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 Si tu ne viens pas à Deborah Gust, Debrah Gust viendra à toi ! [Fe] DEBBIE ET SHERLY

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Sherlock Holmes
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________________________________________ 2022-02-01, 13:20


         


Si tu ne viens pas Deborah Gust...
Deborah Gust viendra à toi...







« Vous allez voir. La voisine s’est levé une heure plus tôt, c’est le signe certains que... »


Je me stoppais devant l’immeuble d’où nous sortions, à Baker Street. Un homme, la soixantaine, un client plus précisément était venu me voir pour une affaire. Elle semblait simple à résoudre. Trop simple. Mais je n’avais que ça à me mettre sous la dent. Soupirant, je l’observais tout en réajustant mon manteau.

« C’est moi qui fait, les théories, les hypothèses, et les métaphores. »


Je m’arrêtais. Au loin, une silhouette que je connaissais arrivée d’une démarche assurée. Les mains toujours dans les poches, je regardais l’homme. Fronçant les sourcils, je déclarai.

« Je vous rejoins dans une heure, je dois vérifier d’abord quelque chose. »


L’homme écarquilla les yeux. Visiblement, gêné que je ne le suive pas dans son entreprise qui semblait déjà de toute manière cousu de fil blanc.

« Mais… vous aviez... »


« Promis ? »


Je l’observais. Puis je le regardais de haut en bas. Finalement, je trouvais la force de dire.

« Alors, oui, vous êtes cocu. Je ne voulais pas le dire sans en avoir eu des détails précis, mais étant donné votre impatience, vos théories sont certainement fondés. Certainement, que votre mari couche avec la voisine. C’est comme ça. Certains préfèrent les garçons, d’autres les filles. Et d’autres les deux. Personnellement, je suis pansexuel. Enfin bref. »

Il devint blême.

« Monsieur Holmes vous n’êtes pas... »


Je lui affichais alors un très grand sourire. Pour lui signifier par ce geste et ce rictus sadique que la discussion était close.

« Nous verrons dans une heure, M. Smith. »


Et il s’en alla. Je ne sais pas si c’était de la colère, ou s’il était simplement abattu. Mais quoi qu’il en soit, sa démarche fut étrange. Attendant Deborah qui arrivait de pied ferme, je reste au milieu du trottoir, pour être certain qu’elle ne m’esquive pas exprès.

« Bonjour, Madame Gust. »


Je regardais le ciel. Il faisait soleil, mais il faisait aussi froid. C’était une bonne chose de commencer une conversation ainsi.

« Il fait beau non ? Qu’est ce qui vous amène à Baker Street ? Vous daignez enfin répondre à mes messages urgents peut être ? »


Oui, j’avais envoyé plusieurs messages urgents. Je voulais absolument qu’on parle de quelque chose. Ou plutôt de quelqu’un. Ca m’embêtait sérieusement de l’admettre, mais Deborah Gust était peut être la meilleure conseillère en la matière. C’était étrange d’ailleurs quand on y pensait.

« Ou alors… Vous venez voir quelqu’un. Autre que moi. Et ça c’est assez dérangeant, parce que mon problème est une véritable priorité. Je vous paierai cher. Même si vos tarifs ne sont pas donnés. »

J’affirmais de la tête. Puis j’essayais de me calmer. Il fallait que j’arrête de lui rentrer dedans. Comment on faisait déjà pour se sortir d’une situation comme ça ?

« C’est une blague. »


J’affichais un horrible rictus. En même temps, je ne savais pas trop faire de véritables blagues. Elles s’étaient souvent soldé par un échec, pourtant, je m’étais entraîné durement avec John. Mais je n’excellais absolument pas dans ce domaine. On ne pouvait âs être bon partout.

« Si vous avez du temps, devant vous, j’aimerai vous parler de quelque chose… Bien sur... »


Je serrai les dents.

« Quand votre temps… sera disponible. Et je saurai attendre. Et payer le prix qui n’est pas… si cher. Surtout pour votre compétence exceptionnelle.»


Je déglutissais. Ca m’en avait coûté de dire ça. Ca m’avait même beaucoup coûté. J’inspirai. J’expirai. C’était pas si difficile que ça, au final.



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- Youhou Deborah, regarde ce que je sais faire !
- C'est bon, je démissionne, j'en ai marre des débiles.

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________________________________________ 2022-02-01, 22:29 « Sarcasm: punching people with words. »

La vie est comme qui dirait pleine de surprises - certaines ayant la fâcheuse tendance d'être particulièrement ironiques.
Vous vous rappelez sans doute que je méprise tout particulièrement Sherlock Holmes et que mon aversion pour lui est à la fois physique et mentale. Mais ce que vous ne savez pas (le principal intéressé, lui, en tout cas, l'ignore), c'est que son associé, le docteur John Watson, je l'adore. Comme quoi, manifestement, même les pires idiots (comprenez Sherlock) ont le droit de se faire des amis dignes de ce nom.
John et moi, quant à nous, nous connaissons depuis quelques temps déjà, grâce à Jaspeur, en fait. Puisqu'il n'est pas toujours possible de l'emmener en urgence aux urgences dès qu'il pense avoir le cancer du SIDA (ou pire encore), je lui ai trouvé un médecin généraliste aussi compétent que compréhensif vis-à-vis de ses angoisses maladives. C'est comme ça que nous nous sommes connus, il y a quelques années déjà. Puis j'y amène toute la tribu et je me prends parfois à regretter qu'il ne soit pas aussi psy sinon je l'aurais volontiers payé pour qu'il écoute à ma place les sempiternels gémissements de cette chère Sadie. Quant à Angus, à force de taper sur tout ce qui bouge et de poser les questions après, il avait quelques fois (comprenez souvent) besoin de soigner quelques blessures superficielles. Forcément, vu sous cet angle, avoir un médecin généraliste dans ses amis était un must.
Sauf que, bien sûr, je ne fréquentais pas John uniquement parce qu'il était pratique de l'avoir dans les parages. Si je le fréquentais c'était aussi parce que nous étions devenus amis, si bien qu'il m'arrivait, parfois, de mettre les pieds à Baker Street, endroit où j'aurai cru ne jamais mettre les pieds avant de le connaitre mieux.
Il faut dire que Baker Street c'est avant tout associé à Sherlock Holmes parce qu'on en revient toujours au même point : je mets un point d'honneur à mettre le plus de distance possible entre moi et ce(ux) que je n'aime pas. Et jusqu'à présent ça avait toujours bien marché : j'étais venue prendre le thé avec lui à pas mal de reprises sans jamais me retrouver nez à nez avec son associé débile.
Jusqu'à ce jour maudit de début février.
Miséricorde.
Il n'avait pas manqué de m'apercevoir (comme quoi, des fois, ça lui arrive de voir plus loin que le bout de son nez, tout n'est peut-être pas perdu) et de se mettre pile poil au milieu du passage pour ne me laisser aucun moyen de l'éviter. C'était merveilleux. Mais il faudrait pas qu'il s'étonne si je devenais particulièrement désagréable.
- Bonjour... Sherlock, soupirai-je, déjà soulée, une fois arrivée à sa hauteur. Si c'est pour me parler de la météo, fermez-la, vous économiserez et votre salive et mon temps, enchainai-je quand il décida de jouer les Miss Météo désabusé de constater que plein de gens - dont moi - l'évitaient. Figurez vous que je viens souvent à Baker Street, rétorquai-je, mais jamais pour vous voir et, si ça ne vous embête pas, je serais pas contre continuer sur cette lancée.
Ses messages urgents, s'il les avait envoyés, je les avais clairement supprimés avant de les oublier. Volontairement et rapidement. D'ailleurs, je ne pris même pas la peine de le lui signifier : tout ce qui est urgent pour Sherlock Holmes est de priorité particulièrement basse pour moi. En fait, je dirais que l'urgence serait qu'il déménage très loin pour débarrasser Storybrooke de sa présence mais allez donc le lui faire comprendre ! Il se vexe si rapidement !
De toute façon, Sherlock n'avait pas le temps de se prendre ses quatre vérités en face, il était bien trop occupé à me supplier de l'aider avec ses petits problèmes qui n'intéressent que lui, persuadé que je l'écoutais encore alors que ça faisait un moment que j'avais mis sa bouche en sourdine histoire de mieux m'écouter penser. Comme quoi, y a des gens que rien ne décourage.
Et manifestement, s'amuser à jouer les détectives ça rapporte, puisqu'il était prêt à payer mes conseils très chers. Ca donnait presque envie de savoir quel petit problème le poussait à me supplier, pas que j'ai besoin d'argent, mais qui résisterait à l'idée de rire sous cape des problèmes de Sherlock Holmes ? Personne, exactement.
- Vos blagues sont toujours aussi peu drôles, commentai-je d'un ton égal. Mais venant d'un homme avec aussi peu de qualités, c'est pas comme si c'était vraiment étonnant.
Je ponctuai cette remarque d'un grand sourire sans cacher mon espoir pas si secret que cette petite pique se soit avérée particulièrement douloureuse. Il méritait de souffrir autant que son aspect physique me faisait souffrir.
Je notai toutefois qu'il faisait des efforts pour se comporter moins en psychopathe et plus en personne normale, notamment en me demandant mon temps quand il serait disponible - pas en me forçant à lui parler, là, maintenant, tout de suite. J'irais pas jusqu'à dire que c'était encourageant mais c'était relativement agréable venant de lui. Un peu lèche bottes sur la fin, cela dit, mais assez proche de la réalité quand même : mes compétences sont, effectivement, exceptionnelles. C'est ça qui arrive quand on a vécu dans le cerveau de quelqu'un : tout d'un coup on comprend vachement mieux comment ça fonctionne. Accessoirement, on voyait que ça lui avait coûté de dire tout ça et c'était tant mieux : ça me coûtait aussi de l'écouter, en général, il était temps que je ne sois plus la seule à subir dans cette histoire.
- Eh bien, eh bien, commentai-je en faisant les cents pas devant lui tout en le détaillant des pieds à la tête et encore une fois dans l'autre sens. On dirait que les principes élémentaires de La Politesse pour les nuls commencent à rentrer. C'est bien. il était temps, je dirais même, vu votre âge.
Il commençait à me connaitre, a priori, alors il ne pouvait pas espérer meilleure réaction de ma part, je présume. J'espérais aussi qu'il était suffisamment désespéré pour être pendu à mes lèvres dans l'attente de savoir si oui ou non j'allais l'aider et si oui quand.
Si j'avais voulu être mesquine j'aurais pu lui répondre "jamais" mais je ne suis pas un monstre et je suis aussi très curieuse. Après un rapide regard sur ma montre bracelet, je repris :
- J'ai un peu d'avance et énormément de mansuétude à reprendre alors allez-y, je vous écoute. Essayez juste de pas me le faire regretter, OK ? C'est quoi le souci cette fois, les filles veulent pas de vous et vous avez toujours pas compris pourquoi ?


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________________________________________ 2022-03-08, 14:31


         


Si tu ne viens pas Deborah Gust...
Deborah Gust viendra à toi...






Je fronçais les sourcils, les mains dans les poches de mon manteau. C’était moi, où elle avait pris en caractère depuis la dernière fois ? J’aurai juré que la fois dernière, elle était bien plus sympathique. Mon œil passa de Deborah, à l’immeuble d’un seul coup d’oeil. Mon cerveau commençait à connecter les éléments entre eux.

« Je vois, vous étiez venu voir John. »


Je ne rajoutais rien. Même si j’avais envie d’en rajouter une bonne dose. Mon nez se fronça légèrement, suite aux premiers rayons du soleil de fin d’hiver. Bien, j’allais devoir quand même répondre. Et me défendre aussi, de cette agression gratuite.

« Il paraît qu’on déteste les personnes qui nous ressemble. »


J’en ajoutais pas plus. C’était bien mieux ainsi. Ca laissait à son imagination débordante le soin de penser ce que j’avais réellement à l’esprit. Et en guise de réponse, c’était largement suffisant pour elle. Haussant les sourcils à ses propos, je fis une mine assez surprise.

« Ce n’est pas tellement ça. Le peu de conseil pertinents que vous avez fourni parmi une multitude d’inutiles, m’ont bien aidé. »


Je n’avais rien à rajouter. Je faisais que me défendre. Que lui avais-je donc fait pour qu’elle ne m’apprécie pas autant ? Je veux dire, j’étais quand même habitué à être haïs. Mais rarement à un point aussi élevé. C’était presque l’inverse qu’avec Moriarty. J’aimais bien Moriarty, même s’il voulait me tuer. Et elle, elle ne voulait pas ma mort, mais je ne l’aimais pas du tout. Curieux.

« Disons, que j’ai besoin d’une véritable séance. Pas quelque chose de fait à la sauvette. Si je voulais cela, j’irai à la place de Storybrooke un jour de marché, et je demanderai au premier voyant venu des conseils. »
dis-je avec une pointe de cynisme.

Je fronçais les sourcils. Si quelque chose me faisait faire des bonds, c’était de ne pas être pris au sérieux. Et surtout, d’être considérer comme un boulet qu’on devait éviter. J’étais Sherlock Holmes, je n’étais pas n’importe qui. Je serrai des dents et j’élançais un rictus. Long, très long.
Bon, finalement, je n’avais pas besoin de ses conseils.

« Et… finalement j’aurai pas besoin de vous. Il me faut une minimum de confiance réciproque pour me confier sur ce genre de chose qui sont devenus sérieuses et délicates… Et j’en ai plus tellement envie. Je me demande encore comment vous faites pour garder votre droit d’exercer. Vos conseils sont tellement… Pfiou »


Je ne savais pas quoi dire. Parce que ces conseils étaient assez pertinents, mais je n’avais pas envie de lui donner raison et j’avais encore moins envie de lui donner confiance en elle. Deborah n’en avait absolument pas besoin ; et elle en avait bien assez.

« Je m’en passerai donc. Vous venez voir John pour un avis médical c’est ça ? Il est simplement medecin généraliste. Il n’est pas psychiatre. Dommage pour vous... »


J’allais pas me laisser faire. Je m’étais quasiment faire agressé. Et j’avais ma fierté. C’était hors de question que je m’écrase, que je m’abaisse, simplement parce que j’avais besoin de conseils. Elle n’était pas indispensable dans mon plan pour que la situation s’améliore avec Nora. J’avais toujours plusieurs plans d’avance.




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________________________________________ 2022-03-08, 21:55 « Sarcasm: punching people with words. »

Mais c'est qu'il était vachement futé, ce brave petit Sherlock Holmes ! J'étais presque impressionnée par les rapides connexions que les petits neurones du détective étaient en mesure de faire : si je venais fréquemment à Baker Street sans venir pour le voir, c'était effectivement pour voir son pauvre acolyte, John Watson. Je suis pas sûre qu'Agatha Christie aurait osé imputer une déduction aussi brillante à ce bon vieux Hercule Poirot tant elle aurait sans doute eu peur qu'il soit taxé de génie irréaliste. Bien sûr, Sherlock Holmes en personne est bien supérieur (non) à Hercule Poirot alors, en fait, c'est sans doute normal qu'il ait deviné aussi rapidement.
Ca ou alors la devinette était logique pour tout le monde, y compris un enfant de six ans.
Par charité, et afin de continuer dans ma veine "grande mansuétude à n'en plus finir", je gardai cette remarque pour moi mais certainement pas la prochaine. Oser sous-entendre que si je détestais tellement Sherlock (notez que c'est bien, il a aussi réussi à connecter ses petites neurones pour comprendre que je le déteste - j'avais peur d'avoir été trop subtile pour lui dans cette détestation) parce que nous nous ressemblions c'en était bien trop, y compris pour ma grande mansuétude. Malheureusement pour Sherlock, je ne sais pas réellement me mettre en colère (puisque ça, c'est le domaine d'Angus et que je le lui laisse volontiers). Il devrait donc se contenter d'une répondre aussi froide que cinglante et méprisante :
- Ouais, ouais, on dit aussi que les carottes ça rend aimable et que les épinards ça rend fort mais c'est pas pour autant que c'est vrai, hein. Faut peut-être arrêter de croire tout ce que vous lisez sur internet, vous allez finir complotiste et couler votre propre affaire. Pas que ça me chiffonnerait, hein, c'est juste un conseil gratuit, des fois qu'il arrive jusqu'à votre cerveau, précisai-je tranquillement, ponctuant mon dernier commentaire d'un sourire poli.
Ce n'était pas toujours évident de sourire en la présence du détective raté qu'a toujours été Sherlock Holmes. Mais la vie en société, après tout, est rarement simple et il en va de mon courage sinon de mon honneur que de ne pas fléchir, pas même dans les pires situations. Par exemple quand le pire détective de la ville devient aussi le pire ingrat de Storybrooke et ose insinuer que tous mes conseils n'ont pas été utiles. Comme si ça pouvait être vrai ! Non mais quel toupet, sérieusement ! Espérait-il vraiment me voir sortir de mes gonds en entendant pareille bêtise ? Si oui, c'est qu'il me connait encore moins bien qu'il ne le pense. N'oublions pas que je vis avec trop émotions aussi dérangées que boulets, des conneries plus grosses qu'eux, j'en entends tous les jours !
- Si vous dormez mieux en croyant de pareilles sottises, grand bien vous fasse, commentai-je avec nonchalance en examinant les cuticules de mes mains pour lui prouver, s'il ne l'avait toujours pas compris (on sait jamais, ses petits neurones avaient déjà fait pas mal de travail en très peu de temps), que ses commentaires soi-disant mesquins me passaient vraiment très au-dessus de la tête.
Son sourire mesquin et trop prolongé pour avoir un véritable impact (sauf si l'impact visé était d'avoir l'air dérangé, auquel cas, une fois n'est pas coutume, le pas si grand que ça Sherlock Holmes avait enfin atteint un de ses buts) ne m'émeut pas, pas plus que son commentaire suivant. En fait, s'il n'avait pas besoin de moi, ça m'arrangeait. J'irai voir John plus tôt, je verrai moins Sherlock et tout le monde, visiblement, serait content. Y compris ma grande mansuétude qui trouvait que je lui en demandais beaucoup ces derniers temps. Pourtant, contre toute attente, je le laissai terminer sa petite tirade sans tourner les talons en plein milieu d'une phrase. Bras croisés sur la poitrine, j'avais presque envie de lui demander si c'était bon, s'il avait fini de jouer les victimes et s'il était réellement prêt à agir comme un homme, mais c'était beaucoup moins marrant que ce que m'inspirait son vocabulaire si riche (non).
- Et vous c'est votre rhétorique qui est "pfiou", répondis-je en mimant les guillemets avec mes deux index. Vous devriez peut-être lire un peu, le soir avant de dormir. Juste une petite demie heure, histoire de muscler votre jeu, d'apprendre des mots, ce genre de choses, conseillai-je, ironique. Enfin, je dis ça mais vous faites ce que vous voulez de ce que je vous dis. Ca me regarde absolument pas, surtout si mes conseils sont si mauvais. Mais, juste comme ça, entre nous, si vos petites affaires sérieuses et délicates impliquent de chopper une fille, va falloir un petit peu plus qu'un "pfiou" en fin de phrase quand vous lui ferez votre déclaration, conclus-je en me penchant vers lui pour que ce dernier commentaire ne soit rien d'autre qu'un chuchotement, comme si je le gratifiais d'une confidence importante.
Alors qu'en fait c'était une évidence aussi grande que sa laideur physique. Minimum. Quant à moi, j'étais à peu près certaine qu'il y avait un love interest derrière tout ça alors, tant qu'à faire, si je pouvais piquer là où ça allait lui faire le plus mal, j'allais pas cracher dessus. Clairement pas.
Sherlock semblait essayer (de façon médiocre) de m'imiter, tâchant (sans succès) de piquer, lui aussi, là où ça faisait mal en suggérant que je cherchais un psychiatre en la personne de John. Si vous voulez mon avis, cette maigre tentative de répartie est davantage insultante pour John qu'elle ne l'est pour moi puisqu'elle sous-entend que je ne viens le voir que pour son travail.
Dans un soupir audible, qui servait purement à mettre l'emphase sur ce que je m'apprêtais à lui répondre, je dis :
- Quelle tristesse que de constater que pour vous on ne fréquente les gens qu'à cause de leur profession. Remarquez, c'est peut-être à cause de cette vision erronée du monde que vous galérez autant avec la fille, commentai-je, plus pour moi que pour lui puisqu'il ne voulait pas de mes conseils et que jamais ô grand jamais je ne supplierai quelqu'un de voir l'évidence, à savoir que je suis l'arme fatale quand il s'agit d'améliorer son relationnel et sa popularité. Eh bien vous serez peut-être étonné de l'apprendre que John et moi sommes amis. Nous avons... disons des patients communs, ajoutai-je en pensant avant tout à Jaspeur mais aussi aux autres émotions. Et de fil en aiguille sommes devenus bons amis. Comme quoi, le problème c'est pas Baker Street, dans notre relation, à vous et moi, et... Oh, comme c'est amusant, commentai-je, tout sourire, en constatant que John, justement, venait de descendre, probablement alerté de ma présence par le bruit de mes punchlines qui déchiquetaient l'estime de son ami. John, mon cher, je parlais justement de toi avec Sherlock qui boude parce que j'ai raison et lui tort. Rien de neuf sous le soleil, en somme. Mais excuse moi, je manque à tous mes devoirs : comment vas-tu ?
Puisque le détective en herbe n'avait pas besoin de mes conseils et moi, je m'en détournai sans vergogne pour faire face à John qui, lui au moins, savait apprécier ma valeur. Et m'attendre avec toutes les manières qu'on se doit d'avoir quand on est un gentleman puisqu'il était descendu armé d'une boite de sucre, préparant sans aucun doute le thé qui nous attendait. Il me rendit ensuite mon sourire et répondit sans se mêler de l'animosité que Sherlock et moi partagions :
- Je vais très bien. Et toi ? J'ai préparé le thé... si jamais, m'informa-t-il.
- Je vais toujours bien quand je viens boire le thé avec toi ! Alooooors, quelles sont les nouvelles ? demandai-je comme si Sherlock n'était plus là du tout.
Après un regard en direction de son associé, il répondit :
- J'ai commencé à lire les livres de Conan Doyle... c'est très perturbant.
- Ah bah ça je veux bien le croire ! m'écriai-je. Y a des fois où la fiction et la réalité ne se rejoignent carrément pas, je sais de quoi je parle, étayai-je en glissant un regard vers Sherlock. Le Lapin de Pâques, par exemple. Il est tout sauf mignon alors que c'est un lapin. Mais ta version littéraire, je suis persuadée qu'elle est fidèle à qui tu es, ajoutai-je d'une voix douce avec un sourire sincère. Un chouia moins bien que le vrai toi, évidemment, mais les auteurs ne sont que des humains, pas des dieux, personne ne peut rendre à cent pour cent la complexité de ta personne, assurai-je, indulgente, en lui pressant la main.
- Le lapin de Pâques est réel ? s'étonna Johna avant de secouer la tête pour se reprendre.
Oui, ça fait souvent cet effet quand on en parle. Et encore plus quand on le rencontre, lui et sa tête de mule - ce qui est assez ironique pour un lapin.
- Il me ressemble sur certains points en effet, mais il n'est pas moi, c'est juste très bizarre, expliqua le médecin avant d'ouvrir de nouveau la bouche pour la refermer, se ravisant finalement. On va prendre le thé... ou vous avez encore des choses à vous dire ? demanda-t-il finalement après nous avoir observé tour à tour, Sherlock et moi.
- On va prendre le thé, rien ne me retient ici. C'est bien ça, Sherlock, hein ? Vous n'avez finalement pas besoin de moi donc je peux aller sociabiliser tranquillement ? Remarquez, vous êtes un peu blême. Il est un peu blême, non ? demandai-je en me tournant vers John pour avoir son avis. Vous devriez peut-être prendre au moins un sucre, ça pourrait vous requinquer.
- J'ai du sucre oui, tu veux un morceau Sherlock ? offrit son associé. Je peux même te faire une tasse de thé si ça va pas, ajouta-t-il en souriant. Je monte et je t'attends, conclut-il en tournant les talons.
Il n'allait pas m'attendre longtemps puisque Sherlock et moi en avions manifestement terminé et que, contrairement à lui, je n'ai pas pour habitude de me battre contre des moulins à vent.
- Inutile d'attendre, je te suis, affirmai-je en lui emboitant le pas d'une démarche énergique, la tête haut et dirigée dans la direction opposée d'où se trouvait Sherlock.


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