« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Anastasia, parce qu'elle avait eu, un jour lointain, trois grandes sœurs, avait toujours été la petite, celle à qui on fait un peu trop la morale et qu'on conseille à longueur de journées parce qu'on est plus âgé et donc soi-disant qu'on connait davantage de choses. Bien sûr, amnésie traumatique oblige, Anya n'avait gardé que de vagues souvenirs des instants passés en compagnie d'Olga, Tatiana et Maria mais se souvenait suffisamment d'elles pour imaginer le reste et combler les trous de sa mémoire. Tour à tour elle avait été la poupée de ses aînées, l'élève de leur école fictive ou encore l'objet de leurs moqueries plus ou moins sympathiques. La petite Anastasia, sept ans, n'avait jamais réellement pardonné les commentaires peu élogieux de ses sœurs sur ses dessins même si, avec les années, la jeune femme s'était rendue à l'évidence face au talent limité dont elle disposait quand elle était enfant. Il n'y avait, en fait, qu'Alexei Romanov, le tsarévitch, qui était plus jeune qu'Anastasia et que, par conséquent, et autant que le peu une enfant de même pas dix ans, la rouquine avait pris sous son aile. Il avait été son petit frère et elle l'avait adoré. Et puis la malédiction de Raspoutine avait tout emporté sur son passage. Tous les Romanov. Sauf elle. Bien des années avaient passé depuis ces souvenirs nostalgiques auxquels la jeune femme de vingt-huit ans qu'Anastasia était devenue ne pensait qu'occasionnellement. A l'orphelinat, dans ses faux souvenirs ou dans le monde des contes, elle avait toujours pris soin des plus jeunes, ce qui l'avait rendue très populaire, d'une certaine façon. Mais cette période aussi était révolue depuis des années et, si ça n'avait pas été pour Claire, sa jeune collègue policière, Anya n'aurait probablement jamais repris ce rôle. Les deux femmes s'étaient rencontrées sur une enquête, résolue depuis un bon moment, elles aussi, et avaient rapidement sympathisé, se retrouvant l'une dans l'autre, et notamment dans leur tempérament flamboyant et leur détermination sans faille. Naturellement, l'une et l'autre ne s'étaient depuis jamais plaint de travailler ensemble, bien au contraire. Et c'est peut-être tout naturellement, en fait, que Claire avait fini par mentionner la disparition de son frère aîné et aux recherches qu'elle menait pour le retrouver. Forcément, ce combat avait réveillé quelque chose en Anastasia qui avait mentionné, alors qu'elle n'aimait pas en général se confier, la disparition macabre de toute sa famille et le vide laissé par leur absence... tout en souhaitant à Claire de trouver autre chose que du vide, en fin de compte. Comme c'était la mission que Claire s'était donnée, Anya n'avait pas voulu s'imposer plus que de raison mais prenait régulièrement des nouvelles de ses recherches et fournissait son aide et ses conseils quand elle pouvait ou quand ils étaient demandés. Parce qu'elle était un peu plus âgée que Claire, Anastasia essayait d'être comme une grande sœur, sans toutefois prendre la place du frère disparu. Elle ne savait pas trop si elle s'en sortait bien mais, ce jour-là, alors qu'elle arrivait en salle de pause pour boire un mug de thé, quand son regard bleu acier se posa sur Claire, elle songea que c'était peut-être l'occasion de prendre des nouvelles du dossier - surtout qu'elles étaient seules en salle de pause. - Ah tiens, salut Claire. T'as l'air soucieux, tu bosses sur quoi en ce moment ? La recherche de ton frère ?
Claire Redfield
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Claire avait commencé le travail très tôt ce matin-là. Elle commençait très souvent ses journées assez tôt et avait la fâcheuse tendance à les rendre légèrement interminables en faisant des heures supplémentaires par-ci, par-là. Tout d’abord, parce que Claire était toujours à la recherche de son grand frère qui était toujours introuvable. Elle commençait à se demander si Chris n’était pas mort avant la malédiction et cela avait le don soit de l’énerver, soit de lui faire perdre tout espoir. Elle avait d’ailleurs l’impression de passer sa vie à lui courir après.
Claire avait donc décidé de se changer les idées et de passer la journée à travailler sur un dossier. Une histoire d’enfant qui aurait été battu selon les dires de l’enfant lui-même. Claire savait que l’on ne pouvait prendre pour acquis les dires d’un enfant mais elle savait également que leur parole était très importante et il était hors de question pour elle de ne pas prendre son temps pour enquêter. En parlant d’enquête, ce fut cet instant que choisit Anastasia pour entrer en salle de pause. Anastasia, c’était un peu comme la grande sœur qu’elle n’avait jamais eu. C’était une personne qui lui ressemblait même si elle était un peu plus posée qu’elle et sur qui elle pouvait compter, elle le savait. Anastasia, qu’elle appelait Anya, était au courant pour la recherche de son frère et ce fut pour cette raison qu’elle lui posa cette question spécifique. Claire releva la tête en entendant sa voix et lui adressa un léger sourire.
- Salut Anya ! Non, j’ai mis la recherche de Chris sur le côté pour l’instant. Mes recherches ne mène nul part. Je commence à me demander s’il n’était pas mort avant la malédiction.
Elle tâcha de garder son désespoir pour elle et fit glisser le dossier sur lequel elle était penchée depuis le début de la journée.
_ Un dossier dans lequel un enfant aurait été victime d’abus. J’essaie de réfléchir à toutes les possibilités avec le peu que j’ai. Ensuite j’irai interroger quelques témoins.
Dire que Claire se réfugiait dans le travail était un euphémisme. Mais elle avait besoin de ça pour ne pas virer folle.
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Anastasia Romanov
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La réponse de Claire n'était pas ce qu'Anastasia avait espéré. Elle ne s'attendait certes pas à ce que son amie et collègue commence soudain à danser la polka tout en lui précisant que ça y est, Chris était retrouvé, qu'ils avaient emménagé ensemble et que tous leurs ennuis étaient derrière eux, même si une telle annonce lui aurait assurément fait plaisir, mais elle ne s'attendait pas non plus à l'entendre envisager le pire, à savoir qu'il était peut-être mort depuis longtemps. Navrée, la rouquine lui adressa une moue contrite. - Navrée de l'apprendre, souffla-t-elle. Mais je te connais, c'est sans doute un passage à vide le temps que tu reprennes du poil de la bête, enchaina la rouquine d'un ton qui se voulait encourageant. Au fond, on sait toutes les deux que tu vas pas baisser les bras aussi simplement. Même si c'était pour exhumer un cadavre et s'apercevoir qu'il était bien celui de son frère ainé, Anastasia sentait que Claire irait au bout de son investigation car elle était au moins aussi déterminée que la dernière héritière des Romanov. Elle ne se contenterait jamais de suppositions : elle voudrait savoir, coûte que coûte, si douloureuse la vérité puisse-t-elle être. Heureusement, puisque l'investigation ne menait pour le moment nulle part, rien ne faisait pencher la balance du sort de Chris en faveur de sa mort ou d'une autre cause. C'était un mince espoir mais sans doute était-il suffisant pour envisager que le meilleur soit encore à découvrir. Ceci étant dit, la police de Storybrooke, comme toutes les polices, devait aussi s'occuper d'affaires plus récentes et moins personnelles. Anastasia ne fut donc pas étonnée que son regard - et le sujet de la conversation - soit très vite attiré par le dossier plus récent sur lequel Claire travaillait. Violence sur mineur. Pas le genre d'affaires qu'elle préférait, surtout en étant elle-même maman. C'était donc une excellente chose qu'une flic comme Claire se soit saisie du dossier : pour l'enfant comme pour son frère, elle ne laisserait aucune piste non explorée dans son cheminement vers la vérité. - Bonne méthode, approuva Anya. Tu as l'air de tout avoir sous contrôle mais si tu veux un peu d'aide, je suis disponible. Peut-être qu'un peu de profilage pourrait être utile et je connais même une super avocate spécialisée en droits de la famille si besoin. Bien que ce soit peut-être prématuré, nuança la rouquine en repensant après coup à ce dernier argument. Elle songeait naturellement à April King, la meilleure amie d'Anita qui se trouvait être la marraine de sa fille, Abigaëlle. Tout semblait toujours se lier très facilement à Storybrooke, sans doute parce que la ville était petite et que tout le monde finissait plus ou moins par connaitre tout le monde. C'était un avantage dans la plupart des cas. Anya espérait sincèrement ne pas connaitre la ou les personnes suspectées de s'en prendre à un enfant et était naturellement prête à offrir son aide à Claire. Leur binôme, après tout, avait déjà prouvé son efficacité par le passé.
Claire Redfield
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Encore une fois, comme toujours, Anya restait optimiste et lui assurait que ce n’était qu’un passage à vide et que Claire n’allait pas baisser les bras. La jeune femme eut un léger soupir. Bien sûr qu’elle n’allait pas baisser les bras. Elle n’avait pas baissé les bras à Raccoon City lorsqu’elle était partie à sa recherche. Elle n’avait pas non plus baissé les bras après son aventure là-bas lorsqu’il lui avait fallu le chercher ailleurs ou même lorsqu’elle avait été prise en otage. C’était ce qui faisait qu’elle était Claire Redfield. Elle ne baissait jamais les bras. Le problème, c’est qu’elle ne se trouvait plus dans son monde. Elle se trouvait dans un monde différent et elle ne savait pas vraiment comment elle allait pouvoir trouver des informations au sujet de son frère. Claire poussa alors un léger soupir avant d’adresser un sourire à son amie.
_ Non, tu as raison. Je ne vais pas baisser les bras. Je ne pourrai pas continuer ma propre vie si je ne sais pas ce qu’il est advenu de Chris. J’ai juste... la désagréable impression de passer ma vie à le chercher.
Néanmoins, la conversation se porta bien vite sur un autre sujet, le nouveau dossier de Claire. Elle était des ces flics qui n’avait pas d’enfants et qui pouvait donc s’occuper de ce genre de dossier sans qu’elle ne soit rattrapée par sa vie personnelle. Bien sûr, ce genre d’affaire la dégoûtait autant que les autres. Elle se demandait comment il était possible de s’en prendre à des enfants et elle était déterminée à faire tomber ces personnes s’ils s’avérait que les accusations étaient réelles. Un nouveau soupir en direction de son amie avant qu’elle ne reprenne la parole.
_ Ce sont des accusations de maltraitance, pour le moment je n’ai rien qui me montre si oui ou non ces accusations sont avérées. On aurait aperçu des traces de coups sur le corps de l’enfant. On m’a reporté aussi un amaigrissement conséquent chez lui. J’avait l’intention d’aller parler à la famille, je pense que j’aurais bien besoin de tes talents de profiler, tout compte fait.
La jeune femme fit une légère pause et regarda un instant son amie. Anya était maman, Claire avait peur que ce cas ne la touche plus qu’elle, ce qu’elle comprendrait amplement. Elle eut alors un grimace gênée et ajouta avec un peu moins d’assurance.
_ Tu es sûre que ça ira ?
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Anastasia Romanov
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Anya comprenait l'impression de Claire et se demandait, en fait, qui à Storybrooke ne la comprenait pas. Parfois, elle avait la désagréable sensation que, même si le Sort Noir avait été levé depuis huit ans par Emma Swan et que le mairie avait mis au point des pin's permettant de voyager dans les divers mondes des contes, la moitié des habitants (sinon plus) continuait de chercher ses proches. A croire que Regina n'avait eu aucune idée des conséquences de sa malédiction au moment de la lancer... - Ouais, j'imagine, commenta Anastasia avec une moue contrite. Elle n'épilogua pas sur le fait que ses recherches, à elle, avaient fini par aboutir puis lui donner une fille tout comme elle en mentionna pas la probabilité que son frère Chris puisse être parti n'importe où dans le vaste monde car cela faisait des années qu'on ne perdait plus la mémoire en franchissant les frontières de la ville. Tout ça, Claire le savait aussi bien qu'Anya qui n'était pas là pour lui plomber encore davantage le moral en lui rappelant tout ça. Mais aidait-elle vraiment le moral de Claire à remonter en lui demandant de parler de boulot quand on savait que le métier de policier était très loin d'être rose ? Pas sûr. Toutefois, on n'était jamais de trop pour aider quelqu'un d'aussi innocent qu'un enfant et la rouquine écouta avec attention les informations supplémentaires que Claire lui fournit et qui provoquèrent une nouvelle grimace sur le visage de la jeune femme. Si elle ne doutait pas que Claire ait parfaitement fait son travail (Anastasia savait à quel point ce genre d'affaires pouvait la faire sortir de ses gonds et, de fait, redoubler d'efforts), il fallait bien admettre que le dossier était maigre - pour le moment et sans jeu de mots. Si des ecchymoses et une perte de poids n'étaient pas des signes très encourageants, il pouvait s'expliquer de bien des façons, de la maltraitance parentale en passant par le harcèlement scolaire et dieu seul savait encore quoi. Le plus difficile dans ces cas-là, et particulièrement quand on était soi-même parent, c'était de ne pas tirer de conclusion trop hâtive en menant ses interrogatoires comme si on possédait déjà les réponses aux questions. De façon générale, le plus difficile dans le métier de flic c'était souvent de rester neutre et impartial. C'était notamment pour cette raison qu'on apprenait aux flics en formation comment compartimenter, ce qui était aussi une excellente façon de ne pas se dissoudre psychologiquement dans son travail. Anya appréciait ce qui ressemblait presque à des remords de la part de Claire qui demandait à une mère de famille de l'aider sur une affaire impliquant un enfant mais elle aurait été une mauvaise flic si elle n'avait pas été capable de faire la part des choses et balaya bien rapidement les inquiétudes de son amie. Bien sûr, Anya savait qu'Abigaëlle ne pourrait jamais vivre dans une bulle, que même si elle y consacrait toute son énergie, sa maman ne pourrait pas la protéger de toutes les horreurs et de tous les chagrins. Mais elle savait aussi que Dimitri et elle étaient de bons parents et qu'Abigaëlle était traitée comme une princesse par ses proches. Ce n'était pas suffisamment pour garantir que chaque jour de sa longue vie ne serait que bonheur et plaisir mais c'était déjà bien plus que ce que de nombreux enfants avaient. Anastasia en savait quelque chose pour passé dix ans dans l'orphelinat le moins accueillant de son monde des contes. - T'inquiète, ça ira. S'il s'avère que des proches de cet enfant lui font du mal je t'aiderai à ce qu'on s'assure qu'ils ne puissent pas recommencer. En témoignage de sa détermination, la rouquine vida son gobelet d'une traite et le jeta presque farouchement dans la poubelle, suite à quoi elle suivit Claire jusqu'à sa voiture, direction la famille de la victime supposée.
Claire Redfield
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Claire était fatiguée par ses recherches, c’était un fait. Pourtant, elle savait qu’elle ne reculerait devant rien pour retrouver Chris parce qu’il était la dernière famille qui lui restait et elle avait besoin de lui, même si elle ne l’avouerait jamais. Elle avait besoin de lui mais elle avait aussi besoin de savoir que rien de mal ne lui était arrivé parce qu’elle ne s’en remettrait jamais. Alors elle gardait espoir et tentait de rester la plus positive possible. Mais, se plonger dans son travail l’aidait aussi beaucoup à se sortir de toutes ces pensées et c’était la raison pour laquelle elle passait toujours trop de temps le nez dans ses affaires. L’avantage, c’est que ses dossiers étaient rapidement clos puisqu’elle s’investissait toujours énormément. C’était la raison pour laquelle le fait que Anya lui parle de son dossier ne la dérangeait pas plus que ça. Elle préférait parler de ça plutôt que de Chris.
Anya lui garantissait que l’impliquer dans cette enquête n’était pas un problème et lui assurait qu’elle allait l’aider. Cela réchauffa le coeur de Claire qui appréciait la loyauté de son amie. C’était une des raisons qui faisaient que Claire adorait énormément Anastasia. C’était une personne avec un coeur immense. Un sourire amusé orna les lèvres de la policière alors que son amie termina cul sec son verre pour le jeter dans la poubelle. L’air déterminé de la jeune femme avait le dont de la faire sourire, de l’amuser. Elle hocha alors la tête, prête à rendre visite aux parents de l’enfant et se leva pour quitter la pièce, Anastasia sur ses talons.
Rapidement, les deux femmes se retrouvèrent dans la voiture et Claire mit le contact pour prendre la route. Elle savait où elle allait et elles ne mirent qu’une dizaine de minutes pour s’y rendre. Après s’être garée, elle sortit en compagnie de Anastasia et se tourna vers elle, un air inquiet sur le visage.
- Tu es sûre que ça ira, hein ?
S’il y avait bien une chose qui caractérisait Claire c’est qu’elle se souciait réellement des autres et ses amis n’y faisaient pas exception. Elle attendit confirmation d’Anya et se mit en route vers la maison de l’enfant. La porte s’ouvrit sur une femme après trois coups sur la porte et Claire tenta de paraître aimable pour ne pas effrayer la femme.
- Bonjour, détective Claire Redfield et voici la détective Anastasia Romanov. Nous sommes ici pour vous poser quelques questions. Pouvons-nous entrer ?
La femme hocha la tête et se décala pour les laisser entrer.
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Anastasia Romanov
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| Conte : Anastasia | Dans le monde des contes, je suis : : Anastasia Romanov
Ce qu'il y avait de bien à être policière dans une petite ville c'était que, quelle que soit l'enquête, on parcourait rarement des dizaines sinon des centaines de kilomètres pour interroger les témoins, les suspects ou se rendre sur la scène du crime. Ainsi, Claire et Anastasia se retrouvèrent devant la maison des parents de l'enfant qui les intéressait en à peine dix minutes, prêtes à poser toutes les questions nécessaires. Mais peut-être, vu l'expression de Claire, qu'il fallait lui demander, à elle, ce qui n'allait pas, songea la profiler en ralentissant son allure. Si ça n'avait pas été pour l'expression de l'autre jeune femme, la rouquine et son pas déterminé seraient partis à grandes enjambées en direction de la maison. Au lieu de ça, Anya ralentit et esquissa un sourire qui se voulait rassurant face aux inquiétudes de Claire. - Oui, je pense que ça ira. Au pire, on est deux flics badass et entrainées et on a des flingues. Ils ont aucune chance. Mais t'inquiète, je pense pas qu'on en aura besoin. Je m'attends plutôt à un couple réticent à répondre à nos questions pas à un remake de Die Hard. Anya ponctua cette dernière remarque d'un clin d'œil amusé. Les films d'action policière n'étaient pas forcément son genre préféré mais elle appréciait, parfois, regarder Bruce Willis ou Tom Cruise sauver le monde de la façon la plus improbable et dangereuse qui soit et en ressortir avec seulement une balafre sur la joue. La réalité, évidemment, était toute autre et seuls les vrais représentants des forces de l'ordre en avaient conscience. A Storybrooke, cependant, la normalité n'était pas tout à fait la même que dans le reste du monde. D'une certaine façon, il n'était pas tout à fait impossible de vivre des aventures similaires à celle d'Ethan Hunt mais, dans cette affaire précise, Anastasia doutait vraiment que les choses puissent dégénérer. Même dans cette ville maudite. Et maintenant que tout le monde (enfin, surtout Claire) était rassuré, les deux policières pouvaient enfin combler les derniers mètres qui les séparaient du porche de la maison qui suscitait leur intérêt. Puisque c'était l'affaire de Claire, Anastasia, bien que plus expérimentée qu'elle, lui laissa prendre les commandes de l'opération (si tant est qu'on puisse considérer cette visite à domicile comme une opération à proprement parler) et se mit en retrait, autant physiquement que métaphoriquement, lui laissant non seulement le soin de frapper à la porte mais aussi d'introduire les raisons de leur présence à la femme peu commode qui finit par leur ouvrir après trois coups contre sa porte. Quelques instants plus tard, elle s'écartait docilement pour les laisser entrer dans sa maison. La demeure était humble, bien ordonnée et traditionnelle. La femme mena les deux policières au salon où se trouvaient une télévision, une canapé, quelques bibelots ou encore des photos de famille, en somme rien de réellement spécial. Pourtant, les yeux bleu acier d'Anastasia balayèrent chaque détail car tout pouvait, parfois, être un indice. Toutefois, la rouquine ne s'attarda pas plus que mesure dans son observation des lieux et prit place sur le canapé où leur hôte les invitait à prendre place. - Thé ? Café ? demanda la femme plus par politesse que par réelle envie de recevoir. - Non merci, pas pour moi, répondit Anastasia avant de tourner machinalement son attention vers Claire dont la réponse ne tarda pas non plus. Finalement, lorsque la femme n'eut plus besoin de jouer aux hôtesses des banlieues chics à la Desperate Housewives (elle ne vivait, d'ailleurs pas dans ce genre d'environnement, sa maison était située dans le quartier est de la ville, le quartier populaire, et certainement pas dans l'endroit le plus charmant de ce même quartier), elle se laissa tomber dans un fauteuil et croisa les bras sur sa poitrine. - Croyez pas que j'sais pas pourquoi vous venez. Les petites filquettes dans votre genre qui pensent tout mieux savoir que tout le monde, j'les connais. Vous venez pour mon fils. Parce qu'il y a des bruits qui circulent en ville. J'ai pas raison ? Presque narquoise, la femme n'attendit pas de répondre pour reprendre un discours qu'elle avait vraisemblablement répété, s'attendant tôt ou tard à une visite des forces de l'ordre. - Eh bah vous savez quoi ? Je sais rien, assura-t-elle avec conviction. Je sais pas d'où qu'il a tous ces bleus mais c'est un gosse et les gosses ça chahutent. Mais allez y, mesdemoiselles, posez-les vos questions, vous les aurez pas préparé pour rien. Le regard glissant vers Claire, Anya lui laissa l'honneur de commencer l'interrogatoire. Son affaire, sa manière de procédé. C'était plus juste ainsi. Anastasia se considérait avant tout comme un back up et un observateur, d'ailleurs, c'était son rôle en tant que profiler. Observer les suspects, les victimes et les témoins pour mieux les comprendre. En définitive elle serait les yeux et Claire la bouche, au moins pour maintenant.