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Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)

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 Le cerf et la biche •• Ft. Diane

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Alastor J. Reedio
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________________________________________ 2020-09-05, 17:09

Le cerf et la biche
days go dark, death is real, embracing all the blood i spill, assassinate till my caskets filled, annihilation for the thrill. expect more gore and violence, accept the blackness don't fight it. gone forever complete silence, evil plans that close your eyelids. on a crazy spree, i'm going mad, stop beating hearts just like that. this soul has seen a lot of bad, i'm futures in a body bag, this world will know what to bind me, the reaper so close behind me his cold breath reminds me the shadows of death won't find me
Nous étions à ce qui se faisait appeler l'Heure Dorée ; la courte période avant laquelle le soleil venait à se coucher. Cet instant, si vif et pourtant comme suspendu dans le temps, embrasait la forêt de ses meilleures couleurs et laissait aux habitants une chaude lumière de plénitude. Pour ceux et celles qui la remarquaient, l'esprit leur en était apaisé. C'était une opportunité de se consacrer sur l'instant présent. Une valeur qui nous échappait si souvent. Beau à imaginer mais jamais assez fort pour l'attraper. Les démons, pourtant, n'avaient plus que ça à espérer. Le présent. Le passé avait fâné, le futur n'existait pas. Que restait-il donc d'autres que la souffrance de l'instant ? Une fois mort, on regrettait tout mais on acceptait ce qu'il nous restait. Un titre, une âme - même terne et sale - laissait encore la place à un peu de souffle illusoire.

L'Heure Dorée était l'heure des poètes car on prenait le temps de se poser pour réfléchir. Undertaker aurait pris les devants, un fin sourire aux lèvres en scrutant l'horizon. Mais voilà, il n'était plus aux commandes depuis longtemps, fade personnage d'un garçon au bandeau sous qui s'effondrait. Il n'y avait pas d'Undertaker, à priori. Il n'existait pas. Ciel l'avait fait existé et Alastor l'avait fait vivre. Mais le démon, aussi avide de découvertes que d'expériences, n'avait pas choisi de rester shinigami pour cette troisième vie qui s'offrait à lui. Le chapitre était clos, le prochain en écriture. Il y avait tant à faire à Storybrooke et le plus beau restait à pourvoir. Attraper les opportunités au vol et suivre le courant. Le démon faisait plutôt l'un... Un peu moins l'autre. On s'adaptait ou le monde s'adaptait à nous ! Alastor allait à froisser son costume s'il était celui qui se pliait. Non, non, non ! 

Alors que le vent souffle, que la tempête s'abatte, que les arbres tombent, que le courant s'intensifie mais il n'arrêterait pas de pourchasser sa proie lorsqu'il en avait une. Il n'arrêterait pas de chercher réponses à ses questions et aboutissements à ses projets. Le pouvoir ne s'arrêtait pas mais au-delà du pouvoir s'élevait l'extase du plaisir présent et de la découverte. L'expérience. Sur Terre, il y avait l'Hommes - vacants, passables, intéressants une fois sur dix -, l'animal - on s'en passait -, les créatures étranges de Storybrooke - il y avait de quoi faire - mais encore... Des Dieux. Les divinités. Monsieur existait-il donc vraiment ? Qui menait la danse ? Qui contrôlait le tout ? Qui était derrière... Tout ça ? Comme c'était intriguant à découvrir, grisant à vivre ! Monter les échelons, peu à peu, à la recherche du sommet - alors que concrètement, il n'y en avait pas. Savourer tout ce qu'on pouvait prendre sur son passage. Voilà tout ce qui faisait les journées des démons. Du démon, à priori, celui que l'on suivait de loin, lui-même suivant du regard une jeune femme qu'il ne connaissait pas encore. 

Diane Moon. C'était ce qu'on pouvait savoir d'elle si on lisait la petit étiquette de la boîte aux lettres. Mais ce n'est pas comme ça que le démon l'avait trouvé. Elle était, en plus d'une diplomate à la mairie, le bras droit d'un du second du chef. Il y avait de quoi se perdre mais le nécessaire était là : La jeune femme pouvait, en effet, être une déesse. C'était évident. Il fallait simplement le prouver. C'est d'ailleurs pour cette raison-là qu'Alastor ne s'approcha pas plus d'une quinzaine de mètres du terrain de la propriétaire, observant cette dernière lorsqu'elle sortit dans le jardin. Légèrement dissimulé derrière un arbre, il s'était simplement contenté de briser un morceau d'écorce puis laissait le reste se faire. Elle remarquerait sa présence. Elle la localiserait puis se téléporterait vers lui. Ce n'était qu'une question de temps... Qu'une preuve de plus qu'elle pouvait être une déesse. Les articles pouvaient en parler mais il était beaucoup plus agréable de le voir de soi-même. Ce n'était pas comme si les divins couraient les rues - Correction : ce n'était pas comme si les divins s'exposaient comme tels dans la rue ! Peut-être n'en avait-elle pas peur. Pas peur d'être reconnue, poursuivie, chassée. Aussi isolée dans une aussi large maison, elle ne devait pas avoir peur de grand chose... À vérifier. 

La chasseuse qui se pensait chassée apparue dans le périmètre d'Alastor qui, sourire étiré, s'exclama alors, enjoué.

"Mes salutations ! Il tendit vivement les mains vers elle pour agripper la sienne et la secouer de haut en bas. Alastor Joe Reedio, je gère le quartier Hazbin, un peu plus à l'Est. Je suis heureux de vous rencontrer ! Il poursuivit. J'envie le lieu dans lequel vous demeurez !"

Ses bras retournèrent se masquer derrière son dos droit alors qu'il observait l'habitat.

"C'est calme et reposant ! Peu de personnes passent par ici et lorsque le soleil se couche, il vous délaisse ses plus beaux rayons de lumière, parsemés par les branches des arbres."

Oui, Alastor venait tout juste de remarquer l'Heure Dorée. Il ne préféra cependant pas s'y attarder, revenant à la jeune femme, tout sourire. 

"Vous m'invitez à entrer ?" 

♦♦
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________________________________________ 2020-09-22, 22:39


Le cerf et la biche
Come a you are, as you were, as i want you to be.

Vivre un deuil, ce n’était jamais chose facile. Depuis le temps, c’est une chose que je devrais connaître, j’avais déjà perdu des personnes que j’avais considéré comme des amis de par mon immortalité, sans parler de mes chasseresses lors de la grande guerre divine, pour autant on ne s’y faisait jamais surtout lorsqu’il était aussi brutale que celui-ci. Arès était partie, il m’avait contacté pour m’apprendre le décès d’Hippolyte et depuis il semblait s’être volatilisé dans la nature me laissant de ce fait m’occuper de l’organisation des obsèques. J’aurais pourtant aimé pouvoir compter sur sa présence, si elle était ma nièce, elle était sa fille et vivre cette épreuve ensemble, en tant que frère et sœur ne m’aurait pas fait de mal. Pourtant, je pouvais comprendre la raison de sa disparition, il souhaitait retrouver et si possible éradiquer celui qui avait fait cela. Il avait non seulement perdu le trône d’Olympe, mais également sa fille cela faisait beaucoup à encaisser même pour le dieu de la guerre.

Apollon était le nouveau maître d’Olympe, pour autant ni lui ni moi n’étions naïf, nous savions parfaitement que rien n’était acquis et que Poséidon, n’hésiterait pas une seule seconde à exploiter la moindre faiblesse. J’étais certaine d’une chose : je ne le laisserais pas faire. Le retour d’Atlantide n’avait pas été tendre pour moi, entre la prise de conscience sur le dieu des océans, et le décès de ma nièce je ne trouvais un peu de paix que lorsque je passais du temps avec Pitch. Il avait été d’un grand soutien, et m’avait aidé à ôter un poids de mes épaules dans l’organisation des funérailles d’Hippolyte. S’il y avait déjà eu une tombe au moment de la mettre en terre c’était grâce à lui.

Les filles n’étaient pas là aujourd’hui, de même qu’Apollon tout le monde avait compris ce que j’allais faire et que j’avais besoin de solitude ou bien mon frère avait glissé le mot à la colocation entière ? Je n’en savais rien, mais ce dont j’étais certaine en revanche c’était de ma reconnaissance. J’avais espéré revoir Hippolyte ici à Storybrooke, a présent je savais que cela ne se ferait plus. C’était la raison pour laquelle j’avais toutes ces boîtes avec moi. La poussière s’était accumulée depuis notre retour, je n’avais pas pu y mettre un pied et c’était encore trop récent pour que cela ne me fasse rien, mais je savais qu’il allait falloir que je m’y mette tôt ou tard, si je flanchais Apollon flanchait et c’était hors de question. La période que nous vivions était bien trop incertaine pour que je me permette de me laisser trop aller à mes émotions.

Inspirant profondément, je poussais la porte de la chambre de ma nièce, une boule dans la gorge alors que je l’observais intacte telle qu’elle l’avait laissé lors de son départ pour New York. Posant le premier carton à terre, je fouillais les tiroirs pour en ressortir les vêtements qu’elle avait laissé, et commençait à soigneusement les ranger à l’intérieur. Je comptais les stocker dans le grenier le temps qu’Arès revienne, et les lui donner après. Il était son père, c’était donc normale à mes yeux que cela lui revienne. S’il souhaitait les avoirs bien sûr.

J’avais remplit deux cartons que je m’apprêtais à monter au grenier estimant m’arrêter là pour aujourd’hui et remettre à une autre fois le reste du rangement. Chaque chose que je prenais me rappelait des souvenirs, et inconsciemment ma main s’était porté à mon bracelet à breloque où une petite lance argentée entouré d’autres breloques se trouvait. Chaque personne avec qui j’avais réellement tissé un lien au point de la considérer comme étant une partie de ma famille avait droit à sa breloque. Et même si Hippolyte n’était plus là, je ne pouvais me résoudre à l’enlever. C’était un souvenir, et je tenais énormément à mes souvenirs. Même si parfois, on pouvait les regretter, les souvenirs nous aidaient aussi à nous rappeler des bons moments passés. Mais une chose, m’empêcha de continuer, une aura pour être plus précise que j’avais ressenti et qui m’était inconnue. Habitant à côté de la forêt, je m’étais dit que ce ne devait être qu’un passant, mais l’aura stagnait. Fronçant les sourcils je tirais légèrement le rideau afin d’en savoir plus et cru distinguer une forme dissimulé par un arbre. Décidant d’en avoir le coeur net, je posais ce que j’avais dans les mains devant la porte de chambre, et descendit les escaliers menant au rez de chaussé, afin d’emprunter la porte d’entrée afin de longer l’allée et me retrouver ainsi dans le jardin.

Localisant l’aura de la personne, je me téléportais rapidement afin de me retrouver devant un homme que je n’avais jamais vu auparavant, et qui s’empressa de me saluer d’une poignée de main. Je supposais que n’importe quelle autre personne aurait basculé ou se serait sentie secouer étant donné la vigueur qu’il y mettait, pour ma part je restais droite, faisant de mon mieux pour éviter de retirer brusquement ma main. Je n’étais pas vraiment quelqu’un de tactile, particulièrement avec les étrangers :

- Je suis certaine que mon agent immobilier l’envie également. Vous m’excuserez de ne pas connaître l’endroit où vous vivez, cela fait moins d’un an que je suis en ville.


J’étais arrivé à l’automne dernier suite à un message d’Arès. J’avais d’abord réservé une chambre à l’auberge Granny et lorsque mon frère jumeau avait été libéré de la boucle temporelle sur Olympe suite à notre affrontement avec Famine, je m’étais mise en quête d’un endroit où vivre. J’avais déjà repéré la maison et le terrain, avant que l’agent immobilier ne m’en parle, et je savais parfaitement qu’ils étaient tout sauf en état d’être habité, mais je l’avais laissé croire que je n’étais qu’une écervelée comme les clichés sur ma couleur de cheveux aimaient le dire. Retaper une maison, et la rendre habitable n’avait rien de sorcier pour deux dieux, il suffisait d’un peu d’huile de coude et de connaître les bonnes adresses en ville. L’argent n’était pas un problème, non seulement nous pouvions en faire apparaître à loisir, mais j’avais depuis longtemps entretenue un compte en banque commun. Je n’aimais pas trop me reposer sur mes pouvoirs, à la maison je m’appliquais à les utiliser le moins possible.

- Vous allez un peu vite en besogne non ? Nous ne connaissons pas, et voilà que je devrais vous inviter à entrer, vous m’excuserez, ma mère m’a toujours dit de me méfier des inconnus ajoutais-je avec une pointe d’humour.

Gaïa ne m’avait jamais rien dit de la sorte en vérité, mais cela revenait au même : il s’agissait d’un inconnu et j’étais d’une nature méfiante, je n’avais besoin de personne pour me dire de l’être, c’était un trait de caractère que j’avais toujours possédé d’aussi loin que je me souvienne.

- Si nous en venions plutôt droit au but ? Si vous êtes là, c’est qu’il y a bien une bonne raison. J’ai des doutes quant au fait que ce soit simplement pour admirer le jardin ou ma maison. Repris-je en haussant un sourcil.

Je ne sentais a priori aucune hostilité venant de lui, c’est pourquoi je ne l’étais pas non plus. Néanmoins, cela ne signifiait pas pour autant que je n’étais pas sur mes gardes, et ma posture détendue était souvent une fausse amie. Je n’attaquais jamais la première, j’étais une chasseresse avant chaque chose je prenais le temps d’analyser et de me faire ma propre idée. Entre nous, demeurait tout de même le portail sur lequel j’étais nonchalamment appuyé. Depuis quelques temps, les habitants de la ville aimaient nous mettre tous les malheurs du monde sur le dos, alors s’il était là c’était qu’il savait qui j’étais en réalité. Tout le monde n’était pas comme Pitch, lorsqu’il avait appris que j’étais une déesse il n’avait pas cherché à s’attirer mes faveurs il était resté lui-même et c’était l’une des raisons m’ayant conduite à avoir des sentiments pour lui. Mais j’avais suffisamment vécu pour savoir que son comportement était rare, j’ignorais ce que souhaitait cet Alastor, mais avec des relations diplomatiques tendus, l’apparition de ce ridicule mouvement « ni divin ni soumis », et la situation sur Olympe, mieux valait être trop prudente que pas assez…
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________________________________________ 2020-10-17, 01:08

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La poigne d'Alastor pouvait en dire beaucoup, non seulement sur lui mais aussi sur la personne qu'il étreignait. C'est ce qu'on disait des affaires : une main ferme et active montrait un intérêt, de la personnalité et de l'ambition. Les Hommes avec du maintien, du contrôle et de la détermination savait donne un aperçu d'eux-mêmes dans une seule poigne. Ceux qui se contentaient de prendre la main sans aucune fermeté, d'un va et vient lent et mou, ne désignait en général pas une bonne première impression. Et entre nous, que ne ferions-nous pas sans elle ? La dénigrer, la rabaisser pour s'excuser de celle qu'on a pu montrer par le passé était une chose, mais impossible de l'oublier, pourtant. Ainsi, lorsqu'Alastor se présenta, c'était avec cette conviction de donner la meilleure impression qu'il soit, et ce qui l'en surprit alors, était de savoir la jeune femme si peu touchée par son geste. Elle gardait le contrôle malgré la tentative de perturbation de son interlocuteur et cette idée était plaisante au garçon. On ne jouait plus dans la même cour, il s'en doutait. 

"Mmmmmmh, méditait le démon en observant la maison du coin de l'œil, vous êtes donc une nouvelle arrivante. Je m'en doutais. Il retourna un regard malicieux sur la jeune femme d'un fin sourire. Sinon je vous aurais rencontré plus tôt." 

C'est vrai, Alastor trouvait dans les bois un côté réconfortant, c'était d'ailleurs là-bas qu'il allait enterrer ses victimes dans une autre - autre vie. Calme, discret, sauvage - comme lui - mais à la fois tant plus ordonné que la société dans laquelle on l'avait incité à vivre. Les forêts avaient ce que le monde perdait de jour en jour par sa population. Si le démon avait incarné la représentation d'un cerf dans son monde suite à sa mort, il était persuadé que c'était pour ce repos qu'il retrouvait sous les feuillages des arbres. Enfin ! Ce n'était pourtant pas pour cette raison que le garçon pensait avoir pu rencontrer Diane Moon plus tôt, si elle avait été là évidemment. Depuis en avoir pris connaissance, il s'intéressait au divin comme les mortels s'intéressaient à l'après-vie. Pourquoi ? Comment ? Et si... Peut-être que... Tout une collection de théories à faire ! Tout un monde à découvrir, que demander de plus ? Alastor n'avait jamais été très curieux de ce point-de-vue là, il ne cherchait plus trop à conquérir, disons simplement à s'amuser. Mais savoir, comme en Enfer s'y trouvent des seigneurs dont il faisait partie, une espèce telle que les dieux et les déesses en tête d'une réalité si banale, demeurait toujours quelque chose à creuser. Non, finalement, ce que se demandait surtout Alastor : c'était de savoir pourquoi est-ce qu'ils descendaient ici-bas, alors qu'il devait y avoir bien mieux là-haut. C'est ce qu'on disait du moins, lui il savait qu'à leur place, il serait descendu. 

La déesse semblait étonnée de la proposition qu'on lui faisait alors qu'elle aurait du, à vrai dire, être celle à la faire. Pas de soucis, le démon s'en chargeait. 

"Votre maison ne vaut pas ma visite, en effet. Sa propriétaire beaucoup plus. Se permit-il d'une vague révérence et d'un sourire amusé. À mon époque, il suffisait de donner son nom pour ne plus être un inconnu, mais vous vous faites plus difficile avec le temps, à ce que je vois ! Comment voulez-vouuuus me connaître si vous ne me laissez pas l'occasion de me présenter ? Puis sans se faire prier, il claqua une fois dans ses mains d'un : Allons-y !" 

Et se téléporta dans le jardin entretenu, territoire de Diane. Patientant à la porte d'entrée que celle-ci vienne lui ouvrir, il remettait en place son veston noir et vérifiait que les semelles de ses chaussures n'étaient pas trop terreuses. Il fallait être présentable en toute circonstances. 

"Je vous laisse m'ouvrir, ma chère. Ce n'est pas chez moi, après tout, rit-il en haussant les épaules. Quelle genre de personnes serais-je si j'entrais sans permission chez les autres ! Très mal-élevé, pour sûr." 

Ce n'était pas comme s'il ne dépassait pas déjà quelques bornes, il s'en doutait. Mais il fallait de ça pour connaître une personne dans son entièreté, il fallait pouvoir la chambouler, la tester, la voir dans ses meilleurs et surtout ses pires jours. L'intérêt de rester courtois et à distance n'apportait absolument rien. Enfin, pour cela, Alastor n'était pas encore à son apogée. Au contraire, il comprenait la méfiance de la déesse et se permettait à nouveau de donner justification à sa présence soutenue d'une main redressée à sa poitrine. 

"Vous êtes seule, Diane, si je puis me permettre. Seule près d'une forêt, écartée du centre, de toute commodité. Je ne doute pas de vos capacités de téléportation mais de vous à moi... Dit-il d'un ton plus grave. Qui ferait le premier pas ? Mh. Je doute que ça soit vous, pas dans cette période. Alors, il fit mine de frapper à la porte, j'amène la visite." 
♦♦
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________________________________________ 2020-11-09, 23:42


Le cerf et la biche
Come a you are, as you were, as i want you to be.

Pour l’impolitesse on repasserait, les gens bien élevés n’avaient pas vraiment pour coutumes de se téléporter devant la porte d’inconnus alors que l’inconnu en question leur avait plus ou moins fait comprendre que ce serait hors de question. Je devais néanmoins saluer son culot, il n’y avait pas beaucoup de gens qui oseraient faire une chose pareille. Peut-être était-ce le fait que je sois seul qui le mette en confiance, et dans ce cas là c’était une erreur de débutant, même si je pouvais accorder à cet Alastor qu’il ne pouvait pas nécessairement être au courant : c’était justement lorsque j’étais seule que j’étais la plus dangereuse. Il n’y avait pas les filles à proximité, ni Apollon pour me canaliser. Je ne doutais pas une seule seconde de la capacité de mon frère à réagir s’il ressentait un trop plein d’émotions négative vis a vis de nôtre lien. Qui plus est nous étions justement en extérieur, chaque brin d’herbe, chaque racine, chaque minuscule carré de verdure pouvait s’avérer être une arme redoutable manipulé par moi. Néanmoins, hormis l’envie de s’imposer l’homme en face de moi n’avait rien fait qui justifierait une attaque de ma part. Aussi, laissais-je couler.

- J’ai toujours eu un côté sauvage que voulez-vous. Et puis, je trouve la Nature reposante, j’apprécie son contacte.

Nous avions toujours fait en sorte lorsque c’était possible d’avoir nos habitations non loin de la Nature peu importe sa forme. En France ou en Angleterre par exemple, nous avions le plus souvent de grands domaines, même s’il nous arrivait également en fonction de l’époque d’avoir de simples maisons ou des appartements. Nos possessions mutuelles étaient d’ailleurs toujours existantes. La plupart étaient entretenus par des sociétés, d’autres étaient loués, et très rarement c’était un particulier qui s’en chargeait. En fait, il n’y en avait qu’une qui était dans ce cas de figure : notre maison dans le vieux carré en Louisiane. Adelaïde, la femme qui l’entretenait savait parfaitement qui et ce que nous étions réellement. Mais cela ne lui posait aucun problème, et elle n’en avait jamais fait mention à qui que ce soit. Lorsqu’elle parlait de nous, c’était en tant que descendants des tout premiers propriétaires de cette maison -a savoir nous même- et peu importe les endroits, il y avait toujours un minimum de Nature aux alentours, je n’aimais pas me retrouver dans un endroit complètement coupé de cette dernière.

Sans me presser, je franchit les quelques mètres me séparant de ma porte d’entrée après tout j’étais ici chez moi, et les choses se passeraient selon mes règles. Si j’avais envie de prendre mon temps, je le ferais. De plus, je savais et j’entendais parfaitement ce qui se trouvait derrière la porte si jamais Alastor décidait de l’ouvrir. Athéna, ma chienne golden retriever venait de sentir l’odeur d’un inconnu et elle n’appréciait pas, il risquait fort de se faire accueillir par des crocs plus qu’autre chose. Je ne l’avais pas appelé comme ma « soeur » pour rien, elles avaient le même tempérament toutes les deux et la même férocité. Je n’avais eu aucun doute quand je l’avais vu la première fois qu’elle aurait le tempérament nécessaire pour porter le même nom que la déesse de la guerre.

- Si j’étais vous, je reculerais de plusieurs pas et je me laisserais faire. Le mis-je en garde

Déjà, parce qu’Athéna était ma chienne et donc m’obéissait, et ensuite parce que je savais m’y prendre avec les animaux, l’un de mes dons était notamment de pouvoir les comprendre. Comme je m’y attendais, le chiot de 7 mois déboula, grognant et montrant les dents prête à en découdre si un intrus osait pénétrer dans la maison. Me baissant à sa hauteur je lui tendit ma main pour qu’elle la renifle, puis posait mon autre main sur sa tête :

- Tout va bien
, dis-je avec douceur, tu vois ce n’est que moi

Elle se calma, me laissant la caresser non sans jeter un regard méfiant à notre « invité ». Elle resterait sur ses gardes, mais tolérerait sa présence tant que j’en ferais de même, ou tant qu’elle ne ressentait pas d’hostilité venant de sa part. Les sens des animaux étaient bien plus aiguisés que ceux des humains, c’était pour cela que je les appréciais tant.

- Bien, a présent que c’est sécurisé vous pouvez me suivre.

J’entrais la première, Athéna sur mes talons attendant qu’il fasse de même afin de le conduire jusqu’au salon. Puisque quelque chose me disait qu’il ne partirait de toute façon pas tant qu’il n’aurait pas parlé des raisons de sa présence ici ou que sais-je d’autres, alors autant faire cela vite puisque j’avais encore pas mal d’affaires à régler. J’avais prévu de partir sur Olympe après m’être occupé des affaires d’Hippolyte, nous avions encore beaucoup de choses a faire Apollon et moi jusqu’à l’élection qui se déroulerait en fin d’années permettant ainsi de décider qui occuperait définitivement le trône, et il n’était pas question de laisser Poséidon manigancer quoi que ce soit. Passant dans le couloir, je continuais jusqu’au salon où je fit signe à Alastor de prendre place :

- Vous souhaitez boire quelque chose : Thé, café, chocolat, alcool ? Proposais-je

Ce n’était pas parce qu’il s’était imposé, que je ne pouvais pas être polie. De plus, il était hors de question que je passe la conversation sans boire quoi que ce soit et comme j’allais me diriger vers la cuisine pour me faire du thé autant proposer quelque chose à mon « invité ». Ma chienne elle en revanche, n’avait pas vraiment l’intention de bouger. Comme avec tous les étrangers elle se méfiait et montrerait certainement la garde afin d’être sûr, je l’avais éduqué ainsi après tout. En plus d’être un chien de chasse, elle était aussi un chien de garde. Quoi que les gens en disent n’importe quel chien pouvait monter la garde, il suffisait de l’éduquer pour, même les golden retriever pourtant réputé pour être des chiens au caractère doux. C’était d’ailleurs pour cette raison qu’ils étaient utilisé comme chien d’aide.

- Elle, elle restera là pour vous surveiller. Vous n’êtes pas un cas isolé, elle le fait avec tous les inconnus. Dis-je en désignant ma chienne.

Elle était méfiante, tout comme moi au fond nous nous étions bien trouvés toutes les deux.
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________________________________________ 2020-12-05, 00:44

Le cerf et la biche
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Le culot, c'était le mot. Quand Alastor avait-il mesuré le danger pour la dernière fois ? Il s'en brûla les ailes à quelques reprises depuis Storybrooke, depuis la malédiction. Néanmoins, malgré tout, le démon demeurait inlassablement attiré par le danger, et encore plus : les personnes dangereuses. Finalement, ce qu'il aimait, c'était les tester. Savoir jusqu'où fallait-il aller pour les faire sortir de leurs gonds. Les faiblesses de l'Homme, leurs défauts, leurs failles... Et parlions-nous de n'importe qui aujourd'hui ? Diane Moon était une déesse, de la chasse qui plus est. Alastor était un démon, représentation du cerf, et de ça et de là, il se trouvait devant sa porte à faire mine de toquer d'un grand sourire. Il demandait à ce qu'elle le laisse entrer. Ou à qu'il la laisse l'embêter ? Allez savoir. 

Seulement, son sang ne fit qu'un tour lorsqu'en tapotant contre la porte, il sentit quelque chose renifler derrière. Comme un animal. Un animal qu'il détestait. Son regard se fixa sur la jeune femme tandis qu'il tentait de contenir l'angoisse qui grimpait en lui. On ne pouvait rien dire d'Alastor, aucune faiblesse, aucune peur - pourtant : Quelque chose restait, gravée en lui depuis sa première existence, lorsque des chiens policiers l'avaient poursuivi tout un kilomètre, menaçant de le mordre jusqu'à l'os. Il n'en avait, depuis, gardé qu'un très mauvais souvenir. Tout d'abord apeuré, puis au fil des décennies simplement mal à l'aise à l'idée d'en savoir à ses côtés. Le démon n'aimait. Pas. Les chiens. Alors en effet, lorsque frappant à la porte pour faire son intéressant, il entendit une présence se coller contre le bois qui les séparait, il frémit. 

"Maiiiis... Avait-il tenté de se corriger tandis que la jeune femme s'approchait du seuil d'entrée. Une balade en forêt est peut-être plus appréciable ! L'air est doux, les couleurs du ciel magnifique à cette heure, peut-être qu-" 

Non, non, même si Diane Moon prenait tout son temps pour entrer dans l'enceinte de sa propre maison, elle finit par appuyer sur la poignet et le gardien à quatre pattes, alors, sortit de son antre. De quelques pas, en effet, il recula. Sourire figé et regard hésitant, il était à l'affût de la limite que l'animal domestiqué n'avait pas à dépasser lorsqu'il réalisa la taille de celui-ci. C'était un chiot ! Haut comme trois pommes et des crocs adorables - Alastor demeurait plus serein mais se priva de s'en approcher pour autant. Les distances se maintiendraient entre le cerf et le domestiqué. Diane permit au démon de rentrer, surveillé par le jouet vivant qui battait de la queue à cinquante centimètres du sol. Pour une déesse qui était dérangée dans sa propriété, elle se trouvait forte aimable et accueillante. Cette "invitation" surprit quelque peu le démon mais pas assez pour en faire réflexion. Elle était puissante, bien plus que tout ceux ici. Que pouvait-elle craindre ici ? Surtout dans sa propre maison ? 

"Un café me conviendra très bien !" 

Il se plia au jeu. Il fit mine d'observer les lieux avec intérêt. Retenu quelques détails, se posa à lui-même des questions. Pourquoi telle photo ? Sur quoi menait telle ouverture ? À quoi menait les escaliers ? Les chambres sûrement. Le chiot restait aux aguets quant au déplacement du démon, comme le gardien auto-proclamé de sa maîtresse. L'image le fit doucement rire alors qu'il tenta d'ignorer ce qui l'observait avec deux yeux ronds. Diane lui avait bien proposé de s'asseoir, de prendre place, malheureusement il n'appréciait pas tant être assis et "inactif". Il aimait les gestes, les déplacements, les mouvements. Il aimait être aux aguets - lui aussi - mais ne défendait pas quelqu'un au péril de sa propre vie comme le chiot. Ainsi, il resta près du fauteuil, mains dans le dos, à attendre le retour de la déesse. Il lança entre deux temps : 

"La ville vous plaît, alors ? Et alors qu'elle revint, il reprit : Storybrooke. Vous vous y plaisez depuis votre arrivée ? Il y a un an, c'est ça ?" 

Alastor attrapa le café qu'on lui avait fait, comme l'accessoire de la discussion - et lorsque Diane décida de s'asseoir, il s'assied à son tour. Le café était bon, il n'était pas amer mais pas trop tendre pour autant. Les goûts variaient, même en matière de caféine. Le liquide fumait de chaleur, brûlant sa langue puis sa gorge mais il n'en grimaça pas.

"Elle n'est pas favorable à tous. C'est plutôt... quitte ou double, mais lorsqu'on y est plongé et qu'on sait nager, c'est un bassin d'eau douce ! Souriait-il avant de poser sa tasse sur la table. Son regard se reposa sur la déesse. Vous nagez, très chère ? Ou bien - peut-être - marchez-vous sur l'eau ? Il agrandit son rictus avant d'hausser les épaules, les yeux levés au ciel. On trouve bien de tout dans l'océan ! Ce que je veux dire par là, darling, c'est : Qui êtes-vous ?" 

Sa question paraissait existentielle et dans ce silence qui la suivit, il se mit à rire.

"Vous avez à 4h." 

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________________________________________ 2021-01-08, 23:14


Le cerf et la biche
Come a you are, as you were, as i want you to be.

Athéna, n’avait pas bougé même lorsque j’étais revenue une tasse dans chaque main. Elle restait aux aguets, attendant un ordre de ma part. Pour l’instant, il n’y aurait rien, je dirais que nous étions chacun en train de nous jauger avec Alastor, même s’il avait plus a craindre que moi. Oh bien sur, il était facile d’attraper un objet tranchant et de l’utiliser contre moi, mais le tas de cendres que donnerait ma mort ne resterait pas longtemps des cendres, quelques secondes voir minutes, et je reviendrais très en colère et prête à en découdre. Et autant dire que lorsque je traquais une proie je ne la lâchais jamais. Néanmoins, je n’aurais pas besoin d’en arriver là, j’avais un chiot à mes côtés, à 7 mois ce n’était pas encore une adulte mais ce n’était plus un bébé non plus, elle commençait plus à se rapprocher de la taille qu’elle ferait adulte que de celle qu’elle avait lorsqu’on me l’avait offerte. Et ses crocs étaient redoutables, les chaussures d’Apollon pouvaient en témoigner.

Je n’avais pas tiqué quant au surnom, pourtant s’il y avait bien une chose que je n’aimais pas c’était bien les surnoms. C’était la faute d’Apollon, qui ne pouvait pas utiliser « Diane » ou « Artémis » comme tout le monde. Non. Lui il fallait qu’il utilise une pléiades de surnoms ridicules. Ressortaient entre autre « Didi » ou « Artété ». Je me consolais néanmoins, en me disant que je n’étais pas un cas isolé, Aphrodite avait hérité de « Phrophro » par exemple, ce qui n’était pas vraiment flatteur non plus. C’était agaçant mais pas au point de le corriger comme je le faisais a chaque fois avec mon frère.

Replaçant ma tasse, sur la table je haussais néanmoins un sourcil devant les questions d’Alastor. N’était-ce pas un peu risqué de me demander ce que j’étais ? Je pourrais, lui ressortir les bêtises de la mythologie qu’il n’aurait aucune idée de si je disais la vérité ou non. En fait, je pouvais tourner la question de la manière dont je le souhaitais et cela m’arracha un sourire. J’étais prête à lui dire la vérité...En partie du moins, pas que ce soit un secret absolue. Mes proches, et les gens qui gravitaient autour de cette famille, la connaissait et je préférais franchement qu’ils la connaissent plutôt que de se fier à ce que racontait la mythologie. Néanmoins, je ne connaissais pas Alastor, je ne savais pas ce qu’il voulait et mon instinct dans ces cas là me poussait à la méfiance. Je demeurais calme cependant, analysant la situation afin de la tourner à mon avantage. J’étais loin d’être une stratège comme pouvait l’être la « vrai » Athéna, mais le point fort du chasseur, c’était d’être patient et d’attendre la bonne proie.

- Storybrooke a son charme. Et puis au moins, dans dix ans je n’aurais pas besoin de déménager a cause de mon physique. Je ne suis pas la seule immortelle en ville.


C’était en partie ce qui m’attirait ici, la possibilité de ne pas se cacher. Même si je ne criais pas sur tous les toits qui j’étais, cela n’empêchait que mon physique demeurait inchangé, je ne vieillissais pas. Vivre parmi les mortels demandait des sacrifices. Au bout d’un moment, nous devions couper les ponts avec les amis que nous avions pu nous faire, afin de ne pas dévoiler notre secret. Et l’immortalité était la raison principale pour laquelle jusqu’à ce que je ne rencontre Pitch, je n’avais jamais eu de relation amoureuse. De toute façon, j’avais toujours fait en sorte d’être en décalage avec ce qu’espérait les hommes. Trop sauvage, pas assez docile, trop imprévisible, pas assez malléable. Je n’étais pas une proie, j’étais un prédateur et je ne perdais pas une seconde pour le faire comprendre. Une seule personne s’était risqué à vouloir s’attirer mes faveurs, mais voyant que je demeurais sourde et aveugle face à son inclination il s’était dit qu’il vaudrait mieux menacer une personne de ma famille, pour me faire céder. Louis XIV, sans l’intervention d’Apollon ne serait jamais devenue le roi qui restait dans les mémoires lorsque l’on évoquait la monarchie française. Sa vie aurait été beaucoup plus courte et je me serais fait un plaisir de l’abréger.

- C’est assez vaste comme question, non : qui je suis ? Je pourrais parfaitement vous dire que je peux marcher sur l’eau, provoquer des miracles ou que sais-je d’autres. Qu’est qui vous prouverais que je ne suis pas en train de vous mener en bateau ?

Je lui adressais un petite sourire moquer, avant de reprendre une gorgée de mon thé. Si je lui donnais une base, cela lui suffirait peut-être et il finirait par s’en aller. J’avais encore des affaires à ranger, et je devais rejoindre Apollon plus tard sur Olympe. Je ne faisais pas confiance à Poséidon, pas depuis que j’avais vu son vrai visage, et pas depuis qu’il avait eu le culot de venir me voir, en me disant qu’il trouvait dommage que nous n’ayons plus de lien. Il aurait mieux fait d’y penser avant de me mettre son trident sous la gorge, et de m’utiliser pour faire du chantage à Arès. Tout comme il aurait du y penser avant d’attaquer Apollon. Qu’espérait-il ? Que je passe l’éponge comme s’il ne s’en était jamais physiquement prit à la personne qui comptait le plus pour moi ? Si c’était cela, c’était qu’il devait avoir du plancton à la place du cerveau.

- J’ai plusieurs noms : Les Egyptiens me nommaient « Bastet », les Etrusques « Artimi », les Romains « Diane ». Mais ce sont les Grecs qui ont tapés en plein dans le mille en utilisant mon vrai nom : « Artémis », Oh bien sûr ils m’ont aussi appelé « Sélénée », mais ce n’est qu’un détail. Je ne suis pas et n’ai jamais été la fille de Zeus et de Leto. Je suis tout comme mes autres frères et sœurs l’enfant de Gaïa. Mais reposez moi la question dans trois mois, et cette donnée aura peut-être changé.


Jusqu’à cette année, j’avais été persuadé comme tous les autres dieux de n’avoir jamais été une enfant, nous étions tous « née » à partir d’un élément et déjà adolescent. Et voilà que l’on me disait m’avoir vu enfant au Jurassique, c’était a ne rien y comprendre.

- Je suis la déesse de la chasse et de la lune, mes pouvoirs sont directement en lien avec la Nature et l’astre que l’on peut voir dans le ciel le soir. Est-ce que je change les gens en cerf, qu’ils finissent déchiqueter par leur propre meute de chien ? C’est une possibilité.


C’était faux. Je n’avais jamais changé qui que ce soit en cerf, mais j’aimais bien lancer l’idée que je pouvais le faire, surtout lorsque je ne connaissais pas la personne, c’était une sorte de mise en garde un moyen de rappeler que j’étais dangereuse et qu’il ne fallait pas l’oublier, quelque fois la mythologie grecque pouvait s'avérer utile, entre deux bouffés d'indignation j'avais trouvé le mythe d'Actéon particulièrement utile. A Alastor de voir, s’il souhaitait poursuivre avec des questions moins vague. Il m’avait demandé qui j’étais, je lui avait répondu. Je n’allais pas me lancer dans une longue tirade sur ma personnalité, les siècles que j’avais traversé, les personnes que j’avais rencontré et j’en passais. Cela ne m’avait pas été demandé d’une part et d’autres part, c’était généralement des informations que je réservais, aux personnes dont j’étais plus proche. Pas parce que je cherchais à tout prix à les dissimuler, mais parce que c’était personnelle tout simplement.
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________________________________________ 2021-01-30, 16:55

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Ce n'était pas le chien de garde qui allait faire peur à Alastor. Pourtant, aussi horrible il est à l'avouer, cette boule de poil réussit à le décontenancer par le rappel du sombre passé du démon dans sa vie d'autrefois. Il aurait souhaité ne pas avoir une paire d'yeux supplémentaires pour le toiser pendant que lui-même analysait la jeune femme qu'il était venu rencontrer. Mais c'était impossible à imaginer, désormais. Le chiot venait donc s'ajouter au tableau et le garçon faisait le nécessaire pour ne pas avoir à y penser. Café en main, il laissait le liquide brûlant l'apaiser. Il souriait, il parlait, il écoutait. Alastor n'était pas vraiment à sa place, il le savait. Il n'avait aucune raison d'être ici et c'est justement pour ça qu'il l'était, au fond. On n'apprend rien à rien en restant dans sa zone de confort, il fallait sortir et aller à la rencontre des autres. Pourquoi Diane, maintenant ? Elle ne doit pas être la seule déesse en ville, pas plus que la seule habitante qui pourrait intéresser le démon. Mais s'il avait été la voir, elle, c'était pour plusieurs détails plus que pour une véritable raison particulière. Il trouvait à ses côtés plus de points communs qu'il aurait pu en avoir avec d'autres.

C'est vrai qu'en tant que divinité, la jeune femme était pour ainsi dire immortelle. Alastor n'a jamais eu cette "chance", mais il ne voyait pas vraiment l'intérêt. C'était comme demander 10 vies de 100 ans ou une vie de 1000 ans ? En tant que démon, du moins de chez lui, il avait été humain avant de descendre en Enfers. Il collecte aujourd'hui 4 vies successives, ne s'attendant pas à ce que la dernière se termine de sitôt, et l'idée lui convenait assez bien. 3 nouveaux départs, trois réinitialisations de son existence mais en même temps toujours ses souvenirs qui lui servent à apprendre de ses erreurs. Finalement, cela revenait à une vie de 1000 ans...

"Ma chère, les raisons pour lesquelles vous pourriez me mener en bateau seraient soit de vous cacher - et de quoi vous cacheriez-vous ? Il ricane - soit de mener un jeu qui n'a pas vraiment d'intérêts lorsqu'on est seule à jouer - et si vous me permettez la remarque, je ne vous vois pas mentir pour jouer ni jouer pour le plaisir de mentir -. Soit... Il marque une pause de réflexion où il vient à poser son verre. Vous me testez, et dans ce cas précis, ce serait à vrai dire plutôt intelligent de votre part. Après tout, si vous ne me connaissez pas, vous pouvez toujours vous demander ce que moi je sais de vous. Mêler le vrai et le faux saurait forcément m'induire en erreur et vous le remarqueriez. Mais, sourit-il en haussant les épaules, la vérité finit tôt ou tard par éclater ! Vous avez forcément du l'apprendre à vos dépends à un moment de votre vie. Si ce n'est le cas, partez du principe que ça arrivera. Il rit à nouveau. Enfin, vous savez vraisemblablement beaucoup plus de choses que moi. Vous pouvez me mener en bateau, très chère, je finirais bien par retourner sur terre à un moment donné."

Il cligna une à deux fois des paupières en plongeant son regard dans celui de Diane, puis sagement il attendit, tête légèrement penchée, ce qu'elle choisirait de répondre. Les noms défilaient jusqu'à l'essentiel qu'Alastor pouvait savoir. Artémis. Oui, c'est de là que lui vient l'intérêt plus particulier pour cette divinité plutôt que pour un autre. Déesse de la chasse et de la lune disait Diane. Exact. Le démon pour avoir été tueur en série mais aussi, en Enfer, cette représentation si atypique du cerf, maître de la forêt, maître de la nuit, il ne pouvait qu'espérer se reconnaître, se retrouver. Il y aurait-il une connexion que les mythes aiment imaginer ? Le démon ne voyait pour le moment en la jeune femme qu'une habitante confiante qui sait où est sa place.

"Est-ce que je change les gens en cerf, qu’ils finissent déchiqueter par leur propre meute de chien ? C’est une possibilité."

Et à ces mots, un vif frisson lui parcourut l'échine. Alastor écarquilla légèrement les yeux, il se retint à grimacer et, pris au dépourvu, se mit à légèrement sourire face à cette inattendue image qui lui ramenait de mauvais souvenirs. Elle ne sait pas, elle ne peut pas savoir. Alors la coïncidence est juste très belle, il n'osait en dire quoique ce soit, rire ne fut pas naturel, mais il passa vite à autre chose en balayant d'un revers de main l'idée.

"Vous avez une image à tenir ! Et bien, au moins je suis ravi de ne pas m'être trompé sur le personnage dont on parle tant. Peut-être que votre histoire ou votre nom varie selon les versions, mais vous restez un personnage iconique, que dis-je, mythique, reprit-il avec entrain, qui n'est apprécié et reprit que pour ce qu'il dégage. Il esquisse un rictus. Vous restez fidèle à vous-mêmes, si je puis dire. Oh, mais puis-je vraiment parler alors que je ne vous connais que de quelques minutes !"

Il se redressa face à elle. Alastor n'aimait pas rester trop longtemps assis, il aimait bouger, vaquer, marcher. Son regard se portait déjà sur le mobilier, ce qui était posé dessus. Il chantonnait en s'y approchant, mains jointes dans son dos, le regard songeur et observateur.

"Ce n'est qu'une question de temps, je suppose. Il reprenait avec assurance. À moins que vous partiez dans les jours à venir, j'ai l'éternité - mon éternité - pour savoir quel genre d'être se cache en vous."

Toujours de dos, son ton s'était légèrement aggravé, assombri. Ses mouvements s'étaient stoppés un instant, on aurait dit qu'il fixait le vide dans une seconde suspendue, jusqu'à ce que son regard vrille sur le chiot et qu'il détourna la tête vers lui. Il était sage mais si attentif, c'en était presque mignon et pathétique à la fois. Docile, dépendant... Alastor se demandait s'il viendrait à réagir à la moindre alerte. Ses iris, alors, se teintèrent en un rouge brut qu'il laissa paraître à l'animal un dixième de secondes, cherchant sa réaction, s'il y en avait.

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________________________________________ 2021-03-06, 14:57


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« Fidèle a moi même. » Pouvait-on réellement me qualifier de tel quand le « moi » en question, était celui d’une série de mythe ? Pas vraiment, du moins pas de mon point de vu. Je ne choisi cependant de ne pas contredire Alastor, après tout il pouvait bien croire ce qu’il voulait, cela n’avait a mes yeux pas une grande importance. La mythologie était un ramassis d’ineptie qui passaient leur temps à se contredire ou à varier d’une version à l’autre. Il n’y avait pas deux versions similaires d’un même mythe. Me concernant, c’était celui d’Orion qui en était l’exemple le plus marquant : cela commence de la même manière, un chasseur nommé Orion dont je serais l’amie au point de le laisser nous fréquenter mes chasseresses et moi, et a partir de là les versions varient : soit il a cru qu’il pouvait se montrer un peu trop permissif et porter atteinte à ma sacro sainte virginité -là encore les raisons pour lesquels j’avais choisi de le rester n’avaient rien a voir avec la réalité. Soit, j’en suis tombé amoureuse et là c’est Apollon qui craignait pour ma sacro sainte virginité. Dans les deux cas, c’est soit lui soit moi qui avons fait jaillir un scorpion de terre afin de le faire passer de vie à trépas. Au moins, le fond de vérité que l’on pouvait trouver en creusant extrêmement loin l’interprétation c’était que quoi qu’il arrive, nous étions une véritable équipe avec mon frère.

Une chose était certaine, il ne manquait pas d’ambition cet Alastor, mais j’ignorais encore si c’était une bonne ou une mauvaise chose. Contrairement à ce que les mythes aimaient faire croire je n’étais pas misandre. Je ne haïssait pas les hommes en général, c’est d’ailleurs parce que je craignais de m’attacher que j’avais toujours fait en sorte d’imposer une distance entre eux et moi, et de faire en sorte de ne surtout pas rentrer dans les standards féminins. Porter de longues robes à froufrous et discuter chiffon pendant des heures très peu pour moi, je préférais m’habiller comme un homme, c’était bien plus pratique pour se mouvoir, et avoir des passe temps qui n’étaient pas ceux que l’on attendait d’une personne de mon sexe. Cela ne plaisait généralement pas aux hommes, qui faisaient en sorte de m’éviter et cela m’allait parfaitement.

Aujourd’hui, je n’étais pas contre l’idée d’avoir des amis masculins, je supposais que l’on pouvait plus ou moins qualifier Bohdi d’ami, même si j’avais plus été sa « protectrice » qu’autre chose, tout en jouant mon rôle de diplomate entre Olympe et Storybrooke. J’ignorais encore dans quel catégorie je placerais Alastor -si un autre entretien se faisait, cela pourrait tout aussi bien être le seul et l’unique. Simple connaissance ? Ami ? Ennemi ? Indifférent ? Casse pied ? Pour l’instant il n’y avait que Hadès dans cette catégorie et j’aimerais bien que cela reste ainsi. Il était déjà suffisamment pénible à lui seul, pas besoin de rajouter une nouvelle personne.

- Le moins que l’on puisse dire, c’est que vous avez de l’ambition. Si j’ai bien compris, vous pensez pouvoir découvrir ce que ma fratrie elle-même n’a pas su découvrir et ce depuis nos 5 millions d’années existence ? J’ignore si je dois me montrer admirative, ou bien simplement vous souhaiter bon courage. Et cessez de chercher Athéna, vous connaissez le principe du « qui ne dit mot consent ? » Pour l’instant, je la retiens mais si vous la provoquez encore, je la laisserais vous attaquer sans lever le petit doigt pour intervenir et la calmer. Vous êtes chez-elle je vous rappelle.

Je n’avais pas haussé la voix, demeurant toujours très calme. C’était un avertissement rien de plus, je sentais qu’il faisait partie de ceux qui n’aimaient pas les chiens, ses émotions ne mentaient pas, tout comme la légère perturbation que j’avais ressenti et qui était lié à une provocation, étant donné que ma chienne avait commencé à grogner. Je l’avais légèrement calmé, mais s’il continuait je n’interviendrait pas. Il fallait voir cela comme une leçon, on pouvait ne pas apprécier les chiens, sans pour autant leur chercher des ennuis, un propriétaire de chien pouvait retenir son chien, mais si la personne persistait à provoquer j’estimais qu’une leçon était nécessaire et par leçon j’entendais généralement une bonne frayeur.

- Quant a partir, ce n’est pas au programme du jour mais rien n’est moins sûr dans cette famille…

J’allais très certainement devoir passer plus de temps sur Olympe, que je ne le faisais du temps d’Arès. Soyons honnête, si il ne décidait pas de revenir avant l’élection de fin d’années ce n’était certainement pas pour Poséidon que je voterais, et je pouvais déjà attester qu’Aphrodite en ferait de même. J’ignorais pour Athéna, mais Hadès serait capable de voter pour lui-même. Si Athéna vote pour elle, que je vote pour mon frère, qu’Aphrodite fait de même et qu’Apollon vote pour lui, cela ferait trois votes et il remporterait l’élection n’en déplaise à Poséidon. Il avait voulu une élection, elle se ferait dans les règles. Et il apprendrait peut-être qu’arriver et vouloir s’imposer comme leader avait au contraire l’effet inverse. Une leçon d’humilité ne lui ferait pas de mal à mon sens, bien au contraire. Tout comme lui montrer que ses petites manipulations ne pesaient pas beaucoup dans la balance comparé a nos voix. Il ne suffisait pas de vouloir le trône d’Olympe pour l’obtenir, il fallait le mériter. C’était pour cela que nous avions choisit Arès avec Aphrodite, et pour cela que j’en étais certaine nous ferions a nouveau bloque toutes les deux.

- A mon tour j’ai une question, ou plutôt plusieurs questions. Déjà qu’est que vous cherchez à savoir au juste ? Qu’est que cela peut vous apporter d’en apprendre plus sur moi ? Je suis d’une nature méfiante, mais également curieuse et j’admets ne pas bien saisir vos motivations, alors si vous étiez honnête là-dessus, cela pourrait déjà m’aider un peu. Pour l’instant, je vous ai dit tout ce qu’il y avait a savoir sur moi. Je ne vois pas l’intérêt d’entrer dans les détails concernant ma très grande et dysfonctionnel famille, ni ce que je peux rajouter de plus. Donc, a moins de m’aider un peu je suppose que cette conversation est terminée

Je ne craignais pas grand-chose, donc ce n’était pas par crainte que je posais ces questions. J’avais rapidement appris, que même si je n’en faisais pas étalage contrairement à certaines autres personnes de mon entourage, mes pouvoirs demeuraient supérieur à ceux des personnes de cette ville. On pouvait me tuer, je reviendrais quelques minutes plus tard et très énervée. Quant à la manipulation, soyons honnête qu’un sorcier, une créature magique, un magicien ou je ne sais quoi encore ne se mette en tête de manipuler un dieu était tout bonnement risible. J’étais plutôt bien placé pour le savoir, Pitch avait fait la bêtise de vouloir entrer dans mon esprit lors de notre première rencontre, cela avait faillit entièrement le consumer, néanmoins cela avait aussi permis qu’il se rende compte que je n’étais pas la personne qu’il pensait. Mon compagnon pouvait parfois se révéler assez impulsif malgré ses airs calmes.
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Hurts when I remember, I never wanna feel it again

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I don't wanna lose control
Nothing I can do anymore
Tryin' every day when I hold my breath
Spinnin' out in space pressing on my chest

I dOn'T wAnNa lOSe coNtRoL

Le cerf et la biche •• Ft. Diane Ql3o
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| Conte : Hazbin Hotel ♦ Black Butler
| Dans le monde des contes, je suis : : Alastor ♦ Undertaker

Le cerf et la biche •• Ft. Diane 210507081441584399

| Cadavres : 773



Le cerf et la biche •• Ft. Diane _



________________________________________ 2021-04-18, 17:48

Le cerf et la biche
days go dark, death is real, embracing all the blood i spill, assassinate till my caskets filled, annihilation for the thrill. expect more gore and violence, accept the blackness don't fight it. gone forever complete silence, evil plans that close your eyelids. on a crazy spree, i'm going mad, stop beating hearts just like that. this soul has seen a lot of bad, i'm futures in a body bag, this world will know what to bind me, the reaper so close behind me his cold breath reminds me the shadows of death won't find me
Ambitieux était une qualité comme une autre mais elle avait ses propres failles, alors était-ce vraiment un compliment de le qualifier ainsi ? Alastor se savait curieux, intéressé, ouvert et, c'est vrai... Ambitieux. Il appréciait savoir, il appréciait dominer et il aimait qu'un territoire inconnu devienne sien. Il était dans la conquête mais toujours dans un objectif précis. Cet objectif s'était dégradé suite à la malédiction mais un esprit compétiteur continuait de se manifester en lui. Avide de connaissances et de pouvoirs, il ne put s'empêcher de s'intéresser à ce qu'il n'avait jamais pu connaître par le passé : le divin. Pourtant démon, pourtant proche de Lucifer et Lilith, il ne s'était pas vraiment porté sur le sujet, d'autres choses l'animaient. Mais il était encore temps de corriger ça avec ce que le divin avait à offrir ici.

Mais en savaient-ils seulement plus que lui ? Un regard intrigué se tourna à nouveau vers la déesse qui laissait entendre que ce que cherchait Alastor était finalement ce qu'eux-mêmes cherchaient depuis des millénaires. Il n'était pas sûr de comprendre, son expression en disait beaucoup. Diane poursuivit sur l'animal qui empêchait le démon de se détendre complètement - c'était vrai. À n'importe qui, il l'aurait caché, mais à elle, il ne se le permit pas. Mentir aurait été signe de faiblesse, elle savait la vérité, elle l'avait bien lu dans sa attitude. Alastor raillait :

"Athéna ? Nom intéressant ! Il ne faut pas sous-estimer la garde d'une déesse, n'importe qui serait idiot de le faire. Et sur ce point éclairci, sous-entendant qu'il ne le ferait plus, il s'attacha au reste de ses paroles. Vous êtes ici pour raisons familiales ? Il fronça légèrement les sourcils, esquissant un sourire curieux. Ou bien est-ce la famille qui vous inciterait à nous quitter ? Ça ne doit pas être simple."

Il espérait que ça ne le soit pas. Du moins, que Diane trouve quelque chose à rétorquer à sa remarque, son innocente supposition. Il voulait en savoir plus, cela se voyait et à dire vrai, il ne le cacha pas dès lors que la jeune femme posa le doigt dessus. C'est à se répéter, mais ses intentions auraient été ridicule à cacher alors que lui-même ne savait pas vraiment à qui il avait à faire. Plonger dans la gueule du loup, comme on le saurait dire ? Diane était intriguée mais pas inquiétée pour le moins du monde. Quel atout ! Et c'était normal, aux premiers abords. Alastor ne comptait pas l'effrayer ou l'angoisser, ce serait inutile.

"Très chère. Il s'avança vers elle, une main portée à sa poitrine, une autre toujours derrière son dos. Vous êtes isolé ici et apparemment seule - l'animal ne compte pas. Je suis un habitant de Storybrooke avec un passif, comme nous tous, et je viens créer des liens, apprendre de chacun ~ Le divin est un sujet intéressant mais s'il n'y avait eu que ça, j'aurais pu en voir bien d'autres. Ce n'est pas ça qui manquerait. Non, non, non ! Il hocha la tête négativement, un doigt levé. Vous dites être de nature curieuse alors je pense que vous comprendrez si je vous dit qu'il n'y a pas de limites à ma soif de connaissances. Il rit. Demandez à un lecteur quel chapitre il veut lire ! Demandez à un voyageur quelle ville il souhaite visiter ~ Je ne suis pas une menace, se défendit-il, c'est d'ailleurs pourquoi jusqu'ici vous et moi n'avons ni plus ni moins fait rien rien de plus que prendre un verre, je n'en demandais pas davantage de votre courtoisie."

Il parlait beaucoup mais on savait pas vraiment s'il en disait autant qu'il ne voulait en dire. C'était comme s'il donnait un peu et tirait sur les réponses qu'on lui donnait pour encore et encore prendre. Se posant à nouveau d'un silence, il demanda d'une tête légèrement inclinée :

"Vous avez des amis à Storybrooke ? Si vous visualisez rester ici dans 10 ans, il faudrait mieux que vous en ayez, mais vous semblez être quelqu'un de relativement calme et posé, ça ne devrait pas être trop compliqué pour vous de vous allier à d'autres. Son sourire s'élargit. Du moins, d'apparence."

Il se remit à vagabonder dans la pièce comme s'il visitait une maison à vendre, passant à côté du chien sans y prêter attention. Il observait le jardin structuré par la fenêtre, pensif. Finalement, sa première véritable question sortit de sa bouche avec l'aisance d'une conversation amicale et sans filtres.

"Comment est-ce à l'Olympe ? Il observait en même temps les fleurs, les plantes et la forêt qui s'étendait à n'en pas finir. Qu'est-ce qui est faux que nous, humains, pensons savoir ? Et qu'est-ce qui est vrai que nous ne savons pas encore ? Qui guide ? Qui sert ? Le temps passe-t-il lentement ou est-il trop rapide ? Peut-être est-ce la fin qui n'arrive pas assez vite ? Ses yeux semblaient s'écarquiller peu à peu qu'ils parlaient, absorbé par ce qu'il imaginait dans sa tête, excité à ces idées. Il le détourna vers elle avec le rictus de cette fameuse curiosité. Est-ce que ce n'est pas une erreur humaine de croire les dieux au-dessus de tout ?"

Statique un temps, tout son corps se détendit à nouveau lorsque ses questions touchèrent à sa fin. Ses traits s'apaisèrent et il repartit sur un terrain plus stable.

"J'habitais dans une maison comme celle-ci dans une autre vie. Vous me rendez nostalgique."

♦♦
b l a c k f i s h


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Diane Moon
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Le cerf et la biche •• Ft. Diane Dmia

“I love you to the moon and back”


| Conte : Hercule
| Dans le monde des contes, je suis : : Artémis la déesse de la chasse et de la lune herself (même si je viens du monde réel)

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Le cerf et la biche •• Ft. Diane _



________________________________________ 2021-04-28, 23:55


Le cerf et la biche
Come a you are, as you were, as i want you to be.

Je supposais que oui, c’était des raisons familiales qui m’avaient poussé à venir ici et à y rester. En fait, tout était partie d’un message venant d’Arès, bien évidemment je l’ignorais à l’époque. Après la guerre, nous avions été séparé et pour certains piégés dans une boucle temporelle. Je l’ignorais à l’époque, je savais juste qu’Apollon était parti sur Olympe et que moi j’avais fait l’erreur de vouloir retourner chez nous, de là la guerre avait éclaté et je n’étais pas sur place, il s’était fait enfermé dans cette boucle, moi je n’avais sentie que notre lien qui se coupait et le silence, un silence qui dura vingt et un ans, alors que je cherchais à découvrir ce qu’il lui était arrivé. Il était vivant c’était ma seule certitude, s’il était mort je l’aurais ressentie au plus profond de moi car ce serait l’autre moitié de moi qui serait morte en même temps. Nous étions deux personnes partageant la même âme. Apollon, était mon âme sœur au sens le plus littéral du terme : deux corps pour une seule âme, deux jumeaux, deux moitiés d’une même personne.

- Je ne suis jamais vraiment seule. Et je ne parle pas de ma chienne.

Ce n’était pas un avertissement, pas une mise en garde ou même une menace mais juste un fait. Apollon et moi partagions un lien psychique, si j’étais l’empathe de la famille et pouvait ressentir les émotions des autres personnes, mon frère lui pouvait ressentir les miennes via ce lien, nous communiquions via ce biais que ce soit par la pensée ou bien a l’aide d’image que nous nous transmettions. De ce fait je n’étais jamais vraiment seule, car si nous pouvions en quelque sorte le « mettre en sourdine », la plupart du temps ce n’était pas le cas et en réalité, ce n’était que depuis que nous étions ici et que j’avais commencé à fréquenter quelqu’un que c’était le cas.

- Olympe n’est pas une montagne, et ne l’a jamais été. C’est un endroit hors du temps, une cité dans les nuages. N’importe quel être divin doté de la capacité de téléportation peut y accéder, pour n’importe qui d’autres même en possédant cette capacité, ce serait impossible il faudrait être accompagné par l’un de nous. Pendant de nombreux siècles, c’est Zeus qui a gouverné, et je suppose que cela a encouragé les dissension. Néanmoins, le système totalitaire est révolue, nous votons pour élire la personne qui gouvernera et cette personne choisit celle qui la secondera. Les mandas ne sont pas marqué dans le temps, nous élisons une nouvelle personne quand nous estimons qu’il est temps de le faire. Il n’y a pas de « roi des dieux » contrairement à ce que raconte la mythologie. Jusqu'ici c'était Arès, à présent c'est Apollon du moins jusqu’à la véritable élection qui aura lieu à la Nouvelle Année.


Si je devais écrire un livre probablement l’intitulerais-je « la mythologie revisité » un réécriture des âneries qui composent aujourd’hui la mythologie grecque. Quant au fait, d’avoir des amis effectivement j’en avais, et j’avais même plus que ça. Pour autant mes amis n’étaient pas mes « alliés ». Je n’accordais pas ma confiance facilement, et se lier aux mortels avait toujours été compliqué principalement parce qu’ils ne devaient pas savoir qui nous étions réellement. Au bout d’une dizaine d’années il nous fallait partir, de crainte que quelqu’un se rende compte que nous ne vieillissions pas. C’était toujours des moments douloureux, et c’est pour cela que j’avais construit un mur autour de mon coeur. Je l’avais barricadé, de sorte à ne laisser personne s’y infiltrer de manière un peu trop amicale. Et j’avais tenue bon, jusqu’à ce que des personnes puissent enfin voir derrière les masques que je choisissais d’arborer, je ne me livrais pas facilement et je ne donnais pas mon amitié à la première personne venue, cela demande du temps afin d’arriver à me cerner et a découvrir celle qui se cache derrière ce que je voulais bien montrer. C’est pourquoi mes amis faisaient partie de ma famille, pas celle du sang mais celle que je me choisissais et chacun d’eux au fil du temps obtenait une breloque sur mon bracelet

- Le Temps passe d’une autre manière lorsque l’on vie aussi longtemps que nous. Nous n’en avons pas la même notion. C’est ce qui arrive lorsque l’on a des millénaires de vie derrière soit.

Je ne m’étais jamais vraiment penché sur la question a vrai dire. Pour nous autres divins, une vie humaine durait a peine plus longtemps qu’un battement de cils. Qu’était un mois, une année ou une centaine lorsque l’on était immortel ?

- 5 millions d’années de vie avec un narcissique, cela forge le caractère et la patience. Apollon s’aime beaucoup trop pour son propre bien, il faut bien quelqu’un pour le lui rappeler. Ne vous méprenez cependant pas, il m’arrive de m’énerver, c’est rare mais cela arrive. Et généralement l’investigateur de mes colères est tout trouvé et il le regrette amèrement.

Je n’avais pas un caractère aussi explosif que la « vrai » Athéna. Pour ce que j’en savais, ma sœur était extrêmement colérique, et je n’étais pas revancharde comme pouvait l’être ma sœur favorite : Aphrodite. Non, mes colères étaient des colères froides et c’était pour cela que mon frère me craignait lorsqu’elles étaient dirigés contre lui. Je ne hurlais pas, je ne me mettais pas dans des états d’énervement tels que tout le quartier m’entendait, mais j’étais selon les dires de mon entourage franchement intimidante voir bougrement effrayante.

- Quant aux amis oui j’en ai répondis-je simplement en haussant les épaules. Je ne suis pas au dessus des autres, et n’éprouve aucune « répulsion » à l’idée de me lier aux autres. Cela ne se fait simplement pas en un jour…

Ma famille était dangereuse, nos histoires étaient dangereuses même pour nous même j’avais ce besoin maladif de protéger ceux qui m’étaient chers, et si je tenais les gens à distance c’était pour éviter de les mêler à nos histoires. C’était déjà un miracle lorsque nous en revenions indemne et nous étions difficile à éliminer, alors des mortels ou du moins des personnes non divines qui étaient bien plus fragile cela me terrifiait de les voir prendre part à nos histoires.

- Toute amitié se mérite, et la mienne est aussi fragile que du verre a la moindre fissure, elle est irréparable.


Je ne pardonnais pas à ceux qui me trahissaient, j’étais quelqu’un d’honnête et je détestais les intrigues et autres manipulation. C’était probablement pour cela, que je ne m’étais jamais envisagé comme une candidate au trône d’Olympe, diriger c’était compliqué et prendre beaucoup sur les épaules. Ce n’était pas un rôle qui me convenait, je n’en voulais pas et n’en voudrait probablement jamais. Pour autant, j’avais lancé cette information d’un ton pensif alors que je m’étais levé afin de me poster à l’une des fenêtres les bras croisés, les yeux perdus dans le vague, le soleil se faisait de plus en plus déclinant bientôt ce serait au tour de la lune de prendre place dans le ciel. C’était la pleine lune ce soir, je savais pertinemment que je n’arriverais pas à dormir. La lune montante influait sur le sommeil des gens, moi c’est lorsqu’elle était pleine que cela jouait, il m’était impossible de fermer l’oeil. Heureusement, je n’avais pas besoin d’autant de repos que les mortels. Je pouvais tenir plusieurs jours sans dormir, cela ne me ferait rien.

Je n’avais pas évoqué, notre « puissance » puisque pour moi c’était clair : personne n’était tout puissant, pas même nous et pas même Chronos et ses cavaliers. Ils devaient forcément avoir un point faible et j’espérais que nous finirions par le découvrir avant qu’il ne soit trop tard.
black pumpkin
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