Noël arrivait et il était temps de commencer à penser aux cadeaux. Bon, Anita avait déjà tout prévu pour ses enfants. Et dans un sens, elle avait un petit cadeau pour April et Amelia.En vrai, le plus beau des cadeaux qui pourrait lui être fait en ce moment, il ne dépendait pas d'elle. Et la lionne commençait à en avoir assez de cette situation. Cela faisait 6 ans qu'elles laissaient les choses se faire avec April. C'était l'heure d'agir à présent. Alors pour mettre ses idées en commun avec sa meilleure amie, la blonde avait invité la brune à la rejoindre dans l'un des bars de la ville. Il y avait une nouvelle auberge qui avait ouvert récemment et qui faisait des bons chocolats chauds et de bonnes pâtisseries, L'Auberge des Deux Mondes, gérée par un certain Mike Starkiller. À chaque fois qu'elle entendait ce nom, elle ne pouvait s'empêcher de ricaner tellement c'était connoté comme nom...

- April,je suis là ! Dit-elle un peu fortement en voyant sa meilleure amie passer la porte de l'établissement.

Anita se leva en voyant sa meilleure amie et l'embrassa avant qu'elles ne s'installent en face à face. Les deux filles commandèrent des boissons. La blonde échangea des propos sans trop d'omportance jusqu'à ce qu'elles soient servies.

- Aaaah... Ces chocolats chauds sont top. S'enthousiasma-t-elle après avoir bu une gorgée. Bon, même si j'adore quand on se retrouve toutes les deux à discuter, ce n'est pas juste pour ça. Commença-t-elle en souriant à son amie. Je crois qu'il est temps qu'on s'en mêle April. Annonça-t-elle. J'adore nos gamins, mais là, ils m'énervent de plus en plus à se tourner autour sans franchir le pas. T'en es ?

Bizarrement, même si elle avait présenté tout ça très simplement, Anita avait l'impression que rien ne serait aussi simple. Ni qu'April allait simplement acquiescer et se mettre à montrer des plans. Cela dit, convaincre sa meilleure amie pouvait se tenter. Ce n'était pas comme si elle ne l'avait pas déjà fait à plusieurs reprises par le passé...

Noël chez nous, c’était parfois un vrai casse-tête. Il fallait prévoir un tas de cadeau pour tout le monde, et tout préparer pour le 25, car si le 24 chacun le fêtait chez soit, le 25 c’était comme Thanksgiving tout le monde se réunissait chez Amelia. Et nous n’étions pas 6 personnes, quasi tout le clan se retrouvait. Mais heureusement, j’avais toujours réussi à jongler entre les horaires de boulot et la course aux cadeaux, même Krystal avait quelque chose, dernièrement elle avait semblé montrer des signes d’amélioration dans la réadaptation à la vie humaine. Depuis qu’elle se savait être une lionne elle avait rejeté en bloque toute sa vie humaine, et ce n’était pas faute de lui avoir expliqué les choses. Néanmoins, avec la nouvelle possibilité de se rendre dans le monde des contes, j’avais dût lui faire comprendre que quand bien même elle retournerait sur la terre des lions, la malédiction de Regina était toujours active, du moins en partie. De ce fait, elle ne pourrait pas retrouver son corps de lionne.

Aujourd’hui néanmoins, ce n’était pas pour Tama que j’étais en ville. Anita m’avait invité à prendre une boisson chaude ensemble et la connaissant, ce n’était pas uniquement pour parler de tout et de rien. Ma meilleure amie devait avoir une idée derrière la tête, et quelque chose me disait que cette idée avait quelque chose a voir avec nos deux enfants. Pas que je l’en blâme c’est vrai qu’ils prenaient leur temps ces deux là. D’après Samuel, il y avait du progrès, mais cela n’empêche que ce fameux progrès arrivait au bout de quasi sept ans. Moins rapide on ne pouvait pas faire, -sauf peut-être quand cela concernait les facultés d’adaptation de Krystal.

J’avais laissé ma voiture non loin de la pâtisserie d’Amelia, songeant que j’irais ainsi y faire un tour pour saluer ma sœur quand je repartirais. J’avais rejoint à pied notre lieu de rendez-vous avec Anita, balayant du regard la salle, avant de voir le visage familier de ma meilleure amie et de m’installer à table. De ce qu’elle me disait, j’avais mit en plein dans le mille. C’était bel et bien pour parler de nos deux enfants qu’elle m’avait fait venir, non pas que cela m’étonne elle connaissait parfaitement mon avis sur la question pour en avoir discuté un certain nombre de fois ensemble et savait pertinemment qu’il était le même que le mien : Il était grande temps d’intervenir et de donner un petit coup de pouce à Simba et Nala.

On pourrait pointer du doigt, que je veuille plus ou moins jouer les cupidons pour eux alors que je ne supportais pas qu’Amelia le fasse pour moi néanmoins, nous étions dans des schéma radicalement différent : Amelia essayait désespérément, de me faire rencontrer quelqu’un sans comprendre que si je ne le voulais pas ce n’était pas nécessairement parce que je pleurais toujours Mufasa. Oui, j’avais perdu l’amour de ma vie et j’étais passé par toutes les étapes du deuil, oui la malédiction en avait en quelque sorte rajouté une couche mais cela faisait sept ans qu’elle était levée. J’avais eu le temps, de me faire à l’idée. Oui, il ne reviendrait pas et je devais apprendre a vivre avec son absence, mais vivre avec son absence ne voulait pas nécessairement dire que j’avais envie de me recaser. Nos enfants eux, étaient amoureux, cela se voyait comme le nez au milieu de la figure mais ils semblaient juste incapable de sauter le pas.

- Il y a quand même eu du progrès. Nuançais-je, Samuel a dit à Even qu’il l’aimait et vice versa apparemment. Néanmoins...Je suis d’accord, si on les laisse faire la prochaine étape, ils mettrons sept ans à la franchir. Admis-je avec une légère grimace

Et a ce rythme là, on serait dans la tombe avant qu’il se passe véritablement quelque chose entre eux, et puis se tourner autour comme ça pendant 350 ans, ça ne finissait pas par les frustrer a force ? Néanmoins il fallait s’en mêler sans que ça donne l’impression de s’en mêler justement. Ils avaient beau ne pas être très dégourdit tous les deux, cela n’empêche que pour nous démasquer quelque chose me disait qu’ils seraient capable pour une fois de l’être.

Prenant une gorgée de chocolat chaud, je réfléchissais au meilleur moyen de nous y prendre. Déjà, a nous deux nous étions quand même plus subtile qu’Amelia. Même si je l’aimais beaucoup, je devais admettre que ma sœur avait sa propre notion de la subtilité qui n’était pas franchement la même que tout le monde. Comme le fait d’insister lourdement pour que m’inscrive sur une application de rencontre afin d’avoir un rendez-vous

- Et si...On faisait un cadeau de Noël de dernière minute. Comme un voyage, ou quelque chose comme ça. On met ça sous couvert de passer du temps un peu loin du clan et de la ville, juste tous les deux. Ça ne fera pas tout le travail, mais au moins on peut espérer que ça y contribue un minimum.

Peut-être que comme ça ils mettraient moins de temps à franchir les étapes dans leur relation. Si ce dont ils avaient besoin c’était du temps juste tous les deux il suffisait de demander, on serait ravis de le leur accorder autant Anita que moi. Ce n’était après tout, pas comme si nous avions chacune un autre enfant a charge. Elle, elle avait Nathan et moi j’avais Krystal. Même si j’admettais que gérer Nathan devait s’avérer sans doute plus facile que de gérer Krystal, et c’était un ado. L’âge où les enfants n’étaient pas nécessairement les plus facile en terme de caractère.

C’était une longue histoire que celle de leurs enfants respectifs… Depuis qu’ils étaient lionceaux, April et elle avaient toujours rêvé de les voir tomber l’un pour l’autre. Et si, lors du retour de Simba, elles y avaient cru, les événements qui avaient suivi, avaient mis à mal leurs certitudes. Elles avaient vu les deux grandir, se tourner autour mais sans réellement franchir le pas. Alors qu’April lui annonce que les deux s’étaient enfin déclarés, cela avait de quoi surprendre la blonde qui regarda sa meilleure amie, bouchée bée.

- Sans déconner ? S’exclama-t-elle quand elle eut repris ses esprits. Even s’est bien gardée de me le dire ça… Mais… Qu’est-ce que tu veux dire par « franchir la prochaine étape » ? Demanda-t-elle, fronçant les sourcils. Ils s’aiment… Ils se sont enfin déclarés… Et ces deux nigauds ne sont toujours pas ensemble ?!

Non, c’était impossible n’est-ce pas ? Sa fille ne pouvait pas avoir hérité de la guigne de sa mère concernant les relations amoureuses n’est-ce pas ? Même elle, avec le père de ses enfants, n’avait pas mis aussi longtemps : ils s’étaient déclarés et mis ensemble, aussi courte qu’ait été cette période, elle avait été une évidence, une suite logique à leur déclaration mutuelle.

Des fois, Anita avait envie de se cogner la tête dans un mur quand elle pensait à sa fille et à Samuel. Mais aujourd’hui, vu qu’elle n’était pas chez elle, cette impulsion ne pouvait être mise en route – heureusement dans un sens. Au lieu de quoi, la blonde fit comme sa meilleure amie : elle sirota son chocolat chaud et grignota une petite brioche qu’elle avait commandé en attendant l’avocate.

- Un séjour dans une maison hantée, c’est tout ce qu’ils méritent tous les deux… Grommela-t-elle. Mais plus sérieusement, un petit voyage, ça pourrait être pas mal oui… Reprit-elle, songeuse. On va éviter les destinations trop romantiques, ça risquerait de les bloquer… Un séjour à New-York ? Ou mieux, Seattle. Il pleut tellement là-bas qu’ils seraient obligés de rester ensemble, enfermés dans leur chambre d’hôtel.

Cette idée était très séduisante d’ailleurs. Simple, pleine de charme aux yeux de la lionne qui avait tout de même toujours en travers de la gorge le fait que sa fille ne l’avait pas informée de ce rebondissement. C’était fou que Samuel, le gentil nigaud de Samuel, en ait parlé à sa mère et qu’Even se soit tue !

- Pourquoi Even ne m’en a pas parlé à ton avis ? Finit-elle par demander à sa meilleure amie.

C’était peut-être stupide, mais ce point la tracassait. Elles s’étaient toujours tout dit avec sa fille et ce même sur la Terre des Lions. Alors elle avait du mal à comprendre le silence de la plus jeune sur un sujet aussi important. Un truc lui échappait, c’était pas possible autrement…

J’avais esquissé un sourire en voyant Anita grommeler, c’est vrai qu’ils n’étaient pas nécessairement très doués tous les deux, même si il fallait quand même souligner le progrès, avec un peu de chance ils allaient passer à la vitesse supérieur plus rapidement que mes estimations, du moins l’espérais-je. Mais j’avais peut-être une idée qui puisse plus ou moins concilier celle de la maison hantée de ma meilleure amie, même si ça avait été dit sur le coup de la frustration. Des fois on avait envie de leur demander s’ils comptaient attendre le déluge ou si d’ici une dizaine d’années on pouvait espérer les voir finalement emménager ensemble. Plus tôt, je ne serais pas contre mais inutile de les presser non plus.

- Eh bien, je ne suis pas dans la tête de ta fille. Mais, je peux émettre des suppositions vis a vis de ce qu’il se passe avec Samuel. Tous les deux, on a eu besoin de se reconstruire une relation. Entre la mort de Mufasa, les années passés séparés, et la malédiction ça a quand même fait pas mal de bouleversement. Je suppose, que pour nous partager le plus de choses c’est un moyen de rattraper le temps perdu. Toi et Even vous avez toujours été très proche, peut-être s’est elle dit, que tu le devinerais ou bien que tu t’en douterais sans qu’elle ait besoin de te le dire, vu a quel point tu la connais. Mais le mieux de mon point de vu serait encore de lui poser directement la question.

Le mieux était encore qu’elles en discutent, je ne pouvais qu’émettre des théories basé sur mon expérience personnelle, et ce n’était pas moi la mère de Nala. Peut-être avait-elle tout simplement oublié, c’était des choses qui pouvaient arriver étant donné la situation. Quand la personne que l’on aime depuis autant de temps, se décide enfin à se bouger et que les choses commencent à évoluer, peut-être était-elle sur son petit nuage et raconter les détails à sa mère ne lui avait pas traversé l’esprit sur le moment. Ce n’était pas quelque chose de grave, mais pour qu’il n’y ait vraiment aucun malentendu entre elles, le mieux c’était qu’elles en discutent.

- Dit le lui si ça t’as blessé, elle ne pensait probablement pas à mal, et ne souhaitait pas nécessairement te tenir à l’écart.

Ce n’était pas toujours facile d’être maman, et parfois nos enfants ne s’en rendaient pas nécessairement compte. Le tout était de le leur faire comprendre avec douceur afin d’éviter de les braquer. Ce n’était plus des adolescents mais ça ne voulait pas pour autant dire que tout allait comme sur des roulettes et que la communication se faisait sans problèmes. Il arrivait que parfois, il y ait des conflits. J’étais bien placé pour le savoir avec Krystal, étant donné qu’elle était celle qui me causait le plus de tracas. Samuel, savait a peu près bien s’assumer a présent -même s’il y avait encore des choses que je me devais de faire comme la cuisine. Tama en revanche, c’était une autre histoire et je ne cessais d’espérer qu’a la longue, elle finisse par se rendre compte de l’impasse dans laquelle elle se trouvait et décide d’arrêter de rejeter tout ce qui n’avait pas rapport de près ou de loin à sa vie de lionne.

- Ta réflexion sur la Maison hantée m’a donné une idée. Et si on leur offrait un séjour à Disney ? C’est une destination qui ne fait pas nécessairement romantique, afin qu’ils ne se sentent pas forcés, et ça leur permettrait de passer du temps entre eux, il y a de quoi faire pour qu’il se rapproche, le plus étant si Samuel achète quelque chose à Even.

C’était une destination phare des couples, mais également des personnes à la recherche d’un peu de magie. Il y avait de tout là-bas, et ça devrait les aider à franchir l’étape supérieur sans que nous ne soyons présentes. Au final, pour eux c’était tout bénef, et avec un peu de chance, dans 7 ans on en serait plus au même point a savoir deux boulets qui ne savaient pas comment franchir le pas. Vraiment je me demandais d’où Samuel tenait ça, son père n’était pas si empoté pourtant. A moins que ce ne soit « l’influence » de Timon et Pumba. D’un côté, ça ne m’étonnerait dégourdit comme ils étaient ces deux là….

- Tu en dit quoi ? Je pense que ça ne leur ferait pas de mal, mais comme nous sommes deux à décider, le mieux est que l’on soit sur la même longueur d’onde. Ce n’est qu’une proposition évidemment, rien n’est définitif.

Anita était perplexe. Comme le soulignait April, sa fille et elle se disaient tout. Alors le fait qu’ils aient enfin admit leurs sentiments l’un pour l’autre aurait dû être un événement à venir fêter avec sa mère non ? Cette histoire était plus qu’étrange et la blonde ne manquerait pas de coincer sa fille à un moment ou à un autre pour mettre les choses au clair. Parce que si effectivement il y avait un problème, autant que l’assistante sociale le sache.

- Tu as raison. Je mettrais tout ça au clair avec Even plus tard. Dit-elle en regardant sa meilleure amie. Ton fils te l’a dit rapidement ? Demanda-t-elle, curieuse.

Pour une fois que c’était dans ce sens-là… En général, Even disait tout à sa mère tandis que Samuel ne racontait pas forcément les choses à April. Autant dire donc que c’était aussi étonnant qu’il l’ait fait que le fait qu’il se soit déclaré. Mais c’était une très bonne nouvelle aux yeux de la blonde.

- Pas faux… Disney c’est sans doute mieux que Seattle… Se mit-elle à réfléchir à haute voix. Ils seraient capables d’aller tellement vite dans leur relation ensuite que les enfermer dans une chambre d’hôtel n’est sans doute pas une bonne solution…

Elle ne voulait pas devenir grand-mère aussi vite et vu qu’ils avaient été si lents avant, peut-être qu’ils seraient bien plus rapides ensuite. Donc… L’idée d’April était évidemment la meilleure. Bien plus agréable, moins conséquente. Le plan parfait. Voilà pourquoi c’était April la chef et Anita la seconde.

- Ça marche, on leur offre un séjour à Disney. Accepta-t-elle finalement. Par contre, faudra trouver un truc pour les autres lionceaux parce qu’ils risquent d’être jaloux de tous nos efforts pour Even et Samuel…

Et vu que par le passé, elles n’avaient jamais été injustes, ou du moins aussi concentrées uniquement sur leurs enfants, ça pourrait leur faire étrange et Anita ne voulait pas que tous ces petits qu’elles avaient protégés au fil des années ne se posent finalement des questions sur l’attachement qu’elles leur portaient.

Au moins pour l’instant l’histoire avec Even était « réglé ». Évidemment, la suite ce serait à elles de la faire avancer mais je ne doutais pas qu’Anita aille en parler avec sa fille. Fusionnels comme elles étaient, il ne pouvait de toute façon pas en être autrement. Et puis au moins, cela permettrait de mettre les choses a plat. Au final c’était un peu le genre de discussion que j’avais eu avec Samuel il y a quelques mois. Nous avions eu besoin de mettre les choses a plat tous les deux, et je savais que cela nous avait vraiment fait du bien. C’était d’ailleurs pour cette raison que j’avais rapidement su ce qu’il se passait entre lui et Nala, il était temps d’ailleurs ils se tournaient autour depuis beaucoup trop longtemps pour que cela ne se finisse pas de la sorte. Et de mon côté, c’était également un soulagement parce que ça signifiait que mon fils grandissait et commençait à prendre son indépendance. Honnêtement je n’aurais pas pu être plus fière de lui qu’en ce moment.

- Assez rapidement oui. Dis-je en réponse à la question de ma meilleure amie. Disons, que c’est venue dans la conversation et il m’a annoncé ça, sans trop savoir comment le faire. Tama passait juste à ce moment là, et je te laisse deviner comme tout ceci a finit.

Elle n’avait pas pu s’empêcher de chercher son frère et comme de bien entendue Samuel fonçait tête baissé lorsqu’il s’agissait de se chamailler avec sa sœur. Je m’étais éclipsé les laissant régler cela entre eux. Ils avaient passé l’âge que j’intervienne et comme nous n’étions de toute façon plus sur la terre des lions, ils ne pouvaient pas se mordre ni se griffer ou quoi que ce soit d’autres. Bon Krystal, refusait toujours d’agir comme une humaine, mais elle avait récemment compris qu’il y avait certaines choses qu’elle ne pouvait pas faire avec son corps d’humaine justement -notamment mordre son frère.

- Je suis d’accord en tout cas, il faut trouver quelque chose d’équivalent pour les autres. La plus dur ça va être Krystal soupirais-je

En fait, j’avais bien une idée pour elle mais j’hésitais. La mairie donnait un libre accès à des pin’s aussi songeais-je à les utiliser pour un allé/retour sur La Terre des Lions. Mais ce qui me gênait, c’était que nous n’avions plus vraiment la forme adapté pour y aller. Et je craignais que cela n’ait l’effet inverse de ce qui était désiré sur ma fille. Pourtant je devais admettre que moi aussi par moment il m’arrivait d’éprouver le mal du pays. Je m’étais pourtant mieux adapté à la vie humaine que Krystal mais par moment, je regrettais de ne plus être une lionne et de ne plus être sur ma terre natale.

- Pour être tout a fait honnête, j’ai bien une idée depuis quelques temps la concernait mais j’admets émettre des réserves dessus.

Soufflant légèrement sur mon chocolat pour le faire refroidir, j’en prit une gorgée le temps de rassembler mes idées. Peut-être que me confier à Sarafina me ferait du bien. Deux avis valaient toujours mieux qu’un et puis après tout ce que nous avions vécus, il était normale que ce soit vers elle que je me tourne.

- Cela fait un moment que j’y réfléchit et je me dit que j’aimerais bien l’emmener sur La Terre des Lions, mais je ne sais pas si c’est une très bonne idée. J’ai peur qu’elle se braque en prenant conscience que son corps n’est pas adapté à la vie que nous avions là-bas et qu’elle ne régresse encore plus. De plus, j’avoue que j’aurais aimé faire ça avec elle mais d’un côté, c’est mon propre mal du pays qui m’effraye.

Je savais que certaines personnes avaient choisi de ne prendre qu’un allé simple et de retourner dans leur monde d’origine. Lorsque l’on était humain de base, c’était tout de suite beaucoup plus facile je devais l’admettre. Nous autres anciens animaux, n’avions pas la possibilité de retrouver notre apparence initiale. Les choses eut été plus simple si en posant le pied sur La Terre des Lions, je retrouvais instantanément mon corps de lionne. Plus simple...Et en même temps plus compliqué il fallait aussi l’admettre. L’idée d’y rester m’aurait peut-être tenté, même si je pense qu’au final je n’aurais pas pu y rester seule. J’avais besoin de ma famille : de mes enfants, de mes sœurs, de ma meilleure amie. Nous étions un clan, une tribu, nous n’avions pas pour habitude de vivre en solitaire.

- Tu sais bien comment est Tama, elle rejette tout ce qui touche à la vie humaine en bloque et je ne sais plus comment lui faire comprendre que nous ne sommes plus des lions, et que sauf intervention magique ou annulation complète de la malédiction il nous est impossible de le redevenir.

Elle pouvait se montrer extrêmement butté quand elle le voulait, c’était pour ça que j’hésitais avec mon idée de voyage et que je demandais conseil au près d’Anita. Elle avait un regard plus neutre que moi sur la situation, et je me fiais à son jugement.

Eh bien… Au moins il y en avait un des deux qui n’avait pas été trop bête. C’était très étonnant que Samuel se soit ainsi confié à sa mère mais aux yeux de la blonde c’était une bonne chose : il était temps que le petit roi grandisse et surtout mûrisse ! Apparemment c’était en bonne voie et cela ne pouvait que réjouir la lionne qui avait trop souvent vu sa meilleure amie se tirer les cheveux à cause de son fils.

- C’est bien. Il grandit. Dit-elle doucement.

À la mention de Tama qui avait entendu les confidences de Samuel, Anita ne put s’empêcher de ricaner. Elle ne voyait que trop bien la façon dont tout ceci avait pu se terminer, d’autant que Tama avait des gros progrès à faire dans l’acceptation de sa nature d’humaine. Comme elle refusait de comprendre qu’elle n’était plus vraiment une lionne, ça amenait à des situations cocasses lorsqu’ils se chamaillaient Samuel et elle.

- Elle en est toujours au même point ? Demanda-t-elle à April.

C’était une source d’anxiété constante pour April et par ricochet, pour elle également. Les deux femmes savaient bien ce que ça pouvait donner que de se rendre compte qu’elles avaient été lionnes autrefois. Elles avaient été mal durant un an. Mais Krystal, ça allait plus loin. Le refus même de sa nouvelle nature d’humaine était un problème réel. Et pour le moment, elles n’avaient pas trouvé de solution miracle pour mettre du plomb dans la tête de la jeune femme.

- Quelle idée ? Répéta-t-elle, curieuse.

Manifestement, April avait pensé à tout ou presque avant qu’elles ne se voient. Dans le même temps, cela n’étonnait pas la blonde : on était chef ou on ne l’était pas. April l’était. Elle, elle secondait. Une place qui lui convenait parfaitement. Donc la seconde ouvrit grand ses oreilles et si elles se mirent rapidement d’accord pour leurs enfants, l’option d’un retour sur la Terre des Lions avec Tama avait de quoi prolonger la discussion. Et la réflexion aussi d’ailleurs…

- Hum… C’est certain que là, c’est un peu plus compliqué… Soupira-t-elle, tout en réfléchissant à la situation. Dans le même temps… Effectivement ça risque de la faire régresser. Mais ça peut aussi lui montrer qu’elle n’a plus du tout sa place là-bas. On ne redeviendra pas lionne en posant une patte au pays. Et même si notre territoire nous manque, les choses sont ainsi à présent. Montrer à Krystal qu’elle ne reprend pas forme animale, qu’elle ne comprend plus les animaux de là-bas et surtout qu’elle ne sera absolument pas en mesure de survivre à long terme dans cet environnement, ça pourrait être un déclic aussi. Ce voyage avec elle, c’est quitte ou double. Résuma la blonde. Et comme on est bloqué ici pour lui faire comprendre les choses… Cela pourrait être un bon moyen pour lui faire ouvrir les yeux. Conclut-elle.

Elles joueraient leur dernière carte en faisant ça, Anita en était bien consciente. Mais pour avoir vu des situations compliquées par son métier, et s’être rendue compte que parfois, mettre les gens en plein dans la merde ça avait du bon… Eh bien oui, elle était prête à tenter le coup. Cependant, le choix final ne lui reviendrait pas.

- Je ne savais pas que le pays te manquait à ce point. Releva-t-elle enfin, curieuse.

Elle-même s’était bien acclimatée à la vie humaine et au final, elle ne pensait plus autant à la Terre des Lions. Il y avait bien un petit pincement au cœur quand elle y repensait – c’était chez elle après tout – mais ça n’allait pas plus loin dans son cas. Elle aimait être une humaine.

Je méditais aux paroles d’Anita, elle avait raison quelque part c’était quitte ou double soit cela marchait, soit cela foirait de toute façon rester bloqué sur des « et si » ne ferait pas avancer les choses. Je supposais donc que pour Tama, la question était réglé il nous restait a trouver pour les autres jeunes. Même si pour la plupart, ils étaient quasiment tous déjà entré dans la vie active. Il y avait bien Tojo, qui étudiait toujours mais lui c’était un cas a part. Il voulait devenir vétérinaire et ce genre de choses ça prenait du temps. Même s’il était entré dans la partie « active » de ses études, et qu’il faisait ce qu’il assistait à l’un des cabinets de la ville, il n’avait pour l’instant pas le statu de vétérinaire mais celui d’étudiant vétérinaire. Enfin...Je supposais que nous avions encore le temps d’y réfléchir

- Je n’en parle pas vraiment. Admis-je lorsque mon mal du pays fût évoqué, c’est parfois compliqué même après tout ce temps de se dire, que peut-être nous n’y retournerons plus jamais. Je n’ai rien contre mon existence humaine, même si cette apparence n’est dût qu’a la magie. Je m’y suis habituée et j’aime mon métier d’avocate simplement La Terre des Lions est ma terre natale, c’est là où j’ai vécu et là où j’ai toujours pensé vivre. Des fois cela me manque, je suppose qu’après avoir passé autant de temps à la gouverner il est normal que je sois plus affectée qu’Amelia par exemple.

Être reine, ce n’était pas un simple titre décoratif. Sur La Terre des Lions les souverains gouvernaient ensemble, en duo. Chacun avait un rôle important dans le Cycle de la Vie. C’était également à la reine en place de former la prochaine souveraine, qu’elle soit sa fille ou sa belle file, tout comme c’était au roi de former son successeur, il arrivait également que nous échangions nos places afin que la nouvelle génération comprenne les impactes et enjeux auxquels ils seraient confrontés, de bien prendre conscience de leurs devoirs. C’était déjà plus ou moins ce que j’avais fait avec les lionceaux, aujourd’hui encore bien qu’adulte c’était un surnom qui leur collait a la peau. Anita comme moi même les surnommions encore affectueusement ainsi.

- Mufasa n’étant plus là, c’est moi seule qui aurait dût former Simba et Nala au rôle qui les attendaient, et des fois j’ai peut-être un peu du mal à me dire que cela n’arrivera jamais. Ce n’est pas tant de mon titre que je suis nostalgique, c’est plutôt du devoir qu’il impliquait, je me suis donné entièrement à cette tâche, je connaissais le nom de chaque habitant de La Terre des Lions, des éléphants aux guépards forcément il m’arrive d’avoir le cafard et le mal du pays.

J’avais entendu d’une organisation pour tête couronné en ville, je n’avais pas jugé utile de m’y rendre parce que cela ne m’intéressait pas. Les rois, les reines, les princes et princesses cela pullulait à Storybrooke et certains s’étaient assez bien acclimaté à leur nouveau train de vie. Et je n’étais pas nostalgique de ma vie de reine, du moins cela ne me dérangeait pas de ne pas être reconnu en tant que tel ici à Storybrooke, car ce n’était pas ma terre natale, ce n’était pas mon royaume et c’était surtout ce dernier qui me manquait. Même si je n’étais pas comme ma fille qui elle rejetait tout en bloque depuis le levé de la malédiction. Et on avait essayé un nombre incalculable de méthode : l’envoyer faire les courses avec Anita et Even, lui proposer une sortie en famille à la fête foraine de la ville et j’en passe…Dire que nous avions vraiment tout essayé était un euphémisme dans cette situation.

- Quant a Tama, je pense que je vais faire ça au moins comme ça on sera fixé une bonne fois pour toute j’imagine.

J’espérais simplement qu’elle comprendrait la situation et arrêterait de s’entêter. Il nous était impossible de redevenir des lions, c’était ainsi et il fallait l’accepter. Nous ne remettrions peut-être plus jamais les pieds là-bas du moins pas en tant qu’habitants. En tant que simple voyageurs très certainement mais c’était tout, de plus La Terre des Lions était un endroit dangereux pour des humains, et j’ignorais si quelqu’un avait décidé de revendiquer le pouvoir maintenant que nous n’y étions plus. Je n’étais pas là pour le voir, et pas là pour l’empêcher non plus. Ça ne voulait pas dire que l’idée me plaisait, et je préférais ne pas l’exprimer parce que je savais que cela me collerait le cafard et je n’avais pas vraiment envie de pourrir l’ambiance. Je me contentais de touiller distraitement mon chocolat, réfléchissant que si pour Tama c’était trouvé, nous en avions encore 4 qui n’avaient rien et a qui il fallait trouver quelque chose.

- Pour Tojo, j’avais peut-être songé à lui offrir un oiseau. Je me suis dit que cela lui rappellerait la fois où il s’est occupé d’oisillons orphelins sur La Terre des Lions, et il est le plus a même de s’en occuper correctement, après tout il souhaite devenir vétérinaire. Qu’est que tu en pense ?

Autant se mettre au travail dès maintenant et faire l’ébauche de notre liste de cadeaux. On aurait qu’a se répartir les tâches pour les trouver après.

S'il y avait bien quelque chose à laquelle Anita ne s'attendait pas, c'était d'entendre April dire qu'elle avait le mal du pays. Tout en écoutant sa meilleure amie, la blonde se posait la question : et à elle, est-ce que la Terre des Lions lui manquait ? Elle aurait été bien en peine de le dire... Peut-être un peu, parce que c'était là qu'avait eu lieu sa première vie. Mais rien de plus. Mine de rien, elle avait un peu moins souffert ici. Ici, jamais elle n'avait eu besoin de s'inquiéter de la survie de ses enfants, notamment de son fils lorsqu'il était petit. Rien que pour ça, elle préférait le monde réel. Mais bon, c'était son avis personnel et jamais elle n'irait contredire quelqu'un sur le ressenti vis à vis de leur monde d'origine : ça dépendait des gens et chacun ressentait les choses différemment.

- Ou que moi. Précisa l'assistante sociale. J'ai aimé ce pays et j'ai un petit pincement au coeur en y pensant mais... Ici, Even et Nathan étaient en relative sécurité. Pas là-bas. Rien que pour ça, je préfère ici. Expliqua-t-elle à sa meilleure amie. Sans compter que là-bas, le shopping n'existe pas et que je serais malheureuse sans à présent ! Ajouta-t-elle en riant légèrement.

Elle ne voulait pas qu'April se sente différente d'elle ou de ses soeurs. Alors un peu d'humour était tout ce qu'elle pouvait faire pour que la brune sache qu'elle pouvait compter sur elle, même pour plaisanter à des moments un peu pénibles. Ceci dit, Anita savait que certaines choses lui resteraient incompréhensibles. April avait été une très bonne souveraine, droite et juste, compatissante aussi. Elle avait toujours été là, pour tout le monde. Et peut-être aussi qu'au fond, se retrouver sans le rôle qu'elle avait dû jouer, qu'elle aurait ensuite dû apprendre à son fils, c'était peut-être cela qui accentuait le mal du pays.

- Cela n'a plus la même importance, mais... C'est toi le chef des lions ici. Et ce rôle, Sam' devra l'apprendre également. Dans un certain sens, qu'importe l'endroit, vôtre devoir, à lui comme à toi, reste le même : prendre soin de nous. Dit-elle doucement. Et puis, un grand sage a dit "La Terre des Lions n'est pas un pays. C'est un peuple." Ajouta-t-elle avec sérieux, avant de rigoler en voyant le regard d'April. Oui bon d'accord, c'est une citation de Marvel, mais n'empêche que ça claque et que ça reste très vrai ! Du moins je trouve. Peut-être que tu devrais dire ça à Krystal, ça pourrait l'aider... Songea-t-elle alors.

Ou pas. De toute façon, le cas de la petite lionne était devenu assez insoluble malheureusement. Alors l'idée qu'elles avaient eu restait un peu la dernière chance pour la gamine. Après cela... Anita ne voyait pas ce qu'elles pourraient faire d'autre. Malheureusement, il y avait certaines choses qui ne dépendaient ni d'April, ni d'elle. La blonde détestait cet état des choses, le vivant régulièrement dans son travail. Elle aurait juste souhaité ne pas avoir à vivre ça dans sa vie privée... Elle aimait bien la jeune lionne, mais celle-ci était beaucoup trop têtue pour son propre bien.

- On a pas le choix... C'est un peu le coup de la dernière chance.

Et Anita prierait toutes les divinités possibles pour que les choses se passent correctement. La Terre des Lions ne pouvait plus être leur pays à présent. La plupart l'avaient bien accepté d'ailleurs, peut-être à contrecoeur mais ils avaient compris et c'était l'essentiel. La blonde se reconcentra sur le sujet le plus important, l'objet même de leur réunion : les cadeaux pour les gosses.

- Bon choix. J'ai repéré une animalerie récente qui vend des animaux exotiques, en toute légalité évidemment. Si tu veux, j'irais jeter un coup d'oeil. Proposa-t-elle. Pour Nathan, si tu veux une idée, il aurait besoin d'un équipement de base ball. Môsieur a décidé de s'y mettre, alors que je le pousse à faire un sport collectif depuis qu'il est gamin. Pesta-t-elle doucement en levant les yeux au ciel.

Bon, petit, il avait eu pas mal de difficultés à accepter la présence d'hommes auprès de lui, elle le savait bien. N'empêche que son fils avait tout pour faire un sacré sportif ! Et que ça l'agaçait qu'il ne se mette à l'écouter que maintenant. Ah les gosses...

Devant les confidences d’Anita je n’avais pas pu me retenir : j’avais éclaté de rire. Peut-être était-ce parce que j’avais déjà connu ce genre de situation, après tout : quelle mère n’avait pas connu la « joie » d’élever un ado ? On avait beau aimer nos enfants, des fois ils nous en faisaient quand même des belles et l’adolescence était probablement l’âge le plus compliqué. Je ne pouvais qu’imaginer l’agacement de ma meilleure amie quand son fils lui avait dit vouloir se mettre à un sport collectif comme s’il venait subitement d’avoir une illumination, alors que cela faisait des années qu’elle essayait de le convaincre de le faire. Mais au moins, je savais quoi lui offrir maintenant, et peut-être que je pourrais lui glisser d’épargner un peu sa mère ça ne ferait pas de mal :

- C’est noté pour Nathan, et si tu as repéré une boutique, je pense que c’est effectivement mieux si tu t’en occupe. Samuel fait pas mal de sport, alors je sais où acheter du matériel. J’irais voir s’ils ont de l’équipement pour ton fils.

Nous en avions déjà deux, c’était déjà pas mal. Nous restait Kula, Malka et Chumvi afin d’être entièrement équitable. Mais on avait encore le temps d’y penser, ce n’était de toute façon pas pressé et puis si nous voulions que ce soit digne de ceux auxquels nous avions déjà pensé, le mieux était effectivement de ne pas trop se précipiter. Mais, cela faisait au moins passé mon mal du pays même s’il n’était que passager. Encore une fois, j’étais satisfaite de la vie que je menais ici mais cela ne voulait pas dire que je ne regrettais pas quelque fois mon ancienne vie. C’était l’une des raisons qui au levé de la malédiction m’avait rendue dépressive. Je m’étais rendue compte que la vie dont je me souvenais ici à Storybrooke était fabriqué de toute pièce, j’aurais pourtant dût m’en rendre compte plus tôt : il n’y avait aucune photo de Samuel avant son adolescence, de plus sur toutes les photos nous étions soit tous les deux, soit avec mes sœurs ou Anita. Son père n’y figurait jamais, parce qu’il n’avait jamais existé ici. J’avais eu beaucoup de mal à l’accepter, et cela avait conduit à une dépression, qui heureusement faisait partie de mon passé.

- C’est amusant dis-je avec un sourire nostalgique. Peu importe l’endroit et peu importe qui, on a toutes les même expériences, particulièrement quand il s’agit d’ado. Bien que je suppose qu’Even n’a pas dût te poser beaucoup de soucis, Samuel lui a eu une petite période rebelle. Mais la situation n’était pas nécessairement des plus facile à la maison, aussi je comprend son comportement à l’époque, et puis au final les choses se sont résolues d’elle-même.

On ne pouvait pas vraiment dire que nous étions une famille « comme les autres » déjà parce que notre histoire était compliqué : entre le mari tué par l’oncle, et le fils parti en exile et pétrie de culpabilité a cause de l’oncle toujours, il y avait de quoi donner aux psy de la ville de bons cas d’études. Même si de mon côté, j’avais dit tout ce qu’il y avait a dire à mon thérapeute de l’époque. Pour le reste, eh bien nous avions avancés ensemble Samuel et moi, nous avions appris a nous pardonner en tant qu’individu et d’une manière générale. Il était désolé d’être parti, et j’étais désolée de ne pas avoir pu l’élever correctement. Cela aussi, avait joué dans la balance, les faux souvenirs s’étaient mêlés aux anciens et j’avais eu l’impression qu’on m’avait « volé » mon rôle de mère quelque part.

- Je reste tout de même contente d’avoir réglé la plupart des soucis interne au clan. Que ce soit en tant qu’individu ou bien pour le clan en lui-même. Ne serait-ce que d’avoir encouragé à la prudence lorsque cela concernait Scar.

Dommage que ce ne puisse être le cas au travail, car Aloysius Black était bien sous tout rapport de manière professionnel. Et évidemment, il était le psy désigné pour nos affaires quand il s’agissait de demander l’examen dans le cas d’un divorce et particulièrement d’une garde d’enfants. Heureusement, dernièrement je n’avais eu que des divorces à l’amiable ou des questions d’héritages à gérer, nul besoin donc de devoir travailler avec Scar. Devoir serrer les dents, et jouer la carte de la diplomatie alors que je rêvais de lui refaire la balafre qu’il avait perdu avec mes griffes, ce n’était pas nécessairement ce qu’il y avait de plus amusant. Et j’aimais mon métier, je ne voulais pas qu’il devienne une corvée ou que je me lève tous les matins avec la rage au ventre. Je supposais néanmoins, que si les choses tournaient ainsi il y aurait toujours la possibilité de changer de cabinet, ou bien pourquoi pas de créer le mien. Mais inutile de mettre la charrue avant les bœufs, ce n’était de toute façon pas a l’ordre du jour.