« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
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"L'amitié est la plus belle chose qui existe dans ce monde. Pas vrai les filles ?"
"Vous savez Amalthéa, vous me rappelez beaucoup une princesse que j'ai connu il y a très longtemps dans mon monde d'origine. C'est drôle comme coïncidence, non ?"
| Conte : My Little Pony | Dans le monde des contes, je suis : : Applejack, la cow-girl croqueuse de pommes
S’il y avait une chose que j’adorais faire dans la vie, mis à part cultiver et cueillir mes pommes, c’était bien la cuisine. J’avais toujours été quelqu’un de très gourmand qu’il était normal que la pâtisserie fasse partie de mes plus grandes passions. Lorsque je me mettais derrière les fourneaux, c’était comme si je ravivais en moi tous les bons souvenirs que j’avais passé en famille ici. L’apprentissage de Granny Smith et la transmission de mon savoir à mes frères et sœurs Apple Bloom et Big McIntosh. J’avais un désir profond de pouvoir partager toutes ses succulentes recettes avec tout le monde. Et lorsque les gens n’étaient pas suffisamment patients ou habiles pour imiter mes gestes, je leur en fabriquais moi-même et les livrais aux personnes que j’aimais. Tarte au pommes, chaussons aux pommes ou encore compote rien ne me résistait et plus je pratiquais, plus je m’améliorais. Si bien qu’à mon arrivée ici, ce passe-temps fut l’une des premières choses que je fis après la malédiction.
Il faut dire que j’avais eu beaucoup de chance dans mon malheur. Il est vrai que la Méchante Reine nous avait expédié ici pendant la malédiction. Elle s’était chargée de séparer toutes les personnes qui s’aimaient très fort. Mais ma famille la plus proche était toujours là à mes côtés. Je pouvais donc profiter de passer du temps avec eux. De même, mes cinq amies étaient toutes présentes à mes côtés. Pour cela aussi, je devais en remercier le coup du destin. Oh certes, je savais que tout n’était pas aussi rose que cela. Mon amie la princesse Twilight Sparkle, attendait avec une certaine appréhension d’avoir enfin des nouvelles des autres princesses du royaume d’Equestria. Après tout, nous étions les gardiennes du royaume et durant des années, notre courage et notre dévotion avaient permis de maintenir en paix le royaume des poneys. Mais maintenant que nous n’étions plus là qui pouvait garantir que nos anciens ennemis n’en avaient pas profité pour reprendre le pouvoir ? Personne ! Et c’est pour cette raisons que nous attendions avec appréhension d’avoir enfin des nouvelles de la Princesse Celestia. En réalité, Twilight semblait tellement inquiète que cela ne m’étonnerait qu’à moitié qu’elle finisse par prendre l’initiative d’un voyage dans le monde des contes. Mais bref, si elle avait besoin de nous pour y aller avec elle, elle savait qu’elle pourrait toujours compter sur moi pour me tenir à ses côtés.
Bref, en attendant que ce jour arrive, nous profitions de tous les petits plaisirs que la vie pouvait nous offrir. Comme je vous le disais précédemment, la cuisine faisait partie des miens. Alors lorsque j’appris qu’une kermesse était organisée dans la ville de Storybrooke, je profitais de l’occasion pour aller y faire un tour. J’avais également appris qu’un concours culinaire allait y être organisé et je n’avais pas pu y résister. C’est que j’ai toujours été une compétitrice dans l’âme. Je me rappelais encore du jour où Rainbow Dash et moi-même nous nous étions livrées à une course sans merci dans la forêt de Poneyville. La compétition pouvait d’ailleurs très vite me monter à la tête et j’avais bien failli oublier ce jour-là que je courais avec l’une de mes meilleures amies. Je savais donc que je ne laisserais rien passer dans une compétition où je ne connaîtrais pas les autres concurrentes.
Armée de mes plus belles pommes et de mon rouleau à pâtisserie, je m’étais rendue à la kermesse avec la ferme attention de remporter le ruban bleu tant convoité. Cela ne pourrait ne me faire que de la bonne publicité pour les produits exportés de ma ferme. J’avais déjà prévu de faire le chausson au pomme si particulier que ma grand-mère Granny Smith m’avait enseignée pour les grandes occasions. J’avais ainsi l’impression que je pourrais rendre hommage à celle qui m’avait tout appris. Mais la compétition était rude, beaucoup plus rude que ce que j’avais imaginée. Nous avions beau être de modestes cuisinières, aucune de nous étaient prêtes à lâcher le morceau. Je m’en remettais donc entièrement à ma persévérance et mon goût pour le combat pour me donner la force d’aller jusqu’au bout.
Et finalement j’y étais parvenue ! J’avais d’ailleurs de la peine à y croire. Non seulement j’étais arrivée en tête du concours, mais je m’étais également retrouvée ex-aequo avec la plus célèbre pâtissière de la région Amélia Peters. J’étais extrêmement fière d’avoir pu me hisser au rang d’une professionnelle de la branche. Mais la question restait à être posée. A qui profiterais le premier prix du concours alors que nous étions toutes les deux gagnantes ? Une grande discussion s’était alors lancée entre les deux gagnantes et les organisateurs. Finalement, nous avions décidé que nous profiterions ensemble de notre cadeau. Même si je ne la connaissais pas encore beaucoup, Amélia avait été assez gentille pour me prêter sa spatule alors que je l’avais moi-même oubliée. Elle m’avait donc laissé une excellente impression. De plus, je songeais depuis longtemps que m’intégrer dans la ville serait une très bonne chose pour moi. Nous ne vivions désormais plus à Poneyville désormais. Nous étions dans une ville nouvelle où il était très important de pouvoir s’intégrer pour survivre. Vivre aux côtés de personnages de contes de fée était une chance qui ne nous était pas offerte tous les jours. Il fallait donc que nous profitions de cette très belle occasion pour nous faire des amis.
Le premier prix était une journée offert dans un des spas les plus prestigieux de la ville. Je devais bien admettre que cette proposition tombait à point nommé. J’avais passé tout le printemps à m’occuper de nos arbres avec mon frère. Des semaines à surveiller avec soin l’évolution de notre plantation et les nombreuses pommes qui y poussaient en prenant leur temps. C’était donc une lourde charge de travail. Une besogne qui serait bien vite récompensée puisque dans deux mois à peine nous pourrons enfin commencer à les ramasser. En attendant, nous devrions également nous occuper de nos autres activités et cela je savais que cela prendrait tout mon temps. C’était donc le moment véritablement idéal pour moi.
J’étais donc véritablement impatiente et loin de me douter de la belle surprise qui m’attendait la veille. Revenue des champs, j’étais morte de fatigue et je ne rêvais que d’une chose pouvoir boire un litre d’eau glacée du frigo. Arrivée dans la cuisine, je trouvais ma petite sœur affalée à la table de cette dernière. Mordant frénétiquement le bout de son stylo, elle semblait réellement être en prise au doute et à l’introspection. En me dirigeant vers elle, je découvris une pile inquiétante de papier pliés en boule qui jonchaient le sol. Comme à mon habitude, je pris le parti de me mêler de ses affaires. C’était ainsi, je n’y pouvais rien. Depuis la mort de mes parents, j’estimais qu’il était de mon devoir de prendre soin de ma sœur et d’agir avec elle comme une deuxième maman. Après tout, elle avait à peine quelques mois lorsque l’accident tragique était arrivé. Aujourd’hui c’était une jeune fille belle et fière de 18 ans. Mais dans mon cœur de grande sœur, ce n’était encore qu’une enfant. Buvant une grande gorgée d’eau, je m’assis à ses côtés et lui adressait ses quelques mots sur une voix tendre et aimante.
« Alors mon petit sucre d’orge, qu’est-ce qui se passe ? Tu as de la peine avec tes devoirs ? »
« Euh non ce n’est pas ça. En fait je… je suis en train d’écrire ma lettre d’admission pour l’université mais c’est tellement compliqué. »
Eh ouais, même si c’était encore très dur pour moi de l’admettre, ma petite sœur était une grande fille qui allaient rentrer très prochainement dans la cour des grands. Cela dit, je devais admettre que j’étais très fière d’elle. C’était la première pouliche suffisamment intelligente pour se lancer dans de grandes études dans la famille. Nous avions toujours été fermiers de générations en générations. Je devais donc faire de mon mieux pour lui prouver à quel point j’admirais le courage de sa décision.
« Oh et qu’est-ce que tu trouves difficile ? »
« On doit pouvoir convaincre les recruteurs du campus de notre bonne foi et de notre envie de faire des études dans la branche que l’on a choisi. J’ai peur de ne jamais arrivé à trouver les bons arguments. »
« Je suis certaine que tu y arriveras. Après tout ton rêve à toi c’est de travailler dans les ressources humaines, non ? Tu adores aider les autres à trouver leur voie et tu l’as toujours fait. Parle leur de votre club de chercheuses de talents. Je suis persuadée que cela te donnera tout un tas de bons points. »
Elle me regarda alors toute souriante et reconnaissante. Posant enfin son pauvre stylo martyrisé sur la table elle se leva et alla me faire un câlin.
« Oui tu as tout à fait raison. Qu’est-ce que je ferais sans toi, Apple Jack ? »
« Ah ah je te rassure tout de suite, tu n’auras pas à te poser la question de ci tôt. Je compte bien rester à tes côtés encore trèèèèes longtemps. »
Elle rigola alors légèrement, toujours aussi mignonne et adorable. La période de l’adolescence n’avait pas toujours été très facile. Elle m’avait reproché plus d’une fois d’être trop collante et protectrice avec elle. J’étais très heureuse que cette période de notre vie était enfin terminée. Le plus important pour moi était qu’elle sache que nous pourrions toujours compter l’une sur l’autre. Apparemment, c’est ce qu’elle souhaitait aussi me faire comprendre. Que pouvais-je espérer de mieux vis-à-vis de nous deux ?
Me saisissant la main, elle finit par me sourire et tira mon bras pour que je puisse me relever de ma chaise.
« Allez lève-toi maintenant. J’ai une belle surprise pour toi, grande sœur. »
« Oh une surprise, vraiment ? Et qu’est-ce que c’est ? »
« Si je te le dis, ce ne sera plus réellement une surprise. Tu n’es pas d’accord ? »
Voyant difficilement comment j’aurais pu contredire son argument j’acceptais de la suivre. Elle me conduisit alors jusqu’à ma chambre et ouvrit la porte. C’est alors que je constatais qu’un paquet était posé sur mon lit. Apple Bloom reprit alors la parole tout heureuse.
« Je sais que c’est bientôt ton anniversaire et comme je ne savais pas trop quoi t’offrir cette année, je me suis dit autant profiter de l’occasion. »
Je me dirigeais alors vers mon lit alors qu’elle en fit de même. Sautant sur ce dernier, elle attendit que j’ouvre le sac. Je découvris alors qu’il ne s’agissait pas d’un seul paquet mais bel et bien de deux. Dans le premier, je trouvais un joli maillot de bain avec des motifs de fleurs et de pommes assorti d’un paréo aux motifs semblables. En ouvrant le deuxième, je ne pus m’empêcher de rire en découvrant le linge au thème de la série Mon petit Poney qui racontaient les aventures de mes amies et moi.
« Mais Apple Bloom c’est… c’est trop ! Tu me gâtes vraiment beaucoup. »
« Eh bien disons que c’est un cadeau justifié pour être la meilleure des grandes sœurs. En plus te connaissant, je suis sûre que tu n’avais rien à te mettre pour demain. »
Je ne pus alors m’empêcher de rire et d’aller la serrer dans mes bras.
« C’est un cadeau magnifique, sucre d’orge. Je te remercie mille fois. Grâce à toi ma journée de demain est sauve. »
C’est vrai que je lui devais une fière chandelle. Mon travail à la ferme accaparait la plupart de mes journées. A tel point que j’avais eu de la peine à me libérer pour aller faire du shopping. Il m’arrivait parfois d’oublier qu’un humain n’avait pas les mêmes besoins qu’un poney. Embrassant ma sœur, je passais une merveilleuse soirée en famille et attendais avec impatience d’être le lendemain.
Le lendemain, ne parvenant naturellement pas à rester tranquille. Je profitais du peu d’heure que j’avais sur ma matinée pour faire mes corvées du matin. Après avoir été donné à manger à nos poules et à nos cochons, je ramassais les pommes trop fragiles et déjà tombées des arbres. Puis, rentrant chez moi je finissais de préparer mon sac pour la journée.
Une fois prête, j’empruntais les clés de notre vieille camionnette et me dirigeais vers le centre-ville. Lorsque j’arrivais à destination, j’aperçus Amélia qui elle-même si dirigeais vers le centre de bien-être. Faisant raisonner mon vieux klaxon datant au moins des années 30, je lui fis un signe de la main et déclarais toute contente.
« Eh mam’zelle Peters attendez-moi ! Je vous rejoins tout de suite. »
Et en moins de temps qu’il ne m’en fallut pour le dire, je parquais ma vieille voiture entre deux autres bien plus classes et moderne et rejoignis Amélia mon sac à la main.
« Je suis contente d’avoir pu vous trouver si facilement. Il faut dire que je ne suis pas vraiment habituée à ce genre d’endroit. »
Je passais alors une main dans mes cheveux pour découvrir qu’un brin de foin s’était agrippé dans ma coupe de cheveux. Je ris alors de bon cœur en le lui montrant, aucunement gênée de la situation.
« Ouais enfin vous comprenez ce que je veux dire, non ? »
Puis, reprenant mon sérieux, je profitais de l’instant pour faire plus amples connaissances avec elle.
« Et vous alors ? C’est la première fois que vous venez ici ou vous connaissez déjà ? »
luckyred.
Amelia Peters
« La vie c'est pas de la tarte ! »
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Propriétaire de La Pelle à Tartes : La vie, c'est pas du gâteau mais la pâtisserie, si !
| Conte : Le Roi Lion | Dans le monde des contes, je suis : : Diku
Parfois, Amelia se demandait s'il n'y avait pas une kermesse tous les deux mois à Storybrooke tant elle avait l'impression qu'il s'en tenait alors que la ville n'avait pas forcément besoin de divertissements supplémentaires. Certes, elle était petite et très enclavée dans l'état fédéral du Maine, qui n'était pas réellement l'état le plus sexy des Etats-Unis, mais on ne pouvait pas dire qu'il ne s'y passait rien. Parce que c'était justement le contraire : il s'y passait beaucoup trop de choses la plupart du temps ! Cependant, un peu de divertissement ne pouvait pas faire de mal et, curiosité obligé, Amelia s'était rendue à cette fameuse kermesse, histoire de voir de quoi il retournait. Et aussi parce que sa plus jeune sœur, Jillian, avait insisté pour l'y trainer, arguant que ça serait "super fun" et que ça leur permettrait de passer du temps entre sœurs - ce qui n'était pas faux. La plus jeune de la sororité avait su habilement tirer sur les cordes sensibles de son aînée qui n'avait que pu accepter cette sortie... pour assez vite le regretter en découvrant que si Jillian tenait tellement à l'emmener à la kermesse c'était parce qu'elle l'avait inscrite à un concours de pâtisserie ! Ouh, ça c'était pas correct ! Même si Jillian était persuadée qu'Amelia allait gagner parce qu'elle était la meilleure (ce qui faisait plaisir à l'égo peu solide de la quadragénaire) elle aurait quand même pu lui demander son avis avant de décréter qu'elle passerait l'un de ses rares jours de repos à faire exactement ce qu'elle faisait quand elle ne se reposait pas. Heureusement, Amelia aimait vraiment beaucoup son métier - et la cuisine et la nourriture en général. Elle aimait aussi beaucoup ses sœurs et détestait cordialement les prises de tête. Alors, puisqu'elle était devant le fait accompli, et que Jillian avait pensé à tout, y compris à emporter son tablier, la pâtissière prit par au concours. - Mais tu t'en tireras pas comme ça ! prévint-elle sa petite sœur en lui lançant le regard le plus noir dont elle était capable. J'ai pas encore trouvé comment mais je vais me venger. Par chance pour la coupable, la notion de vengeance d'Amelia n'avait rien à voir avec celle de la mafia. La pâtissière était bien trop gentille et bien trop douce pour parvenir à être machiavélique, même quand elle essayait très, très fort. C'est donc avec le sourire qu'Amelia prit place derrière les fourneaux et prépara, dans le temps imparti de l'épreuve, une délicieuse tarte aux fraises et au yuzu qui séduisit particulièrement les jurés. Elle pâtissa comme elle en avait l'habitude dans son laboratoire : avec méthode et en fredonnant mais aussi avec un bon esprit d'équipe. Amelia n'avait pas un esprit de compétition très élevé. Elle savait qu'elle était douée dans son domaine mais ne prétendait pas être la meilleure. N'en déplaise à Jillian. Elle avait peut-être tout prévu, depuis le tablier jusqu'aux ustensiles, mais elle ne pouvait pas déterminer le vote du jury et ne pouvait pas empêcher Amelia de fraterniser avec la concurrence. C'est de cette façon qu'Amelia se retrouva à prêter une de ses spatules à une jeune femme blonde qui en avait besoin. Comme ça. Simplement. Ca ne lui avait demandé que quelques secondes qui ne pouvaient pas faire une grande différence sur le résultat final. Et d'ailleurs, ce fut le cas. La délibération dura longtemps, suffisamment pour qu'Amelia, pourtant très patiente en général, ait envie de s'en aller avant de connaitre le résultat même si Jillian tentait de la retenir à grands renforts de : - Non, non, ils vont forcément bientôt dire que t'as gagné ! C'est obligé que ce soit toi, promis je t'ai pas faire perdre ton temps ! Amelia doutait de ce dernier point mais ravala son commentaire (elle ne souhaitait pas non plus être méchante) et accepta, songeant que son jour de repos était, de toute façon, déjà bien trop entamé pour qu'elle fasse autre chose. Et puis finalement, au terme d'une longue délibération qui avait découragé une partie du public, Amelia et la jeune femme sans spatule furent déclarer ex aequo. S'en suivit une autre longue négociation qui valut à Jillian de nombreux regards noirs d'exaspération de la part de son aînée qui trouva pourtant l'énergie pour être aussi conciliante et avenante que d'ordinaire auprès des jurés. C'est donc tout naturellement qu'elle accepta de partager le prix avec la jeune femme blonde, ce qui résolut de nombreux problèmes. - Tu vois ! s'écria Jillian quand l'affaire fut entendue et que sa grande sœur revenait vers elle avec, cette fois, la ferme attention de s'en aller pour voir autre chose que des fourneaux. Je savais que tu gagnerais et en plus tu as gagné une journée au spa, c'est pas trop cool ? - Je te dirai ça une autre fois, Jillian. Si tu n'as pas prévu d'autres choses sans me demander mon avis, je crois que je vais rentrer et commander à manger pour ce soir, répondit Amelia, qui commençait à ressentir le contre coup de la journée. C'était rare que la pâtissière ne cuisine pas quand elle était chez elle. Ses grands enfants seraient sans doute étonnés, mais pas déçus si elle choisissait bien chez qui commandait. Après autant d'attente, un concours imprévu et les frasques d'une petite sœur parfois incontrôlable, Amelia voulait seulement se reposer pour ce qui restait de la journée. Perspective et résultat qui déçurent ostensiblement Jillian. - Fais gaffe, tu vas finir comme Faith et April ! lui lança-t-elle au moment où leurs routes se séparèrent. Tu me remercieras, tu verras, moi j'en suis sûre ! - Oui, Jillian, si tu le dis ! Merci pour cette journée pleine d'imprévus, répondit Amelia en secouant la tête, à la fois amusée et exaspérée. Jillian savait pertinemment que si Amelia avait été comme leurs aînées, sa réaction aurait été bien moins pacifique. C'était une excellente chose qu'elle ait gagné une journée au spa pour toute la peine qu'elle avait eue et qu'elle s'était donnée. En fait, la récompense était parfaite. Et le moment de l'utiliser arriva bientôt. C'était la première fois qu'Amelia mettait les pieds dans le centre de bien-être de la ville. Elle était bien sûr déjà passée devant de nombreuses fois mais n'avait jamais pris la peine ne serait-ce que de s'arrêter devant la vitrine. Amelia avait rarement le temps de se relaxer. On l'avait rarement quand on était veuve, mère de deux enfants et gérante de son propre commerce, surtout quand en plus de tout ça on s'investissait dans la vie émotionnelle et les problèmes des autres afin de leur apporter tout le bonheur qu'ils méritaient. Ce jour-là était, en somme, une première pour Amelia, ce qui ne l'empêchait pas de s'y rendre en avance. Elle avait presque la main sur la poignée quand un klaxon old-school attira son attention. Il était suffisamment particulier pour qu'elle décide de tourner la tête dans sa direction et aperçoive la jeune femme qui partageait le premier prix du concours et demandait à Mam'zelle Peters de l'attendre. En plus de quarante ans de vie c'était bien la première fois qu'on l'appelait de la sorte. Comme elle s'était mariée très tôt, Amelia avait l'habitude d'être une madame et s'y était faite, en fin de compte. Elle avait adoré être Madame Michael Peters et ne comptait pas reprendre son nom de jeune fille. De toute façon, à son âge, ça ferait sans doute vieille fille, idée qui ne plaisait pas à Amelia. Et le temps de cette réflexion suffit amplement à la jeune femme blonde pour se garer et rejoindre Amelia devant le centre de bien-être sans qu'Amelia n'ait vu le temps passer. La pâtissière lui sourit, se demandant si elles allaient bien s'entendre ou devoir faire semblant. Jackie était quand même bien plus jeune qu'elle, il était possible qu'en dépit d'une passion commune pour la cuisine elles n'aient pas grand-chose en commun. Mais ça, seul le temps le dirait ! Amelia, étant très sociable, ne voulait pas partir sur des a priori. - Pas de souci, je comprends. Pour être franche, je suis déjà passée devant ce centre mais j'ai jamais pris la peine d'aller dedans, expliqua la quadragénaire. Je prends rarement du temps pour moi, en fait. Sans ce concours et ce prix je ne serais probablement jamais venue. Disons que jusqu'à présent je connais de réputation et de devanture,, plaisanta la pâtissière. Au fait, moi c'est pas de la paille mais souvent de la farine que j'ai dans les cheveux ajouta Amelia, d'un air complice, afin de sa jeune amie ne se sente pas gênée d'en avoir eu dans les cheveux. C'était loin d'être sale et, à vrai dire, ce petit côté champêtre allait bien à la jeune femme. Et puis, ce n'était pas comme si durant cette journée détente elles ne risquaient pas d'être couverte de boue, d'algue exfoliante ou de quelque chose de ce goût-là. Peut-être même que la farine dans les cheveux aidaient à ce qu'ils graissent moins vite, mais, en fait, Amelia en doutait sévèrement. Dans tous les cas, puisqu'elles étaient arrivées, rien ne servait de contempler la porte d'entrée plus longtemps. - Je propose qu'on entre ? s'enquit Amelia. Elle ouvrit la porte et s'effaça pour laisser passer Jackie avant de lui emboîter le pas. Après une rapide observation de l'intérieur, les narines imprégnées de l'odeur de santal qui embaumait les lieux, Amelia s'approcha de la réception pour les présenter, elle et sa co-gagnante. La réceptionniste était manifestement au courant de ce gain et expliqua aux deux femmes l'étendue des soins à leur disposition. Il y avait de quoi occuper bien davantage qu'une journée ! Mais avant tous, les deux femmes se rendirent aux vestiaires pour revêtir leur maillot de bains et récupérer le peignoir moelleux qui leur était prêté pour la journée ainsi que des claquettes pour circuler entre les différentes salles. le spa fonctionnait comme la piscine, au détail près qu'il n'y avait pas de lignes d'eau, de bonnet de bain et pas d'enfants avec des brassards prêts à éclabousser les autres visiteurs. - Tu as déjà fait ça dans ta vie, toi ? demanda Amelia au sortir des vestiaires. Je sais pas trop par quoi on devrait commencer, en fait... La phrase n'avait pas fini d'être prononcée que déjà un membre du personnel apparaissait devant les deux femmes pour annoncer : - Pourquoi ne pas commencer par notre cocktail de bienvenue hyper vitaminé ? Estimant sans doute que sa question était rhétorique, il tendit aux deux femmes un verre surmonté d'un parasol et leur expliqua les bienfaits du mélange "Bonne humeur" destiné à les mettre dans l'ambiance de cette journée. - Carotte, orange, sirop d'agave et une pointe de piment, révéla-t-il avant de disparaitre comme il était venu. Amelia fit alors tinter son verre à cocktail contre celui de Jackie puis y trempa ses lèvres. - C'est pas mauvais du tout, déclara-t-elle après une première gorgée.
Jackie A. Smith
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
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"L'amitié est la plus belle chose qui existe dans ce monde. Pas vrai les filles ?"
"Vous savez Amalthéa, vous me rappelez beaucoup une princesse que j'ai connu il y a très longtemps dans mon monde d'origine. C'est drôle comme coïncidence, non ?"
| Conte : My Little Pony | Dans le monde des contes, je suis : : Applejack, la cow-girl croqueuse de pommes
Les premiers mots que j’échangeais avec Amelia me confortèrent dans l’idée que nous avions véritablement beaucoup en commun. Tout d’abord, l’une comme l’autre, nous aimions beaucoup la cuisine et la pâtisserie. Ce qui signifiait que nous partagions sans doute des valeurs communes. La créativité et la générosité en faisant très certainement partie. A mes yeux, il n’y avait rien de plus précieux que de passer du temps en famille ou entre amis devant un petit plat préparé avec amour et durant des heures. Sauf peut-être celui de s’asseoir autour d’une bonne limonade après avoir passé la journée dans le verger. J’étais également rassurée de savoir que je n’étais pas la seule à ne pas fréquenter régulièrement ce genre d’établissement. Je me serais sentie un peu mal à l’aise de passer pour une bouseuse aux yeux d’Amelia. Oh certes, j’assumais totalement ce que j’étais. Être paysanne était un travail très difficile et j’étais très fière de pouvoir perpétuer notre héritage familial. Mais je préférais savoir que je partais sur un pied d’égalité avec les gens. On ne savait jamais réellement comment eux pourraient réagir devant une inconnue. Cela me fit donc beaucoup plaisir. Et même mieux que ça, cela me faisait rire lorsqu’elle évoqua le fait que ses cheveux à elle étaient très souvent perlé de farine. Au moins, cela prouvait que nous partagions peut-être également le même sens de l’humour. Cela ne ferait que rendre cette journée que plus conviviale encore. J’hochais alors la tête histoire de pouvoir clarifier la raison que m’avais poussée à rire.
« Je vous tout à fait ce que vous voulez dire. C’est vrai que faire de la pâtisserie c’est votre quotidien. Je me rappelle être venue dans votre boutique. Vos choux à la crème étaient réellement à tomber à la renverse. »
Je revins ensuite sur le fait qu’elle n’avait pas beaucoup de temps pour elle. Je voyais parfaitement ce qu’elle voulait dire. Je n’en avais moi-même pas beaucoup pour moi. Entre mon travail dans les champs et les tâches ménagères, arriver à caser un moment rien que pour moi n’était réellement pas une chose facile. D’ailleurs lorsque Amelia évoqua le fait qu’elle était passée devant la devanture du centre sans jamais y entrer, je ne pouvais que penser à Rarity est au fait qu’elle était la première à me le reprocher. Tu devrais songer à toi Applejack ! Tu n’auras la chance d’être jeune qu’une seule fois. Profite un peu de la vie ! Ah ce genre de discours je les avais entendus plus d’une fois. D’ailleurs cela m’amusait beaucoup de songer que ma partenaire de lot avait dû les entendre aussi souvent que moi. J’imaginais très bien que sa famille et que ses amis devaient tout autant s’inquiéter de son bien-être. C’était en tout cas le genre de message qu’elle m’avait fait passer. C’est pourquoi, j’avais fini par lui adresser un petit sourire compatissant.
« Je vous comprends. Je suis sûre que tous comme moi vous devez passer votre temps à entendre de la bouche de vos proches que vous ne prenez jamais assez de temps pour vous, c’est pas vrai ? Ce n’est pas évident de faire comprendre aux autres que notre devoir nous empêche de prendre du bon temps. Mais c’est justement une occasion à saisir. Je suis contente de pouvoir vivre ça en votre compagnie. »
C’est vrai, après tout nous semblions partager beaucoup de points communs. J’étais persuadée que nous nous entendrions à merveille. Il nous restait plus qu’une chose à faire. Pénétrer dans cet antre des merveilles et profiter à fond de ce bref moment de détente que nous prenions dans nos vies. C’est pourquoi, je hochais la tête d’un mouvement affirmatif.
« C’est une très bonne idée ! Allons voir si la qualité de leurs services vaut leur magnifique devanture. »
Je lançais cette phrase tout en lui adressant un clin d’œil malicieux. Je lui souris reconnaissante au moment où elle s’écarta pour me laisser le passage. En entrant dans le centre, mes narines furent tout de suite titillées par un mélange d’odeurs qui me surprirent. Cela n’était pas désagréable en soit mais c’étaient des odeurs dont je n’avais clairement pas l’habitude. Mes yeux se posaient curieux sur chaque recoin du hall d’entrée. De partout nous pouvions voir des affiches avec des gens souriants qui vantaient les mérites des différents services proposés. Je plissais d’ailleurs plusieurs fois des yeux, me demandant bien à quoi pouvait correspondre la moitié d’entre eux. Je ne les avais jamais vu nulle part et je me demandais bien comment nous pourrions choisir sans les connaître. Je poussais alors un petit rire au moment où Amélia partagea mes pensées. Je compris alors que nous aurions besoin de tout le professionnalisme des personnes de l’accueil pour nous aider à choisir parmi la large gamme de leurs produits. Mais je constatais également un autre point essentiel dans ses propos. Elle avait commencé à me tutoyer. Cela ne me dérangeait pas du tout à vair dire. Je vouvoyais volontiers les gens parce que je savais que c’était une preuve de politesse envers les inconnus. Cela dit, ma nature familière et sans prise de tête me poussait à vouloir faire preuve de plus de familiarité avec les autres. Je poursuivais donc sur le même ton.
« Je dois bien admettre que je suis aussi larguée que toi pour ce genre de chose. Cela dit, lorsque je vivais à Poneyville je me suis rendue plusieurs fois dans un centre de bien-être. On avait l’habitude de commencer par un sauna avant de songer à un massage. On pourrait faire la même chose. Qu’en dis-tu ? »
En réalité cela pourrait nous aider dans bien des domaines. Nous pourrions également profiter de ce moment pour faire mieux connaissance. Cela serait beaucoup plus difficile à discuter lorsque nous serions allongées sur une table de massage ou que nous prendrions un bain de boue. Ouais, cela me semblait être la bonne chose à faire.
Une fois sortie des vestiaires, un membre du personnel surgit pour nous proposer un rafraichissement. C’était une très bonne idée ! J’avais toujours beaucoup aimé ce genre de cocktail. Je commençais très souvent mes journées de travail par un cocktail de pommes et d’autre fruits préparés par amour par notre grand-mère Granny Smith. C’était une manière pour elle de nous remercier pour le travail que noue effectuions tous les jours à la ferme de la douce pomme. Je devais bien admettre que nous étions tous les trois très reconnaissants. C’était la petite touche d’amour dont nous avions tous besoin avant de songer à toutes les tâches que nous devions effectuées. C’est pourquoi, je ne rechignais pas à prendre un des verres proposés. J’écoutais alors d’une oreille attentive les propos de l’employée alors que je goûtais avec délice ce petit smoothie sur vitaminé. Tout comme ma comparse, je n’étais pas non plus avare en compliment.
« C’est vraiment très bon. Merci beaucoup ! »
Une fois les verres servis, l’employée nous demanda si nous avions des envies particulières. Je partageais alors mon désir de commencer par le sauna. En un sourire, elle approuva mes dires et nous entraîna jusque là-bas. Bien sûr, elle ne manqua pas de nous fournir des serviettes toutes chaudes qui venaient tout juste d’être lavée et repassées. Je collai alors ma joue contre ma serviette, profitant allègrement de sa douceur. C’était réellement un délice. Puis, accompagnée d’Amelia, je pénétrais dans le sauna et posa ma serviette sur le banc de bois aux côtés de ma toute nouvelle amie. Je regardais alors une nouvelle fois les alentours, profitant allègrement du magnifique décor boisé qui nous entourait. On se serait crues dans un petit chalet suédois. C’était vraiment très appréciable. Je ne manquais alors pas de humer la délicieuse odeur de pin qui embaumait toute la pièce.
« Ah c’est vraiment très agréable, non ? »
Je fermais alors un instant les yeux, goûtant à ce petit bonheur tout simple qui nous était offert. C’était réellement le paradis sur Terre. J’étais alors très reconnaissante de cette faveur qui nous avait été fait. Comme quoi, j’avais réellement bien fait de participer à ce concours de pâtisserie. D’autant plus que cela m’avait permis de rencontrer cette femme adorable qu’était Amélia. D’ailleurs, après être sortie de mes pensées, je tournais toute mon attention vers elle. Le fait de pouvoir profiter de ce petit moment d’alégresse ensemble faisait également partie des plaisirs de la journée.
« En fait, maintenant que nous sommes ici, nous pourrions peut-être en profiter pour faire plus amples connaissances, tu ne penses pas ? Après tout nous allons passée toute cette journée ensemble, il vaut mieux qu’on sache qui nous sommes. »
Je réfléchis alors à ce que je souhaitais partager avec elle. Il n’y avait pas beaucoup de choses que je souhaitais cacher en réalité. J’assumais parfaitement qui j’étais et je n’avais pas réellement beaucoup de secrets. Mais il fallait que je lui fasse part d’élément pertinents et amusant me concernant. Il était hors de question de parler avec elle du cours du prix des pommes à la hausse ou encore des insectes dangereux qui venaient parfois dévorer nos arbres. Cela ne l’intéresserait pas le moins du monde. Alors quoi dire ? Je décidais finalement de me laisser aller à ma légendaire spontanéité.
« Alors tu sais déjà que je m’appelle Jackie. Je vis un peu en dehors de la ville de Storybrooke, dans la forêt. Là-bas je tiens une exploitation agricole de pommes avec ma famille. Je vis avec ma grand-mère ainsi que mon frère et ma sœur. Et je dois bien avouer que notre principal sujet de conversation s’articule autour des pommes. Mais je te rassure, j’ai aucune envie de te bassiner avec ces fruits. »
Je réfléchis encore un peu à ce que pourrais lui apprendre encore à mon propos. Je songeais alors à mes amies et au bonheur qu’elles m’apportaient au quotidien. Naturellement, ma famille était très importante à mes yeux. Mais sans mes cinq amies la vie serait terriblement triste et monotone.
« Sinon je passe beaucoup de temps avec mes amies. Enfin beaucoup de temps c’est pas réellement vrai… disons que je profite de leur présence à chaque fois que j’en ai la possibilité. Ce qui devient de plus en plus difficile avec la période des récoltes qui approche à grands pas. »
Je songeais alors à Rarity. Difficile de ne pas songer à elle dans un endroit comme celui-ci. Elle aurait été la première à vouloir m’accompagner si elle en avait eu la possibilité.
« D’ailleurs, tu m’as demandé avant si j’avais l’habitude de ce genre d’endroit. Ce n’est pas réellement le cas mais j’ai une de mes amies qui les affectionnait particulièrement. Oh d’ailleurs j’ai une anecdote très amusante à te raconter à ce propos. Un jour, Rarity m’a poussée à passer du temps dans un endroit comme celui-ci. Bien sûr, j’étais réellement occupée mais j’ai finalement accepté de venir avec elle. Mon temps était chronométré et je n’avais qu’une heure pour faire une pause. Elle voulait à tout prix que je profite du sauna avec elle mais il y avait une queue immense qui nous attendait une fois arrivées sur place. Mon amie était réellement désespérée surtout au moment où le sauna n’a plus fonctionné. J’ai passé une heure a aidé les pauvres employés de l’endroit à réparer la tuyauterie. Je suis du genre bricoleur. Lorsque c’était terminé, j’ai remarqué que mon heure l’était également et j’ai dû repartir à la ferme. Mon amie m’en a beaucoup voulue et il fallu que je retourne avec elle pour qu’elle retrouve le sourire. Finalement, nous repensions à cette historie et cela nous faisait beaucoup rire. »
Je remarquais alors que j’avais passé pas mal de temps à lui raconter cette histoire. Ce n’étais clairement pas digne d’une jeune femme bien élevée. Mais cela m’amusait tellement de raconter cette petite histoire que je ne m’étais même pas rendus compte. Finissant par rougir un peu de honte, je me tournais vers Amelia dans l’histoire qu’elle s’ouvrirait à son tour à moi.
« Oh mais je ne m’arrête pas de parle de moi. Je suis désolée. Allez cette fois c’est à ton tour, raconte-moi quelque chose sur toi. Je sais que tu tiens la pâtisserie de la ville mais c’est tout ce que je sais à ton propos. Alors vas-y, parle-moi. Je suis vraiment curieuse de te connaitre. »
Cela devait suffire à me racheter à ses yeux, non ? Et si ce n’était pas le cas je la laisserais encore parler davantage.
luckyred.
Amelia Peters
« La vie c'est pas de la tarte ! »
| Avatar : Alyssa Milano
Propriétaire de La Pelle à Tartes : La vie, c'est pas du gâteau mais la pâtisserie, si !
| Conte : Le Roi Lion | Dans le monde des contes, je suis : : Diku
Malgré leur différence d'âge, Jackie rit, et pas uniquement par politesse, quand Amelia mentionna les "soins à la farine" dont ses cheveux bénéficiaient de façon presque quotidienne. C'était plutôt bon signe. Peut-être qu'après avoir été rivales, les deux pâtissières pourraient devenir amies et partager autre chose qu'une passion commune et une spatule. Amelia n'en demandait pas moins ! Elle qui avait toujours été particulièrement sociable, elle adorait faire de nouvelles rencontres et tisser de nouvelles relations. L'âge ne lui importait pas réellement. Considérant qu'elle avait su rester jeune dans sa tête (pour le meilleur et pour le pire, comme pouvait en témoigner sa famille), Amelia s'intéressait énormément à la nouvelle génération (et tenait particulièrement à son titre de tata préférée de la tribu des lions) mais s'intéresser à quelque chose ne signifiait pas qu'on en devienne un expert. Amelia en faisait souvent l'expérience, se retrouvant fréquemment larguée sur quantité de choses, si bien que, des fois, elle se demandait si elle ne faisait pas un peu honte à ses enfants. Heureusement ça ne pouvait pas être une journée au spa de la ville qui allait mettre Jackie mal à l'aise et lui faire regretter de partager le prix, si ? Parce que si Amelia faisait un masque au concombre, Jackie le ferait peut-être aussi et alors soit elles seraient toutes les deux ridicules, soit personne ne le serait ! Cela dit, il allait sans doute encore se passer beaucoup de choses avant de mettre ou pas des concombres sur leurs yeux fermés. Pour le moment, il était question des choux à la crème de La Pelle à tartes qui étaient, apparemment, "à tomber à la renverse". Pareil compliment fit rosir de plaisir les joues d'Amelia. - Oh ça me fait vraiment très plaisir qu'ils te plaisent autant ! s'écria t-elle. Je n'avais pas fait attention que tu étais déjà venue à la boutique, désolée, grimaça la commerçante qui essayait pourtant farouchement de se rappeler de tout le monde et de prendre des nouvelles de ceux dont les clients lui parlaient quand ils revenaient. Heureusement, si Amelia était parfois maladroite et gaffeuse, elle était avant tout très optimiste et ne se laissa pas abattre par la situation. Très vite, elle reprit : - En tout cas avec ce qui nous lie maintenant je me rappellerait de toi ! conclut-elle avec enthousiasme. Bien sûr, dans son raisonnement, Amelia n'avait pas pris en compte qu'elle avait embauché Cassie Warren depuis plus de trois ans et qu'il était possible que ce soit elle qui ait servi Jackie quand elle était venue à La Pelle à tartes. En plus Jackie n'avait même pas l'air de s'en vexer, trop heureuse qu'elle était d'avoir l'intuition qu'elle et Amelia avaient de nombreux points communs. Et il fallait bien admettre que son intuition avait visé plutôt juste. - Eh bien, c'est à peu près ça, oui. La Pelle à tartes me demande énormément de temps même si j'ai une formidable collaboratrice, expliqua Amelia. Il y a aussi la mairie où je fais du secrétariat pour Hadès, et bien sûr avant tout mes deux enfants. Même s'ils sont grands ils ont encore besoin de leur maman, assura la quadragénaire en opinant comme pour se conforter dans son propre avis. Je m'occupe aussi de presque toutes les réceptions familiales parce que j'y tiens et je m'implique dans ka vie de mes sœurs et celles de leurs enfants... Oui, c'est assez rare que je fasse rien mais je n'aime pas ne rien faire, en fait. J'ai encore tellement d'énergie, ça serait gâcher de ne rien en faire, t'es pas d'accord ? Faith avait déjà comparé Amelia avec les piles Duracell, celles pour laquelle un lapin surexcité faisait la publicité depuis des années. Elle avait sans doute visé juste. Cela dit, Amelia n'était pas triste d'avoir gagné cette journée et jugea important de le préciser : - J'aime aussi énormément les rencontres et les nouvelles expériences alors je ne sais pas si je vais vraiment me détendre mais moi aussi je suis très contente d'être là ! affirma t-elle avant de relever le menton. La pâtissière était aussi très contente de ne pas être la seule novice en matière de soins proposés dans les spas. Ouf, elle n'allait pas passer pour une inculte ou alors elles seraient deux dans ce cas, ce qui restait réconfortant. Mais c'est un autre détail qui interpella les oreilles aiguisées d'Amelia : Poneyville. La jeune femme n'avait aucune idée d'où cet endroit pouvait se situer (autre que "dans un des nombreux mondes des contes rapportés ici par le sort noir de Regina") mais doutait que son nom ne soit pas un indice quant à l'endroit lui-même. La ville des poneys l'était peut-être littéralement et si tel était le cas, cela voulait peut-être dire que Jackie était un ancien poney. Non pas que ce soit choquant puisqu'Amelia avait un jour été une lionne. A ce niveau-là plus rien ne pouvait plus la choquer. Sauf peut-être rencontrer un ancien krill parce qu'elle se demandait ce que du krill pouvait bien faire de sa vie. Ce n'était toutefois pas le moment de poser ce genre de questions indiscrètes. Jackie n'était pas là pour ça même si le fait qu'elle était mentionné son ancienne ville aussi nonchalamment pouvait signifier que ça ne la dérangeait pas d'en parler. Néanmoins, Amelia recentra son cerveau sur le spa puis sur la proposition de sa partenaire du jour : - Sauna puis message. Parfait, en plus c'est deux mots que je connais, j'arrive à me figurer ce qu'on va faire, approuva la pâtissière. Une fois le délicieux cocktail détox avalé, elle suivit donc Jackie et l'employé en direction du sauna, récupérant au passage une serviette aussi douce que chaude sur laquelle, quelques instants plus tard, elle eut plaisir à s'installer, en bikini rouge. Pudeur oblige, Amelia n'allait certainement pas commencer à pratiquer le naturisme, même si c'était devant une inconnue et même s'il était possible de laisser tomber le textile dans ce genre d'endroit. Comme Jackie, elle huma la senteur boisée qui émanait de la cabine - en plus de la chaleur sèche qui lui parut bien plus harassante que tout ce qu'elle avait pu connaître sur la Terre des Lions. Mais peut-être que le passage des années et sa condition d'humain n'étaient pas étrangers à cette impression. - Oui c'est agréable, approuva Amelia. Cela dit c'est pas quelque chose que je ferai pendant une canicule. L'hiver c'est peut-être mieux... Dans tous les cas je ne serais pas étonnée si une fois sortie d'ici on a froid quelques temps... La quadragénaire n'avait jamais pénétré dans un sauna avant ce jour. De fait, elle ne s'était jamais sentie autant transpirer en si peu de temps, même s'il n'était pas rare qu'elle court partout à la fois pendant de longues heures de travail. La sensation, toutefois, ne la dérangeait pas. Ici la sueur était attendue. La chaleur nettoyait la peau. Ou quelque chose comme ça, Amelia ne savait plus trop donc elle ne comptait de toute façon pas étaler sa science devant Jackie. Cette dernière avait raison : c'était beaucoup plus sympa de profiter de cette séance de chaleur extrême pour faire connaissance et Amelia leva le pouce pour lui signifier son approbation. Et comme l'idée venait de Jackie, Amelia trouva tout naturelle de la laisser commencer, trouvant une position confortable pour l'écouter attentivement. C'est ainsi qu'elle apprit qu'elle vivait dans une ferme où on cultivait des pommes. Les pommes, ça tombait bien, Amelia adorait ça. Elle en utilisait souvent dans ses pâtisseries et savait que ce type de gourmandise avait toujours du succès. Alors ça ne l'aurait pas dérangée, en fin de compte, de parler de pommes. C'aurait même été plutôt original ! Mais sans doute pas très reposant, songea la pâtissière après un moment, se rappelant que cette journée, qu'elle le veuille ou non, devait être placée sous le signe de la détente. - Tu sais ça me dérangerait vraiment pas si tu me parlais de pommes. Je pense que c'est un sujet sur lequel je peux arriver à suivre. Mais tu as raison, c'est pas forcément le plus pertinent pour apprendre à te connaître et ça reviendrait sans doute à te faire parler boulot, approuva Amelia. La conversation dévia donc sur les amies de Jackie dont cette dernière était manifestement très proche. A ses mots, la pâtissière ne put s'empêcher de sourire, touchée par autant de sincérité et par ces liens très forts qui semblaient exister depuis longtemps. Pour un peu Amelia aurait presque regretté de ne pas, contrairement à April, avoir de meilleure amie. Heureusement, elle avait ses sœurs et c'était en fin de compte presque pareil. Avec elles trois aussi Amelia avait vécu de sacrées aventures qui étaient devenues, au fil des années, autant de sacrées anecdotes comme celle de Rarity et du sauna que Jackie venait de partager et qui amusa grandement Amelia. - Pauvre Rarity ! ne put s'empêcher de s'exclamer la pâtissière, sincèrement désolée que ses plans ne se soient pas déroulés comme prévu. Heureusement que maintenant vous en rigolez ! ajouta-t-elle. C'était toujours bon signe quand une situation de prime abord mal vécue devenait une anecdote qui faisait sourire. Amelia n'avait pas vu le temps passer tant elle s'était prise dans les malheurs de Rarity qu'elle ne comprit pas pourquoi Jackie s'excusait d'avoir soi-disant trop parlé. - T'en fais pas pour moi, assura Amelia en balayant ses excuses. C'est vrai que je suis très sociable donc j'adore parler mais je sais aussi écouter et ton histoire était captivante, je me suis pas ennuyée et j'ai pas trouvé que tu tirais trop la couverture à toi. Ou la serviette, ajouta la pâtissière en glissant un regard amusé vers les serviettes à leur disposition. Donc... que dire sur moi, réfléchit-elle à haute voix, avec la désagréable impression d'être à un speed dating et d'essayer de se vendre, ce qu'elle ne savait pas faire (alors qu'elle vendait très bien les pâtisseries). Eh bien, oui, tu as raison je tiens La Pelle à tartes. A l'origine la boutique s'appelait autrement mais j'ai vécu une sacrée aventure dans le monde des morts mexicain y a quelques années et il s'est avéré que ma pelle à tartes a été très utile comme arme défensive alors j'ai décidé de lui rendre hommage en changeant le nom du commerce. Les clients aiment bien, apparemment. Comme je l'ai dit avant j'ai deux enfants et j'ai aussi des sœurs. Deux ainées et une plus jeune. On est toutes assez différentes mais on s'entend très bien - la plupart du temps - et en tout cas elle me laisse organiser les réunions de famille, c'est le plus important. Il valait mieux parler de ça que de Faith et Jilian qui peinaient souvent à se comprendre, ce qui pouvait créer des tensions. Malgré les apparences, les deux femmes s'aimaient profondément, elles étaient simplement très différentes de caractère. C'était sans doute normal qu'il y ait quelques frictions de temps en temps, d'autant que toutes les deux avaient de forts caractères. De la même façon, Amelia ne précisa pas qu'elle était veuve parce qu'elle ne voulait pas plomber l'ambiance et que, selon elle, on ne racontait pas ce genre de choses lors d'une première rencontre. Mais si Jackie lui posait des questions sur ses enfants ou ses sœurs, elle y répondrait avec grand plaisir ! Pour l'heure, elle profitait du sauna et ne voyait pas le temps passer, si bien qu'elle fut étonnée que la séance prenne déjà fin et encore plus secouée de retrouver, littéralement, le monde extérieur. Heureusement, on s'habituait à tout, donc aussi à cela, et Amelia suivit joyeusement sa camarade du jour en direction de la salle de massage qui, comme décidé, était leur prochaine étape. - Tu penses que ce sera quel type de massage ? demanda Amelia tout en marchant. Je sais qu'il en existe plein de sortes différentes mais je m'y connais pas suffisamment pour pouvoir en dire plus. J'ai déjà vu que certains se font avec les pieds et je t'avoue que j'espère que ce n'est pas ce genre là qu'on aura. Je n'ai pas envie d'avoir quelqu'un sur le dos. Littéralement ou métaphoriquement, d'ailleurs, précisa la pâtissière. J'ai aussi vu à la télé que certains messages font mal alors j'espère que ça sera pas ça non plus, confia la quadragénaire. Je suis quelqu'un de classique et j'ai dans l'idée de me détendre aujourd'hui, pas de souffrir, ajouta t-elle en maugréant. Dans tous les cas, elle allait bientôt avoir sa réponse car les deux femmes venaient d'arriver devant la salle de massage.