« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Tina jubilait. Depuis le temps qu'elle cherchait ses origines, voilà qu'une piste se profilait. Bien sûr, il ne s'agissait que d'un rien, un mince rayon d'espoir afin de pouvoir enfin trouver qui étaient ses véritables parents. Mais ceci suffisait amplement pour nourrir son obsession. La jeune femme comptait bien montrer à tout ceux qui la voyait comme une bâtarde à quel point ils se sont trompé. Que cette phase "rebelle" allait payer par des retrouvailles avec ses parents. Elle se l'était juré : elle les trouverait, quitte à en crever. Elle avait devant elle des documents qu'elle avait réussi à voler à l'orphelinat où elle habitait. La directrice avait volé ces documents que la directrice ne voulait surtout pas lui montrer. Mais maintenant, cette garce l'avait dans l'os.
Étalé sous ses yeux, la jeune Tina étudiait les documents sous ses yeux, rapportant les circonstances de son accueil à l'orphelinat de Storybrooke. Elle avait été déposée par un jeune homme du nom de Martin Stewart. Rien en rapport avec son prénom actuel pour le moment. Le reste est constitué de banalités, comme la date, ainsi que l'ehure de son inscription à l'orphelinat. Une autre page indiquait quelques détails sur son nom et son prénom, mais rien de bien fou. Elle le savait que Tina Branford était une proposition d'une des défuntes agente sociale qui travaillait à l'époque. Elle lui avait expliqué que son prénom signifiait "persévérance", car elle avait survécu à une grave maladie étant bébé. Quant au nom, il s'agissait d'une référence à Branford Marasalis, un saxophoniste plutôt connu dans les milieux de jazz.
Repenser à elle à un moment pareil mettait Tina dans un malaise profond. Si seulement elle n'était pas morte. Elle aurait été heureuse de chercher avec elle. Elle qui était la seule à comprendre son mal être.
"Grand-mère..."
Elle sentit alors le souffle d'air frais rentrer dans le fast-food. Quelqu'un venait d'entrer. Elle eut un frisson.
Over the end and far away, we'll go. Never felt close to humans, still believe they're too savage.
Pendant la malédiction
À cette période, le jeune Storybrookien arrive sur ses 20 ans, installé en ville depuis bientôt 9 mois et endetté - déjà - comme il ne devrait pas en être permis. Il a un métier ; Il est écrivain, ou du moins écrit-il dans son temps libre mais ne cherche pas à être publié. Il passe le temps qu'il lui reste et ne comprend pas encore que la mort ne l'ait pas récupéré à la petite cuillère. Dans ses textes, il se demande ce qu'elle attend de lui. Tout le monde évite le regard des morts, mais dans le cas du jeune asiatique, c'est la mort qui évite le sien. Il s'ennuie ici-bas. Quoiqu'un peu moins depuis son arrivée à Storybrooke. Comme attiré par les lieux, il n'a pu s'empêcher d'y avoir posé bagage et depuis, c'est comme s'il trouvait une forme de... Chez lui. Il ne sait pas comment mettre autrement des mots sur cette ville. Pourtant, il est toujours seul ?
Dazai passe la plupart de son temps dans les bars auxquels il doit déjà une certaine somme. S'il n'y est pas, il écrit à l'extérieur ou chez lui. Et lorsqu'il n'est pas trouvable, c'est qu'une femme s'est éprise de lui et qu'il s'est laissé conduire jusqu'à chez elle. Impossible de le corriger là-dessus, ses charmes font ce qu'il est et cet idiot - il le sait - en joue. Il n'y a rien dans ce monde qui apporte des couleurs à sa misérable existence, alors dans ces détails il trouve la profondeur et s'y noie. Son seul objectif : Cesser. De penser.
Ce jour-là, marchant dans la rue en fixant les vitres, il tombe sur des documents ouverts sous ses yeux. Ce n'est pas à lui qu'ils sont dévoilés mais la jeune fille qui les inspecte avec attention n'a pas remarqué la présence masculine et, comme enfermée dans une bulle, a légèrement tourné les papiers face à la vitre qui la sépare du garçon. Son regard s'est posé dessus et une partie de l'histoire de cette inconnue s'offre naturellement à Dazai sans même l'avoir demandé. Le dossier en question est signé par un orphelinat, des structures étrangement nombreuses dans les environs en plus de très bien tourner. Beaucoup d'enfants semblent ne pas connaître leur histoire respective à Storybrooke, c'est une des choses qui intriguent beaucoup le jeune suicidaire sans pour autant s'y retrouver. Sans attendre, il pénètre à son tour dans le fast food et s'installe à une table en diagonale de celle de la jeune fille. Il ne la calcule pas un instant du regard, ne retire même pas son large manteau noir, ouvre sa carte de menu et observe ce qu'il y a à commander. Il se fait sélectif, peu de choses l'intéresse, il grimace légèrement et soupire en silence. Lorsqu'il ne sent plus aucun regard porté sur lui, il se permet de lever le sien sur la table de Tina. C'est ce qu'il a lu sur l'un des documents. Qui n'a pas déjà récupéré des informations pour obtenir des informations sur une descendance qu'on ignore ? N'importe quel orphelin rêve de savoir pourquoi... Pourquoi ont-ils fini ici ?
Finalement, Dazai ne rabaissera jamais son regard. Il le fait exprès. Il fixe les documents qu'elle lit comme si lui aussi pouvait les lire au travers du papier. Il attend qu'elle remarque sa présence au point de la trouver envahissante et d'en faire la remarque. Lorsque leur regard se croisent, il sourit finement. C'est un sourire fin, doux mais aussi douloureux tant il semble ne renvoyer à rien, se fondre en arrière-plan pour un regard bien plus intense et profond.
"Les recherches sont bonnes ? Il commence comme il engagerait la discussion à un ami. Tu sembles ne pas être satisfaite de ce que tu trouves à l'intérieur de ce dossier. Ce serait dommage, reprend-t-il en retournant son attention sur sa carte. car ça voudrait dire que tu les as voler inutilement. Parce que c'est bien ça dont il est question, n'est-ce pas ? Je doute que l'orphelinat donne ce genre de papiers à tous les enfants qu'ils hébergent."
A-t-il un passif avec les orphelins ? Il en connaissait certains lorsqu'il allait encore à l'école mais aucune relation franche s'était créée entre lui et ces enfants. Pourquoi, alors, ressent-il quelque chose à l'attention de leur simple existence ? Les enfants dont les parents sont morts ou portés disparus - parfois l'ayant souhaité - marquent en eux une angoisse indélébile qui les suivra, sûrement, jusqu'à leur mort. Celle de l'abandon. Ils sont amenés sur Terre et laissés seuls très tôt, livrés à eux-mêmes et au peu d'expériences qui peuvent les faire tenir debout. Ils se construisent d'eux-mêmes... Ce sont, on dirait, des chiots mis à la rue dont on a retiré le collier.
"Je ne sais pas ce que tu cherches exactement, mais si tu veux mon avis, tu devrais laisser tomber. La plupart des réponses que l'on trouve à chercher un passé que les adultes se plient à nous cacher sont rarement bonnes. Crois-moi."
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Tina Branford
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Evanna Lynch
Qui suis-je ?
| Conte : Final Fantasy VI | Dans le monde des contes, je suis : : Terra Branford
La jeune femme eut un mouvement de recul. Le fait qu'un inconnu rentre et lise en elle comme un livre ouvert lui faisait le même effet qu'une baffe en plein visage. Qui était-il ? Est-ce qu'il a été engagé par l'orphelinat ? Par exemple en étant un membre de la sécurité ? Le visage contrit, Tina cacha instinctivement le dossier, alors qu'elle savait pertinemment qu'il n'y avait rien de précieux dedans pour l'instant. Mais tant qu'il était là, cet empêcheur de tourner en rond, elle ne pouvait pas être tranquille. Mais s'il s'en allait, elle n'aurait aucune garantie que cet enquiquineur n'ira rien rapporter. Ah qu'elle détestait cette situation !
Elle resta silencieuse quelques secondes avant de se calmer un peu. Si ça se trouve, c'est juste un fouineur de plus, il va le laisser partir. Il avait l'air d'être un parfait étranger. Étrange dans une ville aussi perdue que Storybrooke. Si elle se permettait un commentaire, tout y était plus blanc que blanc, au point que tous le monde se ressemblait peu ou prou. D'un air méfiant, Tina demanda :
"Je peux savoir qui t'es ? Et surtout qu'est-ce que t'as à te mêler de mes affaires ?"
Clairement, elle était un peu remontée à cause de la frayeur que lui avait causé le jeune homme. Elle tenait dorénavant très fort le dossier, et le couvrait avec son manteau pour éviter qu'il ne lise quoi que ce soit en plus qui pourrait la compromettre. Elle avait été déjà trahie maintes et maintes fois à l'orphelinat, il s'agissait d'un réflexe des plus normaux chez elle.
Over the end and far away, we'll go. Never felt close to humans, still believe they're too savage.
N'importe qui peut réagir à la façon de la jeune fille lorsqu'un individu étrange se permet de s'introduire dans les affaires des autres - et en devine plutôt bien le contenu. Celui-ci, à priori, ne se fait pas télépathe pour autant, car c'est seulement après avoir vu les intitulés des documents ainsi que leur mise en forme à travers la baie-vitrée du restaurant qu'il en déduisit l'évidence. Dazai ne vient jamais ici en général, ça peut être cher pour ce que c'est en plus de ne pas forcément bon. Les arnaqueurs, ils prennent de l'argent sur une tranche de jambon. Et pour alimenter cette curiosité, c'est encore son porte-monnaie que le suicidaire va ouvrir. Déjà vide, il continue à creuser. Que valent ces chiffres de toute façon ?
Dazai ne trouve rien d'intéressant à prendre. Un cheeseburger, peut-être ? C'est simple et... Pas cher ? Il grimace devant les prix, ignorant la remarque de celle qu'il était initialement venu déranger.
"Ils sont dans l'excès..." Bredouille-t-il à lui-même.
Soupir de désespoir. Son regard peine à se lever sur son interlocutrice qu'il jauge un temps. C'est vrai ça... Qu'a-t-il à se mêler des affaires des autres ? Lui-même hésite à donner une réponse, il ne devrait même pas se soucier de ce monde, de ces âmes qui y vivent et se l'approprient sans même savoir où ils vont, ce qu'ils font. Peut-être est-ce pour cela qu'il s'intéresse aux cas des orphelins ? Parce que par cette société à qui ils n'avaient rien demandé, ils ont été abandonnés et laissés sans réponses. Si des Hommes étaient susceptibles de ne pas savoir où aller du fait qu'ils ne sachent pas d'où ils viennent... N'était-ce pas eux les plus légitimes ?
"Ne sois pas si agressive, on dirait un chiot qui montre ses crocs, il répond avec une arrogance immature, et je n'aime pas les chiens. Toi, par contre, tu as une tête à tous les recueillir, je me trompe ? Les Hommes ont en général pitié de ces animaux... Ils paraissent si inoffensifs et dépendants de nous qu'on développe l'idée malsaine que sans notre aide, ils ne seraient rien. Et ça nous plait. Les chiens sont domestiqués pour être possédé par l'Homme de sorte à ce que nous leur soyons plus vital que de manger ou de boire. C'est pour cette raison que je n'aime pas les chiens... Il pose un silence irrité qui l'incite à se reprendre. Je crois..."
Difficile à dire. La seule chose qu'il sait, c'est qu'il n'arrive pas à les supporter et pourtant, lorsqu'il s'agit de le justifier, il peine à y mettre des mots. Nouveau soupir, Dazai est coupé par un serveur qui vient prendre sa commande. Il pointe nonchalamment du doigt le menu le moins cher, laisse l'employé s'attarder sur la jeune femme à qui il fait la discussion à sens unique, puis se lève pour venir s'installer face à elle. Dans les faits, le garçon s'invite sans permission à un repas qu'il n'avait lui-même pas prévu. Et pourtant, c'est avec détachement et lourdeur qu'il s'y installe, plaque ses cheveux bruns foncés contre la vitre et fixe la table comme si le monde venait de se dérober sous ses pieds. Autrement dit, pour le reste du restaurant, il semble davantage avoir été forcé que pris d'initiatives à l'égard de l'orpheline.
"Je m'appelle Dazai. Dazai Osamu. Et toi tu es Tina, c'est ça ? Son regard pointe sur les documents qu'elle a cherché à dissimuler. J'ai pu lire quelques-unes des informations qui te concernent en passant devant le fast-food alors que tu découvrais comme moi le dossier. Si tu ne souhaitais pas qu'on le lise, il ne fallait pas te placer dos à une vitre portée sur la rue. Donc, soupire-t-il, tu es une orpheline qui cherche à savoir d'où elle vient, c'est ça ? Comme je t'ai dit, je ne connais que peu, si ce n'est aucun, orphelinat qui permettrait à une jeune fille de ton âge d'accéder à ces documents confidentiels. Tu te les aies appropriés et tu penses pouvoir remonter jusqu'à ta famille biologique par ce biais et obtenir des réponses toute seule. Il sourit à demi, repose sa tête sur sa main tandis qu'il plonge son regard noir dans celui bleuté de Tina. Je peux t'aider, si tu veux."