« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
La pêche, les tartes, tout ça c'est du patrimoine.Amelia, Chuuya (&Elise)Avril soufflait son vent de printemps sur Storybrook. L'adage était de mise : en avril, ne te découvre pas d'un fil.
Une petite fille, aussi lumineuse que boucle d'or, enveloppée dans un épais manteau rouge faisaient claqurt ses petites chaussures vernis sur le trottoir en sautillant, la main dans celle de Chuuya. Elise avait des airs de conte de fée, d'une petite Alice victorienne hors du temps, dans un Storybrook au air de vacances scolaires. Son écharpe tricotée flottait derrière elle, longue longue, si longue que Chuuya devait régulièrement la récupérer pour l'enrouler autour de son petit cou.
Elle chantonnait une petite comptine, en jouant à ne marcher que sur certains pavés, qu'elle avait choisi, pour une raison que seul les enfants comprennent. Puis subitement, elle se m'était à s’impatienter et tirait sur la main de celui qui la gardait cette après-midi.
« Allez, dépèche toi, Chuuya ! Il est presque seize heure ! »
A seize heure, il fallait prendre le goûter. C'était établit et décidé par le bon vouloir de la petite fille. Elle tirait, non pas de toutes ses forces, mais avec assez d'audace pour faire plier le mafieux aux ordres d'une petite fille. Pourquoi se plier au bon vouloir d'une enfant qui n'était pas à lui ? Parce qu'elle était ce que le parrain avait de plus précieux. Elise et la famille. Dans leur monde originel, à Yokohama, Elise n'était que le pouvoir du parrain. Elle vivait parce que le boss existait. Ici, à Storybrook elle était une petite fille. Pas la fille naturelle du parrain, mais il l'élevait comme tel. Elle aurait pu passer pour une enfant avec une vie ordinaire, si elle ne vivait pas au milieu de gangster, mais elle était habitué et n'en était pas choquée. C'était son quotidien et par extension, sa propre famille.
Chuuya n'y manquait pas. Il faisait office de frère, de nounou, de collègue... et un peu de larbin. Elise l'appréciait, pourtant. Elle avait de l'affection pour le protégé du parrain. Chuuya lui avait une retenue professionnelle. Il prenait soin d'elle avant tout parce que c'était la volonté du boss. Sa mission passait avant ses sentiments et les voilaient même un peu. On ne lui demandait pas de témoigner de l'affection pour Elise, mais du respect. Il s'exécutait, autant que possible, pour que la petite fille ait l'air d'être la plus heureuse.
Elise avait ses habitudes. Elle prenait régulièrement ses gâteaux à La Pelle à Tartes, sa pâtisserie préférée. Elle n'en démordait pas. Personne ne faisait de meilleure gâteau que Mme Amélia, disait-elle et si on avait le malheur de choisir les gâteaux d'une autre pâtisserie, elle le goutait automatiquement et refusait de les manger.
La petite fille serra fermement la main de Chuuya lorsqu'ils arrivèrent devant l'établissement « Et nous y voilà ! » déclara t-elle, en désignant l'écriteaux qui indiquait le nom de la patisserie, comme si le détail pouvait échappé à Chuuya. Elle leva son petit nez pour regarder attentivement à travers les vitres, puis, sans plus de cérémonie, elle pousse – en se hissant sur la pointe des pieds – la porte de la pâtisserie et s'annonça « Mme Améliaaaa ! C'est Eliiiise~ ! »
Elle lâcha brutalement la main de Chuuya pour ouvrir grands les bras, au milieu de la pièce, se fichant assez peu que d'autres clients la voix faire son petit spectacle « Bienvenu à la Pelle à Tarte Chuuya ! Viens voir ! » Et elle fila prestement jusqu'aux présentoirs.
Chuuya esquissa un sourire, en la voyant si à l'aise dans la boutique qui avait l'air d'être sa seconde maison. Il la rejoint, tranquillement, alors que la petite fille était dans son monde, à se demander à elle même - et surtout à haute voix - ce qu'elle allait prendre cette fois. Tout en retirant l'écharpe qui cachait la moitié du visage d'Elise et en la pliant sur son avant bras, Chuuya posa les yeux sur la propriétaire, celle qui devait être, semblait-il la fameuse Mme Amélia. Il ne l'avait jamais rencontré personnellement, il n'en avait eu que des échos, aussi bien d'Elise et principalement par Elise, mais aussi par d'autres membres de la famille qui avaient eu l'occasion de manger des pâtisseries.
Il arrivait, à certaines occasions que la famille passe de grosses commandes pour des évenements variés variés. L'anniversaire d'un membres, une fête qu'il avait l'habitude de célébré dans leur conte ou alors des dîners avec des fournisseurs. C'était l'aspect diplomate de leur « profession » et probablement la plus agréable. Il ne connaissait Amélia Peters que de réputation, de bonne réputation, qui plus est.
N'étant pas la personne la plus avenante et sociable du canton, Chuuya gardant une distance de politesse, délivra un simple « Bonjour » à Amélia alors qu'Elise s'asticotait à côté de lui.
« Mme Amélia ! Vous avez encore quelques desserts de Pâques ? Les décors étaient très jolies ! Tu te souviens Chuuya, Rintaro m'en avait acheté ma dernière fois ! » Rintaro était le nom par lequel Elise appelait le parrain. « Ceux avec des œufs en sucre ou les lapins ? Demanda Chuuya -Oh, mais les deux voyons ! Affirma la petite fille en lui tapotant la cuisse, puis elle se tourne vers Amélia, il faut l'excuser, il n'est pas très pâtisserie ! »
Chuuya la regarda, assez stupéfait par l'aplomb que tenait Elise. Il étouffa un rire, en appuyant ses lèvres contre son épaule et haussa les sourcils en regardant Amélia. Contraint de devoir briser la glace, il esquissa un sourire de fausse excuse en appuyant sa main sur la tête blonde d'Elise « Excusez moi, donc, de ne pas être très pâtisserie, comme elle dit... Je me rattraperais. Elise parle toujours autant quand elle vient ? - Eh, je ne parle pas tant que ça ! »
Amelia Peters
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Amelia était convaincue qu'elle avait une excellente mémoire et à chaque fois qu'un client revenait dans sa pâtisserie, la Pelle à tartes, et qu'elle était en mesure de se rappeler de son prénom, de ses préférences voire de leur dernière conversation, elle prenait cela pour une confirmation de la qualité de sa mémoire. De son point de vue, retenir ce genre d'informations n'était pas en option : en tant que professionnelle d'un métier de bouche, c'était son devoir. Comment pouvait-on se qualifier d'expert si on n'était pas en mesure de retenir les allergies d'untel ou la préférence d'un client régulier qui venait toutes les semaines ? Comment pouvait-on espérer que les gens reviennent si on ne s'intéressait pas à eux en tâchant - du moins si le client en avait envie, certains étant si fermés qu'Amelia se demandait des fois s'ils avaient été des huîtres dans le monde des contes - de nouer le dialogue et d'instaurer quelque chose proche de la complicité ? Et quoi de mieux que de faire tout cela en leur offrant en prime un doux sourire et un peu de joie de vivre ? On avait beau dire qu'elle était bavarde (et c'était effectivement le cas), la pâtissière savait aussi écouter. Et c'était bien normal venant d'elle, car s'il y avait une chose que la quadragénaire aimait faire en dehors de la cuisine et de la pâtisserie, c'était se préoccuper de la vie des autres - qu'ils l'aient demander (en lui parlant directement ou en laissant un petit mot dans la boîte prévue à cet effet qui se trouvait non loin de l'entrée, juste en dessous de la pancarte qui indiquait la distribution de câlins gratuits) ou pas. D'ailleurs, c'était souvent justement parce qu'on ne lui avait pas demandé de s'intéresser à quelque chose qu'Amelia, justement, le faisait. Bon, pas avec tout le monde, mais en tout cas avec ses sœurs, ses neveux et nièces et ses amis, ce qui constituait déjà un petit panel de personnes. En plus de ses talents de pâtissière non négligeables, c'était, du point de vue d'Amelia, son empathie et sa bonne mémoire qui faisait le succès de la Pelle à tartes. Preuve en était : la plupart de ses clients lui rendaient visite régulièrement, si bien qu'elle se demandait si elle ne ferait pas mieux de faire imprimer des cartes de fidélité donnant droit à une réduction au bout d'un certain nombre de passage. Ca se faisait dans les restaurants, pourquoi pas dans les pâtisseries aussi, après tout ? Cette idée avait commencé à faire son chemin dans l'esprit d'Amelia (ndlr : faux - je viens d'avoir l'idée en écrivant) qui était derrière son comptoir au moment où la petite Elise, accompagnée par une autre personne que d'ordinaire, entra gaiement dans la boutique. - Salut Elise ! l'accueillit-elle chaleureusement. Je me disais bien que l'heure du goûter approchait, ça ne me surprend pas de te voir débarquer, ajouta-t-elle d'un air entendu. Et bonjour à ton ami. Amelia sourit à la petite princesse (on aurait sans aucun doute pu créer une poupée en porcelaine à l'effigie d'Elise car elle aurait été ravissante) qui présentait, non sans emphase, la boutique à son accompagnant - qui s'appelait Chuuya, manifestement - puis ses yeux noisettes se posèrent sur l'intéressé à qui elle sourit chaleureusement aussi. Lui, il n'était jamais venu dans sa boutique auparavant mais il fallait une première fois à tout ! - Prends tout ton temps, encouragea Amelia tandis que sa petite cliente observait les pâtisseries sur les présentoirs. Faut jamais se précipiter quand on choisit une pâtisserie. Ou des fruits et des légumes, ajouta-t-elle mentalement avant de reporter son attention sur la cliente qu'elle était en train de servir pour lui donner sa commande en échange d'une vingtaine de dollars. Puis il sembla qu'Elise avait fait son choix, ou plutôt qu'elle espérait qu'il restait quelques relents de Pâques, qu'on avait célébré moins de quinze jours auparavant. Naturellement, Amelia se souvenait que celui qui accompagnait d'ordinaire Elise - Rintaro apparemment - lui en avait acheté et elle était contente que la fillette les ait tant appréciés. Pour elle, c'était comme lui faire un compliment que de se souvenir avec autant de gourmandise dans les yeux de ses exclusivités de la Semaine Sainte. - Oh, ce n'est pas la peine de vous excuser ! Tu sais, Elise, ce n'est pas grave si ton ami n'aime pas les pâtisseries. Y a pas tout le monde qui aime ça, assura Amelia. Des fois, la clé c'est de trouver LA pâtisserie qui nous convient parfaitement, mais ça peut prendre du temps ou ne jamais arriver. Et puis il y a d'autres personnes qui préfèrent le salé et c'est très bien aussi. En plus on fait aussi traiteur, plaisanta la gérante en lançant un regard complice à Elise. Mais tu sais ce que je suis aussi ? demanda-t-elle de façon purement rhétorique en s'accoudant à son propre comptoir d'un air conspirateur. Très intuitive ! Et je me suis dit qu'il serait fort probable que tu veuilles une pâtisserie de Pâques alors qu'elles ne sont plus en vente. Du coup... J'en ai peut-être gardé à l'arrière boutique rien que pour toi. Enfin... si tu as été sage, bien sûr ! Elle a été sage ? demanda Amelia en s'adressant cette fois à Chuuya, ne voyant aucune raison qui lui ferait répondre autre chose que oui. Le fait qu'Elise aime bien parler ne compte pas comme une preuve qu'elle n'a pas été sage, précisa la pâtissière pour répondre à la question du jeune homme. J'aime bien les clients qui ont de la conversation et le moins que l'on puisse dire c'est que Mademoiselle Elise n'en manque pas.
Nakahara Chuuya
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La pêche, les tartes, tout ça c'est du patrimoine.Amelia, Chuuya (&Elise)Le moins qu'on puisse dire, c'est que les demoiselles c'était bien trouvé ! Deux pipelettes. Qu'elles étaient bavardes... dieu qu'elles étaient bavardes ! Mais dans une dimension qui n'avait rien de désagréable, c'était même étonnamment rafraichissant, ce qui ne manqua pas d'étonner Chuuya. Il n'était pas habitué à vivre ce genre de situation débordante de bonne humeur aux accents pastels, même si Elise était toujours de bonne humeur. Il vivait dans un monde sombre, dont la palette n'avait rien à voir avec l'atmosphère que dégageait la pâtisserie. Même si Elise colorait, à sa façon, le quotidien de la mafia, elle était quotidiennement envahis d'hommes et femmes qui n'avaient pas la conscience tranquille, dont la moralité avait été mis à mal, plusieurs fois. Chuuya n'avait pas mené une vie exemplaire, loin de là. Mais il devait tenir l'illusion que c'était le cas. Et c'est dans ce genre de moment, qu'il arrivait presque à croire à son mensonge. La pâtisserie, c'était un autre monde que le sien. L'odeur de sucre tranchait si nettement avec l'odeur froide des locaux de la mafia et de ce qu'ils y abritaient. Les évènements qui nécessitaient les service culinaires d'Amélia Peters ne rendait surement pas justice à son univers. Ou alors lui donnait un goût dangereux. Et ça, est-ce que la pâtissière le voulait ? Voulait-elle donner le goût du risque à ses pâtisseries ? En voyant Elise et son innocence entrain de jeté de coup d'œil sur toutes les gâteaux, Chuuya se dit que, probablement, c'était l'inverse... les pâtisseries jetaient du sucre sur le danger et le faisait passer pour quelques choses d'acceptable. Surement.
Chuuya se retint de sourire en entendant ce qui sonnait comme une maxime : " faut jamais se précipiter quand on choisit une pâtisserie. " C'était sérieux. C'était carré. Mais la situation était si lointaine de ce dont il avait l'habitude, qu'il ne pu retenir un rire en secouant la tête quand Amélia chercha une excuse à son manque de connaissance en matière de gâteaux. - Si vous excusez mon écart de comportement, c'est que tout va bien. Elise releva vivement la tête vers Chuuya, en fronçant les sourcils. - Oh, si tu savais, Amélia ! Chuuya aime surtout la viande ! Ohlala, tout le temps ! Je pense que dans une autre vie, c'était un petit chien. Tu sais, il y a ces restaurants où on fait griller la viande sur une plaque, comme un petit barbecue, elle illustrait ses propos en mettant ses mains à plat, moi je préfère les gâteaux, mais Chuuya n'en prends jamais ! Il ne boit que du café, sans même un gâteau ! Ha si, parfois il prends des macarons parce qu'il m'en laisse. Chuuya ouvrit la bouche, en levant les yeux au ciel, sans avoir pu arrêter le flot de parole de la petite fille : - Si tu cherches faire un portrait plus flatteur, tu ne peux pas mieux faire ! dit-il avec ironie, C'est fini ? Lorsqu'Amélia joua la mystérieuse, Elise ouvrit de grands yeux impatient en trépignant d'impatience. Elle poussa un petit cri de joie en apprenant qu'il restait un souvenir de Pâques, en tapant ses mains l'une dans l'autre. Elle leva les yeux vers Chuuya à qui on ne demandait pas réellement l'avis.
Il fit mine de réfléchir à la question, mais la pâtissière mit un objection d'emblée ! Être une pipelette n'était pas une faute ! Elle faisait bien de préciser, sinon les deux avaient déjà eu deux cartons rouges. Complimenté sur sa capacité à faire la conversation, Elise offrit un sourire fière à Amélia : - Ha, tu vois ! Si Mme Amelia le dit, c'est que c'est forcément un compliment ! Ce n'est pas de ma faute si tu n'es pas très bavard, Chuuya ! - Vous êtes sa meilleure complice, déclara Chuuya en plissant les yeux vers Amélia, malgré tout amusé par la situation, puis il baissa la tête vers Elise avec un faux air de reproche, je comprends mieux pourquoi elle tenait absolument tenue à venir ! Mais est-ce que dénoncer ses camarades fait d'elle une mauvaise fille ? Ce n'était pas une menace sérieuse, mais c'était toujours l'occasion de voir Elise s'offusquer. Elise prit un air ennuyé en regardant Amélia : " Je ne dénonce pas, je te décris ! Si tu voyais comme il est grognon. Qu'est-ce qu'il est grognon ! Il baissa d'un ton en posant sa main près de sa bouche, comme pour faire une confidence que tout le monde allait entendre, c'est surement parce qu'il n'a pas trouvé sa pâtisserie, tu dois m'aider... Tu serais d'accord ? Je crois qu'il aime... Elle reprit sa hauteur de voix normal en se tournant vers Chuuya " Tu sais, la pâte de haricot rouge... J'ai horreur de ça, mais vous aimez tous ça au bureau. " - De l'anko, Elise. - Oui, voilà ! Elle reprends son ton de confidence, avec le même geste de main qui se voulait discret, tu sais faire des pâtisseries avec la vilaine pâte d'an...ank... haricot ?
Chuuya leva les yeux vers Amélia, sans savoir où se mettre, avec une lueur désolé dans le fond des yeux. Pour plusieurs raisons, il était gêné. D'un part, Elise s'était mit en tête de faire une liste détaillé de ses goûts et de ses défauts et encore, elle n'avait pas encore été gourmande en détail, d'une autre, elle faisait son petit spectacle de Mlle Elise la princesse. Heureusement, elle avait l'air d'amuser la galerie, mais dernière chose et pas des moindre, elle s'était mise en quête de trouver une pâtisserie adéquate aux goûts du mafieux. Et ça ne faisait pas parti du plan de sortie.
Amelia Peters
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Chuuya avait raison. Tout allait bien. En tout cas, Amelia faisait tout pour. Elle savait que la vie n'était pas toujours rose, que tout le monde avait ses problèmes, ses préoccupations et ses coups de mou et faisait, de fait, tout son possible afin que chaque personne qui franchissait la porte de La Pelle à tartes puisse les laisser temporairement derrière elle - intéressée inclue. Car si la gérante du magasin était une femme joviale, optimiste et particulièrement souriante, elle n'échappait non plus pas à son lot de malheur et, comme les autres, tâchait de le déposer sur le pas de la porte tous les matins quand elle arrivait. Une telle philosophie n'était clairement pas compatible avec des reproches parce que l'ami qui accompagnait Elise (ou son cousin, son oncle, son babysitter - en vrai, elle ne savait pas trop ce que Chuuya était pour Elise et vice versa et considérait qu'à moins qu'on ne lui donne l'information ça n'était pas ses oignons) n'avait pas d'appétit particulier pour les pâtisseries. Il en fallait bien plus offenser Amelia qui se servait de sa détermination sans faille davantage pour s'occuper des affaires de cœur des gens que de leurs affaires de goût. Chuuya, a priori, ne risquait rien. Ou alors peut-être seulement de se faire tenté à cause de ce qu'Elise révélait sur lui. Avec un sourire espiègle, n'ayant pas perdu une miette des propos de la petite fille, Amelia fit remarquer : - Vous savez, on a des macarons aujourd'hui, si jamais... A ces mots, le sourire d'Amelia s'étira encore davantage mais bien vite elle retrouva une forme de sérieux pour s'adresser à Elise : - Je vois très bien de quel genre de restaurant tu veux parler. Et je dois dire que moi aussi je ne dis jamais non à une bonne pièce de viande. Dois-je te rappeler ce que j'étais avant cette vie ? plaisanta l'ancienne lionne. Certes, depuis le sort noir, Amelia avait changé de gabarit. Elle était aussi devenue bipède, avait gagné un pouce et perdu sa fourrure, mais elle avait aussi gardé deux trois trucs de cette ancienne vie, à commencer par son régime carnivore. Même si les régimes végans et sans gluten étaient particulièrement à la mode et qu'elle était tout à fait en mesure de cuisiner ou pâtisser selon ces préceptes, jamais, pour rien au monde, elle ne renoncerait aux produits d'origine animale. Ni au sucre, de toute évidence. Qui choisirait de consacrer sa vie à la pâtisserie s'il n'aimait pas spécialement ça ? (ndlr : mon oncle est pâtissier et il aime pas manger sucré mais c'est un cas à part) Amelia ne posa même pas la question à haute voix tant la réponse lui paraissait évidente : personne ne ferait un choix pareil ! Mais ce qui était aussi évident, c'était qu'Elise ne laissait pas vraiment la place à Chuuya de s'exprimer. Ceci étant dit, il n'avait pas l'air spécialement dérangé de ne pas avoir voix au chapitre. IL était sans doute introverti, songea Amelia, notant quelque part dans sa tête l'information, au cas où il reviendrait dans sa boutique. - C'est la faute de personne, Elise, si Chuuya n'est pas bavard, commenta la pâtissière. Il faut de tout comme faire un monde ! S'il n'y avait que des gens aussi extravertis que toi et moi, il n'y aurait personne pour tempérer tout ça et crois-moi, le monde serait une vraie cacophonie. Y aurait que les fabricants de Dolipranes qui sortiraient gagnants de tout ça, plaisanta la quadragénaire. Vous voyez ? J'essaye d'être une complice avec un peu de sagesse des années, ajouta la jeune femme en souriant une fois de plus au jeune homme. Elise était encore une enfant et possédait, à ce titre, la spontanéité qui faisait le charme des enfants. Comme beaucoup de petites personnes de son âge elle démarrait au quart de tour, surtout lorsqu'on la taquinait (du moins, Amelia interpréta la question de Chuuya sur de prétendues délations comme étant de la taquinerie). Là-dessus, on pouvait dire que la pâtissière se retrouvait aussi. Même à son âge, soit quarante trois ans presque révolus, elle réagissait toujours aussi rapidement qu'Elise quand on appuyait sur l'une de ses cordes sensibles. Toujours accoudée au comptoir de sa pâtissière, Amelia se demandait si Elise garderait toujours ces qualités qui faisaient indubitablement son charme et suivit, non sans un grand intérêt, l'échange vif entre Chuuya et la fillette. Les enfants lui rappelaient toujours les siens, ceux qui étaient déjà si grands maintenant. Eux aussi, avant Elise, avaient cru dur comme fer qu'on ne les attendait pas quand ils chuchotaient leurs secrets à haute voix et Amelia avait recueilli leurs confidences avec un immense plaisir. Et maintenant, elle recueillait celles d'Elise, faisant semblant que Chuuya ne pouvait pas les entendre, ce qui était évidemment faux. Même un client au niveau de la porte d'entrée l'aurait entendue. - Je crois qu'on dit pâte d'anko, souffla Amelia, faussement bas aussi afin de se prêter au jeu. Pour ne rien te cacher je ne connais pas cette pâte mais je vais enquêter et je suis sûre que je vais trouver un truc délicieux à faire ! On trouve toujours - il suffit d'un peu d'imagination. Je tiendrai au courant quand j'aurai avancé sur le projet, promit la pâtissière comme s'il s'agissait d'une mission top secrète. Tu crois qu'il nous faut un nom de code pour cette affaire ? Quitte à faire semblant que Chuuya ne les entendait pas, autant faire aussi semblant que la conspiration pouvait les mettre en danger si le secret le plus strict n'était pas respecté. Evidemment, c'était aussi un peu ironique, Amelia ne pouvant pas imaginer dans quel milieu Chuuya et surtout Elise trainaient. Ce n'était certainement pas avec un esprit aussi candide que le sien qu'Amelia allait s'imaginer que la mafia locale venait se fournir en gâteaux chez elle ! D'ailleurs, pour commencer, la pâtissière n'imaginait même pas qu'une ville aussi petite que Storybrooke puisse avoir une mafia. La mafia, c'était un truc pour le quartier italien de New-York ou pour Naples, mais pas pour une petite ville du Maine ! Selon elle, du moins. Si on s'en tenait aux faits, la vérité était ailleurs. Se redressant enfin, Amelia adressa un sourire (oui, encore, elle sourit beaucoup) un peu désolé vers Chuuya qui subissait, d'une certaine façon, les jeux et les lubies d'Elise. Mais la pâtissière les subissait aussi, d'une certaine façon ! Elle mettait simplement plus de bonne volonté à les subir. - Désolée, elle est trop craquante, je peux pas résister. Mais vous en faites pas, je vous forcerai jamais à manger quelque chose - ou à faire quelque chose, d'ailleurs, précisa Amelia. Mais ça lui fait plaisir de chercher et j'aime bien expérimenter, de toute façon. Bon, je vais aller chercher les restes de Pâques, je reviens tout de suite, chantonna la pâtissière en prenant déjà le chemin de l'arrière boutique avec le pas énergique qui la caractérisait. Il ne lui fallut pas longtemps pour mettre la main sur ce qu'elle avait mis de côté pour Elise, qui trônait dans une belle boite de Pâques, et revint avec le même enthousiasme déposer la commande de la fillette sur le comptoir. - Tout est là, mademoiselle, annonça la pâtissière en tapotant sur la boîte. Ceux avec les œufs et ceux avec les lapins. Il te fallait autre chose ? En tant que bonne commerçante, elle se devait de poser la question, même si les deux pâtisseries étaient déjà bien assez pour le goûter d'une seule petite fille.
Nakahara Chuuya
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La pêche, les tartes, tout ça c'est du patrimoine.Amelia, Chuuya (&Elise)Chuuya esquisse un sourire en coin en baissant les yeux d'un air vaincu. Ou charmé. : - Touché coulé, dit-il à propos des macarons, sans pour autant décréter qu'il allait repartir avec.
La discussion avait quelque chose de l'ordre de la badinerie, bien qu'Elise prenait un plaisir ingénu à dévoiler quelques facettes méconnue de Chuuya. Mais au milieu de ces informations jetées, un tout petit détail au milieu d'une discussion de goût culinaire attrape l'intention de Chuuya. Ce qu'elle était dans son ancienne vie ? Elise, de son côté, avait l'air de savoir parfaitement à quoi Amélia faisait allusion. La curiosité de Chuuya reste en suspends, pour le moment.
Amélia, en plus d'être bavarde, constate Chuuya, avait un sens de l'humour qui avait l'air à toute épreuve. En réalité, ce n'est pas que Chuuya n'était pas du genre bavard. Il choisissait simplement les personnes avec qui il parlait et tout le problème était là : il faisait confiance en assez peu de monde, et ceux en qui il avait confiance appuyait trop fort sur son épaule pour lui faire courber l'échine qu'ils coupaient vite court à la confession. Ou à la badinerie, pour revenir à l'idée du jour. La confidence indiscrète sur la pâte d'anko fit réagir Chuuya qui articula en direction d'Amélia sans faire de bruit " Avec un A. " histoire de souligner un peu plus l'ignorance d'Elise. C'était vache, mais c'était toujours drôle de se moquer des enfants dans leur dos. Et peut-être un peu pour sous-entendre à l'ancienne lionne qu'il était intéressé par les pâtisseries à l'anko... Celle-ci faisaient partis de ses madeleines de Proust. Ou c'est pancakes de Proust, s'il fallait tordre la réalité. C'était une chose qu'il avait en commun entre son propre Conte et les souvenirs factifs qu'il avait eu à Storybrook. Il avait passé sa jeunesse - avant de fuguer - dans une famille très attaché à la culture japonaise. Ses souvenirs erronés avait fait des Nakahara une famille d'expatriés, nostalgique du Japon. Sa mère préparait toujours des dorayaki ,des petites pancakes au milieu desquels ont mettait cette fameuse pâte d'anko, pour les grandes occasions - et les anniversaires de Chuuya était de grandes occasions - (ndlr : le 29 c'est l'anniversaire à Chuuya. Prépare toi.) . C'était par nostalgie que Chuuya en mangeait toujours. De petites pâtisseries sans prétention qui lui faisait penser à toutes ces moments innocents sur lesquels il avait tiré un trait. Tout ça, Elise ne le savait pas. Ce qu'elle savait en revanche, c'est qu'elle avait gagné une pièce maitresse pour son plan. La petite fille plisse des yeux polissons accompagné d'un sourire filou : - Oui ! Sans un bon nom de code, il risquerait de comprendre ! Je suis un peu experte en nom de code... laisse moi réfléchir... Chuuya tique légèrement dans le dos d'Elise. Son regard se fait dur, les muscles de sa mâchoire roulent sous sa peau, alors qu'il serre lentement les dents. Elise savait parfaitement qu'elle ne pouvait pas évoquer la mafia, mais malgré tout, l'allusion au nom de code le rends nerveux. Ils en utilisaient, tout les jours et Elise en avait probablement entendu certains. Il ne dit rien, surveillant l'innocence d'Elise avec sévérité. - Qu'est-ce que tu penses de Haricot-Ronchon ... ? Celle-là, il ne l'avait pas vu venir. Haricot-ronchon ? Il hausse les sourcils, il supposait donc qu'il était le... ronchon de l'histoire. Ou alors il était le fameux haricot ronchon ? Est-ce que la couleur de ses cheveux avait un quelconque rapport avec l'allusion ? En même temps, est-ce qu'il fallait réellement posé des question de fond à propos d'un nom de code inventée par une petite fille ?
Chuuya reçoit les excuses d'Amelia avec surprise. Il n'en demandait pas tant et il savait qu'Elise avait l'air de faire plier tout le monde ! Un battement de cil ou une intonation dans la voix et elle faisait mettre genoux à terre n'importe qui - ou presque - Mais elle avait beaucoup de marge de manœuvre. La plus grande étant qu'elle était ce que le boss avait de plus précieux et ceux qui le savait craignait autant la petite fille que le parrain. - Désolée, elle est trop craquante, je peux pas résister. Mais vous en faites pas, je vous forcerai jamais à manger quelque chose - ou à faire quelque chose, d'ailleurs - Oh, même avec des macarons au café, vous ne sauriez pas me faire plier ! réponds t-il avec plaisanterie.
Durant l'absence courte d'Amélia partie chercher les fameux mets de Pâques, Elise se balance innocemment d'avant en arrière, très satisfaite de sa nouvelle occupation. - Tu sais, j'aimerais être aussi belle que Mme Amélia quand je serais grande - Pour ça, il faudrait déjà que tu grandisses, que tes cheveux soient un peu moins blonds... et que tu apprennes à allumer une four ! raille Chuuya en poussant légèrement la petite fille. - Mais je vais encore grandir, moi ! Et puis, les cheveux ça se teint. Comme les tiens, elle attrape une de ses longues mèches blondes pour en inspecter la couleur, mais j'aime bien ma couleur de cheveux... - Fichu. Tu resteras une toute petite Elise - Et toi, tu sais allumer un four, peut-être ? - En théorie, je sais, oui, sourit Chuuya, au moment où Amelia revient.
Elise très enthousiaste, pose le bout de ses doigts sur le comptoir, légèrement trop petite pour tout voir. Chuuya, magnanime, l'attrape par la taille pour la soulever et qu'elle puisse voir convenablement. Ainsi suspendu comme une fée, Elise fait une petite moue sur le côté en réfléchissant : - Et bien... J'aurais voulu dessiner l'intérieur de ton magasin ! Est-ce que tu me laisserais faire ? Bien sur, je te donnerais le dessin à la fin, dit-elle en se tortillant un peu pour passer un bras par dessus l'épaule de Chuuya. De là, elle désigne un petit coin pour consommer sur place, si je m'installe là, je ne gênerais personne ! Qu'est-ce que tu en dis ? Tout sourire, elle pose ses deux mains sur les épaules de Chuuya pour lui faire face. Devinant la question, il la dévisage patiemment : - Si bien sur, Chuuya est d'accord... minaude la petite en battant des cils, je ne voudrais pas que ça nous retarde.
Chuuya hausse les sourcils vers Amelia, avec un air entendu de " Elle sait y faire, hein ? " Quelle comédienne ! Il n'avait pas moyen de lui refuser et, à vrai dire, n'avait rien de prévu à part la garder jusqu'à la fin de l'après-midi. Il la redépose sur le sol, mais ni une ni deux, la petite va illustrer ses propos en s'asseyant à l'endroit indiquer, en prenant dans une des poches de son manteau, son petit carnet et ses 4 crayons de couleurs. Et c'était bien suffisant pour elle. Elle dépose le tout et regarde les deux adultes d'un air angélique.
Chuuya la regarde un moment, le coude posé sur le comptoir sans y faire attention, comme si son corps avait déjà assimilé qu'ils allaient rester plus longtemps que prévue. Tout en suivant les gestes d'Elise - qui avait déjà ouvert une page de son carnet, n'ayant pas attendu qu'on l'y invite pour commencer son œuvre, Chuuya dit plus bas, sachant parfaitement à quelle volume les secrets devaient être dit : - Tant qu'à entrer dans les confidences, Elise ne jure que par l'Earl Grey en ce moment. J'imagine que ça se mariera bien avec son dessert et ses dessins. Et elle risque de rester un moment, elle est très très méticuleuse lorsqu'il s'agit de détailler ses dessins, il tourne enfin la tête vers Amélia, ayant l'impression de ne finalement avoir que maintenant l'impression de lui parler en tête à tête, vu la place que prenait Elise, alors comme ça votre ancienne vous aime la viande ? Je me demande ce que vous avez pu être.
Amelia Peters
« La vie c'est pas de la tarte ! »
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Propriétaire de La Pelle à Tartes : La vie, c'est pas du gâteau mais la pâtisserie, si !
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Amelia était déjà d'ordinaire une femme très souriante mais quand elle comprenait qu'un client, qui plus est un client qui n'était pas, de base, acquis à sa cause (si on pouvait appeler la pâtisserie une cause) rendait plus ou moins les armes (plutôt moins que plus dans ce cas, sans doute parce que le jeune homme avait un peu de fierté - et de toute façon ce n'était pas amusant lorsque les choses arrivaient trop facilement) grâce aux macarons. On sous-estimait souvent (et à tort) le pouvoir des macarons. Ils étaient tellement bons (en général, pas forcément ceux qui venaient de La Pelle à tartes, même si ceux-là étaient délicieux) qu'ils mettaient énormément de personnes d'accord. La preuve. - Maintenant vous connaissez le chemin si jamais vous avez envie de macarons, commenta simplement Amelia, assez amusée par la situation. Son attitude n'était probablement pas la plus commerçante qui soit car elle ne poussait jamais à l'achat mais c'était ainsi qu'Amelia fonctionnait. Et son commerce, jusqu'à présent, n'avait pas à en pâtir. Mieux encore (ou pire peut-être d'un point de vue financier, tout était sans doute et comme bien souvent une question de point de vue) : il n'était pas rare qu'elle et sa salariée, Cassie Warren, organisent des dégustations ou proposent à un client incertain de goûter avant de choisir. D'après les calculs d'Amelia, cela rapportait plus que ça ne lui coûtait mais certains lui avaient déjà fait remarquer que si elle avait vraiment le sens des affaires elle aurait commencé depuis longtemps à faire payer les dégustations, ce à quoi, évidemment, Amelia se refusait et se refuserait toujours. Ce à quoi elle ne dirait, en revanche, jamais non, c'était aux expérimentations culinaires et, justement, Elise lui en fournissait une sur un plateau d'argent. Amelia ne manquerait pas de demander à Cassie si elle avait déjà utilisé cette fameuse pâte, elle qui venait de San Fransokyo où les cultures américaines et nippones, d'après ce qu'elle lui avait raconté, s'associaient depuis de nombreuses années. Cassie, sur ce coup, serait sans aucun doute d'une aide précieuse. Mais Chuuya l'était également, avec sa précision exagérément articulée pour être silencieuse. En retour, la pâtissière articula, profitant qu'Elise regardait ailleurs, un "C'est noté" silencieux, ravie de tisser une espèce de complicité avec cet étrange jeune homme. Il avait l'air d'avoir une carapace soit difficile à percer, soit qu'il ne retirait qu'en présence de personnes triées sur le volet. Amelia n'ambitionnait pas de devenir ce genre de personnes, mais elle était toujours flattée, d'une certaine façon, lorsque les personnes discrètes s'ouvraient un peu, même un tout tout petit peu, à elle. L'ancienne lionne savait qu'elle ne pouvait pas devenir la meilleure copine de tout le monde (et heureusement, sinon ça serait vraiment compliqué pour les fêtes) mais elle appréciait de découvrir de nouvelles personnalités, de nouvelles visions du monde et, plus généralement, de s'ouvrir aux autres, tout simplement. En ce qui concernait Elise, la complicité était déjà tout tissée. La fillette ne se fit pas prier pour réfléchir à un nom de code pour leur opération pas si secrète, d'ailleurs. Pourtant, tandis que la petite fille réfléchissait, un regard glissé en direction de Chuuya indiqua à Amelia qu'il était soudainement tendu. Tiens. Ca, c'était surprenant. On parlait seulement de trouver un nom de code pour une petite opération sans prétention, pas de reproduire le casse dans Ocean's Eleven ! Heureusement pour les nerfs de Chuuya, Amelia s'estimait insuffisamment proche de lui pour s'enquérir de cette gêne soudaine et, de toute façon, Elise ne tarda pas à trouver le nom de code parfait : Haricot-Rochon. Amelia ne put s'empêcher d'éclater de rire. - C'est parfait ! s'écria-t-elle. Avec un nom pareil, personne ne va se douter de ce qu'on prépare. Ca t'embête si je mets mon associée au courant de la combine ? demanda la pâtissière, aussi sérieuse que si elle discutait avec un investisseur. Elle s'appelle Cassie, t'as déjà dû la voir ici, souriante, enthousiaste, bavarde... Comme moi mais en plus Cassie et moins Amelia... Et surtout elle vient d'un endroit très imprégnée de la culture japonaise. Je pense que pour une mission pareille, c'est la femme de la situation, affirma l'ancienne lionne, l'air faussement grave. Cet air, elle l'oublia bien vite pour croiser de nouveau le regard de Chuuya, plus détendu à présent, et rétorquer suite à son allusion au macaron au café : - Merci pour la préférence, je prends note. Ponctuant son commentaire d'un sourire amusé, Amelia fila à l'arrière boutique et manqua tout de l'échange entre Elise et Chuuya. Autrement, il y avait fort à parier qu'elle aurait rougi jusqu'aux oreilles d'apprendre qu'Elise voulait être aussi belle qu'elle. C'était pas rien, comme compliment ! A la place, à son retour, après avoir remis la commande d'une de ses clientes les plus exigeantes (et les plus mignonnes), Amelia eut la surprise d'apprendre que cette même cliente souhaitait dessiner sa boutique. Ca, elle ne l'avait pas vu venir, pas du tout, même ! Et pourtant, Amelia se targuait d'être une personne plutôt intuitive. Par exemple, quand elle avait jadis présenter des hommes à April, elle avait toujours eu l'impression que ça n'allait pas lui plaire. Mais elle l'avait fait, envers et contre tout, des fois que son intuition ait tort, pour éviter à sa grande sœur de, peut-être, passer à côté du deuxième amour de vie. Bien sûr, Amelia connaissait mieux April, avec qui elle avait grandi, qu'elle ne connaissait Elise. Ceci expliquait probablement ça - avec le fait que les idées qui traversaient parfois l'esprit des enfants étaient plus difficiles à prévoir que celles des adultes. Cette idée, en l'occurrence, n'était pas pour déplaire à la pâtissière et, tout en suivant du regard la table qu'Elise lui indiquait, Amelia savait déjà déjà ce qu'elle allait répondre. Comme elle l'avait dit à Chuuya, c'était difficile, de toute façon, de lui refuser quelque chose, qui plus est quelque chose de si facile à accorder. Toutefois, Amelia ne répondit pas toute de suite, tournant plutôt son regard noisette vers Chuuya. Comme l'avait si justement dit Elise, il avait effectivement son mot à dire dans toute cette affaire et quelle que soit sa réponse, Amelia n'irait pas la contredire. Elle n'était qu'une commerçante qui acceptait qu'on utilise sa boutique à des fins un peu plus originales. En aucun cas cela lui donnait le droit d'avoir voix au chapitre quand il s'agissait du programme d'Elise et Chuuya. Toutefois, le jeune homme semblait sur la même longueur d'ondes qu'elle pour ce qui était des aptitudes de persuasion de la petite fille et la pâtissière eut l'intuition (justement) qu'il ne serait pas trop difficile à convaincre. Haussant les sourcils, elle lui sourit et opina d'un air entendu. Oh oui, elle savait y faire, y avait pas à dire ! Cette petite irait loin, quoi qu'elle choisisse de faire. Il restait seulement à espérer qu'elle choisisse de faire des choses bien. Mais en attendant qu'elle ne prenne cette décision d'avenir, la fillette avait simplement retrouvé le plancher des vaches et prit place à la table précédemment indiquée, commençant déjà à sortir ses instruments d'artiste même si, officiellement, elle n'avait pas encore l'accord ni d'Amelia, ni de Chuuya... bien que l'accord de ce dernier ne tarda pas à être donné, indirectement, toutefois. La pâtissière opina. - L'Earl Grey se marie avec toutes les pâtissières, de mon point de vue, approuva-t-elle an attrapant déjà un mug derrière elle avait d'aller mettre de l'eau à bouillir. Elle peut rester aussi longtemps que ça lui plaira, du moment que c'est pendant les heures d'ouverture normales de la boutique, poursuivit Amelia, consciente qu'Elise les entendait parfaitement. Je ferme à 19h dernier délai, précisa encore la gérante de La Pelle à tartes, à toutes fins utiles. Après faut que j'aille faire à manger à mes enfants et puis Cassie aussi a une vie. C'est ce moment que la bouilloire choisit pour indiquer que l'eau du thé était prête. Amelia sélectionna un sachet d'Earl Grey et le déposa près du mug et de sa soucoupe qu'elle plaça sur un petit plateau argenté. Elle y ajouta du sucre et du lait, au cas où, même si, de son point de vue, le lait dans le thé c'était une véritablement abomination (ndlr : de mon point de vue aussi) puis attrapa une assiette sur laquelle elle disposa les pâtisseries de Pâques commandées initialement. A tout ceci, Amelia ajouta des couverts avant de contourner son comptoir pour porter à Elise son goûter de princesse en chantonnant : - Et voilà, madame est servie ! Tout en disposant les différents éléments de façon à ne pas gêner l'artiste dans sa création, Amelia enchaina : - Alors, comme tu l'as sans doute entendu, tu peux rester jusqu'à dix-neuf heures maximum, ensuite, la boutique ferme jusqu'à demain. Mais si jamais tu n'as pas fini à sept heures ce soir, tu peux revenir demain et les jours d'après. Enfin... si on te donne la permission, précisa-t-elle tout de même au cas où. Moi ça ne me dérange pas. Si tu deviens une grande artiste, je pourrais dire que tout à commencer à cette table et on viendra en masse pour l'admirer. Et puis, ça me fait très plaisir que tu veuilles dessiner la boutique, mais tu as le droit de garder le dessin pour toi. Je veux dire, ça me fera vraiment très plaisir si tu me le donnes mais je ne voudrais pas te priver. Amelia trouvait cette précision éminemment importante. Il ne fallait pas que la fillette se sente obligée de lui donner son travail parce qu'elle avait demandé à le faire à cette table. Mais il ne fallait pas non plus qu'Amelia délaisse totalement Chuuya qui allait probablement rester dans la boutique pendant toute la durée du travail de l'artiste. C'est pourquoi, pour éviter de déconcentrer Elise, Amelia quitta sa table pour retourner derrière son comptoir. Naturellement, elle avait entendu la question de Chuuya concernant son ancienne elle et ne voyait pas spécialement d'inconvénient à parler de sa première identité. - J'étais une lionne avant, déclara-t-elle comme si elle parlait de la météo. Je sais ce que vous allez dire, qu'on dirait vraiment pas, quand on me voit comme ça, mais c'est vrai, j'étais une lionne dans la savane avant. Pas une très bonne lionne, remarquez. En fait je suis meilleure en humaine qu'en lionne, commenta Amelia. Mais voilà. C'était qui j'étais et j'en ai gardé quelques trucs. Et vous ? C'était comment votre vie d'avant ? demanda-t-elle spontanément avant d'ajouter, toutefois : Enfin... si vous voulez en parler, évidemment. Vous voulez peut-être un café pendant qu'Elise dessine ? proposa-t-elle également, songeant que sinon l'attente pourrait être longue pour le jeune homme.
Nakahara Chuuya
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
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Ya-Ku-Sa is the worst hand you can have. That's mean that you're good for nothing.
I'm sorrynot sorrybroasshole.
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La pêche, les tartes, tout ça c'est du patrimoine.Amelia, Chuuya (&Elise)Les macarons devaient avoir la capacité à changer la face du monde, au delà du fait que vous passiez pour un gentleman si vous en offriez à une jolie fille, Amélia marquait des points auprès de Chuuya avec. La prochaine fois qu'on lui demanderait des macarons, esquiver la Pelle à Tarte serait un acte de haute trahison, et les dieux de son conte savait que Chuuya ne tolérait pas la trahison. Inconsciemment et même sans faire d'effort, Amelia Peters avait posé sur Chuuya Nakahara un verrou qu'il ne saurait pas défaire. Au moins dans le domaine de la pâtisserie. Elle venait d'atteindre le rang de pâtissière officielle pour les macarons – de Chuuya. Elle avait déjà vaincu Elise et la mafia, s'attaquer personnellement à leur membre devenait alors aisé. Quand à ce qui était de l'anko, encore fallait-il que la fameuse opération Haricot-Ronchon aboutisse. Devant l'hilarité d'Amélia, Chuuya se vexe un instant. Sa fierté avait toujours été un point sensible, surtout lorsqu'on savait qu'il partait au quart de tour. Il lui arrivait d'éclater en colère avec des individus qu'il ne connaissait pas, trop souvent même, mais il eu la décence de ne pas s'offusquer pour un nom de code trouvée par une enfant. Et qui de surcroît, collait bien à la personne, même s'il ne voulait rien entendre. Le Haricot-Ronchon n'était pas seulement ronchon, il était orgueilleux. Un orgueil bien souvent mis à mal, ce qui ne manquait pas de parachever sa réputation de râleur. Les sourcils froncés, il dévisage la brunette, en ravalant les paroles. Il n'était pas un haricot. Il n'était pas ronchon. Elise, c'était une autre histoire, prenait sa mission trop à cœur pour se soucier de ce pensait son gardien. Et quand bien même elle s'en soucierait-elle, elle avait sous ses airs angéliques, un supplément d’espièglerie qui frôlait la tendance à être une petite peste. Le boss lui avait toujours tout passé et comme personne n'osait le contredire, elle se permettait souvent des excès en s'assurant d'être intouchable. Elle était maligne, cette enfant. Bien plus maligne qu'elle ne le laissait voir. - Cassie... Cassie... Oui, bien sur ! Affirme Elise, après avoir chercher à associer le visage au prénom, on ne sera jamais trop de trois agents ! Et puis, la mission est délicate.
Tandis qu'elle avait filé à sa table sans l'approbation des adultes – et qu'elle avait toujours eu tendance à leur donner faussement le choix, Chuuya se retrouve à devoir assumer le face à face avec la pâtissière pour parler boisson. Pour commencer, seulement. Il relève un bras pour regarder l'heure, même s'il savait qu'il ne devait pas être beaucoup plus que seize heure. - Pas d'inquiétude, je n'avais pas l'intention de vous séquestrer, plaisante le mafieux qui était ceci dit assez familier avec le concept, mais si c'est une demande d'Elise... il hausse doucement une épaule d'un air désolé, je devrais obéir aux ordres, c'est la règle ! Le pire dans cette histoire était qu'il n'était pas si loin de la vérité. A part qu'Elise ne donnait pas réellement d'ordre de ce type et qu'il ne répondait qu'à ses supérieurs, s'il fallait se retrouver à séquestrer la lionne – bien qu'à part pour recevoir la recette de secrète des pâtisseries de Pâques, il ne voyait pas bien dans quel contexte il allait pouvoir la prendre en otage – il le ferait. Peut-être blanchissait-elle autre chose de la farine dans son arrière boutique. On pouvait toujours être surpris.
Il n'était pas tellement dans les habitudes du Haricot-Ronchon de faire des plaisanteries. Encore moins avec des inconnus, mais les effluves sucrées devait adoucir son caractère difficile et la performance était honorable. Il note quelques part qu'elle a des enfants, malheureusement plus par déformation professionnelle que par intérêt personnel, en suivant du regard les geste d'Amélia, en se demandant si elle portait toujours autant d'attention à tout ses clients où si Elise et sa tenue princière méritait qu'on fournisse les efforts exceptionnels. La petite blonde accueille Amélia avec un grand sourire reconnaissant, les pieds battant dans le vide. Elle la remercie chaudement, en regardant comment agencer son dessin sur son petit carnet. Bon, il faudrait sûrement couper les pages, mais son coup de crayon méritait bien qu'on désacralise un peu son support. Elle avait tout retenu et hoche docilement la tête à ses informations : - Peut-être que je pourrais revenir avec Rintaro, mais il est plutôt occupé ! Commence Elise, comme s'il était tout naturel qu'Amelia connaisse son entourage, si Chuuya ne fait rien, je pourrais l'emmener de nouveau... et puis, ça me permettra de suivre l'avancée de l'opération Haricot-Ronchon... Sous les compliments sur son futur d'artiste Elise rougit avant de détourner le regard. Surement surjouait-elle, mais c'était si bien exécuté qu'on y voyait que du feu. A vrai dire, Chuuya était plutôt occupé et ses attributions n'avaient d'ordinaire pas grand chose à voir avec du babysitting, mais entre faire de la paperasse et aller prendre le thé, la deuxième option était tout de suite plus charmante. Elise de son côté, semble réfléchir très sérieusement à la proposition d'Amélia de garder le dessin : - Et bien... si je viens souvent, je pourrais le voir si tu l'exposes dans un coin ! Même un tout petit, je serais déjà très fière.
Chuuya, en assistant à la scène, se demandait si Elise avait développé un sens des affaires et de la négociation en écoutant inconsciemment des conversations qui n'était pas de son âge ou si elle avait ça dans le sang. La conversation dévia finalement du gardiennage d'enfant pour parler d'ancienne identité, mais contrairement à la pâtissière, Chuuya n'aimait pas particulièrement évoquée la sienne parce qu'elle était trop proche de sa réalité actuelle. - Pas très bonne ? Rit-il, amusé par le commentaire, je ne suis pas expert en règne félin, qu'est-ce qui définit une bonne lionne ? Sa capacité à aimer la viande ? Se permet-il d'ajouter par rapport à ses premières confidence. Amélia lui retourne la question et il hésite à répondre. Il marque un léger temps d'arrêt, mais décide de répondre vite, pour ne pas lui laisser le temps de douter... ou pas trop. - J'étais un vilain chien. Un très vilain chien, sourit-il avec une forme de mélancolie. Ce n'était pas totalement faux. C'était ce que voulait dire le nom de son conte. Les chiens errant de la littérature. Il avait hérité du nom d'un poète et il faisait parti d'une meute sauvage qui se battait contre une autre, mais je crois que contrairement à vous, je suis encore très similaire à ce vilain chien. Il baisse les yeux. Il avait très mal vécue la fin de la malédiction et même des années après, il en pâtissait encore. Il relève les yeux vers elle, son esprit absent dans ses souvenirs. - Allez, va pour un café, mais si je le prends seul, je vais me sentir esseulé. Oh, il ne se permettrait pas réellement de l'arracher à ses obligations professionnels, mais surveiller Elise d'un œil alors qu'elle était occupé à se mettre du sucre sur les doigts en tenant ses crayons de l'autre n'était pas une chose particulièrement passionnantes qu'il préfèrait tailler la bavette avec une lionne, mais Elise a un planning chargé, on ne va pas s'imposer jusqu'à 19h ! Si elle rate l'heure du bain, c'est moi qui en portera la faute. Plus ou moins. Même s'il n'avait aucune idée de l'heure à laquelle Elise était supposé prendre son bain. Puis, en laissant son regard se balader sur la caisse enregistreuse, il semble subitement se souvenir qu'il n'était pas chez une bonne copine, mais dans un magasin. Il se redresse, alors qu'il était entrain de laisser sa joue s'écraser dans sa main, le coude toujours sur le comptoir. Il reprend un minimum d'allure, au moins celle qu'il tentait de s'imposer. - Combien je vous dois pour le goûter de la princesse ? Et probablement les quatre cafés qui vont suivre.
Amelia Peters
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Propriétaire de La Pelle à Tartes : La vie, c'est pas du gâteau mais la pâtisserie, si !
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Elise avait eu raison : la mission était délicate, effectivement. C'était une excellente chose qu'elle accepte la participation de Cassie qui devait connaître ce fameux anko et permettrait à Amelia de gagner un temps précis. Bien sûr, de son point de vue de pâtissière, la mission était avant tout délicate parce qu'il s'agissait de créer une nouvelle pâtissière (voire plusieurs), de nouvelles associations et de nouvelles saveurs. Elles allaient forcément avoir un impact direct sur la réputation de La Pelle à tartes et ne devaient, de fait, pas être loupées. Car même si Elise comptait parmi les clientes préférées d'Amelia et que cette dernière adorait vraiment beaucoup faire plaisir aux gens (même quand ils ne comptaient pas parmi ses clients préféraient), elle ne pouvait pas non plus se permettre de passer probablement des heures voire des jours sur une recette pour simplement créer une pâtisserie à l'unité. Si Amelia et Cassie exploraient les saveurs nippones, tout le monde pourrait, du moins en théorie, acheter le fruit de ce dur labeur. Mais Chuuya et Elise auraient naturellement la primauté de l'achat. - Vous en faites pas, je comprends que vous lui obéissiez. Elle a un sacré talent pour se faire obéir, confia Amelia plus bas avec un air complice. Elle avait souri lorsque Chuuya avait promis de ne pas la séquestrer car elle ne se doutait évidemment pas que le jeune homme s'y connaissait en la matière. Jamais la pâtissière n'aurait pu deviner qu'il appartenait, en fait, à la mafia, et encore moins qu'Elise en faisait partie. De son point de vue (très naïf) sur le monde, on ne pouvait pas à la fois chaperonner une adorable enfant qui dessinait et faire partie de la mafia. Mieux encore : on ne pouvait pas être une enfant et associée à la mafia. Mais Amelia avait tous ces a priori sur le sujet avant tout parce que l'idée même d'impliquer les enfants et les gentilles personnes dans la mafia la révulsait. Elle ne connaissait rien à ce sujet, ne le pensait présent à Storybrooke (et plus généralement dans les mondes des contes) et n'avait même jamais vu la trilogie du Parrain pour se faire une idée du thème. En clair, elle n'avait simplement pas les armes pour comprendre ce monde ou s'apercevoir qu'elle l'avait devant elle. Non, tout ce qu'Amelia avait sous les yeux c'était une petite artiste très sûre d'elle et son chaperon, rien de plus. - Rintaro, Chuuya ou n'importe lequel de tes proches êtes les bienvenus à La Pelle à tartes, lui assura justement Amelia. Et, effectivement, il faudra de toute façon que tu repasses discuter de notre opération, c'est parfaitement logique. S'il y a du monde à la boutique, peut-être qu'il faudra même que tu passes par la porte de derrière pour ne pas éveiller les soupçons, glissa la pâtissière, totalement prise au jeu. Toute cette histoire lui rappelait les histoires incroyables qu'elle avait jadis inventées pour distraire ses enfants, neveux et nièces, des histoires auxquelles elle s'était toujours énormément prise au jeu et pas uniquement par souci de réalisme pour les plus jeunes. Amelia avait beau avoir conscience que c'était pour du faux, que leur opération n'était pas le casse du siècle mais simplement une façon détournée de passer une commande, maintenant qu'elle s'était lancée dans cette espèce de délire, elle s'y tiendrait jusqu'au bout. D'après elle, cette attitude faisait plaisir à Elise en particulier et aux enfants en général et leur faire plaisir faisait, si tant est que cela soit possible, encore plus plaisir à Amelia. Même si, du coup, il y a trop de fois "plaisir" dans la phrase précédente. Pour en revenir à notre héroïne à la pelle à tartes, il était de notoriété publique qu'elle adorait les enfants. Elle avait, pour ainsi dire, toujours voulu en avoir et on avait, à l'époque, rarement vu personne plus enthousiasmée par l'idée deco sa propre grossesse. Encore très jeune dans sa tête, quoique pas toujours très au fait de ce qui plaisait actuellement aux enfants et aux adolescents, Amelia adorait être entourée par les plus jeunes et s'occuper, ce qui avait en partie aider à forger sa réputation intra-familiale de "tatie préféré" (même si, à l'origine, Amelia s'était auto-proclamée de la sorte). Pour le moment, elle ne prétendait pas encore au titre de pâtissière préférée des enfants, seulement à celui de pâtissière attitrée de sa famille, mais Amelia agissait parfois comme si elle concourrait pour cette distinction. Elle ne connaissait pas encore les compétences artistiques d'Elise et ne pouvait pas déterminer à l'avance si son œuvre serait ressemblante à sa boutique ou pas du tout. Mais dans tous les cas, elle avait déjà très hâte non seulement de la voir mais aussi de l'exposer, ce qu'elle ne manqua pas d'assurer à la petite fille : - Evidemment que je vais accrocher ton chef d'œuvre si tu me le donnes ! s'écria Amelia, feignant d'être outrée. Il sera encadré et affiché là où personne ne pourra faire autrement que le voir, compte là-dessus ! Je sais pas encore exactement où je le mettrai mais je le mettrai quelque part de bien, c'est promis. Après l'avoir gratifiée d'un sourire bienveillant, Amelia reporta son attention sur Chuuya et continua la conversation sur un tout autre thème, pourtant en étant tout aussi à l'aise. Il était plutôt amusant, dans son genre, le chaperon d'Elise. - Mauvaise dans le sens mauvaise chasseuse, précisa-t-elle, amusée. Dans le règne animal, comme vous dites, poursuivit l'ancienne lionne, ce sont les lionnes qui chassent le gibier pour le clan et moi... Oh disons que je ne rapportais pas grand-chose. Mais on avait de meilleures chasseuses, mes sœurs, par exemple. Quand l'une d'elle est devenue reine j'ai pu être affectée à un autre rôle, plutôt éducatif que sportif. J'ai jamais été très adroite avec mon corps. Sauf quand je cuisine ou que je pâtisse. Quand on y pense, c'est un peu curieux que dans cette vie je sois revenue à un rôle de mère nourricière mais que cette fois, ça fonctionne. Peut-être que j'étais pas faite pour être un félin, commenta Amelia, songeuse, ces dernières paroles davantage adressées à elle-même qu'à son interlocuteur. La quadragénaire revint cependant rapidement à la conversation, et plus généralement au monde dans lequel elle gravitait, pour s'intéresser à l'ancien Chuuya et s'étonna d'apprendre qu'il avait été un chien. Bizarrement, ce n'était pas ce qu'elle avait imaginé et, spontanéité oblige, elle ne manqua pas de le dire : - Vous avez pas du tout une tête de chien errant. Enfin, se reprit Amelia, craignant de paraitre déplacée. Evidemment que vous n'avez pas une tête de chien puisque vous n'en êtes plus un. Mais je veux dire que je pensais vraiment pas que c'était ça que vous étiez avant. Non pas que je pensais à un truc précis, mais je sais que je pensais pas à ça, clarifia la pâtissière sans, toutefois, être réellement claire. Si vous avez encore un caractère proche de celui d'avant alors vous étiez sans doute un chien très agréable, ajouta Amelia avec un sourire encourageant. Puisqu'elle n'était pas en mesure de se douter que, parfois, les gens ne montraient pas leur vraie personnalité, la pâtissière pensait avoir affaire avec un jeune homme ordinaire, qui s'occupait d'une jeune fille de bonne famille très sûre d'elle parce qu'il était employé de la famille. Ou quelque chose comme ça. Avec les nouvelles informations en sa possession, Amelia se demandait comment Chuuya et Elise étaient liés. Heureusement, elle pouvait aussi s'imaginer qu'ils n'avaient jamais été liés dans le monde des contes, ce qui lui évitait d'imaginer Chuuya en animal errant de compagnie pour la fillette car, en plus, ça n'avait pas vraiment de sens. L'accompagner dans la dégustation d'un café, ça, ça avait beaucoup plus de sens, même si, en pile électrique qui se respecte, Amelia n'avait pas besoin de caféine pour avoir énormément d'énergie. - Pas de souci, je vous accompagne, assura-t-elle en commençant la préparation du premier café. Même si elle n'avait pas besoin de caféine, Amelia ne se préparait jamais de déca. De son point de vue, quitte à boire du café, autant boire du vrai café, celui qui faisait de l'effet. Elle supposa, d'ailleurs, que c'était également un vrai café que Chuuya désirait et déposait déjà une tasse devant le jeune homme quand il décréta qu'il aurait des ennuis si Elise manquait l'heure du bain. Amelia pouffa. - Dans ce cas vous partirez plus tôt, ça m'ennuierait de vous porter préjudice et c'est déjà établi qu'Elise peut revenir, de toute façon, ajouta la pâtissière en préparant à présent son propre café. Bien que commerçante, elle n'avait pas encore abordé un aspect capital dans son travail : le prix des consommations. Amelia était certes charitable, son affaire n'était pour autant pas une œuvre de charité. Elle avait besoin qu'on paye les pâtisseries et les consommations qu'on lui achetait pour pouvoir faire tourner son commerce et apprécia que Chuuya aborde de lui-même cet aspect. Ca l'arrangeait, en fait, de ne pas avoir à rappeler que le goûter de princesse Elise avait effectivement un coût. Déposant son propre café à côté de celui de Chuuya, Amelia se mit derrière sa caisse pour faire le total et annoncer : - Pour le moment on est à 8 dollars et 50 cents. Je peux pas vous faire payer les trois cafés que vous n'avez pas encore pris - personne ne dit que vous les prendrez réellement, ajouta-t-elle avec un sourire. Ca serait pas honnête. Vous savez... vous pouvez aussi aller vous asseoir si vous n'êtes pas bien au comptoir, précisa la pâtissière au cas où Chuuya ait l'impression de l'abandonner à son sort. Vous me dérangez pas ici, hein. Même s'il y a d'autres clients qui arrivent, vous me dérangerez pas. C'est pour vous que je dis ça, pour que vous soyez bien, ou en tout cas pas trop mal. Chuuya et Amelia n'étaient, après tout, pas en train de prendre un café entre amis. Lui surveillait sa protégée pendant son goûter artistique et elle travaillait. Ce n'était ni plus ni moins que les circonstances qui les avaient rapprochés, en aucun cas un lien amical indéfectible. Même si Amelia et sa fâcheuse tendance à apprécier tout le monde trouvait déjà son jeune ami fortement sympathique et son duo avec Elise incroyablement charma nt. - Tout va comme tu veux de ton côté, Elise ? lança Amelia en tendant le coup vers la petite artiste.
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C'est pourtant avec ça qu'on leur fait des souvenirs, aux petits (feat. Amelia)