« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
I'll give you a hand ""To be helped, you have to want it first."
"Par là-bas !" J'entendais au loin. C'était la voix d'un collègue que je ne distinguais plus dans la nuit.
Il faisait noir, il pleuvait et il faisait froid. Cependant, comme je n'arrêtais pas de courir sur l'instant, je ne ressentais rien de tout ça. J'étais trop concentrée dans ma course et mon objectif. Les organisations criminelles bougeaient et agissaient souvent de nuit, lorsque le monde dormait et, entre autre, la justice. Nos patrouilles étaient divisées par 2 une fois une certaine heure de passée, c'est pourquoi nous n'avions pas forcément l'effectif pour se permettre de pratiquer sur l'ensemble du territoire Storybrookien. L'obscurité était l'alliée du mal mais nous ne restions pas complètement idiots pour autant. Près de 80% des échanges et trafics illégaux se déroulaient dans les quartiers des docks, un sacré quartier d'affaires quand on élargissait un peu nos horizons. Si des patrouilles devaient continuer à s'effectuer sur la durée, c'était en majorité sur ce territoire là.
Ça ne me dérangeait pas d'en faire partie, je m'étais dite prête à tout lors de ma candidature au poste et depuis, je n'avais jamais failli à cette promesse. Me battre pour les autres, pour un ordre, une justice, était ma ligne directrice. J'avais souhaité retrouver ce que les Winx m'avaient apporté et, partiellement, c'était le cas. Je m'en contentais pour l'instant...
"Je crois qu'elle s'est isolée dans ce bâtiment !
-Très bien, vous encerclez les lieux, il n'y a que deux sorties, elle ne peut pas s'enfuir."
Je ne savais même pas à quoi elle ressemblait. Les seuls informations qui nous ont été données concernaient un trafic dont elle serait la principale meneuse. Par une source qui jusqu'ici nous aurait été fidèle, la retrouver reviendrait à démanteler le reste du réseau mais nous ne nous basions que sur peu de preuves. Sa fuite, par contre, en était une. Un des miens l'avait vu entrer dans l'entrepôt devant lequel nous nous trouvions, je faisais partie de ceux qui encadraient l'immeuble, arme en main, en attendant que la suspecte sorte ou soit sortie de force. Mon instinct me disait que quelque chose nous échappait à cet instant. Comme un froissement à la poitrine, j'avais l'impression qu'on nous évitait. Vivement, je longeai le regard le long de la ruelle qui donnait sur le boulevard, et découvrit ce que nous manquions. Une silhouette traversait le trottoir au même moment avant de disparaître derrière des maisons. C'était elle, j'en étais persuadée. Comment avait-elle fait pour nous leurrer ? Pas le temps d'y réfléchir, il fallait courir et vite. Je rangeai mon arme et me précipitai, malgré le sol glissant et la fine pluie persistante qui accentuait les boucles de mes cheveux noués, vers ce que je pensais être la cible. Elle n'était pour le moment plus dans ma ligne de mire, je pris des risques en engageant un autre chemin plutôt que de suivre le sien, dans l'espoir de la rattraper sur un virage, mais celui-ci valut le coup. Sa silhouette se redessina devant moi et je brandis mon arme dès l'instant où elle me repéra à son tour. J'étais seule.
"Les mains en l'air ! J'avançai de quelques pas pour la discerner dans la pénombre. Ses traits semblaient doux mais son regard transperçant. Tu es Fei Wu, n'est-ce pas ? Tes affaires sont terminées, je te demande de te rendre sans faire d'histoires."
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Fei Wu
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Fei ϟ Aisha.
-Aller, debout, c'est pas le moment de roupiller !
Je sentis une force fulgurante me mettre une claque particulièrement violente, ce qui me sortit du monde des rêves presque instantanément. Je n'ouvris pas les yeux directement, cependant, ne comprenant pas ce qui m'arrivait... Il y a quelques minutes j'étais sur les toits de Storybrooke, espionnant ses habitants à la recherche d'un quelconque criminel à coffrer et maintenant... Que s'était il-passé ? Où me trouvais-je ? Je finis par secouer la tête et, dans un élan de courage, ouvrit les yeux. J'étais dans un petit entrepôt délabré. Je fronçais les sourcils, ne comprenant pas bien... J'étais moi-même assise et attachée à une chaise. Il y avait de nombreux cartons ouverts à côté de moi, dont je ne pouvais voir la contenance, étant trop petite assise. Je croyais reconnaître cet endroit... Je m'y étais déjà rendu, plusieurs fois, par le passé. C'était là où... où l'organisation criminelle dans laquelle je travaillais s'occupait de la vente et de l'envoi de leurs drogues. Ces cartons... Je savais très bien ce qu'ils contenaient. Cependant, l'entrepôt semblait inhabituellement vide, tant en matériels qu'en personnel...
-Eh bah, c'est pas trop tôt !
Je tournais la tête vers l'origine de la voix, et vit un homme baraqué qui me regardait avec colère, un flingue pointé sur moi. Super l'accueil... Je me doutais très bien pour qu'il il travaillait : la même personne pour laquelle je travaillais il y a des mois. Cependant, cet homme là ne me disait rien. Sûrement quelqu'un que je n'avais jamais eu le déplaisir de rencontrer. Jusqu'à aujourd'hui.
-Qu'est-ce tu me veux gros lard ? Tire si c'est ce que tu veux vraiment, j'en ai rien à foutre !
Il chargea son pistolet, et pendant un instant j'ai bien cru qu'il allait prendre mes paroles au sérieux. Heureusement, et comme je l'avais prédit, il n'en fut rien. Je me doutais bien qu'on ne m'avait pas emmené ici pour me tuer. Je connaissais leurs méthodes et s'embêter d'autant de déplacements pour exécuter un ancien membre n'en était pas une. Si j'étais ici, c'était que le boss avait quelque chose de bien précis en tête. Ce que je ne comprenais, c'était pourquoi il n'y avait qu'une seule personne pour me menacer...
-C'est pas l'envie qui manque, pétasse. A la place, tu vas juste pourrir en prison comme tu le mérites. Tu croyais vraiment pouvoir échapper au boss et t'enfuir comme ça ? On n'échappe pas à la vie de criminelle, ma jolie, et aujourd'hui tu vas payer pour avoir déserté. Et je t'ai pris ton petit bijou, alors n'essaye même pas de tenter quelque chose. Voilà comment on va procéder... Il s'arrêta soudain, entendant les sirènes de police s'approchant très rapidement. Putain, c'est pas vrai ! Ils devraient pas déjà être là, ils auraient du arriver une fois que je me serais enfui ! Oh et puis merde !
Il me mit un coup de poing dans le visage, qui m’assomma quelques secondes, détacha mes liens et partit en courant. Hors de question. Je relevais la tête et partit à toute vitesse à sa poursuite. Heureusement, ce gros balourd n'allait pas bien vite, et je fus rapidement capable de lui attaquer les jambes, pour qu'il se plie comme une feuille et s'arrête dans sa course. Je comprenais bien ce qu'il se passait ici. On essayait de me piéger, de m'accuser d'être celle à l'origine de tout le trafic de drogue qui se passait dans cet entrepôt. Voilà pourquoi il m'avait détaché. Comment pouvais-je passer pour la coupable si j'étais attachée comme une victime ? Son plan était sûrement de me détacher, de s'enfuir en condamnant la dernière issue de l'entrepôt, m'empéchant de m'enfuir à mon tour et laissant la police me trouver ici. Ce n'était pas si idiot, mais il y avait de nombreuses failles dans ce plan, en particulier celle comme quoi la mafia n'est loyale envers personne et n'avait pas hésité une seconde à appeler la police s'en s'être assuré que celui qu'ils ont envoyé était en sécurité... Pathétique. Mais, je refusais de tomber, et de laisser mes oppresseurs s'enfuir. Ils auraient dû me tuer, ils l'auraient bien moins regretté. Je fouillais le balourd et récupéra mon prodigious. Heureusement. Je n'aurais pas supporté le perdre... C'est alors que j'entendis les cris de police juste dehors... Putain, comment allais-je faire pour sortir d'ici ? Me rendre n'était pas une option, et la mafia le savait. Pas avec mon passé à la criminalité, personne ne me croirait jamais. La fuite était l'unique solution. Mais j'avais confiance, confiance que je pourrais me sortir de cette situation...
La confiance, justement ! J'activais mon prodigious, que je venais de remettre à mon cou, et vit mes petits Renlings. Et sans problème, je me transformais en aigle. Je regardais aux alentours et vit une fenêtre trop haute pour n'importe quel humain. La mafia n'avait sûrement pas trouvé cela utile de la condamner. Mais pour mon aigle... c'était parfait. Je m'envolais alors, faisant attention à ne pas faire de bruit. Je volais au-dessus des policiers, et partit m'installer sur un toit un peu plus loin. Je me retransformais en moi-même, ne voulant pas complètement décharger mon prodigious, au cas-où et regarda la scène. Ils entrèrent à l'intérieur sans trop de difficultés et ressortirent avec l'homme attaché. Je poussais un soupir de soulagement quand soudain, je vis les bras du criminel se lever, pour me pointer du doigt. J'ouvris grand les yeux, et vit le regard des policiers à ses côtés se poser sur moi. C'est vrai que j'avais l'air un peu suspecte, à regarder la scène comme ça sur un toit... Sans y réfléchir à deux fois, je sautais du toit de la maison en passant par le balcon, et m'enfuit dans les ruelles des Docks de Storybrooke. J'entendais les cris de la police derrière moi. Je ne pouvais pas me retourner, surtout pas. Je devais simplement avancer. Continuer à courir. je voulais trouver un endroit pour me cacher, en attendant qu'ils arrêtent les recherches. Mais aux docks... il n'y avait que des entrepôts. Partout. Tant pis. Je rentrais dans le premier que je vis et, fort heureusement, ne tombait sur rien qu'un espace de stockage, et non pas quelque chose de peu légal. Je refis la même procédure que dans l'entrepôt où je m'étais réveillé, me transformant en aigle et m'enfuyant par une ouverture dans le toit (cet entrepôt n'ayant pas de fenêtre). Je me posais un peu plus loin et me transforma en moi-même, n'aimant pas spécialement la sensation de voler... Je préférais largement être à pied. Il n'était pas possible qu'ils me rattrapent cette fois... C'est alors que j'entendis des bruits de pas rapides derrière moi. je me retournais, étonnée et vit une des policières arriver à toute vitesse.
-Putain mais c'est pas possible lâchez moi !
Sans attendre, je repris ma course. Je continuais à courir, encore une fois sans me retourner. cependant, je la vis réapparaitre devant moi une minute plus tard... Je pestais. Bien jouée à elle, elle avait été plus maligne que moi, mais je ne comptais pas mettre mes mains en l'air, ni me rendre sans faire d'histoire comme elle le demandait si fermement. La policière connaissait mon nom, prouvant bien que tout cela n'était qu'un coup monté... Ils avaient été informés que Fei Wu était à l'origine d'un trafic de drogue, et essayaient maintenant de m'attraper à tout prix. Maintenant que je la voyais de plus près, je devais avouer que dans d'autres circonstances, je l'aurais bien laissé m'attraper... Mais là, ma vie, mon futur, tout était en danger. Je m'approchais d'elle, les mains en l'air, et avec un léger sourire sur le visage.
-Pour que vous me jetiez en prison sans aucune preuve ? Jamais !
Au dernier moment, j'abaissais ma main droite et appuya sur mon prodigious pour me transformer en serpent. Je venais de faire preuve de courage, non ? En tout cas le serpent avait estimé que oui et me prêta sa force. Je me faufilais entre les jambes de la policière, lui mordit la cheville (sans venin, je n'avais aucune intention de la tuer simplement de l'empêcher de me suivre) et rampa le plus rapidement possible en essayant de ne pas entendre son cri de douleur. Je regardais autour de moi et vit un petit trou dans une barrière. Je me faufilais alors dans celle-ci, espérant que la jeune policière n'avait pas vu où j'étais allé. J'arrivais dans un jardin peu entretenu : les herbes étaient beaucoup plus hautes que la normale, la nature s'était emparé non seulement du jardin mais de l'extérieur de la maison. Je n'osais imaginer l'intérieur... Cependant, cet endroit était parfait pour un serpent. Je gagnerais forcément le dessus ici, en particulier avec la pénombre de la nuit et la vision infrarouge du serpent.
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Aisha d'Andros
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If I could fly across this night
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Through the years and far away
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Notre cible se déplaçait à une vitesse déconcertante, réussissant à semer plusieurs membres de l'équipe sans que rien n'ait soit laissé paraître. Avait-elle des pouvoirs ? Nous n'avions pas beaucoup d'informations sur elle à en voir l'épaisseur du dossier qu'elle constituait mais je comprenais que pas mal de choses nous échappaient. En commençant par elle. Fei Wu. Si cette fille avait réussi à nous passer sous le nez, nous n'aurions eu aucune chance de la retrouver, notre seule piste se serait évaporée avec l'embuscade que nous avions préparé. Qui supposait, après tout, que notre source nous aide à nouveau ? Ils étaient déjà bien peu fiables d'après ce que j'en avais entendu. Mais elle l'était d'autant plus de fuir face à la police. Son attitude la condamnait et il n'était pas dans mes principes de laisser partir les coupables.
Dérapant sur le sol à mon arrivée, je l'arrêtai dans son élan comme un obstacle sur son passage. Elle ne passerait pas. En tant que policière, j'étais une menace pour les criminels de cette ville mais je n'étais pas non plus un monstre. S'il y avait erreur sur l'affaire... Elle pouvait encore parler. Après tout, oui, c'est vrai que nous n'avions aucune preuve. Sa garde à vue ne serait certainement pas longue sauf si l'enquête avançait contre elle. Pourquoi compliquer les choses si on n'avait rien à se reprocher ? Quelque chose clochait. Je voyais sa main bouger sans savoir à quoi me préparer. La seconde suivante, Fei avait disparu, laissant à la place un serpent qui glissa entre mes jambes et me mordit avant de prendre la fuite. Ça lui ressemblait plutôt bien.
"Attends !"
Mince, qu'est-ce qu'il se passait ? Elle avait bien des pouvoirs, celui de se transformer en serpent apparemment. Ça expliquait qu'elle échappe aux yeux de la police depuis tout ce temps. De mon côté aussi, je faillis la perdre de vue mais remarquai sa queue disparaître un peu plus loin. Le trou par lequel elle était passée semblait donner tout droit sur un jardin. Je ne devais pas perdre de temps. Vivement, je m'agenouillai et vérifiai que je n'avais rien. Il n'y avait pas de trace de venin, je l'aurais senti. Elle ne cherchait donc pas à me tuer - ce qui était une bonne chose. Plaçant un pansement Morphix par magie sur la blessure, je me redressai vivement et escaladai la barrière que Fei avait passé quelques secondes plus tôt. Les herbes - hautes - devaient lui faire croire qu'elle était en sécurité. Pour elle, cela devait être la cachette parfaite, je doute qu'elle soit déjà partie. Réfléchis Aisha, réfléchis... La maison était abandonnée, je n'avais donc pas à m'en faire concernant les possibles dégâts que pouvaient entrainer une contre-attaque. Il ne fallait pas que je laisse cette fille s'échapper. Ma décision était prise : joignant mes mains, je créai une tornade d'eau au milieu de la cours. Celle-ci commença tout doucement avant de s'agrandir pour aspirer tout ce qui se trouvait dans le périmètre. Elle passa dans chaque coin du jardin comme concentrée en un point, déblaya une bonne partie de la pelouse. Logiquement, la vitesse d'une tornade ainsi que sa trajectoire se faisait imprévisible. Si Fei était encore dans le coin, je doutais qu'elle réussisse à l'éviter et ne se fasse pas aspirer avec le reste. Au bout d'un temps, je relâchais la pression et la tornade s'évanouit. Discerné dans le noir, je vis le serpent tomber à la renverse et sautai du haut des barreaux pour le rattraper au vol. Mon atterrissage se fit contrôlé mais la terre mouillée m'éclaboussa forcément à l'impact, moi et Fei...
"Désolée, souriais-je avec une certaine fierté. Je n'avais pas le choix."
Je tentais de garder prise sur l'animal sans que celui-ci ne puisse me mordre à nouveau, ce n'était pas une expérience que je souhaitais particulièrement réitérer.
"Fei Wu, tu es suspectée d'être impliquée dans plusieurs trafics de produits illicites menés par une organisation criminelle dont tu ferais également partie. C'est vrai, nous n'avons pas assez de preuves pour t'inculper, mais nous en avons suffisamment pour te placer en garde-à-vue. Je soupirais. Fuir ne te causerait que davantage de problèmes, je te conseille de coopérer."
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Fei Wu
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Cette satanée policière ne me lâchait pas d'une semelle. La morsure ne l'avait qu'à peine ralentie, me permettant de gagner l’avantage du terrain, mais était loin de la faire abandonner. Cette détermination pouvait être une grande qualité selon des points de vues différents mais, du point de vue de sa proie, cela représentait plutôt une épine dans le pied. Mais les épines, aussi inconfortables qu'elles soient, ne représentaient que peu de danger. Tout comme cette policière. Je réussirais à lui échapper, je le savais. J'avais confiance en mes capacités. Il était hors de question que j'aille en prison simplement parce que j'avais enfin trouvé le courage de prendre la bonne décision et quitter cette organisation criminelle. J'entendis alors quelqu'un escalader la barrière et siffla, comme par réflexe. Chez les serpents, le sifflement était un moyen de défense universel, une façon de prévenir un intrus qui oserait s'engager sur son terrain qu'il n'y était pas le bienvenue et qu'il lui était conseillé de déguerpir au plus vite avant que le serpent le fasse déguerpir lui-même en utilisant son venin. Tout cela ressemblait trait pour trait à la situation dans laquelle j'étais. La policière n'était pas la bienvenue et serait bientôt en grand danger si elle ne rebroussait pas chemin. C'était un simple conseil, bien sûr, et non pas une menace. Je n'oserais jamais...
Soudain, je vis quelque chose apparaître en plein milieu de la cour. Je n'eus pas le temps de me demander ce que c'était que je me fis aspirer à l'intérieur... Une tornade, sérieusement ? Cette policière était vraiment prête à tout... Je voulus me transformer en ours, pour résister à la tornade bien plus efficacement que dans un corps de serpent, mais je ne faisais preuve d'aucun calme alors rien ne se passa... Bien sûr. je paniquais. J'avais peur qu'elle réussisse à m'attraper et que tout ce pourquoi je m'étais battu pendant des années tomberait à l'eau... J'étais énervée. Énervée contre la mafia pour m'avoir été aussi mâche et m'avoir tendu ce piège mais, surtout, énervée contre moi-même pour ne pas avoir assuré suffisamment mes arrières et, en majeure partie, pour être tombée dans la criminalité en premier lieu. Ce n'était pas ce que mon père aurait voulu, et ce n'était pas non plus ce que moi-même j'aurais voulu... Pourquoi m'étais-je montré si faible ? La criminalité, à l'époque, représentait la facilité, une facilité à survivre mais aujourd'hui, elle en était tout le contraire. Mon passé criminel était à l'origine de tous mes problèmes actuels. Si seulement j'avais été la battante que je savais être... Mais je ne pouvais pas abandonner. Pas maintenant. La tornade s'arrêta enfin et, alors que j'allais m'écraser sur le sol, je sentis une force me rattraper en vol. Je regardais celle que je savais m'avait rattrapé avec des gros yeux et commença à m'agiter pour lui mordre le bras et qu'elle me lâche, sans succès. Elle avait bien fait attention à m'attraper de façon à ce que je ne puisse pas me défendre... Foutue policière. Elle s'excusa, comme si cela allait changer quelque chose...
-Ssssssérieusement ? Pas le choix ? Qui vous force à utiliser des pouvoirs mortels pour capturer une innocente ? La sssshérif ? Il faudrait considérer changer de métier alors...
M'énervant toute seule de m'entendre siffler à chaque fois que je prononçais le son "s", je me retransformais. Bien sûr, la poigne de la policière s'ouvrit, ne pouvant me tenir tout le corps une fois que j'étais humaine et me permettant de m'échapper de son étreinte. Je l'écoutais faire son discours... C'est bien ce que j'avais compris : la mafia m'avait piégé pour que je sois accusée de trafic de drogue... Je n'étais absolument plus étonnée. Je soupirais simplement, regardant la policière droit dans les yeux. J'aurais bien utilisé la carte du racisme pour, au moins, déstabiliser la policière mais celle-ci était racisée alors je doutais que cela fonctionnerait... Tant pis, j'allais lui dire les choses telles qu'elles sont. A voir, si elle pouvait accepter la vérité ou si elle resterait dans ses
-Et bien sûr, comme j'ai un casier judiciaire rempli, vous avez simplement cru vos sources et n'avez pas poussé l'enquête plus loin. Vous avez préféré me courir après plutôt que de chercher les failles dans le dossier... A quoi bon essayer de me défendre de toute façon ? Avec un passé comme le mien, vous ne me croirez jamais. Vous préférez la facilité, vous, les policiers. La justice, c'est une notion dont vous connaissez à peine le nom, n'est-ce pas ? Un simple idéal, demandant bien trop de travail pour être atteint. Mais je vous le donne en mille : votre source, je vous parie ma liberté qu'elle travaille pour la mafia que j'ai voulu quitté et qui essaye à tout prix de me piéger pour l'avoir "trahi". Mais c'est vrai qu'il est bien plus simple de ma faire endosser le mauvais rôle, moi qui ait déjà commis des crimes plutôt que d'essayer de capturer une organisation qui vous passe entre les doigts depuis des années, non ? Je secouais la tête de gauche à droite tout en jugeant la policière de haut en bas. Vous me dégoutez. Mais, je vous en prie, arrêtez-moi. Si c'est ce que vous pensez être juste.
Je mis mes deux bras en avant, prêts à être menottés et lui lança un regard de défi. Je voulais la tester, voir jusqu'à où elle était prête à aller mais je n'étais pas assez bête pour me mettre en danger volontairement. Si des menottes n'osaient simplement s’approcher de mes bras, je me transformerais en aigle et m’échapperait une bonne fois pour toutes... En espérant que dans les airs, elle ne pourrait pas me poursuivre...