Je change de vie... ?

Charlie & Hermès

25 Décembre 2020

"JaiétéadopterparHadèshiersoirilmafaitsignerlespapiers."La part de pizza que je tenais en main n'arriva jamais près de ma bouche, car je m'étais immobiliser suite au parole de ma sœur jumelle, avais-je bien entendu ce qu'elle venait de m'annoncer ? Elle avait parlé tellement vite, comme si elle avait cherché à se débarrasser de cette annonce le plus vite possible, résultat j'avais compris un mot sur deux. Je savais qu'il était question d'Hadès et de papiers, mais à part ça.

" Tu peux répéter ça ? Mais genre plus lentement."Demandais-je avant d'arracher un morceau de pizza, mâchant tranquillement tout en attendant que Sasha veuille bien se répéter, elle soupira, roula des yeux pour signaler son agacement à l'idée de devoir se répéter, probablement, avant de reprendre la parole.

" Hadès m'a adopté, il m'a fait signer les papiers, c'était son cadeau."Elle ferma la bouche tout en me fixant du regard, elle attendait ma réaction; je pris le temps de bien digérer cette information tout en finissant de mâcher ma pizza, c'était une bonne pizza, avec de l'ananas et du jambon, une Hawaïenne, connu un peu partout dans le monde, tout le monde avait un avis dessus, certains la considérait comme une abomination qu'on devrait jeter à la poubelle, d'autre l'aimais tout simplement, moi même je faisais parti de ce groupe là, c'était une très bonne pizza, un bon mélange de sucrée et salée, deux truc que j'aimais. " T'as encore rien entendu ou tu le fais exprès ?"

"Je t'ai entendu."Je déposais ma part de pizza dans la boite, attrapant ensuite mon verre de coca pour en boire une gorgée."Qu'est-ce que tu veux qu'j' te dise ? C'est cool pour toi."Et ça l'était, tant mieux pour elle, que voulait-elle de plus ?

" T'es pas content."Elle nota à voix haute en secouant la tête."Je savais que tu n'aimerais pas cette nouvelle."

"Je suis content pour toi, au contraire."Je pouvais lire dans ces yeux qu'elle ne me croyait pas, et pourtant, je disais la vérité."Ecoute, je me suis fait une raison, au yeux d'Hadès, je n'existe pas, il se rappelle de moi que très rarement, mais toi il te considère comme sa fille, et je t'en veut pas pour ça, c'est pas ta faute."

"Mais tu lui en veut à lui."Je bu une nouvelle gorgée de coca, laissant un léger silence s'installer entre nous.

"Tu serais contente toi si il décidait d'ignorer ton existence tout à coup et qu'il décidait finalement qu'il préférait adopter Cerbère ? "Elle grimaça et ne me répondit pas, elle n'avais pas besoin de le faire, je connaissais déjà sa réponse."Comme toujours, je m'en remettrais et je passerais à autre chose."

Passer à autre chose, et peut être enfin faire ma vie sans espérer quoi que ce soit d'Hadès, il était grand temps que ça arrive, ça serait même ma nouvelle résolution pour cette année 2021, changer ma vie, faire de nouvelle choses, devenir quelqu'un; je n'avais aucune idée de par où commencer, mais je finirais par avoir l'inspiration, j'en étais certain.

Aujourd'hui.

Cette résolution ne m'avait pas quitté l'esprit, j'avais passé les premiers mois de cette nouvelle année sans trop changer mes habitudes, profitant de chaque jour, je savais que quelque chose finirait par me tomber dessus, je ne savais pas encore quoi, mais ce n'était pas important. Ce fut ce matin là que ma patience apporta un résultat, tout ce que j'avais fait en sortant de chez moi pied nu et en jogging c'était de récupérer le journal, de le lire de bout à bout avant que quelque chose n'attire mon attention: la section de petite annonce. Je n'y avais jamais vraiment fait gaffe auparavant, grosse erreur de ma part, mais maintenant que je la voyais, je ne la quittais pas des yeux, j'avais l'impression d'être Gollum fixant son anneau de pouvoir, son précieux, bon ok, peut être que j'allais un peu trop loin. Jetant tout le reste du journal sur la table de la cuisine, je me plongeais dans les divers annonces avec intérêt, il y en avait plusieurs, alors j'avais fait apparaitre un stylo pour entourer celle qui m'intéressait, j'avais à présent une mission. Alors après avoir enfiler mon t-shirt noir avec l'affiche du retour du Roi dessus et un jean propre et des baskets, j'avais quitter la maison à toute vitesse.

Le premier arrêt sur ma liste se trouvait être l'Hermès Express, le service postal du Dieu messager, il cherchait apparemment un livreur, je supposais pour livrer du courrier, je ne savais pas si c'était ce que je voulais faire, mais je pouvais toujours tester, juste pour voir si ça me plairais. Je me téléportais donc vers les locaux, sans pour autant y entrée, je ne connaissais pas vraiment cette version d'Hermès, non pas que j'avais appris à connaitre la version original, j'avais croiser sa route que peut de fois et je l'avais toujours trouver stupide ou alors c'était parce que sa tête l'étais, peut importe, il était mort à présent à la place se trouvais ce nouvelle Hermès que je n'avais croiser qu'une fois lors de la fête de Noël passer chez Diane et Apollon, nous n'avions pas spécialement parler. D'après Sasha, il était agaçant et posait trop de question, un avis que j'avais noté dans un coin de ma tête, en soulignant quand même que pour Sasha, un bon paquet de monde était agaçant, alors je me devais de laisser une chance au dieu messager.

Prenant enfin mon courage à deux mains, j'entrais dans les locaux d'Hermès Exprès, où on m'informa qu'Hermès n'était pas là pour l'instant, mais que peut-être si je patientais, je finirais sûrement pas le croiser. Je m'adossais contre un mur, croisant les bras sur mon torse, ma main tenant toujours le journal avec plus de force que nécessaire; je pouvais être patient, beaucoup plus que ma sœur.

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J’étais assis dans un fauteuil, et en face une femme se trouvait face à moi. Elle prétendait être psychologue. Au départ, je m’étais fait berné. Mais j’avais rapidement compris que ce n’était pas le cas. Mais j’étais quelqu’un de sensé. Pour moi, les diplomes n’étaient rien d’autres que des bouts de papiers et chacun pouvait faire ce qu’il voulait de sa vie du moment qu’il en avait clairement les compétences. Et c’était le cas de cette demoiselle.

« On en était où déjà ? Je vous parlais de la fille dont je suis amoureuse. Voilà. Je pense que c’est pas possible entre nous. Je gâche toujours tout. Par accident, je pense. C’est mieux qu’on reste amis. »

Elle me regarda par dessus ses lunettes, dans une attitude toute professionnelle.

« Etes-vous certain que c'est ce que vous souhaitez ou est-ce plutôt la société qui vous impose cette décision ? »

Elle m’avait répondu d’un ton calme, clair. Ca invitait à la confidence, c’était certains. Caressant la barbe que j’avais laissé poussée, je l’observais à mon tour, un peu pris au dépourvu par sa question.

« Quelle société ? Je vis en marge d’elle. Je ne suis pas de ce monde. On en a déjà parlé. »

J’avais la gorge légèrement nouée. Je lui en avais beaucoup dit. Sur mon monde, celui là. Qu’est ce que j’avais fait. Mes envies et mes regrets. J’aurai pu avoir mal à la tête si j’avais été une personne normale. Aussi, je reprenais.

« J’ai juste l’impression que je n’ai pas droit au bonheur partagé. »

Elle joignit ses mains sur ses genoux, dans une attitude sereine qui bizarrement eu pour seul effet de m’apaiser. Moi, comme d’habitude, je bougeais beaucoup. Dans toutes les situations délicates, j’avais toujours eu du mal à me concentrer. Je regardais tous les détails de la pièce sans vraiment les voir et je l’entendais, sans vraiment entendre. Pourtant j’avais compris, comme si depuis longtemps, mon cerveau avait acquit certains automatisme. Elle marqua une pause, je l’observais, en me tenant la tête comme un enfant qui s’ennuie.

« Ce n'est pas parce que vous avez perdu vos proches dans un autre monde qu'il faut vous interdire d'être heureux ici. Vous avez droit au bonheur, Hermès. Répétez cette phrase. Plusieurs fois. Laissez cette idée vous imprégner. »

Je m’arrêtais. Ma main se décala sur le côté, et je serrai mon accoudoir. Je n’avais pas du tout envie de la répéter. J’avais survécu, et avec moi, j’avais emmené toute une tribu de démons.

« Non. C’est pas si simple. C’est pas si facile. Pourquoi je suis là, et les autres sont morts ? Personne ne peut répondre à cette question. Vous savez ce que c’est, de regarder les étoiles et de voir que ce n’est pas les votre ? De voir, vos frères, vous sourire. Vous aimez. Alors qu’au final, vous ce que vous voyez, ce ne sont que les fantômes d’un passé détruits ? »

Là, j’étais aller loin. On avait dérivé. Je dérivais beaucoup, quand j’étais sous le coup de l’émotion. Mon visage se décala, comme si je fuyais son regard. Imperceptible, je l’observais à nouveau.

« Et si ça recommence ? Et si je suis encore obligé de m’enfuir pour survivre, abandonner les autres par pur égoïsme ? J’aurai pu… J’aurai pu... »

J’avais la gorge nouée. Mais je m’étais arrêté. On ne parlait plus de Vaiana. Car au fond, je savais que le problème ne venait pas de là. Si j’avais voulu, j’aurai pu la séduire, correctement. Procéder par étape, suivre cette intuition. Alors que j’étais aller à contre courant à cause de ça.

« Vous ne pouvez pas passer votre vie à craindre de tout perdre. Cette peur confirme seulement une chose : votre grande humanité. Tout individu a cette angoisse de perdre les gens auquel il tient. Ca ne doit pas vous empêcher d'avancer. Au contraire, faites de votre souffrance une force. »

Elle sourit légèrement pour m’encourager.

« Soit vous perdez votre énergie à essayer de répondre à cette question insoluble "pourquoi les autres et pas moi ?", soit vous décidez de vivre pour que vos proches ne soient pas morts en vain. Ils continueront d'exister à travers vous. C'est le plus bel hommage que vous pouvez leur faire, et la meilleure chose pour aller de l'avant. »

Mes yeux se posèrent sur elle. Dans une grande réflexion, je l’observais sans un mot. Elle avait raison. Je devais enfin vivre ma vie, avancer, comme je le méritais. Je n’étais pas responsable de tout cela. Brusquement, je m’étais levé et j’avais fait apparaître la somme d’argent de la consultation.

« Merci ! Je vais commencer de ce pas. J’aime beaucoup parler avec vous. Mais ça doit rester entre nous ! Hein ? »

Sans attendre de réponse, j’avais sauté sur place et je m’étais téléporté. La seconde suivante, j’apparaissais dans les locaux d’Hermès Express. Je devais vivre ma vie ! Sans réfléchir ! C’était ce qu’elle avait dit non ? Brusquement, je m’étais tourné vers Charlie, qui visiblement devait être là pour l’annonce. Les sourcils levés, j’avais juste dit.

« Toi ! T’es engagé ! Je suis sûr que t’es un type bien. »

J’avais pointé mon doigt vers lui d’un geste énergique. L’instant suivant, je m’étais téléporté directement à côté de lui. J’aurai pu marcher, mais quand j’étais surexcité comme ça, j’avais tendance à me téléporter sans arrêt.

« Hmmm… Hmmmm…. »

Je l’observais plus en détails. Je plissais des yeux. Quelque chose me taquinait. Je connaissais sommairement les histoires des enfers, et aussi celle de mon frère Hadès. Même si je paraissais parfois loufoque et débile, et que j’avais l’impression de ne rien écouter à ce qu’on me disait, c’était tout l’inverse. Je savais prêter l’oreille quand la situation était nécessaire. Et je connaissais à peut prêt la situation du garçon.

« J’espère que tu viens là, tout comme moi, pour suivre ta propre voie ! Que tu n’es pas là pour te prouver un truc. Je veux pas que tu sois déçu. Mais bon… T’as pas à être déçu par le métier de livreur pas vrai ? »

Et l’instant d’après, j’avais fait apparaître son vélo. Beaucoup plus personnalisé que celui de Vaiana. En même temps, il lui en fallait un d’enfer non ?

Je change de vie... ?

Charlie & Hermès

Mon attente ne fut pas bien longue, car soudain, tel le diable de Tasmanie lui-même, Hermès fit son entrée dans ses locaux. Penchant la tête sur le côté, j'observais le dieu message de la tête au pied d'un air sérieux , il n'y avait pas à dire, les divinités avait toutes plus ou moins un physique agréable à regarder. Secouant légèrement la tête, je chassais bien vite cette réflexion de mon esprit, car ce n'était vraiment pas le moment, ni l'endroit pour se concentrer sur ça. Je me concentrais donc sur les paroles du dieu, surpris qu'il décide de m'embaucher aussi rapidement, sans même que je n'ai à dire quoi que ce soit, sans même me poser la moindre question.

"Quoi, comme ça ?"Demandais-je, juste pour qu'il puisse confirmer que j'avais bien entendue ce qu'il m'avait dit, histoire qu'il n'y ait pas de confusion entre nous, parce qu'il ne pouvait pas simplement m'embaucher comme ça, n'est-ce pas ? J'avais jamais passé d'entretiens d'embauche de ma vie, mais j'avais déjà vu des scènes de ce genre à la télé, donc je savais que ça ne passait pas du tout comme ça. "Un type bien ?"C'était bien la première fois qu'on me désignait comme ça, ce n'était pas 100% vrai, j'étais un démon des enfers, j'avais fait des choses horrible par le passé et peut être que j'en ferais d'autre dans le future, tout dépendait de la situation, alors je ne pouvais pas vraiment me considérer comme un type bien.

"C'est sûrement l'entretien le plus court de l'histoire."Notais-je après que le dieu se soit téléporter à mes côtés, il était débordant d'énergie, il ne tenait pas en place, je comprenais un peu mieux pourquoi Sasha avait eu du mal avec lui, les gens énergétique, ça la saoulait bien vite, pire encore si ils étaient du genre à parler pendant longtemps sans laisser la parole aux autres; personnellement, je m'en fichais, les gens étaient comme ils étaient, il ne semblait pas avoir l'attitude d'un bouffon comme l'Aquaman de Wish qui nous servait de Dieu des Océans, donc on ne pouvait que s'entendre. "Vous êtes sûr de vous ? Nan parce que y'a surement meilleur comme candidat que moi, vous l'avez peut être pas encore rencontrer."Peut être qu'il ou elle se présenterais plus tard et serait beaucoup plus qualifié pour un job pareille et il ou elle aurait même déjà son propre vélo.

"Non, je viens pas là pour me prouver un truc."Je n'avais rien à me prouver, tout ce que je voulais c'était simplement changer ma vie, faire de nouveau trucs, de nouvelle rencontre, exister en dehors de l'ombre de ma sœur et arrêter d'espérer qu'Hadès me remarque."Je veut juste...exister."J'avais peut être dit ça avec un peu plus de vulnérabilité que je ne l'aurais voulu, alors je m'éclaircissais la gorge et changeais de sujet."Y'a rien de décevant à être livreur, c'est un métier vachement utile."Moi je trouvais que c'était quand même un sacré truc, parce que devoir traverser toute une ville à zéro pour livrer quelque chose, fallait en avoir envie, c'était pas un métier pour les paresseux.

"Ca va me changer de la téléportation." Commentais-je en observant le vélo qui venait d'apparaître, il avait l'air cool."Merci."

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Dans un geste théâtral, rapide et sec, digne d’un manga, je désignais le hangar de Hermès Express. Après avoir fait un léger sourire en coin je poursuivais :

« Tu vois d’autres candidats toi ? »

Je regardais quand même, au cas où. Par chance, il n’y avait personne. Mais ça je le savais puisque je pouvais ressentir les auras. Parfois, j’oubliais. Hochant la tête et croisant les bras comme un vieux sage je commençais à faire le tour de Charlie pour l’observer.

« Hm… hm… Intéressant. »

En fait, il n’y avait rien d’intéressant à voir. Je faisais ça juste pour paraître mystérieux, et me donner un espèce de genre. Comme les vieux sages. D’ailleurs j’avais envie de faire apparaître une pipe. Je le fis et je commençais à tirer plusieurs bouffées.

« PWAH ! ATCHEU »

Je la fis disparaître et je continuais à tousser, me ridiculisant un peu. Après avoir repris un peu de consistance, je regardais autour de moi. Toujours personne.

« Tu veux juste exister ? Mais tu existes déjà ! Sinon on ne pourrait pas se parler. »

Je m’étais téléporter juste en face de lui. Hm. Je le regardais avec insistance. Après avoir penché la tête sur le côté et après avoir encore tourner autour de lui, je finis par ricaner.

« Je sais qui tu es. Ou du moins, je sais ce que tu as fait, dans mon monde. Mais vu que tu n’es pas le même, ça ne compte pas trop. »

Je m’arrêtais, et je fis apparaître un colis face à moi. Dans un soupire, je le regardais et je mis une énorme bande « FRAGILE » dessus. Avec soin je le fis glisser jusqu’à Charlie.

« On cherche tous le but de notre existence dans l’univers. Mais tu sais, peut être qu’il n’y en a pas, et que nous sommes juste des étoiles filantes dans un cosmos en ébullition qui ne prend en compte que le collectif et non l’individu... »

Je m’accroupis pour regarder le colis de plus prêt, tout en parlant à Charlie. Finalement après plusieurs minutes d’observation, je relevais la tête vers lui.

« Certains de nos colis sont illégaux. Suspects. Voir dangereux. Je veux que ce soit une de tes missions. Après tout, tu as des capacités divines comme moi, et ça empêchera Vaiana de mourir stupidement. C’est ta collègue… Tu verras elle est très... »

Je fis une pause, mesurant ce que j’allais dire. Finalement après avoir inspirer longuement par le nez, et expiré longuement par la bouche, je finis simplement par rajouter.

« …Magnifiquement gentille. »

Mes paumes rosirent et finalement, je le laissais face au colis.

« Il te faut une formation, contre les colis piégés. Et on va commencer avec de la pratique, j’adore la pratique. Hm. Comment vérifier si ce colis est un colis piégé à ton avis ! »

Je m’étais mis assis en tailleur comme un vieux sage. J’aimais bien faire ça, parce que je savais que je ressemblais à Obi-Wan Kenobi. C’était la méga classe. Bon même si en vrai quand on regardait bien je ressemblais plus à Naruto enfant qu’au maître jedi. La tête penché sur le côté je le regardais avec curiosité.

« T’as qu’une envie, c’est exister. Alors prouve le moi. Il faut du caractère. C’est important ! Bien dosé, mais il en faut. Le truc, c’est d’en avoir assez sans saouler les gens et ça crois moi c’est pas très facile. »[/b]

Je regardais le colis en face de lui, comment allait-il réagir. Je l’observais en diagonale. Encore une fois. Je faisais partie des dieux qui considéraient les créatures comme des êtres vivants à part entière. J’avais vu que ce n’était pas le cas de tous, et que ça ne l’était pas des titans. Ce point m’avait toujours mis la puce à l’oreille. C’était une clef, essentielle. Etions nous supérieure moralement à eux, ou inférieur ? Je m’étais toujours posé la question. Oh. Je recommençais. Les yeux dans le flou je l’observais sans un mot.
[b]
« J’ai mis une bande Fragile dessus. C’est que ça l’est. Enfin je crois. Fragile, et dangereux. Souvent, ces deux mots font la paire. Quand on est fragile, on a souvent peur. Et quand on a peur, on est dangereux. Tu saisis ? Livreur, c’est la voie de la Sagesse. »

Je baissais la tête, sur de moi. Peut être qu’il me prendrait pour un fou. En tout cas, moi, ce gars là, je commençais déjà à l’apprécier.

Je change de vie... ?

Charlie & Hermès

"Nan mais oui, je sais que j'existe dans ce sens là, je suis pas complétement con."Je disais ça sur un ton posé, après avoir arrêté de rire en voyant le dieu messager s'étouffer avec sa pipe en bois. J'étais bel et bien vivant, il n'y avait aucun doute la dessus, certes, je n'avais pas d'âme comme les autres, mais je respirais, je communiquais avec les autres, bref, j'étais vivant. Le problème était que j'avais vécue pendant des années dans l'ombre de ma sœur tout en étant invisible aux yeux de mon créateur, du coup, j'étais toujours en arrière plan, les gens pensait rarement à moi, voir même pas du tout, je n'étais rien dans leur pensée, juste une personne derrière ma sœur qu'on ne remarquait presque pas et malgré tout l'amour que je pouvais avoir pour ma jumelle, j'en avais assez, je voulais moi aussi être quelqu'un, que des gens pensent à moi.

"Ouai, ça compte pas du tout même." Cette autre Charlie avait beau avoir existé, nous étions sûrement très différent, peut être même que contrairement à moi il avait eu plus de chance avec Hadès et sa vie; c'est dommage que le monde de cette Hermès n'étais plus, j'aurais aimé pouvoir rencontrer cette autre moi, histoire que je puisse comparer nos vie, voir si vraiment j'avais été le moins chanceux des deux. Baissant les yeux en direction du colis, je l'observais avec attention, notant la bande fragile dans un coin de ma tête, c'étais le genre de paquet qu'il ne fallait pas secouer ou jeter, sous peine dans casser son contenue; de toute façon, je n'avais pas l'intention de m'amuser avec les colis que je livrerais dans le future, malgré le fait que j'adorais foutre la merde, je prendrais ce travail aux sérieux, car si je voulais démarrer une nouvelle vie, il fallait que je le fasse plus ou moins correctement.

"Ok, ok, cool, cool, cool."Moi gérer les colis suspect et dangereux ça me dérangeais pas du tout, autant que mon immortalité serve à quelque chose aussi dans mon boulot; peut être même que je croiserais des gens pas très net comme il y en a plein au Docks et le premier qui me chercherait des noises, il se mangerais un poing. En tout les cas, mieux valait-il que ça soit moi qui m'y colle plutôt qu'une mortelle qui serait aussi fragile qu'un morceau de glace.

"Ah bah si elle est magnifiquement gentille, je pense qu'on aura pas de soucis pour s'entendre."J'avais hâte de rencontrer cette Vaiana, j'espérais que c'était une nana cool et que peut être on pourrait devenir pote dans le future.

Je me penchais en avant pour récupérer le colis, l'observais sous tous ses angles tout en le manipulant avec douceur histoire de ne pas abimer son contenue, si contenue il y avait; de toute façon même si il était vide, c'était un test et il fallait bien que je le passe quand même. "Mmh... je ne pense pas que l'ouvrir soit la meilleur des solutions, je suppose donc que y'a des indices visuelles, après pour les reconnaître, je sais pas, genre pas d'adresse retour ? Ni d'info sur celui qui l'envoie."J'haussais les épaules sans grande conviction, je ne m'étais jamais vraiment poser la question, car je ne me faisais rarement livrer des trucs, vu que je pouvais faire apparaître ce que je voulais quand je le voulais, de plus, ce qui pouvait bien arriver au mortelle avec leur colis, ça m'intéressais que très rarement, enfin, maintenant j'allais devoir quand même y faire un minimum attention.

"Y'a pas une machine pour en voir le contenu ? Avec la technologie de nos jours, ça pourrait se faire."Genre comme les machines de l'aéroport où les humains laissaient leur bagages passer à travers, histoire que ceux de la sécurité puisse voir s' il y avait oui ou non quelque chose de dangereux dedans. "Et si ça existe pas encore, faudrait sérieusement y penser, parce que franchement ça serait plus rapide que de simplement regarder chaque du détail pour voir si oui ou non y'a un pépin."

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J’observais Charlie. Je m’étais levé, les bras croisés. Moi aussi je regardais le coli que je considérai comme suspect. Il avait une bonne analyse de la situation. C’était bien ça, il en fallait des gens comme lui.

« J’en sais rien, c’est trop dur de savoir. Je voulais juste savoir si t’étais plus malin que moi. Et c’est le cas. »

Je le regardai en penchant la tête. Je ne savais plus trop où j’en étais. Des fois je réfléchissais un peu trop vite. Et des fois pas assez. Qu’est ce qu’on faisait déjà ? Ah, oui, le colis piégé. Je m’avançais vers lui.

« Quand un sens est supprimé, il faut se servir des autres ! »

Je prenais le colis, et je le secouais. A l’intérieur, on entendit un bruit de verre brisé. Je le regardais, un peu surpris, et je sursautais en lui rendant le colis.

« Bon. Tu sais quoi. T’es engagé définitivement. Il va falloir que tu livres ce colis maintenant ! »

Je préférai que ce soit lui qui se fasse engueuler que moi. Je me dirigeais vers un bureau et je sortais une espèce de souche que je tendais à Charlie.

« Ca c’est pour les réclamations. Vu qu’on a cassé le colis, je pense qu’il y en aura une… Hm… Tu me parlais de ces machines… Je crois qu’il m’en faut une. »

Alors, premièrement, oui, je parlais sur deux sujets à la fois. Et deuxièmement, je remarquais que contrairement à mon frère Hadès, je n’avais pas de déni de responsabilité, mais j’avais plutôt l’esprit de la responsabilité partagée. Même si Charlie n’avait rien fait, j’avais considéré qu’on l’avait cassé à deux. C’était ça une vraie équipe.

« Tu sais quoi. J’avoue, je l’ai cassé. Je t’accompagne ! On va livrer ce colis, à deux. »

Ni une ni deux, je nous téléportais immédiatement devant une porte. Sur cette dernière, en lettre dorée, on pouvait lire « 221B ». Je fis une légère grimace en voyant là où on avait atterri. Mettant une tape sur l’épaule de Charlie, je soupirai.

« On a vraiment pas de chance. Ca va être ton baptême du f... »

Mais je n’eus pas le temps de finir ma phrase, que la porte en face de nous s’ouvrit. Dévoilant un Sherlock Holmes en peignoire rayé. Il avait l’air assez content de nous voir.

« Ah. Mes fioles d’acides sont enfin arrivés. »

Ni une ni deux, je donnais un coup de coude à Charlie pour qu’il explique la situation. Si c’était effectivement de l’acide, il valait mieux se débarrassait du colis rapidement. Il me regarda d’un air suspect. Finalement, dans un ricanement, il poursuivit.

« Ce n’est pas de l’acide. Vous manquez de perspicacité malgré tous vos pouvoirs, vous les divins. C’est un cadeau pour ma sœur. Je lui donnerai brisé. Vous aussi, vous avez un assistant maladroit à ce que je vois. »

Je tapotais l’épaule de Charlie, et l’invitait à se calmer. Les clients c’était important, et sachant que le Charlie de mon monde était assez sanguin, j’espérai que ce n’était pas le cas de celui là.

« Il est nouveau. Vous savez ce que c’est les nouveaux ahaha… aha... »

Je rigolais un peu jaune. Sherlock nous balaya du regard. Puis nous claqua brusquement la porte au nez. J’observais Charlie sur le pas de la porte et je soupirai.

« Bon, on s’en ait pas si mal sorti. Pour une première c’était sympa mon gars. On devrait rentré. Je t’aime bien. T’es un gars honnête, et direct. C’était un gars comme ça qui me fallait. »

Je regardais ma montre. Réfléchissant, j’étais en train de me dire les colis qui nous restaient à livrer pour la journée. D’ailleurs, je ne lui avais même pas dit qu’on serait tous les deux pour sa première journée de travail. Je ne lui avais même dit que c’était sa première journée de travail.

« Ah, j’oubliais. C’est ta journée d’essai aujourd’hui, on va faire le tour des colis pour Storybrooke tous les deux ! J’espère que t’avais rien de prévu ! Tiens, voilà le prochain à livrer, regarde. »

Je fis apparaître le colis, avec la référence, et je fis apparaître l’adresse que j’avais sur mon smartphone. Il fallait que je lui installe l’application ! Avec un numéro de colis, on avait l’adresse ! C’était une merveille invention de mon cru. Même si, en soit, mettre l’adresse directement sur un colis était une solution tout aussi sensé.

Je change de vie... ?

Charlie & Hermès

"Euh... ok."

Il venait de me reprendre le colis des mains, je levais la main pour le stopper mais c'était trop tard, il venait de secouer le colis sous mes yeux et vu les bruits de verre qu'on entendit à l'intérieur, il avait péter le contenue, super, génial, vraiment une idée brillante. Je récupérais une fois de plus le paquet, grimaçant légèrement en entendant des petits bruits à l'intérieur, le client allait sûrement faire la gueule.

"Bah super..." J'étais content d'avoir été embaucher, ça pouvait s'entendre, par contre, livrer un colis péter à quelqu'un, ça me tentais moins, j'avais pas spécialement envie de me faire crier dessus parce qu'Hermès avait secouer le colis comme un idiot juste pour savoir si oui ou non ce qu'il y avait à l'intérieur était dangereux. "Ouai, ça serait pas du luxe dans avoir une, hors de question qu'on se mette à secouer tous les paquets fragile pour savoir si y'a un un piège à l'intérieur, c'est un coup à tout péter à chaque fois, et bon, c'est pas ouf quoi."Je voulais faire du bon travail moi, pas passer mes journées à remplir de la paperasse pour des réclamations. Attrapant les souches, je me laissais ensuite téléporter par le dieu messager devant la porte de notre client, j'observais la porte avec attention et attendis qu'Hermès toque à celle-ci. Hors, la porte s'ouvrit sur un homme au cheveux noir légèrement bouclée, portant un peignoir; avait-il écouter à travers la porte en attendant l'arriver de son colis pour être si rapide ?

Un cadeau pour sa sœur ? Et il avait pas peur de lui donner casser ? C'est qu'elle devait être vachement sympa la frangine, ou alors le gars avait envie de l'emmerder, c'était au choix."Ouai, pardon il est péter, on a pas fait exprès."Glissais-je rapidement avant que la porte nous soit claquer au nez, en tout les cas, il ne nous avais pas fait de scène pour le colis en mauvais état et j'avais pas de paperasse à remplir, c'était une première livraison plutôt réussite.

"Merci, z'êtes cool aussi, bon par contre, si on pouvait éviter de secouer les colis dans le future hein, non parce qu'on à eu de la chance que le gars soit pas vénère."Ca aurait pu si mal tournée, on avait eu de la chance. "Ouai nan, j'ai rien à faire aujourd'hui, donc on peut y aller sans soucis."Je récupérais le colis qu'il fit apparaître, avant de jeter un œil à l'adresse qui se trouvait sur le téléphone d'Hermès avant de nous téléporter devant une maison qui m'était familière, j'appuyais sur le bouton de la sonnette et attendis. Au bout de quelques secondes, la porte s'ouvrit sur un homme aux cheveux brun coupés court qui nous dévisagea tour à tour avant de baisser les yeux en direction du colis, un léger sourire au coin des lèvres.

"Salut Pitch, voilà ton colis."Je ne perdais pas une minute pour tendre le carton en direction du maître des cauchemars qui le récupéra.

"Merci Charlie et merci..."Il fixa le messager des dieux avec curiosité.

"C'est Hermès, le dieu messager et à présent mon nouveau boss, c'est cool hein ?"

"C'est cool oui."Dit-il, avec de la chaleur dans sa voix et je lui fit un grand sourire, il était cool Pitch. "Et bien enchantée Mr Hermès, au plaisir de vous recroiser un jour." Il nous fit chacun un signe de la tête avant de tourner les talons et de fermer la porte derrière lui.

"Et bah voilà, et de deux ! C'est un bon démarrage moi je trouve … on va où à présent ? "

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J’observais Pitch sans rien dire. Dans mon monde, il y en avait un aussi. D’ailleurs, je ne répondis que par un bref coup de tête. Je n’avais pas tellement envie de lui dire bonjour. Même si ce monde là était différent, je ne pouvais pas me permettre de prendre le risque d’engager une conversation quelconque. Essayant de sourire, j’attendis que la porte soit refermée pour me tourner d’un air interrogateur vers Charlie.

« Tu le connais ? Il est sympa ? »

J’allais rajouter « Ici » pour désigner ce monde, mais je m’abstins. Finalement, attendant la réponse de Charlie, je consultais la liste des personnes à livrer une fois de plus. Dans un soupire, j’observais le suivant.

« Bon. Ca va pas te plaire je pense. Mais la règle d’or du livreur… C’est de livrer coûte que coûte ! »

Et, sans plus attendre, je lui prenais l’avant bras pour nous téléporter… Devant la maison des Bowman, en plein Quartier Nord. Un coli dans les bras, qui faisait environ la taille de deux boîtes à chaussures, j’observais nerveusement Charlie, et je sonnais. Reculant un peu sur le porche, face à la véranda, je vis Hadès venir nous ouvrir avec un arrosoir à la main. Je mis une tape sur l’épaule de Charlie.

« Allez, ca va être une épreuve pour ton mon gaillard, mais tu peux le faire ! Il a du goût quand même. »

Curieux, j’observais la déco depuis l’extérieur. Je me retournai aussi pour voir la rue, et son emplacement. Il était plutôt bien ici. J’observais enfin Hadès qui était face à nous. Lui, puis l’arrosoir.

« Tu vois, on n’est pas si mal accueilli ! »

J’essayais d’être encourageant. Hadès, lui, plissa des yeux. De manière un peu suspecte, nous regardant alternativement, nous puis le coli. Puis nous. Puis le coli. Puis enfin, nous.

« C’est votre colis Monsieur Hadès. »

Je regardais Charlie, l’air important.

« Toujours être professionnel, même si on connaît la personne. »

Je hochais la tête, sur de moi, et de mes convictions.

« Ah bien… Je l’attendais… pas. »

Puis, surpris, il ajouta :

« C’est quoi ? »

J’écarquillais les yeux. Je repris enfin mon calme. Je n’aimais pas qu’on me mène en bateau. Souvent, les gens commandaient n’importe quoi, et finalement, n’en n’avait plus envie. Ca m’était déjà arrivé. Et c’était possible que Hadès soit l’un de ceux là.

« Je sais pas. C’est marqué la. Hadès Bowman. Colis numéro 568 fragile. Daté d'aujourd'hui. C’est peut être un cadeau. Mais un cadeau a son nom c’est un peu.... louche. »

J’allais dire bête. Mais en y réfléchissant et en me souvenant de la personne que j’avais en face de moi, je me dis intérieurement que ce n’était pas improbable.
Sans cérémonie, il mit l’arrosoir dans les mains de Charlie et ouvrit le colis. La second d’après, un clown sur ressort en sortie et se mit à beugler.

« HADES, GROSSES FESSES ! »

Je sursautais. Hadès aussi. J’étais partagé entre l’envie d’éclater de rire, et… L’envie d’éclater de rire. En plus, ça rimait. Je me demandais qui était le génie qui avait envoyé ça. Finalement, il me remit le colis, et reprit son arrosoir.

« C’est pas possible ! Nous livrons les colis ! Ils doivent être reçus ! »

J’étais un peu paniqué. Ca ne m’était jamais arrivé qu’on refuse un colis. Je ne connaissais pas la procédure, et étant donné que c’était mon entreprise, et que j’étais avec un nouvel employé, je voulais pas passer pour un âne.

« Ben lui, j’en veux pas. D’ailleurs, ça vient de qui ? »

Ca c’était une bonne question. Qui avait commandé le colis ? J’observais le nom sur la facture. Pendant ce temps, Hadès, l’arrosoir toujours à la main, faisait toujours tourner le colis dans tous les sens pour chercher un nom.

« Je n’en sais absolument rien. Ah si, y’a un mot. Une certaine Anne Nonyme. Tu la connais ? »

Je fronçais les sourcils. Une seconde. Deux secondes. Trois secondes. Ca monta enfin au cerveau.

« Anne Nonyme aha ! »

Je me mis à ricaner. Mystère résolu. C’était simplement une blague. J’observais à nouveau l’arrosoir.

« Tu jardines ? »

Hadès, qui était absorbé dans ses pensées, me reconsidéra un instant.

« Je demanderai à Cerbère d’enquêter. »

Puis, il se tourna alors vers Charlie.

« On se connaît ? »

Puis, sans cérémonie ou regrets, Hadès continua :

« On est dimanche, c’est le jour de l’arrosage. »

Je croisais les bras, et je soupirai. C’était évident, Charlie et Hadès devait se connaître. Je savais qu’ils se connaissaient. Ca ne pouvait pas faire autrement. Il devait certainement le faire exprès.

« C’est Peine. Ou Panique. Je les reconnais jamais. Quoi qu’il en soit tu devrais savoir qui s’est ! »

Bras croisé, j’affichais un regard un peu déçu, attristé et compatissant envers Charlie. Pourquoi agissait-il ainsi avec lui ? C’était assez étrange. Je commençais à me poser des questions. Peut être qu’il n’y avait pas de réponse, et qu’il avait juste ses têtes comme on disait.

« Hum... »

Il fixa Charlie. On n’aurait dit qu’il n’approuvait pas qui il était.

« C’est Sasha c’est ça ? Le cadeau ? Pourquoi elle m’aurait envoyé ça ? »

Je haussais les épaules. A partir de maintenant, j’en avais plus rien à faire. J’avais accompli ma mission avec brio. Il était proche d’emmener le paquet. Je n’allais pas devoir écrire un nouveau protocole qui s’intitulait « QUE FAIRE EN CAS DE REFUS ? » à mes deux employés. Il fallait que je ruse, cependant pour être sur qu’il le garde.

« Tu le gardes ? »

Je marquais une pause, prenant bien soin des mots que j’allais employés.

« On peut le mettre dans notre hangar, ça nous fera une animation non ? Il faudra lui trouver un prénom, Charlie. »

Je me tournais vers le dit Charlie, et lui fit un sourire de manière encourageante.

« Je vais le garder. » dit soudain Hadès.

Hallelujah ! Je n’avais pas de protocole à écrire en rentrant. Finalement, triomphant, je fis apparaître le bon de livraison.

« Signe là, là et là ! Et passe le bonjour à Anne. »

Je change de vie... ?

Charlie & Hermès

"C'est un ami à moi et Sasha, il est plutôt sympa, même si ça se voit pas des masses parfois, faut juste apprendre à le connaître quoi."Je réfléchissais quelques secondes, hésitant à révéler cette information, car après tout ça ne me regardais pas vraiment, je ne voulais pas l'informer sur quelque chose si les deux personnes en question n'en n'avais pas parler; aussi, je me contentais d'ajouter."Il connaît très bien Diane d'ailleurs, si jamais tu veut un autre avis sur la question." Voilà, comme ça je ne révélais pas tout et il ferais la découverte lui même.

Je me laissais téléporter vers notre prochain client, intriguer par les paroles d'Hermès, je me demandais bien ce qu'il entendais par "ne pas me plaire"; ce n'est qu'en voyant la maison une fois arrivée que je compris où il avait voulu en venir. Mon expression se renferma mais je ne tournais pas les talons pour m'en aller, j'avais un travail à faire, même si il y avait quelqu'un que je ne voulais absolument pas voir dans cette maison. L'aura du Dieu des Enfers se rapprochais peu à peu de la porte, je tentais d'afficher mon sourire le plus commercial pour ne pas me montrer complètement hostile mais j'étais certain que ça ressemblais plus à une grimace.

"Bonjour monsieur Hadès."Répétais-je tel un perroquet, hochant la tête très rapidement suite au commentaire du dieu messager, prenant note pour toute future interaction avec les clients. Je les laissais à leur conversation, réceptionnant l'arrosoir quand le dieu me le refourgua dans les mains, je n'allais surement pas faire le moindre commentaire sur ce geste, même si je n'en pensais pas moins.

"HADÈS, GROSSES FESSES ! "Je lâchais un léger gloussement avant de reprendre mon sérieux, je ne savais pas qui avait eu l'idée d'envoyer cette petite blague, mais j'espérais un jour avoir un nom, histoire de pouvoir le ou la remercier personnellement. Je laissais Hadès récupérer son colis, mettant tout de suite mes mains dans mes poches pour qu'on ne me mette plus rien entre les mains, sauf si Hermès me le demandais parce que c'était important.

"Mystère."Laissais-je échapper, froidement, quand mon maître me demanda si on se connaissait; je n'avais eu spécialement envie d'être hostile, surtout le jour de mon premier travaille, où je devais enfin passer à autre chose, mais ça avait été plus fort que moi."C'est Peine."J'avais dit ça en regardant en direction d'Hermès, même si la réponse était pour les deux personnes. A la mention de Sasha, j'ouvrais la bouche pour démentir, mais je la refermais bien vite, hors de question que je l'aide à résoudre ce mystère, ça ne me concernés pas.

"Passer une bonne journée."Enfin on allait pouvoir passer à un autre client.

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« Qu’est ce qu’il y a entre vous ? »

Je nous avais ramené dans les locaux d’Hermès express, au milieu de l’immense hangar. J’étais toujours à côté de Charlie, et je le regardais d’un air à la fois peiné et un peu attristé. Je ne pensais pas voir autant d’hostilité. Voir pire, d’ignorance. Je n’aimais pas tellement ça.

« Tu n’es pas obligé de répondre. » dis-je soudain.

C’était la stricte vérité. Ca sonnait comme une phrase un peu obligatoire, et il pouvait l’interpréter comme relavant de l’entretiens d’embauche ou de la période d’essai. D’ailleurs, il fallait que je mette un terme à cette question tout de suite.

« T’es embauché, au fait. »

Je fis apparaître une carte, avec son visage, son identité et son rôle de livreur spéciale pour les livraisons express dans l’entreprise. Je lui remis.

« Tu fais amplement l’affaire, et ça me permettra de penser à autre chose. Même si je peux tout livrer en un instant, la logistique, ça me prend un peu de temps. Et en ce moment, j’aimerai me consacrer un peu plus à Olympe. »

J’étais totalement honnête. Même si cette personne faisait aujourd’hui parti des Enfers. Je l’observais, sans rien rajouter. Un petit silence s’installa puis… Mesurant mes mots, je lui posais ma main sur l’épaule.

« On a tous notre crise existentielle. Qui on est, d’où on vient, à quoi on sert. Je vais te faire une confidence. Cette entreprise sert à se trouver, ou se retrouver. Je ne l’ai jamais dit à Vaiana, mais je pense qu’elle a moins d’expérience de la vie que toi, et j’aimerai qu’elle le comprenne seule. »

Je marquais une pause, puis enlever ma main. On était devenu proche. Enfin, moi, j’étais devenu proche de Charlie. Car, j’aimais bien, allez savoir pourquoi, les gens qui avaient ce regard un peu perdu et attristé.

« Se lancer dans une tâche simple, voir des gens. C’est avec ce genre de chose qu’on comprend qui on est. Ca sera ma seule leçon de sagesse. J’en ai pas beaucoup, ; alors j’en partage un maximum ! »

Les yeux rieurs, je me tournais vers les gardes qui semblaient cette fois-ci affairé. Ils se noyaient dans un verre d’eau. Téléportant la liste des livraisons ; j’observais les adresses, puis l’instant d’après, tous les colis disparurent vers leurs propriétaires respectifs.

« Vous… pouvez retourner sur Olympe. »

« On est viré ?! »

Il avait l’air… Déçu. J’écarquillais les yeux. Ce n’était pas vraiment leur fonction première que de m’aidais à gérer une entreprise, mais ils avaient pris goût visiblement à la tâche. Peut être qu’eux aussi, finalement avait besoin d’une quête spirituelle !

« Vous êtes en vacances. »

Ils me regardèrent, les yeux un peu surpris. Je savais qu’ils ne savaient pas ce que cela voulait dire.

« Vous allez retourner sur Olympe, faire… euh.. la garde ! C’est ça vos vacances ! »

Soulagé, ils se regardèrent. Au départ, ils avaient été surpris que j’utilise le mot vacances. Mais finalement, tout content, ils se téléportèrent et disparurent.

« Tu as des questions Charlie ? Tu peux me parler de n’importe quoi. Parler, c’est important. Ca évite qu’on accumule les rancoeurs ! »

Je voulais qu’il se confie un peu plus. Mais pour un premier jour, c’était peut être beaucoup demandé. Distrait, je regardais le petit bureau de Vaiana qui était vide. Cela faisait plusieurs jours que je n’avais pas eu de nouvelles d’elle, et c’était de ma faute. J’avais un peu gaffé.

« Enfin, évite de dire à quelqu’un que tu penses avoir des sentiments pour elle alors que c’est juste de l’amitié. En général, ça finit en eau de boudin. »