Je n’avais pas voulu d’un grand mariage. Je voulais quelque chose en petit comité. Juste tous les deux avec nos témoins et le curé dans ce coin pittoresque de la forêt de Storybrooke. Il avait accepté de m’épouser et m’avait retourné la question par la suite. J’avais dit oui parce que je croyais à l’amour véritable, à son pouvoir sans failles. Et pourtant, j’étais là, avec Kara, le curé et personne d’autres. Les lumières au dessus de nous commençaient à clignoter parce que ça commençait à faire sacrément longtemps qu’elles étaient allumées. Je restais là, le bouquet à la main, en robe de mariée, prête à lui dire oui, les yeux rivés vers les arbres, espérant le voir apparaître. Cependant, il n’apparu jamais. La bague de fiançailles à mon doigt demeurait désormais bien trop lourde.
« Je suis désolée. » énonçais-je au curé avant de partir, sans me retourner alors que des larmes perlaient sur mon visage.
Laissant tomber mon bouquet sur le sol, je détache mes cheveux bruns qui retombent bouclés sur mes épaules. Il n’était pas venu. Il m’avait abandonnée. Retirant mon voile, je le laisse tomber sur le sol et me dirige vers ma voiture avant de démarrer pour retourner à Storybrooke. Pourtant la veille, il m’avait promis qu’il m’aimerait toujours, il avait tout fait depuis la mort de Gabriella pour que je sois bien et heureuse et aujourd’hui, il n’était plus là. Il m’avait laissé une nouvelle fois. Mon coeur s’était fendue de douleur, de tristesse, de rage. Claquant la porte du loft derrière moi, je ne tarde pas à retirer ma robe de mariée avant de la laisser tomber sur le sol. M’habillant de mon pyjama, je me dirige vers le miroir et me remets à pleurer, de douleur, de rage.
Me nettoyant par la suite le visage pour retirer mon maquillage, je m’empare du cadre photo dans lequel se trouvait une photo de James et moi prise quelques semaines plus tôt. Je la jette sur le sol et hurle avant de voir du sang couler de ma main. Je m’étais ouvert la paume. Maudissant mon ex, je me passe la main sous l’eau avant de me soigner. Par chance, je m’étais entaillée la main gauche et j’étais droitière. Une fois ma main soignée et enroulée dans une bande, j’ouvre le frigo, le referme, me dirige vers le placard et en sort une bouteille de whisky. Prenant un verre en cristal dans l’autre placard, je verse du whisky dedans et en bois une grande gorgée.
Je me laisse tomber sur le canapé, toujours la bouteille de whisky à la main et tente de calmer la rage grandissante dans mon coeur. C’est là que j’ai trouvé son mot, son message, griffonné sur un papier quadrillé.
Pardonne moi mais je ne peux pas.
Sois heureuse.
Au revoir Lena.
James.
« Vas brûler en enfer espèce de connard de journaliste de bas quartier ! » hurlais-je avant de jeter le mot par la fenêtre ouverte.
J’avais fini par m’endormir sur le sofa, épuisée par les larmes, par la douleur de ce coeur broyée par la tristesse et par l’épée de Damoclès d’un destin obscurcit sans bonheur. L’amour avait quitté mon coeur et j’ignorais si un jour il y aurait à nouveau sa place. Finalement ma mère adoptive avait raison, l’amour est une faiblesse.
CODAGE PAR AMATIS