« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
You should take it as a compliment
That I got drunk and made fun of the way you talk
You should think about the consequence
Of your magnetic field being a little too strong
| Conte : Souvenirs de Gravity Falls | Dans le monde des contes, je suis : : Pacifica Northwest
You were my last call but the truth is... I need you.
Pacifica ϟ Dazai.
-J'ai fini ma journée, allez donc posez vos questions à monsieur Dorian !
Sans laisser le temps à la femme insupportable qui était rentrée dans mon bureau comme si elle possédait le bâtiment, je pris mon sac, ma veste et sortit le plus rapidement possible de cet endroit. En vérité, j'aimais mon nouveau job. Après avoir été virée par Gabriel Agreste parce que je ne venais plus au travail, ce qui en soit est une raison complètement stupide, il aurait pu me laisser quelques jours de repos de plus, je pensais ne pas trouver quelque chose qui m'intéressait autant. Et c'est alors que Erwin Dorian m'avait proposé de l'accompagner dans sa folle idée de devenir maire en tant qu'adjointe. Il ne portait visiblement pas monsieur Agreste dans son cœur et en profitait donc pour lui faire voir tout le potentiel qu'il avait perdu. j'avais bien réfléchie à la question mais après quelques jours j'avais fini par accepter. J'avais de l'expérience dans le milieu, du fait de mes parents, et je m'étais rendue compte que c'était une opportunité en or de changer d'air. Avec ce qui m'était tombé dessus ces derniers mois, j'avais bien besoin de faire quelque chose qui me prenait beaucoup de mon temps et qui me permettait de me concentrer sur autre chose que la question de mes parents. Cependant, je m'étais vite rendue compte que même avec ce nouveau travail, cette question me hantait. Et il était temps de la régler une bonne fois pour toutes. Ainsi, pour une fois, j'étais particulièrement pressée de quitter le travail parce que j'avais encore beaucoup à faire... Vraiment beaucoup à faire. De plus, maintenant que j'avais obtenu un poste aussi important à la mairie de Storybrooke, je savais que mes parents seraient fiers. ils verraient que j'ai réussi ma vie, que j'ai suivi leur pas et j'aurais enfin, après toutes ces années, leur approbation. C'était vraiment le moment parfait pour des retrouvailles.
Bien évidemment, j'avais besoin de quelqu'un à jeter aux crocodiles au cas où les choses tourneraient mal. La question de qui pourrait m'accompagner dans cette aventure s'était vite résolue, étant donné que mes choix étaient particulièrement limités. Il était hors de question que Mabel m'accompagne étant donné son inutilité et le fait qu'elle soit particulièrement irritante. Quant à Dipper... notre relation s'était amélioré et il aurait pu être un bon choix car il connaissait les dangers de Gravity Falls. Cependant... je n'étais pas prête de lui accorder ma confiance. J'estimais que nous avions tous les deux besoin de temps après tout ce qui s'était passé lors de sa disparition. J'aurais aussi pu demander à Desmond de m'accompagner, sachant très bien que je pouvais lui faire aveuglément confiance et qu'il me protégerait facilement de tout problème, mais je ne voulais paraître faible devant lui. Malgré que j'appréciais beaucoup Desmond, je ne voulais pas qu'il me voit dans un état déplorable. Il m'avait en haute estime, et je n'avais aucun intérêt à ce que cela change. je savais très bien qu'en partant à la recherche de mes parents, mes plus grosses insécurités ressortiraient facilement au grand jour. M'était alors venu l'idée de quelqu'un que j'avais beaucoup de mal à supporter, comme à peu près toute personne sur cette Terre, mais qui avait l'avantage de m'avoir déjà promis de m'aider, d'être capable de me protéger, et de déjà connaître mes insécurités et donc avec qui je n'avais pas besoin de me cacher. Dazai Osamu. Bien que notre relation soit... compliquée et qu'il ne me portait pas dans son coeur et inversement, il était raison pour laquelle Bill avait réapparu dans ma vie et m'avait fait le choc de m'apprendre que mes parents étaient bien vivants. Il n'avait donc pas le choix de m'aider. Ainsi, alors que le soleil commençait à se coucher, je me rendis à l'agence de détectives dans laquelle il travaillait en espérant qu'il y soit. Fort heureusement, une fois arrivée, je le vis affalée à son bureau. Je m'approchais déterminée et posa mes mains violemment sur le bureau.
-Voilà celui que je cherchais ! Je sais que tu es ravi de me voir Dazai, qui ne le serait pas ? Je lui fis mine de se taire, l'empêchant ainsi de me couper. En tant que nouvelle adjointe au maire de la ville, je t'ordonne de m'accompagner à Gravity Falls retrouver mes parents. T'as pas le choix, et de toute façon tu m'as promis que tu m'aiderais. Je sortis deux pins de ma poche et en posa un sur le bureau. Si je n'avais pas refusé l'accord de Bill, ce jour là, pour sauver la ville comme la grande héroine que je suis, j'aurais pu déjà être réunie avec eux aujourd'hui. Alors, en tant que responsable, tu dois m'aider. Compris ?
Je lui fis un grand sourire, attendant avec impatience qu'il se plie à mes attentes. Ce n'était pas comme si je lui laissais le choix de toute manière.
DESIGN ϟ VOCIVUS // IMAGE BY VOCIVUS
Dazai Osamu
« The weak fear happiness itself »
| Avatar : Ji Chang Wook
There’s parts of me I cannot hide
I’ve tried and tried a million times La-da-da-de-da, la-da-da-de-da, la-da-da-de-da ~
Embracin' the madness
My devils they whisper in my ear
Deafenin' me with all my fears
Welcome to my darkside
•••
| Conte : Bungou Stray Dogs | Dans le monde des contes, je suis : : Osamu Dazai
No one really knows how the parties get to "Yes". The pieces that are sacrificed in every game of chess. We just assume that it happens.
"I wanna be in the room where it happens... The room where it happens..."
Il chantonne, il marmonne à peine, le regard perdu porté vers le plafond tandis qu'à l'aide de ses jambes, il tourne son fauteuil sur lui-même. Il dérange ses collègues qui tentent de travailler mais ça lui est égal, il réfléchit malgré son air absent, vide. Kunikida est à deux doigts d'imploser, il mâche son dossier à pleine dents et Atsushi le regarde avec peine et compassion. Ce bruit dérangeant de murmures et ces mouvements répétitifs incessants agaçaient la plupart sans que Dazai n'y prête attention. Il continue, même lorsque Ranpo finit par prendre la parole d'un ton détaché - lui seul ayant compris de quoi il s'agissait, Dazai continue de tourner.
"Tu te demandes comment les élections pour la nouvelle équipe de la mairie ont été menées ? Question réthorique, il sait.
- Je ne me demande rien, répond en soupirant Dazai, le regard clos, la campagne a fait son affaire et la population a voté pour la popularité. Voilà tout. Il aurait été plus intéressant, encore, qu'il soit question de truquage et de corruption. Son souffle le berce, sur son fauteuil, il maintient un silence avant de reprendre, légèrement étonné. Tu as deviné ce à quoi je pensais en traduisant les paroles de la chanson ?
- Pas du tout. Rétorque Ranpo avant de rabattre sa sucette dans sa bouche. Che comprends pas l'anglais.
- Oui, c'est bien ce que je me disais..." Grimace le suicidaire.
Le silence regagne la pièce doucement sous les tapements de claviers du chef actuel de l'Agence. Il réussit enfin à reprendre sa concentration. Dazai s'étale sur son bureau, l'ennui le gagne et un stylo vient lui servir de seul divertissement. Il est à deux doigts de forcer un baillement pour réitérer l'agacement général mais quelqu'un d'autre vient prendre le relais. Une jeune femme blonde, reconnue de tous désormais - au moins de nom -, passe la porte sans même prendre la peine de frapper. Elle entre, attire quelques regards perdus, sauf celui du concerné qui se perd toujours avant qu'on ne le ramène à la réalité. Deux mains se posent sur son bureau, il lève enfin les yeux sur la silhouette et les écarquille de surprise (ou d'effroi).
Pacifica Northwest. Elle débite sa demande par des ordres peu consistants mais refuse de changer d'approche pour autant, même si un public de plusieurs agents l'entoure. Deux pins glissent sur la table de Dazai, il les fixe en repensant à la mission qu'il avait mené auprès d'elle. Il repense au démon et à celui qui menait les ficelles... Il repense aussi à la mère de Judith. Son regard s'assombrit et Kunikida le remarque silencieusement.
"Alors, en tant que responsable, tu dois m'aider. Compris ?"
Le suicidaire ferme les yeux, inspire puis expire sans trop faire d'efforts.
"D'accord, j'accepte."
On entend Atsushi grimacer avec étonnement, il murmure à lui-même un "C'était facile..." tandis que Dazai se redresse en attrapant un pins qu'il observe dans la paume de sa main.
"Je t'avais dit que je t'aiderais après tout. Cette affaire n'est pas complètement terminée." Songe-t-il sombrement.
Il prend sa veste posé sur sa chaise et l'enfile, reprend des airs condescendants en lançant :
"Je te pensais plus occupée que ça depuis ton nouveau poste à la mairie. Comme quoi, ce n'est bien qu'une image qu'on nous vend aux élections. Après cela, il n'y a plus rien à attendre de vous ! Et poursuit immédiatement avant que la visée ne puisse se défendre. Allez, allez, il faut y aller, on n'a pas tout la soirée."
Il s'avance vers le centre du bureau après que Kunikida lui ait fait quelques morales sur le déroulé de sa "nouvelle mission" - entre autre ne pas causer plus de problèmes qu'il n'en cause déjà. Dazai agit simplement la main de haut en bas d'un "oui oui" pas très convaincant.
"Pacifica, quel est le nom, déjà, de cette ville où se trouveraient encore tes parents ?"
Il avait peur d'écorcher le nom et de se téléporter n'importe où. Ce n'est pas rien que ces petits portails qui peuvent conduire n'importe qui dans n'importe quel monde tant que celui-ci était un conte... Une fois la ville appelée, le détective acquiesce.
"Je ne sais vraiment pas à quoi m'attendre mais vu que tu y étais et que tes parents y demeurent, ça ne doit pas être des plus magiques."
Il appuie sur le centre du pins et ferme les yeux. Accompagné de Pacifica, ils partent à la recherche de portés disparus.
(c) princessecapricieuse
Pacifica Northwest
« The most popular girl in town »
| Avatar : Lucy Boynton
You should take it as a compliment
That I got drunk and made fun of the way you talk
You should think about the consequence
Of your magnetic field being a little too strong
| Conte : Souvenirs de Gravity Falls | Dans le monde des contes, je suis : : Pacifica Northwest
You were my last call but the truth is... I need you.
Pacifica ϟ Dazai.
Je regardais Dazai avec de grands yeux écarquillés... Sérieusement ? Il acceptait, comme ça, sans même se battre ? J'en étais ravie, c'était simplement étonnant... Je pensais qu'il refuserait parce qu'il me détestait et qu'il avait envie de m'aider autant que j'avais envie de lui demander son aide et que j'allais devoir perdre une demi-heure à le convaincre mais non... Il avait simplement accepté. Je savais qu'il avait dit qu'il m'aiderait, ce jour-là, mais je ne pensais pas qu'il tiendrait sa promesse pour autant. Il avait plus d'intégrité que ce que j'avais imaginé... Il ne put cependant pas se retenir de me faire quelques commentaires sur mon nouveau job, sous entendant que je ne le faisais pas bien.
-Je suis efficace dans mon travail, MOI, je n'ai pas besoin de faire des journées interminables pour réaliser les tâches qui me sont assignés... J'espère juste que tu sauras te montrer aussi efficace que moi dans cette enquête.
Dazai fit de nouveau quelques commentaires sur l'endroit où j'avais grandi, en essayant de m'insulter du mieux qu'il le pouvait. Pathétique, je savais qu'il pouvait faire bien mieux que ça... Je ne fis aucun commentaire sur le fait que Gravity Falls ne soit pas un lieu magique, si ce n'est un simple sourire. Il pouvait croire ce qu'il voulait après tout, il n'en serait que plus surpris une fois qu'il tombera né à né avec une créature magique.
-Gravity Falls. Et rappelle toi en bien, t'as pas intérêt à te retrouver dans un autre monde, j'ai besoin de toi à Gravity Falls, pas ailleurs. Compris l'enquêteur ?
Sans attendre sa réponse, j'attrapais le pins sur lequel j'appuyais. Je pensais à Gravity Falls, à la ville dans laquelle j'aimais jouer petite, au manoir Northwest, à ma chambre, espérant bientôt la retrouver. Quelques secondes plus tard, j'ouvris à nouveau les yeux prête à retrouver ma chambre mais le lieu dans lequel nous avions atterri n'y ressemblait en rien. Je regardais autour de moi, un peu confuse et finit par reconnaître cet endroit...
-Le Mystery Shack... sérieusement ?
Je soupirais visiblement agacée, tout en continuant à observer le Mystery Shack. Il avait bien changé depuis que nous étions à Storybrooke... il tombait en ruines, et avait été complètement vandalisé. Même moi qui n'y venait pas si souvent pouvait remarquer l'absence de certains objets, en particulier la caisse, et de nombreux autres objets étaient détruits sur le sol. Je n'osais imaginer la tête du vieux Pines s'il voyait ça. En y repensant, je sortis mon téléphone et prit une photo des lieux. Je voulais vraiment voir son visage se décomposer la prochaine fois que je le verrais alors il me fallait une preuve. Je me tournais ensuite vers Dazai.
-Pour contextualiser, le Mystery Shack est l'endroit où les Pines vivaient quand nous étions à Gravity falls. Le vieux en avait fait un musée de bizarreries mais... le plus bizarre ici était bien lui et sa famille... Je ne pense pas que ce soit utile de rester ici, je ne vois pas ce que mes parents feraient dans un taudis pareil. On devrait rejoindre la ville et se rendre au manoir Northwest, ce serait un bon point de départ à mon avis.
Je n'attendis pas sa réponse, comme d'habitude. Je faisais comme je l'entendais, qu'il me suive ou non n'était pas mon problème mais il ne devait pas oublier qu'il n'était qu'un étranger ici... Ce n'était de toute façon pas à lui d'avoir le dernier mot : nous étions en mission pour chercher mes parents dans le lieu ou j'ai grandi donc s'il y a bien quelqu'un qui sait où aller, c'était moi. point final. Lui n'était là que pour me protéger et se sacrifier pour ma personne en cas de besoin, rien d'autre. Je tournais donc les talons et me dirigea vers la porte, que j'ouvris sans plus de difficulté. C'est alors que, à quelques mètres devant moi, je vis une énorme masse se retourner, sûrement attirée par le bruit de la porte qui s'ouvre. Je regardais la chose avec de grands yeux, effrayée... Qu'est ce que... Une, deux trois... cinq, six ! Pourquoi un ours à 8 têtes se tenait-il dans le jardin du Mystery Shack ? Il tenait un poisson à la main que l'une de ses têtes s’apprêtait à dévorer. Je me pinçais la main, pensant être dans un rêve. Je savais qu'il y avait des choses bizarres à Gravity Falls mais ce truc... c'est du jamais vu. Et remarquant que je n'étais pas dans un rêve, je fis la seule chose qu'il me restait à faire : crier.
-Dazaiiiiiii ! Viens me débarrasser de cette monstruosité !
Je vis une de ses têtes grogner. Je ne savais pas quoi faire, je restais figée là. Finalement, je me reculais doucement, et d'un coup sec, claqua la porte. Puis, j'entendis une voix.
-Du calme, tête ! Je ne vais pas vous attaquez, vous savez.
Je fronçais les sourcils et regarda Dazai, sans comprendre. Qui pouvait bien parler. Je me rapprochais à nouveau de la porte et regarda par la serrure et vit l'ours qui essayait de calmer sa tête qui grognait... Qu'est-ce qu'il se passait ? Je me retournais à nouveau vers Dazai.
-Il faut qu'on tue cette abomination ! Un ours a 6 têtes sérieusement... ça ne devrait pas exister. Et imagine si c'est lui qui peut parler... Encore pire ! Enfin c'est pas ton pouvoir d'annulation qui va nous servir... J'espère que t'as été chasseur dans une autre vie, que tu te rendes un minimum utile.
DESIGN ϟ VOCIVUS // IMAGE BY VOCIVUS
Dazai Osamu
« The weak fear happiness itself »
| Avatar : Ji Chang Wook
There’s parts of me I cannot hide
I’ve tried and tried a million times La-da-da-de-da, la-da-da-de-da, la-da-da-de-da ~
Embracin' the madness
My devils they whisper in my ear
Deafenin' me with all my fears
Welcome to my darkside
•••
| Conte : Bungou Stray Dogs | Dans le monde des contes, je suis : : Osamu Dazai
No one really knows how the parties get to "Yes". The pieces that are sacrificed in every game of chess. We just assume that it happens.
L'odeur de bois, d'ancien et d'objets abandonnés réunis dans une seule et même pièce close et sombre. Les deux jeunes aventuriers perçoivent au travers des vitres les rayons du soleil essayer de pénétrer l'habitacle et aide le détective à discerner des éléments plus ou moins importants desquels il peut déduire leur localisation précise. Une boutique de souvenirs. Du moins, cela devait en être une autrefois. Aujourd'hui, ce que Pacifica nomme le Mystery Shack ne ressemble à rien de plus qu'un magasin volé et précédemment squatté d'après l'avis de Dazai. Mabel et Dipper lui avaient parlé d'un tel lieu qu'ils possédaient avec leur oncle et l'asiatique en voit quelques ressemblances d'agencement avec la boutique de l'hôtel où ils habitent désormais. Près de lui, Pacifica tente de jouer le guide historique et prête ses connaissances à son partenaire, histoire qu'il mène son enquête à bien, il faut supposer. C'est avec un sarcasme qu'on lui connait qu'il peut se permettre de renvoyer les aides, pourtant si rares venant de l'adjointe, d'un simple balayage de mains.
"Les Pines m'avaient déjà expliqué quelques éléments de leur vie passée dans le cadre de l'enquête que nous menions contre Bill. Je sais déjà tout ça. Il pose une main sur son menton et fait mine de réfléchir. Quoique, ils n'ont jamais mentionné les Northwest et leur manoir... Puis hausse les épaules en levant les mains. Ça ne devait pas être une information très important."
À dire vrai, Dipper lui avait fait part de la famille Northwest dont Pacifica fait partie, mais il a été plus drôle pour le suicidaire de laisser entendre que non.
Sagement, le détective s'enfonce dans la boutique et observe ce qui, fût un temps, était donné vie par une famille. Beaucoup de choses se sont passées, songe-t-il en silence. Si son ami Ango avait été sur les lieux à sa place, son pouvoir lui aurait permis de lire en chacun des objets qu'il aurait touché et peut-être cela aurait-il aidé à y voir plus clair sur des questions dont ils n'obtiennent pas la réponse. Dommage, le pouvoir de Dazai ne permet rien de cela. Il s'en contente.
"Bien, rend-"
-ons-nous au manoir de tes parents, si tu penses que c'est par là que nous devrions commencer. C'est ce qu'il a prévu de dire avant d'être interrompu par un cri strident. Vivement, le détective se retourne et voit la jeune fille qui l'accompagne fermer la porte, laissant n'importe quelle imagination débordante visualiser le pire derrière. Dazai s'approche et observe par la serrure la créature qui les attend. Au vue de sa corpulence, ce n'était pas Pacifica qui allait l'empêcher d'enfoncer l'entrée quitte à l'écraser au passage. L'asiatique doit la jouer fine.
"Il a dit qu'il n'allait pas nous faire de mal. Je suppose qu'on peut lui faire confiance ?" Dit-il avec naïveté.
Ce n'est pas comme s'ils avaient un plan de toute façon. Aucun des deux ne sauraient venir à bout d'une créature pareille à mains nues. À bien y réfléchir, il vaut mieux pour le duo qu'ils s'éloignent. Si l'ours vient à les attaquer, Dazai saura prendre le relais pour que Pacifica et par la suite lui-même prennent la fuite vers la sortie principale, quitte à enfermer la créature à l'intérieure et se laisser un peu de marge.
"Éloignons-nous, reprend plus sérieusement le détective en agrippant l'épaule de sa coéquipière, je pense que ça devrait aller."
Il incite Pacifica à suivre ses mouvements, quitte à ce que celle-ci reste un peu en retrait derrière lui. Face à eux, la porte s'ouvre après qu'on ait appuyé sur la poignée. Très calmement. L'ours à 6 têtes se dévoile enfin de toute sa grandeur - si grand qu'il ne passe à vrai dire par l'entrée sans se baisser. Ce qu'il fait. Au premier pas, pourtant, sa masse le bloque. Trop large, plusieurs têtes s'écrasent contre les bords en bois et gémissent lorsque le corps force le passage. Plusieurs secondes s'écoulent lentement tandis que l'ours cherche à pénétrer la boutique, finalement en vain. Soupirant, la tête principale (on croit ?) lève un regard fatigué aux deux nouveaux.
"Cela serait-il trop demander d'avoir un petit peu d'aide ?
- On peut s'arranger... Sourit Dazai lorsqu'il comprend obtenir avantage de la situation. Si vous nous aidez en retour."
L'ours accepte, encore n'a-t-il pas énormément de choix qui s'offrent à lui. C'est alors que le détective commence à expliquer la raison de leur venue sans trop entrer dans des détails inutiles : ils sont à la recherche de la famille Northwest, bien reconnu par les habitants de la ville, et souhaiteraient savoir s'ils sont bien ici et s'il serait possible de les trouver. La créature semble surprise, c'est dire : chaque tête se regarde avec embarras et interrogations. L'une d'elle se lance à demander pourquoi ils cherchent ces personnes en particulier. Dazai se fait doux et innocent dans sa réponse, il parle d'une famille à réunir et touche immédiatement le cœur de chaque bête qui semble sensible au geste.
"Ils ont été capturés et condamnés à perpétuité par le conseil des gnomes qui représentent la justice de Gravity Falls depuis la disparition de la quasi-totalité des habitants.
- Capturés ?
- Suite à la Bizarrapocalypse et à cette malédiction, la ville n'avait aucun chef pour la régir et la développer. Nous étions livrés à nous-mêmes, c'était l'anarchie jusqu'à ce qu'une élection soit donnée et que les gnomes l'emportent. Ils sont toute une assemblée territoriale et s'occupe de créer, d'appliquer et de faire suivre les lois.
- Qu'ont fait les Northwest pour être arrêtés ?
- Et bien... Réfléchit l'une des têtes. Rien en particulier à vrai dire. Ils avaient tenté de reprendre leur plein pouvoir sur la ville en tant que maire avant que les gnomes ne soient élus. Sauf que personne ne voulait d'eux. Nous les avons enfermé pour les empêcher d'utiliser leurs privilèges et de contrôler Gravity Falls. C'était ce que nous avons appelé La prise du Manoir Northwest."
Le terme est exprimé au ralenti, comme un titre de film dont ils seraient particulièrement fier. Dazai essaie de ne pas s'y concentrer et garde un sourire mielleux.
"Je vois, je vois, c'est passionnant tout ça. Est-il possible de les voir ?
- Qui ça ?
- Les Northwest."
Un silence s'installe. Les têtes débattent entre elles sous forme de messes basses, hésitent à donner un accord qu'elles pourraient regretter plus tard. Le temps s'écoule et finalement, la tête principale se fait sévère et franche dans sa décision :
"Nous acceptons de vous conduire auprès du conseil des gnomes. C'est eux qui décideront de si oui ou non vous pouvez voir les prisonniers Northwest."
Pour l'instant, ça ne semblait pas si mal se passer.
"Parfait, faisons cela !"
Sans adresser un regard à Pacifica - à savoir si celle-ci se trouve en adéquation avec l'accord qui venait de se faire - Dazai s'approche de l'ours pour l'aider à s'extirper ce qui ne sera pas une mince affaire. Plus tard, en chemin, il songe et imagine déjà mille scénarios possibles lors de cette rencontre avec le conseil. L'ours n'est pas très difficile à cerner : il semble être pourvu de valeurs et se plie à une hiérarchie dont il n'est certainement pas le pic. Les gnomes, en revanche, ne doivent pas jouer sur le même terrain. Le détective est persuadé qu'en allant les voir, les choses se compliqueront sûrement et qu'ils risquent de ne jamais revoir Storybrooke un jour s'ils ne prévoient pas un plan pour s'échapper.
(c) princessecapricieuse
Pacifica Northwest
« The most popular girl in town »
| Avatar : Lucy Boynton
You should take it as a compliment
That I got drunk and made fun of the way you talk
You should think about the consequence
Of your magnetic field being a little too strong
| Conte : Souvenirs de Gravity Falls | Dans le monde des contes, je suis : : Pacifica Northwest
You were my last call but the truth is... I need you.
Pacifica ϟ Dazai.
-Lui faire confiance ? T'es complètement malade ! C'est une bête, on va pas faire confiance à un monstre !
Mais Dazai semblait n'en avoir rien à faire de mes avertissements. Je m'éloignais, comme il le conseilla, me mettant bien en retrait derrière lui. Si l'ours bizarre voulait nous manger, il se délectera de Dazai en premier pendant que je trouverais un moyen de m'échapper. Je refusais de me faire dévorer tout ça parce que Dazai avait le QI d'une huître et qu'il pensait pouvoir faire confiance à cette chose... Il finit par ouvrir la porte, et l'ours tenta d'entrer, sans réussir. Haha, qu'est ce qu'il avait l'air idiot cet ours. Il ne faisait pas si peur finalement. Dazai profita qu'il soit bloqué dans l'encadrement de la porte pour l'interroger sur la situation de mes parents. Bien. Au moins, il n'avait pas oublié le but de notre voyage. Je les laissais discuter, choqué de tout ce que j'entendais... Dazai devait faire exprès de ne pas me laisser en placer une, il avait sûrement peur que je brise le peu de confiance qui s'était installé entre lui et le monstre et qu'il ne nous donne plus aucune information. Alors, je restais silencieuse. Mes parents, en prison ? Je ne savais pas quoi penser de cela, en réalité... C'était mes parents, je ne voulais pas qu'ils soient jetés en prison à vie, et je voulais les faire sortir de là mais, en même temps, je ne pouvais pas dire qu'ils ne le méritaient pas. Surtout s'ils ont voulu reprendre le pouvoir une fois que tout le monde soit parti de Gravity Falls... Et les gnomes au pouvoir ? Parmi toutes les créatures de Gravity Falls, c'était eux qui avaient réussi à se hisser au pouvoir ? J'étais vraiment étonnée... On ne pouvait pas dire que les gnomes étaient les plus effrayants. Mais je savais que les jumeaux Pines avaient eu affaire à eux, Dipper me l'avait raconté. Ils n'étaient peut-être pas très effrayants mais ils étaient incroyablement malins. Il fallait qu'on soit prudents. L'ours accepta de nous emmener jusqu'à eux. Parfait. Dazai l'aida à se sortir de l'endroit où il était bloqué, et alors qu'il commença à le suivre, je l'attrapais par le bras. Je devais lui parler, sans que l'ours nous entende.
-Les gnomes sont bien différents de cette bête aux nombreuses têtes. Ils sont très malins, ils essayeront probablement de nous piéger pour nous faire vivre le même sort que mes parents... Alors ne leur donne pas ta confiance aussi facilement, ok ? Cette fois, ça a fonctionné, ça ne veut pas dire que ce sera toujours le cas. On doit se montrer plus malins qu'eux. T'as un plan, ou on improvise ?
-Moi je peux être malin, toi par contre tu t’en sens capable ? répondit-il pour me provoquer. Je ne voudrais pas te faire atteindre l’inatteignable.
Je lui jetais un regard noir. Il se croyait amusant ? Nous continuâmes notre chemin, suivant l'ours bizarre. Mais je n'avais pas envie de marcher. Alors je me mis à courir et sauta sur le dos de l'ours, m'accrochant de toutes mes forces. Il s'arrêta immédiatement, surpris.
-Allez, avance, fidèle destrier ! On arrivera plus vite sur ton dos. Je l'entendis grogner, visiblement mécontent que je le prenne pour un moyen de locomotion. Je sentis alors une goutte de sa salive tomber sur mon bras, accroché autour de son cou. Complètement écoeuré, je relâchais automatiquement et redescendit au sol. Berk, c'est dégueulasse ! c'est bon, j'ai compris... Je vais marcher.
L'ours me jeta un regard noir et nous poursuivîmes notre chemin. Je reconnaissais le chemin, je l'avais emprunté de nombreuses fois... Nous nous rendions où j'avais grandi : au manoir Northwest.
-Vous n'avez pas seulement enfermé mes parents n'est-ce pas ? Vous vous êtes aussi installés au manoir Northwest ?
-Oui. C'est la nouvelle mairie de la ville, l'officielle ayant été détruite pendant la Bizzarapocalypse... Et puis ça permet aux gnomes de garder un oeil sur les Northwest puisque... Non, rien.
Je le regardais avec les sourcils froncés. Qu'est-ce qu'il allait dire ? Je croyais bien savoir qu'il allait nous indiquer où étaient enfermés mes parents avant de se souvenir que c'était probablement une information qu'il devait garder pour soi. Mais si les gnomes pouvaient garder un oeil sur eux en restant au manoir, c'était forcément qu'ils étaient à l'intérieur ! Bon, c'était un bâtiment très grand et cela prendrait des heures de chercher tous les recoins, mais heureusement je m'y repérais comme dans ma poche... Je gardais bien cette information dans ma tête alors que l'on continuait à avancer. Je n'osais imaginer à quel point mes parents fulminaient, enfermés dans l'endroit dans lequel ils avaient passé toute leur vie et avait construit leur vie, alors que ce même endroit était pris d'assaut par des abominations. Je voyais enfin le manoir, un peu plus loin sur la route. Enfin nous y voila. Il était clairement beaucoup moins bien entretenu qu'à l'époque où j'y vivais, et avait un peu souffert des années et du manque d'entretien, mais il n'avait pas pour autant perdu tout son prestige. Les souvenirs me revenaient petit à petit, à chaque pas que je faisais en direction de ma maison d'enfance. Des souvenirs rarement heureux. Je pouvais ressentir toute la honte que mes parents avaient ressenti toute mon enfance dés qu'ils posaient les yeux sur moi, toutes ces années d'humiliation. Est-ce que je faisais la bonne chose ? Est-ce que mes parents méritaient d'être sauvés ? Il était trop tard pour reculer. Bien trop tard... L'ours nous amena jusqu'au pas de la porte.
-C'est bon, tu peux nous laisser ici. Je suis chez moi, je pense que je connais le chemin.
-Non, je veux que les gnomes sachent que je suis responsable de vous avoir amenés ici. Qui sait... Peut-être auront-ils une récompense pour moi.
Je levais les yeux au ciel. Qu'il nous accompagne, s'il voulait tant que ça sa récompense. Je n'allais de toute façon pas débattre avec un ours géant à plusieurs têtes. Je n'avais pas de temps à perdre avec ces futilités. Il nous emmena donc dans la salle de réunion que mon père utilisait souvent. Je détestais cette salle. Je ne pouvais pas pousser la porte. Pas maintenant. Et alors, mon esprit divagua, me faisant revivre un souvenir de mon père que j'avais réussi à oublier pendant tant d'années...
***
Je me revoyais, une dizaine d'années de cela, pousser la porte de cette salle de réunion pour voir mon père. J'étais une petite fille seule, m'ennuyant dans ce grand manoir. J'avais juste envie qu'on joue avec moi, au moins pour cette fois. J'avais trouvé mon père, en plein milieu de l'après-midi, une bouteille de whisky à la main. J'étais jeune, et pourtant je reconnaissais cette bouteille. "La potion qui rend méchant", je l'avais surnommé, n'ayant aucune idée que c'était simplement de l'alcool à l'intérieur. Tout ce que je savais, c'était qu'à chaque fois que mon père en buvait, il devenait méchant et violent. Je restais quelques secondes dans l'entrebâillement de la porte, me demandant si c'était vraiment le moment de déranger mon père, sachant très bien comment finissait chaque altercation avec lui quand il avait bu de la potion. Mais, alors que je m'apprêtais à retourner me cacher dans ma chambre, il m'aperçut. Son sourire devint narquois, presque mauvais.
-Mais ne serait-ce pas ma plus grande déception ? Celle qui pourrira le nom Northwest dans quelques années ? Viens donc t'asseoir à côté de papa, Pacifica. Il désigna la chaise à côté de lui. Mais je ne bougeais pas. Je ne voulais pas. Voyant que je ne réagissais pas, il frappa de toutes ses forces sur la table avec sa main libre et repris, d'un ton beaucoup plus dur. Assieds-toi ! Ou faut-il que j'aille chercher la cloche pour te faire obéir ? Le tintement de cloche résonna dans mes oreilles à la seule mention de celle-ci. Je n'eus d'autre choix que d'exécuter. Je m'approchais de la chaise, et monta sur celle-ci, non sans mal. Mon père versa un peu de whisky dans son verre, et l'avança devant moi. Bois ça, Pacifica. Peut-être qu'enfin tu deviendras une véritable Northwest. Je le regardais avec incompréhension. Je ne voulais pas boire la potion qui rend méchant. Je ne voulais pas être méchant comme lui. Je baissais les yeux sur le verre devant moi, le contemplant. Mais mon père n'aimait pas qu'on le fasse patienter. -Bois, mauvaise fille ! Tu ne voudrais pas encore décevoir ton père ? Je déglutis. Je ne voulais pas décevoir mon père, non. Pas encore. Je voulais enfin qu'il soit fier de moi. Qu'est-ce qu'une gorgée de la potion pourrait bien me faire. Alors, je pris mon courage à deux mains, attrapa le verra et le colla contre mes lèvres. Non sans hésiter, je fis couler une goutte de la potion jusqu'à ma bouche, et la but, avant de reposer le verre. Je tournais les yeux vers mon père, qui ne semblait pas plus impressionné. C'est tout ? Tu n'as aucun courage et tu oses dire que tu es ma fille ? Tu n'es que déception sur déception, Pacifica. Termine le verre. C'est ta dernière chance.
Ses mots résonnaient dans mon esprit. Mais je refusais de faire ce qu'il me demandait. Je ne voulais pas devenir comme lui. Quand il buvait cette potion, il n'était pas méchant qu'avec moi, il était aussi méchant avec maman. Je ne voulais pas être méchante moi, contre personne. Je ne réussis pas à protester, cependant. Je ne pouvais pas. Mon père avait raison, je n'en avais pas le courage. Tout ce que je réussis à faire, fut de tourner la tête de gauche à droite. Mon père partit alors au quart de tour. Il attrapa le verre et l'écrasa contre la table. Des éclats de verre volèrent dans toute la salle, certains restant dans la main de mon père, qui ne réagit même pas, comme insensible à la douleur. L'un d'eux, en revanche, se planta dans mon bras, posé sur la table. Je criais de douleur, alors que mon père me regardait avec dédain. Il ne m'aida pas, il ne se rendit pas compte de tout le mal qu'il me faisait subir. Il en était presque fier.
-Dégage, hors de ma vue. Tu m'as assez déçu pour la journée.
Je le regardais en pleurant, sans bouger. Je pleurais rarement devant mes parents, refusant de me montrer encore plus faible que ce qu'ils pensaient de moi. Mais j'avais bien trop mal. Voyant que mon père ne prêtait même plus attention à moi, continuant à boire directement à la bouteille, je finis par sauter de la chaise, non sans d'abord retirer l'éclat de verre qui s'était planté dans mon bras et disparut derrière la porte.
***
Je restais figée devant la porte. Je n'étais même pas capable de pousser cette porte. Je savais pourtant que ce qui m'attendait derrière ne ressemblait en rien à mes souvenirs. Non. J'allais juste faire face à un conseil de gnomes, pas à mon père. Puis je me souvins des paroles de mon père. Je n'avais aucun courage. Je n'avais pas été capable de boire le verre de whisky, de "potion", il y a des années. Et maintenant adulte, cela n'avait pas changé. Le courage me manquait, encore une fois. Mais je refusais de lui donner raison. Pas une fois de plus. Alors, je pris une grande inspiration, ravala les larmes que les souvenirs avaient fait coulés, et m'avança pour finalement pousser la porte. Je tombais alors face à la grande table de réunion de mon père, tous les sièges remplis par des gnomes qui arrivaient à peine à atteindre le haut de la table. Au lieu de sembler travailler sur l'avenir de la ville, ils partageaient un grand buffet. Tout le brouhaha que l'on pouvait entendre derrière la porte s'arrêta au moment où nous entrâmes. Tous les regards se tournèrent vers nous.
-Vous savez qui je suis. Je suis ici pour voir mes parents. Vous allez les libérer sur le champ et m'emmenez à eux.
Ils se regardèrent tous, un peu surpris. Et au bout de quelques secondes, ils éclatèrent de rire, tous en choeur. Je fronçais les sourcils, peu amusée par la situation, et finalement l'un d'eux amena le silence et prit la parole.
-La fille Northwest ? Quelle surprise... Je crois que tu n'as pas bien compris la situation dans laquelle tu as mis les pieds. Tu n'as plus aucun droit ici, tu n'es pas en position d'exiger quoi que ce soit. Ici, ceux qui ont le pouvoir, c'est nous. Alors je te conseille de garder ton petit ton autoritaire pour toi. Discutons, veux-tu ? Qui nous as tu amené avec toi ?
Je me tournais vers Dazai, puis de nouveau vers le gnome.
-Lui ? Oh, personne d'important. C'est mon assistant. Bon, vous allez accéder à ma requête oui ou non ?
-Hum.. Je crains qu'il faille qu'on délibère et ensuite qu'on fasse un vote. Nous agissons en tant que conseil, je ne peux pas décider seul. Ours ! Fais les attendre dehors pendant que nous délibérons.
Sans que je puisse protester ou dire quoi que ce soit, l'ours nous attrapa par nos cols et nous fit sortir de la salle. Bon... Plus qu'à attendre... J'aurais bien voulu m'éclipser pour aller chercher mes parents ici moi-même mais avec l'ours qui nous gardait à l'oeil, une telle possibilité me paraissait compliqué... Tant pis.
DESIGN ϟ VOCIVUS // IMAGE BY VOCIVUS
Dazai Osamu
« The weak fear happiness itself »
| Avatar : Ji Chang Wook
There’s parts of me I cannot hide
I’ve tried and tried a million times La-da-da-de-da, la-da-da-de-da, la-da-da-de-da ~
Embracin' the madness
My devils they whisper in my ear
Deafenin' me with all my fears
Welcome to my darkside
•••
| Conte : Bungou Stray Dogs | Dans le monde des contes, je suis : : Osamu Dazai
No one really knows how the parties get to "Yes". The pieces that are sacrificed in every game of chess. We just assume that it happens.
Emmenés par l'ours jusqu'au repère des gnomes, Dazai sent déjà ses poignets resserrées par de doux anneaux d'aciers dont personne ne pense qu'il pourra s'extirper. Avec des mots plus simples : le détective ne s'attend pas à ce qu'une discussion équitable soit entretenue auprès des nouveaux dirigeants de la ville. Cette ville est complètement délaissée aux créatures les plus sauvages et deux idiots débarquent d'un monde dont les habitants ne connaissent rien prétendant venir chercher deux autres idiots qu'ils détestent au plus point. Et, sans n'avoir jamais vu les parents de Pacifica, il comprend déjà pourquoi. Du moins peut-il le supposer. Aucun argument particulier si ce n'est un lien de parenté, aucun moyen de blanchir leur image... Tout simplement, c'est comme s'ils avaient déjà rejoins la famille Northwest au cachot.
Dazai a déjà préparé sa phrase d'accroche lorsqu'on viendrait les enfermer aux côtés des millionnaires déchus. "J'ai fait ce que tu m'as demandé : tu as pu revoir tes parents ! Sois contente ~". Ou peut-être plutôt quelque chose comme "Tu vois, je t'avais dit qu'on le retrouverait". Quoique "Mission accomplie !" a son petit charme. Simple et efficace. Il n'est pas encore sur de lui, il réfléchissait justement à ce dilemme lorsque Pacifica demanda un plan de défense. Sans révéler qu'il en a un, le détective retourne le problème contre elle et clôt alors la discussion. Pour l'instant.
Allez, avance ! Fidèle destrier !
Oh pitié. Qu'a-t-il pris au suicidaire de promettre à cette fille de récupérer le reste de sa famille ? Il n'ose imaginer les personnages qui ont éduqué leur enfant. Parents indignes. Peut-être que les habitants avaient eu de bonnes raisons de les enfermer finalement. Il ne serait pas étonnant qu'ils en fassent de même avec la petite dernière. Ils auraient pu, d'ailleurs, s'en charger lorsque les deux touristes avaient baissé leurs gardes. Cependant, Dazai avait parié sur la soumission des ours pour leurs chefs. Il avait eu raison. Les créatures ne feraient rien tant que les gnomes n'en auraient pas donné l'ordre. Et cela ne devrait pas tarder à arriver.
Lorsque l'ours tend à inviter les deux futurs prisonniers à entrer, la jeune fille se braque sur le pas de la porte, jaugée par ses accompagnateurs perplexes. Dazai l'observe, un temps, regard plissé. Il ne l'avait jamais vu ainsi, et c'est pour fait-il rapidement le lien avec le lieu. Pacifica n'avait pas du passer que de bons moments ici. Bien au contraire, elle semble en garder un traumatisme qu'elle a dissimulé jusqu'ici. Alors ce sont les souvenirs qui l'ont rattrapé. L'ours, discret, s'avance jusqu'à l'oreille du détective et demande en chuchotant ce qu'il lui prend. Dazai ne peut retenir un sourire, un sourire vaincu. Combien de fois a-t-elle réussi à cacher ses malheurs au reste du monde ? Combien de fois a-t-elle fait semblant ? Il ne répond pas à la question qui lui est posé car la seconde suivante, la maîtresse des lieux reprend force et courage. Elle pousse les lourdes portes et pénètre en première dans la salle principale. Très spacieuse, elle est occupée d'une immense table en bois, recouverte de plats en tout genre dont de petits êtres se régalent à l'heure actuelle. Ils arrivent à temps pour le dîner.
Dazai n'a pas tant sa place dans cette confrontation opposant les nouveaux dirigeants face aux anciens. Il se tient donc, en bon partenaire, en retrait, et s'attache à réagir si la situation s'envenime. Le terme employé par Pacifica pour le décrire le fait descendre de quelques étages. Prévisible, se répète-il, prévisible...
Je crains qu'il faille que l'on délibère. Le détective se reconcentre.
C'est donc bien ce qu'il imaginait plus tôt. Du fait des pouvoirs qui ont été "conférés" par les gnomes, ces derniers se permettent de jouer avec leurs sujets sur un territoire qui, pour eux, leur appartient pleinement. Ils ne sont pas spécialement méchants mais comme pour n'importe qui, l'autorité leur plait. Ils s'en amusent. Bien vite, l'ours qui les avait conduit jusqu'ici dut reconduire les invités jusqu'à l'extérieur. De là, chaque tête se tient à les surveiller. La principale bavarde un peu et leur demande comment ils sont arrivés jusqu'ici.
"Nous avons passé un portail. Il s'est ouvert dans le sous-sol du Mystery Shack. Ment parfaitement le détective. Vous savez, sourit-il finement, celui que cachait le propriétaire de la boutique, Stanley Pines.
- Vous connaissez le propriétaire ? L'ours hoche la tête, il se familiarise aux inconnus par le biais de la relation partagée avec les survivants de la bizarrapocalypse. Si c'est bien le cas, alors vous n'êtes pas n'importe qui ! Et... Vous dites que le portail s'est ouvert ?
- Plus ou moins, oui. Dazai doit se faire vague, il ne connait pas les détails de toute l'histoire et une erreur peut lui être fatale. Du moins, c'est par là que nous sommes arrivés. Nous comptions récupérer la famille Northwest pour repartir dans notre monde avant le temps imparti.
- Le temps imparti ?
- Tout à fait. Feint Dazai. Le portail ne pouvant pas tenir la portée éternellement, nous avons du lui prévoir une durée de vie limitée de trois heures. Il doit maintenant en rester un peu plus de la moitié, c'est pourquoi nous n'aimerions pas trop trainer."
La créature à plusieurs têtes hoche plusieurs d'entre elles, croise le regard de certaines. Ils réfléchissent... A ce que ces informations pourraient leur apporter. Et c'est bien là tout l'intérêt du plan que le détective veut mettre en place. Peu de temps après, la porte contre laquelle Dazai est adossée s'ouvre doucement. Il se tourne vers le messager, haut comme trois pommes, qui autorise les étrangers à revenir dans la salle. Une fois à l'intérieur, c'est une rangée bien ordonnée de gnomes qui leur fait face, avec, en avant, ce qui devait être le chef. Ce dernier se montre bien plus sérieux que tout à l'heure malgré le jus de tomates qui perle encore sur sa barbe blanche. Cette ville est d'un ridicule.
"Après longue délibération, le conseil a pris sa décision. Nous, autorité gnomienne (l'asiatique arque un sourcil et tente de retenir un rire) EH TOI ! Pourquoi tu ris, hein ? Pourquoi tu ris ? Il soupire en balayant son veston. Je dois tout reprendre, c'est malin. Silence. L'autorité gnomienne a décidé, après mûre révision de la demande qui nous a été faite, de ne pas l'accepter."
Quelle surprise.
"En effet, la famille Northwest a causé bien trop de tord à Gravity Falls pour qu'ils soient relâché ! De plus, maintenant que l'héritière de la famille est revenue sur un territoire qui ne lui appartient plus, elle devient par filiation une nouvelle menace pour la communauté et doit être arrêtée ! Sous ordre du conseil, Pacifica Northwest rejoindra donc sa famille, oui, mais en PRISON !"
Bien vite, la concernée se retrouve encerclée par les gardes des gnomes. Des... mi-homme mi-taures... Des mi-homme-taures. Le gnome reprend à l'intention de Dazai :
"Et emmenez-le aussi, on n'aime pas les étrangers."
***
Une prison digne de la famille Northwest ; larges barreaux, petite ouverture en hauteur et bottes de foin en guise de matelas. Quel luxe. L'état des deux parents témoignent du temps qu'ils ont du passer ici. C'était à peine s'ils remarquent l'entrée brutale de leurs nouveaux colocataires. Les gnomes ont confiance en leur sécurité car ils ne les ont pas menottés. Ceci étant dit, le garde ne quitte pas la pièce et se tient comme geôlier jusqu'à nouvel ordre. Dazai sait, désormais ce qu'il lui reste à faire... Il y a songé depuis un temps déjà :
"Mission accomplie !"
C'est décidément la réplique la plus efficace de toutes. Il ne souhaite pas non plus remuer un couteau dans la plaie et laisser croire que leur mission s'achève ici. Enfin, la première étape s'avère malgré tout bien plus efficace que prévue. Il suffit désormais de rentrer chez eux. Et avec l'histoire que leur a raconté Dazai, aucun gnome ne se doutera que leur portail est avec eux. En prison. Patient et confiant, le détective laisse Pacifica retrouver ses parents avant de passer à la dernière étape de leur plan.
"Bien, se prononce-t-il, sors le pins et rentrons à Storybrooke."