« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
BLAM ! La voiture se secoua dans tous les sens. Pour l’occasion, j’avais mis les plats dans les grands. Notre famille avait besoin d’air pur, d’air frais, d’air neuf ! C’est pourquoi, d’un commun accord avec Helen, j’avais décidé de relouer ce chalet où nous étions aller la première fois, en plein coeur de la forêt Canadienne, juste au dessus du Main. L’été approchait, et c’était une superbe journée pour commencer cette semaine de vacances. Pour l’occasion, j’avais loué un énorme Ford Ranger. Fallait pas déconner non plus. On n’était pas encore écolo. Tout le monde se secoua pendant le dos d’âne, et les deux garçons se mirent à rouspéter. « Meuuuh papa ! Regarde où tu vas ! » « J’aurai mieux fait d’y aller en courant ! »
Je soupirai. Je souriais aussi. Toute cette complicité familiale, ça m’avait clairement manqué. Même si nous n’étions pas au complet, au moins, on était à la majorité. Je voyais, en regardant Helen en diagonale que ça n’allait pas. « T’inquiète, ça va aller. C’est une grande fille, elle est débrouillarde. »
Elle nous avait causé pas mal d’ennuis aussi. Mais la famille ça servait à ça. Mais finalement, nous avions vu qu’elle était également capable de faire ses propres choix. Elle avait quitté temporairement Storybrooke. Nous avions pris la décision de ne pas aller contre sa volonté. De toute façon, à quoi bon ? Finalement, après une heure de route supplémentaire, nous arrivâmes au chalet. Les deux garçons sortirent immédiatement pour se ruer vers le lac qu’on voyait au loin. Moi, contrairement aux autres, je sortais beaucoup plus lentement. Remettant ma casquette de baseball sur ma tête ; j’observais Helen avec un sourire. « Ca va nous faire du bien. On en profitera pour parler du reste avec les garçons. Ils ont leurs mots à dire aussi. »
Car, avec Helen, et selon sa propre idée, nous avions décidé de quitter définitivement la Magic League. A la longue, et après plusieurs heures de réflexions, nous en étions venus au fait que cela nous ‘avait au final apporter que du négatif. Jack-Jack avait été instable, et Violette également. Même si c’était dans nos gènes d’être des super-héros ; il était aujourd’hui hors de question de poursuivre cette aventure. Tout portait à croire, qu’au final, cela avait plus désuni la famille que l’inverse. Aussi, désormais, nous étions les Parr, une famille de Storybrook peu ordinaire. Mais, à la réflexion, et contrairement à l’endroit d’où nous venions, c’était monnaie courante ici. Prenant Helen par le cou, je l’embrassais sur le front, regardant au loin les garçons se disputaient. « On devrait vraiment songer à en faire un autre tu sais. Bon, on vieillit. Je sais pas si c’est la meilleure des choses, mais Dash va également partir. Faudrait qu’on se réinvente un peu. »
Et ceux, dans tous les sens du terme. J’étais encore au chomage, et j’essayais de trouver ma voie. Cette fois-ci je prenais mon temps. Je n’avais pas envie de me relancer dans un métier qui ne me convenait pas du tout, comme la dernière fois. A partir de maintenant, j’agissais comme bon me semblait et pour mon propre bien. Car de mon propre bien, découlait aussi le bien être de toute la famille. Même si c’était Helen qui tenait la barque. « On pourrait réfléchir à monter une entreprise familiale ? C’est bien ça non ? Ou alors… Ou alors... »
J’avais toujours mille idées. Je savais aussi qu’on pouvait tout simplement… être des gens normaux. Mais ce n’était pas chose si aisé. « Bon, je fais faire du bois ! On leur dit ça ce soir, au coin du feu. »
Et après un dernier baiser sur son front, je m’étais dirigeais vers un arbre. Je n’avais pas pris d’outil. Mes bras et mes mains faisaient toujours l’affaire pour ce genre de situation ! Sans attendre, je m’élançais et j’abattais d’un coup de poing un arbre cent fois plus grand que moi, sous les applaudissements de mes fils.