« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Lui montrer son univers dans ce monde… Eliana voulait bien, mais elle ne savait pas trop comment lui montrer ça au juste ! La jeune femme se triturait les méninges depuis leur premier rendez-vous pour réaliser tout ça. En vérité, il suffirait qu’elle l’invite chez elle pour le plonger dans son univers, mais la peintre avait un peu peur qu’il soit légèrement rebuté par la déco : dans son salon, on pouvait voir l’intérieur de la tour où elle avait été enfermée, sa cuisine était décorée comme le Canard Boiteux… Bref, elle avait vraiment reproduit ce qui l’avait rassuré de leur monde chez elle, peut-être un peu trop pour le mettre à l’aise.
Du coup Eliana avait plutôt choisi de l’inviter à venir se balader avec elle le long de la plage. Peut-être qu’ils iraient chez elle ensuite pour prendre un café, ou déjeuner suivant l’heure. La jeune femme avait choisi le seul jour de fermeture de l’Auberge des Deux Mondes, histoire de lui éviter de fermer en pleine journée. Elle était persuadée que prendre l’air ferait du bien à Mike, lui qui restait enfermé quasiment h24 dans son établissement pour que celui-ci soit rentable.
En cette journée de mars, Eliana s’était habillée d’un jean noir, d’un débardeur beige sous un pull mauve, un duffle-coat sur les épaules et des bottines grises pour parfaire le tableau. La pluie n’était pas prévue au programme et elle espérait que la météo ne s’était pas trompée, sinon la petite balade allait très vite tournée au désastre. Enfin, si elle commençait, parce que Mike semblait un peu en retard.
- Hey… Dit-elle doucement en le voyant arriver.
Devait-elle l’embrasser ? Soudainement le doute l’assaillait, alors que c’était très loin d’être le cas lorsqu’ils étaient dans le monde des contes. Elle avait toujours été impulsive, mais là, elle était plus timide qu’autre chose, ce qui ne lui ressemblait pas vraiment…
(c) princessecapricieuse
Mike Starkiller
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Eliana se révélait surprenante, en lui proposant de se retrouver sur la plage, à cette époque-ci de l'année. Elle le déstabilisait quelque peu, même si autrefois, il aurait compris son envie de s'y retrouver, quelque soit la saison, parce qu'elle avait vécu enfermée dans une tour, depuis bien des années s'étaient écoulées. Et surtout, dans ce monde-ci, les choses étaient bien différentes. Il avait répondu favorablement sans hésiter. Être avec elle, qu'importe le lieu, lui convenait. Mais après coup, se geler et risque de prendre la pluie en étant à la plage, ça l'avait refroidi.
Il n'avait rien pour y aller en cette saison. Il avait beau frouiller dans ses affaires, il ne pourrait porter qu'une paire de basket et se retrouver avec plein de sable dedans, ce qu'il détestait. S'il acceptait, ce n'était que par amour. Il avait toujours des sentiments très forts envers la jeune femme et il craignait plus que tout de la décevoir. Alors il prit son perfecto quelque peu usé par le temps, qui le mettait toujours autant en valeur et lui donnait un charme indéniable, un sweat à capuche, un blue jean et des converse hautes, en espérant que celles-ci suffiraient à empêcher le sable de rentrer.
Se préparer lui avait pris du temps et il arriva légèrement en retard. Elle le salua lorsqu'il arriva, mais comme elle, il se montra hésitant sur comment se comporter. Ils étaient à la fois proches et distants, à la limite entre s'embrasser et se faire la bise. C'était étrange comme les choses paraissaient moins fluides aujourd'hui. Il opta alors pour un entre-deux, un tout petit baiser sur les lèvres, reculant rapidement, de crainte d'avoir été trop rapide. Il masqua son regard inquiet.
- Salut Eliana. Comment tu vas ?
Il tentait de se montrer à l'aise, mais ce n'était pas vraiment le cas. Elle allait le savoir de toute façon. Elle le connaissait suffisamment. Et pourtant, rien ne semblait couler de source dans ce monde. Bien sûr, il aurait pu la prendre dans ses bras et l'embrasser langoureusement. Sauf que, avec ses bêtises d'avoir caché la vérité sur son identité pendant un certain temps, il préférait éviter de se montrer trop entreprenant. Il avait l'impression d'être sur la corde raide, de risquer de tomber au moindre faux mouvement de sa part. Dans un sens, c'était plus ou moins ça. La suggestion d'Eliana sur leur relation, devenue leur ligne de conduite, lui laissait craindre qu'il ne serait plus à la hauteur.
Il regarda le ciel avec un petit sourire au coin des lèvres, évitant de montrer une mine renfrognée. Il n'appréciait pas la grisaille menaçante. Il posa ensuite son regard sur elle.
- Je constate que tu n'as pas été plus prévoyante que moi. Espérons qu'il ne pleuve pas.
Il l'attrapa gentiment par le bras et glissa le sien dessous, pour commencer à marcher avec elle ainsi.
- Pour quelqu'un qui a longtemps vécu enfermé dans une tour, j'imagine que la plage avec la mer qui s'étend à perte d vue, doit te donner cette envie de liberté, d'exploration et te permet de développer ton imagination. Ce doit être une source d'inspiration.
Il voulait entamer la conversation, pour éviter de longs silences fâcheux et gênants des retrouvailles où on a l'impression de ne plus rien avoir à se dire. Ce n'est que plus tard, lorsqu'une relation est suffisamment stable et en confiance que les silences sont appréciables et parfois mêmes recherchées.
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by Wiise
Eliana R. Cunningham
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Le lieu de rendez-vous était un peu bizarre, elle en convenait. Mais Eliana avait besoin d’air. Ses seize ans dans la tour n’étaient pas si lointains que ça malgré ce que l’on pourrait penser. La jeune femme avait aussi été enfermée, d’une certaine façon, dans cette vie. Mais cela, Mike n’en avait encore aucune idée, elle ne le lui avait pas raconté. Sans doute parce qu’aucun des deux n’avait véritablement abordé les faux souvenirs qui leurs avaient été implantés par magie. Souvenirs dans lesquels sa mère adoptive était encore Gothel et que celle-ci avait essayé de la couper des autres d’une autre façon cette fois…
- Ça va. J’avais besoin de souffler. Lui dit-elle en souriant doucement. Bah… Ma maison n’est pas loin s’il se met à pleuvoir, on aura un abri. Répondit-elle en haussant les épaules.
Elle fut surprise quand il la prit par le bras, mais se laissa faire et avança aux côtés de Mike, bras dessus, bras dessous. Au fond, c’était ça. C’était leur relation naturelle et ils devaient arrêter d’être hésitants lorsqu’ils étaient ensemble. Ils se connaissaient bien après tout. Même si dans le monde des contes, ils n’avaient passé que trois jours ensemble, Eliana avait appris énormément de choses sur Flynn, et inversement.
- C’est exactement ça. Et surtout ça me permet de ne pas suffoquer quand la vie devient trop gênante. Quand ça ne va pas, je sors et je vais passer des heures sur la plage. Parfois je dessine ou je peins, mais souvent en fait je me trouve un coin tranquille et je regarde la mer. Expliqua-t-elle. Tu sais que je ne l’avais jamais vu jusqu’à ce qu’on arrive à Corona ? Le questionna-t-elle. Il y a encore tellement de choses que je ne connais pas… Soupira-t-elle. Quelle ironie… J’ai échappé à ma geôlière grâce à un voleur, pour mieux la retrouver grâce à une reine sorcière. Lâcha-t-elle avec un petit rire désabusé. Même si j’adore Regina, je me dis qu’elle aurait pu m’éviter ça. Enfin… Ça t’inspire quoi toi la mer ? Lui demanda-t-elle. Peut-être que tu te rappelles des aventures de Flynn le pirate ? Le taquina-t-elle. Tu as réussi à voyager dans cette vie ?
Elle savait que ça avait été son rêve. Il ne l’avait pas vraiment mis en pratique dans le monde des contes, alors Ellie espérait qu’il avait pu le faire dans ce monde-ci.