« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Amelia ne perdait jamais une seconde lorsqu’il s’agissait de m’appeler afin de me raconter tout et rien, aussi un peu de silence de temps en temps ne faisait-il pas de mal mais lorsque ce silence durait deux longues semaines, cela commençait à devenir franchement suspect, envisager ne serait-ce qu’une seconde l’espoir que ma sœur ait compris le principe d’espace personnel était complètement surréaliste. Si bien que j’avais finit par m’inquiéter devant ce silence et s’il lui était arrivé quelque chose ? Storybrooke était après tout particulièrement connu pour ses « aventures » plus ou moins dangereuses. L’idée que quelque chose de grave ne soit arrivé à ma sœur n’était pas une possibilité à écarter et c’était probablement ce qui me rendait anxieuse et je supposais que ça c’était vu au près de mes collègues. L’une d’elle m’avait fait part d’une invitation a une croisière qu’elle avait reçu dans sa boîte aux lettres alors qu’elle n’avait participé à aucun concours ni rien, estimant que c’était peut-être une théorie quant à l’actuelle disparition de ma cadette.
Immédiatement, j’avais appelé chez elle afin d’en savoir plus et Velma m’avait effectivement confirmé que sa mère était en croisière pendant deux semaines et m’avait demandé si j’avais un message à lui transmettre pour quand elle rentrera. J’avais hésité entre « oui. Dit a ta mère que je vais lui faire la peau dès qu’elle aura posé les pieds à Storybrooke » et « Dit à ta mère qu’on réglera ensemble. » Au final, je lui avais simplement demandé de transmettre que je souhaitais la voir à son retour. Ma nièce me connaissait suffisamment pour savoir que je m’inquiétais et que sa mère passerait probablement un mauvais quart d’heure, mais elle l’aurait mérité pour disparaître comme ça sans rien dire. Encore plus pour une histoire suspecte de croisière, j’étais avocate bon sang ! Elle pourrait au moins venir me voir avant que je vois s’il s’agissait ou non d’une arnaque.
J’avais raccroché avec un soupire et en me massant les tempes, il y avait bien une chose pire que Samuel et Krystal réunit : Amelia. J’estimais être chanceuse de ne pas encore avoir de cheveux blancs, parce que entre elle et les enfants il y avait de quoi en avoir. Je n’avais quand même pas pu m’empêcher de remarquer l’ironie de la situation : moi qui ne rêvais que d’un peu de paix et qui la plupart du temps, laissait le téléphone sur le bureau pendant que ma sœur faisait toute la conversation la ponctuant simplement de « heinhein » « super » « vraiment ? » et autre formule donnant l’impression que j’y participais un minimum je me retrouvais subitement à vouloir exactement l’inverse. Vraiment, l’ironie ne pouvait pas m’échapper. Anita trouverait probablement cela très drôle si je le lui racontais, mais je gardais cela pour plus tard, quand ces deux semaines seraient finit et que je pourrais avoir une conversation sérieuse avec ma petite sœur. En attendant, j’avais du travail a faire et peut-être bien qu’après tout cela moi aussi je prendrais des vacances, seule. Avec ma meilleure amie. Dans une destination sûre et surtout loin, très loin de la ville et de ses problèmes. Les enfants étaient grand de toute façon ils n’avaient pas besoin de moi.
J’avais laissé passé quelques jours après le retour d’Amelia, bien décidé à tout de même lui faire part de mon mécontentement mais a quand même la laisser souffler un peu. Je n’avais pas l’intention de fondre sur elle, tel un rapace et lui dire a quel point elle avait été imprudente. De toute façon, elle était adulte elle faisait ce qu’elle voulait, mais dans ce genre de situation, j’aimerais qu’elle prenne au minimum la peine de me consulter et qu’elle se méfie un peu. Je n’en demandais pourtant pas énormément.
Le rendez-vous était fixé chez moi, comme de toute façon Samuel et Krystal étaient de sortie lui probablement avec Nala, et elle sûrement avec le reste de la bande. S’il y avait au moins une chose rassurante et constante c’était de les voir tous toujours aussi amis que sur la terre des lions. Comme cadeau de Noël, j’avais prit un pin’s de la mairie et j’avais proposé à Tama de faire un tour sur notre monde d’origine, un moyen de lui ouvrir également un peu les yeux sur notre condition. Elle était resté muette, et pensive pendant plusieurs jours à notre retour, et puis subitement elle s’était mise à porter sans se faire prier des vêtements. C’était un petit pas, vers ce qui je supposais était l’acceptation de sa condition. Au levé de la malédiction elle avait rejeté en bloque tout ce qu’elle avait vécu, s’entêtant pendant de longues années à n’agir que comme une lionne puisque c’est ce qu’elle était. Autant Anita que moi nous étions cassés les dents à tenter de la raisonner -et j’avais dût batailler sec pour lui faire faire ses vaccins chez le médecin. Le fait de porter des vêtements était un début, et j’espérais simplement que cela dure et qu’elle ne décide pas à nouveau de rejeter le fait qu’elle soit a présent humaine.
Avec des cas comme ça a gérer pas de quoi s’étonner que lorsque ma sœur -qui était sensé être une adulte responsable- décidait de s’embarquer dans une croisière mystère sans trop se poser de question sur le pourquoi du comment une telle chose est arrivé dans sa boite aux lettres me donne envie de hurler -il n’était néanmoins pas question de le faire là.
Amelia Peters
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"La croisière, ça muse". Telle était la conclusion qu'Amelia avait tiré de toute cette histoire invraisemblable de croisière. Heureusement, elle n'était pas partie toute seule : Regina l'avait accompagnée pendant toute la durée de ces vacances qui n'avaient rien de reposantes. C'était une maigre consolation apaisante, même si on ne pouvait pas dire que les immenses talents de sorcière de Regina leur avait été particulièrement utile. Ca faisait sans doute partie du "package détente" de la compagnie de croisière Magnifik qui, à la réflexion, n'avait rien de magnifique du tout. Mais ça, bien sûr, Amelia ne l'avait pas dit à ses enfants. L'important, c'était qu'elle soit de retour en un seul morceau - certes passablement secouée mais vivante. Ce n'était pas comme si elle avait réellement menti en vantant le luxe incroyable du paquebot ou encore la beauté de l'île qu'ils avaient visité. Un mensonge par omission, c'était probablement moins grave qu'un mensonge tout court et, de toute façon, en tant que maman, Amelia ne pouvait pas inquiéter ses enfants. Pas après que tout soit revenu dans l'ordre. Cela faisait donc quelques jours qu'Amelia avait repris sa vie normale, retrouvant les commandes de La Pelle à tartes, sa pâtisserie qu'elle avait laissé aux bons soins de sa collaboratrice, Cassie Warren. Etrangement, la quadragénaire trouvait sa vie de commerçante bien plus reposante que les croisières, sans doute parce qu'il ne s'y passait rien de paranormal. Il faut dire qu'elle avait toujours été très active et que le repos ne lui allait pas réellement au teint. Pour autant, Amelia n'était pas mécontente d'arborer un teint doré depuis son retour et avait pris le temps de rapporter des souvenirs à Velma et Declan qui auraient trouvé étrange qu'elle ne le fasse pas. S'il y avait bien une chose à laquelle la jeune femme pensait systématiquement quand elle partait quelque part (même si elle partait rarement) c'était à ce genre de petites attentions qui font toujours plaisir. Cette fois, cependant, Amelia n'avait pas pris la peine d'écrire des cartes postales. De toute façon, avec les réseaux sociaux et les sms, plus personne ne le faisait véritablement tandis qu'à bord du paquebot, Amelia n'avait soit pas eu le temps soit pas eu le cœur d'écrire, même pour quelques lignes. Si elle n'avait pas eu d'autre choix que de raconter le strict nécessaire de sa croisière à ses deux enfants, Amelia ne s'était pas, contrairement à ce qu'on pourrait espérer d'elle en considérant son tempérament particulièrement bavard et exubérant, trop étendue sur le sujet avec le reste de ses relations. Elle avait naturellement raconté quelques anecdotes normales à Cassie, tout en la parant d'un collier de fleurs que l'intéressée avait porté toute la journée pour jouer le jeu, mais avait pu se reposer sur un argument en béton : elle avait une boutique à faire tourner et ça lui demandait déjà pas mal de temps ! A ses sœurs, en revanche, Amelia n'avait rien raconté de spécial. Ce qui finirait peut-être par leur mettre la puce à l'oreille, même si elle pouvait également leur servir l'excuse (qui était en plus fondée) qu'elle avait plein de responsabilités en ville. Mais ce n'était sans doute pas pour cette raison qu'April avait téléphoné pendant son séjour en demandant à Velma de transmettre le message qu'elle voulait la voir à son retour. C'était pas vraiment le genre de son aînée, même si elle s'intéressait sincèrement à ses occupations. Après avoir cuisiné sa fille, afin d'en apprendre un maximum sur le ton que sa tante avait lors de leur télécommunication, Amelia en avait conclu que cette dernière tenait à jouer à la grande sœur avec elle et à lui faire la morale. - De toute façon, même si elle avait enfin un nouvel homme - un peu moins bien que ton oncle mais très satisfaisant quand même - je serais la dernière personne dans tout l'Univers qu'elle appellerait pour le lui dire. Ce qui est particulièrement ingrat étant donné que je m'investie corps et âme dans sa vie sentimentale, avait fait remarquer Amelia d'un ton expert, opinant vivement pour donner davantage de poids à son discours. C'est pas toujours cool de pas être l'aînée, avait-elle enchainé. Mais tu sais de quoi je parle, tu as Declan qui se prend pour ton père parfois. C'est pour ça que je te raconte tout ça, en fait. Parce que je sais que tu comprends, avait-elle finalement conclu en tapotant affectueusement l'épaule de sa fille. Néanmoins, parce qu'Amelia n'était absolument pas du genre à se défiler, elle avait composé le numéro de sa sœur pour convenir de se retrouver, une fois n'est pas coutume, chez les King. Le jour convenu, la pâtissière opta pour une tenue décontractée, se demandant à quelle sauce elle allait être mangée (et espérant, pour se donner du courage, que ça ne serait pas une sauce à l'oseille car elle n'en raffolait pas) et préparant déjà sa défense. Juste au cas où. La probabilité qu'April propose de se voir pour complètement autre chose que joueur les grandes sœurs qui savent tout mieux que tout le monde existait, certes, mais elle était sans doute très faible. Et qu'on le veuille ou non, Amelia n'était pas non plus complètement idiote : sa famille ne pouvait pas espérer la traiter comme si elle avait encore quatorze ans alors qu'elle en avait trente de plus ! - Souhaite moi bonne chance ! s'écria t-elle en dévalant l'escalier de la maison avant d'attraper au vol son sac à main et d'envoyer du bout des doigts un baiser à sa fille qui sortait à point nommé de la cuisine. Velma le lui souhaita même si elle trouvait ça bizarre puis retourna vaquer à ses occupations. Quant à sa mère, elle marcha d'un pas rapide jusqu'à la maison d'April (qui n'habitait guère loin de chez elle, dans le quartier est) et y sonna énergiquement. De son point de vue, Amelia n'avait rien à se reprocher. Restait seulement à convaincre April mais si elle n'avait pas réuni tout un conseil de guerre pour la juger, ça devrait sans doute aller. April, justement, ne tarda pas à venir lui ouvrir mais Amelia fut plus rapide (comme souvent) pour prendre la parole : - Salut ! Dis donc, c'est pas souvent que c'est TOI qui prend la décision de m'inviter, MOI, celle qui prétendument se mêle de ce qui la regarde pas, parle trop et gave aussi les gens avec son excellente cuisine ! déclara t-elle en pénétrant dans le hall de la maison. Mais ça me fait plaisir que tu te soucies de moi, poursuivit sincèrement Amelia. Comme tu peux le voir, ça va. Je suis là, en un seul morceau, toujours bavarde et toujours énergique. Et toi, alors ? Du neuf ? J'entends pas un chat, je suppose qu'on est toutes seules ? Ca sent la grande sœur qui veut tirer les vers du nez de la petite en toute tranquillité, si tu veux mon avis, conclut simplement la jeune femme en rangeant ses mains dans les poches arrières de son jeu.
April King
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Quand Amelia était arrivé, je m’étais contenté de lui jeter un regard peu impressionné. Le genre de regard que je réservais souvent a mes adversaires lorsqu’il s’agissait de convaincre l’assemblé -et plus particulièrement le juge- que mon client n’était pas celui en tort dans l’affaire et de faire valoir ses droits. D’ailleurs, je n’avais même pas relevé sa pique déguisé. Sûrement, parce que contrairement à elle je n’intervenais que lorsque j’estimais la situation « grave ». Je ne cherchais pas a tout prix a la recaser, ce qu’elle, ne semblait pas vouloir s’arrêter de faire. Oh bien sur elle s’était légèrement calmé depuis peu, mais je n’étais pas dupe. Ma sœur n’était rien si ce n’est persistante, c’était manifestement un trait commun dans la famille. Et non, je ne voulais pas lui « tirer les vers du nez » juste lui faire comprendre qu’a Storybrooke on n’était jamais trop prudent. Je savais qu’Amelia n’était pas bête et je savais aussi qu’elle n’était probablement pas toute seule dans cette histoire mais cela ne m’empêchait pas pour autant de m’inquiéter. S’il lui était arrivé quoi que ce soit alors que j’aurais pu potentiellement l’empêcher de faire une bêtise je ne me le serais jamais pardonné.
- Krystal est invitée à une journée fille avec Nala et Kula quant à Samuel il est au travail.
Pour ma part c’était mon jour de congé, ce qui me permettrait de passer un savon à ma cadette en toute tranquillité. J’espérais juste que ni Faith ni Jillian n’aient l’idée de faire un tour à la maison aujourd’hui. Des fois mes sœurs avaient un sens du timing qui laissait clairement à désirer. Je souhaitais avoir une conversation sérieuse seule a seule avec Amelia. Je lui indiquais le salon pour qu’elle aille s’installer pendant que j’allais préparer un thé pour elle et un café pour moi parce que quelque chose me disait que j’allais avoir besoin d’une bonne dose de caféine mine de rien. On se disputait rarement avec Amy, ce genre de choses étaient plus le quotidien de Faith et Jillian qui avaient toujours autant de mal à se comprendre. Mais quand j’étais inquiète je savais qu’il pouvait parfois m’arriver de me montrer assez sèche et ce malgré moi. Anita me l’avait déjà fait remarqué, mais là où ma meilleure amie ne s’en formalisait pas plus que ça, ma sœur c’était une autre histoire.
- Contrairement a toi, je n’interviens que lorsque quelque chose sort de la normale comme quand ma sœur qui d’habitude se fait un plaisir de m’appeler tous les jours pour me raconter sa journée ou bien faire la liste des célibataires dans ma tranche d’âge qui sont venus dans sa boutique ne donne subitement plus de nouvelles. Dis-je en lui tendant sa tasse de thé.
Cela faisait partie des bribes de conversation que je captais avant de la laisser parler, une fois je lui avait dit l’air de rien que j’ignorais qu’elle cherchait à se recaser quand elle m’avait parlé des célibataires qui étaient venus dans sa boutique. Parce que malheureusement ma sœur semblait avoir un genre de sixième sens ou je ne sais quoi pour les repérer. Je n’étais pas dupe, mais lui répondre avec un ton faussement étonné qu’elle se mettait « enfin » en quête d’amour mettait généralement fin à cette partie de la conversation et me laissait tranquille pour un bon moment concernant l’histoire des célibataires.
- Velma m’a dit que tu étais parti en croisière, ou plutôt que tu avais reçu une invitation comme ça, sortie de nul part. Sérieusement Amy ? Une invitation qui pope subitement dans ta boîte aux lettres et ton premier réflexe c’est d’y aller sans te poser de question ?
Bon, j’étais peut-être un peu injuste mais en même temps cette histoire m’énervait. Elle le savait pourtant que la moindre chose ici pouvait conduire à une situation totalement hors de contrôle, Gilead en avait été une preuve suffisante. Qui sait dans quoi une croisière a priori totalement innocente pouvait embarquer les gens parce que rien absolument rien dans cette ville n’était innocent. Au contraire la moindre chose pouvait directement mener à une catastrophe, c’était ça le quotidien d’une ville comme Storybrooke et a la longue on finissait par s’y faire mais cela n’empêchait en rien que « méfiance » devrait être le mot en tête de liste dans le vocabulaire des gens de la ville. Et tout le monde hormis Amelia semblait avoir eu le mémo.
- Ça aurait pu être une arnaque et tu aurais foncé dedans tête la première.
Agacée, je me décidais a prendre une gorgée de café afin de me donner du courage. J’avais besoin de quelque chose de fort et la caféine c’était pile ce qu’il me fallait. Cette conversation était loin d’être plaisante mais en même temps, j’aimerais qu’Amy se montre un peu plus prudente des fois. Ce n’était pourtant pas faute de le lui avoir répété un nombre incalculable de fois mais rien a faire, madame était apparemment plus têtue qu’une mule. Pas au même point que Jillian cela dit, mais têtu tout de même. La plus jeune de la fratrie remportait sans conteste la palme dans ce domaine là. C’était d’ailleurs une des choses qui agaçaient Faith, une des nombreuses choses puisque j’avais parfois l’impression que tout chez notre benjamine agaçait notre aînée. Généralement j’évitais de m’en mêler, il m’arrivait de reprendre Jillian avec tact et diplomatie mais elle ne semblait pas comprendre cette méthode, utiliser le mode bulldozer semblait encore être ce qui marchait le mieux. Lui dire les choses clairement sans prendre de gant ni chercher à arrondir les angles lui permettait souvent de comprendre subitement la situation.
Amelia Peters
« La vie c'est pas de la tarte ! »
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Au moins April n'avait-elle pas perdu ses qualités d'hôte et proposait-elle une petite collation avant de s'attaquer au vif du sujet. Du point de vue d'Amelia ce n'était pas un détail négligeable, aussi attendit-elle tranquillement son thé au salon. Et quand son aînée lui en apportant une tasse bien chaude, elle l'accepta volontiers, notant qu'April, elle, était au café. Sans doute tentait-elle d'éviter d'avoir trop mal à la tête - ce qui arrivait malheureusement souvent quand on s'inquiétait un peu trop pour les autres mais ça, allez donc le lui faire entendre ! Secouant la tête, Amelia chassa pourtant cette pensée de son esprit, estimant que le moment n'était pas bien choisi et, parce qu'elle ne se sentait pas coupable de mener sa vie comme elle l'entendait tout en étant majeure depuis plus de vingt ans, écouta ce que sa sœur avait à dire sans rougir. Elle persistait et signait : elle n'avait rien fait de mal. D'ailleurs, ce qui l'outrait réellement à ce stade de la conversation, c'était de constater de quelle manière April la percevait. En fait, c'était presque blessant. - Je ne t'appelle pas tous les jours ni pour parler de ma vie ni pour parler de prétendants potentiels ! s'indigna-t-elle, les yeux écarquillés. C'est pas très sympa de me caricaturer autant, je vous appelle, Faith, Jillian et toi, régulièrement pour prendre des nouvelles de la famille parce qu'il faut bien que quelqu'un le fasse. C'est vrai, je donne aussi des nouvelles et parfois je glisse une ou deux suggestions diverses mais c'est tout. Je ne vois aucun mal à ça. Mais si toi et les filles préférez qu'on ne se parle qu'aux grandes occasions, je peux aussi arrêter de m'intéresser aux autres, décréta Amelia, vexée par l'image qu'on avait manifestement d'elle. Et si encore il n'y avait que ça... Non contente de lui donner l'impression d'être la plus grosse épine dans le pied qu'elle ait jamais eue, April se mettait à la traiter comme si elle avait quatre ans alors qu'elle en avait quarante passés, merci pour elle. Les grandes sœurs ne cessaient-elles donc jamais de vouloir à tout prix qu'on raisonne comme elles ? Parfois, Amelia se posait la question. Ne pourrait-elle donc jamais être considérée autrement qu'en tant que petite sœur qui sait moins de choses et fait moins bien ? April n'était peut-être pas au courant mais Amelia avait déjà l'impression, la moitié du temps, de faire moins bien que tout le monde. Le Sort Noir avait arrangé les choses, certes, faisant d'elle une meilleure humaine que la lionne pitoyable qu'elle avait été, mais n'avait pas supprimé cette sensation d'être moins intelligente que tous les autres. Et cette conversation ne faisait rien pour arranger cet état de fait, bien au contraire. Mais manifestement April considérait qu'Amelia était et resterait à jamais une écervelée à qui il fallait expliquer les choses comme à une enfant de quatre ans. Le constat était particulièrement douloureux et Amelia baissa le nez vers sa tasse fumante, serrée entre ses deux mains, pour ravaler discrètement les larmes que cette épiphanie lui inspirait. Seulement alors elle se défendit - parce que dans les procès, les accusés avaient au moins encore ce droit. - Figure toi que non mon premier réflexe n'a pas été de faire ma valise mais de discuter de cette opportunité avec quelqu'un, répondit Amelia d'une voix faible et sans nommer Cassie pour ne pas lui attirer des ennuis. Je sais pas si t'as remarqué mais j'ai plus pris de congés depuis... Depuis un long moment, acheva la jeune femme qui n'avait pas réellement envie de dire tout haut depuis combien de temps ça n'était plus arrivé. Contrairement à ce que tu as l'air de croire, je sais dans quelle ville on habite et à quelle fréquence des imprévus s'y produisent. J'ai un poste à la mairie, je vois bien tout ce qui se passe autour de nous sans que personne ne demande rien et aussi tout ce qui se passe parce que Hadès a eu une idée soudaine. Mais, tu sais quoi ? Je pense que les choses arrivent pour une raison, surtout à Storybrooke, et que j'avais reçu cette invitation pour une raison très précise. Donc je suis partie. Alors oui, je ne dis pas que la croisière a été de tout repos. On a même cru qu'on allait se noyer, à un moment, mais en fait c'est jamais arrivé parce que c'était un rêve particulièrement réaliste. En tout cas, reprit-elle, le point important, c'est que cette aventure m'a apporté quelque chose dont j'ignorais avoir besoin mais qui, avec le recul, me permet d'avancer. J'ai appris ou plutôt j'ai compris quelque chose en faisant ce voyage. C'était important, crois-le ou non. Il fallait que je passe par là pour aller de l'avant. En fin de compte y a seulement un jour sur les quinze qui était un peu spécial, le reste du temps c'était magnifique, conclut-elle sans prêter attention au jeu de mots qu'elle avait fait malgré elle. Amelia n'en tiendrait pas rigueur à sa fille d'avoir parlé de la croisière avec sa tante. Elle connaissait Velma et savait qu'elle avait vendu la mèche avec de bonnes intentions en tête. Mais ce sermon digne de l'école primaire ne lui donnait pas, pour le moment, envie de confier à April ce dont elle avait fait l'expérience. Comment un vœu, qu'elle avait formulé sans vraiment s'en apercevoir, s'était retourné contre elle au point d'être, à un moment, presque insupportable à vivre. Comment de cette situation, qui, pour le regard extérieur, devait être assez cocasse, elle avait pu, avec l'aide précieuse de Regina, comprendre pourquoi la croisière lui avait imposé cette situation, dans le but de lui enseigner quelle leçon sur la magie et ses conséquences. Dès lors, elle avait été en mesure de rétablir le cours normal des événements et avait pu profiter d'une fin de croisière effectivement reposante durant laquelle elle avait notamment médité sur cette petite aventure intérieure car, une fois n'est pas coutume, libérée de ses responsabilités du quotidien, Amelia avait eu le temps de penser à elle et rien qu'à elle. A ses sentiments mais aussi à ses regrets et à ses envies. C'était une chose incroyablement douloureuse que de réaliser que, quelle que soit la formulation, la magie et les souhaits ne lui permettraient jamais de revoir son mari une dernière fois pour lui dire tout ce qu'elle n'avait pas eu le temps de dire (et, puisqu'Amelia était bavarde, elle aurait eu bien des choses à dire) mais dans son deuil, c'était, hélas, une étape essentielle.
April King
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Il m’était souvent arrivé de demander conseil à Anita quand il s’agissait de parler à Amelia. Et il arrivait d’ailleurs, que cette dernière intervienne a ma place pour tenter de faire entendre mon point de vu, sans que cela ne se finisse par des mots qui dépasseraient ma pensé, comme c’était le cas en ce moment. Je ne voulais pas garder un contrôle sur tout ce que faisait ma sœur, elle était grande et vivait sa vie comme elle l’entendait, même si cette pensée pouvait s’avérer contradictoire dans ce cas précis, j’en avais pleinement conscience. Mais en même temps, il y a des fois où ma frustration et mon inquiétude reprenait le dessus comme avec cette histoire de croisière. Tout ce que je lui demandais, c’était lorsqu’elle recevait une invitation a priori sortie de nul part, de me laisser y jeter un coup d’oeil afin d’être certaine que d’un point de vu juridique tout était en règle. Ce n’était pourtant pas compliqué, surtout quand on savait qu’intercepter un message sur une station de radio nous menait tout droit dans un autre monde.
- C’est pas le fait que tu prenne des congés qui m’agace. Répliquais-je, que tu décide de réserver des billets pour faire une vrai croisière, ou que tu décide de faire un road trip, c’est ton droit. Néanmoins, dans le cas présent ce n’est pas vraiment ce qu’il s’est passé.
De toute façon, j’avais déjà dit tout ce que j’avais a dire de ce côté là. En discuter encore pendant 350 ans, ne servirait a rien Amelia et moi étions toutes les deux campés sur nos positions. De plus, cela n’aiderait en rien si ce n’est alimenter mon agacement et ce n’était pas ce dont j’avais besoin sur le moment. Je savais qu’Anita avait raison quand elle me disait d’être un peu plus souple sur certains sujets, et de ne pas laisser mes sentiments et mon « devoir » de grande sœur m’aveugler. Malheureusement, il y avait des fois où c’était plus fort que moi comme c’était d’ailleurs le cas aujourd’hui. Le problème, quand on était une grande sœur c’était la manière d’interagir avec ses cadets. Généralement, c’était Faith qui avait le rôle de la moralisatrice, de mon côté j’avais plutôt tendance a arrondir les angles et tenter de faire en sorte que personne ne se brouille. Aujourd’hui je le reconnaissais, j’agissais plus comme la plus âgée de la famille et Amelia se sentait infantilisé, je n’étais pas totalement aveuglé par ma colère pour ne pas m’en rendre compte. J’aurais pu m’excuser, et les choses en seraient resté là, malheureusement j’étais une lionne. Et si l’on attribuait la fierté au paon, nous autres lions pouvions également être particulièrement fière et malheureusement, dans ce genre de cas cela jouait plus contre que pour moi.
- J’espère au moins que ça en valait la peine.
C’était une tentative de dévier la conversation. J’en faisais probablement trop, et le stresse lié au travail n’aidait pas non plus. J’avais une certaine montagne de dossier a traiter, et si certains se faisaient de manière rapide, d’autres prenaient plus de temps et ce qui n’aidait pas c’était lorsque je me devais de collaborer avec Scar. Je ne pouvais que grincer métaphoriquement des dents, et me montrer le plus professionnelle possible ce qui n’était pas toujours facile bien malheureusement. Peut-être qu’une pause me ferait du bien a moi aussi songeais-je en découvrant que ma tasse était déjà a moitié vide. La caféine de m’aiderait pas a être plus calme, bien au contraire. Je devrais proposer une journée au spa rien que toutes les deux à Anita après cela, certainement que je lui ferais part de notre conversation avec Amelia, qu’elle me dirait que j’ai merdé, et que je reconnaîtrais qu’elle avait raison parce que je ne pouvais ignorer la petite pointe de culpabilité que j’éprouvais.
- Écoute. Soupirais-je, tout ce que je te demande c’est d’être un peu plus prudente et méfiante à l’avenir. J’espère au moins que tu n’étais pas seule, peu importe ce qu’il t’es arrivé et que tu avais quelqu’un avec toi.
Quand j’étais sur La Terre des Lions, le clan bien souvent admirait ma capacité à désamorcer les conflits lorsque Mufasa se trouvait dans une impasse, mais ce que tout le monde semblait ignorer c’est qu’il était beaucoup plus facile d’agir en tant que souveraine qu’en tant que sœur. Les liens familiaux étaient complexe, et qu’on le veuille ou non l’affectif y avait toujours une part, c’était pour cela que je n’arrivais pas à aborder la discussion d’une autre manière avec Amelia. Elle n’était pas l’un de mes sujets sur La Terre des Lions, elle était ma sœur et je l’aimais, mais parfois cet amour que je lui portais faisait que je m’y prenais comme un manche à balais avec elle. C’était d’ailleurs la raison pour laquelle ma meilleure amie intervenait parfois pour désamorcer les choses, elle avait un point de vu plus neutre, et pour tout le monde elle faisait intégralement parti de la famille. Néanmoins, je ne pouvais pas toujours compter sur Anita pour résoudre les soucis avec Amelia, je me devais de le faire également par moi-même et de peut-être laisser mes sentiments de côté pour aborder la chose de manière plus pragmatique.
Amelia Peters
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Propriétaire de La Pelle à Tartes : La vie, c'est pas du gâteau mais la pâtisserie, si !
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De part et d'autres de cette conversation, tout le monde était un peu injuste : April caricaturait la situation et Amelia n'entendait que ce qui l'arrangeait dans le développement de ses propres arguments. Résultat, il était peu probable, si rien ne changeait, que cette conversation aboutisse à quelque chose d'efficace, quel que soit le parti, surtout si la fière des deux lionnes s'en mêlait. Il était rare, pourtant, que les deux sœurs, d'ordinaire très proches, se regardent ainsi en chiens de faïence, presque prêtes à se défier. Il faut dire que d'ordinaire April n'était pas aussi stricte envers Amelia qui en était forcément blessée. Elle n'était après tout pas son enfant mais sa petite sœur - et pas de beaucoup ! Seulement de quelques années. - Oui. Ca en valait la peine, affirma Amelia en relevant le menton, quelque chose qu'elle faisait rarement ayant, en général, assez peu d'amour propre, encore moins d'estime de soi et très, très peu de fierté. Mais la pâtissière ex lionne n'en était pourtant pas dépourvue et se sentir infantilisée comme c'était présentement le cas provoquait toujours un sursaut d'orgueil de sa part. Pour la peine, elle n'avait même pas envie d'expliquer à April ce qu'elle avait appris alors que d'ordinaire elle aurait pu lui tenir la jambe pendant une heure trente sur ce seul et même sujet. Mais quand Amelia était vexée, elle préférait "priver" ses proches des informations en sa possession - au moins jusqu'à ce que son égo ne soit apaisé. En clair : la tentation (peu claire et peu adroite) d'April pour dévier la conversation et tenter sa cadette de raconter son aventure pour se justifier n'avait, pour le moment, pas abouti. Le silence s'installa donc entre les deux femmes, à peine brisé çà et là par les bruits de leurs tasses de café en train d'être vidées. C'était une situation bien rare, presque exceptionnelle, qui se déroulait là, sachant surtout à quel point Amelia était expansive, pour ne pas dire exubérante. Finalement, les lions avaient peut-être trouvé une manière efficace pour qu'elle parle moins. Mais à quel prix ! April sembla s'en apercevoir, car lorsqu'elle brisa le silence son ton était plus apaisé, presque empreint de remords, ce qui ne manqua pas de rendre Amelia plus réceptive à ce qu'elle avait à lui dire. Et aussi plus bavarde. - J'y étais avec Regina, finit-elle par répondre en reposant sa tasse vide. Je ne sais pas trop si pour le reste du clan elle compte dans les "personnes de confiance" mais, moi, je lui fais confiance parce que je l'ai vue évoluer vers le bien et qu'elle était une salariée tout à fait compétente, affirma la pâtissière en se rappelant comment elle lui avait offert un travail à La Pelle à tartes quand elle avait perdu les élections et dut quitter ses fonctions à la mairie. Bref, tout ça pour dire, reprit la jeune quadragénaire, que quand j'ai fait ma valise et que je suis partie vers le port, je n'étais pas encore totalement certaine de partir faire ce voyage mais quand j'ai vu qu'elle y allait, je me suis dit qu'après tout si la sorcière la plus puissante de la ville y allait aussi, je ne risquais pas grand-chose. Et que j'avais raison de penser ça, ajouta-t-elle pour elle-même afin de ne pas à nouveau envenimer la situation, même si Amelia était intimement persuadée d'avoir fait le bon choix. La jeune femme se tut et laissa quelques instants passer pour prendre le temps de se décider à en dire ou non davantage. - C'était une croisière avec un genre de but, genre croisière à thème mais en pas très conventionnel. L'idée c'était, enfin, c'est mon interprétation qui vaut ce qu'elle vaut, bref, c'était de faire comprendre aux passagers qu'il ne faut pas souhaiter tout et n'importe quoi ou que tous les vœux ne doivent pas être exaucés. Ou alors que c'est une bonne chose que tous les souhaits qui nous passent par la tête ne se réalisent pas. Un genre d'Aladdin en accéléré et avec un seul vœu, résuma Amelia. Puis elle croisa les mains sur ses genoux et, retrouvant peu à peu sa nonchalance et sa bonne humeur, elle demanda : - Et ici, il s'est passé quelque chose de spécial quand j'étais pas là ? S'il y avait quelqu'un chez les lions qui savait tout ce que le reste de l'ancienne tribu faisait c'était bien la reine en personne car elle s'efforçait de suivre le parcours de tout le monde, en permanence, et arrivait même à le faire sans harceler les personnes de paroles comme Amelia pouvait le faire. C'était sans doute pour cette raison que c'était elle la reine et pas la troisième sœur. Ca et le fait qu'Amelia n'avait pas épousé Mufasa qui ne l'avait jamais intéressée de cette façon. Evidemment. Mais cette question presque banale permettait aussi de ne pas s'appesantir sur le souhait d'Amelia qui s'était involontairement réalisé et qui, s'il avait apporté du bon avec du recul, s'était quand même avéré être une véritable épreuve.
April King
« Long live the queen »
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BENIT SOIT LE FRUIT
And don't tell me what to do
and don't telle me what to say
| Conte : Le Roi Lion | Dans le monde des contes, je suis : : Sarabi
J’avais choisi de rester calme, aussi ignorais-je la défiance d’Amelia, alors que je tentais de dévier la conversation et de quelque part clore la discussion, sur ce sujet choisit de continuer dans cette voie là. Je ne m'autoriserais même pas un soupire agacé de crainte que cela n’envenime encore plus la situation, à la place j’avais choisi d’être imperturbable et de mettre en pratique le contrôle que j’exerçais sur moi-même en tant que reine dans cette situation, afin que cela ne me soit pas non plus totalement inutile. Il n’y avait qu’une personne capable de mettre fin à tout ceci et c’était moi, je devais me montrer plus mature et laisser ma fierté de côté ce qui n’était pas nécessairement facile à mettre en pratique. Il y avait cette volonté de ne pas plier, d’avoir le dernier mot qui demeurait toujours et qui était difficile à complètement ignorer. Pourtant je devais le faire, je devais passer au dessus et être raisonnable afin de ne pas rajouter de l’huile sur le feu.
- Pour Anita, probablement pas. Pour moi je ne peux rien dire, je n’ai pas d’avis sur la question. Je ne la connais pas plus que ça. Dis-je trop contente d’avoir une porte de sortie en la personne de Regina.
L’idée n’était pas de savoir si oui ou non, elle était avec une personne que l’on jugeait unanimement digne de confiance -chose impossible- mais simplement qu’elle ait été un soutien saint pour Amelia et de ce côté là, du moment qu’elle n’embarquait pas avec Scar, j’estimais qu’il y avait peu de personnes en mesure de lui nuire. Lui c’était une autre histoire, une de celle qu’il valait mieux ne pas aborder avec Amelia, sous peine de maux de tête. De toute façon, il était la dernière personne dont je souhaitais parler d’une manière générale. Quand on tentait de mettre le sujet sur la table, je me contentais de répondre “qui” ? Afin d’étouffer toute tentative dans l'œuf. C’était ça ou bien m’énerver et il était hors de question de faire cette seconde option, cela me donnerait l’impression qu’il avait gagné. Rester calme, presque indifférente en tout circonstance pour moi c’était la clé afin de survivre. Je savais que ma sœur croyait dur comme fer en la rédemption, et qu’elle tentait de nous convaincre qu’il avait changé, tout ça pour se heurter à un mur. Faith devenait blême de fureur à chaque fois qu’on en parlait, et ce n’est certainement pas moi qui lui jetterais la pierre. Pour mes sœurs et le reste de la tribu, il n’avait eu aucune considération pour la fonction qu’il occupait, il la voulait pour ce qu’elle était, pour le titre, mais pas pour ce qu’elle impliquait. Sa jalousie et son égoïsme l’avaient tellement rongés, qu’il ne voyait en la fonction de roi qu’un symbole de pouvoir, sans comprendre qu’il y avait plus derrière. Il n’avait pas respecté le cycle de la vie, et de ce fait La Terre des Lions ne fût bientôt plus que l’ombre d'elle-même pendant que nous mourions tous de faim, et beaucoup des nôtres n’avaient pas supporté le manque de nourriture durant son règne. Certaines personnes ne changeraient jamais, c’était tout.
-L’important, c’est simplement que tu ai été avec quelqu’un capable de te soutenir. Quant à ici, il ne s’est rien passé de spécial, c’est toujours un peu le même quotidien.On ne se voit pas beaucoup en ce moment avec Samuel, ce qui est dommage d’ailleurs. Mais c’est surtout un problème d’emploi du temps.
Il avait repris la salle de sport dans laquelle il travaillait initialement, et était pas mal occupé en ce moment. Je n’allais pas m’en plaindre, j’étais heureuse pour lui c’était la preuve qu’il avançait et après un certain nombre de déconvenues dans sa vie, c’était plutôt une bonne chose. Il en allait de même avec Nala, après des années à se tourner autour ils semblaient avoir enclenché la vitesse supérieur. Tout le monde avait à un moment ou à un autre fait un pari sur eux au sein du clan, Anita et moi compris. C’était d’ailleurs plus ou moins les nôtres qui en avaient déclenchés d’autres. Au début, c’était assez discret de crainte que cela ne remonte jusqu’à nous, évidemment ça avait fini par être le cas mais contrairement aux représailles attendues, on y avait au contraire participé. Nous n’étions pas naïve et surtout parfaitement au courant des cas désespérés qui nous servaient de progénitures. Dans le genre pas dégourdis, ils se faisaient mutuellement concurrence. Alors certes, je supposais que l'éducation de Timon & Pumba avait dût jouer pour Simba, et que pour Nala le règne de Scar n'avait pas vraiment été une période propice autant pour quelle que pour tous les jeunes en terme de développement des sentiments. Mais tout de même, nous étions à Storybrooke depuis un moment maintenant, on aurait pu penser qu'ils se seraient décidé plus tôt. Au moins maintenant nous n'avions plus a nous en faire pour eux, ce qui était un grand pas en avant et disons les choses clairement de la charge mentale en moins pour nous.
Amelia Peters
« La vie c'est pas de la tarte ! »
| Avatar : Alyssa Milano
Propriétaire de La Pelle à Tartes : La vie, c'est pas du gâteau mais la pâtisserie, si !
| Conte : Le Roi Lion | Dans le monde des contes, je suis : : Diku
Amelia éprouvait toujours, après toutes ses années, de la peine quand elle comprenait que Regina n'avait pas réussi à gagner davantage la confiance des habitants de Storybrooke. Après tout le travail qu'elle avait entrepris sur sa personnalité, après tout ce qu'elle avait fait pour montrer aux autres à quel point elle avait changé, la pâtissière trouvait injuste qu'on puisse toujours manquer d'indulgence envers elle. Qui ne faisait pas d'erreur, après tout ? Qui pouvait prétendre être irréprochable ? Certes, la plupart des personnes amenées un jour à répondre à cette question n'avait pas lancé une malédiction qui avait, assez littéralement, pourri la vie de tout un tas de gens, mais quand même ! Toutefois, parce qu'elle sentait bien que la situation n'était pas propice pour ce genre de conversation, Amelia ne renchérit pas, se contentant d'opiner lentement, triste d'apprendre tout ça mais pas particulièrement étonnée. Ce qui l'étonna, en revanche, fut la suite de la conversation qui donnait une vague impression qu'April rendait les armes pour une fois, peut-être pour laisser le dernier mot à sa petite sœur. Si elle avait cherché à la prendre de cours, c'était réussi. La sensation était aussi surprenante, surtout au regard du début de la conversation, que satisfaisante. Finalement, peut-être qu'aucune des deux sœurs n'aurait besoin de vider une boîte d'aspire après cette conversation, ce qui était une excellente nouvelle - surtout quand on sait que les addictions aux médicaments sont un vrai problème aux Etats-Unis (comment ça, ça n'a rien à voir ?). - Elle m'a soutenue ET en plus on s'est bien amusées après la partie cheloue du début de croisière, se sentit-elle en droit de répondre fièrement, en souriant de nouveau, le menton relevé. Mais peu importe, reprit Amelia quelques secondes après, en retrouvant un ton plus sérieux et, de fait, plus adulte. Désolée que Samuel vous voyiez si peu, à propos. Remarque, à une époque, tu devais trouver que vous vous voyiez un peu trop, non ? Quand il faisait exploser ta cuisine et qu'il ne savait pas faire fonctionner une machine à laver... Ces vieux souvenirs firent naitre un sourire nostalgique sur les lèvres d'Amelia dont le regard se perdit dans le vague pendant quelques instants. Y avait prescription maintenant, non ? - C'est bien cela dit, poursuivit la pâtissière en reportant son attention sur son aînée. C'est dans l'ordre des choses qu'il évolue, qu'il fasse des trucs, genre avoir un travail stable, une copine, des enfants... Remarque, après réflexion, c'est peut-être un peu trop tôt pour te parler de devenir grand-mère, je retire alors, réfléchit Amelia sans pouvoir s'empêcher de sourire, parce que l'idée était quand même très drôle, même si April ne serait probablement pas de cet avis. Par contre, si tu veux voir ton fils plus souvent, je peux t'aider, on peut s'associer pour monter une combine ensemble, s'immiscer dans sa vie, ce genre de trucs... Parait que je suis assez douée pour faire ça ! conclut la quadragénaire en souriant de toutes ses dents. April savait presque mieux que personne à quel point sa petite sœur était douée pour interférer dans la vie des autres, car elle avait longtemps cherché à le faire dans la sienne. Avec évidemment les meilleures intentions du monde, certes incomprises par la principale intéressée, mais sincère toutefois. Amelia était tellement certaine d'avoir ce talent-là qu'elle avait l'assurance nécessaire pour s'en vanter. Or, il y avait vraiment très peu de choses dont la jeune femme se vantait. Mais il y en avait quand même une troisième (la première étant ses talents culinaires et la deuxième ses talents relationnels), c'était d'avoir toujours une gentillesse attention et une pensée particulière pour ses proches, en toutes circonstances. Les vacances, à ce titre, était un particulièrement bon exemple. - Si tu préfères, maintenant que je suis sûre à 75 % que tu ne vas pas sortir les griffes ni me rugir à la figure pendant les quarante-cinq prochaines minutes, idée qui ne me donne d'ailleurs pas particulièrement envie, je t'ai ramené un petit cadeau, si tu veux.