« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
« Tell me more, tell me everything I don’t know ! »
Tout avait commencé à la serre. Evie s’était mise en tête de tenter de faire pousser des plantes venues d’un autre monde, des plantes magiques aux caractéristiques bien particulières. Des langues de feu. Des plantes aux fines tiges et feuilles, d’une couleur orangée, dont les racines d’un rose vif prenaient normalement dans une terre volcanique et chaude, et dont l’utilisation pouvait être absolument fantastique, d’un point de vue médical comme purement de confort ! Une décoction de ces racines pouvait réchauffer un homme, un cataplasme de ces feuilles pouvaient stériliser une plaie et peut-être même guérir les plaies due au froid ! Elle pourrait peut-être même en faire une poudre capable de calmer les crises musculaires, qu’il suffirait de verser dans un bain pour délasser le corps entier ! Elle était sûre et certaine que si elle parvenait à les faire pousser, alors elle pourrait en tirer des dizaines et des dizaines de remèdes bénéfiques pour tout le monde !
Un instant, elle pensa même à James qui, même si il faisait mine de ne pas y toucher, l’écoutait un peu plus sérieusement depuis qu’elle avait donné des remèdes efficaces pour les ‘troubles féminins’ de sa fille, comme il l’avait dit. Malgré elle, elle eu un sourire en y repenser, s’épongeant le front. Les hommes étaient si terrifiés par les règles et leur fonctionnement qu’ils avaient beau être parfois des montagnes de muscles, ils ressemblaient tous à des enfants terrorisés, une fois confronter au problème ! Quoi qu’il en soit, elle lui ferait un petit sachet de poudre de langue de feu, pour qu’il l’utilise dans son bain… Tiens et elle en donnerait à Rémi aussi ! Le pauvre, avec sa taille de géant, son dos le faisait constamment souffrir, et le yoga n’arrangeait pas tout même si il aidait bien. Il faudrait aussi qu’elle en envoie à Eggsy, juste pour le fun cette fois-ci, le jeune homme aimant simplement tout ce qui sortait de l’ordinaire. Bon, cette fois, elle devrait leur faire payer, au moins à moitié prix, sinon Akihiro allait lui taper sévèrement sur les doigts !.. Mais en même temps, ça restait du bien commun ! Alors oui c’était sa boutique, mais si elle voulait partager ses créations avec ses amis, elle n’allait quand même pas leur faire payer !… Si ?
Secouant la tête, elle se concentra, expirant profondément. Ces plantes avaient besoin d’une terre chaude, légèrement acide. Plissant les sourcils, elle ferma les yeux, apposant ses paumes sur le sol, avant de lancer son sortilège. Elle voulait réchauffer la terre sur quelques mètres, dans une zone bien déterminée, pour ne pas endommager ses autres plantes. Ce n’était pas facile, puisque sa magie devait s’insinuer dans tous les petits recoins de la terre, réchauffant doucement le tout, pour ne pas non plus tout brûler ! Il n’aurait plus manquer que cela tiens ! Soufflant doucement, elle concentra sa magie en tendant les mains, se couchant à demi sur le sol pour étendre la chaleur et après quelques minutes, elle finit par rouvrir les yeux. Retournant sa main, elle la plaça au pied d’une des plantes, avant de hocher la tête, satisfaite. La terre était exactement à la bonne température ! Tant mieux, maintenant il ne restait plus qu’une chose à faire : chercher du fertilisant.
La veille, elle s’était rendu compte qu’elle n’en avait plus beaucoup, et décida donc de se rendre à la décharge de Storybrooke, afin d’y récupérer quelques déchets alimentaires, qu’elle stockerait à l’arrière de sa serre. Prenant deux gros bacs, elle les chargea à l’arrière de sa vieille camionnette, ornée du logo de sa boutique et d’un superbe tournesol de plus de 30 centimètres de diamètre, et elle prit la route, direction les docks. Il ne lui fallut pas longtemps pour y parvenir, mais le soleil commençait déjà à réchauffer l’air, et elle se surprit à regretter de ne pas avoir prit ses lunettes de soleil ! Une fois arrivée sur place, elle fut surprise de ne voir personne à l’entrée. D’ordinaire, il y avait quelqu’un, ou du moins, elle en avait toujours eue l’impression. Est-ce que la personne responsable de l’accueil avait eue un soucis ? N’était-elle pas déjà arrivée ? Zut, est-ce que ça voulait dire qu’elle n’avait pas le droit d’entrée ?
Mordillant son doigt, elle réfléchit. Les portes étaient grandes ouvertes. Cela voulait sans doute dire qu’elle avait le droit d’entrer, non ? Doucement, le plus doucement possible, elle fit avancer sa voiture, s’attendant à tout instant à se faire arrêter, hurler dessus ou même embarquer par la police pour le diable savait qu’elle raison. Mais non, elle eut beau rentrer sa tête tout au fond de ses épaules, rien ne l’empêcha d’entrer dans la décharge, et elle roula même jusqu’à l’embranchement entre les ordures ménagères et les déchets ‘verts’. Elle poussa un petit soupir de soulagement malgré tout, avant de descendre de sa camionnette, se dirigeant directement vers son coffre. Les bacs avaient glisser vers le fond, ce qui l’obligea à grimper à l’intérieur pour les attraper, et lorsqu’elle ressorti, elle poussa un hurlement de terreur, lâchant directement ses bacs, qui rebondirent au sol.
-Oh mon dieu ! s’exclama-t-elle, à l’intention de l’homme qui semblait être apparut d’un coup derrière sa portière, mais qui avait eue l’air très surpris de la voir hurler de la sorte. Pardon ! Désolée ! Je… Je ne vous avais pas du tout vu, vous m’avez fait peur !
Elle eu besoin d’une seconde supplémentaire pour reprendre son souffle, et calmer les battements de son coeur.
-Je suis désolée, je ne m’attendais pas du tout à trouver quelqu’un de l’autre côté de ma portière ! Je… Bonjour ! Je m’appelle Evangeline, mais tout le monde m’appelle Evie. Je suis venue pour prendre un peu de composte, je… En fait, je ne sais même pas, est-ce que j’ai le droit de faire ça ? Vous êtes le propriétaire ? Enfin le gérant plutôt, je crois. Je ne sais pas. On dit gérant ou propriétaire ? Vous possédez cet endroit ? Ça doit être assez fou comme endroit pour vivre, quand on pense à tout ce qu’on jette tous les jours… Pardon, non, laissez ! ajouta-t-elle, en le voyant se baisser pour ramasser l’un des bacs qui lui avait échapper. Je suis vraiment désolée, je sais que je parle trop, surtout quand je suis stressée, et vous m’avez fait peur alors, je… Désolée. Merci, conclue-t-elle en prenant le bac qu’il lui tendait, avec un sourire rayonnant de douceur et de maladresse. Moi c’est Evie, dit-elle une seconde fois, en lui tendant la main.
Le matin, alors qu’il se gorgeait de soleil, comme à son habitude, sur le toit de son habitation, Luca réfléchissait à ce qu’il allait faire de sa journée. Pour une raison qui lui échappait, il n’avait pas tellement envie de rester à la décharge et pensait, déjà, à aller galoper dans les rues de la ville. Rester tous les jours dans les déchets ne lui déplaisaient pas, mais il avait, parfois, besoin d’aller voir plus loin, de courir un peu partout et de pousser de plus en plus profondément, en ville. Une réminiscence, sans doute, qui lui susurrait à l’oreille qu’il y avait tant à faire, au-delà du grillage, et qu’il ne pouvait pas se cantonner à cette seule zone.
Autrefois, après tout, il parcourait la ville abandonnée qui était la sienne et ne rentrait qu’une fois que le soleil commençait à se coucher. Ses piles de détritus rivalisaient avec les plus grands gratte-ciels ! Il n’était pas peu fier de lui, il devait bien l’avouer. Il faisait son travail, avec acharnement et minutie. C’était pour ça qu’il avait été programmé, de toute façon. C’était ce qu’on attendait de lui. Si tant était qu’il y avait encore quelqu’un pour attendre quoi que ce fut d’un petit robot, sur Terre, alors que la planète avait été abandonné et que tous les autres WALL-E avaient cessé de fonctionner.
Ici, au moins, dans ce monde qui ressemblait au sien, mais en plus… vivant, il savait que certaines personnes attendaient de lui qu’il travaille vite et bien, qu’il range tout comme il faut et qu’il débarrasse la ville de ses déchets. Il ne pouvait pas faillir à sa tâche ! Il devait prouver que WALL-E ne renonce jamais et qu’il était prêt à tout pour que la ville brille comme un sou neuf ! Il n’était pas certain que ce soit possible un jour, mais il faisait de son mieux, en tout cas, pour que ce rêve devienne réalité et que les habitants n’aient plus à s’en soucier.
Décidé, Luca se lava, s’habilla en vitesse et bondit entre les étagères pleines de trésors pour rejoindre l’extérieur. Il referma soigneusement les grandes portes coulissantes derrière lui, mais laissa ouvert le portail de la décharge. Comme toujours, il n’empêchait personne de venir quand il n’était pas là pour fouiller un peu. Si les habitants voulaient recycler des déchets, ce n’était pas lui qui allait les en empêcher ! Il couvait, aussi, peut-être, l’espoir de pouvoir croiser quelques âmes chez lui et leur adresser la parole, voire leur offrir quelques uns de ses trésors. Par moment, le silence était pesant, dans la grande bâtisse, et Luca soupirait seul dans son coin.
Luca jeta, d’abord, son dévolu sur les docks, qu’il aimait parcourir en long, en large et en travers, sans s’inquiéter des regards méchants des habitants. Ils savaient qui il était, généralement, et personne ne se mettait sur sa route pour le bousculer. Il n’était que « le gérant de la décharge », d’une insignifiance déconcertante et peu s’intéressaient vraiment à ce qu’il faisait. Tout comme l’ancien robot ne s’intéressait pas le moins du monde aux trafics et autres affaires qui régnaient dans le coin. Il faisait sa petite vie sans demander quoi que ce soit à personne et savait rester sur sa propre route, pour ne pas déranger les autres. Il n’avait pas bien envie, en vérité, de se faire tirer dessus ou frapper parce qu’il avait dévié.
En cours de route, le brun ramassa quelques déchets qu’il plongea dans un sac plastique, ainsi que des petits trésors qu’il fourra, plutôt, dans les poches de sa veste. S’il pensait pouvoir se promener ailleurs en ville, il comprit vite son erreur : au bout de quelques heures, il ne put plus mettre ses trouvailles dans ses poches, plus rien ne rentrait ! Il dut abandonner, sur le bord d’une fenêtre, une poignée de porte qui traînait par terre. Zut. Il reviendrait la chercher plus tard. Pour l’instant, il devait rentrer à la décharge pour poser ses trouvailles.
Le chemin inverse fut ponctué de chutes d’objets en tout genre et Luca ronchonnait, de sa manière à lui, chaque fois qu’il devait revenir sur ses pas pour caler, à nouveau, ses trésors dans ses poches. Il lui fallut plus de temps que prévu, du coup, pour regagner sa décharge, mais l’ancien robot ne perdait pas son petit sourire ravi. Il était même à deux doigts de pousser la chansonnette (ou de siffler/marmonner, selon le moment) quand il entra dans la cour et découvrit, au loin, la voiture d’une inconnue.
Luca approcha, curieux, en voyant une blonde penchée à l’intérieur d’un camionnette. Il regrettait un peu de ne pas être entré plus tôt pour voir les roues tourner dans la poussière. Il aimait bien les roues, les voitures, les camion, tout ce qui avançait comme lui autrefois, ou presque. Son petit bonheur était les gros engins à chenille qui lui rappelaient celles qu’il avait dans son monde. Perdu dans ces pensées, il ne remarqua qu’il s’était trop approché, qu’à l’instant où la blonde sortit de sa camionnette et hurla. Sous le choc, Luca échappa un petit cri aussi et chercha, du regard, un obstacle derrière lequel se cacher. Juste au cas où.
Puisqu’il n’avait aucun moyen de se mettre à couvert, Luca resta immobile et reporta son attention sur la jolie blonde qui s’excusait. Lui ? Lui faire peur ? Ce n’était vraiment pas son intention et il eut une moue désolée, sur les lèvres. Néanmoins, elle ne lui laissa pas le temps de répondre et enchaîna, à une vitesse folle, alors que l’attention de Luca tombait, doucement, sur les bacs qu’elle avait laissé tomber. Intéressé par leur forme et leur taille, il s’apprêtait à en ramasser un, quand elle lui dit de ne pas le faire. Le brun le fit tout de même, non sans faire tomber quelques bibelots de ses poches, et lui tendit le bac.
– Je suis arrivé de par là, dit-il, en pointant le portail de la décharge.
Elle ne l’avait pas vu, alors il expliquait d’où il venait. C’était logique, non ? Peut-être que pour lui, mais il ne voyait pas le problème. En revanche, il voyait un autre problème : la main qu’elle lui tendait, alors que ses doigts, à lui, étaient sales. Il les frotta vigoureusement sur son pantalon avant de lui serrer la pince, en espérant que ça suffise.
– Bonjour ! Luca ! Luca Barker ! C’est moi qui gère, ici.
Est-ce qu’elle avait le droit de faire ça ? Faire quoi ? Luca s’était un peu perdu dans toutes ses questions et il prit un petit temps avant de répondre. Il ne voulait pas faire d’erreur et répondre bien à toutes les questions.
– Prendre des trucs ? Oui, bien sûr, c’est pas interdit ! Je dis gérant, je ne sais pas. Je suis peut-être propriétaire. C’est important ? Non, je pense que c’est pas très important. C’est moi qui vis ici et qui trie, donc je gère. Je possède… ? Hmm. C’est-à-dire ? Si c’est à moi ? Je ne sais pas, j’imagine que oui. Avant, c’était à mon papy.
Papy qui n’était pas son véritable papy, même si Luca ne comprenait pas bien ce que ça changeait. Le vieil homme était mort depuis… il ne savait plus, mais ça faisait longtemps qu’il était seul dans la décharge, à tout gérer comme un grand.
– Tu peux parler, ça me dérange pas, t’as une jolie voix, assura-t-il, avec un grand sourire.
Il ne jurait pas de tout suivre à ce qu’elle disait, si elle allait trop vite ou enchaînait trop d’un coup, mais il l’écouterait, concentré sur les jolis notes de sa voix.
– Ev… ie… découpa-t-il, lentement, les yeux plissés sur une idée qui ne pouvait venir que de lui. Evie, Evie, Evie… Eve ?
Les yeux sombres de Luca s’illuminèrent soudain de milliers d’étoiles. Une blonde, qui venait avec des bacs pour du compost pour des plantes, qui s’appelait Evie et qui venait se perdre dans sa décharge… La coïncidence était saisissante. Assez troublante pour qu’il montre ses propres avant-bras, avant pointer le poing vers un tas de déchets.
– T’as des lasers cachés dans les bras et tu peux défoncer toute cette pile d’un seul coup ?
Sa manière un peu bancale de lui demander si c’était bien elle, EVE, la jolie EVE qui lui avait pris la main, avant que la malédiction ne les frappe. D’ailleurs, son regard tomba sur les doigts de la blonde et Luca se gratta la tempe, en regardant ailleurs. C’était trop beau pour être vrai, au fond. Depuis le temps. Et un dernier détail le turlupinait, en vérité : Evie n’avait pas de grands yeux bleus brillants. Ils étaient grands, ils étaient beaux, mais ils étaient sombres.
– Non, oublie, j’ai rien dit, c’était une bêtise. Tu cherches quoi, déjà ? Je sais pas si j’ai ça. Si ? Tu veux qu’on fouille ? C’est pour des plantes ? C’est bien les plantes. Tiens, attends.
Luca se débarrassa, enfin, de son sac plastique plein de déchets qu’il posa par terre et fouilla dans ses poches, pour trouver ce qu’il pourrait lui donner. Son choix se porta finalement sur une tasse ébréchée, affublée d’un joli petit dessin représentant des enfants qui jouaient au cerceau. Il la sortit difficilement de sa veste et la tendit, tout sourire, à Evie.
– Tiens, cadeau ! Pour toi.
Evangeline Leviosa
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Lily James
• Mais Eggsy ... Qu'est ce que tu as fais ?
• Non mais fais moi confiance ! T'vas voir on va bien s'amuser !
╰☆╮
• Tututut et c'est parti pour une nouvelle journée !
• Ouiii Emy ! Chantons ensemble !
• ... Il n'est que 7h et vous m'épuisez déja les filles ...
| Conte : Cendrillon | Dans le monde des contes, je suis : : Marraine la BonneFée
« Tell me more, tell me everything I don’t know ! »
Il y avait quelque chose de profondément attendrissant chez ce monsieur. Quelque chose dans le regard peut-être, ou dans sa façon de se frotter la main avant de serrer la sienne, mais Evie ressentit aussitôt beaucoup de tendresse à son égard, sans qu’elle puisse s’expliquer pourquoi. Il était juste… Chou. C’était ça, absolument chou ! Entre ses cheveux en bataille, ses yeux un peu perdu, et ses poches pleines d’objets qui tombaient comme des cerises mûres, presque toujours par paire, Evie le trouvait vraiment trop chou ! Et comme les fées ne savent pas ressentir plus d’une émotion à la fois, ce fût celle qui s’attacha immédiatement à Luca dans son esprit, la tendresse. Absolue et intacte.
-Enchantée, Luca Barker ! répondit-elle, d’une voix franche et sincère. Oui, je… Je ne savais pas si on avait le droit de prendre des choses. Je suis herboriste, et ma serre s’est agrandie dernièrement alors j’ai besoin d’un peu plus de composte, expliqua-t-elle tranquillement, un sourire aux lèvres, heureuse et excitée d’avoir découvert une toute nouvelle source de composte de bonne qualité !
Elle hocha la tête lorsqu’il lui expliqua qu’il pensait être le propriétaire, ou d moins, la personne qui gérait le lieu, et Evie rougit lorsqu’il lui dit qu’elle avait une jolie voix, sincèrement flattée. Evie n’était pas la personne la plus compliqué à aborder ou avec qui parler, mais ses émotions de fées se lisant toujours sur son visage, elle n’était surtout pas trop compliqué à suivre. Pas plus de trois émotions à la fois, cela rendait tout de même la ‘lecture’ de ses expressions plus facile. A cet instant, elle ressentait de la joie, de la satisfaction et surtout beaucoup de curiosité ! Surtout lorsqu’il se prit à répété son nom et à le découper, presque comme si il en cherchait un sens caché. Le connaissait-elle sans s’en rappeler ? Cela aurait été surprenant, Evie avait une assez bonne mémoire concernant les gens ! Quelqu’un de son passé peut-être ? C’est vrai que ses yeux lui faisait un peu penser à Pataud…
-Euh non je n’ai pas de lasers, répondit-elle, mais Luca l’interrompit avant qu’elle ne puisse réfléchir plus, et l’incompréhension et la surprise firent place à la curiosité, à nouveau. Du composte ! Des déchets organiques, pour nourrir la terre ! Oui, c’est pour mes plantes, et je...
Elle n’eut cependant pas le temps de finir sa phrase que cette fois, Luca se mit à fouiller dans ses poches, bien trop pleines d’ailleurs, et en sortie une petite tasse, légèrement ébréchée, pour la tendre à Evie, en le désignant par le mot ‘cadeau’. Aussitôt, la joie reprit le dessus et Evie se mit quasiment à trépigner sur place, telle une enfant.
-Oh c’est vrai ?! C’est pour moi ! Oh merci, merci Luca ! Je suis… Oh ça fera un petit vase parfait pour mes plantes, c’est vraiment génial ! Merci beaucoup !
Sans hésiter, et en oubliant toute notion d’espace privée, Evie tendit les bras pour les passer autour de Luca, le serrant contre elle en débordant de joie.
-Oh, attends ! fit-elle en s’écartant, tendant la main vers la gauche, pour tirer sa baguette magique vers le bas.
Réfléchissant une seconde, elle finit par secouer sa baguette blanche et pailletée, faisant apparaître de la poussière d’étoiles au passage, avant de taper sa paume d’un petit tour de poignet. Aussitôt, une petite plante apparut, d’à peine cinq centimètres de haut, mais pourvu de quelques fleurs déjà. Elle la tendit aussitôt à Luca, un immense sourire aux lèvres.
-C’est pour toi ! C’est une plante magique, tu n’as pas besoin de l’arroser, elle est enchantée pour se gérer toute seule ! Elle va grandir d’encore quelques centimètres, ce sera à toi de voir à quelle hauteur tu souhaites la conserver ! Ah et l’odeur de ses fleurs favorisent l’endormissement, alors ne les sent pas en pleine journée sauf si tu veux faire la sieste !
D’un pas trottinant, elle alla déposer délicatement sa tasse sur son siège passager, avant de revenir vers Luca, rangeant sa baguette magique au passage, dans le vide à sa gauche. Saisissant un bac rempli des autres bacs, elle lui fit un sourire avant de secouer la tête, pour remettre une mèche de ses cheveux loin de ses yeux.
-Tu veux bien m’aider à trouver des déchets organiques du coup ? Ça peut être n’importe quoi, des pelures, des restes de repas, n’importe...
Elle s’interrompit en réalisant que Luca semblait perdu, encore plus qu’avant, et elle mit quelques secondes avant d’écarquiller les yeux.
-Oh pardon, je suis désolée, je ne t’ai même pas expliquer ! réalisa-t-elle, reposant, à nouveau, ses bacs au sol. Je suis une fée, c’est pour ça que je peux faire de la magie.
A nouveau, elle fit apparaître sa baguette magique, la tendant à Luca.
-Tu peux la toucher, c’est ma baguette magique. Je la range là, ajouta-t-elle en désignant vaguement le vide près de son épaule, pour ne pas l’oublier n’importe où. C’est comme… Un sac magique si tu veux, je peux y ranger ce que je veux. C’est très pratique quand je n’ai plus assez de places dans mes mains, pour mes plantes par exemple ! Ou alors je les enchante pour qu’elles flottent et qu’elles me suivent quand je dois les déplacé, c’est très pratique !
La façon dont Luca approcha sa main de sa baguette accentua encore plus la tendresse qu’elle ressentait à son égard, comme si il s’était agit d’un artefact rare et précieux, issue d’un autre monde… Ce qui était le cas en réalité, mais Evie ne le voyait pas comme cela. Sa baguette faisait partie intégrante d’elle, tout comme ses cheveux ou ses yeux. C’était si commun qu’elle en oubliant l’extraordinaireté qu’elle représentait.