintenant qu'elle était au pied du mur, prête à sauter (métaphoriquement) dans l'inconnu, prête à démarrer le nouveau et plus important chapitre de sa vie, la jeune femme ne trouvait plus aucun réconfort dans cette même science, réalisant, en fait, que rien ne pouvait véritablement la préparer à ce qu'elle était en train de vivre. - Eh bien voilà, on va pouvoir aller en salle de travail, déclara l'obstétricienne, le Dr. Rawling, une femme d'âge moyen aux cheveux châtains clairs coupés courts, après un nouvel examen, sortant la future maman de toutes ses pensées qui se mélangeaient et se défaisaient perpétuellement dans son esprit. Le spectacle va bientôt commencer ! - Quoi... déjà ? balbutia-t-elle, yeux écarquillés. Mais... Mais quoi, Honey ne le précisa pas, se contentant de croiser le regard de sa maman qui lui adressa un sourire bienveillant. Heureusement, elle pouvait venir en salle de travail et lui tenir la main tout le temps que l'accouchement prendrait. Maman avait toujours été là pour sa fille et le prouvait encore une fois. Elle ne parla pas mais son regard souriant et confiant lui indiqua que tout irait bien, qu'Honey était largement capable de donner la vie et de tout un tas d'autres choses qui rendrait son enfant le plus heureux qui soit. - Eh oui, Mademoiselle Lemon, c'est à vous d'entrer en scène pour la grande finale. Mais ne vous en faites pas, les femmes font ça depuis la nuit des temps, ça se saurait si nous n'en étions pas capable. Le Docteur Rawling avait une façon bien à elle de rassurer ses patientes mais, curieusement, cela fonctionnait avec Honey. Elle lui adressa un sourire faible et se laissa emmener, de toute façon bien trop endolorie et bouleversée par les événements pour chercher à partir en courant. Ce qui, en plus, n'aurait pas empêché sa fille de venir au monde.
Pousser. Souffler. Respirer. Contracter. Serrer la main de maman très, très fort. Essayer d'enregistrer les encouragements plein d'amour et d'émotion qu'elle lui procurait à intervalles régulières et les conseils du Docteur Rawling qui assurait, par ailleurs, qu'elle "se débrouillait très bien". Recommencer, et tout ça dans le désordre. Honey perdit la notion du temps dès son arrivée dans la salle d'accouchement et sembla perdre son souffle à plusieurs reprises. C'était plus éprouvant que ce qu'elle avait imaginé, plus intense aussi. Et finalement la délivrance, le premier cri de son bébé, de sa petite fille, cette petite chose si fragile qu'elle venait de mettre au monde... D'ordinaire déjà Honey n'avait pas toujours les mots pour qualifier les événements sociaux et humains qu'elle vivait mais cela s'avéra d'autant plus vrai à cet instant, quand Cassiopée arriva contre sa poitrine et enroula son tout petit doigt autour du sien. Honey la bavarde était subitement devenue Honey la muette, Honey la subjuguée, Honey la maman déjà folle de son bébé. Elle ne pouvait plus la quitter des yeux ni arrêter de sourire béatement. C'était comme si elle avait déjà oublié tous les efforts qui avaient permis l'avènement d'un si heureux dénouement. Comme s'il n'y avait qu'elle et Cassiopée dans tout l'Univers. Comme si la Terre s'était arrêtée de tourner et qu'elle n'en avait pas pris conscience. D'ailleurs, elle n'en aurait pas eu conscience si c'était réellement arrivé. Pourtant, il fallut se séparer de Cassiopée quelques instants, des instants qui parurent à la jeune maman une éternité, pour les examens d'usage qui assurèrent qu'elle était en parfaite santé. Parfaite, c'était de toute façon l'adjectif qui collait le mieux à Cassiopée.
Peu à peu Honey revint à la réalité, à la fatigue post accouchement, aux responsabilités immenses qu"elle avait dorénavant en tant que maman et à tout le reste. La jeune femme et son bébé retrouvèrent leur chambre et la nouvelle de l'accouchement commença à se propager. Et tout naturellement la famille et les amis commencèrent à débarquer, armés de cadeaux pour la maman et le bébé mais aussi d'une ferme intention d'être le ou la préféré de la petite. Cinna Lemon, qui avait accompagné sa femme au chevet de leur fille unique, fut le premier à y revenir et à se déclarer le grand-père le plus heureux du monde, mais aussi le plus sexy et le plus drôle. Une fois Cassiopée dans ses bras, il eut toutes les peines du monde à la rendre à sa maman ou même à la donner à sa femme, elle aussi heureuse jeune grand-mère, aussi sexy et cool que son mari, en tout cas d'après ce dernier. - On va te laisser te reposer ma chérie, tu dois en avoir besoin, finit par décréter Hazel qui avait toujours été plus raisonnable que son mari. L'intéressé lui adressa une moue outrée mais obtempéra, se rappelant de l'épreuve qu'avoir un bébé était. Alors les Lemon s'en allèrent... pour mieux laisser la place aux Nouveaux Héros et à l'armada de cadeaux qui arrivait avec eux. En naissant à 13h45 Cassiopée s'était comme qui dirait assurée que personne ne perdrait de temps pour venir la voir comme si elle avait déjà hâte de sociabiliser avec le cercle aussi large qu'hétéroclite d'amis et de famille dans la vie de sa maman. Malgré la fatigue, Honey ne pouvait pas leur en avoir. C'était même plutôt l'inverse : elle était soulagée de voir que sa fille pouvait déjà compter sur autant d'adultes plus ou moins responsables pour l'épauler dans sa vie et amusée de constater que Fred et Wasabi étaient prêts à en venir aux mains pour obtenir le titre tant convoité de parrain, celui de marraine étant, évidemment, déjà attribué d'office à la seule et unique best friend forever de Honey même si elle ne pouvait pas faire le déplacement jusqu'à Storybrooke aussi promptement que les autres. Heureusement, la vie de Cassiopée promettait d'être longue, belle et riche. Tous ceux qui n'avaient pas tout laissé tomber pour courir à la maternité se présenter à l'enfant auraient bien le temps de le faire encore. Dès le lendemain pour les plus motivés.