Regina & Cie

halloween, halloween, c'est la nuit des revenants !

Nous étions le 31 octobre. Cette dernière semaine avait été pas mal chargée par les nouvelles élections. Je dois avouer que depuis la naissance de mon petit fils, je tentais d’être présente pour Alexis, pour veiller de loin sur Isaac. Cependant, je comprenais encore à quel point Hadès pouvait m’exaspérer, il avait clairement oublié de se réinscrire pour les élections. Il venait encore de prouver que c’était un véritable boulet mais bon, on l’aime quand même, enfin je crois. Je savais parfaitement que j’allais quitter la Mairie et passer à 100% au bar. Pour les élections, j’avais voté pour Erwin, après tout, il était le père de mon petit-fils et je pense que ma file m’en aurait sans doute légèrement voulu de ne pas voter pour celui qu’elle aime. Désormais, me voilà, me préparant pour le bal de la mairie et également pour être présente lors des résultats des élections.

J’avais passé toute une après midi à réfléchir au costume que je pourrais porter. Pleins d’idées m’avaient traversées l’esprit mais finalement, je m’étais arrêtée sur la mère Gothel de Raiponce. C’était un costume assez sobre mais en même temps assez sympa pour cette soirée d’Halloween. Finissant de me préparer, je me téléporte jusqu’à la salle de la mairie. J’avais passé le début de soirée à faire la chasse aux bonbons avec Daniel et après l’avoir laissé à sa baby-sitter, je me trouvais donc devant la porte de la salle. Bougeant légèrement la main, je fais apparaître des bougies senteur Enfers et souris légèrement. C’était le cadeau d’anniversaire d’Hadès.

Entrant dans la salle, je m’approche du buffet et me saisis d’un verre avant de me diriger vers Jessie James et Erwin. Leur souriant, je les laisse terminer leur discussion avant de prendre la parole.

« Bonsoir Mademoiselle James, Monsieur Dorian. » énonçais-je d’un léger mouvement de tête avant de reprendre la parole « j’aime beaucoup votre costume Miss James. » ajoutais-je avant de tourner le regard vers Erwin « Alors très cher, impatient de découvrir les résultats des élections ? »

Happy Halloween!Halloween. Un jour terrifiant pour certains. Cependant, pour Desmond, il s’agissait seulement d’une énième démonstration de la médiocrité humaine en matière de frissons. Araignées en plastique, citrouilles évidées, fantômes drapés dans du tissu blanc, faux sang... Rien n’inspirait moins le chien des Enfers qu’une mise en scène aussi peu élaborée. Il appréciait le réalisme d’une sublime exécution et trouvait de la beauté là où d’autres ne voyaient que l’horreur à l’état brut. Hélas, depuis plusieurs centaines d’années, les mortels se complaisaient à “faire semblant”. Pourtant, ils étaient tellement doués pour faire souffrir leurs semblables, autrefois ! Desmond se souvenait de l’âge d’or de l’Inquisition. En ce temps-là, les humains avaient inventé bon nombre d’appareils de torture. Et auparavant, au Moyen-Âge ! Tant de belles idées abandonnées, mises au rebut. Rien que d’y penser, il en était abattu. Tellement de potentiel réduit à néant, au profit d’idéaux comme “la paix dans le monde”. Aucun doute, le monde partait à vau-l'eau.

Cette fois-ci, il avait décidé de ne pas rester les bras croisés. Il avait saisi une opportunité qui s’était présentée à lui : en voyant la banderole devant la librairie d’Alexis annonçant une veillée littéraire, il était entré et avait proposé de lire un Chair de Poule aux enfants présents. Bien entendu, le contenu du livre étant parfaitement insipide, il raconta un de ses propres souvenirs dans lequel il avait torturé pendant plusieurs jours une famille entière - car le père avait malmené un chien sans défense - grâce à un appareil de son invention.

— En ce temps-là, j’aimais faire des expériences de toutes sortes, déclara-t-il avec un sourire rêveur. Il se trouve que la victime, une fois attachée au chevalet en bois, se voyait trépanée par le biais d’un morceau de métal taillé en tirebouchon, un peu comme une vis, situé à la base du crâne.

— M’sieur, c’est quoi “trépanée” ? demanda un garçon âgé de huit ans.

— Cela veut dire que l’on perce la boîte crânienne de manière circulaire. Je m’appliquais à chaque fois pour que le cerveau devienne une bouillie délicieuse sous la langue. La victime bougeait encore. Elle était consciente de ce qui lui arrivait mais sans pouvoir ressentir la douleur, car vous savez les enfants, il n’y a pas de système nerveux dans la cervelle. Pendant que je dévorais cette partie d’eux, ils ne pouvaient ni bouger, ni hurler. Mais ils savaient ce que j’étais en train de faire.

Ravi de partager ce souvenir, Desmond esquissa un large sourire à son auditoire. Les enfants assis autour de lui dans la librairie demeurèrent silencieux quelques secondes. Trop choqués pour dire quoi que ce soit, ils se contentaient de le fixer. Enfin, certains éclatèrent en sanglots. L’un d’entre eux appela même sa mère. Cerbère leva les yeux au ciel. Décidément, nul n’était digne d’écouter ses récits. Il croisa le regard réprobateur d’Alexis qui accourait, sans doute alertée par les pleurs des marmots, mais il jugea inutile d’établir une conversation.

Il se téléporta directement au bal organisé à la mairie. Après tout, il avait promis à Pacifica qu’il y ferait une apparition, surtout qu’elle avait fini par le convaincre de se déguiser. Une grande première pour lui. Il avait toujours trouvé cette coutume absurde, mais la jeune femme avait su trouver les mots pour l’amadouer. Pouvait-il seulement lui refuser quelque chose ? Qui plus est, elle avait choisi son costume et elle avait tant de goût qu’il ne doutait pas de faire sensation. De son point de vue, les ciseaux à ses mains auraient dû être de véritables lames, aussi il fit disparaître la mousse pour allier davantage de réalisme. Il avait pris l’apparence d’un certain Edward aux Mains d’Argent. Il ignorait qui était cet individu, mais le fait qu’il ait des ciseaux à la place des mains lui plaisait beaucoup. Sans nul doute un éminent psychopathe. Il salua son reflet dans un miroir mural d’un geste de ciseaux aiguisés puis enveloppa la salle d’un regard blasé. Tout le monde avait revêtu les apparats d’un joyeux fatras. Au moins, beaucoup de femmes étaient courtement habillées. Tandis qu’il choisissait sa prochaine victime, son attention et son odorat furent brusquement accaparés par Pacifica. Elle rayonnait parmi les convives, dans une minirobe dorée aux ailes assorties. Cependant, il remarqua immédiatement son expression agacée tandis qu’elle dialoguait avec une gravure des années vingt dépourvue de panache.

Sournois, il affina son ouïe afin d’entendre leur conversation.

— Vous allez voir, faire du sport en allant vous servir à boire vous fera le plus grand jeune fille, lança l’imprudente interlocutrice.

Il ne lui en fallut pas davantage pour glisser silencieusement vers elles. Avec un sourire courtois, il tendit un verre de vin blanc à son amie, qu’il venait juste de faire apparaître.

— Les gens sont si désobligeants, de nos jours, susurra-t-il.

Ainsi posté près de Pacifica, il tourna la tête vers Meredith et lui adressa un regard perçant, dépourvu de la moindre chaleur. Puis, il glissa à l’oreille de son amie :

— Au fait, j’ai voté pour toi, ma chère. Il est temps que Storybrooke soit débarrassée de la médiocrité. Et je suis certain que tu t’y emploieras avec talent.

Il fixa de nouveau Meredith de sorte à ce qu’elle se sente directement visée, tout en caressant distraitement le bras nu de Pacifica. Allait-elle le complimenter sur son déguisement ? Il le savait réussi mais il avait hâte qu’elle le dise à haute voix.


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Qu'est-ce qu'on fait, selon vous, quand vient le soir d'Halloween et qu'on a une fille de six ans impatiente de se balader dans les rues de Storybrooke déguisée en princesse Anna d'Arendelle ? La réponse est évidente : on fait passer le bal de la mairie au deuxième plan au profit du porte à porte dans le quartier est pour récolter des bonbons. Plus tard, peut-être, quand la petite demoiselle aurait récolté suffisamment de bonbons pour carier toutes ses dents définitives qu'elle n'avait pas encore, les deux rouquines feraient un tour au bal de la mairie et peut-être même que ça serait amusant. Apparemment Michel-Ange, l'apprenti caïd de la police, y serait, endossant pour la première fois en public sa nouvelle identité, et Anastasia devait bien reconnaitre qu'elle était curieuse de voir ça. Avait-il opté pour le look hipster ? Motard ? Hard-rocker has-been ? Un peu des trois. Mentalement déjà, la jeune femme essayait de se faire une idée.
Pour sa part, puisque sa fille - et son meilleur ami Matthew, le fils de la vraie Anna d'Arendelle - avait insisté, Anastasia avait investi dans le costume de la princesse Fiona mais avait décidé d'interpréter la version humaine, vraiment pas emballée à l'idée de s'enduire de maquillage vert de la tête aux pieds. C'était, en soi, déjà un petit exploit qu'elle décidé d'arpenter les rues de la ville en longue robe mais que ne ferait-on pas pour faire plaisir à sa fille unique quand cette dernière est fanatique de princesses en tout genre ? Forcément, maman n'avait pas tellement eu le choix, sinon elle se serait grimée en sorcière pour arborer un costume bien moins voyant.
- On y va maman ?
Dans le salon, prête depuis un quart d'heure au moins, Abigaëlle s'impatientait, un panier presque aussi grand qu'elle à la main. Anastasia décida donc qu'elle aussi était prête et, laissant son reflet là où il était (autrement dit à la salle de bains) rejoint sa fille.
- C'est bon, je suis là, déclara-t-elle. On peut y aller.
- Waouuuhhh t'es trop belle maman ! l'accueillit cette dernière, oubliant momentanément son impatience.
Anya sourit, attendrie. Se penchant à hauteur de l'enfant, elle rétorqua :
- Pas autant que toi, ma poupée !
Et ce compliment fit extrêmement plaisir à la fillette, trop heureuse d'incarner, enfin, l'une de ses deux idoles absolues, espérant secrètement croiser la Reine Elsa en personne ce soir-là. Bizarrement, sa maman espérait que ça n'arriverait pas, par crainte qu'elle se mette à chanter Libérée, délivrée pour le reste de la semaine.
Avec un peu de chance, la vraie Elsa serait déguisée en quelque chose de tellement différent qu'il ne serait pas possible de la reconnaitre et que ça réglerait le problème. En attendant, les deux princesses rousses commencèrent par faire la tournée des voisins de l'immeuble, trop heureux de complimenter Abigaëlle sur son superbe costume, puis s'engouffrèrent dans les rues. Anastasia s'était entendue avec Anna pour essayer de se rejoindre et faire une partie de la tournée ensemble mais ça n'empêchait pas de commencer en attendant Matthew. Il faudrait, naturellement, faire un crochet dans la rue Prescott où vivait Amelia Peters qui ne serait que trop contente, en ce début de soirée, de distribuer des tonnes de bonbons aux enfants. Ce serait également l'occasion d'admirer la décoration de sa maison car elle se surpassait tous les ans pour célébrer du mieux qu'elle pouvait toutes les grandes occasions et le faire savoir à toute la rue.

Meredith & Cie

halloween, halloween, c'est la nuit des revenants !

Désobligeant ? Médiocrité ? Avait-il seulement oser parler ainsi devant moi ? Lavant les yeux au ciel devant l’imbécile qui se trouvait à nos côtés, je soupire quand je le vois faire le chien chien avec la fausse fée. Si seulement elle savait, les fées ont beaucoup plus de classe que ça et ne sont pas la reproduction d’une version dame de petite vertu de ce qu’on pourrait appelée la fée clochette passée au rouleau-compresseur. Mais je suis une nurse anglaise, bien élevée et polie. Donc je ne vais pas le dire mais le penser tellement fort qu’elle finira sans doute par l’entendre.

Je lève le regard vers le nouvel arrivant avant de reprendre la parole.

« Etonnement très cher, vous êtes la parfaite représentation de ce qu’est la médiocrité. Mais après tout, ne faut-il pas de tout pour faire un monde ? On ne vous a sans doute jamais appris le respect, mais dans ma bienséance, je vous fais cadeau de représailles, même si là tout de suite, j’ai une folle envie de vous mettre mon parapluie perroquet où je pense. Donc maintenant très cher, merci de dire à votre amie qu’elle est assez grande pour aller se servir à boire toute seule et que le monde ne tourne pas autour de sa petite, médiocre et désobligeante personne. Je suis Mary Poppins et je vous serais grée de me respecter comme je le fais avec vous, avec toute la politesse que je puisse contenir. Sur ce, je vais aller un peu plus loin, parce que… »

Je m’approche de lui et le regarde avant de faire une mine de dégout.

« Vous sentez le chien mouillé cher Cerbère. » énonçais-je avec un grand sourire avant d’aller m’installer ailleurs où je serais tranquille comme si de rien n'était.

“Voici l'Aube de la Nuit.”

Erwin & Alexis

Voici l'Aube de la Nuit

Preminger déambulait allant de foule en foule, d’acclamations en acclamtions. Ce soir était SON Soir. Même si tout lui appartenait. Ce soir, il scellerait la trahison faite à Hadès, en compagnie de ce dernier en remportant les scrutins de l’élection électorale, il le savait ! En attendant, il continuait de marcher, distribuant des poignées de mains modestes, des sourires et des remerciements chaleureux. Il se sentait victorieux et comme à son habitude RESPLENDISSANT dans le ravissant costume de VAMPIRE, qu’il avait décidé d’arborer. C’était un hommage à la Longue Nuit qui finirait par céder place à son SOLEIL. Et puis, déjà, le choix de ce costume ou plutôt de son association à celui d’Aloysius avait déjà failli provoquer une catastrophe vestimentaire apocalyptique, tel qu'aurait pu le nommer Pacifica, lorsque le couple Dorian était tombé sur Jérémie Daas, son ordinaire chic associé…vêtu…en CHAUVE-SOURIS.
Il avait souris, poliment devant sa femme avant de profiter de la première discussion qui s’était présentée à cette dernière pour saisir le bras de son associé :
– « Qu’est-ce que cette hideuse proposition ? Veux-tu me faire honte ? » avait-il asséné sèchement en reniflant dédaigneusement à la barbe de son ancien caniche. «
Il avait vu le visage de ce dernier se rembrumir aussitôt.
– « Je...Une chauve-souris est l’acolyte privilégiée d’un vampire... » avait-il tenté de justifier « Je voulais être assorti…
– « Comme Aloysius... » compléta le notaire sèchement « Pour l’amour du ciel, Midas…Tu es ri-di-cu-le. Si c’est so much fun de costumer Aloysius, il y a un challenge…Toi tu suis. »
– « Je...voulais... »
– « Et moi ce que je veux, Midas, mon cher…. » minauda-t-il faisant mine de réajuster le cordon du col de la chauve-souris pour y ajouter une pression, c’est que tu détales, promptooooo, te trouver un costume potable et décent , sinon, sur la photo de ma victoire, le partaaage que je te destinais, mon cher associééé échouera peut-être à ton si cher psychiatre… D’accooooooord ?? Maintenant File ! »
Et il avait filé évidement. Et Preminger l’avait regarder se mêler à la foule pour y disparaître.
– « Jérémie nous quitte ? » interrogea Georgia, confuse
– « Oh il m’a dit qu’il voulait changer de costume… » commenta-t-il tranquillement dans un sourire innocent tandis que sa femme lui reprenait le bras
– « C’est dommage, je le trouvais amusant. C’est enfantin, c’est adorable. Halloween est avant tout pour les enfants…Il ne faut pas trop les effrayer. » avait-elle commenté de sa naïveté navrante, en rajustant le costume de SORCIERE qu’elle avait choisi pour l’occasion, selon un film qu’il ne connaissait pas. Mais il possédait des nuances de mauve ce qui le rendait le choix idéal pour cette soirée d’avènement municipal !
– « Il faut endurcir les enfants, très chère. Sans l’effroi, jamais ils n’apprendront jamais le courage ».
Il en doutait en réalité. Mais il était bien plus agréable de terroriser. Même si, en ce qui le concernait, rien ne parviendrait jamais à l’enlaidir. Aussi, avait-il abandonné l’idée d’incarner un horrifiant vampire, avait préféré seulement blanchir son teint – se retenant de toutes ses forces de ne pas également poudrer ses cheveux-, maculer sa bouche d’un faux sang léger, délicat, et se vêtir le plus richement possible…
– Oh regarde Erwin, n’est-ce pas Miss Pardle là-bas ? Elle est aussi en sorcière Sanderson ! Nous devrions aller la voir non ? »
Il avait suivi son regard pour retrouver la vieille dame qui déjà les saluait d’une main vigoureuse, vêtue d’un COSTUME qui, ne devait pas être flatteur pour aucune personne, mais qui lui allait aussi bien que s’il était agit d’une tenue ordinaire…
Il avait tapoté la main de sa femme, en secouant la tête :
– « Non, vas-y toi. Je dois...voir mon équipe. Je vous rejoindrai... »
Ce qui n'était pas un mensonge, il n'en n'avait pas encore croisés, aucun et espérait grandement pouvoir jauger leur état et leur mental avant la Grande Annonce. Et notamment celui de Monsieur Vulpesco qui bien qu’ayant ambitionné de se présenter avait fini par se rendre à l’évidence de son impopularité flagrante et se rallier à sa cause.
Il avait souris narquoisement alors sa femme s’éloignait, satisfait de dénier à sa « plus grande fan » comme elle le disait, la joie de sa présence. Une jeune rousse, toute de lierres et de vert vêtue, s’approcha de lui après avoir croisé son regard. Il aurait pu croire à une tentative d’approche, les débauchées effrontées ne reculaient hélas devant rien.. Surtout, au regard du costume qu’il avait reconnu pour être tiré d’une des revues geek qu’Alexis feuilletait parfois, mais reconnaissant le visage sous le maquillage se vit rassuré. Non. Ce n’était pas une ridicule groupie qui venait minauder un autographe, une photographie ou tout autre prétexte mais une des membres de la police… Elle confirma bientôt ses déductions se présentant et nommant d’instinct Aisha. C’était assurément elle. Aisha lui avait parlé, la décrivant comme une femme droite :
– « Enchanté Mademoiselle James ! Effectivement Aisha m’a déjà entretenu de vous, en positif je vous rassure, plaisanta-t-il dans un sourire accueuillant le compliment sur sa campagne dans un hochement de tête modeste « C’est gentil de votre part. J’ai longuement hésité à me lancer, mais je ne le regrette pas. L’important est de se battre pour nos convictions. N’êtes-vous pas d’accord ? »
Il avait sourit davantage
– « Nous verrons si ce soir les électeurs décident que les miennes recoupent les leurs ! Si ce n’est pas le cas, je sortirais avec honneur : j’ai tout donné. Et si le cas, il faudra en être digne. » Cela reste une vocation… » il avait opiné à ses propres propos- mensongers- les yeux faussement dans le vague puis avait reporté son regard sur celui franc et direct de la jeune rousse « La police, non plus, ce n’est pas un engagement facile ! Vous devez en voir de toute sorte.. »

Honey ne s'était pas étonnée d'apprendre que Stefan se lançait dans la course à la mairie. Il lui avait suffisamment répété qu'il avait été roi, qu'il avait jadis étendu son empire et qu'il avait aimé gouverner. Et même si pour le moment elle ne pouvait jusqu'où son talent politique s'étendait, pour l'avoir vu atteindre le sommet hiérarchique de l'université, elle trouvait logique qu'il s'intéresse à celui de la ville et cherche à s'en rapprocher aux côtés d'Erwin. Evidemment, la jeune femme l'avait immédiatement soutenu dans sa démarche (bien plus facile, il faut le dire, à soutenir qu'une subite envie d'aller participer à un tournoi au Moyen-Âge) et sa mère, Hazel Grace Lemon, qui avait longtemps travaillé au Pentagone de Terre-2 et continuait de collaborer avec celui-ci sur les questions ayant trait à la sécurité de l'hyper espace et du multivers, avait spontanément offert ses conseils pour appréhender le panier de crabes politique version XXIe siècle. Stefan avait accepté avec plaisir de s'entretenir longuement avec cette dernière, jugeant sans doute qu'elle avait deux ou trois astuces du monde moderne à rajouter à son escarcelle puisqu'en cinq cents ans, la politique avait forcément évolué.
Mais ce soir du 31 octobre 2021 il n'était plus question de faire campagne. Les jeux étaient faits comme on le dit parfois pour emprunter une expression du casino et l'utiliser dans des circonstances qui n'ont que peu de rapports. Ce soir, c'était la dernière soirée de la mairie de Hadès au cours de laquelle, au terme d'un somptueux bal masqué la nouvelle équipe serait révélée. Forcément, tous les prétendants aux divers titres en jeu (celui de maire, évidemment, mais aussi ceux des nombreux adjoints) se devaient de s'y rendre et c'est donc tout naturellement que Honey avait aidé Stefan à choisir un costume autre que le sien (qui, pourtant, aurait su faire l'affaire sans l'exposer au grand jour).
Puisqu'elle avait coutume de se déguiser en ange à chaque Halloween, cette année ne faisant pas exception, la jeune femme lui avait suggéré d'être le diable, son opposé, et Stefan avait accepté de se prêter au jeu. Il avait, d'ailleurs, fière allure dans ce costume tandis que son fils, Damian, qui n'irait pas faire du porte à porte pour récolter des bonbons, était la plus adorable réplique du 11e Docteur, référence que le père n'avait pas très bien comprise (lacune en culture geek oblige) mais que sa nouvelle compagne se ferait une JOIE IMMENSE de lui faire comprendre (peut-être douloureusement pour lui) en lui montrant tous les épisodes de la série. Car si ce soir-là était celui de son avènement en tant qu'adjoint à la culture, il ne pouvait pas passer à côté de Doctor Who !
Pour l'instant, heureusement, son esprit était tout entier concentré sur la soirée et son issue qu'elle espérait favorable. Le matin même, Honey avait d'ailleurs craint pendant quelques heures de ne finalement pas pouvoir s'y rendre, ayant été prise de nausées inexpliquées (sans doute une légère intoxication alimentaire) mais par chance elles avaient fini par s'estomper. Les sushis de la veille, probablement.
- Oh vous êtes vraiment SUPERBES tous les deux ! s'extasia l'ange pour la trente-sixième fois alors que nos trois protagonistes venaient d'arriver au bal qui battait déjà son plein. C'est presque dommage qu'il n'y ait pas de concours de costumes... Mais y a sans doute déjà bien assez de pression avec les résultats des élections, alors c'est peut-être pas plus mal ! compléta la jeune femme. Je n'aurais manqué cette soirée pour rien au monde, je suis sûre que tu vas être EPATANT, ajouta-t-elle encore à l'intention plus particulière du père.
Honey commença immédiatement à y chercher des têtes connues, curieuse de découvrir en quoi ses proches étaient déguisés et aperçut bien vite, sans doute parce qu'il avait l'étrange habitude d'attirer le regard, Erwin Dorian, le peut-être futur maire, déguisé en... vampire.
Cette dernière information fit boguer le cerveau de la chimiste qui hésita un instant à le pointer ostensiblement du doigt pour le désigner à Stefan. Heureusement, Honey se ressaisit très vite et, pressa le bras de Stefan sur lequel elle s'appuya - la jeune femme avait jugé qu'une canne ferait tâche avec son costume aux larges ailes et n'avait, de toute façon, pas prévu de marcher énormément - et souffla :
- Manifestement Erwin et toi êtes faits pour vous entendre, regarde son costume. On va le saluer ? proposa la jeune femme.
Stefan approuva, la soirée étant, après tout, surtout l'occasion pour se montrer en bonne compagnie et, quelques instants plus tard, Honey interpellait Erwin avec son enthousiasme caractéristique :
- Bonsoir Erwin, dites-moi, vous avez fière allure ! Dois-je vous souhaiter d'avoir vampiriser le scrutin ?
Le trait d'humour n'était pas forcément drôle mais l'intention était sincère.
- Aaaah Bonsoir à vous deux ! Vous symbolisez parfaitement les attraits du Paradis et de l'Enfer aux yeux de leurs adeptes respectifs ! s'écria Erwin. J’espère bien l’avoir vampirisé je l’admets ! Notamment grâce à vos votes ! rit-il.
- Vous avez le bon goût d'avoir Stefan sur votre liste, alors...
Honey ne termina pas sa phrase car on lui avait toujours appris à ne pas révéler pour qui elle votait, même si elle venait quand même de le sous-entendre.
- Il a le bon goût de me soutenir ! répliqua Erwin en souriant davantage.
- D'ailleurs, vous souhaitez peut-être vous entretenir de la campagne seul à seul ? suggéra la jeune femme. Si Georgia est de la fête, je serais ravie d'aller la saluer, précisa Honey.
- Comme vous le souhaitez Honey je n’ai pas non plus envie de vous priver de plaisir de vous entretenir avec ma femme, elle est là ! indiqua Erwin en désignant des femmes au loin. Elle sera ravie de vous voir ! affirma-t-il.
- Dans ce cas, je vous laisse, annonça la jeune femme en se détachant du bras de Stefan. Tu me rejoins après ? demanda-t-elle toutefois, espérant, si ses jambes le permettaient, profiter du bal pour danser.
En attendant, Honey se fraya un chemin chancelant vers la table de Georgia la sorcière et s'installa sur l'une des chaises heureusement vides.
- Bonjour Georgia, tu vas bien ? Tu es splendide dans ce costume ! Alors, fière d'Erwin ?
-Oooh Merci Honey toi aussi tu es superbe !!! s'écria Georgia avec le même genre d'enthousiasme que celui de la chimiste. Oooh oui complètement c’est fou ! Ça lui a pris tellement de temps pour se lancer ! Tu sais que c’est son associé Jérémie qui l’a inscrit !? Il m’a dit qu’il avait été horriblement gêné il a hésité longtemps !
- C'est vrai ? s'étonna Honey. Ca m'étonne un peu, connaissant Erwin je suis persuadée qu'il sait exactement où il met les pieds et où il veut aller.

Bienvenue à Halloween Town

Prêts pour le Freak show ?

Erwin Dorian semblait être le reflet exact de ce que lui avait dépeint sa coéquipière : un homme charmant et avenant, disponible pour les autres. Pourtant, sa poigne donnait une autre vision de l’histoire. Là où elle lui avait tendu la sienne bien de profil et de façon proche, il avait présenté sa main dans un premier temps comme s’il s’attendait à ce qu’elle lui fasse un baisemain avant d’attraper franchement sa main, la ramenant vers lui, dans sa zone de confort. Ça n’avait pas été brutal ou douloureux mais ça avait été suffisamment ferme pour révéler une personnalité dominatrice, encline à tenter de ramener les gens sous sa coupe plutôt qu’à rechercher l’égalité. Jessie n’avait rien laissé paraître et s’était laissé faire mais cela n’annonçait rien de bon. Les sondages l’annonçaient gagnant, il avait fait une campagne puissante et bien qu’elle n’eût pas voté pour lui, elle devait reconnaître qu’elle avait sans aucun doute le nouveau maire devant elle. Elle était shérif depuis le matin-même, elle avait l’avantage de savoir quelque chose qu’il ignorait encore et c’était bien pour cela qu’elle avait décidé de l’approcher ce soir-là. Apparemment, Aisha avait également parlé d’elle et Jessie s’était contenté de sourire, humble à ce qu’il venait de préciser à ce sujet.

— Vous devez y réfléchir depuis longtemps alors avec toute cette hésitation car vous avez été un des premiers à vous inscrire.

Elle l’avait dit en toute innocence, le sourire aux lèvres. Simple déduction de ce qu’il disait. Voyant son regard, elle précisa :

— J’étais notamment en charge d’enregistrer les inscriptions des différents candidats. Je suis totalement d’accord avec vous, c’est important d’avoir des convictions et de se battre pour, c’est ce qui aide à nous sentir vivants je pense.

Encore cela dépendait-il des convictions de chacun... mais il fallait avouer que même mauvaises, elle avait toujours préféré les gens de convictions et d’actions aux amorphes qui attendaient que la vie passe dans leur coquille vide. Elle avait hoché la tête à sa phrase suivante :

— Je confirme, vous avez tout donné et c’était tout à votre honneur. Je pense que ça dénote déjà d’une belle énergie pour la ville si vous êtes élus. Il ne vous restera plus qu’à respecter vos promesses ensuite et veiller à ce que vos convictions ne divergent pas de celles de vos citoyens puisqu’effectivement, c’est ce qui vous élira peut-être ce soir.

Elle continuait à lui sourire sympathiquement. Ce n’était pas une critique, encore moins une menace, juste ce qu’elle pensait. Il lui avait demandé son avis, après tout, non ?

— Je vous le confirme. Mais ce que vous avez dit de la mairie peut aussi être dit du métier de policier je pense : c’est une question de vocation. Quand on se sent à sa place, même la pire des journées vaut le coup d’être vécue. Il y a des moments plus durs que d’autres, bien sûr mais faire respecter la loi et défendre ceux qui doivent l’être est un réel honneur pour moi.

Elle avait hoché la tête, l’affirmant avec conviction tandis qu’une ombre venait de se faufiler dans son champ de vision.

— Bonsoir Mademoiselle James, Monsieur Dorian. J’aime beaucoup votre costume Miss James.

Elle avait tourné la tête vers elle. Regina Mills. Sa mâchoire s’était resserrée instantanément. Elle avait certes appris à calmer ses ardeurs envers elle lors de ce voyage absurde au Tibet mais il n’en restait pas moins qu’elle était responsable des douleurs d’Andy et de sa mort. Elle ne pourrait jamais lui pardonner. Elles ne pouvaient pas être amies. Tentant pourtant de rester polie, surtout face à l’inconnu qu’était Erwin Dorian, elle se contenta de la saluer :

— Bonsoir Regina. Merci pour le costume.

Elle lissa nerveusement la robe, se souvenant brusquement de la courtesse de l’ensemble et de tout ce qu’il dévoilait de son corps sans qu’elle ne l’y autorise véritablement.

— Je vous retourne le compliment. Très jolie robe.

— Alors très cher, impatient de découvrir les résultats des élections ?

Sentant que la conversation était peut-être bien trop intime dans la mesure où les deux se connaissaient bien de la précédente mairie et ayant peur de paraître impolie à rester, elle décida d’amorcer un départ :

— Veuillez m’excuser, je vous laisse discuter. Passez une bonne soirée et... bonne chance pour ce soir alors !

Elle avait tourné le regard vers Erwin, le fixant dans les yeux, se demandant ce que serait demain, quand ils collaboreraient véritablement.

code by bat'phanie

Bienvenue à Halloween Town !

It's spooky time

Ca avait pris des mois à Siobhan pour enfin arriver à me convaincre de participer à Halloween cette année tout en étant costumés, j'avais tenu bon dans mon refus vu que je détestais tout ce qui se rapportait à la moindre fêtes célèbres, comme entre autres Noël ou Pâques, mais Siobhan avait finit par me convaincre, car après tout en tant que maître des cauchemars, Halloween était la seul fête qui aurait pu me correspondre même si rien ne faisait vraiment peur et que tout le monde se gavait simplement de bonbons. Après quelques jours de discussions, nous avions finit par trouver le thème de nos costume, qui nous avait été livré avant hier tout comme les divers accessoires dont on aurait besoin pour compléter nos costumes; j'avais d'ailleurs passé plusieurs minutes à comprendre comment mettre une perruque sur mes cheveux, par chance, je n'avais pas eu besoin d'aller sur internet pour chercher le moindre tutoriel pour m'en sortir.

"Je suppose que ça fera l'affaire."Murmurais-je à moi même tout en m'observant dans le miroir qui se trouvait non loin de mon placard, le costume du Prince Caspian que je portait m'allait plutôt bien, même si en tant que personnage de fiction il ne faisait pas du tout peur, même si je n'avais guère besoin d'un costume pour faire peur à qui que ce soit, je n'avais qu'à simplement utiliser mes pouvoirs. "J'espère que tu as terminé, Sasha ne devrait pas tarder à nous rejoindre."

Des pas précipités venant du couloir m'annoncent l'arrivée de Siobhan dans ma chambre, je me tournais dans sa direction pour voir qu'elle avait elle aussi terminer d'enfiler le costume de Lucy Pevensie, il ne lui restait plus qu'à mettre le ceinturon qu'elle avait autour de la taille, elle se stoppa devant mon miroir pour le mettre et je lui tendais le faux poignard puis ensuite la gourde qu'elle accrocha au endroit fait pour. " Ca va être énorme !"S'exclama-t-elle tout en observant son costume dans le miroir, elle se passa une main dans le cheveux avant de s'arrêter de peur que sa coiffure ne parte d'en tout les sens, là aussi j'y avais passé plusieurs minutes et je n'avais pas du tout envie de tout recommencer. " T'a envoyé l'invitation à Diane ? Faut qu'elle vienne elle aussi ! En Susan ! Comme ça vous serez un couple costumé !" Je levais les yeux au ciel, récupérant l'épée qui se trouvait sur mon lit, l’accrochant à mon propre ceinturons.

"Je lui ai envoyer une invitation, elle viendra si elle le souhaite, dans le costume qu'elle veut."

" Ouai mais en Susan ça serait mieux ! En plus elle à déjà un arc et des flèches !"

"Va donc récupérer ce qu'il te faut pour la tournée des bonbons."Je la poussais gentiment vers la sortie, fermant la porte de ma chambre derrière moi tandis que la sonnerie de la porte d'entrée retentit. " Ca doit être Sasha."Siobhan se précipita dans le salon pour récupérer son seau à bonbon, quant à moi je me dirigeais vers la porte pour l'ouvrir.

" J'aurais dû m'en douter."Ricana la démone après m'avoir dévisagé de la tête au pieds, reconnaissant le costume que je portais. "Je crois que c'est la meilleur idée que j'ai eu de vous passer les bouquins sur Narnia."

" Ca ne pouvait être que ça."Depuis que Siobhan avait découvert l'univers de C.S Lewis, elle était devenue accro, à se passer les trois films en boucle et à parler de l'Univers à qui voulait bien l'écouter, c'était à la fois mignon et agaçant. "Elle à attaquer la lecture du second livre hier soir, je pense qu'on en a encore pour longtemps à en entendre parler."

"Sashaaaaaa ! T'es là ! Trop cool."Siobhan se précipita vers elle pour lui faire un câlin avant de s'éloigner pour regarder son costume. "C'est qui ? "

"Emily des noces funèbres."Elle pivota sur elle même pour montrer tout son costume qui était parfaitement détailler, mais aussi le maquillage qui avait l'air tout aussi réussi si mes souvenirs du dessin animé était exact. "Si tu veux, je te montrerais le dessin animé un autre jour, tu vas voir, c'est dans le même genre que l'étrange Noël de Mr Jack."

" Ouai ! je veux voir ça."Elle hocha plusieurs fois la tête de haut en bas avec excitations tandis que je fermais la porte derrière nous.

"Aller, on y va, on passe d'abord à la fête et ensuite on ira faire la tournée des bonbons."Sans plus attendre, Sasha nous attrapa la main avant de nous téléporter juste en dehors de la salle des fêtes, je vérifiais que Siobhan allait bien puis on suivit la démone à l'intérieur de la salle qui était déjà remplis de monde, j'observais cette foule avec désintérêt tandis que Siobhan m'attrapais la main pour éviter de se perdre.

"Y'a un buffet là-bas, venez on va chercher à boire."Zigzaguant entre les diverses personnes qui se trouvait dans cette salle, nous finîmes par atteindre notre but, je récupérais un verre de jus colorée en rouge pour le tendre à Siobhan, Sasha se récupéra un verre d'alcool et j'en fit de même. "Rappelle moi qui faut que je donne son cadeau à Hadès tout à l'heure."

"J'essaierais d'y songer."J'offrais un maigre sourire à la démone qu'elle me rendit et on s'éloigna de quelques pas pour que l'on puisse boire sans que l'on ne dérange les prochaines personnes qui voudrait atteindre le buffet à son tour.

"Tu vas danser Sasha ?"Questionna Siobhan avec curiosité. " Vu que c'est un bal."

"Désoler gamine, mais je ne danse pas."

"Je ne suis pas sur que ça soit ce genre de bal."Siobhan fit une moue déçue avant de boire son jus, tout en observant la salle avec intérêt, fixant du regard les gens qui était costumés et me les montrant du doigt.

luckyred.

Moses.