« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
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Dipper Pines « BLF ZIV GSV WZMXRMT JFVVM. »
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Par moments, elle m'agace
tellement, mais TELLEMENT !
| Conte : Souvenirs de Gravity Falls | Dans le monde des contes, je suis : : Dipper Pines
| Cadavres : 234
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________________________________________ 2022-02-23, 19:34
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SOMETHING'S HAUNTING YOU ▬ Your love is a blessed curse. Actually that gets worse, supernaturally ~ I know it's not healthy. It doesn't help me but I do it anyways. SOMETHING'S HAUNTING YOU Looking at photos, reading the letters that you gave me. I could never throw them out. 'Cause a ghost never leaves a haunted house
Penché sur ses révisions, Dipper n'entendit pas la porte de la chambre s'ouvrir. — Alors Moucheron ! Ca te dit de venir avec moi balancer des criquets sur le champ voisin ? proposa une voix débonnaire. Ce champ fait trop d'ombre au Mystery Shack, on le voit pas suffisamment et les andouilles -je veux dire les touristes- qui pourraient venir ne le voient pas. Le jeune homme battit des paupières comme s'il émergeait d'un rêve pour se reconnecter à la réalité. Et cette réalité avait pour forme Stanley Pines, dans un caleçon et maillot de corps, pantoufles aux pieds, avec beaucoup trop de poils sur les épaules et le torse. En comparaison, les dieux et déesses égyptiens qu'il venait de quitter à regret n'en paraissaient que plus flamboyants, en dépit des millénaires qui les séparaient de lui. Dipper mit un certain temps à comprendre les propos de son oncle. Il rembobina mentalement la scène, n'ayant retenu que certains mots comme "criquets", "champ", "andouilles" et "touristes". Finalement, il en vint à la conclusion que ce n'était pas une bonne idée. Avec une grimace, il remua la nuque afin de décrisper ses muscles endoloris par la posture qu'il conservait depuis plusieurs heures. Il sentit un craquement entre ses omoplates. Devant son expression atone, oncle Stan ouvrit des yeux suspicieux. — Ne me dis pas que tu prends de la drogue ! Cette réplique eut le mérite de faire retrouver sa vitalité au jeune homme. A la fois indigné et incrédule, il déclara : — Quoi ? Non. Bien sûr que non ! Enfin oncle Stan, tu me prends pour qui ? L'oncle en question plaça les mains sur ses hanches avec une moue. — Je t'aurais pas grondé. Après tout, t'es majeur. Ca m'aurait surtout vexé que tu ne partages pas avec ton oncle préféré, c'est tout. Cet oncle étant moi, bien entendu. Dipper leva les yeux au ciel. Il savait que Stan était jaloux de Ford, car le jeune homme s'entendait mieux avec lui. Il n'y pouvait rien. Malgré tout, il faisait de son mieux pour accorder autant d'attention à l'un comme à l'autre, même si... ce n'était pas toujours chose aisée. — Si jamais tu veux essayer, je connais un gars qui en fournit de la bonne, précisa Oncle Stan avec un sourire entendu. — Non ! Je... c'est hors de question ! s'insurgea Dipper. Il n'en revenait pas que ce soit son oncle qui l'incite à prendre de la drogue. Normalement, les aînés de la famille sont censés indiquer le droit chemin, non ? Outré, il fixa oncle Stan qui leva les bras en signe de capitulation. — Ok, j'insiste pas. Mais ça pourrait te détendre. Tu vas t'user les yeux à force de fixer tes bouquins nuit et jour. — Merci mais j'ai besoin de conserver l'entièreté de mes capacités cérébrales si je veux obtenir mon master cette année, grommela Dipper. Chaque prise de drogue tue les neurones. C'est prouvé scientifiquement. — Ouais ouais... En tous cas Ford en a pris une fois ou deux et ça l'a pas rendu plus bête. Surpris, le jeune homme dévisagea Stan qui esquissa un sourire énigmatique. Etait-ce la vérité ou disait-il cela dans le but de le tenter à consommer ? Il secoua la tête. Tout ceci l'éloignait de ses révisions. — Bon et sinon pour les criquets ? Ca te dit ou pas ? demanda son oncle. Je saute dans mon pantalon et on y va !— C'est que... j'ai beaucoup à faire, rétorqua Dipper avec un sourire crispé. Il désigna la montagne de livres sur son bureau. Son oncle laissa échapper un soupir vaincu. Il fit un geste las de la main avant de quitter la pièce, fermant la porte derrière lui. Le remords envahit graduellement Dipper, car il avait perçu à quel point Stan était déçu. Il se mentait à lui-même : il n'équilibrait pas du tout les moments passés entre ses deux oncles. Ces derniers temps, il laissait tout le monde de côté, trop focalisé sur sa réussite scolaire. Ford étant beaucoup plus indépendant (et accaparé par ses expériences), il en souffrait sûrement moins que Stan. Les épaules de Dipper s'affaissèrent quand il baissa de nouveau les yeux sur un livre ouvert devant lui. Il n'avait pas d'autre choix. S'il voulait avoir un avenir, il devait faire des sacrifices. Il se replongea donc avec passion et acharnement dans sa lecture, prenant des notes de temps à autre dans un cahier. Au bout de dix minutes à peine, le vibreur de son téléphone signala qu'il avait reçu un message. Il regarda partout sur son bureau avant de soulever tous les livres qui le recouvraient. Finalement, il trouva son portable sous l'ouvrage "La lecture des Hiéroglyphes" par Champollion. Il balaya l'écran, découvrant un SMS de Pacifica : « Viens chez moi, et tout de suite. C’est urgent. » Perplexe, il resta contemplatif quelques secondes. Son esprit ne tarda pas à analyser scrupuleusement chaque mot, chaque lettre, avant de trouver cette méthode ridicule. Il n'y avait aucun message caché là-dedans. Dans ce cas, pourquoi Pacifica souhaitait-il le voir ? L'urgence y transparaissait. Avait-elle des problèmes ? Pourquoi avait-elle pensé à lui pour les résoudre ? De quelle nature étaient-ils ? Surnaturels, probablement. Venir chez elle. Venir chez elle... c'était nouveau. Jamais encore il n'avait passé le seuil de sa maison. Tandis qu'il rassemblait ses affaires, il se sentit traversé par une sorte de fourmillement étrange. Puis, décidant de garder la tête froide, il réalisa qu'il venait de mettre des livres au hasard dans son sac à dos. Réflexe musculaire pendant que le cerveau était occupé. Haussant les épaules, il zippa le sac. Après tout, si jamais Pacifica se moquait de lui - ce qui serait sûrement le cas - il pourrait toujours s'arrêter dans un coffee shop afin d'étudier. Il plaça son sac sur une épaule puis quitta la chambre. Au rez-de-chaussée, il aperçut Stan qui était avachi sur son fauteuil, devant la télévision. — Ah, t'as changé d'avis ? s'étonna-t-il. — Non, je... j'ai un truc à faire. Il sentit ses joues se colorer de honte, car il venait juste de refuser de passer du temps avec lui. Son oncle comprit la chose autrement. — Comment elle s'appelle ? s'enquit-il en croisant les bras. Une lueur amusée passa dans ses yeux. Dipper déglutit et quitta le Mystery Shack avec autant de précipitation que s'il s'enfuyait face à un ours affamé. S'il avait prononcé le mot "Pacifica", son oncle ne lui aurait jamais pardonné. Et c'était compréhensible. D'ailleurs, à mesure qu'il quittait la forêt pour rejoindre Storybrooke, il s'interrogeait sur ses propres motivations. Pourquoi avait-il tout abandonné dès lors où il avait lu ce message ? Avait-il perçu la détresse de la jeune femme ? Il tentait de s'en persuader. C'était l'unique raison. Il tournait le dos à ses révisions uniquement parce qu'il ne pouvait ignorer un appel au secours. Non assistance à personne en danger, ce n'était pas acceptable. En revanche, il se promit que si Pacifica se moquait de lui, et qu'une fois chez elle, il s'apercevait qu'elle n'avait aucun problème, il ferait demi tour sur-le-champ. Il entra dans les beaux quartiers de la ville, jalonnés de demeures imposantes aux jardins bien entretenus. La maison de Pacifica n'était pas la plus grande, mais elle était élégante et dressait un toit distingué dans la rue. Dipper s'avança dans l'allée et une fois devant la porte, appuya sur la sonnette. Les quelques secondes d'attente le rendirent un peu nerveux, car il prit conscience qu'il n'était pas censé connaître l'adresse de la jeune femme. Elle ne lui avait jamais dit. D'un côté, le fait qu'elle lui demande de venir, sans autre information, signifiait qu'il avait dû se renseigner par lui-même. Donc, rien de tout ceci n'était bizarre, en fin de compte. Elle ne saurait jamais qu'il connaissait son adresse depuis longtemps. Pourquoi s'était-il renseigné à ce sujet ? Il avait simplement anticipé qu'elle lui demanderait de venir un jour. Voilà. Inutile de chercher plus loin. Cependant, lorsque la porte s'ouvrit, il déglutit, sa gorge étant devenue aussi sèche qu'un papyrus de l'ère prépharaonique. N'en laissant rien paraître, il salua Pacifica d'un signe de la tête. — Que se passe-t-il ? Il rehaussa son sac sur son épaule, l'interrogeant du regard. Il cherchait déjà le moindre indice sur son visage délicat, parfaitement maquillé comme celui d'une poupée. Elle ne laissait transparaître aucune émotion ; la jeune femme était douée pour les cacher. C'est un talent que Dipper aurait aimé posséder. Bien souvent, il se montrait trop transparent. Il toussota et ajouta afin de montrer son professionnalisme : — J'ai apporté des livres. Sitôt qu'il eut prononcé cette phrase, il se sentit comme le dernier des imbéciles. (c) princessecapricieuse |
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Pacifica Northwest « The most popular girl in town »
| Avatar : Lucy Boynton
You should take it as a compliment
That I got drunk and made fun of the way you talk
You should think about the consequence
Of your magnetic field being a little too strong
| Conte : Souvenirs de Gravity Falls | Dans le monde des contes, je suis : : Pacifica Northwest
| Cadavres : 526
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________________________________________ 2022-03-09, 15:45
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| Something's haunting you
You were my last call but the truth is... I need you. Pacifica ϟ Dipper. La veille Je poussais la porte de la boutique doucement, peu confortable dans un environnement comme celui-ci. L'intérieur était tout aussi étrange que ce qu'on pouvait imaginer en lisant l'enseigne et en jetant un simple coup d'oeil à la vitrine. C'était rempli d'objets occultes, plus inquiétants les uns que les autres. Des planches de ouija, des poupées qui semblaient me suivre du regard et même... une machine diseuse de fortune. Ces choses là m'avaient toujours fichues la frousse. j'avais pourtant grandi à Gravity Falls, où l'inquiétant était normal, mais jamais je ne m'y étais fais. Je n'étais pas comme Dipper, à adorer faire des recherches sur les monstres les plus dangereux qu'il pouvait trouver. Non, non, moi tout ce que je voulais c'était le confort de ma maison, rien de plus. Cependant, il fallait bien que j'entre à l'intérieur. Pas par plaisir, mais par devoir. En tant que manager du centre-ville, je devais très souvent rendre visite aux différentes boutiques qui s'y trouvait afin de vérifier que tout se passait bien, ou s'ils avaient besoin de quoi que ce soit. Je n'aimais pas cette partie de mon job, je devais bien l'avouer. Faire du porte à porte pour aider les autres, sérieusement... S'ils avaient un problème ils n'avaient que venir me voir ! Mais on m'avait rabâché pendant des jours que beaucoup n'osaient pas déranger l'équipe municipale et que je devais proposer mon aide de façon spontanée... Alors, je le faisais. Sans un sourire, cependant, n'abusons pas. J'avançais doucement dans le magasin, avançant vers le comptoir où une vieille femme se tenait, dos à moi. Ne m'avait elle pas entendue entrer ? -Mademoiselle Northwest. Que me vaut le plaisir ? demanda la vieille femme sans se retourner. Je la regardais avec de grands yeux, me demandant comment cette vieille folle m'avait reconnue sans même se retourner. Raison de plus pour laquelle je détestais ce fichu magasin... La gérante était au moins aussi inquiétante que ce qu'elle vendait. J'essayais de ne pas faire transparaître mon inquiétude et continua à avancer jusqu'au comptoir pour expliquer ce que je venais faire ici. Nous réglâmes rapidement la visite de routine : la vieille n'avait pas besoin d'aide. Tant mieux, je n'avais aucune envie d'aider qui que ce soit, et encore moins elle. Alors que je m'apprêtais à partir, après avoir salué poliment la vieille, j'entendis à nouveau sa voix. -Vous partez déjà ? Vous ne regardez même pas mes marchandises ? J'ai pourtant le pressentiment que quelque chose aussi pourrait faire votre bonheur.Je me retournais à nouveau, m’apprêtant à la défier du regard. Mais, elle avait disparu. Je haussais un sourcil, intriguée et commença à regarder autour de moi... Soudain, je remarquais qu'elle était à quelques pas de moi. Cette pauvre femme pouvait-elle se téléporter ? Peu importe, je ne pouvais pas rester ici, cet endroit était beaucoup trop glauque pour moi. -Ce n'est pas vos petits tours de passe-passe qui vont m'impressionner. Ni me donner envie d'acheter quoi que ce soit. De toute façon, qu'est ce que vous pouvez bien vendre qui pourrait m'intéresser ? Je ne veux pas un de vos esprits chez moi.-Ah oui ? Elle s'approcha de moi et me fixa avec son seul œil comme si elle essayait de m'analyser. Pourtant, la dernière fois qu'un esprit a envahi votre maison, cela vous a rapproché de quelqu'un qui compte énormément pour vous, ai-je tort ?Quoi ? Comment cette pauvre folle pouvait-elle savoir cela ? Je savais très bien de quoi elle parlait, étant donné que c'était un jour que je ne pourrais jamais oublier... Quand Dipper avait sauvé ma famille et moi d'un esprit qui hantait le manoir Northwest... Mais cela ne nous avait pas rapproché, bien sûr que non ! Il avait fait ce qu'il avait à faire, un point c'est tout. Je l'avais toujours détesté et ce moment n'avait absolument rien changé un point c'est tout. Peu importe ce que pouvait dire la borgne, non, non ça ne m’intéressait pas. Mais si elle avait quelque chose pour recréer cette journée... Non, non, et non. Je m'emportais beaucoup trop. Elle essayait simplement de rentrer dans ma tête, je ne pouvais pas la laisser faire. Je sentis alors quelque chose me tomber dans les mains. Je regardais avec attention l'objet... Une sorte de statuette en argent d'une femme qui semblait égyptienne... Qu'est-ce que c'était que cette chose ? Je relevais la tête pour poser la question à la gérante mais celle-ci avait de nouveau disparue. -Cette statuette représente Cléopatre VII, une reine de l'Égypte Antique. Mais il se pourrait qu'elle soit plus qu'un simple ornement décoratif... La légende raconte que son esprit est enfermé à l'intérieur et que la frotter trois fois la libèrera. Je vous en fais cadeau, mademoiselle Northwest, pour vous remercier de votre... générosité.-Je ne veux pas de votre foutu cadeau, arrêtez d'essayer d'entrer à l'intérieur de ma tête !Sans attendre, je reposais la statuette à un endroit au hasard et sortit du magasin le plus rapidement possible. Je ne pouvais pas rester plus longtemps, pas avec cette folle qui essayait de me faire faire ce que je ne voulais pas faire... Je n'avais pas besoin d'une vieille peau qui me murmurait quoi faire comme un démon sur mon épaule. Je ne voulais pas recréer cette journée. Pourquoi faire ? Dipper et moi nous étions enfin réconciliés, c'était tout ce que je voulais, non ? Rien de plus. Ce n'était pas comme si depuis nous parlions à peine et seulement quand l'on se croisait. Ce n'était pas non plus comme si je voulais construire une véritable amitié avec lui. Non. C'était un Pines, il ne méritait pas d'être amie avec ma grandeur. Il devait déjà se montrer heureux que je ne le détestais plus. Plus autant qu'avant du moins. Je rentrais alors chez moi, un peu bouleversée et vida mon sac à main afin d'y chercher mon téléphone portable. Mais en l'ouvrant, je vis la fameuse statuette... Qu'est-ce que c'était que cette horrible blague ? Comment cette putain de statuette avait pu atterrir dans mon sac à main ? Il était resté fermé tout le long de ma visite à la vieille... J'étais pourtant sûre que elle était celle qui l'avait mit à l'intérieur... Elle semblait vraiment vouloir que je la possède. Mais je ne voulais pas de son cadeau empoisonné ! Combien de fois devais-je lui répéter ? J'attrapais la statuette et la jeta au sol. Celle-ci ne cassa pas, à ma surprise. Tant pis. Je mis un coup de pied dedans pour la jeter sous la commode de l'entrée de chez moi. Ainsi je n'y penserai pas. -Et qu'elle ne bouge pas cette fois...Je passais le reste de la soirée à essayer de ne plus y penser, mais la vérité était que je ne pouvais pas sortir cette statuette de ma tête. Et, par extension, tout ce que m'avait dit la vieille ainsi que tous les sentiments qu'elle avait fait ressortir... Cette statuette pouvait-elle vraiment m'aider à recréer cette journée que je chérissais tant ? Pouvait-elle vraiment m'aider à reconstruire une relation avec Dipper ? J'étais complètement perdue... Je n'arrivais pas à savoir ce que je voulais. Je m'étais accroché pendant tant d'années à ma haine pour lui et sa soeur, et maintenant, je n'avais plus vraiment de raisons de les détester... C'était comme si j'avais perdu toutes ces années à essayer de leur pourrir la vie pour rien. Pour que tout parte en fumée. Comme si mes convictions ne représentaient plus rien. Heureusement j'avais trouvé d'autres choses qui me permettaient d'avoir un autre objectif, comme mon poste à la mairie mais... cela ne changeait pas le fait que j'étais perdue. J'avais été animée par la haine, une haine que mes parents avaient toujours cultivé, comme si c'était la seule chose qui me représentait. Et maintenant cette haine était remplacée par... de l'amitié ? Ou même autre chose ? Je n'en savais rien, et ça m'énervait. Je ne faisais que me retourner dans mon lit, sans avancer sur la question. Je ne trouverai pas le sommeil comme cela, cela ne servirait à rien... Je me levais alors, me disant qu'une infusion me permettrait d'aller mieux. Mais, à peine les yeux ouverts, je remarquais quelque chose qui n'avait rien à faire dans ma chambre : la statuette de Cléopâtre se trouvait maintenant sur ma table de nuit. Elle semblait me narguer. Je réagis différemment de la première fois, sûrement à cause de la fatigue et toutes les questions qui trottaient dans ma tête. Je l'attrapais et la regarda attentivement, l'admira et l'observa sous tous les reflets possibles... Et si ce que m'avait promit la vieille s'avérait vrai ?Que pouvais-je y perdre à essayer ? Alors, je frottais la statuette une première fois, puis une seconde et enfin une troisième. J'attendis pendant une minute, puis deux, puis trois... Rien. Pas une étincelle, pas un esprit. Le calme total. Je ne pus m'empêcher d'échapper un petit soupir, déçue. -Je savais bien que c'était des conneries.Maintenant que j'avais succombé à la tentation de frotter la statuette, j'en étais au moins libérée. Et avec cette question là en moins dans ma tête, il fut bien plus simple de tomber dans les bras de Morphée... Le lendemain Un bruit résonna dans toute ma demeure, me réveillant automatiquement. Toujours en nuisette, j'attrapais mon téléphone et sortit de ma chambre, à la recherche de l'origine du bruit. J'avais sûrement dû rêver, rien de plus, pas de quoi s'inquiéter. N'est-ce pas ? Je n'étais tout de même pas à l'aise, mais continua à avancer à pas de chat... Je fis irruption dans le salon et vit... absolument rien. Je fronçais les sourcils. J'étais pourtant persuadée que le son provenait d'ici... C'est alors que j'entendis une sorte de rire... Un rire de femme. Cela provenait de ma chambre. Ne faisant lus attention à être discrète, je fis demi tour à toute vitesse pour faire irruption dans ma chambre. Encore une fois... Rien. Mais le rire était plus proche. Je savais d'où il provenait... Mon dressing. La porte était entrouverte, porte que je fermais pourtant toujours derrière moi. -Sortez de là ! Je suis armée ! mentis-je. Le rire disparût complètement. Plus un bruit ne se faisait entendre. Qu’est-ce qu'il se passait ? Je continuais à avancer, me rapprochant peu à peu du dressing quand la porte de celle-ci s'ouvrit en grand. Et c'est là que je compris... Face à moi, une Cléopâtre fantomatique, ressemblant trait pour trait à la statuette que l'on m'avait donné, se pavanait en essayant mes plus belles robes. Elle me fonça à travers tout en ricanant et disparût à un autre endroit de la maison. -Reviens ici !Je n'eus que le silence pour réponse. Qu'allais-je bien pouvoir faire ? J'étais pourtant persuadée que cette fichue statuette n'avait pas fonctionné. Tant pis, cela ne servait à rien de réfléchir à ce que j'aurais pu mieux faire, l'important était de se débarrasser de cette menace. Je regardais mon téléphone qui était toujours dans ma main, et partit automatiquement dans ma liste de contacts pour y trouver Dipper. Je voulus l'appeler mais hésita longuement regardant le bouton avec insistance... Et s'il ne venait pas ? Et si j'avais fais tout cela pour rien ? Ou pire... Et s'il se blessait par ma faute ? Oh, et puis tant pis. Pendant tant d'années je voulais le blesser et voilà que je m'en inquiétais maintenant ? N'importe quoi. Il était expert du monde surnaturel, il saurait quoi faire. De toute façon, il était trop tard pour reculer maintenant, j'avais besoin de lui, que je le veuille ou non. Au lieu d'appeler, je lui envoyais un message qui laissait place au mystère et qui, je le savais, piquerait sa curiosité. En attendant qu'il arrive, j'aurais pu commencer à faire des recherches sur les esprits égyptiens, sur Cléopâtre elle-même ou sur comment régler ce genre de problème mais... ce n'est pas ce que je fis. A la place, je partis dans mon dressing. Dans un premier temps, pour voir les dégâts faits par la reine égyptienne. Et quels dégâts... Tout était absolument sens dessus dessous : mes tenues, mes bijoux, et même des parties de mon maquillage étaient écrasés au sol. Elle allait me le payer. Cependant, je ne me mis pas à tout ranger. Non, non. Je devais me montrer présentable. Esprit ou non. Dipper allait venir après tout. Pas que je me souciais de son avis, non, non. Je voulais toujours me présenter convenablement, peu importe qui venait, voilà tout. Je pris une des tenues qui n'était pas complètement froissée par le passage de l'esprit que je troquais contre ma nuisette puis prépara mon visage, jusqu'à ce que j'entendis la sonnette. Je partis ouvrir, tout en faisant attention à regarder où je mettais les pieds, mais jusqu'ici il n'y avait plus de traces de l'esprit... Je lui ouvris et il me posa déjà une question. Cependant, je ne voulais pas lui faire croire que j'étais inquiète par la situation. Non, non je n'étais pas une princesse en détresse j'avais juste... besoin d'un coup de main. Mais tout était sous contrôle bien sûr. Dipper ajouta qu'il avait apporté des livres. Je fronçais les sourcils, ne sachant pas si je devais rire ou pleurer face à un commentaire aussi inutile... -Des livres ? Tu crois que je t'ai fais venir jusqu'ici pour me lire une histoire ? Entre, je vais t'expliquer. Je me poussais pour lui laisser la place pour entrer et ferma la porte derrière lui. Suis moi.Je lui attrapais le bras et l'emmena jusque dans ma chambre. Je savais de quoi cela pouvait avoir l'air, mais je voulais simplement lui montrer le dressing... Je l'amenais donc jusqu'à ce dernier et désigna d'un geste de la main l'état de mon dressing. -C'est l’œuvre d'un esprit. L'esprit de Cléopâtre VII pour être plus précise... Je suis hantée Dipper, tu dois m'aider !Comme pour confirmer mes propos, du bruit se fit entendre un peu plus loin. Un bruit de clé qui se tournait. Aurait-elle... ? Nous étions enfermés ici, maintenant... Puis, le bruit se déplaça. Je reconnus rapidement le bruit de mon aiguiseur à couteau et ne put m'empêcher de déglutir... Que pouvait-elle bien préparer ? DESIGN ϟ VOCIVUS // IMAGE BY VOCIVUS |
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Dipper Pines « BLF ZIV GSV WZMXRMT JFVVM. »
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________________________________________ 2022-03-17, 22:12
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SOMETHING'S HAUNTING YOU ▬ Your love is a blessed curse. Actually that gets worse, supernaturally ~ I know it's not healthy. It doesn't help me but I do it anyways. SOMETHING'S HAUNTING YOU Looking at photos, reading the letters that you gave me. I could never throw them out. 'Cause a ghost never leaves a haunted house
A peine arrivé, Pacifica dégaina une de ses répliques cinglantes. Dipper compta mentalement : 1-0. La tête penchée, il entra chez elle et huma malgré lui le parfum de la jeune femme qui l'environnait de toutes parts. Cependant, il n'eut pas le temps de se composer une expression professionnelle que Pacifica l'attrapa brusquement par le bras pour l'entraîner à sa suite. Qu'avait-elle en tête ? Un peu étourdi, il réalisa qu'elle l'avait emmené jusque dans sa chambre. A cet instant, elle le lâcha enfin. Il fit de son mieux pour avoir l'air très impliqué par l'état du dressing, même si cet amas de vêtements en désordre ne lui évoquait rien d'urgent ou de préoccupant. Il se sentait nettement plus fébrile sachant que le lit de la jeune femme se trouvait juste derrière lui. Il faillit lui suggérer d'embaucher une femme de ménage si la besogne de ranger ses affaires lui semblait aussi pharaonique, mais les paroles qu'elle prononça changèrent radicalement la donne :
— C'est l’œuvre d'un esprit. L'esprit de Cléopâtre VII pour être plus précise... Je suis hantée Dipper, tu dois m'aider !
Le scepticisme fut la première chose qui traversa le cerveau du jeune homme. Comment pouvait-elle être aussi sûre d'avancer une telle théorie ? Sur quoi reposait-elle ?
Un bruit de serrure qui se verrouille se fit alors entendre, résonnant étrangement dans toute la maison. Au moins, cela prouvait qu'un esprit sévissait bel et bien sous ce toit. A vérifier de qui il s'agissait... Un autre son résonna soudain, beaucoup plus inquiétant : aigu et évoquant quelque chose de tout sauf agréable. Un fourmillement parcourut l'échine de Dipper, mélange d'exaltation et d'effroi. Il en était toujours ainsi quand il était confronté au surnaturel : la peur se mêlait à l'excitation. Même si cela retenait rarement les fantômes, il se précipita vers la porte de la chambre qu'il ferma à double-tour. Peut-être que ça leur ferait gagner un peu de temps. Puis, il se tourna vers Pacifica.
— Pourquoi es-tu persuadée qu'il s'agit de l'esprit de Cléopâtre VII ?
Avant même que la jeune femme réponde, son regard tomba sur la statuette égyptienne qui trônait sur le lit. Il aurait juré qu'elle ne s'y trouvait pas quelques instants plus tôt... Il s'en approcha prudemment, l'observant sans oser y toucher.
— Elle n'est pas de conception égyptienne, du moins pas de la période de Cléopâtre.
Souhaitant vérifier sa théorie, il la toucha du bout du doigt. Puis, il la soupesa. Elle était lourde et glacée. Le matériau était un métal, probablement de l'argent. Cela lui confirma ce qu'il avançait.
— L'esprit prend peut-être son apparence pour singer la statuette... supposa-t-il à voix basse. Pour nous duper, nous déstabiliser...
Il reposa l'objet tout en réfléchissant. Malgré lui, des bribes de l'histoire de cette personnalité lui traversaient la tête :
De naissance grecque. Dernière reine d'Egypte. Polyglotte. Grande stratège. Maîtresse de Jules César puis de Marc Antoine.
Sans vraiment s'en rendre compte, il poursuivit à haute voix tout en faisant les cent pas dans la chambre :
— Elle a été mariée à son frère Ptolémée XIII car selon la loi ptolémaïque, elle ne pouvait régner seule. Par la suite, elle est devenue la maîtresse de Jules César afin de garder pleins pouvoirs sur le trône face à l'empire romain. Ptolémée XIII a été emprisonné et finit noyé dans le Nil. Ensuite, elle se marie avec son autre frère, Ptolémée XIV, sur l'injonction de Jules César. Cependant, elle est la seule à détenir le pouvoir (sous protectorat romain). Sa liaison avec César n'est un secret pour personne. Certaine de donner un héritier à l'Egypte, elle fait assassiner Ptolémée XIV, à la fois monarque inutile et rival potentiel. La naissance de son fils lui assure un successeur éventuel et elle prend donc seule le titre de reine.
Il se retourna vers Pacifica, ses cheveux fous dansant devant ses yeux. Il les ramena en arrière d'un geste indifférent.
— Il faut faire plaisir à l'esprit.
Son regard halluciné risquait de ne pas convaincre la jeune femme, mais Dipper était bien trop plongé dans ses réflexions pour s'en soucier. D'un ton passionné, il poursuivit :
— Je pourrais essayer de pratiquer le rituel de la plume et de l'âme pour l'apaiser parce que si l'esprit se prend pour Cléopâtre, elle n'a jamais eu de cérémonie digne de ce nom à l'époque vu qu'elle était considérée comme la regina meretrix, la... "reine putain". Donc, elle n'a pas eu accès au repos éternel, ce qui expliquerait sa "présence" ici.
Un peu confus, il passa la langue sur ses lèvres. C'était si fascinant qu'il devait se faire violence pour ne pas sembler trop ravi. Plus les secondes passaient, et plus il envisageait qu'il s'agissât véritablement de l'âme damnée de la dernière reine d'Egypte.
— Dans le cas où c'est vraiment Cléopâtre, elle sera apaisée. Et si jamais ce n'est pas elle, l'esprit sera reconnaissant de ce geste. Il se montrera plus magnanime.
Je l'espère...
— A tout hasard, aurais-tu une balance ancienne ?
Cela aurait été étonnant, mais il ne perdait rien à demander. L'idéal aurait été une balance comportant deux compartiments en laiton, car il imaginait mal comment peser le poids d'une âme et d'une plume simultanément sur un pèse-personne ou une balance électronique. Afin de préparer le rituel, il fallait qu'il se réfère à plusieurs livres. Il espérait les avoir tous pris avec lui. Posant un genou à terre, il enleva enfin son sac de son épaule pour fouiller à l'intérieur. Il en sortit son dictionnaire égyptien par Champollion et le parcourut frénétiquement.
A cet instant, la porte s'ouvrit à la volée. Un vent d'outre-tombe s'engouffra dans la chambre. Dipper leva les yeux, découvrant une Cléopâtre plus vraie que nature, moulée dans une robe peu couvrante agrémentée de nombreux bijoux. La reine était en partie transparente et avançait d'une démarche légère, comme si ses pieds effleuraient à peine le sol. Son expression hautaine n'avait rien de rassurant.
Le jeune homme fouilla dans sa mémoire. Par chance, il était passionné par la culture égyptienne depuis de nombreuses années. Malgré tout, il eut besoin de toute sa concentration pour prononcer ces quelques mots en ancien égyptien :
— Rek lakesh esh !
Ce qui signifiait : "Ô reine des reines !", une formule de respect que l'on adressait à l'époque à Cléopâtre. Anxieux, il guetta sa réaction. D'une certaine manière, cela allait permettre de vérifier s'il s'agissait d'un véritable esprit égyptien ou pas.
Elle stoppa net et le toisa. Puis, elle pencha la tête vers lui, intriguée. Elle semblait avoir compris ses paroles, ce qui prouvait qu'elle était véritablement celle qu'elle prétendait. Dipper cacha de son mieux sa stupéfaction : comment l'esprit d'une telle reine pouvait se retrouver enfermé dans une statuette datant de plusieurs milliers d'années APRES son existence ? L'illogisme de la chose lui fit presque sortir de la fumée par les oreilles.
Cléopâtre le fixait sans ciller. Il aurait aimé lui expliquer qu'il souhaitait l'aider mais il ignorait comment le formuler dans sa langue. L'égyptien ancien n'étant plus parlé depuis des millénaires, la prononciation des hiéroglyphes était approximative. C'était même un miracle qu'elle ait compris ses propos, quelques secondes plus tôt.
— Del laquash boniwae elquinamoun...
Elle articula ces mots en ancien égyptien d'une voix veloutée. Puis, elle leva la main et caressa la joue du jeune homme. Il sentit un courant glacé le traverser de la tête aux pieds. Un frisson le parcourut. Il n'avait pas compris un traître mot de ce qu'elle venait de dire. Elle parlait beaucoup trop vite, en liant chaque syllabe. Cependant, son intonation alanguie laissait peut-être présager qu'elle acceptait l'aide implicite qu'il voulait lui prodiguer ?
Il douta sérieusement quand elle braqua un regard perçant sur Pacifica. Toute chaleur venait de disparaître de ses pupilles.
— Carawel... déclara-t-elle tout en esquissant un sourire menaçant.
Soudain, elle se volatilisa.
— Carawel ? répéta Dipper.
Incertain, il chercha frénétiquement dans le dictionnaire qu'il avait toujours en mains. Cela ressemblait à la prononciation d'un groupe de hiéroglyphes qu'il retrouvait souvent sur les cartouches et les bas-reliefs en photo dans ses manuels. Lorsqu'il le retrouva dans le dictionnaire, il leva un regard anxieux vers Pacifica.
— Ca veut dire "occire".
A cet instant, il aperçut un couteau de cuisine flotter au niveau de la tête de la jeune femme, prêt à s'abattre sur sa nuque. Sans réfléchir, il lâcha son livre et se précipita vers elle. Il eut tout juste le temps de la pousser. Le couteau l'évita de peu et alla se planter dans le sol. Hélas, dans sa hâte, le jeune homme perdit l'équilibre et tomba avec elle... sur le matelas. Le souffle court, il l'observa droit dans les yeux, leurs visages à seulement quelques centimètres l'un de l'autre. Inquiet (et plus troublé qu'il l'aurait dû), il balbutia :
— Je crois que Cléopâtre veut te tuer.
Un bruit significatif leur apprit que le couteau venait de se déloger du sol.
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