« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
J’avais entendu parler d’un club très select à Storybrooke et j’avais bien envie de le rejoindre. Après mon cours de zumba, je me rendis –en jogging- jusqu’à l’adresse indiquée sur les brochures qui vantaient les mérites du club en question. La reine Elsa d’Arendelle se tenait assise dans un fauteuil élégant.
— Salut Elsa. Je me présente : Hope Bowman. Je serais bien intéressée de rejoindre votre Ronde des Princesses. J’ai apporté un CV.
Je n’étais pas idiote, j’avais parfaitement saisi qu’il fallait être de sang royal pour rejoindre le club. Je sortis donc une feuille pliée en deux de mon sac de sport et lui tendis. Sur la feuille figuraient mes coordonnées ainsi que mes précédents emplois :
- Stripteaseuse au Rabbit Hole - Brigadière des Stups - Organisatrice de mariage - Chewbacca à Disneyworld, Floride
- Et depuis ma naissance, princesse de Dun Broch.
Je posai les mains à plat sur la table, face à la reine.
— Je pense que je mérite d’entrer dans votre bande. Ca a l’air sympa. On pourra échanger des conseils beauté, coiffure... je peux même vous filer des codes de réducs sur les sites de fringues.
Je haussai les sourcils d’un air aguicheur. Non, je n’essayais pas de la soudoyer. C’est juste que je souhaitais lui montrer que j’étais cool et prête à donner mes combines, à elle et aux autres princesses.
En revanche, j’espérais qu’il ne fallait pas passer un casting de chant, sinon j’allais forcément être recalée. Pour une raison qui m’échappait, la version Pixar de moi-même chantait beaucoup mieux, ce qui pouvait prêter à confusion. Cependant, grâce à mon charisme et mon assurance, j’étais certaine d’entrer dans le club haut-la-main. Je comptais sur mes cheveux flamboyants pour hypnotiser la reine des glaçons.
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Queen Elsa
« Complètement Givrée ⛄ ! »
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TruSt M£
| Conte : La Reine des Neiges | Dans le monde des contes, je suis : : Elsa
« Je pense que dans ce monde, nous avons tous à peu près le même problème. Comparé au monde des contes, aux Royaums d'où l'on vient, on ne peut pas ici miser que sur notre rang social. Surtout toi. Alors si je peux me permettre de te donner un conseil, c'est oublies que tu n'as aucune chance. Vas-y fonce ! On sait jamais, sur un malentendu, ça peut marcher. »
Je me rappelais de cette soirée avec François, où il avait tenu plus que tout à me faire voir un de ses nombreux films français qu'il affectionnait tout particulièrement. Je ne l'avais pas aimé. C'était amusant, il y avait des scènes qui m'avaient faites sourires, mais dans l'ensemble, ça manquait cruellement de... de... de bon sens. Le film en lui même était un abrutissement le plus total. Ce qui ne manquait pas de plaire à François, mais ce n'était pas mon cas.
Abrosia, la Princesse d'un monde dont personne ne connaissait rien, se tenait devant nous. Elle avait opté pour rejoindre le casting afin de faire partit du Cercle Royal que nous tenions ici une fois par mois. Le seul soucis, c'était qu'elle n'avait aucun savoir vivre. Elle ne savait pas se tenir. Qui plus est, elle était guichetière au zoo de Storybrooke. Ce qui fait qu'elle sentait le singe. C'était vraiment très désagréable. Je voyais au regard des autres Reines présentent, que ça les dérangeait également.
« Quand tu nous auras rejoins, on te donnera plein de bons conseils ! » s'était exprimé l'une d'entre elles, afin de lui faire comprendre qu'elle n'était pas la bienvenue.
« En attendant... » la coupais-je. « Mieux vaudrait que tu te débrouilles par toi même. » complétais-je ce que voulais dire la Reine qui avait pris la parole.
Cette dernière me regarda surprise. Ce n'était pas ça ? Qu'est ce que ça pouvait vouloir dire d'autre ? Elle ne voulait tout de même pas sérieusement que cette Princesse nous rejoigne ? Je soupirais.
« On pourrait peut-être faire un essai. Mais pour se faire, il faut que tu revois certains critères de ton existence. Comme ton travail. Il est... comment dire ? Inapproprié. »
« Je travaille au zoo. » me coupa t'elle, chose que j'appréciais guère.
« Je sais. » lui répondis-je avec lassitude.
« Et le soir je fais du bénévolat à la soupe populaire. »
Par tous les dieux d'Arendelle, sa situation était pire que je l'imaginais...
« Fixons un nouvel entretien. Qui plus est, nous sommes complet pour le moment. »
Cette dernière était sur le point d'ouvrir la bouche, mais on fut coupé par l'arrivée d'une nouvelle odeur. Transpiration et... quelque chose que je n'arrivais pas à distinguer. Elle s'était adressé à moi comme si on était amies de longues dates. Apparemment, il s'agissait de Hope Bowman et... la femme du Maire ! Je remettais son visage ! Le très vilain Maire qui ne voulait pas subventionner notre Cercle. Peut-être qu'il avait envoyé sa femme pour s'excuser à sa place ? J'observais ses mains qui étaient totalement nues, sans le moindre chèques ou billet. En parlant de ses mains, elle venait de les poser à plat sur la table face à moi. C'était à ce moment là qu'elle s'était exprimée dans le but de nous faire connaître la raison de sa présence ici. Elle voulait rejoindre le Cercle.
Sur le coup, je l'avais observée quelques instants sans rien dire. Je sentais que la tention était palpable dans la salle. Toutes les Princesses et Reines présentent se demandait sans doute avec quel toupet la femme du Maire pouvait se présenter à nous. Pourquoi pour ce recrutement on avait que des cas désespérés ?
J'hésitais un petit moment, avant de me redresser sur mon siège. Je voulais en imposer. J'avais ensuite fait apparaître un léger sourire au coin de mes lèvres.
« Nous serions ravies de t'accueillir parmi nous Merida de Dun Broch. » lui répondis-je, voyant du coin de l'oeil le regard surpris de la Princesse à qui je venais de dire qu'on était complet et dont j'avais déjà oublié le nom.
Me levant, j'avais rejoins Merida, faisant signe aux autres convives que s'en était fini pour aujourd'hui. Je lui avais pris le bras pour nous diriger vers un coin moins fréquenté de la salle, laissant les Princesses et Reines discuter entre elles avant de partir. Une fois éloigné d'elles, j'avais libéré le bras de la Princesse et je m'étais mise face à elle, un sourire bienveillant au coin des lèvres.
« Je ne pensais pas qu'une personne comme toi serais intéressée de rejoindre le Cercle. J'ai entendu tellement de bien de Dun Broch ! Même si je n'ai jamais eu la chance de le visiter. Sans doute parce que mon Royaume n'a jamais fait partit de ceux invités par le tiens. Mais ce sont les histoires de nos parents et c'est à nous, dignes héritières de la couronne de s'assurer qu'à l'avenir, les relations entre nos deux Royaumes soient au beau fixe tout le temps, n'est ce pas ? »
Je me devais de tout savoir sur les Rois et Reines du monde des contes. En réfléchissant bien, je me remémorais que c'était le Roi Fergus qui dirigeait l'Empire de Dun Broch et la Reine Elinor. Je n'avais pas souvenir de les avoir côtoyés. Sans doute qu'ils avaient passés le flambeau depuis longtemps à leur fille. Ce qui faisait que c'était en réelle monarque qu'elle venait s'adresser à moi.
« J'ai appris que ton mari n'a aucun titre si ce n'est celui de Maire qu'il a si... charitablement accepté. Ca ne doit pas être facile tous les jours d'être le dirigeant de cette ville. Il doit avoir beaucoup d'affaires à traiter et beaucoup de responsabilités qu'il aimerait bien déléguer quelque fois. J'ai connu et je côtoies toujours l'un de plus illustres Maire que Storybrooke ait connu. Le grand Aloysius Black. Lui même est un monarque. Sans doute ce qui lui a permis de diriger la ville d'une main de maître et d'être aussi excellent dans tout ce qu'il entreprend et dans tout ce qu'il a entrepris pour Storybrooke. D'ailleurs, sais-tu qu'il est le premier et le seul membre masculin de notre Cercle ? C'était son idée que la ville subventionne les Reines et Princesses de Storybrooke. Quel grand homme ! »
J'espérais qu'elle comprenne toute l'utilité de ces subventions et que son entrée au Cercle servirait à quelque chose. Après tout, ce n'était pas parce que son mari était un incompétent et ingras personnage qu'elle était sa copie. Elle avait de la royauté dans le sang. Elle pouvait se montrer aussi parfaite que son rang l'impliquait !
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Hope Bowman
« Nounours Rebelle ʕ•ᴥ•ʔ »
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“Il était une fois un lapin grognon et une princesse rebelle qui décida de lui rendre le sourire.”
| Conte : Rebelle | Dans le monde des contes, je suis : : Merida
La reine des glaçons avait passé son bras autour du mien pour m’emmener faire un tour dans la salle. C’était bien un truc d'aristocrate de faire quelques pas dans une pièce sans réel motif. Ça me rappelait les films assommants en robe d’époque où les nanas passent le plus clair de leur temps à aller au bal et marcher dans le parc. Le genre de films devant lequel je m’endors au bout de dix minutes. Effet somnifère garanti !
Cependant, impossible d’avoir un coup de mou quand Elsa d’Arendelle vous tient par le bras. Tout simplement parce qu’elle est froide ! Le seul fait de sentir sa manche au tissu fluide contre ma peau me raidit des pieds à la tête. Une pensée me traversa l’esprit :
Comment François faisait-il pour la rendre chaud bouillante ?
Sans doute que ses capacités de dieu faisaient des miracles. En tous cas, je plaignais le prochain soupirant de la blonde. Elle risquait de le transformer en surgelé ! Mieux valait qu’elle signe une décharge avant de tenter de l’embrasser ou de faire plus. Elle n’avait pas l’air comme ça, mais c’était une sacrée délurée au pieu. François m’avait raconté.
Enfin, elle me lâcha et j’en profitai pour faire quelques étirements avec mon bras. Deux minutes de plus et j’en perdais l’usage !
— Pas de souci, on fera en sorte d’être comme cul et chemise, approuvai-je, désinvolte à sa proposition. Dunbroch et Arendelle, méga proches !
Joignant le geste à la parole, j'unis mes mains devant le visage d'Elsa et effectuai un mouvement d’avant-arrière avec les doigts. Elle allait capter le message. Pendant qu’elle parlait de Hadès, je sortis un chewing-gum à la menthe et entrepris de le mâchouiller, nonchalamment appuyée contre une colonne en marbre.
— Oh, sérieux ? Aloysius Black fait partie de la Ronde des Princesses ?
Je m’esclaffai et manquai d’en avaler mon chewing-gum. C’était plus fort que moi, je venais de l’imaginer vêtu d’une robe à volants et d’un diadème argenté, tout en conservant son expression posée habituelle. A mourir de rire.
— Et il participe aux réunions ? M'enquis-je, avide. Il fait des gâteaux ? Il fabrique des couronnes en papier crépon ?
Si c’était le cas, ça serait très bon pour Instagram et Twitter. Je n’étais pas accro au réseaux sociaux (juste un peu) mais j’imaginais sans peine les statistiques grimper si j’inventais l'hashtag #princessaloysius. Un nouveau monde s’ouvrait à moi. J’allais gagner tellement de followers !
Elsa semblait contrariée par mes questions. Je ne voyais pas pour quelle raison. Cela montrait que je m’intéressais à son club, non ? Plaçant une main sur ma hanche, je me redressai et lançai sur le ton de la confidence :
— On dirait que le psychiatre ne vous laisse pas indifférente...
Ma bouche s’arqua en un sourire grivois. J’avais parfaitement enregistré tous les compliments qu’elle lui avait fait en seulement deux phrases. C’était beaucoup. D’accord, il était son bienfaiteur, mais mon sixième sens d’ex organisatrice de mariage ne me trompait pas : Aloysius avait brisé la glace.
— Racontez-moi tout, l’enjoignis-je d’un ton confiant. Je suis d’excellents conseils en la matière. Et surtout, je suis une tombe : je ne répéterai votre inclination à personne.
Je me remémorai les mots savants enseignés par Maman afin d’amadouer Elsa. Je pensais –sans doute à juste titre- qu'elle serait plus encline à se confier si on lui parlait avec de jolis mots. Afin de parfaire ma proposition, je dégainai mon paquet de chewing-gum.
— Ils sont à la menthe ultra fraîche, précisai-je comme pour la convaincre.
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