« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Dimanche 4 Avril. Un Dimanche. C’était un jour… Sacré pour Simon qui, du haut de ses 4 ans, attendait impatiemment de pouvoir passer cette seconde journée de repos à vagabonder à l’extérieur ! Surtout qu’il faisait de plus en plus beau à Storybrooke, hors de question de passer la journée enfermé à l’intérieur à attendre que les heures passent. Déjà que la télévision ne fonctionnait que les jours de pluie, la perspective d’aller se dépenser au parc ou avec quelques copains l’enchantait de bonne heure et de bonne humeur ! C’est pourquoi il décida que réveiller sa mère avant huit heures était une très bonne idée : après tout, elle voudrait sans doute elle aussi profiter du beau temps !
L’ennui, c’est que Rosie n’était pas tout à fait de cet avis… Et après déjà deux cafés, elle avait encore la conscience qui piquait du nez en observant le sourire machiavélique de son rejeton. La résistance étant son leitmotiv, elle avait trouvé de quoi occuper le chérubin jusqu’à au moins onze heures sans avoir à mettre un seul pied dehors ! Déjà parce que ses cernes de trois kilomètres de long allaient mettre la puce à l’oreille de sa voisine et que cette dernière n’allait pas manquer de lui faire la morale. Qu’elle croit qu’Eros passait des soirées à boire ou à faire la fête ne la dérangeait pas – chacun pouvait avoir les aprioris qu’il voulait – mais qu’elle lui tienne la jambe pendant des heures était tout de même on ne peut plus pénible. Elle avait d’autres chats à fouetter que de discuter trente minutes avec une petite vieille qui adorait fourrer son nez dans la vie des gens… Et échafauder des théories dans sa tête.
Un peu comme elle, en fait. Chut.
Lorsque l’appel du ventre se fit ressentir, Rosie referma son PC portable et couru faire un brin de toilette avant que Simon n’ait l’idée d’attraper du beurre pour le mettre au micro-onde en guise de repas. Il lui avait déjà fait le coup. Un peu plus tôt dans la semaine, elle avait lu une affiche placardée à l’entrée de l’immeuble qui stipulait « Fête des Voisins », dès le dimanche midi. C’était un lieu tout trouvé pour combler plusieurs demandes : manger, sortir, courir et voir des gens. Peut-être qu’elle n’aurait pas à faire bonne figure derrière ses lunettes de soleil une fois dehors ? Dès que l’idée fut soufflée à son fils, ce fut une véritable tornade qui retourna le placard de l’entrée pour finir avec un blouson trop épais et un bonnet inutile. Eros du rectifier le tir avant de saisir une veste en faux-cuir usé et de l’entraîner au grand air !
Enfin, grand air marin… Puisque leurs pas les conduisirent au milieu du quartier des Docks. Bizarre, elle était persuadée que le Quartier Est organisait aussi quelque chose mais… Si c’était l’endroit le plus près, Rosie n’allait pas faire tant d’histoires. Elle jeta tout de même un air suspicieux au vieux bâtiment à demi effondré d’où on apercevait la fameuse banderole citoyenne. Pas de trace de mairie ou de trucs bizarres. Juste des gens bizarres, un peu. Beaucoup. Et du bruit. Sacrément.
Enfin, de la musique. Tantôt une espèce de rap un peu sirupeux de mal-être en expression, tantôt de la pop un peu plus entraînante, et par endroit un bon vieux son des années 80 qui résonnait comme un vieil ami aux oreilles de la jeune femme. Émerveillé par des jongleurs de feu en plein milieu de la rue, Simon en oublia presque son estomac pendant de longues minutes et s’empressa de commenter à voix haute tout ce qu’il se passait devant ses yeux. Rosie dû attendre la fin du numéro pour pouvoir s’approcher d’un coin de barbecue où un grand type baraqué, muni d’un tablier graisseux et d’une spatule, coula un regard amusé dans leur direction.
« Alors, on vient faire la fête aux Docks ? Vous habitez dans l’coin ? »
Il n’y avait rien de méchant ou d’alarmant dans le ton de sa voie. Eros décida de se détendre, restant tout de même à distance de la chaleur émanant de l’appareil. Elle ne voulait pas voir son nez se mettre à fondre en pleine rue !
« Pas loin. »
« On entendait la musique de la maison ! » Précisa Simon, tout heureux.
« Vraiment pas loin alors ! »
Il retourna devant lui plusieurs pièces de viande qui grillaient joyeusement sur un barbecue géant.
« Vous avez vu les bâtons de feu ? »
« Évidemment mon p’tit ! Comment tu crois qu’on a allumé les charbons ? »
Simon ouvrit la bouche de surprise, ses yeux trahissant sa réflexion, tandis qu’Eros étouffait un léger soupir amusé. Le grand type se pencha sur le côté, dans la confidence envers le petit garçon de quatre ans.
« Tu sais quoi ? Il y a d’autres acrobates qui seront là toute l’après-midi. Tu devrais rester dans le coin pour profiter du spectacle. »
Simon hocha vigoureusement la tête.
« On reste ! Maman on reste ? Y’a des aco-crobates ! »
« On a un peu le temps, oui. »
À dire vrai ils n’avaient absolument rien de prévu alors… Autant profiter un peu de cette ambiance cosmopolite qui regroupait tous types de gens bizarres comme étonnants. Elle pouvait apercevoir un peu plus loin des échoppes visiblement fabriquées à la main, en bois et en taule, où s’étalaient des bijoux et autres babioles à vendre. Heureusement que son fils ne les avait pas encore vues ou il réclamerait d’aller jeter un coup d’œil ; il était curieux. Pas dépensier, mais curieux. Et vu la petite foule d’enfants et de parents qui se trouvaient dans le coin, il n’était pas le seul à être attiré par les trucs brillants des étalages.
« J’vous sers de tout ? »
L’homme la ramena à la réalité et, baissant les yeux, Eros constata que Simon avait déjà une belle assiette entre les mains, pourvues de chipolatas, de merguez et même d’une portion de frites, le tout recouvert de sauce barbecue. Il avait l’air si ravi qu’elle n’eut pas le cœur d’avouer qu’il ne mangerait jamais tout ça. Elle hocha plutôt la tête.
« Pourquoi pas. »
« C’est la fête, et dans une fête, on fait la fête ! »
Oui, logique. Imparable.
Le grand type lui servit une assiette bien remplie elle aussi et elle régla en même temps deux bouteilles d’eau pour éviter de mourir de déshydratation au milieu de tout ce gras. Ça restait un petit budget mais on ne participait pas à la fête des voisins tous les jours, autant en profiter un peu. Et puis, le garçonnet avait l’air d’être le plus heureux des enfants… Ça valait tout l’or du monde. Eros se détendit peu à peu, partant à la recherche d’un coin où s’asseoir en sa compagnie pour déguster leurs assiettes chaudes.
Elle aperçut un banc où se trouvait déjà un type, assis au bout. Simon sur les talons, elle s’approcha de lui.
« Excusez-moi, on peut s’asseoir à côté ? »
C’était simple comme question. Très simple. Alors pourquoi est-ce que ses doigts décidèrent, à ce moment précis, que la chaleur de l’assiette avait dépassé le seuil toléré ? Elle sentit le fourmillement cireux familier mais avant de pouvoir complètement reculer, une partie du contenu s’effondra littéralement en direction de l’inconnu, sauce barbecue comprise ! Eros se décomposa littéralement, incapable de retenir le reste de l’assiette qui s’échoua lamentablement sur le sol… Explosant de la sauce barbecue un peu partout où il était possible d’aller !
Oh, bordel de merde… !!!
« Fondu, maman ? »
Fit la petite voix de Simon, tandis que Rosie secouait vigoureusement ses mains pour tenter de les solidifier à nouveau !
« Pu… Naise ! Je suis désolée ! Est-ce que ça va ?! »
Non et non, ça n’allait pas. Le mec venait de se prendre une dose hebdomadaire de bouffe grillée et de sauce barbecue en guise de salutations. Clairement, y’avait mieux comme situation ! S’il se mettait pas à hurler, c’était un miracle.
Et Eros ne croyait pas trop aux miracles.
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" Az! Pourquoi t'es tout mouillé ?Demandais-je, curieux, après avoir ouvert la porte de la cuisine qui menait au jardin, pour laisser entrer le chat au pelage sombre qui ne semblait pas ravi de sa situation, il se stoppa devant son maître avant de lâcher plusieurs miaulements d'affilée. "Hé ça sert à rien de me râler dessus, c'est pas de ma faute."J'attrapais une serviette propre qui n'étais pas loin avant de m'agenouiller devant Aziraphale pour le sécher, ça ne semblait pas lui plaire du tout vu la tête qu'il tirait, mais il se laissa faire quand même."Faut que tu fasse gaffe mon pote, la nature parfois, c'est traitre."Je continuais de le sécher comme je pouvais, sentant que sa patience allais finir par être réduit à néant, je le laissais ensuite partir avant qu'il ne puisse me donner un coup de pâte ou me mordre. Il se précipita en direction de sa gamelle de croquette, et je quittais la cuisine pour retourner dans le salon où se trouvait le papier que j'avais été en train de lire, retrouvant Crowley qui n'avait pas bouger de son coin du canapé, mais qui avait ouvert un œil surement quand il avait entendu que son nouveau compagnon faire du grabuge dans la cuisine.
"Tu devrais surveiller Az' il est encore tomber dans l'eau."Crowley plongea son regard bleu ciel dans le mien avant de bailler, pour ensuite changer de position, le message était clair. "Ok, ne pas déranger monsieur le roi pendant sa sieste, pardonner moi votre majesté."Je m'installais à ses côté, attrapant le papier qui se trouvait sur la table basse, l'invitation de la Mairie pour la fête des Voisins du quartier Nord, j'avais été en pleine lecture avant que les grattements à la porte de la cuisine ne m'interromps. Je savais déjà que je n'y participerais pas, malgré le faite que nous vivions Sasha et moi dans ce quartier, entouré de bâtisse aussi énorme que la nôtre, on ne se mélangeait jamais avec le genre de personne qui y vivaient, ils étaient tous beaucoup trop riche et barbant; certes, on était venu vivre par ici, mais ça ne voulais pas dire qu'on se considérait comme eux. Ensuite se trouvais la fête organisée au quartier Est, dont j'avais vu la banderole ce matin en me promenant dans les rues de la ville, s'y rendre n'allait surement pas être possible, après tout c'était le genre de quartier où tout le monde devrait connaître tout le monde, alors en voyant ma tête ils sauraient forcément que je ne venais pas de là. Du coup, il ne restait plus que les Docks, eux aussi avait décidé d'organiser leur fêtes des Voisins vu les rumeurs que j'avais entendu en y mettant les pieds y'a pas longtemps, ce qui était quand même vachement surprenant qu'un quartier pareille veuille aussi faire une fête quand on savait la réputation de celui-ci.
"Comme quoi tout est possible."Murmurais-je en redéposant l'invitation sur la table, du coup, mon choix était fait, j'allais me rendre au Docks pour cette fameuse fêtes des Voisins, pourquoi ? La raison était simple, depuis quelque temps, j'avais décidé de changer le cours de ma vie et de ne plus attendre de signe de la part du Dieu des Enfers, je devais faire autre chose, changer d'air. La première chose que j'avais accomplie était de me trouver un travail, maintenant, je devais élargir mon cercle d'amis et donc faire de nouvelle rencontre, quoi de mieux qu'une fête avec plein de gens ? Certes, les gens qui habitaient au Dock n'étaient pas les plus fréquentables, hors je m'en foutais, et je n'y risquais jamais ma vie, parce que j'étais plus solide que tous ceux qui auraient l'audace de tenter quoi que ce soit. Du coup, après une dernière gratouille derrière l'oreille de Crowley, je me téléporte vers les Docks. Suivant la musique, je finis par arriver au lieu de la fête, niveau déco ça avait la même gueule que le reste du coin, mais un effort avait quand même était fait vu qu'il y avait une banderole.
Je m'avançais dans la foule, zigzaguant pour éviter d'entrer en collision avec quelqu'un, en jetant un coup d'œil au diverse chose qui avait été mise en place, bien sur, mon nez fut bien vite attiré par le barbecue qui se trouvait un peu plus loin, alors après avoir observer les divers bijoux vendu pendant quelques minutes, j'avais fini par me rendre au coin bouffe. Je me retrouvais avec une assiette remplie de nourriture et je me décidais de me poser à une table vide, peut être que des gens finiraient par s'y asseoir et avec un peu de chance, ils seraient ouverts à la conversation. Je m'attaquais à ma portion de frites avec joie et gusto quand des bruits de pas se rapprochèrent de ma table, tout en mâchant ma frite recouverte de ketchup, je levais les yeux avec curiosité quand mon m'adressa la parole.
"Bien s-..."Pas le temps de finir ma phrase que je me retrouvais avec de la nourriture couverte de sauce brune sur le t-shirt, c'était chaud, n'importe qui aurait déjà hurler où même crier contre la jeune femme, moi, je restais imperturbable. "J'aime la nourriture et la sauce barbecue, mais là je doit dire que c'est un peu trop, faudrait vous en garder un peu quand même."Je baissais les yeux sur mon t-shirt rouge avant de grimacer légèrement en voyant toutes les taches dessus.
"Hé merd....ouille." J'avais levé les yeux pour croiser le regard du petit gars qui l'accompagnait, juste à temps pour éviter de dire ce que j'avais voulu dire."Ouai, vous en faite pas, ça arrive."Avais-je dit en portant mon attention sur la blonde, lui offrant un petit sourire. Je récupérais tout ce qui était tomber sur moi avant de me lever pour aller jeter le tout à la poubelle avant de retirer mon t-shirt sale, je nettoyait avec les traces de sauce qui se trouvais sur moi avant de le faire disparaitre, malheureusement, comme il était hors de question que je fasse pareille avec mon pantalon, je le changeais sur moi sans le retirer puis fit apparaitre un débardeur noir que j'enfilais à la va vite.
"Il vous reste assez de nourriture ? Sinon, vous pouvez piquer dans ce que j'ai, c'est cool".Proposais-je, le ton complètement détendu.
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Eros Vaughan
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Comment çα, y'α plus de cαfé ?
Mαchine de m*rde !
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Genre, un vrai de vrai… Eros n’en croyait pas ses yeux : il existait quelqu’un, aux Docks, qui ne s’insurgeait pas à la milliseconde où quelque chose dérangeait le court de sa vie ?! Fallait qu’elle note son nom quelque part, qu’elle prenne sa photo et qu’elle le mette tout en haut du tableau de Jack au bureau ! Mieux, qu’elle appelle Jack. Ouais, sans doute qu’il le connaissait même pas non plus ce type – et pourtant Jack connaissait tout le monde. Ce n’était pas possible d’être passé à côté de…
Calme-toi, Rosie.
Souffle un bon coup. Voilà. Et secoue tes doigts avec la bouteille d’eau pour essayer de leur rendre une texture normale, merci.
« Désolée, j’ai cru que votre tee-shirt avait faim… »
Fut la seule chose un peu éligible qu’elle réussit à prononcer devant le type qui se mit en mouvement, allant jeter l’excédent qu’elle avait renversé et leur offrant au passage une séance de striptease non négligeable. Est-ce qu’elle était tombée dans la quatrième dimension ? Dans le doute, Eros observa autour d’elle pour s’assurer qu’il n’y avait aucune caméra… Et revint sur l’inconnu. C’était un scénario de film, ça. Qu’est-ce qu’il se passait ? O_o Elle avait pas assez de karma pour mériter une attention pareille et une sympathie de ce genre ! Y’avait anguille sous roche. Et même baleine sous gravillon à ce stade. Je répète, baleine sous gravillon !
Elle échangea un regard avec Simon qui, lui, avait un grand sourire sur le visage. Y’en avait au moins un des deux qui s’amusait !
Sentant les sensations revenir au bout de ses mains, Eros put enfin souffler un bon coup et passer sa paume dans ses cheveux, gênée. C’était pas la première bourde qu’elle faisait mais elle avait plus l’habitude de devoir répondre de manière virulente que… Comme ça. Ça vous prenait de court quand ça arrivait, on n’était jamais vraiment préparé à l’agréable. Vite, une réponse, une réponse !
« Plus grand-chose… Mon corps a décidé qu’il était l’heure de faire un régime, sans doute. Il prend de drôles de décisions parfois, même moi je le comprend pas toujours. »
Comme cette pathologie pénible de se mettre à fondre ou a durcir en fonction de la météo, de la température ou des aliments qu’elle tenait entre ses mains ! Même pas vraiment droit aux bains chauds ou à ce genre de petits plaisirs ; déjà parce que Rosie avait un enfant de quatre ans à la maison et ensuite parce que ça signifiait être un peu diminuée de longues minutes. Trop longues. Surtout quand vous deviez attraper un chenapan qui en profitait pour faire des bêtises !
En l’occurrence, c’est elle qui venait d’en faire une. Car le petit concerné par ces pensées venait de s’asseoir à côté de l’assiette de l’étranger et de mordre dans une frite avec amour. Eros poussa un soupir résigné quant à son assiette lamentablement vide, osn ventre se mettant à gargouiller comme une indignation d’avoir osé faire tomber la nourriture parterre. Après une moue résolue, elle consentit à reporter son attention sur l’homme devant elle.
« Je vais partager avec mon fils, vous en faites pas… D’ailleurs, vous êtes ? »
Non parce que partager de la nourriture dans une même assiette ça demandait an minimum de savoir à qui on avait à faire ! Il avait beau être gentil et avoir une bonne tête sympathique, s’il s’appelait Terminator ou Caligula, ça allait être compliqué de rester à proximité… (oui, c’est de la discrimination de prénom, Rosie en avait parfaitement conscience u.u)
« Moi c’est Simon ! »
Se présenta le gamin lorsqu’ils se rassirent, la jeune femme en face de lui et l’étranger-plus-si-étranger à sa gauche.
« J’ai quatre ans. Et toi ? »
Profitant qu’il fasse un semblant de conversation, Eros observa un peu plus attentivement l’homme et fini, après une minute, par se laisser aller à discuter un peu plus légèrement en sa compagnie. Sommaire. Simple. Mais pas de quoi casser trois pattes à un canard et prendre la fuite ensuite. C’était toujours plus sympa de rencontrer quelqu’un qui avait l’air de posséder toutes ses facultés neuronales.
« Vous habitez par ici ? »
Il n’en avait pas l’air. Fouineuse, va.
« Ça vous arrive souvent de venir faire la fête des voisins ? Je connaissais pas, c’est la première fois qu’on vient avec Simon. »
Rosie s’obligea à ne pas se focaliser sur un trop grand nombre de questions ou il allait regretter de l’avoir invitée à partager sa pitance barbecuesque. Non, mieux valait se préoccuper de l’étrange type en costume et lunettes de soleil posté un peu plus loin qui semblait les observer depuis tout à l’heure. À chaque coup d’œil qu’elle avait risqué, il était là, à les fixer. Ou à détourner légèrement la tête sans pour autant relâcher l’attention. Ça ne lui plaisait pas. Ses sens s’étaient mis en alerte et elle avait beau regarder tout autour d’eux, il n’y avait que dans leur direction qu’il fixait. Elle avait même tenté de se décaler un peu pour voir s’il suivait le mouvement et, effectivement, ses lunettes avaient déviées.
Génial, un men in black stalker de présent. C’était quoi ce quartier ?!
Revenant se concentrer sur la table, la détective se pencha en avant.
« Il est avec vous le type chelou un peu plus loin ? »
Chuchota-t-elle, profitant que Simon soit occupé à se lécher les doigts plein de sauces barbecue. Elle eut un mouvement du menton en direction du costumé.
« Ou vous le connaissez ? Il nous fixe depuis tout à l’heure. »
Et ça commençait à devenir assez malaisant. Une minute supplémentaire et Rosie commençait à échafauder tout un tas de scénario tous plus loufoques les uns que les autres. Auraot-elle été seule qu’elle serait aller le voir pour lui taper la conversation et le secouer comme un prunier mais la présence de son fils freinait tout élan un peu trop téméraire.
Se mordant l’intérieur de la joue, elle finit par poser ses mains sur la table entre eux.
« Ça vous dit de faire un tour près des stands ? Une boisson, quelque chose ? Je vous dois bien ça après avoir ruiné vos vêtements. »
Vêtements qui avaient disparus et reparu par une espèce de magie mais, chut.
« Peut-être qu’ils vendent du baume anti-brûlure ? »
« Tu es brûlé ?! »
S’exclama Simon à leur nouvel ami. Oups.
« On doit appeler les pompiers ? Maman, ils sont où les pompiers ? Et l’eau ? Il faut mettre sous l’eau quand on est brûlé ! »
Elle avait lancé une machine. Contournant la table pour le récupérer avant qu’il ne parte dans de trop grands délires, elle le rattrapa alors qu’il s’extirpait du banc.
« Ça va Simon. On va juste aller faire un tour, mais il va bien. Pas besoin des pompiers. »
Rosie échangea un regard avec Charlie. Hein, pas de pompiers, n’est-ce pas ? Sinon ils allaient avoir droit à toutes les questions de son fils sur la grande échelle du fameux camion rouge. Mieux valait s’éviter ce genre de session questions-sans-réponse qui pouvait durer des heures. Quand c’est votre enfant c’est déjà pas facile à supporter, alors quand c’est celui de quelqu’un d’autre…
Jetant un regard méfiant au monsieur en costume, Eros entraîna les deux zonzons vers les stands en espérant le semer. Peine perdue, plus les secondes avançaient et plus le regard se faisait insistant et dérangeant. Soit ils étaient avec une star incognito et son garde du corps non désiré, soit… Quelque chose ne tournait pas rond. Et quand votre passif vous rappelle de très mauvais souvenirs sur les hommes qui observent les autres, vous n’avez pas très envie de rester dans une situation pareille.
« Ça vous dit pas, on va voir la fête dans le quartier d’à-côté ? Enfin si notre compagnie vous indispose pas trop. »
Son regard coula entre Charlie et Simon.
« Ils auront peut-être d’autres activités ? J’ai entendu parler d’une pêche aux canards pour les petits… Et ils ont un bar. »
Ou comment passer pour une accro à la bouteille mais pour le coup, tout était bon à prendre pour s’en aller d’ici. Elle aurait pu parler de café, aussi. D’ailleurs, rien que d’en parler, il lui fallait un café. Un grand, si possible.
Problème, à peine tentèrent-ils de s’éloigner par l’entrée principale qu’une armada d’hommes en costumes et lunettes de soleil leur barrèrent le passage ! Ils sortaient d’où ? C’était une réunion des men in blacks anonymes ou comment ça se passait ? Ou alors ils étaient arrivés au milieu d’une convention de la CIA ? Un séminaire d’agent secrets ?
Sa main se resserra sur l’épaule de Simon, le pressant un peu plus près de ses jambes. Ça ne sentait pas super bon tout ça.
« Dites-moi qu’on est pas en train de basculer dans la quatrième dimension… »
Lança Rosie à Charlie, tandis qu’elle tournait son attention en direction de la place centrale. Au loin se dessinait une étrange silhouette, à la forme à peu près humaine mais couverte d’écailles et de tentacules… Qui flottait au-dessus de la surface de l’eau. Par réflexe, elle maintint Simon en direction des hommes en noir. Qu’est-ce que c’était que ce machin ?!
Le silence s’installa peu à peu autour d’eux. Assourdissant.
« … Je sais pas ce qu’il y avait dans la sauce barbecue, mais elle devait pas être très aux normes. »
Ça ne pouvait être qu’une blague. Non ?
Charlie Hale
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"Je crois que c'était un peu trop pour lui aussi." Commentais-je avec un léger sourire, c'était marrant comme excuse, bien qu’elle soit fausse, imaginer que des vêtements puisse avoir faim, c'était amusant et peut être vrai ? Après tout, ils n'avaient aucun moyen de communiquer avec nous, alors peut-être aussi étaient-ils vivants et souhaitaient eux aussi manger un bout. Mais bon, ce n'était pas la peine d'espérer que ce soit vrai, la vie, c'était pas la Belle et la Bête, mon canapé n'allait surement pas se mettre à parler avec moi, même si ça serait cool, comme ça à chaque fois que je m'excusais de me cogner dans les meubles, j'aurais plus l'impression d'être stupide.
J'hochais la tête comme si ce qu'elle venait de dire avait du sens, et ça en avait, je me souvenais du nombre de truc bizarre que j'avais observer la première fois que j'avais été dans mon "enveloppe" humaine, comme mes bras ou genre mon nombril, d'ailleurs c'était pas un truc qui n'avait aucun sens le nombril ? Un petit trou comme ça, qui servait à rien et qui restait avec nous. Je secouais la tête, mon esprit était en train de divaguer un peu trop, je ferais de me concentrer un peu plus sur les deux personnes qui se trouvaient avec moi.
"Charlie."Me présentais-je en regardant la jeune femme avant que mon attention soit attirée par le petit qui venait de se présenter à son tour, je lui souriait, toujours aussi tranquille."Cool de faire ta connaissance Simon."J'hésitais quelques secondes, peut-être que je devrais garder mon vrai âge pour moi ? Probablement."4 ans ?! C'est trop bien 4 ans, moi aussi je veut avoir 4 ans...à la place j'en ai 33, c'est beaucoup trop."Je jetais un coup d'œil en direction de sa maman avant de le regarder une fois de plus."Et ta maman, elle à quoi elle ? 6 ans tu crois ?"Questionnais-je "discrètement" même si en réalité je chuchotais assez fort pour qu'elle m'entende.
"Nope, je viens d'un autre quartier, je me suis dit que la fête dans le Nord, ça serait naze, donc autant venir s'amuser ici."Les petits fours, la musique classique et les conversations sur le réchauffement climatique, ça m'intéressais pas. "C'est la première fois aussi, je savais même pas que ça existait, comme quoi on en apprend vraiment tous les jours."J'attrapais un morceau de travers de porc couvert de sauce avant de mordre dedans avec enthousiasme.
"Type chelou ? On est au Docks, je crois que des types chelou, y'a que de ça."Chuchotais-je en retour, mon regard coulant en direction de l'homme qui était un peu plus loin, il me donnait chaud avec son costume celui-là, je lui tirais la langue, hésitais à lui faire un doigt d'honneur juste pour voir sa réaction avant de me rappeler la présence de Simon."Je sais pas d'où il sort ce clown, mais je le connais pas."En tous les cas, si il continuait son manège, il allait finir en brochette humaine, avec cuisson dans les flammes de l'Enfers. Je mordais une fois de plus dans ma côtelette, car ce n'était pas parce que y'avait un type aux allures de l'agent Smith dans Matrix qui fallait gâcher sa nourriture.
Brûlée ? Ah oui, la nourriture chaude, ça pouvait brûler les humains, petit détail que j'avais oublié. En même temps, chez nous la douleur ça durait jamais bien longtemps, je m'étais déjà même régénérer donc pas la peine de sonner l'alarme.
"Tout doux mon gars, y'a pas le feu aux flaques, pas la peine de déranger les soldats du feu pour rien."Je rassurais le petit bien vite pour éviter que tout parte en freestyle sans même que je puisse y faire quoi que ce soit."Mais sinon, je veut bien faire un tour oui, c'est cool de proposer."Finalement, faire connaissance avec des gens c'était pas si compliqué que ça, il suffisait juste parfois d'un accident et d'un Agent Smith de Wish.
Attrapant mon assiette de nourriture, je suivais de près les deux humains tout en continuant de manger, le clown au lunette de soleil semblait toujours aussi intéresser par ce qu'on faisait, j'espérais que c'était pas un mec qui bossait avec Chronos ou un truc du genre, j'avais pas spécialement envie de gérer ce genre de truc tout seul. En tous les cas, il ne semblait pas vouloir se rapprocher de nous pour nous faire savoir c'était quoi son problème ou son plan néfaste, donc peut être que si on allait ailleurs, il finirait par lâcher l'affaire ? La jeune femme avait eu la même idée que moi car avant même que je le suggère, elle pris la parole une fois de plus.
"...Euh...ouai... ça me dérange pas, allons pêcher des canards et boire un coup."Peut être que ce séparer aurait été une meilleur idée ? Histoire de voir qui intéressait vraiment l'Agent Smith entre moi et les deux mortelles, mais il était trop tard à présent pour faire marche arrière car sentant surement qu'on allait se barrer, plein de type en costumes déboulèrent de nulle part.
"On à pas vu Neo, va falloir chercher plus loin je pense."Personne ne réagit à ma blague et je fais un effort colossal pour ne pas être offensé devant ce peu de commentaire. "On est pas des aliens sous couverture non plus..."Ajoutais-je juste au cas où, mon regard glissant ensuite vers la place centrale suite au parole de Rosie.
C'était quoi ce bordel encore ? C'était le nouveau look de Poséidon ? Il était encore plus moche que d'habitude.
"Je crois que j'ai trouver votre aliens les gars."Je pointais le truc à tentacule du doigt en regard les agents Smith ou K, mais ils ne réagirent pas du tout et un silence de plomb s'installa dans les Docks, toute la foule occupée à présent à regarder Popo 2.0 ou Poséibis pour les intimes sans bouger le moindre petit doigts; celui-ci était d'ailleurs en train de marcher vers nous d'un pas lent, passant par la rive, la plage, les docks avant d'ensuite nous rejoindre où nous étions tous. Posé-j'ai-une-tête-de-con regarda les divers grillades, son expression devenant peut à peux meurtrière en remarquant les divers poissons qui était en train de cuir.
Il s'approcha un peu plus de la foule, l'air dégoûté, finalement peut être qu'ici aussi on aurait le droit à une conversation sur l'écologie.
"Vous humains, vous me dégoûtez. Un jour viendra où vous ne pourrez plus asservir les habitants de la mer comme vous le faîtes. Notre bon Seigneur ne nous en voudra pas, j'en suis certain. Mes frères... le temps est venu de nous venger. Bon appétit."Mon regard fut attirée par les jolies dents pointues qui venaient d'être dévoilées en souriant, dégueulasse si vous vouliez mon avis. Déposant mon assiette, je remarquais ensuite que les mecs en costard venaient de se transformer en diverses créatures aquatiques.
"Chouette, l'équipage de Davy Jones est parmi nous."Bon, ok, c'était vraiment pas le moment pour faire de l'humour, mais je pouvais pas m'en empêcher. Je me penchais vers Rosie, pour être plus discret.
"Faut planquer le petit, je crois qu'ils ont sûrement l'intention de nous transformer en sushi."
