« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Quelques jours plus tôt, Honey Lemon avait reçu un appel de son amie Anna, appel qui lui avait fait extrêmement plaisir. Même si les deux femmes se croisaient rarement, elles s'appréciaient de façon réciproque et avaient vécu de nombreuses aventures ensemble, à commencer par celle dans Internet, initiée par un malencontreux bug d'A.S.T.R.I.D., l'intelligence artificielle de Honey. Puis les deux femmes s'étaient de nouveau croisées lors d'une des aventures de la Magic League et, forcément, une chose en entrainant une autre, elles avaient sympathisé. Ce genre d'aventure permettait toujours de tisser des liens et puis il faut dire qu'Anna avait tout pour qu'on souhaite sympathiser avec elle. Elle était naturelle, spontanée, ne se prenait pas la tête en dépit de son statut de princesse et était attachante. Rigolote aussi, surtout quand elle faisait des gaffes ou mettait métaphoriquement les pieds dans le plat pour désamorcer rapidement une situation. Mais comme Honey, Anna était aussi très occupée, que ce soit par l'éducation de son petit garçon ou par la chocolaterie où elle travaillait aux côtés d'Aster. C'était justement au sujet de cette seconde occupation, la chocolaterie, qu'Anna avait contacté Honey, chose que la jolie scientifique avait fini par comprendre quand elle avait laissé à la rouquine l'opportunité d'en placer une. Voilà ce qui arrivait quand on appelait une personne très enthousiaste et toujours prompte à prendre des nouvelles tout en racontant sa vie à son interlocuteur. Heureusement, Anna n'avait pas semblé lui en tenir rigueur et lui avait rapidement expliqué l'objet de son appel. Aster et elle étaient en train de réorganiser leur affaire dans l'optique de prochainement embaucher une nouvelle paire de mains (ainsi que tout le reste du corps qui allait avec) pour la vente. Mais non contente de réorganiser l'activité physique de la boutique, Anna avait suggéré de rendre leur affaire plus attractive en créant un site internet pour l'Easter Egg, ce qui était une excellente idée du point de vue de Honey (qui n'avait pas manquer de se l'écrier puis de se retenir pour ne pas commencer à disserter sur le sujet), jeune femme très connectée, comme la plupart des jeunes gens de son âge. A cet instant de la conversation, la scientifique était passablement excitée par ce chantier et plutôt contente qu'Anna ait pris le temps de le lui annoncer de vive voix, sans se douter qu'elle aurait bientôt un rôle à y jouer. En effet, Anna n'avait pas tardé à lui expliquer qu'aucun des développeurs web chez qui elle et Aster avaient demandé un devis n'avait su trouver grâce aux yeux du chocolatier, remarque à laquelle Honey avait pouffé. Elle connaissait bien Aster et l'appréciait, même s'il était de prime abord bourru et qu'il manquait parfois de patience. Au fond de lui, c'était une grande guimauve, il fallait seulement apprendre à le connaitre pour s'en apercevoir. Au fond de lui aussi, même s'il maugréait parfois, Aster tolérait plutôt bien les bavardes et le feeling était bien passé entre lui et Honey. C'était pour cette raison, en fin de compte, qu'Anna avait téléphoné pour lui demander de s'occuper de leur site web - moyennant salaire. Honey n'était pas développeuse web. Elle avait seulement un doctorat en chimie et un autre en astrophysique, ce qui était déjà plutôt impressionnant. Parce qu'elle était honnête, la jeune femme n'avait d'ailleurs pas manqué de le rappeler à Anna, avant d'ajouter : - Mais t'en fais pas, je peux CARRÉMENT le faire. Ca va être facile, en fait. Quand j'avais dix-huit ans j'ai codé une intelligence artificielle. Un site web c'est quand même BEAUCOUP plus simple à faire, avait assuré la jeune femme. On se dit à dimanche dans l'après-midi ? avait-elle ensuite proposé. Le rendez-vous avait rapidement été pris. C'était un créneau parfait car généralement les chocolatiers fermaient quand même le dimanche si bien qu'Anna et Honey ne seraient donc pas distraites par les nombreux clients ni par les obligations professionnelles de la scientifique qui ne travaillait pas les weekends. Du moins, elle n'enseignait pas car il lui arrivait très souvent de travailler quand même tout le weekend au laboratoire sur ses projets personnels, Honey tenant difficilement en place et ayant toujours une idée à creuser ou un projet à concrétiser.
Le 18 avril, après un déjeuner dominical chez ses parents dans le quartier nord, Honey reprit le chemin du centre-ville (où elle occupait un somptueux appartement avec son ami Wasabi) pour se rendre à l'Easter Egg où Anna l'attendait déjà. Honey était doublement contente de la retrouver : non seulement elles allaient passer une après-midi sur un projet passionnant entourées des délicieuses odeurs de chocolat, mais en plus, sa copine rouquine allait profiter de la nouvelle teinture rousse de Honey, qu'elle avait faite l'avant-veille, curieuse de savoir quelle tête elle aurait une fois rousse. d'après le reflet que son miroir lui envoyait, le résultat était satisfaisant. Changeant, mais satisfaisant. Toutefois, Honey ne comptait pas pointer l'évidence, estimant qu'Anna avait des yeux fonctionnels et savait s'en servir, et agit naturellement, comme si elle avait toujours été rousse. De sa voix enthousiaste, elle s'écria, à peine la porte de la boutique passée, et de façon un peu inutile : - Saluuuuuuuut, je suis lààààà, pile à l'heure, parée à créer le site internet de l'année ! J'ai pris mon ordinateur, d'ailleurs, même si j'imagine que tu en as un. Normalement ça devrait aller vite, sauf si tu as BEAUCOUP de contenu à mettre en ligne. Mais une fois le CMS en place, je t'expliquerai deux trois trucs et ensuite je pense que tu pourras gérer. C'est pas très compliqué, les CMS. Oh, on pourra aussi vous faire une page Instagram ! s'écria Honey, l'idée venant de naître dans son esprit. Comme ça je pourrai vous suivre ! J'adore Instagram, rappela la jeune femme. Puis elle sembla réaliser qu'elle manquait à toutes les règles de politesse et, après une mine contrite, demanda : - Au fait, tu vas bien depuis l'autre jour ?
Anna D'Arendelle
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Ça faisait un moment qu’on en discutait, sans vraiment concrétiser les choses mais là, autant Aster que moi avions décidés de nous mettre un coup de pied aux fesses et de dynamiser un peu plus la boutique. En premier lieu, nous avions rédigé et passé une annonce pour signaler que nous recherchions une paire de bras supplémentaires pour nous aider. La personne serait chargé de la vente, et ce pour que je puisse être un peu plus dans l’atelier et également dans la gestion globale de la boutique, Aster voulait que mon rôle de co-gérente soit un peu plus mit en avant, et que je sois pas simplement l’unique employée de la boutique. De plus, avec la clientèle qui semblait toujours plus nombreuses, ce serait pas mal. On avait déjà eu l’intérieur de refait suite à un accident de voiture -d’ailleurs Aster avait été encore plus grognon que d’habitude après cet incident- il était donc plus que temps de passer à la seconde étape.
C’était d’ailleurs pour ça que je lui avait soufflé l’idée d’un site internet en lui faisant limite un exposé sur le pourquoi du comment ce serait intéressant. Il s’était laissé le temps de réflexion et avait finalement lui aussi trouvé l’idée bonne, cependant n’étant ni l’un ni l’autre doués en informatique, c’était a des professionnels qu’il faudrait confier ce travail. A partir de là, nous avions établit un budget, et demandé des devis à diverses agences pour nous faire une idée de ce qui était possible vis a vis du dit budget. Malheureusement, rien ne sembla convenir à Aster, et bientôt notre chocolaterie fût connu comme le loup blanc en ville, au point que personne ne souhaitait plus travailler avec nous et ce avant même que je n’ai le temps d’en placer une pour leur expliquer de quoi est-ce qu’il en retournerait. Je m’étais légèrement énervée contre Aster et son caractère de cochon, déjà parce que c’était l’un de mes privilèges en tant que co-gérante -ça et chasser Jack à coup de balais s’il commençait à trop abuser. Et ensuite parce que si personne ne souhaitait réaliser ce site bah fatalement on ne l’aurait jamais.
C’était a ce moment qu’une idée m’avait traversé l’esprit. Il y avait bien une personne à Storybrooke qui accepterait de le faire, elle ne dépendait d’aucune agence mais l’informatique n’avait pas de secrets pour elle. Créer et coder un site internet, ça devrait être dans ses cordes. En plus, je savais qu’Aster ne trouverait rien a redire concernant son travail, et elle était suffisamment honnête pour dire s’il fallait ou non légèrement augmenté le budget prévu à cet effet, si c’était elle cela ne dérangerait ni le lapin grognon ni moi. Aussi après lui avoir fait part de cette idée, eus-je le feu vert pour contacter Honey et lui expliquer les choses. Évidemment, quand elle m’avait rappelé avec son enthousiasme habituel que techniquement ce n’était pas son métier, je m’étais empressé de lui assurer que si ça n’avait pas été un cas d’extrême urgence, je ne lui aurait jamais demandé une telle chose. C’était a voir comme un extra, comme l’on pouvait demander à son ami bricolo de faire les travaux chez soit parce qu’on était une bille, et qu’au moins on serait sûre de la qualité du travail.
On s’était donné rendez-vous, Dimanche à la boutique. On ne serait pas gêné par les clients, comme il n’y aurait personne le seule dimanche où on ouvrait c’était généralement celui de Pâques et uniquement le matin, Aster était absent mais moi je m’occupais des retardataires et de ceux qui venaient chercher une commande de dernière minute. A onze heure tapante, je fermais boutique et emmenait Matthew à la chasse à l’oeuf qu’il en profite lui aussi. Aujourd’hui, je l’avais laissé à la maison sous la surveillance de sa tante tout en lui faisant comprendre que si elle essayait de lui monter le bourrichon avec ses histoires de reines de ne suuuurtout pas l’écouter. Ou du moins, j’avais essayé de lui expliquer ça comme on pouvait le faire à un enfant de 3 ans et demi.
J’étais bien évidemment arrivé la première -déjà parce que c’était moi qui avait les clés- et pour une fois, j’avais garé ma bicyclette juste devant la boutique, on avait des espaces prévus à cet effet pour les vélos. Après l’avoir sécurisé avec un cadenas, je passais la porte d’entrée tout en vérifiant bien que l’écriteau soit toujours sur « fermé » et commençait a faire de la place notamment sur le comptoir que Honey puisse s’y installer tranquillement. J’avais aussi préparé une pochette avec les divers devis qu’elle puisse y jeter un coup d’oeil au besoin. Honey arriva bien évidemment à l’heure et avec son entrain habituel si bien que je ne pu m’empêcher de m’esclaffer en la voyant si fidèle à elle même :
- Oh moi ? Super bien, la routine quoi : gérer un patron grognon et des clients, tout en en empêchant mon meilleur ami de dépasser les bornes. Et toi ?
Jack avait eu la merveilleuse idée de prendre un camion pour vendre ses glaces. Rien de bien grave jusque là, si ce n’est que son emplacement favoris semblait être devant la boutique histoire de bien gêné, des clients s’en étaient plain, et j’avais dût retenir Aster lorsqu’il avait voulut gérer les choses lui-même -et faire perdre quelques dents à mon meilleur ami.
- J’adore ta couleur en revanche.
Je désignais ses cheveux avec un grand sourire, je savais qu’il s’agissait d’une couleur étant donné que de base Honey était blonde, mais le roux ça lui allait bien et puis on avait pas suffisamment de représentant de cette couleur en ville, alors même si ce n’était que temporaire je tirais un peu de fierté de voir quelqu’un avec une chevelure flamboyante :
- Bienvenue dans le gang des rouquines, ça en fera une de plus à ajouter à la collection d’Aster pouffais-je.
Il avait récemment fait la connaissance de Hope, vu la description qu’il m’en avait faite ça ne pouvait être que elle. Et ça devait être une des rares fois où je l’avais vu avec un air si proche du traumatisme. Il avait finit par marmonner qu’au final, ils avaient peut-être eu raison au Moyen Age de croire que les personnes avec cette couleur de tiffe n’avaient pas d’âmes. De mon côté, je m’étais contenté de lever les yeux au ciel et de me marrer dans mon coin, parce que c’est vrai que le pauvre en connaissait beaucoup, et on avait toute une personnalité assez haute en couleur.
- Je t’ai fait une pochette avec les devis qu’on avait fait faire au cas où tu voudrais y jeter un coup d’oeil, il y a également le budget destiné a la création du site dessus, alors ce sera a toi de me dire ce que tu en penses et s’il faut potentiellement l’augmenter ou non. Je te dois une fière chandelle pour accepter de nous aider alors déjà, comme c’est toi tu auras ça en plus dis-je en tirant un panier de derrière le comptoir. Cadeau d’une amie à une autre, c’est un assortiment de chocolats, tu as des tablettes, des ballotins et tout un tas d’autres petites choses, j’ai tout fait moi-même a partir de ce que tu aime.
J’avais prit sur mon temps libre, pour pouvoir le confectionner. Aster m’avait laissé comme techniquement, c’était considéré comme hors de mon temps de travail et qu’il me faisait confiance pour tout ranger quand je terminais.
Honey Lemon
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Honey sourit, compatissant face à tout ce qu'Anna devait gérer dans sa vie de tous les jours. C'était agréable de constater qu'elle prenait les choses avec autant de contraction et de positivité. D'ailleurs, c'était peut-être aussi à cet état d'esprit proche de celui de la chimiste que les deux femmes devaient leur bonne entente. La scientifique ne pouvait pas juger des frasques du meilleur ami d'Anna pour une simple et bonne raison : elle ne le connaissait pas. Dans pareilles circonstances, c'était donc délicat pour Honey de dire si oui ou non "il dépassait les bornes" même si, connaissant Anna, il était peu probable qu'elle exagère volontairement une situation. En revanche, elle connaissait son patron, Aster, son patron grognon dont le tempérament pouvait effrayer au premier abord et ne pouvait que trop bien imaginer les interactions entre la pétillante Anna et le taciturne Aster. Ca devait effectivement être haut en couleur et parfois sans doute les occuper de longs instants. Toutefois, la routine ne donnait effectivement pas l'impression d'avoir entamé le moral d'Anna et c'était là une excellente nouvelle. L'après-midi codage de site internet s'annonçait vraiment très bien. - Moi aussi ça va super, répondit Honey comme pour faire écho à la rouquine. La routine aussi. La science, les expériences qui réussissent plus ou moins bien, ce genre de trucs. Je m'ennuie pas non plus, assura la jeune femme. Elle était bien trop hyperactive pour apprécier de s'ennuyer et trouvait toujours de quoi s'occuper quand l'ennui pointait le bout de son nez. Récemment aussi, Stefan était réapparu dans sa vie et Honey ne pouvait pas dire qu'elle savait exactement ce qu'ils étaient désormais l'un pour l'autre. Mais elle aurait trouvé déplacé de mentionner cet homme si particulier tout de go dans la conversation, quand Anna lui demandait simplement si elle allait bien, ce qui se faisait dans les conversations polies avant d'en venir au vrai sujet de retrouvailles, en l'occurrence la création d'un site internet pour la chocolaterie. Pas la complexité des sentiments ni le B A BA du flirt. Même si Honey venait avant tout pour rendre un service à des amis, elle tenait à exécuter sa tâche de la façon la plus professionnelle qui soit, ce qui n'était pas incompatible avec les compliments, heureusement pour Honey ! Trop heureuse qu'Anna ait non seulement remarqué (car c'était l'inverse qui aurait été inquiétant pour sa santé oculaire) mais qu'en plus elle appréciait la nouvelle couleur flamboyante de Honey n'aurait pas pu lui faire plus plaisir. Si tant est que cela soit possible, la jeune femme lui adressa un encore plus grand sourire avant de la remercier à grand renfort d'enthousiasme : - Awww, t'es trop gentille !! J'aime bien me teindre les cheveux, développa la jeune femme en joua machinalement avec l'une de ses mèches. En général je fais des mèches roses ou violettes. C'est la première fois que je fais rousse et j'aime vraiment bien aussi. J'suis contente qu'une authentique rousse approuva, conclut la scientifique avec un air complice. Elle était plus que ravie de rejoindre le "club des rouquines", tout en se doutant qu'il n'était pas réellement et qu'il s'agissait simplement d'une façon de parler. En revanche, Honey tiqua quand Anna mentionna "la collection d'Aster", ne voyant pas à quoi elle faisait allusion. Il ne collectionnait quand même pas les perruques ou les photos de femmes rousses, si ? L'idée paraissait trop étrange et éloignée de la personnalité d'Aster pour que Honey la retienne comme étant une hypothèse valable. Anna avait forcément voulu signifier autre chose, peut-être que son associé connaissait beaucoup de rouquines, étant donné qu'il connaissait au moins Anna et Deborah. - Il va sans doute être ravi alors, répondit Honey en ayant conservé son sourire. Peut-être aurait-il l'occasion d'admirer cette nouvelle couleur s'il passait à la chocolaterie pendant que Honey et Anna travailleraient sur leur site internet. De cette façon, il pourrait donner son opinion qu'avec tout ça la scientifique géniale avait à présent bien envie de connaitre. Mais en attendant, la jeune femme chassa cette possibilité de son esprit pour le concentrer exclusivement sur les différents devis qu'Anna commençait à lui présenter. Ca y était, les choses sérieuses commençaient et Honey sentait déjà l'excitation d'un nouveau projet qui commençait à l'envahir. A peine la pochette en sa possession, la jeune femme avait déjà commencé à la feuilleter, avisant les différents devis, les prix et bien sûr le détail des prestations. - Eh bah, vous avez pas chômé ! commenta-t-elle, impressionnée par l'abondance de devis en leur possession. La suite des propos d'Anna avaient déjà eu le temps de monter jusqu'au cerveau (très performant) de Honey qui était déjà prête à rétorquer qu'elle ne s'attendait pas à être rémunérée (car elle était plus que ravie d'aider une amie) mais ce même cerveau fut distrait par la chocolatière qui lui présentait un appétissant panier garni de chocolats qui lui mettaient déjà l'eau à la bouche. Ca, c'était vraiment adorable ! - Ooooh ! Mais fallait pas ! s'écria Honey en tendant pourtant les bras pour récupérer son cadeau et l'examiner de plus près. Enfin, ça me fait EXTREMEMENT plair, EVIDEMMENT ! Mais c'était pas du tout obligé ! Je suis contente de vous rendre service juste comme ça, gratuitement, assura la scientifique de génie. C'était l'occasion ou jamais pour elle de faire remarquer qu'Aster et Anna n'étaient pas obligés de la payer aussi cher que ce qui était indiqué dans les différents devis. Voire pas obligés de la payer du tout. Ce n'était pas comme si elle manquait d'argent. En fait, c'était presque le contraire : les Lemon menaient une vie plus qu'aisée et donnait régulièrement aux œuvres de charité quand elle n'investissait pas ses capitaux dans la recherche et le développement. Mais, d'un autre côté, un vieil adage disait que "tout travail mérite salaire", ce qui était plutôt vrai. Il y avait fort à parier qu'Aster et Anna estiment normal de rémunérer une amie qui acceptait de passer un jour de weekend à créer leur site internet. - En tout cas, j'ai hâte de goûter tous ces chocolats, ils ont l'air délicieux, souligna Honey avant de déposer son panier pour avoir les mains libres d'agir sur l'ordinateur, instrument essentiel pour mettre en place un site internet. J'ai un peu regardé les différents devis quand tu me les as donnés et, avant toute chose, je te conseille de faire votre site internet sur un CMS gratuit. Ca vous évitera de payer une licence à un éditeur et puis les CMS en open source sont très satisfaisants, assura la scientifique. Si ça te va, je t'en montrerai plusieurs et tu choisiras celui qui correspond le plus à vos objectifs. Vous voulez vous lancer dans le e-commerce ou juste avoir un site vitrine ? Vous avez une charte graphique à respecter ? Ou à minima une palette de couleur, un univers que vous voulez utiliser ? On peut définir votre charte ensemble si c'est pas encore fait, ça peut être marrant ! lança Honey avec excitation. J'aime bien associer les couleurs et les polices et si Aster aime bien les rousses peut-être qu'on peut y faire allusion dans la charte ! Ou pas, contra-t-elle, sourcils froncés, se demandant tout à coup s'il apprécierait. Incapable de trouver la réponse elle-même, Honey laissa ce point de côté et poursuivit, sans réduire ni son enthousiasme, ni son débit de parole : - Quand on aura tout ça, on aura déjà vachement bien avancé et on pourra s'intéresser aux fonctionnalités dont vous aurez besoin, pour vous, en tant qu'admins et pour vos utilisateurs. Mais c'est un peu lié aussi au but du site web : on ne met pas les mêmes fonctionnalités sur un site vitrine que sur un site de e-commerce, c'est logique, précisa Honey en gloussant. Puis on pourra passer à l'intégration du contenu, si vous en avez déjà. Mais avant tout ça, je pense que le mieux c'est de regarder quel nom de domaine vous voudriez prendre, pour s'assurer qu'il n'est pas déjà pris. Tout en parlant, Honey avait écrit une to-do-list sur un calepin qu'elle trainait souvent avec elle et dans lequel la plupart de ses notes étaient codées de sorte qu'elle était la seule à pouvoir les déchiffre. La jeune femme les observa quelques instants, satisfaite des chantiers de l'après-midi, puis releva les yeux vers Anna : - C'est tout clair pour toi ou j'ai trop parlé et je t"ai embrouillée ? préféra-t-elle demander avant de l'assommer de nouvelles informations, sachant qu'il fallait déjà prendre de nombreuses décisions. Si jamais je t'ai donné mal à la tête j'ai de l'acide acétylsalicylique. C'est légal, précisa la chimiste. Même s'il y a le mot "acide" dans le terme. Jamais Honey n'aurait eu besoin de faire cette précision si elle avait appelé ce médicament du nom que tout le monde lui connaissait : l'aspirine.
Anna D'Arendelle
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Je supposais que j’aurais dût m’attendre à ce que Honey mette en avant le fait qu’elle pourrait aussi rendre service sans rien en retour, mais je n’aimais pas cette idée et puis Aster non plus. De plus on avait prévu un budget exprès pour ça, qui devait revenir à la personne qui devrait se charger de la création du site pour nous alors même si c’était Honey et que c’était une amie, il était normale que parce qu’elle s’en charge ce soit à elle que cela revienne. Honnêtement, ça nous gênerait de la laisser faire gratuitement, même si pour elle ça apparaissait peut-être comme une banalité étant donné qu’elle était avant tout astrophysicienne, mais ça me donnerait l’impression de l’exploiter et je supposais que pour mon grincheux de patron ce serait la même chose :
- Je sais, mais on y tiens. On a prévu un budget pour la création du site et comme c’est toi qui t’en charge ça me semble normale que tu sois rémunérée. Même si on est amie, c’est quand même sur ton temps personnel que tu prends, et ne rien te donner en échange, ça me donnerait l’impression qu’on t’exploite tu vois ? C’est une question d’éthique on va dire. Et puis tout travail mérite salaire, quant au cadeau que je t’ai fait, ça m’a fait plaisir de le réaliser.
Je n’avais pas choisit d’être chocolatière juste comme ça, c’était vraiment un métier qui me parlait et qui me plaisait, j’aimais me lever tous les matins et me rendre à la boutique, que ce soit pour vendre ou réaliser du chocolat même si la partie création avait peut-être d’un chouïa ma préférence, mais vraiment d’un chouïa. Alors faire ça pour Honey, ça m’avait prit du temps mais c’était hyper satisfaisant étant donné que j’avais vraiment pu laisser parler ma créativité et faire des chocolats non seulement en fonction des goûts de Honey mais également qui allaient de paire avec sa personnalité. En tout cas j’écoutais religieusement ce qu’elle me disait, pesant bien le pour et le contre et réfléchissant à la meilleure façon de faire les choses :
- Quelque chose un peu entre les deux ce serait possible ? Autant Aster que moi, on aimerait garder le côté « sociale » si tu vois ce que je veux dire, le contacte avec les clients entre autre. Néanmoins, ce serait pas mal d’avoir un levié en plus pour les commandes, simplement au lieu qu’il y ait une possibilité d’expédition « courrier » si je puis dire de continuer les retraits en boutique ou bien les livraisons par nous même.
De toute façon, le site était dédié aux habitants de la ville exclusivement étant donné qu’on ne vendait pas hors Stroybrooke.
- Concernant la charte graphique, j’avoue que c’est principalement ce que je comptais voir avec toi, on a pas d’idées particulières, peut-être quelque chose qui rappelle la boutique, et les produits, mais là j’avoue que c’est toi l’experte alors a toi de me dire ce que tu en pense. Et t’inquiète pas va, j’ai compris le gros du truc.
Il y avait des termes techniques, mais j’avais réussi a moi-même faire la « traduction » si on veut. En revanche, je n’arrivais pas a croire que je n’avais pas pensé aux réseaux sociaux et particulièrement instagram. C’était l’endroit parfait pour une boutique de ce type, ça nous permettrait de partager les chocolats que l’on faisait, les étapes de créations, les nouveautés et j’en passais, bref c’était le réseau sociale le plus adapté si on voulait montrer ce que l’on savait faire et par la même occasion tenter de gagner plus de clientèle. Et si personnellement je trouvais l’idée d’inclure des rousses dans la charte graphique hilarante, j’étais pas certaine qu’Aster soit du même avis, alors on ferait mieux de faire sans. Mais cela ne m’empêchait pas de réfléchir à un moyen d’inclure ça quelque part sous forme de taquinerie. Quand on pensait qu’au début alors que je n’étais qu’une apprentie mon patron me terrorisait, on ne pouvait que constater que l’eau avait coulé sous les ponts depuis.
- Et pour revenir à ce que tu disais plus tôt, je pense qu’une page instagram serait une excellente idée ! Heureusement que tu es là, d’ailleurs ça ne m’aurait pas traversé l’esprit, alors que les réseaux sociaux sont devenue d’une importance quasi capitale en ce qui concerne le commerce.
Le numérique en générale d’ailleurs, c’était pas pour rien que j’avais suggéré l’idée de la page web à Aster, c’était avant tout pour nous permettre d’avoir une meilleure visibilité et également pour se démarquer de la concurrence, nous n’étions après tout pas l’unique chocolaterie en ville, et ce même si c’était la nôtre qui remportait le concours annuel tous les ans.
- J’y pense, tu crois qu’il y aurait un moyen de mettre sur le site qu’on ne serait pas contre des paires de bras supplémentaires ? Actuellement, on ne recherche vraiment qu’une personne pour s’occuper de la vente, mais sait-on jamais des fois que des candidatures spontanés nous parviennent….
Ne jamais se fermer aux opportunités, surtout si on voulait toujours être les leader sur le marché de la ville.
Honey Lemon
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Puisqu'Aster et Anna tenaient absolument à payer pour les services informatiques de Honey, cette dernière capitula et accepta l'idée qu'elle recevrait de l'argent de la part de ses amis. Elle connaissait l'expression "les bons comptes font les bons amis" et supposait qu'on pouvait également l'interpréter dans ce sens. S'ils la payaient pour services rendus, la scientifique ne pourrait jamais leur reprocher de s'être servi d'elle qui était, justement, si serviable. Inutile, donc, d'épiloguer sur le sujet, d'autant qu'elle et Anna avaient encore de nombreuses choses à faire et que l'après-midi ne durerait pas éternellement. Mais justement la vraie rouquine du duo avait aussi cette perspective en vue et après avoir écouté les nombreuses propositions de Honey, elle commença à détailler ce qu'elle et Aster recherchaient. La jolie blonde aurait pu prendre des notes, cependant, elle disposait d'une mémoire si précise qu'elle le faisait rarement, préférant accorder toute son attention à son interlocutrice. Elle n'était pas surprise qu'ils optent pour une espèce d'hybride entre le site vitrine et le site e-commerce. C'était probablement ce qu'elle-même aurait choisi si elle avait possédé une boutique. - Bien sûr que c'est possible ! s'exclama la scientifique. Tout est possible, enfin, presque, nuança la jeune femme pour qu'Anna ne se fasse pas de fausses idées. C'est une expression. Mais quand on a les connaissances techniques et parfois le budget, y a énormément de choses qui peuvent se faire, assura Honey. La formulation n'était peut-être pas la meilleure car elle pouvait certainement sous-entendre que la demande d'Anna et Aster étaient particulièrement onéreuse, ce qui n'était pas vraiment le cas. Mais comme la chocolatière l'avait fait remarquer, tout travail mérite salaire, et elle ne pouvait, de fait, pas être surprise que le budget et la technique soient liés. - Dans ton cas c'est totalement possible de proposer uniquement le click and collect ou la livraison par vos propres moyens, conclut Honey pour répondre plus explicitement à la dernière demande de sa cliente et amie. Ils n'avaient, de toute façon, pas besoin de plus. La scientifique savait que Storybrooke n'était sur aucune carte officielle des Etats-Unis. Seuls ses habitations et quelques expatriés de la ville (mais ils n'étaient sans doute pas nombreux) connaissaient son existence et l'idée était qu'il en soit ainsi. Honey ne s'était jamais intéressée à la question de plus près mais supposait que les médias de la ville étaient protégés par "quelque chose" (peut-être de la magie ou un SEO bien particulier) qui s'assurait que les sites internet n'atterrissent jamais dans les historiques de recherche hors des frontières de la ville. Autant dire que dans de pareilles circonstances, l'Easter Egg n'avait pas besoin d'un partenariat avec FedEx ou d'un bouton pour commander via Amazon Prime. Leur camionnette ou, pourquoi pas, le vélo d'Anna, faisaient largement l'affaire pour couvrir tout leur périmètre de clients. En fin de compte, cette partie de la prise de décisions avançait assez rapidement. Honey avait déjà une idée précise de la structure qu'elle pouvait donner au site internet mais c'était l'univers graphique qui allait demander le plus de réflexion et de travail. D'autant qu'Anna et Aster n'avaient pas d'idée précise. Honey pondéra ces informations pendant quelques instants de silence avant de partager les premières idées qui lui venaient à l'esprit sur le moment. - Eh bien spontanément je me dis qu'une charte graphique avec des courbes et des arrondis pour rappeler les œufs de Pâques qui donnent leur nom à la boutique, ça pourrait être une bonne idée. Mais il va sans doute falloir faire des tests pour voir si ça vous convient, évidemment. Quant aux couleurs, on peut s'inspirer de celles de la boutique pour rester dans quelque chose de cohérent. Les gens aiment bien la cohérence, affirma Honey en opinant. Quoi qu'on puisse parfois lui dire, elle était loin d'être la seule qui ait besoin de logique ! De la même façon, Honey était loin d'être la seule personne de la ville sur Instagram. C'était même son réseau social préféré, celui sur lequel elle partageait des TAS de photos, dont ENORMEMENT de selfies avec ses amis et de photos de son chat borgne et noir, Schrödinger. Forcément, l'idée d'y créer un compte pour l'Easter Egg lui était venue naturellement. - Oh, tu sais, je suis sûre que tu aurais fini par y penser sans moi, assura la jeune femme en rosissant de plaisir. Si tu utilises aussi les réseaux sociaux, ça aurait fini par faire tilt, je te fais seulement gagner un peu de temps. Et le truc vraiment pratique c'est que tu peux créer ton compte presque instantanément ! Mais ça serait mieux de le faire en ayant préparé un premier post et aussi une plaquette, ici, dans la boutique, avec un QR code pour que vos clients le flashent avec leur smartphone et trouvent instantanément votre page. Donc... Je pense pas qu'on va pouvoir le faire là, tout de suite, cet après-midi, regretta Honey avec une moue. Mais si vous avez déjà pensé à une stratégie éditoriale, on peut préparer la plaquette pour demain, je pense. Ou pour un peu plus tard. C'était, du point de vue la chimiste, important de montrer à Anna qu'elle n'avait pas besoin de se précipiter. Instagram serait encore là dans une semaine et encore bien après. Il ne fallait pas s'y mettre au plus vite juste pour se dire qu'on s'y était mis. Il était important de le faire intelligemment et la réflexion afin d'adopter la meilleure stratégie pouvait prendre du temps. Surtout quand on était pas du métier. - Le truc cool, aussi, reprit la jeune femme, c'est que maintenant il y a une fonctionnalité qui s'appelle Instagram shopping. C'est... tout est dit dans le nom, en fait. C'est pas une obligation à avoir mais c'est toujours bon à savoir, n'est-ce pas ? demanda gaiement Honey. Sans perdre de son enthousiasme, la jeune femme ne tarda pas à embrayer sur l'autre idée qui venait de surgir dans l'esprit d'Anna. - Oui ! C'est totalement possible ! Y a des tas de sites qui ont une rubrique "Nous rejoindre" ou similaire. Elle n'a pas besoin de contenir des pages et des pages, ça peut seulement être un lien dans le menu qui amène sur une page uniquement avec les postes à pourvoir. De toute façon c'est prouvé que les arborescences de sites internet ne doivent pas être trop compliquées. Faut éviter les catégories avec des sous-catégories qui ont aussi des sous-catégories de sous-catégories. Tu veux un site qui donne envie d'aller dans ta boutique, pas un labyrinthe, gloussa Honey. Puis elle attrapa une feuille et un crayon et commença à ébaucher une structure pour le site internet de la boutique. Quand elle eut terminé, elle tourna la feuille pour qu'Anna puisse l'observer et déclara : - Si la structure te convient, je peux me mettre au travail, sauf si tu préfères qu'Aster valide également, ce que je comprendrais. L'idée c'est de rajouter un bouton "ajouter au panier" sous chaque produit présenté dans les pages produits et de proposer aux clients de créer un compte pour pouvoir passer commande en un clin. Donc de rajouter un profil pour les utilisateurs connectés, profil que j'ai pas mis sur mon schéma, maintenant que j'y pense mais je pense que t'as quand même une bonne idée de comment ça pourrait se présenter. Ca me parait aussi pertinent de ranger les produits par famille. Comme je disais avant, on ne cherche pas à créer un labyrinthe, rappela Honey en souriant.
Anna D'Arendelle
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
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HERE WE GO AGAIN
| Conte : La Reine des Neiges | Dans le monde des contes, je suis : : Anna
J’écoutais attentivement les propositions de Honey, profitant également d’avoir à disposition le carnet de commande de la chocolaterie pour noter tout ça, j’arracherais les pages après et les mettrais dans un classeur spéciale histoire qu’on puisse reprendre où on en était. Évidemment, je me doutais bien qu’il nous faudrait probablement plus qu’une séance dans la boutique pour pouvoir mettre sur pied le site et j’avais dit à Aster qu’il allait falloir se montrer patient -et donc d’ajouter ce mot à son vocabulaire. Mais étant donné que c’était Honey qui se chargeait de la partie technique il n’avait rien dit concernant le temps que ça prendrait. L’amitié semblait avoir ce pouvoir étrange sur mon patron, et je n’allais certainement pas me plaindre parce que c’était moi qui me farcissait ses ronchonneries toute la journée. Heureusement j’avais fait du chemin depuis la première fois où j’étais rentré dans cette boutique pour rencontrer la personne qui allait m’apprendre mon futur métier. J’avais choisit la voix de l’apprentissage estimant que pour devenir chocolatière, c’était encore le mieux de me confronter directement au métier. L’école se trouvait de nous trouver des patrons lorsque l’on suivait ce cursus et dans mon cas ça m’avait plutôt réussi puisque je continuais de travailler à l’endroit où j’avais tout appris.
- J’aime beaucoup ton idée des formes rappelant les œufs de pâques, ainsi que les couleurs de la boutique. Ça rappelle justement l’endroit, et ça donne en quelque sorte l’impression aux clients d’être dans un prolongement de notre commerce. Je pense qu’Aster sera du même avis. Ne t’en fais pas tu sais, au niveau du délais, je me suis bien doutée que ça n’allait pas être terminée en 3h, je n’ai jamais codé mais je pense pouvoir deviner que ça prend pas mal de temps, fait les choses a ton rythme c’est tout ce qu’on demande. Le temps, j’ai déjà dit à Aster de ne pas s’en faire. Et puis, ça nous permet plusieurs sessions de brainstorming, c’est plutôt cool.
En ce qui concernait la stratégie éditoriale, j’avais déjà commencé à me pencher dessus, j’avais noté les idées que j’avais eu dans un carnet mais comme les journées se suivaient et ne se ressemblaient pas à la chocolaterie, les journées pouvaient être plus ou moins longues avec plus ou moins de clients et ce en dehors des évènements spéciaux comme Halloween, Noël, La St Valentin et j’en passais. On avait plusieurs périodes dans l’année où L’Easter Egg ne désemplissait pas, pas que je m’en plaigne au contraire c’était super de voir qu’on attirait autant de monde, simplement c’était plus de travail et d’investissement. Mes idées n’étaient donc qu’au stade d’ébauche et il faudrait que j’en discute avec Aster avant de présenter un truc finit à Honey.
- Pour instagram on aura de toute façon le temps d’y revenir plus tard, j’ai des ébauches d’idées mais faut qu’Aster se penche aussi dessus et apporte les siennes pour qu’on définisse un truc concret et ayant notre double vision des choses. Il y a des choses sur lesquelles je gère mieux que lui et vice versa.
Je ne voulais pas qu’on se précipite, l’important c’était le site il devait avoir la priorité, le reste on pourrait le faire plus tard, ça n’avait pas nécessairement besoin d’être rushé. De toute façon c’est en se précipitant qu’on se planterait à coup sûr et si le lancement du site était un échec parce qu’on avait voulut tout faire tout de suite, ce serait tout sauf l’effet recherché et ça aurait été gaspillé le temps et les compétences de Honey hors c’était pas le but recherché
- Tu sais quoi ? Je vais lui poser directement la question concernant ce que tu propose. On est Dimanche alors il y a deux possibilités : soit il est chez lui, soit il fait du bénévolat. Si c’est le second cas, il est pas loin alors il peut bien passer faire un saut à la boutique.
Attrapant mon téléphone je scrollais jusqu’au numéro d’Aster et commençait à composer un message. Il s’avéra qu’il était effectivement en train de faire du bénévolat à l’orphelinat, en terme de distance ce n’était pas si loin que cela du centre ville, il pouvait donc se permettre de faire un passage à la boutique histoire de valider la proposition de Honey. J’avais hésite à l’appeler en visio, mais je m’étais dit que c’était mieux qu’il soit là en personne. J’agitais mon portable avec un grand sourire une fois la conversation avec mon patron terminé et que j’eus raccrocher :
- C’est bon, le boss arrive pour voir ça. Il devrait être là d’ici une vingtaine de minutes.
Je n’appelais jamais Aster « boss » ou « patron », juste par son prénom parce que delà d’être mon employeur il était mon ami et en plus il détestait ça. Du coup, je le faisais uniquement pour l’embêter parce que c’était trop drôle de le voir grogner pour rien et puis bon, c’était juste une petite taquinerie rien de bien méchant. Pas comme Jack qui se faisait un devoir de lui casser les pieds quasiment h24. Le jour où ces deux là apprendraient à communiquer, je demanderais à Elsa de le noter pour un futur jour férié à Arendelle. Honnêtement, ça se fêtait un machin pareil même si pour l’instant je pouvais malheureusement toujours rêver. Et comme de prévus, Aster ne manqua à arriver même plus tôt que ce que j’avais estimé
« Bon, j’suis là maintenant » grommela-t-il « alors montre moi ce que t’as a me montrer. »
- D’abord on dit « bonjour » particulièrement à Honey ici présente qui s’est gentiment déplacé un Dimanche pour nous faire le site internet.
Aster se tourna vers Honey, et commença a ouvrir la bouche avant de buger. Mais genre littéralement, il la regarda comme s’il venait de voir un fantôme
« Non mais c’est pas vrai sérieux, c’est une conspiration ou quoi vous le faites exprès toutes ? »
Heeeeu de quoi ? Il nous faisait quoi là Aster ? Je jetais un regard en biais à Honey l’air de voir si elle captait un truc mais je supposais qu’elle devait être aussi paumé que moi sur le sujet.
« Laissez tomber, salut p’tit génie paraît qu’il y a besoin de moi ? »
- On aimerait que tu jette un coup d’oeil à l’ébauche qu’elle a fait pour le site et voir si ça te conviens, elle peut même tout t’expliquer si t’as besoin d’aide patron.
« M’appelle pas comme ça » grommela-t-il simplement en guise de réponse avant de jeter un coup d’oeil au travail de Honey que je lui avait indiqué d’un geste de la main.
Honey Lemon
« Science is magic that works. »
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| Conte : Big Hero 6 | Dans le monde des contes, je suis : : Honey Lemon
Pour Honey c'était un plaisir d'aider une amie en lui faisant mille et une (façon de parler) propositions mais c'était encore plus plaisant de constater que ce qu'elle proposait plaisait à Anna, pas seulement à elle. Naturellement, la fausse rousse rayonnait, d'autant qu'Anna et elle semblaient parfaitement en phase puisque la chocolatière reformulait encore mieux qu'elle les idées qu'elle avait voulu faire passer dans ses choix. - Oui ! s'écria Honey. C'est exactement ça, un prolongement de la boutique ! Leur symbiose créative boostait Honey encore davantage. Encore un peu et elle deviendrait une vraie pile électrique, ce qui n'était probablement pas souhaitable même si son enthousiasme, au vu des futures sessions qui s'annonçaient, serait un atout non négligeable. - On va s'éclater, renchérit-elle à ce propos. Surtout que j'arrive parfaitement à faire deux choses en même temps comme parler et coder, j'suis sûre qu'une fois que ce site web sera en ligne, on n'aura plus de secrets l'une pour l'autre ! Enfin... c'est une image, je suis totalement pour les jardins secrets et l'intimité des gens, précisa quand même la jeune femme. Elle prit ensuite bonne note des sujets qui étaient pour le moment en suspend. Ici, Honey était l'exécutante - elle donnait ses idées et ses conseils mais, au final, elle ferait comme Anna et Aster lui demanderaient de faire. La jeune femme n'était pas pressée, elle avait autant de weekends à consacrer au projet de l'Easter Egg qu'il en faudrait, aussi la scientifique s'étonna qu'Anna décide d'appeler son patron mais la laissa faire. Elle ne serait pas mécontente de revoir Aster, bien au contraire ! Il était un peu grincheux mais avait un très bon fond et semblait apprécier ses compétences de McGyver au féminin - un surnom qui n'était pas pour déplaire à l'intéressée. - Ca marche pour moi, confirma-t-elle néanmoins en levant le pouce mais pas les yeux de son écran où elle continuait son travail. Et quand quelques minutes plus tard Anna confirma qu'Aster serait bientôt là, Honey réitéra son enthousiasme sans pour autant s'arrêter de travailler. Comme son amie l'avait annoncé, Aster ne tarda effectivement à arriver, s'annonçant du ton bourru que tout le monde lui connaissait, auquel la jeune femme ne put s'empêcher de sourire et son sourire se changea en gloussement lorsqu'Anna le réprimanda sur son sens de la politesse. Honey ne se serait pas formalisée pour si peu. Elle avait travaillé avec des scientifiques qui n'avaient pas le temps ou ne s'abaissaient pas aux échanges de banalités afin de gagner en efficacité et, même si elle était sociable et que cette convention était l'une de celles qu'elle maitrisait le mieux, la scientifique pouvait faire sans. Toutefois, puisque sa collaboratrice avait souligné l'importance de la politesse, Honey leva cette fois le nez de son écran et agita la main dans la direction du "boss", un grand sourire aux lèvres... Qui se figea en constatant qu'Aster semblait... ailleurs. Perplexe, ou choqué, Honey ne savait pas trop et ne comprenait pas ce qu'elle avait bien pu faire pour, manifestement, provoquer cette réaction. D'ailleurs, l'exclamation d'Aster ne l'aida pas tellement dans son cheminement vers la compréhension. Qu'est-ce qu'elle faisait exprès ? Qui conspirait contre qui ? Heureusement (d'un certain point de vue), Anna était dans le même état d'incompréhension que Honey, signe, peut-être, qu'elle n'était pas si mauvaise pour décoder les situations et que certaines étaient simplement indécodables sans lire dans les pensées des gens. Manifestement, Aster en vint à la même conclusion et la situation se débloqua. - Salut Aster ! s'écria enfin Honey. Elle laissa ensuite le soin à Anna d'expliquer la raison de sa venue et gloussa quand il refusa d'être appelé patron. Y avait rien à faire : les interactions entre Aster et Anna étaient toujours très divertissantes et les intéressés devaient en avoir conscience, plus ou moins. Pourtant, Honey retrouva rapidement son sérieux et montra ses ébauches à Aster, lui réexpliquant les idées qu'elle avait déjà lancées auprès d'Anna. Elle eut alors l'immense satisfaction de constater que le "patron" les validait lui aussi. - Dans ce cas c'est parti ! s'écria la jeune femme avec entrain. Je m'y mets pour du vrai maintenant, on entre dans le vif du sujet, là. Ca sera pas fini ce soir mais je peux rester jusqu'à dix-huit ou dix-neuf heures et reprendre dimanche prochain ? offrit la scientifique. On peut continuer comme ça jusqu'à ce qu'on soit prêts - je sais pas trop combien de temps ça prendra, je code pas tous les quinze jours un site web pour quelqu'un - mais on aura fini avant la fin de l'été, sauf cataclysme typique à Storybrooke, mais je pense pas qu'il y en aura, assura-t-elle, positive comme on la connaissait. Tout en parlant, Honey avait déjà commencé à rentrer dans le vif du sujet. Ses doigts semblaient voler sur le clavier tandis que ses yeux bougeaient tout aussi rapidement. Si on avait pu voir ses neurones, on aurait sans doute constater qu'ils allaient encore plus vite que tout le reste dans leurs connexions. Pourtant, une demi-heure plus tard, alors qu'elle prévisualisait son code, la jeune femme s'arrêta subitement. - Oh non pas ça ici aussi, maugréa-t-elle, soudain tendue. La raison de son pic de stress était pourtant très idiote : sans crier gare, une publicité pour la chaine de télévision locale, Slife, s'était affichée sur sa page web. Parce que cela lui rappelait de mauvais souvenirs, une migraine et deux prises de tête, Honey se serait volontiers passée d'un rappel de son existence à sa mémoire qui, en plus, gardait un souvenir vif de cette soirée. Toutefois, elle songea après coup qu'elle aurait dû garder son commentaire pour elle car il pouvait faire penser que quelque chose n'allait pas avec le site - ce qui n'était absolument pas le cas. Alors, très rapidement, Honey précisa : - Y a de grave, tout va bien sur le site ! J'ai juste vu quelque chose que je voulais pas voir sur internet. Une pub pour un truc débile, faut pas faire attention à moi, quand je travaille je parle toute seule. Et pas que quand je travaille, en fait, admit Honey après coup. J'ai une première visualisation, c'est vraiment très structurel, je travaille vite mais pas aussi vite que la lumière non plus, gloussa la jeune femme, mais si vous voulez jeter un œil, je vous en prie ! Et, joignant le geste à la parole, Honey recula pour les laisser approcher de l'ordinateur sur lequel s'affichait la prévisualisation d'une part et le bandeau publicitaire pour Slife de l'autre. Mais si Honey ne posait pas les yeux dessus elle arrivait à ne plus y penser.
