« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
J'essayais d'enregistrer chacune des paroles de la déesse qui se tenait face à moi, mais ce n'était pas chose aisée. Car sa demande était plus qu'étrange. Ca ne lui ressemblait pas. Elle était déjà venue me voir, ici même, dans mon Cottage Boréal, afin de m'apporter de quoi me sustenter ou simplement pour me proposer une ballade, une escapade quelque part, mais jamais, Ô grand jamais, elle m'avait proposé quelque chose de ce genre.
« Je vais essayer de reformuler ce que tu viens de me demander. » lui dis-je.
Il y avait quelque chose d'amusé dans le son de ma voix. Autant je trouvais sa demande étrange, autant je la trouvais... intéressante.
« Tu aimerais que je t'accompagne à Magrathéa, dans le but d'y retrouver le Père Noël, parce qu'il a une information sur Apollon que lui seul détiens. »
C'était moi ou tout cela semblait absurde ? Je pensais réellement qu'elle me faisait une blague. Et si je n'étais pas sûr que Apple ne se tenait pas ici, au Cottage, j'aurais grandement douté qu'elles soient dans le coup toutes les deux.
« Soit. Admettons que ce n'est pas une farce. Dans ce cas, tu dois venir en aide à un homme étrange et qui peut s'avérer surprenant. Un homme qui est resté enfermé dans une bouboulimonde pendant plusieurs années, et qui n'a plus remplis sa tâche de déposer des cadeaux aux pieds du sapin des habitants de Storybrooke depuis quelque temps, c'est bien ça ? Cassandre m'a déjà beaucoup parlé de lui par le passé et de son don inné pour s'attirer des ennuis et pour inclure ses sois disant amis dans tout ça. Même si en soit, il n'a pas réellement d'amis à ce que j'ai compris. »
Je fis mine de réfléchir. L'idée était tentante. Et puis, un voyage ça serait pas mal. Surtout en cette période de l'année. Il commençait à faire chaud, beau et même si je ne ressentais pas les effets de la chaleur sur mon corps, j'adorais sentir les rayons du soleil caresser ma peau.
« Je suis de la partie. Qui plus est, je n'ai rien prévu aujourd'hui. Et pour ce qui est de répondre à ta question, je n'ai pas changé d'apparence. » lui dis-je.
Je ne cachais pas mon aura. Elle pouvait la sentir et savoir qu'il s'agissait bien de moi. Pour cela qu'elle avait simplement opté sur le fait que j'avais du changer d'apparence, même si elle ignorait que je pouvais le faire. A ma connaissance, il n'y avait que Phobos qui avait ce don de pouvoir prendre l'apparence qu'il souhaitait, que ce soit dans sa ligne de Temps ou une autre.
« J'ai simplement pris mon teint un peu plus jeune. Enfin, plus âgé que quand je l'ai plus jeune, mais plus jeune que quand je l'ai plus âgé. »
Je venais peut-être de la perdre. En tout cas, je m'étais perdu moi même. Pour cela que je m'étais contenté de sourire à la déesse.
« Si maintenant on doit partit à Magrathéa, je peux faire appel à un expert qui pourrait nous venir en aide dans notre tâche. Qu'en penses tu ? » lui demandais-je. « Il a un petit côté... wouaf, mais on fini par bien l'apprécier quand on le connaît mieux. »
Etait-elle tentée qu'on obtienne un peu d'aide ?
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Diane Moon
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Si le père-Noël est une ordure, dans quel container doit-on le jeter ?
Était-ce une mauvaise idée ? Certainement. Avais-je réellement envie d’aider Le Père Noël ? Pas le moins du monde. Il y avait-il plus de chances pour que ses informations soient fausses voire complètement inutiles ou bricolées de toute part ? Evidemment. Malheureusement, il y avait toujours la possibilité qu’elles soient réellement utiles et viennent potentiellement de mon frère. Je savais qu’il avait été en contact avec ce Père Noël, et dans le cas où les informations se seraient avérées fausses, mon idée première était de lui faire payer le déplacement sur cette planète où je m’étais juré de ne jamais remettre les pieds. C’était pour cela que l’idée première fût de demander à Pitch de m’accompagner, lui aussi partageait mon sentiment quant à Magrathéa qui plus est, ce Père Noël pouvait se montrer parfaitement exaspérant si bien que j’avais envisagé laissé mon compagnon s’en occuper dans ce cas de figure. Malheureusement il n’était pas là, et il était hors de question que j’y aille seule. De ce que j’avais compris, l’endroit n’était pas à Magrathéa même mais légèrement à côté puisque l’idée était de rester anonyme. Cela m’allait parfaitement, en rentrant chez moi la dernière fois j’avais fait le tour de la maison pour y découvrir des petites caméras cachées un peu partout. N’ayant aucun pouvoir à l’époque et avec la paranoïa d’Apollon, elles étaient rapidement passés sous le talon de mes bottes après quoi j’étais personnellement allé voir Dionysos pour les lui restituer tout en lui faisant comprendre que si par malheur j’en retrouvais à nouveau, je ne me contenterais pas de les détruire cette fois-ci, je les lui ferais avaler. La menace avait eu l’air de fonctionner puisque depuis cet incident il n’y en avait plus jamais eu.
- Je conçois que cela paraît complètement tiré par les cheveux et je suis parfaitement consciente que ces fameuses informations peuvent ne pas en être. Néanmoins, la dernière fois que je n’ai pas pu entrer en contact avec Apollon, il s'est retrouvé enfermé dans une boucle temporelle pendant vingt et un ans. Alors, vous comprendrez mon inquiétude.
Si j’étais venue le voir, c’était parce que au final cette situation c’était a lui que je la devais. Sans lui je n’aurais jamais posé ne serait-ce que posé un orteil de pied sur cette fichue planète. Alors il me devait au moins un coup de main pour gérer la personne qui m’avait appelé. Hors de question que je fasse cela seule, la dernière fois j’avais pris sur moi, mais cette fois-ci rien n’indiquait que je serais capable de la même retenue. Avoir Hypérion à mes côtés m’aiderait justement à me reprendre et dans le cas où je n’y arriverais pas, de le laisser mener la discussion à ma place. Honnêtement, le simple fait de penser à ce qui pouvait potentiellement nous attendre me donnait déjà un début de mal de tête. J’étais extrêmement réticente à l’idée de repartir là-bas quand bien même ce ne serait pas exactement à Magrathéa même.
- Je ne m’en ferais pas trop pour les habitants de la ville, nous avons eu le loisir de discuter avec Pitch et il a pointé du doigt plusieurs incohérences avec ce Père Noël et celui qu’il connaissait. L’absence d’accent russe à couper au couteau par exemple, ou de ses tatouages, sans parler de sa capacité à manier des armes tranchantes. Soit il s’agit d’un imitateur, soit il y a deux Père Noël. Il m’a conseillé d’aller voir mon chocolatier si je souhaitais en savoir plus. Enfin, ce n’était pas ses termes exact mais c’était le message qu’il souhaitait faire passer.
J’évitais de trop lui en demander, de ce que j’avais compris c’était l’équivalent de me faire parler de Poséidon : beaucoup de mépris très mal dissimulé. Je n’avais de toute façon pas jugé utile d’approfondir mes recherches sur le sujet étant donné que je comptais bien ne jamais revenir dans cet endroit et ne jamais revoir les habitants de Magrathéa Le Père Noël local y compris. Je ne fit en revanche pas de commentaire sur cette histoire de changement d’apparence, me contentant de hausser un sourcil. Quelle mouche l’avait donc piqué ? Depuis que je l’avais rencontré sous l’identité d’Anatole, il n’avait jamais laissé entrevoir une autre apparence que celle de jeune homme. Je comprenais mieux pourquoi Apple avait eu l’air si déprimée l’autre jour. Enfin qu’importe, cela lui ferait le plus grand bien, et lui permettrait peut-être de rencontrer quelqu’un d’un peu plus de son âge. Je n’avais évidemment pas l’intention de faire part du fond de ma pensée à la principale concernée.
Je ne pu en revanche m’empêcher de me crisper, lorsque Hypérion mentionna demander de l’aide. Ce n’était pas l’idée de demander de l’aide, c’était plutôt la description. Bizarrement je n’étais pas le moins du monde étonnée par le fait qu’ils se connaissent. Mon expérience là-bas avait été tellement déplaisante, sans parler du retour qui n’avait pas été mieux que j’admettais tenir une certaine rancune tenace envers Hypérion et Dionysos. L’un pour ne pas m’avoir demandé mon avis, et l’autre pour avoir contribué à ce que l’expérience soit déplaisante. Moi qui aimait l’anonymat, et qui n’avait jamais voulu être trop mise dans la lumière préférant laisser Apollon briller pendant que je restais discrètement à ses côtés telle une ombre de voir ainsi ma vie privée étalée fût une expérience tout sauf agréable. Je choisis donc d’adopter une nouvelle stratégie, après tout il avait déjà accepté de m’accompagner je pouvais parfaitement poser mes conditions.
- Quand vous dites que vous parlez d’expert, j’espère que vous ne faites pas référence à un chien carlin doté de la capacité de parler mon oncle. Dis-je d’un ton sirupeux avec un grand sourire.
L’emploi de ce ton ne signifiait jamais rien de bon. Certaines personnes comme Apollon, avaient la présence d’esprit de faire marche arrière. D’autres comme Aphrodite avaient toujours fait en sorte d’ignorer la menace sous-jacente, ici il avait pour but de faire comprendre que c’était hors de question. C’était un ton que j’employais généralement avec les Gardes Olympiens, m’ayant plus d’une fois valut la remarque comme quoi j’étais effrayante, très honnêtement cela ne me faisait ni chaud ni froid du moment que le message passe.
- J’ai peut-être omis de le mentionner et dans ce cas là, c’est ma faute mais nous n’allons pas à Magrathéa même, plutôt à côté. L’idée est d’être discret, hors si ma mémoire est bonne -et croyez moi elle est excellente- "discrétion" n’entre pas vraiment dans son vocabulaire. Qu’il s’agisse de lui ou bien de sa propriétaire comment est-ce qu’elle s’appelle déjà ? Ah oui, Eurus Holmes. Je préfère être honnête, si je devais choisir entre boire un cocktail Magrathéen ou demander de l’aide à l’une de ces deux personnes…Je préférerais me faire percuter par une météorite.
Un brin ultra dramatique cette comparaison. A croire qu’effectivement à force de vivre avec lui Apollon avait fini par déteindre sur moi. Ce genre de métaphore était bien plus son genre que le mien, mais j’avais eu besoin de quelque chose qui soit suffisamment percutant -sans mauvais jeu de mot- pour faire passer le message.
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Anatole Cassini
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Quand elle était petite, Diane avait un petit côté joueuse, rebelle, qui aimait s'attirer des ennuis et qui était capable de se sortir des diverses situations dans lesquels elle se mettait. Elle était du genre à parfois entraîner ses petits camarades avec elle. C'était sans doute pour cette raison, que je ne comprenais pas ce qu'elle reprochait à Eurus Holmes. Car à tout bien y regarder, elles étaient pareil, n'est ce pas ? Ou alors je voulais simplement trouver une ressemblance là où il n'y en avait pas le moins du monde...
Je soupirais en entendant Diane parler de la jeune femme et évoquer le fait qu'elle ne la supportait pas. Ni elle, ni son carlin. Ca faisait deux personnes en moins à amener avec nous lors d'une escapade. Et ça faisait surtout un problème en plus à régler sur le long terme. Je pourrais conseiller à Eurus de faire un beau cadeau à la déesse et de se montrer gentille, compatissante, rassurante, avec elle... histoire qu'elle lui fasse oublier leur mauvaise expérience. Ou je pouvais simplement me taire et ne plus parler de la jeune femme en présence de la déesse, ni évoquer quelque chose dont j'aurai bien aimé parler avec une amie...
« Bien, nous irons donc seul. » conclus-je, ce qui eu pour effet de lui indiquer que j'acceptais sa proposition de voyager à ses côtés.
Et sans plus attendre, je nous avais téléporter sur une lune, à proximité de Magrathéa. On venait d'apparaître dans une ville ressemblant à celles des années 20 et qui semblait être à première vue, forte accueillante. Il y avait de la verdure, des cabines téléphoniques, des bancs pour s'asseoir, une légère brise... et pourtant... au-delà de ce décors, quelque chose m'intriguait, mais je n'arrivais pas encore à discerner quoi, un peu trop focalisé sur le fait qu'elle n'aimait pas Eurus Holmes... et Frank...
« Dit voir, tu as vue Apple récemment ? » lui demandais-je. « Ca fait quelque jours que j'ai la sensation qu'elle m'évite. On se croise au Cottage, mais elle passe rapidement son chemin. Elle t'a dit quelque chose ? »
Je savais que la déesse et la jeune femme s'entendaient à merveille. Si elle avait quelque chose, c'était sûrement à Diane qu'elle se serait confiée. Quant à moi, attendant sa réponse, j'observais au loin une petite boutique qui indiquait vendre des glaces. Ca donnait envie, n'est ce pas ?
« Je t'invite. » dis-je à Diane en indiquant la devanture du glacier.
On s'y était approché, tandis que je regardais le décors. Il y avait de très vieilles voitures garées un peu de partout. C'est fou comme la reproduction de cette époque était à l'identique. J'avais vue beaucoup de films sur ces temps là et lu beaucoup de choses. J'aimais l'histoire de ce monde. Il était passionnant. Et j'étais intrigué par le fait de voir cette reproduction, ici, à Magrathéa, ou tout du moins sur l'une de ses lunes. Pourquoi le Père Noël avait demandé à Diane de venir ici et pas ailleurs ? C'était étrange. Je nous aurais plus vue au Pôle Nord ou quelque part de glacial. Mais non La température était bonne, l'air était bon, tout était bien trop bon... à l'opposé de ce qu'on pouvait s'attendre avec lui.
Entrant dans le glacier, j'observais les nombreuses tables inoccupés. Une théière fumait encore derrière le comptoir, tandis qu'un écriteau indiquait que pour 25 cents, on pouvait avoir une boule de glaces. Ce n'était vraiment pas chers, même si l'argent n'avait pas une grande importance à mes yeux. Aux nôtres à tous les deux...
« Tu sais, ce n'est pas parce que tu ne sens pas Apollon en ce moment, qu'il ne va pas bien. Aux dernières nouvelles que j'ai eu de Cassie, ils étaient ensemble en train d'enquêter sur quelque chose de mystérieux. Tu sais comment sont les enfants, n'est ce pas ? »
J'oubliais qu'elle était sa jumelle, et que pour ainsi dire, ils avaient le même âge. Ce qui eu pour effet de me faire sourire. Elle me semblait tellement plus adulte que lui...
« Ils vont bien. J'en suis certains. Cassie n'est pas du genre à se lancer dans le danger sans faire appel à de vieux amis en cas de soucis. Tu n'as pas à t'en faire. »
Elle m'avait appelé quand Phobos avait créé du grabuge et qu'on était piégé dans cet autre monde. J'étais venu juste à temps. Elle m'aurait appelé si Apollon ou elle-même craignait quoi que ce soit. C'était tout le temps comme ça entre nous. Toujours.
« Chocolat ? Vanille ? Pistache ? » lui demandais-je, me demandant qu'elles saveurs elle allait choisir.
Voyant qu'aucun serveur venait nous servir, j'étais passé de l'autre côté du comptoir afin de faire une boule à la vanille et une au chocolat dans une coupe. Je comptais payer bien entendu, et pour le service aussi, mais je n'avais pas spécialement envie d'attendre. Gardant la spatule en main, je levais les yeux vers Diane pour voir qu'elle boule elle allait choisir.
« Pour revenir à Eurus Holmes et à Frank, je pense que tu as eu une mauvaise expérience avec eux. Mais si tu les connaissais mieux, tu verrais qu'ils sont tout a fait fréquentable. Qui plus est, Frank s'est calmé sur le fait de tout considéré comme un plateau de télé. Il consulte un psy en ville. Ca l'aide beaucoup. »
Et ça faisait déjà deux mois. Je suis sûr que ça finirait par porter ses fruits et que Diane finirait par voir la différence entre l'ancien et le nouveau Frank.
« Dit voir. Tu ne trouves pas étrange qu'il y ait que nous ? » lui demandais-je.
Voilà ce qui m'avait intrigué. La ville, depuis le début... elle était totalement vide ! Qui plus est, je ne sentais pas la moindre aura à proximité. C'était... intriguant. Comment j'avais pu zapper ça à notre arrivée ? Penchant la tête vers ma coupe de glace et me remémorant tout ce qui s'était passé depuis qu'on avait atterris ici, je me rendis compte d'une autre chose qui m'avait échappé...
« Il y a du coulis de chocolat. » lui dis-je en apercevant la petite tasse juste en face de moi, posée sur le comptoir.
De quoi donner encore meilleur goût à cette coupe parfaite !
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Diane Moon
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Si le père-Noël est une ordure, dans quel container doit-on le jeter ?
Je ne voulais pas paraître trop méfiante, mais Magrathéa avait malheureusement cet effet-là sur moi. Dès que nous avions posé le pied sur l’une des lunes adjacentes et que j’avais vu la décoration en place, tous mes sens s’étaient mis en alerte. Cela n’aurait pu être qu’une simple coïncidence après tout, mais avec le temps j’avais appris que les coïncidences en étaient rarement. Les années vingt ou années folles, étaient ma période favorite parmi toutes celles que j’avais vécu. Nous avons passé une bonne partie de la décennie à La Nouvelle Orléans avec Apollon, avant de partir vers la Californie. Avec la montée du cinéma, mon frère voulait être là où l’art se faisait. Ainsi après avoir inspiré les musiciens, c’était aux acteurs et aux réalisateurs de recevoir l’attention du Dieu des Arts.
Je me désintéressais bien vite de l’environnement pour essayer de me focaliser sur la question posée par le titan a mes côtés. Apparemment, Apple n’était pas aussi discrète que ce qu’elle voulait bien croire non pas que cela m’étonne, un tel changement de comportement ne passerait pas inaperçu et évidemment c’était à moi d’expliquer ce qu’il se passait dans la tête de ma filleule. Pour un peu j’aurais presque rit de l’ironie de la situation, d’habitude c’était moi qui avait du mal avec les codes sociaux et qui ne comprenait pas beaucoup de choses, donnant souvent une fausse impression de naïveté auprès des gens. C’était assez gênant de devoir expliquer à Hyperion que la raison pour laquelle Apple l’évitait c’était justement son changement d’apparence. Mais comme cela m’étonnerait qu’elle le fasse d’elle-même, il allait falloir que je m’en occupe afin de crever l'abcès.
En ce qui concernait la glace, mon premier réflexe fût de refuser néanmoins au moment où j’ouvris la bouche pour le faire je me rappelais que cette visite ci n’avait rien à voir avec la dernière. J’étais en pleine possession de mes pouvoirs et si d’ordinaire j’évitais de trop compter sur eux pour ne pas me sentir complètement démunis sans, sur cette planète les avoirs me rassurait.
- Vanille s’il vous plaît.
Autant rester classique, non pas que je n’apprécie pas le chocolat mais en glace je trouvais que des parfums comme chocolat blanc ou bien yaourt se mariaient mieux avec la vanille que le chocolat classique. Question de goûts.
S’il tenta par la suite de me rassurer au sujet de mon frère, cela ne marcha qu'à moitié. J’ignorais à quand remontait son dernier contact avec Cassandre mais celui avec Apollon de mon côté se comptait en mois. Et cela avait été à l’image de mon frère, je me souviens avoir levé les yeux au ciel pour la forme non sans sourire tout en lui disant d’être prudent, depuis silence radio
- Cela fait des mois qu’il m'est impossible de le contacter, il est normal que je m’inquiète. Alors je sais, on va encore me dire que je m’inquiète pour rien, que je suis trop possessive, qu’il faut que je le laisse respirer… Mais si les rôles avaient été inversés, laissez moi vous dire qu’il y a longtemps qu’il aurait sonné la cavalerie.
Il n’y avait qu’a voir sa réaction lorsque j’étais rentré de Magrathéa. Il avait surréagit, et m’avait littéralement enfermé dans la maison, j’avais dû faire appel à une aide externe pour m’en sortir. Et je ne parlais même pas de la nourriture. Impossible de cuisiner moi-même, il avait tout fait préparé par Tony parce que je cite “on ne sait jamais, quelqu’un pourrait tenter de t’empoisonner”. C’était ridicule mais comme il ne savait pas faire dans la demi mesure, tout était exagéré. Ceux qui pensaient que j’étais la plus possessive des deux, et que je passais mon temps à trop le couver n’avaient jamais vu Apollon à l'œuvre des deux c’était bien lui le pire.
Et voilà que le sujet Eurus Holmes et son carlin était remis sur la table. Pourquoi est-ce qu’il était tellement focalisé là-dessus ? Je n’appréciais pas beaucoup plus Cassandre et il n’avait jamais autant insisté sur le fait que nous avions eu une “mauvaise expérience” toutes les deux. Un détail m’échappait et je ne savais pas encore quoi.
- Bien sur, répondis-je et avec Poséidon on se fait un scrabble tous les mercredis.
L’image mentale qui accompagna cette tirade ironique fût tellement ridicule que je laissais échapper un reniflement moqueur. Je nous imaginais l’un en face de l’autre avec le plateau de jeu en train de se regarder en chien de faïence, tandis-que l’on essayait avec les lettres a notre disposition de faire passer un message à l’autre au travers des mots que nous devions former.
- On ne peut pas s’entendre avec tout le monde reprit-je plus sérieusement. Que l’on soit humain ou dieu, nous avons tous une personnalité qui nous est propre. Et certaines personnalités ne s’accordent pas c’est ainsi et il est inutile de forcer les choses. Je n’ai simplement aucun atome crochu avec Eurus Holmes et son carlin fin de l’histoire. Ce ne sont pas les seules et uniques personnes que je n’apprécie pas. Par exemple, je n’apprécie pas Poséidon non plus et je trouve Cassandre profondément immature. Quand j’étais petite et que nous étions tous dans la grande vallée, je devais également avoir des affinités ou non avec les autres.
Et avec le caractère que j’avais à l'époque ça ne devait pas nécessairement être simple de gérer ce manque d’atomes crochus. Je n’avais pas retrouvé ma mémoire alors je ne pouvais pas me faire une idée par moi-même. Mais des quelques bribes que j’avais, je savais que j’étais loin d’être aussi calme que je le suis maintenant.
- Pour en revenir à Apple, c’est également une jeune femme et je sais qu’elle avait un certain coup de coeur pour votre ancienne apparence. Je suppose que persistante comme elle est, peut-être s’était-elle mise en tête qu' en insistant les choses tourneraient comme elle le souhaitait. Là, elle se rend compte que ce n’est pas le cas et souvent les chagrins liés au coeur, se ressentent comme un deuil. Je sais que vous ne l’avez jamais vu autrement que comme une amie, voir une petite soeur mais elle de son côté c’était autre chose qu’elle éprouvait. Il va lui falloir du temps, cela n’arrivera peut-être pas demain ou après-demain, mais elle finira par revenir d’elle-même. Il est peut-être temps également, qu’elle découvre de nouvelles choses et qu’elle soit peut-être un peu plus au contact de personnes de son âge. Je me suis arrangée avec l’université de la ville pour la mettre dans un programme libre. Si j’insiste autant pour qu’elle aille en cours, ce n’est pas nécessairement parce que je souhaite qu’elle fasse autre chose que de la musique c’est surtout parce que j’aimerais qu’elle se fasse des amis un peu plus de son âge. Apple a besoin de se mêler à d’autres personnes que des divins, et Storybrooke offre plus de possibilités que nous en avons eu. Elle n’a pas à cacher qui elle est.
Et j’espérais qu'à la longue elle le comprenne. Apple était ma filleule et je prenais mon rôle très à coeur, en l’absence de ses parents c’était à moi de veiller sur elle et de m’assurer qu’elle aille bien. Ce que je faisais, c'était pour elle et pour son bien-être.
- Vous ne trouvez pas cela étrange, que l’on ait atterris dans une ville fantôme ? Demandais-je afin de changer de sujet et de revenir à la raison de notre présence. Je sais bien que les Magrathéens sont…spéciaux et qu’ils aiment reproduire les choses qu’ils ont vues sur terre. Mais pourquoi nous faire venir dans une reproduction d’une ville dans les années 20 s’il n’y a personne ?
J’admettais qu’elle était très fidèle, mais elle n’était que cela une reproduction. Le gramophone qui trônait au fond de la pièce par exemple, je pouvais dire au premier coup d’oeil que c’était un faux puisque j’avais exactement le même modèle chez moi.
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Beaucoup de choses avaient été dites par la jeune femme qui m'accompagnait, pendant que je lui préparais sa boule vanille. Elle avait opté pour quelque chose de classique mais ô combien savoureux ! La vanille était exactement ce qu'il fallait pour quelqu'un comme elle. La vanille était pour certains le symbole de la douceur féminine. Mais aussi de l'intrépidité, de l'audace, de la tentation... de l'abandon. Je me demandais où elle se situait dans tout ça. Quoi qu'il en soit, en re-songeant à ce qu'elle venait de dire, il fallait que je lui apporte un soupçon de réponses sur certains points et notamment un qui venait de me mettre mal à l'aise.
« Tu es sûre de ne pas te tromper ? Ca remonte à loin entre Apple et moi. » lui confiais-je. « Je veux dire par là que ce genre d'attachement, elle l'a eu il y a fort longtemps sur une planète un peu comme celle ci, mais dans le style égyptien. Je doute qu'elle ait conservé cela aussi longtemps. »
Elle était encore jeune et naive. D'un autre côté, elle l'était toujours. Me trompais-je ? Moi ? Avais-je homis de voir certaines choses ?
« Et pour clarifier les choses, je n'ai pas changé d'apparence. C'est toujours la mienne, mais à un âge différent. C'est pratique courante chez les divins. Tu... enfin toi, non, tu es depuis longtemps sous cette apparence. Mais Apollon, par contre... ou pas. Je ne me souviens pas de l'avoir vue autrement qu'enfant et comme il l'est depuis que je suis ici. Cassie... » songeais-je. « Je crois qu'elle n'a pas cette faculté, ce qui l'exclus des exemples que j'étais en train de te donner. »
J'allais citer Hera, mais elle aussi n'avait pas changé récemment. Etais-je le seul à changer de physique ? Même Hadès dans mes souvenirs, je l'avais que vue comme il l'était actuellement. Je comprenais du coup un peu mieux la réaction de Apple, et je me sentais d'avantage gêné.
« Je ne l'ai pas choisi. Ca s'est imposé à moi. » lui confiais-je une nouvelle fois.
Ce n'était pas totalement faux. Mais je l'avais choisi. Enfin, inconsciement, j'avais pris cette décision !
« Quant à Eurus... »
Pourquoi j'enchainais avec elle ? Il fallait que je chasse beaucoup de pensées de mon esprit.
« Je crois que tu as raison. On ne peut pas apprécier tout le monde. Ne parlons plus d'elle. Ni de Frank. »
C'était mieux ainsi. Et ça m'éviterait de dire des bêtises... Je finis par lui tendre sa glace, avant de quitter le comptoir et d'observer par la vitre ce qui se trouvait dehors. La ville semblait totalement déserte. Aucune trace du Père Noël. Je sentais bel et bien des auras, mais elles étaient bien éloignées d'ici, hors de cette planète. D'ailleurs, j'en profitais pour sentir celle d'Apollon et de Cassie afin de rassurer Diane sur le fait que d'un, ils allaient bien et que de deux... le Père Noël avait aucune information à nous fournir sur eux. Mais tout en n'arrivant pas à les sentir, je tournais la tête vers la jeune femme pour évoquer un autre point...
« Je ne trouve pas que Cassandre et Eurus se ressemblent. Dans le sens où tu ne les supportes pas, ni l'une ni l'autre. Déjà, Cassandre est quelqu'un de vraiment appréciable quand on la connait mieux. Peut-être que tu devrais passer plus de temps avec elle. Tout comme avec Eurus. Elle a un petit côté manipulatrice et peut-être un peu trop opportuniste, mais elle est véritablement appréciable quand on la connait mieux. Ce sont deux jeunes femmes incroyables. »
Je me rendais compte que j'avouais mieux les connaître, toutes les deux. Ce qui n'était pas réellement un soucis au niveau de Cassandre, mais plus suspect du côté de Eurus. Pourquoi étais-je revenu sur ces jeunes femmes ? J'aurai pu changer de sujet et parler de tout autre chose. D'ailleurs, je comptais bel et bien le faire.
« Je n'arrive pas à sentir Apollon. Ni ici, ni ailleurs. Et c'est le cas pour Cassie également. C'est étrange. »
Je sentais que je tenais un truc là. Pour ne pas parler de Eurus, mieux valait faire paniquer Diane au sujet de son frère... je me sentais tellement doué ! Tellement... STUPIDE ! Je fermais les yeux un instant avant de fixer Diane avec un regard se voulant rassurant.
« Ca peut signifier qu'ils ont quittés ce monde. »
...pour le Royaume des morts ! Voilà de quoi la rassurer vraiment... et se sentir encore plus STUPIDE !
« Beaucoup de personnes vont dans le monde des contes. Depuis la poussière de fées, les voyagent sont de plus en plus nombreux. Et si ils sont dans un autre univers, je ne peux pas les sentir d'ici. C'est plutôt rassurant, n'est ce pas ? »
Je n'avais aucune idée en quoi ça l'était. En tout cas... je m'étais un chouilla rattrapé. Car ne pas les sentir signifiait simplement qu'ils étaient hors des limites de mon odorat divin... et du siens évidemment !
« Je parlerais à Apple à notre retour. Je pense que ça sera mieux. Mais tu penses que je devrais lui dire quoi ? »
J'avais besoin de conseil, car je n'avais pas vue ce que Apple ressentait pour moi. Ou tout du moins je n'avais pas compris que c'était toujours le cas, aujourd'hui.
« Je devrais peut-être l'inviter à dîner pour en parler ? Ou alors lui proposer une journée quelque part en tête à tête, rien que tous les deux ? Ca serait bien, je pense. Je ferais ça à notre retour. »
J'étais convaincu que passer du temps seul à seul avec Apple, l'aiderait à ne plus penser à moi comme un potentiel futur petit ami... j'étais plutôt doué dans le relationnel... du moins je le pensais...
« Et si on allait explorer cette ville pour tenter d'y trouver quelque chose ou quelqu'un ? » proposais-je.
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“I love you to the moon and back”
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Artémis la déesse de la chasse et de la lune herself (même si je viens du monde réel)
Si le père-Noël est une ordure, dans quel container doit-on le jeter ?
Les titans avaient souvent provoqués des réactions insoupçonnés chez moi, le plus souvent elles étaient liés à l’agacement dût à leur manière de ne jamais s’exprimer clairement et de faire tout en énigme, choisissant de nous communiquer la moitié des informations et encore si on arrivait à décoder leur manière de communiquer pour le moins cryptique. En revanche, je ne m’étais jamais retrouvé dans la situation où c’était à moi d’apprendre la vie et les codes sociaux à un titan. Là, c’était une première et si la moi d’il y a 4 ou 5 ans pouvait voir cela, aucun doute qu’elle finirait par éclater de rire. Je me pinçais les lèvres, durant son explication au sujet d’Apple, manquant de rappeler à Hypérion que oui, j’étais là sur la planète Egypte moi aussi, que non ce genre de choses ne s’en allait pas juste en claquant des doigts et que de nous deux, je semblais tout de même être la plus attentive aux émotions d’Apple et ce sans même utiliser mon pouvoir d’empathie. J’ignorais si je devais me taper le front avec le plat de ma main comme lorsque je me retrouvais à devoir expliquer en quoi l’idée qu’il venait d’émettre était complètement stupide à Apollon, ou bien tout simplement être attéré devant les suppositions formulés par mon accompagnateur.
- Mon dernier changement d’apparence remonte à une trentaine d'années. Confiais-je en le voyant changer de sujet. Un peu plus pour Apollon, mais cela vient uniquement du fait que je lui ai dit que s’il recommençait sans une excellente raison, je rajoutais cent ans à ceux déjà en cours avant que je ne lui pardonne complètement. Quant à Hadès, il a brièvement arboré un look le faisant ressembler au croisement entre un caniche et une serpillère quand on s’est revu. Cela n’a pas duré, heureusement pour le bon goût et les yeux de tout le monde. Néanmoins, comme cela implique généralement de mourir avant, vous comprendrez aisément pourquoi je préfère ne pas user et abuser de cette possibilité. De plus, cette apparence ci me convient parfaitement je ne vois pas l’intérêt de la modifier.
En revanche, il y avait bien quelque chose qui était lié à ce changement d’apparence. Je ne comprenais pas pourquoi il insistait autant là-dessus. S’était-il retrouvé dans une situation où on ne le prenait pas au sérieux à cause de cela ? Peut-être était-il temps d’écouter un peu plus, et de partir à la chasse aux informations. C’était beaucoup plus facile d’avoir le fin mot de l'histoire sur ce sujet en particulier tant il semblait vouloir insister dessus et ce même s’il ne semblait pas s’en rendre compte lui-même. Lorsque je parlais de manière de parler cryptique, j’avais devant moi un maître en la matière et c’était en partie ce qui m’avait agacé. Lorsque l’on naviguait en terrain inconnu et que tout ce en quoi on avait cru auparavant se trouvait être remis en cause, un peu d’aide n’était jamais de trop. Heureusement pour moi, j’avais su tirer des enseignements de mes actions et de celles d’Hypérion. Pour avoir des réponses, le mieux était encore d’analyser le comportement de la personne, et tenter de voir si en abordant tel ou tel sujet une faille pouvait être trouvée. Un air moins calme que d’habitude, un tic dans son langage corporel, quelque chose qui sort de l’ordinaire…A cela s’ajoutait un boost de mon pouvoir d’empathie gracieusement “offert” par Chronos lors de notre soucis avec les Nymphes. Depuis cet épisode, j’étais en mesure de ressentir les émotions des titans, chose qui m’était impossible jusque là. Mais l’empathie ne faisait pas tout, même si elle m’était grandement utile, on ne menait pas des négociations, et on ne faisait pas non plus de la diplomatie juste en étant empathe. Et si j’avais été à la fois bras droit, et porte parole avec Storybrooke pour Olympe c’était pour une raison.
D’ailleurs quelque chose me disait que le sujet “Eurus Holmes” avait également un lien avec celui du changement d’apparence. Difficile de ne pas s’en rendre compte étant donné qu’il insistait au moins autant dessus que sur celui lié à sa nouvelle tête. J’avais cru avoir du répit et m’être suffisamment faite comprendre tout à l'heure lorsque j’avais expliqué que l’on ne pouvait pas apprécier tout le monde et qu’il avait accepté de ne plus parler d’elle. Malheureusement le voilà qui revenait à la charge, je notais tout de même qu’il tentait d’établir un comparatif que je n’avais pas fait entre Cassandre et Eurus. Tout ce que j’avais dit c’était qu’elle n’était pas l’unique personne que je n’appréciais pas, et avait cité deux exemple : Cassandre ainsi que Poséidon. On notera d’ailleurs l’absence de remarque concernant ce dernier, pas de “tu devrais passer plus de temps avec lui” ou bien de “tu devrais apprendre a mieux le connaître”. Cela dit, je préférerais m'immoler par le feu plutôt que de devoir passer plus de trente secondes en sa compagnie.
- Manipulatrice et opportuniste citais-je. Félicitations mon oncle, vous venez de mettre le doigt sur ce que je ne supportais pas chez Eurus Holmes. Quant à Cassandre, je vais vous donner un autre exemple. Comme vous êtes déjà deux titans a m’avoir dit que je ressemblais à Mnémosyne, je suppose qu’Hadès ressemble un minimum à ses parents de même pour Aphrodite. Alors, je vais vous proposer de prendre les parents d’Hadès, leur qualité et leur défaut, le parent titanesque d’Aphrodite, ses qualités et ses défauts. Puis de faire de même avec Hadès et Aphrodite, et de descendre encore d’une génération avec Elliot tout en ajoutant Lily à l’équation. Vous mélangez tout cela et vous obtenez : Cassandre.
En résumé, séparément je pouvais gérer les individus qui composaient son arbre généalogique séparément mais le tout réunit en un seul et unique individu cela m’était impossible. Je n’étais d’ailleurs pas la seule de la famille a ne pas pouvoir la supporter, Athéna non plus n’était pas la plus grande fan de Cassandre et de son comportement. Néanmoins, au lieu de faire comprendre à Hypérion que cela ne servait à rien d’insister, j’avais volontairement choisi de continuer sur le sujet afin de voir si ma théorie s’avérait juste et de voir quel était le lien entre Eurus Holmes et sa nouvelle apparence. Evidemment, le tout était de rester naturel et de ne rien laisser entrevoir et à ce jeu j’étais plutôt douée.
Je n’avais rien dit concernant Apollon, ni du trouble qui l’animait lorsqu’il se rendit compte qu’il ne ressentait plus ni l’aura de mon frère ni de Cassandre. Il était en vie, de cela j’en étais convaincu. S’il n’était plus parmi les vivants, je l’aurais ressenti. Notre lien n’était pas que lié à nos pouvoirs, il était comme une sorte de sixième sens, et lorsque l’un mourrait peu importe l’endroit, l’autre le ressentait forcément qu’il soit dans ce monde ou dans un autre. Nous l’avions déjà expérimenté lors de nos régénérations et c’était l’une des raisons pour lesquelles je préférais user de ce pouvoir avec parcimonie contrairement à Apollon qui lui, l'utilisait à tort et à travers y compris lorsqu’il envenimait ses relations avec un groupe de rock et au lieu de se faire oublier pendant quelque temps pour pouvoir mieux revenir sur le devant de la scène décidait que changer son apparence était la meilleure idée qui soit. Pour autant, ne pas être mort n’était qu'à moitié rassurant, il existait honnêtement des choses pire que la mort elle-même et lorsque l’on enchaînait les soucis divinos titanesques on l’apprenait rapidement. Et cela ne me rassurait en rien au contraire, si je ne laissais rien apparaître sur mon visage cela ne signifiait pas que l'angoisse que je ressentais avait disparu.
- Vous savez quoi ? C’est une excellente idée, on devrait sortir.
Et le plus rapidement serait le mieux parce que ce n’était pas fini. Je ne savais vraiment pas comment réagir, et comment trouver une manière diplomate de lui faire comprendre que non ses idées concernant Apple n’étaient pas bonnes et ne l’aideraient en rien à réparer la situation. Et que cela ne ferait pas en sorte qu’elle le voit autrement, cela envinemerait encore plus la situation et tout ce qu’il risquait d’y gagner c’était une amie et une colocataire en moins. Est-ce que tous les titans étaient comme lui ? Non parce que si c’était le cas, il n’y avait pas besoin de chercher d’où je tirais mes lacunes sociales, cela devait être génétique. Soit cela, soit ce que je surnommais le "gène boulet” et qui se trouvait chez tous les dieux sans exception d’une manière ou d’une autre mais qui semblait avoir miraculeuse épargné les déesses était réellement une tare génétique qui se transmettait et qui existait déjà chez nos parents. C’était Nature non, qui avait engendré les titans. Avait-elle volontairement décidé que les individus de sexe masculin seraient des individus pas doués ou bien il ne s’agissait là que d’une malheureuse coïncidence ?
Exaspérée, je me pinçais l'arête du nez. Dire qu’a de nombreuses reprises j’avais trouvé qu’Apollon n’était pas la flèche la plus aiguisée du carquois force était de constater que j’en avais un autre exemple avec moi. De toutes les personnes existantes il fallait que ce soit moi qui donne des leçons d’amour à mon oncle. Nul doute que si elle avait pu me voir, Aphrodite se serait bien moquée de moi. Et en dépit de notre animosité actuelle, je ne lui en aurais même pas voulu tant la situation en elle-même était risible.
- A votre place. Je ne ferais pas cela, c’est une très mauvaise idée d’un goût douteux et d’un tact inexistant. Prenons un exemple un peu plus parlant, tenez Apollon et Cassandre. Apollon et Cassandre se sont séparés, et après cette séparation mon frère a été une vrai loque, imaginons maintenant que alors qu’il avait toujours des sentiments pour elle, il ne soit au final pas allé la rejoindre à Venise décidant de tourner la page. Et là, tout d’un coup la voilà qui revient à Storybrooke et décide de l’inviter à un repas. Pendant ce repas, elle lui parle de sa nouvelle vie, et du fait qu’elle a rencontré quelqu’un, qu’ils sont heureux et j’en passe et qu’eux ils peuvent toujours rester amis, mais qu’il ne doit plus la considérer de manière romantique. Le résultat, c’est qu’Apo aurait son coeur déjà bien en miette complètement piétiné et cela n’aurait rien arrangé du tout. C’est comme l’excuse du “ce n’est pas toi, c’est moi” pour rompre. C’est l’une des pires choses à dire.
Peut-être que Cassandre n’était pas le meilleur exemple qui soit, étant donné que j’avais clairement dit la trouver immature. Mais, je ne me voyais pas nous prendre avec Pitch, puisque a priori Hypérion ne le connaissait pas. C’était comme à peu près toute ma famille : il savait à quoi il ressemblait, nous avait certainement aperçu quelques fois ensemble mais ils ne se connaissaient pas. En revanche il connaissait Cassandre et il connaissait Apollon, de ce fait c’était le premier exemple qui me soit venu à l’esprit.
- Vous voulez tenter de recoller les morceaux avec Apple ? Laissez faire le temps et offrez lui quelque chose, il y a une boutique de vêtement juste là ! on devrait y faire un tour. Vous ne pensez pas.
Je jetais un bref regard derrière moi, avant de reprendre de manière à ce que lui seul l’entende.
- Nous sommes suivis, depuis que nous avons fait un pas dehors je sens comme une présence qui nous épient.
Lui aussi devait la sentir non ? Je voulais voir si en entrant dans la boutique, la personne oserait se montrer pensant que personne ne la voit. Peut-être même pourrais-je me téléporter discrètement derrière elle à ce moment-là. Je n'envisageais donc pas vraiment qu'il achète quoi que ce soit pour Apple, ce n'était qu'une diversion.