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 Journal du bord du commandant à plumes

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Skylar T. McMillan
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »

Skylar T. McMillan

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"Si tu veux mon avis Kowalski, même quand tu passes une journée horrible, il y a toujours un truc de pire qui peut arriver. Par exemple..."

"Bonjour mon petit peuple à moi. Soyez joyeux, votre roi est arrivé !"

"Ouais enfin tu vois ce que je veux dire."

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"Je vais passer les prochains mois à me battre aux côtés de mecs qui ne t'arrivent même pas à la chevilles. Je vais finir par m'ennuyer, moi."

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| Conte : Madagascar
| Dans le monde des contes, je suis : : Le commandant Skipper

| Cadavres : 1024



Journal du bord du commandant à plumes  _



________________________________________ 2021-05-21, 20:41


Journal de bord du commandant...
Commandant Mcmillan au rapport


31 mars 2021 – J-3 avant le départ

Cela faisait déjà deux jours que j’étais revenu de mes vacances avec Julian en Guadeloupe. Deux jours d’activité extrême où toute mon attention était focalisée sur mon départ tout prochain pour le front. Je ne faisais pas partie de l’armée à proprement parlé. Cela faisait d’ailleurs des années que j’étais à Storybrooke, travaillant comme agent secret au sein de cette saleté d’agence du Vent du Nord dirigé par ce sal Sac à Puce. Cela faisait donc très longtemps que je n’avais plus préparé mon paquetage et que toutes les tâches indispensables pour un départ réussi m’était sorti de la tête. Fort heureusement pour moi, je savais que je pourrais compter sur le soutien indéfectible de Kowalski pour gérer toute la partie organisation de l’équipe. Cela ne devait d’ailleurs pas être très difficile pour lui. Travailler à l’agence avait pour rare avantage que ma réquisition n’influençait pas en beaucoup de choses leur vie de tous les jours. Je savais donc que je pouvais faire confiance à mon lieutenant pour que tout se passe pour le mieux. Dans le fond, j’avais je n’avais eu à douter de son efficacité ou de sa loyauté envers ma cause. Il y aurait du stress bien entendu. En tant qu’autiste, le changement n’était pas une chose évidente à gérer pour lui qui serait sans doute très stressé par tout le remue-ménage que j’allais provoquer, mais je lui avais laisser prêts de deux semaines pour tout gérer et au vu de la situation, j’étais plutôt fier de lui. Rico et Stoyan géraient également les choses merveilleusement bien. Je les voyais un peu nerveux et attristés, mais jamais ils ne manquaient à leur devoir. Ils avaient compris depuis bien longtemps comment fonctionnait cette unité et, une fois encore, j’étais on ne peut satisfait de cette belle image de solidarité qu’ils m’offraient.

Non en réalité le changement le plus important et que je craignais par-dessus tout, c’était la réaction de Julian. Car dans le fond, jamais il ne m’avait partir au combat en occupant cette place primordiale dans ma vie. Laisser partir son compagnon c’était quand même assez différent que de voir l’un de ses amis s’en aller. Je ne savais pas comment il réagirait le jour de mon départ. Je craignais ses grosses crises de larmes qu’il n’arriverait pas à arrêter. Depuis que j’avais appris la nouvelle, je me demandais presque si cela valait le coup de lui demander de m’accompagner jusqu’à l’aéroport de Boston. Je n’insistais donc pas et attendais de voir s’il le ferait de lui-même ou non.

En attendant, je profitais de mes rares moments de libre pour passer le plus de temps à ses côtés. Je n’étais certes pas parti mais il me manquait déjà énormément. Les nuits précédent mon départ, je les passais toutes à ses côtés et je restais parfois des heures à le regarder dormir. Je voulais tellement emporter avec moi cette image de mon beau roi charmant, assoupis tendrement à mes côtés en toute confiance. J’avais du mal à m’éloigner quand je le tenais serrer dans mes bras mais je savais que mon devoir m’attendait à l’autre bout du monde et qu’il me faudrait donc passer par la case douloureuse des adieux. C’est pourquoi, je tenais vraiment à y mettre les formes.

Ce soir-là, alors que Queue Rayée s’était endormi épuisé après avoir fait l’amour, je m’étais relevé et je m’étais rendu dans la salle à manger qui à cette heure de la nuit était silencieuse. A vrai dire, ce n’était pas la première fois que j’effectuais ce petit rituel. Je l’avais fait durant plusieurs soirées comme celle-ci. La première pour réaliser une ébauche de testament, indispensable à tout soldat avant de partir au front. Car on pouvait dire ce que l’on voulait, la guerre cela restait la guerre. On était certain de partir mais personne ne pouvait garantir que nous finirions par revenir. Parti l’esprit tranquille était la chose la plus responsable que je pouvais faire pour garantir l’avenir de mes petits frères que je laisserais derrière moi. Je leur avais également écrit une lettre à chacun pour qu’il puisse conserver un souvenir de moi. Et même sans imaginer le pire, cela les aidera à apprendre à avancer sans la présence de leur grand frère durant près de trois mois. Mais celle de Julian, je n’avais eu de cesse de la repousser jusqu’à ce soir-là. Peut-être parce qu’après plus de 40 ans à se tourner autour sans jamais concrétiser notre relation, cela me semblait difficile à concevoir que je puisse le quitter aussi vite après notre mise en couple. Cela dit, je refusais de le laisser sans un témoignage de moi et c’est pourquoi, saisissant un morceau de papier et un stylo, je finis par lui écrire cette lettre.

Mon Queue Rayée adoré,

T’écrire cette lettre est sans doute la chose la plus difficile qu’il me sera donné de faire avant mon départ. Mais je trouverais injuste d’avoir à partir sans te laisser cette lettre. Elle t’aidera sans doute à voir les choses avec plus de recul lorsque je serais loin.

Tu me connais, j’ai toujours estimé que venir en aide à ceux qui avaient besoin de moi était mon devoir le plus sacré. Jamais je n’ai manqué à l’appel de l’Oncle Sam et j’aime à penser que l’image que l’on retiendra de moi sera celle d’un soldat courageux, loyal et tout dévoué à sa patrie. C’est pourquoi je t’admire véritablement. Je sais à quel point il était difficile pour toi d’avoir à accepter ce sacrifie, et pourtant tu l’as fait ! Tu l’as fait parce que tu sais à quel point cet engagement était essentiel à mes yeux. Sans doute aussi, parce que tu sais que l’armée fait partie des fondations de mon existence. Je t’en remercie infiniment.

Je ne sais pas de quoi demain sera fait. On ne peut jamais être sûr de rien lorsqu’il s’agit de guerre. La seule chose que je puisse te promettre c’est que je t’aime. Je t’aime bien plus que je n’ai jamais aimé personne sur cette Terre. Tu es l’homme de ma vie et le plus grand amour qu’il m’ait été donné de vivre en ce monde. Tu es tout ce que j’aurais pu espérer trouver chez mon partenaire. J’aime ta douceur, ta générosité et ton inestimable soif de vie. Je suis tellement fier de bénéficier d’une telle place de choix dans ton cœur. C’est la plus belle des décorations que j’aurais reçue dans ma vie.

Je sais que même malgré la distance physique, je te sentirais toujours à mes côtés. Tu seras la force et l’énergie qui me permettront d’avancer dans mon combat au quotidien. Je sentirais tes bras m’enlacer durant mes longues nuits de solitude, je regarderais chaque coucher de Soleil en songeant à ceux que je partageais avec toi et je rirais imaginant tes réprimandes lorsque je râlerais de voir mes hommes prendre du bon temps en permission. Mais tu seras avant tout la raison pour laquelle je serais si heureux de rentrer au bercail après ces longs mois passés sur le front.

Quant à toi, ne laisse jamais s’éteindre cette flamme de passion et de vie qui brûle si fort en toi. Je veux que durant mon séjour en Syrie, tu restes heureux et confiant. Profite de chaque instant et amuse-toi autant que tu le peux. Dis-toi que cette séparation sera temporaire et qu’après nous aurons toute une vie à goûter à chaque instant que nous passerons ensemble. Je veux voir venir le jour où mon cœur battra comme jamais en échangeant nos vœux sacrés de mariage. Je veux songer au jour où je verserais une petite larme en te voyant tenir si affectueusement notre premier bébé dans tes bras. Et je sais que je vivrais tout ça. Après tout, ton compagnon n’est rien de moins que le meilleur soldat que compte l’armée américaine.

Je vais te laisser maintenant mais rappelle-toi mon chéri que quoi qu’il puisse m’arriver je t’aime et je t’aimerais jusqu’à mon dernier souffle de vie.

Ton chevalier servant,

Skylar


Après avoir relu cette lettre, je la pliais et la rangeais avec les autres en attendant le jour du départ. Puis, me glissant à nouveau dans la chambre, je m’allongeais aux côtés de mon amoureux toujours plongé dans les bras de Morphée. Je caressai alors sa joue dans un geste tendre avant de le serrer tout contre moi et de profiter encore de la chaleur de son corps et de l’odeur de son parfum.

acidbrain
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