« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Assise sur un rocher, la rousse regardait la mer. Alyssa avait plus ou moins élue domicile sur ce rocher. Assez plat et gros pour s’installer dessus et rester des heures à observer la mer et pas trop loin du reste de la plage, au cas où des guignols viennent l’emmerder. Ce n’était pas encore arrivé, mais la sirène vivait dans le quartier des docks, donc elle savait parfaitement qu’il fallait se méfier des gens ici. Et puis, ses faux souvenirs l’avaient habitué à une certaine méfiance, ce qui lui avait fait étrange quand elle avait récupéré son identité… C’était difficile de concilier une nature extravertie et curieuse à la personnalité méfiante qui avait été la sienne durant près de 30 ans… Mais bon, elle s’y était faite à force et avait appris à trouver un équilibre depuis la rupture de la Malédiction. Ce qui ne l’empêchait pas de venir réfléchir régulièrement ici.
Elle n’avait pas encore retrouvé les gens de son monde. Et si la Malédiction l’avait fait orpheline, Alyssa espérait bien que son père et ses sœurs étaient encore en vie ici, quelque part. C’était fou, lorsqu’on regardait le plan de la ville, on avait pas l’impression que c’était si grand que ça, et pourtant il y avait tellement de monde qu’on s’y perdait. Et qu’on arrivait pas à retrouver les membres de sa famille ou ses amis d’autrefois… La rousse entendit alors des pas et releva la tête, préférant regarder ce qu’il se passait au cas où il lui faudrait partir. Mais non, il s’agissait seulement d’une jeune femme asiatique aux longs cheveux bruns. Quelque chose chez elle sentait la mélancolie mais aussi une certaine colère. Alyssa ne savait pas trop comment expliquer ce qu’elle ressentait, mais si elle ne se trompait pas, cette fille avait quelques soucis. Et parce que c’était plus ou moins son cas aussi, elle se décida lorsqu’elle vit l’autre fille s’arrêter pour contempler les vagues. La rousse se leva et la rejoignit.
- Hey… Dit-elle doucement. T’as pas l’air dans ton assiette… T’as besoin d’un coup de main ? Proposa-t-elle gentiment.
Ce n’était pas dans ses habitudes d’aborder les gens comme ça, mais clairement là, quelque chose lui disait que c’était une bonne idée d’aller vers cette fille.
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by Wiise
Isuzu Soma
« Mon coeur bat au galop pour te libérer »
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Une bonne journée, ni son estomac, ni son état de santé ne lui avaient vraiment posé problèmes. Elle avait pu manger un peu de gelée. De là à dire qu’elle se sentait bien, on en était pas là, mais c’était une bonne journée. Isuzu portait une simple robe noire qui s’arrêtait à mi-cuisse. Ses bottes noires laissaient des traces de pas dans le sable… Elle n’était pas très lourde alors les pas étaient à peine marqués, mais elle ne s’en souciait pas. Ses cheveux volaient doucement à chacun de ses pas. Ses bras étaient couverts de plusieurs bracelet de cuir ou de fines chaîne, produisant de léger cliquetis quand elle bougeait, mais elle était surtout venu ici pour être seule. Ici, il y avait peu de chance qu’elle croise à nouveau un Soma… Un puissant souffle de vent vint ramener une partie de ses cheveux devant son visage et elle s’arrêta, pris le temps de ramener ses cheveux derrière l’une de ses oreilles alors que son regard sombre se portait sur les flots. La première fois qu’elle avait vu Thoru, c’était près d’une plage comme celle-ci… mais elle ne s’était toujours pas décider quand à tourner le dos à tout les Somas… ou juste à la grosse majorité.
Une voix la fit sursauté et aussitôt se renfermer sur elle-même. Elle avait alors orienté son regard sombre et dur sur la propriétaire de la voix. Pas l’air dans son assiette… L’était-elle seulement un jour ? C’était souvent plus compliqué que ça. Cette fille lui proposait son aide et les lèvres de Rin se pressèrent légèrement l’une contre l’autre. Était-ce encore une de ces filles trop gentille pour leur propre bien ? Elle planta un peu plus vivement l’un de ses pieds dans le sol, mais dans son esprit, une petite voix lui répétait qu’elle voulait changer, qu’elle pouvait changer. Elle gardait le silence quelques instants, luttant contre elle-même, puis, elle soupira doucement. Une fois revenu à un air plus calme… enfin, aussi calme que possible dans la situation actuelle.
« Qu’est ce qui te fait dire ça ? J’ai l’air d’aller aussi mal que ça ? »
Ou alors que cela perçait aux yeux de tous qu’elle était perturbée ? Il fallait dire qu’elle n’avait pas vraiment fait attention à ça. Elle hésita un instant, puis, réajustant la position de son sac sur son épaule, elle se rapprocha un peu plus du rocher sur lequel son interlocutrice était perchée. Le regarde de la brune était toujours posé sur l’autre fille alors qu’elle pris encore sur elle pour tenter de se montrer un peu plus sociable…
« Je m’appelle Isuzu... »
Elle ne dit pas son nom de famille et ne lui renvoya pas la question, estimant que c’était assez clair ainsi. Restant à une certaine distance, Elle baissa la tête, sa frange masquant en parti son visage, comme si elle cherchait à se cacher ou à cacher ce qu’elle ressentait d’une façon ou d’une autre. Elle était pourtant tournée en partie en direction de l’étrangère, signe qu’elle ne se montrait pas hostile – en tout cas, elle essayait – et qu’elle était attentive à sa réponse.
Waaaah… Alyssa avait rarement vu des gens être capables de se renfermer aussi vite sur eux-mêmes. Elle avait à peine fait entendre sa voix que la jeune femme brune qu’elle venait d’aborder avait mis son armure et la regardait d’un air dur. Elle avait dû en faire fuir plus d’un avec ce genre de regard… Ceci dit, la rousse n’était pas vraiment du genre à se laisser décourager pour si peu. Après tout, elle avait la sirène qui allait s’amuser dans les épaves alors que des requins y trainaient et auraient été ravis de faire d’elle leur petit déjeuner…
- Bah, ton air déjà. Répondit-elle honnêtement. Puis franchement, revêtir aussi vite une armure pour repousser les gens, ça ne peut que me convaincre qu’il y a quelque chose qui ne va pas. Et t’as l’air de ne pas avoir mangé depuis un moment… J’ai des madeleines dans mon sac si ça te dit. Proposa-t-elle à l’autre fille.
Et autant Alyssa s’était attendue à ce qu’elle l’envoie chier et qu’elle parte pour se débarrasser d’elle, autant elle ne s’attendait pas à l’entendre se présenter. Partiellement certes, mais franchement c’était déjà beau aux yeux de la sirène de la voir s’ouvrir assez pour lui donner son prénom. Prénom assez original d’ailleurs. Elle n’avait pas l’impression que c’était un prénom du coin, mais vu que la fille avait tout d’une asiatique, c’était plus que normal que le prénom soit dans le même genre.
- Moi c’est Alyssa. Répondit-elle avec un léger sourire. Alors, qu’est-ce qui t’a poussé à venir t’installer sur cette plage par ce temps assez froid alors que tu sembles sortir de l’hôpital ?
Oui Alyssa avait encore quelques progrès à faire niveau relation sociale, elle était un peu trop franche parfois. Certains appréciaient mais beaucoup lui reprochaient de toujours dire ce qui lui passait par la tête, ça aurait d’ailleurs eu un impact sur ses chances d’adoption soi-disant… Pourtant ça n’avait jamais dérangé Ursule, le botaniste un peu loufoque qui avait pris soin d’elle depuis plusieurs années.
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Isuzu Soma
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Isuzu s’était renfermé sur elle-même, comme elle en avait l’habitude. Elle n’avait jamais vraiment aimé parlé d’elle. La jeune femme demanda alors si c’était aussi évitant qu’elle n’allait pas bien et l’autre femme répondit que son air l’indiquait. La maudite par le signe du cheval garda un air renfrogner, si elle avait pu la faire partir… Elle parla alors de cette réaction qu’elle avait de repousser les gens et de s’isoler et elle s’était mordu l’intérieur de la lèvre pour ne pas soupirer. Elle lui fit alors la remarque qu’elle avait l’air de ne pas avoir manger… et pourtant, elle avait mangé beaucoup plus que d’habitude, puisque son estomac tenait le coup cette fois. Elle lui proposa des madeleines et Rin plissa le nez avant de secouer doucement la tête, puis, elle lui répondit :
« Même si je le voulais, je ne pourrais pas manger plus… J’ai déjà bien assez manger comme ça, ce n’était pas un problème... »
Et puis, son estomac ne pourrait probablement pas supporter les madeleines… Déjà qu’elle avait parfois du mal avec la gelée. Cependant, quelque chose résonnait dans l’esprit de la maudite par l’esprit du cheval. Encore quelqu’un qui était trop gentil pour son propre bien… La fille se présenta… puis, elle lui demanda ce qu’elle faisait là alors qu’elle semblait sortir de l’hôpital. La brune lui avait alors adressé un regard un peu irrité. Elle se prépara à lui répondre agressivement, mais se força à revenir au calme en serrant assez violemment le poing. Il fallait qu’elle se montre moins agressive envers les autres, elle en était parfaitement consciente.
« Je ne sors pas de l’hôpital, j’ai juste une santé fragile. »
Cependant, elle n’avait pas répondu à sa question, elle ne voulait pas parler de ça à uns inconnue alors elle s’abstenait simplement de parler de ce qu’elle estimait encore être ‘ses’ problèmes et ne pas concerner les autres. La jeune femme à la chevelure ébène reporta son regard sur les flots et se mordit violemment l’intérieur de la joue avant de reprendre la parole, détournant cependant les yeux pour ne pas la regarder directement :
« Tu passes beaucoup de temps près de la mer comme ça ? »
Après tout, elle ne savait pas grand-chose de la plupart des gens d’ici… Pas en ce qui concernait ce qui avait pu se trouver avant qu’il n’y ait la malédiction, elle avait déjà bien assez avec son propre passé et ses propres problèmes.
La sirène avait bien compris qu’elle agaçait la fille en face d’elle. La rouquine n’arrivait pas à comprendre par contre si c’était sa présence ou le fait qu’elle continuait de lui parlait malgré l’air renfrogné affiché qui lui tapait autant sur le système. Enfin, ce n’était pas vraiment ce qui préoccupait Alyssa, elle n’avait jamais vraiment fait ce qu’on lui ordonnait, alors ça ne serait pas un visage peu avenant qui allait la décourager.
- Comme tu veux. Répondit-elle en haussant les épaules.
Alyssa n’était pas la mère de la jeune femme en face d’elle, elle n’allait certainement pas la forcer à manger quoi que ce soit si l’autre lui affirmait qu’elle ne pouvait plus rien avaler. Au lieu de quoi, elle fit une remarque sur le fait qu’elle semblait sortir de l’hôpital, ce à qui il lui fut répondu qu’elle avait juste une santé fragile. Non sérieux Sherlock ?!
- Ah. Et en ayant une santé fragile tu sors toujours aussi peu couverte pour rester sur la plage à la merci du vent ?
C’était sorti tout seul. En général Alyssa était quelqu’un de très gentil, mais elle avait envie de faire sortir la fille de ses gongs, juste pour voir ce que la brune allait lâcher comme info. Parce que là, clairement, elle n’apprenait pas grand-chose sur cette fille qui semblait avoir besoin d’aide. Ce n’était pas ses affaires bien sûr, mais la sirène avait toujours aimé mettre son nez dans des affaires qui n’étaient pas les siennes. Cela lui avait permis d’apprendre tellement de choses sur l’océan à l’époque…
- Oui. Souvent je vais même dedans. Répondit-elle en regardant les vagues. Je suis une sirène. Alors la mer a un attrait très fort sur moi. Il faut juste que je pense à me déshabiller avant de poser un pied dans les vagues, sinon le résultat n’est pas super…
Quand la Malédiction avait été rompue, elle ne savait pas encore qu’elle pouvait redevenir sirène en immergeant complètement ses jambes dans l’eau. Du coup, lorsqu’elle avait plongé avec sa combinaison spéciale dans l’un des plus grands aquariums du zoo, ça avait donné un résultat franchement moyen à l’expérience : une queue de sirène réapparue et une combi de plongée en morceaux…
- Et toi, pourquoi tu es venue ici ?
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Isuzu Soma
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Isuzu ne voulait pas qu’on l’aide, elle avait toujours été comme ça. La maudite par l’esprit du cheval avait du mal à changer… et elle n’était même pas sûre de pouvoir y parvenir. Et encore une fois, elle était tombé sur quelqu’un de beaucoup trop gentil… Quand elle évoqua sa santé fragile, l’autre fille lui fit alors le reproche d’être sorti dans cette tenue et cette fois, une fureur s’installa dans le regard de l’étudiante en styliste avant qu’elle ne rétorque :
« Je ne vais quand même pas rester enfermer toute ma vie, tout ça parce que j’ai une santé fragile, tu veux pas me mettre en prison pour ça non plus ! »
Elle se figea. Tout ça lui rappelais le passé… la maison du chat… Son sang se glaça dans les veines de la brune qui pâlit encore une fois. Elle se mordit alors vivement la lèvre, puis, elle baissa les yeux en direction du sol avant de tourner à nouveau vers la mer… Elle ne supportait décidément pas qu’on lui dise ce qu’elle devait faire. Rin serra les dents jusqu’à s’en faire mal à la mâchoire. De même façon, elle tremblait légèrement de cette colère qu’elle tentait au mieux de contenir. En attendant, Isuzu ne voulait juste plus entendre parler de ça.
Elle parla plutôt de la plage et de la met, demandant à l’autre fille si elle venait souvent ici. D’ailleurs, la rouquine lui dit qu’elle allait souvent dans l’océan… Ce n’était pas son cas à elle, elle se baignait même rarement. En fait, elle aurait aimé courir sur les bords de mer, ça serait vraiment agréable, mais elle craignait simplement de sombrer d’un nouveau malaise. En attendant, l’autre fille continuait à discuter, expliquant qu’elle était une sirène. Elle parla ensuite de devoir se déshabiller avant d’entrer dans les vague, sinon, ce ne serait pas super…
« Pas super ? Tu veux dire que si tu es mouillée tu retrouve ta queue de sirène quand tu es dans l’eau ? C’est ça ? »
Elle la regarda du coin de l’oeil sans trop savoir ce qu’elle pouvait penser de plus quand à tout ça. Elle avait une autre forme elle aussi… mais pour autant, cela n’avait pas l’air de vraiment lui poser problème. Isuzu était jalouse d’une certaines façon et elle resta donc avec une moue un peu renfrognée. Elle se laissa encore une fois dominée par tout cela. C’était plus fort qu’elle. Quoi qu’il en soit, Alyssa lui demanda pourquoi elle était venue ici.
« J’aime courir au bord de la mer… ou même y marcher… et puis, j’avais besoin d’être seule avec moi-même pour… réfléchir à certaines choses... »
Isuzu se mordit doucement la lèvre inférieure de façon à ce que ce ne soit pas visible vu de l’extérieur. Elle avait l’habitude de cacher ce qu’elle ressentait après tout. Il n’y avait qu’une personne pour voir au-delà de ses masques et ce quoi qu’elle puisse faire. Une ombre passa dans son regard sombre et elle ferma les yeux juste une seconde de trop.