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Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
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Anastasia Romanov
« Men are such babies »

Anastasia Romanov

| Avatar : Ashley Clements

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| Conte : Anastasia
| Dans le monde des contes, je suis : : Anastasia Romanov

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________________________________________ 2022-06-23, 22:26 « Men are such babies »

Pour beaucoup, Marie Romanov était une vieille dame philanthrope et écrivaine de talent qui profitait de son immense fortune non pas pour se dorer la pilule au soleil six mois dans l'année mais pour faire le bien autour d'elle. Parce qu'elle avait été, un jour, dans ce qui était pour ainsi dire une autre vie, l'impératrice douairière, mère du tsar Nicolas II, le dernier tsar de Russie, Marie était très (trop, selon certaines) attachée aux bonnes manières et plus généralement à la bonne éducation. Quand on la connaissait un tant soit peu, on ne pouvait donc pas s'étonner qu'elle ait choisi de dédier une partie de son immense manoir à la création d'un pensionnat de jeunes filles dans lequel la génération suivante apprenait à bien se comporter en société. On aurait pu imaginer que ce pensionnat était réservé à l'élite, car c'est généralement ce qu'il en est des pensionnats, mais celui de Marie faisait exception : elle n'était pas sans se rappeler des dix années que sa chère petite-fille avait passées dans un orphelinat miteux et c'était pour cette raison (qui touchait particulièrement la petite-fille en question) qu'elle accordait chaque année une bourse d'études à trois jeunes filles (si Anya avait bien écouté quand Marie lui en avait parlé) plus modestes pour leur permettre, à elles aussi, d'accéder aux privilèges des nantis.
En bref, Marie Romanov était une femme aussi respectée que respectable. Mais pour Anastasia, elle était avant tout sa grand-maman qui la chérissait, qu'elle chérissait en retour et dont, parfois, elle abusait (un peu) de l'affection pour servir ses desseins, comme quand elle avait encore huit ans et qu'ils vivaient encore tous au palais.
Il y avait aussi une autre petite tête rousse qui appréciait particulièrement de profiter des faveurs de grand-maman et c'était Abigaëlle, la fille qu'Anya avait eue avec Dimitri, l'ancien garçon de cuisine du palais. Marie avait peut-être rêver d'un meilleur parti pour la dernière héritière du trône de toutes les Russies mais elle avait fini par accepter le jeune homme car elle n'oubliait pas le fier service qu'il leur avait rendu, celui de la réunir avec sa petite-fille. La naissance d'Abigaëlle, fin 2015, était un bonus bienvenu, ce que la fillette ressentait à sa manière dans la manière que grand-maman avait de lui témoigner son affection.
Ces deux rouquines, qui se ressemblaient comme deux gouttes d'eau, avaient toutes les deux pris, en cette belle et chaude journée de juin, le chemin du manoir - pensionnat de grand-maman pour lui faire une visite surprise mais pas totalement désintéressée. Main dans la main elles pénètrent dans les jardins de l'immense propriété où jouaient quelques jeunes en uniformes avec plus ou moins toute la bienséance requise à leurs jeux. Abigaëlle les salua en agitant sa petite main libre, celle qui ne tenait pas la main de sa mère, et les observa par-dessus son épaule jusqu'à ce qu'elle et Anastasia gravissent le perron et franchissent la porte d'entrée.
Elle menait sur un impressionnant hall, à l'image du reste de la propriété. Marie descendait justement du tout aussi impressionnant escalier qui menait vers les étages quand elle aperçut sa petite-fille et son arrière-petite-fille, alors, oubliant toutes les convenances que sa famille essayait avec plus ou moins de succès de lui inculquer, Abigaëlle lâcha la main de sa mère pour courir dans les bras de sa grand-mère et recevoir le câlin qui lui était dû. Anya, quant à elle, s'avéra moins démonstrative mais ne bouda pas une étreinte, fait suffisamment étonnant pour être souligné, quoi qu'elle ne soit pas très tactile.
- Grand-maman ! soupira-t-elle d'aise en en relâchant leur étreinte pour observer les environnements, déformation professionnelle qu'elle avait gagnée en entrant dans les forces de l'ordre. On avait un peu de temps parce que je suis en repos aujourd'hui alors on s'est dit qu'on allait te faire une surprise. Alors, tu es surprise ? demanda-t-elle, mutine.
Evidemment, ce n'était pas tout à fait vrai, Anya souhaitait aussi parler de l'organisation de son mariage mais ne comptait pas aborder le sujet de but en blanc pour se montrer subtile. De toute façon, sa grand-mère était impliquée dans la préparation de ce grand événement (le premier depuis un sacré bout de temps pour la dynastie Romanov) alors elle en parlerait peut-être la première ! Et peut-être même qu'elle proposerait ce dont sa petite-fille était venue lui parler, si Anya avait un peu de chance !
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Marie Romanov
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »

Marie Romanov

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________________________________________ 2022-06-27, 21:16







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Recluse dans sa grande demeure, tous auraient pu croire que Marie Romanov était une femme à la fois aigrie et pleine de rancune. Cependant, ses nombreuses visites à l'hôpital tout comme à l'orphelinat et ses aides bénévoles dans des centres caritatifs auront payés. Aujourd'hui, l'ancienne impératrice vivait des jours heureux avec cette réputation qui la précédait, malgré ses romans d'épouvante mélangeant une pincée de romantisme au mystère qui anime ce monde.

S'il n'y avait que ces livres pour emporter les années ennuyeuses de Marie, cela se saurait. Fort heureusement, celle-ci était toujours occupée, surtout avec ces quelques protégées. La vieille femme était comme une bienfaitrice pour toutes les jeunes méritantes à une éducation soignée. Grâce à sa fortune, elle avait pu imaginer tout un pensionnat dans son domaine où toutes les jeunes filles de bonne famille pourrait avoir une éducation convenable. Mais le plus connu de cette femme était, sans aucun doute, cette bourse qu'elle offrait à cinq jeunes filles chaque année pour étudier dans son école.

En bref, Marie était une femme dévouée et sincère. Cependant, la véritable beauté de son cœur se reflétait chaque fois qu'elle pouvait voir la seule famille qu'il lui restait : Anastasia Romanov. Marie aimait plus que tout sa petite fille, alors qu'elle ne fut pas sa joie quand celle-ci lui offrit le doux goût d'être arrière grand-mère. Etrangement, Anastasia et Abigaëlle avaient toutes les deux le même sourire que son fils Nicolas. Cette pensée rendait parfois l'écrivaine mélancolique mais...qu'importe!

Ce jour là, tandis qu'elle lisait tranquillement dans la bibliothèque, un valet du manoir vînt voir Marie pour la prévenir que Anastasia était entrée dans la propriété et venait jusqu'à l'entrée. Sur le coup, Marie fut très étonnée. Elle n'attendait aucun visite. Aussitôt, Marie était déjà aux escaliers et esquissa un immense sourire lorsqu'elle vit ses deux plus beaux trésors dans le hall de sa demeure. Toute heureuse, elle se précipita à la dernière marche et attrapa la petite fille pour une énorme câlin.

- Abigaëlle! Comment vas-tu petit ange? dit-elle avant de regarder la rousse avec tendresse. Et toi, ma chère Anastasia? Que me vaut le plaisir de votre visite?

Anastasia ne se fit pas prier pour répondre, surprenant davantage sa grand-mère tandis qu'elle la serrait dans ses bras.

- Grand-maman ! On avait un peu de temps parce que je suis en repos aujourd'hui alors on s'est dit qu'on allait te faire une surprise. Alors, tu es surprise ?

Marie se mit à rire et hocha la tête en souriant avec joie.

- Eh bien...oui! J'avoue être surprise!

Marie était très heureuse de voir sa famille mais elle trouvait étrange, de la part de sa petite fille, une aussi grande surprise. Aura-t-elle quelque chose à lui demander? Ne voulant pas chercher à comprendre, Marie Romanov effaça ses doutes et décida de ne pas laisser ces deux jeunes femmes dans l'entrée.

- Que diriez-vous d'aller déguster quelques friandises dans le salon principal?

La petite fille ne se fit pas prier en tous les cas. Marie n'eut d'autre choix que de les amener dans un petit salon classique, décoré avec des tableaux magnifiques rappelant la cour de Russie. Ensuite, comme à son habitude, Marie fit sonner une petite cloche qui fit mettre à l'ouvrage les cuisiniers et valets du manoir. La vie en ces lieux ne changeait pas de la Grande Russie dirait-on...



©️ Jawilsia sur Never Utopia
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________________________________________ 2022-06-28, 21:07 « Men are such babies »

Abigaëlle avait tendance à prendre pour argent comptant ce qu'on disait d'elle, surtout depuis qu'elle avait intégré qu'elle était réellement une princesse puisque sa mère était une Grande Duchesse et que son grand-père avait été le tsar Nicolas II de Russie. Elle se délectait ainsi toujours des compliments qu'elle recevait, tout particulièrement quand ils venaient de son arrière-grand-mère qui ne manquait jamais une occasion de lui témoigner son amour. Un peu crâneuse, la petite tête rousse ne serait que trop contente d'aller raconter à tout le monde qu'elle était, en plus d'être une princesse, aussi un petit ange et que c'était grand maman qui l'avait dit, d'abord ! Mais pour l'heure, la jeune enfant se contentait d'accueillir ces douces paroles en offrant un immense sourire contenté en échange. Abigaëlle était suffisamment maligne pour savoir avec qui et quand se montrer un peu peste, autrement, elle savait qu'elle avait tout à gagner en étant effectivement le petit ange que Marie décrivait.
- Je vais bien grand-maman ! répondit solennellement la fillette en relevant le menton avant de gratifier son arrière-grand-mère d'une référence emphatique, cherchant à imiter les manières des princesses puisque c'était (d'après ce qu'elle avait compris) ce que sa grand-maman enseignait à toutes les filles qui vivaient avec elle au manoir.
Mais très vite, les six ans d'Abigaëlle la rattrapèrent et, gloussant, la fillette se tapit dans les jupons de Marie, oubliant la bienséance des princesses et de toutes les autres.
- Et toi grand-maman, tu vas bien ? demanda-t-elle toutefois pour lui rendre la politesse.
Quant à Anastasia, qui avait observé ce manège avec un petit sourire en coin, elle ne bouda pas non plus ce moment de tendresse pourtant public. Mais, l'âge aidant, elle était moins démonstrative qu'à l'époque où elle était petite fille... mais elle était restée aussi espiègle et malicieuse, en dépit des années, aussi fut-elle ravie que sa grand-maman s'admette surprise par cette visite même si elle n'avait rien de grandiloquente. Les surprises, après tout, n'avaient pas besoin d'être époustouflantes pour faire plaisir ou être sincères. En l'occurrence, Anya était une jeune femme occupée qui prenait rarement le temps de passer au manoir, par crainte peut-être d'être obligée de se voir enseigner les bonnes manières des jeunes filles de bonne famille, alors, idée derrière la tête ou non, la surprise était quand même bien réelle.
Mais ce qu'il y a de mieux avec les surprises, c'est qu'elles peuvent être réciproques ! Ainsi, la mention des friandises qui attendaient les deux rouquines dans le salon principal ne manqua pas de faire son petit effet, à la fois chez la mère et la fille qui échangèrent un regard aussi gourmand que complice.
- T'en dis quoi, Abby ? demanda Anya, faussement nonchalante. On va manger des friandises ?
Maintenant qu'elle était mère et adulte, Anastasia essayait de ne pas céder trop rapidement à des tentations aussi régressives que celles que sa grand-maman était en mesure de fournir et trouvait plus normal, pour ne pas dire acceptable, de laisser sa fille céder la première et de docilement suivre - parce qu'elle était une excellente maman, évidemment, pas parce qu'elle était au moins toute aussi gourmande !
Abigaëlle, d'ailleurs, ne se fit pas longtemps prier pour opiner vivement, le regard brillant d'envie. Si elles n'avaient pas été dans le beau et grand manoir de grand-maman, qui inspirait une sorte de demie mesure à la fillette, elle se serait même précipitée vers le salon principal, dont elle connaissait bien sûr la localisation, mais elle n'en fit rien. Peut-être que le pensionnat pour jeunes filles n'avaient pas uniquement de l'effet que sur ses pensionnaires, allez donc savoir !
Heureusement, Marie n'était pas du genre à faire languir sa petite-fille ni son arrière-petite-fille et le trio de Romanov se retrouva bientôt dans ce magnifique salon principal richement décoré de tableaux qui n'étaient pas sans rappeler ses souvenirs d'enfance à Anastasia. La cloche que sonna Marie pour mettre en branle les domestiques et faire préparer le goûter lui rappelait aussi cette époque perdue et son regard bleu acier se perdit quelques instants, songeurs, sur le petit objet. C'était incroyable, presque sidérant, de constater à quel point Marie pouvait être un instant si ancrée dans le passé et le suivant totalement au moment présent, à Storybrooke.
- Ce sont des gens du palais qui travaillent pour toi ici ou rien à voir ? s'entendit-elle demander encore songeuse en quittant des yeux la clochette. Je ne me rappelle pas vraiment de leurs visages ni de leurs prénoms, je ne sais pas si je pourrais reconnaitre quelqu'un, avoua-t-elle en observant à présent les tableaux comme si elle les voyait pour la première fois. En tout cas, je vois que tes bonnes vieilles habitudes n'ont pas changé, sourit-elle en croisant le regard de sa grand-mère. Tu espères une fête comme ce qu'on faisait au palais pour mon mariage ? en profita-t-elle pour demander nonchalamment et amener ainsi sa brûlante question sur le devant de la scène.
Abigaëlle, de son côté, avait une question certes très différente mais tout aussi pressante - en tout cas pour une enfant de son âge :
- Y aura quoi comme friandises, grand-maman ? Et ce que je peux aussi avoir un chocolat chaud ?
Des fois que Marie ait besoin de se laisser convaincre, la petite fille lui adressa son plus beau sourire d'ange et battit des cils, peut-être dans le vain espoir d'hypnotiser son arrière-grand-mère pour l'amener à réaliser ses moindres désirs de gourmande.
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