« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Dans un complexe souterrain situé sous une montagne près de Colorado Springs...
— Ouverture non programmée de la Porte des Etoiles !
— Fermez l'iris !
— Mon général, il se peut que ça soit SG-3. Ils ont été bloqués par une escouade de Jaffas sur P3X393. Nous n'avons pas réussi à les aider. Il est possible que leur numéro d'identification ait été détruit lors du combat.
— Suggérez-vous de laisser entrer n'importe qui au SGC, major ?
— Mon colonel, je suis consciente des risques. Mais ce sont nos hommes qui essayent peut-être de revenir.
Le général Hammond, un homme chauve d'une soixantaine d'années, jaugea le major Samantha Carter d'un oeil sceptique. A côté d'eux, le colonel O'Neill semblait approuver les dires de son sous-officier. Finalement, le général ordonna à Walter, le responsable de l'ordinateur de bord, d'ouvrir l'iris. Aussitôt, le bouclier métallique qui fermait la Porte des Etoiles s'ouvrit en rosace et disparut tout à fait, révélant une clarté qui ondulait comme de l'eau à l'intérieur de la Porte.
Moins d'une minute plus tard, deux silhouettes humaines traversèrent le wormhole.
***
Un bruit d'alarme me vrillait le crâne, en plus de la migraine qui l'accompagnait. Des frissons incontrôlables parcouraient tout mon corps, comme si je venais de faire un passage rapide dans un congélateur. Titubant un peu, je jetai un coup d'oeil à Hadès qui ne semblait pas en mener plus large. Puis, je détaillai les lieux : nous nous trouvions dans une vaste salle aux murs gris foncé, dépourvue de fenêtre. Me retournant, je m'aperçus que la lumière provenait d'un grand machin circulaire derrière nous. On aurait dit de l'eau brillante, en mouvement constant et qui ne coulait pas. L'eau restait à la verticale, à l'intérieur du grand cercle métallique. Soudain, l'eau disparut dans un bruit sec. Désormais, on voyait de l'autre côté du cercle. Le mur était aussi foncé et sombre que le reste.
— T'as une idée de ce qu'on fait là ? demandai-je à Hadès.
Sans attendre de réponse, je fis un grand signe de la main aux personnes qui nous observaient depuis une grande vitre, dans une sorte de mezzanine.
— YOUHOUH !
Ils avaient l'air aussi perplexes que nous. Bientôt, une porte blindée coulissa sur le côté gauche de la salle et un escadron de militaires apparut au pas de course. Arme au poing, ils se placèrent face à nous.
Je tentai l'ironie dans l'espoir de détendre l'atmosphère. Sans succès. Ces gars-là n'étaient pas là pour rigoler. Ceux qui se trouvaient derrière la vitre nous rejoignirent et la bande de militaires s'écarta juste assez tout en nous maintenant en joue.
— Qui êtes-vous ? Déclinez immédiatement votre identité, lança le vieux chauve dont la chemise blanche était ornée de nombreuses médailles.
— Déjà : bonjour ! fis-je d'un ton sec en saluant brièvement le peloton. Voici Hadès. Moi c'est Hope Bowman. Et vous, c'est comment ?
Le cinquantenaire près du chauve parut surpris par ma familiarité. La blonde près de lui sourcilla. Je remarquai qu'ils portaient tous des tenues de militaire.
— De quelle planète venez-vous ? s'enquit le vieux chauve.
Hein ? Je battis des cils dans sa direction sans comprendre. Avait-il pris de l'herbe ? Drôle de question pour lancer la conversation.
— Bah... la terre, répondis-je en haussant les épaules.
— Impossible, intervint la blonde.
Je fronçai les sourcils dans sa direction. Elle se mordit l'intérieur des joues tout en nous observant, Hadès et moi, avec acuité. Dans ses yeux, j'avais l'impression d'être une énigme. Puis, elle déclara :
— Nous allons procéder à une fouille au corps, afin de vérifier que vous ne présentez aucun danger.
Elle s'avança d'un pas mais je me plaçai devant Hadès pour faire barrage. Malgré tout, je déclarai d'un ton faussement placide :
— Ok. On accepte uniquement si vous baissez vos armes.
La blonde stoppa net.
— C'est par mesure de précaution...
— Ouais bah je me sens pas en sécurité. Alors vous remballez vos GI Joe.
Le général chauve tiqua. Il dit d'un ton agacé :
— Vous n'êtes pas en mesure d'imposer des conditions, mademoiselle.
C'en était trop. Sentant mon arc apparaître dans ma main, une flèche dans l'autre, je le bandai en visant le crâne luisant du général.
— Baissez vos armes, ou je transforme votre chef en gruyère.
Un cliquetis parcourut toutes les armes braquées sur nous, signe que les soldats étaient prêts à tirer.
— Se pourrait-il qu'ils viennent d'une terre parallèle à la nôtre ? songea la blonde à haute voix.
— Carter, vous pensez que c'est le moment de réfléchir à ça ? fit le cinquantenaire.
Un peu lassé, il leva vers nous une arme étrange que je n'avais jamais vue, dont l'extrémité ressemblait à la tête d'un serpent. Je n'eus pas le temps de le menacer de mon arc qu'un drôle de bruit s'échappa de l'appareil. L'instant d'après, je me sentis paralysée, avant de sombrer dans l'inconscience.
***
Le général Hammond se tourna vers O'Neill.
— Colonel, il ne me semble pas avoir donné l'ordre de neutraliser les deux arrivants.
— J'ai eu une intuition, mon général.
O'Neill baissa le Zat'nik'tel tout en regardant les deux inconnus inconscients sur la passerelle menant à la Porte des Etoiles. Tout d'abord, il avait neutralisé la rousse, puisqu'elle était une menace immédiate. Ensuite, il avait lancé un jet de Zat' sur le brun, juste au cas où. Il n'avait pas l'air dangereux mais il avait appris à se méfier des apparences.
— Placez-les en cellule, ordonna Hammond. Et interrogez-les. Je veux savoir d'où ils viennent et ce qu'ils veulent.
— On devrait vérifier si ce sont des Goa'ulds, on n'est jamais trop prudents, renchérit O'Neill. Depuis Hathor, je me méfie.
Carter eut l'ombre d'un sourire sarcastique à ce souvenir qui, même s'il remontait à plusieurs années, était toujours vivace dans leurs esprits. Elle commença par confisquer l'arc et le carquois, puis emboîta le pas aux soldats qui emmenèrent les deux prisonniers hors de la salle de la Porte.
— Vous croyez qu'on aura une journée tranquille un jour, Carter ?
La jeune femme se retourna vers O'Neill, l'air indécis. Constatant qu'il n'attendait pas vraiment de réponse, elle se contenta d'esquisser une moue. Il avança vers elle et ajouta :
— Allons prendre un café le temps qu'ils reviennent à eux. Qui sait, peut-être que Teal'c se joindra à nous ? Un café lui ferait pas de mal. Je le trouve un peu pâlot ces temps-ci.
Carter se mordit les lèvres pour s'empêcher de rire. Hammond réprima un soupir. D'une certaine manière, il était vexé de ne pas être invité à la pause café.
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Hadès Bowman
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Publication : bientôt Co-écrit par Sasha Hale & Desmond Blake
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« ...j'étais à la retraite. » se justifia O'neill.
« Vous avez de la chance ! Je suis moi-même à la retraite. En quelque sorte. Faut dire que j'ai jamais vraiment travaillé. J'ai commencé l'écriture de mes futures mémoires. Enfin depuis quelque temps c'est Sasha et Desmond qui bossent dessus. Mais bon, après des centaines d'années passés ensemble ils en connaissent un rayon sur ma vie. »
Une minute passa.
« Oui. » soupira O'Neill.
« Vous avez jamais songé à raconter vos exploits dans un bouquin ? Y'a encore de la place chez Alex si on fait un peu de tri dans ses rayonnages. J'ai déjà commencé d'ailleurs. Enfin Norbert, parce que je suis pas aussi fort que lui pour porter des étagères entièrement remplies de livres. »
« J'y ai songé. » me coupa le colonel. « Mais ce qui me gêne, c'est d'avoir à élminier tous ceux qui l'auront lu. »
« Ca ne gênerait pas Desmond en tout cas. » dis-je avec un grand sourire, comprenant totalement ce qu'il voulait dire.
« Général ? On perd notre temps avec eux... » soupira O'Neill.
« On peut toujours envoyer la sonde pour faire quelques analyses. »
« Ah non ! J'ai déjà eu ma visite annuelle chez l'urologue. Et Norbert aussi. Je vois pas pourquoi je devrais repasser par là. »
« Mon Général ? » demanda le docteur Frasier avec une seringue en main.
Ce dernier lui fit signe que ce n'était pas la peine. Devrais-je le remercier ? Quoi qu'il en soit, on m'avait fait plusieurs analyses dans le labo pendant que Merida dormait. Faut dire que j'avais fait l'erreur d'être le premier à me réveiller. Et quand on m'avait gentiment - par la force - proposé ces analyses, je n'avais pas refusé.
« Rappelez moi ce que vous faites. » dis-je en me tournant vers la blonde, pendant que je remettais mon t-shirt vert qu'on m'avait passé.
« Théoricienne en astrophysique. » répéta t'elle pour la troisième fois depuis que je me trouvais ici.
« Une scientifique. » enchaîna O'Neill afin que je comprenne mieux.
« Je vois le genre. Ca veut dire qu'elle est plus intelligente et maligne que nous. »
Elle aurait dû être flattée, mais elle eu un regard surprenant. Tout comme O'Neill. Comme si ils avaient une impression de déjà vue ou plutôt de déjà entendu...
« Vous allez faire quoi de nous, maintenant ? » demandais-je, sans être véritablement inquiet.
On devait être dans un jeu à Elliot sans y être entré. Ou alors dans un monde des contes, sans avoir utilisé un pins. C'est fou quand même ce qui pouvait se passer à Storybrooke sans qu'on le demande. Quand le Général ouvrit la bouche pour me répondre, on entendit l'alarme se mettre en route et annoncer une ouverture non programmée de la porte des étoiles.
« Dites, ça permet d'aller dans d'autres mondes ce truc, c'est ça ? Je pourrais en emmener une à la maison ? Les pins c'est chouette, mais c'est un peu démodé à force. »
Le colonel me regarda sans comprendre. Quand au général, il adressa un regard la fille qui avait des compétences et une intelligence plus maligne que nous. Enfin, c'est Teal'c qui leva un sourcil dans ma direction.
« On t'a déjà dit que t'as un air à Norbert ? » lui demandais-je.
Cette fois ci, il décida de quitter la pièce. Comme tout le monde. Et allez savoir pourquoi, on m'entraîna avec eux jusqu'à la salle où la porte était ouverte. Il y avait des soldats tout autour qui brandissaient leurs armes en direction des nouveaux venus.
J'observais la scène qui se déroulait sous mes yeux, sans savoir comment réagir. Mon regard passa de l'homme à la femme. Je remarquais qu'eux aussi me regardaient.
« Quelqu'un m'explique ce qui se passe ? » demanda O'Neill.
« Vous voulez savoir ce qui se passe ici ? Ce qui se passe réellement ? » répondit le nouvel arrivant.
« Euh... je baisserais ça à votre place. » dis-je au colonel qui tenait toujours son appareil à faire dodo en main et en indiquant les armes des soldats autour.
Le nouveau venu m'adressa un regard avant de poursuivre.
« Ce qui se passe ici, c'est qu'une bande d'imbéciles et suicidaires m'ont amenés par je ne sais quel moyen alors que je tentais de draguer cette minette. »
Bien évidemment, comme je l'avais imaginé, il venait de se prendre une claque sur le haut du crâne par la sois disant minette.
« Ca, on le réglera ensuite. » lui dit-il tandis que je levais les yeux au ciel.
C'était évident qu'il allait le régler ensuite... mais elle aurait le dessus. Comme toujours.
« Je disais donc qu'un imbécile ou tout un groupe d'imbécile a eu la bonne idée de m'amener jusqu'ici par je ne sais quel moyen. Et ça va se payer. Se payer même très chers. Vous n'avez pas idée de qui je suis. »
J'avais levé la main pour répondre que moi je savais, mais le regard foudroyant de l'homme me stoppa.
« On s'est déjà vue quelque part, non ? » me demanda t'il.
« Réfléchis. Tu vas trouver. » lui dis-je en indiquant mes cheveux.
J'avais changé un peu de cheveux, non ? Enfin ils ne s'enflammaient plus aujourd'hui. C'était sans doute cela que je voulais lui indiquer. Et puis, j'avais pris de l'âge. Et diverses autres choses. Mais bon, il ne pouvait pas me reconnaître. Et elle ? Elle ne m'avait jamais vue ainsi ? C'était possible ? A quoi ça rimait tout ça ?
« Général ? » demanda Sam, tandis que le regard du nouveau venu se posa sur elle.
« Aphrodite ? Elle m'a fait pensé à elle aussi. C'est son petit nez, et ses cheveux. Je dis pas que toutes les blondes me font penser à elle. Mais y'a un truc, n'est ce pas ? »
Sam ne comprenait pas un traître mot de ce que je disais. Quand au nouveau venu, il y réfléchissait. Car oui, il pensait aussi à Aphrodite en la voyant. Mais ce n'était pas elle qui nous jouait un coup pareil. Elle pouvait changer d’apparence sans mourir, mais pas changer totalement de physique. Elle ressemblait plus à cette actrice de Mad Max quand elle était plus âgée. Là on y était quand même assez éloigné.
« Je vais faire plus simple. Je vais m'occuper de vous tous et ensuite c'est toi qui répondra à mes questions. » dit-il en me pointant du doigt.
« Tu vas faire une bêtise. » le mis-je en garde.
« Oh je ne crois pas. »
« Si. Si. »
« Vraiment ? La bêtise c'était de m'enfermer ici ! » affirma t'il en enflammant ses cheveux, tandis que O'Neill leva son arme dans sa direction et qu'une décharge mit le dieu ko.
Je secouais la tête.
« Faut l'excuser. Je suis encore jeune. Enfin il l'est. L'était. Je ne sais pas trop. »
Je tournais la tête vers la jeune femme qui l'accompagnait. Elle, oui elle.
« T'arriveras à mieux le supporter par la suite. Faut juste du temps. D'ailleurs, vous faites quoi ici ? Et on est en quelle année ? Chez vous. Parce que ici ça doit être encore une autre année. C'est Elliot, c'est ça ? Quoi qu'il en soit... il y a une chose que je dois te dire absolument... »
Je l'observais de bas en haut avec un petit sourire.
« Bonjour toi. Je suis Hadès. Le dieu des Enfers. Et ce n'est pas parce que mes organes reproducteurs sont en dehors de mon corps que je te suis supérieur. »
Sam et O'Neill, ainsi que Hammond m'observèrent à tour de rôle.
« Je suis fan de la série. » eus-je le temps de préciser avant de voir l'arme de O'Neill s'activer.
Hope Bowman
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“Il était une fois un lapin grognon et une princesse rebelle qui décida de lui rendre le sourire.”
| Conte : Rebelle | Dans le monde des contes, je suis : : Merida
J'ouvris les yeux sur un plafond gris. Les murs étaient de la même couleur maussade. La pièce dans laquelle je me trouvais comportait peu de mobilier. En fait, j'étais allongée sur un lit et un homme était assis à côté de moi. Je me redressai sur un coude, le toisant d'un air suspicieux. Il me renvoya un regard interrogateur. Plutôt bien bâti, il portait le même uniforme bleu marine que ceux qui nous avaient "accueillis". En revanche, ses lunettes lui donnaient un style intello qui se mariait mal avec le côté militaire. Comment avait-il pu entrer dans l'armée en ayant des problèmes de vue ? Derrière lui, devant la porte fermée, se découpait la silhouette d'un autre militaire, vêtu d'un treillis. Contrairement au binoclard, ce dernier ne bougeait pas d'un millimètre. Au garde-à-vous, il fixait la paroi face à lui. Me jugeait-on si dangereuse pour être surveillée par deux hommes ? Plutôt flattée, je rejetai ma chevelure en arrière. Soudain, une question franchit mes lèvres en même temps que je me la posais :
— Où est Hadès ?
Il ne se trouvait pas dans la pièce. J'offris mon regard le plus revêche au binoclard qui répondit posément :
— Il va bien. Il s'est réveillé avant vous.
— Je veux le voir.
Il acquiesça.
— C'est naturel. Je vais vous conduire à lui. Mais je tiens aussi à vous dire que vous ne craignez absolument rien ici. Tant que vous nous aiderez à comprendre ce qui se passe, vous serez sous notre protection.
Je plissai des yeux en le fixant. Il soutint mon regard sans ciller. Son intonation semblait sincère. Il émanait de lui une présence réconfortante, très différente de ce que laisse dégager un militaire habituellement. Qui était ce type ?
— Vous nous avez attaqués, fis-je remarquer d'un ton acide.
Qu'il ne me prenne pas pour un jambon, je me souvenais parfaitement du colonel qui avait tiré sur nous avec une drôle d'arme en forme de tête de serpent. L'homme afficha une moue à la fois contrariée et entendue.
— Au nom du colonel O'Neill, je vous prie d'accepter nos excuses. Je comprends votre méfiance. Mais comprenez également la nôtre. Je ne pense pas que vous soyez des ennemis. J'ai besoin de votre coopération pour démêler cette histoire. Puis-je l'espérer ?
Sa voix était douce, son timbre rassurant. Il était sacrément doué pour parler. J'aurais pu l'écouter réciter l'annuaire avec plaisir. En tous cas, son honnêteté ne semblait pas feinte, et il me paraissait plus sympa que tous les zigotos que j'avais vus jusqu'à maintenant dans cet endroit. Je décidai donc de collaborer pour le moment. S'il me menait jusqu'à Hadès et s'il était effectivement en parfait état de fonctionnement, je me déciderais à lui faire confiance.
Tandis que je me levai du lit, il fit signe au garde qui s'effaça de devant la porte. Puis, il pivota vers moi :
— Au fait, je suis le docteur Daniel Jackson. Enchanté.
— Hope Bowman. Je suppose que vous le savez déjà. Je peux récupérer mon arc ?
Le dénommé Daniel eut un sourire crispé.
— Pas encore. Parlons un peu avant, voulez-vous ?
Il ouvrit la porte et m'invita à passer la première. Galant en plus. Je passai devant lui dans un claquement de talons. Mes bottes faisaient sacrément de bruit sur le sol de béton.
— Vous êtes une sorte d'embobineur ? fis-je, sceptique et charmée à la fois. On va jouer au docteur pour m'amadouer ?
Le garde resté près de la porte lui lança un regard amusé auquel Daniel répondit par une expression irritée. Du bout du doigt, il remonta les lunettes sur son nez et m'accompagna dans le couloir.
— Je suis égyptologue et linguiste, précisa-t-il d'un ton bizarrement beaucoup plus sec.
— Ca ne vous empêche pas d'être un playboy, répliquai-je avec un sourire appâté.
Perplexe et offusqué, il stoppa net en me fixant un moment. Je le trouvais de plus en plus sympathique avec ses manières et son embarras dès qu'on le taquinait un peu.
— Quoi ? fis-je, indécise qu'il m'observe ainsi, comme si j'étais une sorte d'artefact mystérieux.
— Rien. Rien, c'est juste que... vous me rappelez quelqu'un.
Il ne semblait pas avoir envie d'en parler, et je ne voulais pas m'attarder sur le sujet. J'avais d'autres priorités.
— C'est marrant, vous aussi. J'ai un pote qui veut devenir archéologue. Il parle aussi plusieurs langues, sauf qu'il a des cheveux plus longs et pas de lunettes. Mais je pense que ça va finir par arriver vu à quel point il s'use les yeux sur ses bouquins. Bon, et sinon, Hadès est où ?
Daniel me conduisit jusqu'à une sorte de cafétéria. Tout semblait avoir été construit en sous-sol, c'était plutôt oppressant et moche.
— L'architecte a oublié les fenêtres quand il a construit cet endroit ?
— C'est incompatible avec le principe d'une base secrète contrôlée par l'US Air Force, sourit Daniel.
Rapidement, il m'expliqua ce qu'était le SGC. Tandis que j'écoutai, j'observai à travers la vitre de la cafétéria. Ce que j'y vis me laissa sans voix l'espace de quelques secondes.
— C'est quoi ce délire ?
Ma voix, qui portait loin, fit se lever toutes les têtes. La cafétéria était peuplée de Hadès. Des dizaines de Hadès. Tous en train de manger. Des Hadès de différents âges. Il y avait même des versions chevelues de Judah Weeds. L'un d'entre eux était même nu, en travers d'un fauteuil, et se prenait pour le roi du réfectoire, de toute évidence. Cette image me rappela bon nombre de souvenirs, plus ou moins agréables. Avec Judah, le meilleur se mélangeait avec le pire. Je n'avais pas oublié qu'il m'avait enfermée dans une maison intemporelle pour me séduire, avec Pascal piégé dans un miroir.
— Nous comptions sur vous pour nous l'expliquer, dit Daniel, soucieux. Hadès nous a dit qu'ils étaient tous lui, à différentes périodes de sa vie. Toutes ces versions ont passé la Porte des Etoiles à plusieurs intervalles. Depuis une demi-heure, ça a cessé.
Eberluée, je fixai les Hadès qui me fixaient, certains la bouche ouverte, coupés en plein élan en train de manger.
— Vous confirmez qu'il s'agit bien de votre mari ?
Le dernier mot me provoqua presque un électrochoc et je retrouvai aussitôt mon expression faussement décontractée. Appuyant mon bras sur son épaule, je déclarai :
— Daniel... je peux vous appeler Daniel ?
Sans attendre d'approbation - il n'eut que le temps d'ouvrir la bouche - je poursuivis :
— Je ne sais pas ce que Hadès vous a raconté, mais nous sommes en union TRES libre. Très très. Je veux dire par là que je suis totalement disponible si jamais vous voulez effectuer des fouilles sur ma personne ou...
Le visage fermé, il repoussa mon bras. Puis, il posa ses doigts contre son front, comme s'il réfléchissait.
— Pourquoi faut-il toujours que ça tombe sur moi ? marmonna-t-il.
Indécise, je fronçai les sourcils. Fallait-il que je le réconforte ? Hésitante, j'ouvris les bras en vue d'un câlin mais la porte s'ouvrit brusquement sur l'un des Hadès. Il nous observait d'un oeil suspicieux. Je répondis par un grand sourire.
— Juste comme ça, lequel est le vrai ?
— Nous sommes tous Hadès, dit-il d'un ton raide tout en me fixant.
Roulant des yeux, j'insistai :
— Oui mais y en a forcément un plus vrai que les autres. Faut que je vous teste tous pour savoir ?
Ca ne me dérangeait pas plus que ça, mais ça avait l'air de perturber le docteur Jackson qui, à côté de moi, clignait des yeux comme un poisson hors de l'eau. Le Judah tout nu se leva alors de son "trône" pour se pavaner jusqu'à nous.
— Tu peux commencer par moi, fit-il avec panache.
Je déglutis. Ca buguait toujours un peu avec Judah, pour toutes les raisons citées précédemment. Je préférais nettement la version Hadès plus âgée et plus sympa.
— Pourriez-vous vous rhabiller, s'il vous plaît ? se plaignit Daniel en secouant la tête.
Judah le toisa comme s'il n'était qu'une déjection sur la chaussure qu'il ne portait pas. Agacé par ce comportement, Daniel lui claqua la porte du réfectoire au nez.
— Comment oses-tu, misérable ver de terre ! JE SUIS UN DIEU ! tonna Judah, claquant ses poings contre la vitre qui se fendit légèrement.
— Sécurité, articula Daniel d'un ton posé.
Aussitôt, un escadron de militaires (le même style que notre comité d'accueil devant la Porte) surgit de nulle part et bloqua l'accès à la cafétéria, armes prêtes à faire feu. Sentant qu'il était temps que je calme le jeu, je plaidai avec autant de conviction que possible :
— Il... il peut avoir l'air un peu hargneux parfois, mais dans le fond, il est gentil. Enfin... méfiez-vous des Judah. Ce sont les versions chevelues et souvent peu habillées. Peut-être que ceux-là, il vaudrait mieux les assommer.
Samantha Carter, qui accompagnait l'escadron, commanda à ce dernier :
— Neutralisez les Hadès aux longs cheveux. Mais ne les tuez pas.
Aussitôt, les militaires s'engouffrèrent dans la cafétéria. Il y eut des bruits de lutte en tous genres, auxquelles nous ne prêtâmes pas attention depuis le couloir.
— Je ne pensais pas dire ce genre de choses un jour, soupira-t-elle. Bon, il semblerait que cet Hadès ait trouvé le moyen de se cloner, comme l'a fait Ba'al.
— Il s'agirait d'un Goa'uld ? C'est vrai qu'il prétend être un dieu, mais... quelque chose n'est pas comme d'habitude.
— Hadès a plusieurs millions d'années. C'est le dieu des Enfers, intervins-je dans l'intention de les aider.
Ma phrase sembla convaincre Carter qui lança un regard éloquent à Daniel. Il afficha une moue sceptique.
— Non, quelque chose ne colle pas, reprit-il tandis que depuis la cafétéria, un Judah volait dans les airs. Les Goa'ulds n'ont jamais revendiqué l'identité d'une divinité grecque.
J'écoutai la conversation, très intéressée, même si je n'y comprenais pas grand-chose. Puis, je précisai à l'adresse de Samantha Carter, puisqu'elle était la plus gradée présentement :
— Quand ils auront fini de jouer, je pourrais récupérer mon Hadès ?
Du pouce, je désignai la vitre de la cafétéria de laquelle émanaient toujours des bruits de lutte et de vaisselle cassée. Un Hadès avait réussi à tenir en respect deux militaires en leur envoyant des assiettes à la tronche façon Frisbee.
— Je vous ai prouvé ma bonne foi, j'ai coopéré, affirmai-je tout en plantant mon regard dans celui de Daniel. Alors c'est votre tour. Rendez-moi mon Hadès.
Daniel jeta un coup d'oeil à Sam qui hocha la tête. Quand il était question de confiance, il fallait que les deux parties trouvent un terrain d'entente. Le major ordonna aux militaires de cesser toute activité. En entrant dans le réfectoire sans dessus-dessous, je remarquai que tous les Judah avaient été assommés ou tenus en respect. J'inspectai scrupuleusement les Hadès restants. Hormis un qui semblait plus vieux de vingt ans, les trois autres avaient la cinquantaine physiquement. Impossible de les différencier. Cependant, l'un d'eux avait gardé un sandwich en main. Je me dirigeai tout naturellement vers lui. Et le gratifiai d'un sourire plein de chaleur.
— Même quand l'heure est grave, tu penses qu'à bouffer, lui dis-je, amusée.
C'était lui le vrai. C'était forcément lui.
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Hadès Bowman
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Publication : bientôt Co-écrit par Sasha Hale & Desmond Blake
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Je ne comprenais pas cette façon de tout régler par la bataille. On n'était pas Athéna, la déesse de la guerre. On était et on sera toujours Hadès, le dieu des Enfers. Il n'y a rien dans notre attribution qui signifie qu'on doit combattre. Peut-être torturer. Inspirer le respect par la peur, la crainte. Mais pas se battre. A chaque combat, il doit y avoir une noble cause. Et la cause là m'était inconnue. Tendant mon sandwich au Hadès qui se tenait à côté de moi et qui bavait dessus depuis un petit moment, je sortais de ma poche une barre chocolatée appelée « crunch » que j'avais récupéré à la cafétéria.
« Je t'ai pris ça. » dis-je à ma bien aimée, avant de m'adresser au type qui se tenait à côté d'elle. « On doit rentrer sans plus attendre, Autumn m'attend. »
Daniel Jackson me lança un regard sceptique, avant de regarder Merida, puis de reporter son attention sur moi.
« Mais vous n'êtes pas marié à... » dit-il en indiquant la jeune femme d'un geste de la main.
« Autumn est ma fille. La nôtre. » lui répondis-je.
« Oh, elle est comment ? » me lança Sam avec un grand sourire, véritablement intéressée.
Depuis quand elle n'était pas sortie de la base ? Daniel lui adressa un regard lourd de sens et elle haussa les épaules.
« Pourquoi on n'a pas de photos ? » demandais-je à Merida. « Je n'ai pas de photos. Il me faut des photos. Je vais me mettre à la photographie à notre retour. »
Après la cornemuse et la machine à écrire, voilà sur quoi allait porter l'occupation de mes journées. D'ailleurs, je me demandais où en étaient les petits avec mon autobiographie. Faudrait que je passe les voir pour leur demander et ce, dès mon retour !
« Depuis quand j'ai une fille ? » me demanda un Judah, tandis que les autres - du moins ceux qui étaient encore debout - nous regardaient avec grand intérêt.
« Hum... environ 4 ans et 6 mois. Je n'ai peut-être pas de photos, mais je sais compter. »
« Pourquoi ?! » s'offusqua Judah.
« Parce que c'est plus facile de compter avec la tête que de se balader avec un appareil photo. » lui confirmais-je.
A moins que ce qu'il demandait, c'était pourquoi j'avais une fille. Et pourquoi j'en aurais pas eu ?
« On ne peut pas avoir d'enfants ! » s'offusqua un second.
« Techniquement oui. Mais c'est la seconde. Le premier ne compte pas vraiment dans le sens où Aphrodite a croqué dans une pomme et... »
« Oula attend... » me coupa un Hadès de mon âge en posant une main sur mon épaule. « Tu veux dire que moi... toi... et Aphrodite... »
Je hochais la tête. Bien sûr que moi et Aphrodite on avait eu un enfant ! En tout cas, tous les Judah semblaient très intéressés par ce que je venais de dire. Ainsi que ceux de mon âge et le vieux. D'ailleurs le vieux s'adressa à moi.
« Tu as réussi à pécho la déesse de l'Amour ? Après tout ce temps ? T'as fait comment ? »
« Oui, on s'y est pris comment ? » ajouta un autre, puis un autre et encore un autre.
« Comme un homme. » leur répondis-je.
Je me sentais d'un seul coup bien plus important à leurs yeux qu'avant. J'étais comme un divin... à nouveau. C'était plutôt jouissif. C'est fou ce qu'ils pouvaient me trouver captivant d'un seul coup. Et ils semblaient tous attendre des détails croustillants...
« J'aurai dû me mettre au régime. » précisa un Judah tandis qu'un autre lui tapota sur l'épaule.
« Il a plus de poids que toi. » répondit-il en m'indiquant d'un geste de la main.
« J'aurai dû être plus violent que le cours du torrent. Je suis sûr que c'est ainsi que tu y es arrivé, vue toutes les fois où elle nous a repoussé. »
« Plus ardent que le feu des volcans. » précisa un autre.
« Et c'était comment ? Chaud bouillant ? T'y as laissé des plumes ? »
« J'ai connu mieux. » répondis-je du tac au tac sans m'en rendre compte, ce qui eu pour effet de faire pousser des exclamations à certains Judah face à moi.
« Mieux que la déesse de l'Amour ? » précisa l'un d'entre eux.
« Avec Eris ? » suggéra l'un. « Perséphone ? » un autre. « Diane ? »
On tourna tous la tête dans sa direction pour le regarder surpris. Diane ?
« Avec toi ma jolie ? » ajouta un Judah en posant sa main sur l'épaule de Merida et en lui adressant un petit sourire.
« Hé ! Pas touche, on est marié ! » lui précisais-je.
« Ca ne t'a jamais arrêté. » ajouta t'il, tandis qu'on le regarda tous surpris.
Il était marié ? Combien de fois ? Et avec qui ?
« J'ai tenté avec Perséphone. C'était pas mal. Mais... enfin bref... »
Qu'est ce qu'il voulait dire par là ce Judah ?
« Concernant Eris, j'ai... » ajouta un autre que je désignais du doigt pour le faire taire.
« Pas un mot de plus. »
Puis, je tournais la tête vers le Judah qui était toujours collé à ma Merida et que Daniel délogeais gentiment. Trop gentiment.
« Ce qui compte vraiment c'est qu'on peut avoir des enfants. Faut juste connaître le moyen. »
Certains m'observaient avec grand intérêt une fois encore.
« Mais je ne le connais pas. C'est venu comme ça. »
« L'Amour ? » répondit Sam du tac au tac avant qu'on l'observe tous à tour de rôle. « Le grand Amour ? »
J'hésitais à lui donner raison ou pas. Mon regard fis un vas et viens entre Merida et Sam.
« J'aimais bien Aphrodite à l'époque. Enfin... beaucoup. Mais c'était pas réciproque. »
Ce qui n'était pas le cas avec Merida. Elle ça l'était, n'est ce pas ? Je lui adressais un petit regard hésitant, avant de lui sourire.
« On a même trois enfants. Mais les deux autres c'est dans un futur alternatif. Tout ça pour dire qu'il ne faut pas abandonner et qu'il faut trouver sa Mérida. Enfin la vôtre, pas la mienne. Et c'est pas dit que ça sera Merida. Votre Merida. Mais ça sera une Merida. Enfin un grand Amour. La seule qui compte vraiment. Et vous serez capable de faire de grandes choses ensuite. »
« Et niveau baise, elle est comment ? » me répondit un des Judah tandis que Daniel nous annonça qu'on devrait quitter cette pièce.
J'acceptais sa proposition. On s'était rendu tous les quatre, Sam, Daniel, Merida et le vrai moi dans la salle de briefing.
« Ce qu'il nous faut c'est utiliser le cercle de la même manière dont on est venu, afin de repartir d'ici. » dis-je avant d'observer Sam.
C'était toujours elle qui avait la solution à tout. Pourquoi elle ne l'avait pas là sur le coup ?
« On n'a pas encore réussi à comprendre comment vous êtes arrivé ici. Pour vous faire repartir, ça risque de prendre un peu de temps. » me répondit-elle peinée.
Je tournais la tête vers Merida. J'espérais qu'on allait très vite partir d'ici...
Hope Bowman
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| Conte : Rebelle | Dans le monde des contes, je suis : : Merida
Tout en suivant la fine équipe dans le couloir souterrain, je grignottai la barre Crunch que le vrai Hadès m'avait donnée. Ce chocolat avait des vertus réconfortantes. Pas autant que le chocolat d'Aster - parce que celui-là, c'était du haut niveau, un peu comme le lapin musclé - mais il se défendait bien. En plus, il croustillait. Et ça, c'était vraiment cool.
La salle de briefing était aussi tristounette que le reste de la base, du moins pour le peu que j'en avais vu. Murs gris, longue table noire, vitre panoramique donnant sur le grand "cercle" qui transportait la matière d'un endroit à l'autre. Au moins, les fauteuils avaient le mérite d'être confortables. Je m'affalai sur l'un d'entre eux, ignorant le froncement de sourcils du docteur Jackson tandis qu'il prenait place à côté de moi. Hadès s'assit à ma droite. Sam s'installa en face, avec Jack O'Neill. Le général Crâne d'Oeuf était déjà assis en bout de table.
— On n'a pas encore réussi à comprendre comment vous êtes arrivé ici. Pour vous faire repartir, ça risque de prendre un peu de temps, déclara Sam.
— Il suffit pas d'activer le grand anneau là en bas ?
Elle secoua la tête, tout en croisant les mains sur la table.
— C'est un petit peu plus compliqué que ça. Pour vous renvoyer chez vous, il faudrait qu'on ait les coordonnées de votre planète. Sans ça, la Porte des Etoiles ne mènera nulle part.
— Sinon, on peut vous déposer sur la planète de votre choix, proposa Jack.
Je plissai des yeux dans sa direction. Etait-il désireux de se débarrasser de nous au plus vite ? Ca n'était pas franchement sympa.
— D'un côté, ça pourrait être cool de partir en balade sur un autre monde ! fis-je avec une moue enthousiaste. On l'a déjà fait mais jamais en utilisant votre... Porte des Etoiles.
— Vraiment ? Vous êtes aussi des sortes d'explorateurs ? s'enquit Daniel, subitement très intéressé.
Un sourire traversa mon visage. J'aimais bien l'intriguer, ce petit docteur incroyablement sexy. Ses yeux pétillaient derrière ses lunettes rondes.
— Oui, si on veut... répondis-je en appuyant volontairement sur la gachette sensible du suspense. En fait, là d'où je viens, j'ai subi une Malédiction qui m'a conféré une nouvelle identité. A la base, je suis une princesse. La princesse Merida de Dun Broch. Mon monde était encore sauvage et brutal par bien des côtés. J'étais destinée à faire prospérer le royaume.
— Dun Broch... ça a une consonnance gaélique, glissa Daniel par automatisme. Votre monde ressemblait à l'Ecosse ?
Je hochai la tête, pas peu fière.
— L'Ecosse médiévale. Donc, j'ai changé mon destin, ma mère s'est transformée en ours parce que je ne voulais pas me marier au premier venu et... non attendez, je m'embrouille.
Tout le monde autour de la table, hormis Hadès, sembla perdre subitement le fil. Avec panache, je poursuivis :
— Ce qu'il faut retenir, c'est qu'à cause d'une Malédiction lancée par une méchante reine, ma famille et moi avons été emmenés à Storybrooke, une ville du monde "réel". En gros, on est passé du Moyen-Age au 21ème siècle en deux secondes. Mais on n'a pas senti le changement car la méchante reine avait trouvé le moyen de nous donner de faux souvenirs. On a eu l'impression de vivre toute notre vie à Storybrooke. Maintenant, ça fait un moment que la Malédiction est levée. Du coup, je suis restée dans cette ville parce que c'est plus cool que d'être une princesse. Ah, et j'ai rencontré lui aussi.
Je désignai Hadès d'un revers de pouce.
— Depuis, on a vécu plein d'aventures, visité plein d'endroits différents parce que le monde des contes est vaste.
— Comment voyagez-vous dans ce monde des contes ? demanda Daniel.
— Avec un pin's magique, ou un haricot mais ça c'était avant la fin des haricots. Et Hadès arrivait à créer des portails, aussi.
— Donc... il est possible que vous ayez créé un portail jusqu'à nous, et qu'il soit entré en contact pour une raison qui nous échappe, avec la Porte des Etoiles ? supposa Sam, les yeux rivés sur Hadès.
Je balayai cette phrase d'un revers de main.
— Impossible, il n'a plus aucun pouvoir, assurai-je. T'en as plus aucun, n'est-ce pas ?
Je pivotai brusquement vers lui pour le fixer. Souvent, il avait l'habitude de faire des cachotteries. Mais je n'espérais pas qu'il serait capable d'en faire de cette ampleur.
— Juste comme ça, comment les avez-vous perdus ? interrogea Jack sur le ton du type qui s'ennuie.
Je laissai à Hadès le soin de répondre, car cette histoire d'Elohim me passait par-dessus la tête. Je n'avais pas tout compris. J'en profitai pour finir mon dernier carreau de chocolat Crunch, avant de froisser le papier sans discontinuer. Je ne me rendais pas compte du bruit agaçant qu'il causait. Au bout d'un moment, Daniel me saisit la main. Je le dévisageai. Un sourire apparut au coin de mes lèvres, mais il brisa toute éventualité en me prenant l'emballage de Crunch pour le placer hors de portée. Cependant, ne souhaitant pas paraître grossier, il déclara avec un enthousiasme non dissimulé :
— L'endroit d'où vous venez a l'air fascinant. J'aimerais beaucoup visiter un de ces jours, si c'est possible, bien sûr.
J'ouvris la bouche dans l'intention de lui dire qu'il était le bienvenu QUAND il voulait, mais Jack fut plus prompt à réagir :
— Non Daniel. On a déjà suffisamment de travail ici. Avec tous les mondes qu'on a à gérer, explorer... vous n'allez pas partir on-ne-sait-où juste pour les beaux yeux de l'Ecosse (le sous-entendu était plus qu'éloquent dans sa bouche). On a une Ecosse ici aussi, si vous voulez prendre des vacances.
Contrarié, l'archéologue rongea son frein. Quant à moi, je pivotai sur mon fauteuil vers Crâne d'Oeuf, car c'était le grand chef de la base.
— Alors, on peut aller visiter une planète ?
— Certainement pas. Nous allons faire notre possible pour vous ramener chez vous. En attendant, vous pourrez rester à la base. Vous aurez des quartiers à votre disposition. Notre hospitalité s'arrête là.
Je marmonnai en silence, singeant le général qui me semblait de plus en plus antipathique. A quoi bon rester si on ne pouvait pas presser tout le jus de cette expérience unique ? Je tournai une tête de chien battu vers Hadès.
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Ouverture non programmée de la Porte des Etoiles ♦ HADES