« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Rien ne vous rend plus tolérant au bruit d'une soirée chez vos voisins que d'y être invité.
La Fête des Voisins, c’était la première année qu’il se passait quelque chose du genre à Storybrooke et je comptais bien en profiter. Violette y allait avec Alexis, et j’avais pas envie de la passer à tenir la chandelle entre Elliot et Lily, j’aurais pu demander à Nora ou Meg mais j’étais pas sûre que ce soit une bonne idée. En plus, j’avais envie de découvrir ce que ça faisait dans un autre quartier, et quasi tous ceux que je connaissais vivaient soit ici, soit dans le Quartier Nord. Je ne savais pas si Tonton Hadès la fêtait comme c’était lui qui organisait, mais peut-être que je le croiserais si j’y allais, et puis j’étais sûre que la personne que j’avais en tête me remercierait, ça la ferait sortir de toute façon, et voir autre chose que les bouquins de la Bibliothèque d’Olympe, Socrate ou Jules, elle avait bien besoin d’une sortie entre filles. Composant le numéro à la hâte, je ne lui laissais même pas le temps de répondre dès que la tonalité indiquant que ça avait décroché retentit :
- Bonjour tata ! M’exclamais-je. Tu sais ce qu’il se passe ce week-end pas vrai ? C’est la fête des voisins ! Tu veux bien qu’on y aille ensemble ? S’teuplait, steuplait, s’teuplait dit ouiiii.
En guise de réponse j’eus droit à un soupire ça, ça voulait dire qu’elle était en train de craquer. J’étais plutôt fière de moi, j’avais même pas eu besoin d’argumenter pour qu’elle cède, ce qui était plutôt rare parce que tata Diane était pas du genre à aimer ce genre de trucs, mais on m’avait filé des conseils sur comment m’y prendre avec elle, et je les appliquais religieusement. Je suis certaine que c’était comme ça que se sentait tata Athéna quand elle appliquait une stratégie qu’elle avait mise au point.
« C’est d’accord mais a une condition. »
J’esquissais une moue derrière mon téléphone, j’étais certaine qu’elle allait encore m’interdire de toucher à de l’alcool.
- C’est quoi ? Demandais-je suspicieuse
« J’aimerais qu’une troisième personne se joigne a nous, si ce n’est pas trop te demander. »
Je voulais que ce soit une journée entre fille de base, si tata Diane décidait d’amener quelqu’un ça ne pouvait être que tonton Apo, ou son mec. D’ailleurs, est-ce que je devais l’appeler « tonton » lui aussi ? Techniquement, s’ils étaient ensemble et vu que c’était le père de Bobos, ça faisait de lui mon tonton même s’il avait pas été sympa la première fois qu’on s’était vue, je pouvais lui accorder le bénéfice du doute. Et puis si ça se trouvait il pourrait m’aider à convaincre tata Diane pour l’adoption. Après, ça pouvait aussi être tata Athéna maintenant que j’y pensais, et dans ce cas là ça resterait une journée entre fille.
- C’était sensé être une journée entre filles. Répondis-je d’un ton presque accusateur
« Eh bien jusqu’à preuve du contraire, Hera remplie tous les critères » Me répondit la voix amusée de tata Diane
Pour le coup, ça me surprenait j’ignorais qu’elles étaient proches, d’un côté je ne connaissais pas Hera plus que ça, je savais qu’elle dirigeait Olympe, et elle était venue voir Nora il y a quelques mois. Mais comme j’avais cru comprendre qu’avec ma mère c’était pas le grand amour, j’avais préféré rester distante au cas-où.
- T’es sûre que c’est une bonne idée ?
« Apple, trésor si elle ne souhaite pas venir elle ne viendra pas, c’est une proposition, elle n’est pas obligé de l’accepter. Simplement, diriger Olympe c’est fatiguant et stressant déjà en temps calme, alors en ce moment je n’ose pas l’imaginer, je pense que c’est une bonne chose pour elle de souffler un peu le temps d’une journée. »
Je ne voulais pas être un problème, mais si ma tante disait que ce n’était pas le cas alors je lui faisais confiance, elle était trop gentille pour traîner les gens de forces quelque part de toute façon. A la place, je me mit à lui décrire en détails la tenue que je comptais porter, elle avait de toute façon parfaitement compris que si je l’appelais c’était pour que l’on fête ça chez elle. On s’était donné rendez-vous une heure avant le début afin que je puisse me préparer, je passerais la soirée chez-elle et elle me déposerait à la maison demain matin. Je m’étais donc empressé de fourrer mes affaires de maquillage à la va vite dans mon sac, mais avait soigneusement rangé ma robe dans une housse de protection pour ne pas qu’elle se froisse.
J’étais arrivée un peu plus tôt que prévue, trop excitée pour rester encore chez moi, je ne pouvais de toute façon même pas me concentrer sur l’agrandissement de mon répertoire, je ne faisais que tourner en rond. Et a l’excitation, s’ajouta la nervosité lorsque tata Diane m’informa que nous serions bien trois aujourd’hui, je ne pouvais m’empêcher de m’inquiéter : et si Hera ne m’aimait pas à cause de maman ? Elliot marchait sur des œufs avec elle de ce que je savais. D’ailleurs, on était en train d’ajouter la dernière touche à mon maquillage, puis ma tante s'éclipsa le temps de se préparer. Je ramenais les pans de ma robe afin d’observer ce que ça donnait ma tenue complète, puis tournoyait sur moi-même afin de donner du volume à ma robe. Je supposais que tata Diane ne mettrait pas longtemps à se préparer, je savais qu'avec elle c'était généralement vite expédié. La preuve fût qu'une dizaine de minutes plus tard, elle était prête et nous téléportait toutes les deux devant l'entrée de la salle des fêtes où nous attendait Hera :
- Bonjour, saluais-je poliment la Maîtresse d’Olympe. C’est cool que vous ayez pu venir, tata avait l’air de vraiment y tenir.
Je savais bien, qu’elle m’avait que si elle n’avait voulu venir, elle ne serait pas venue, mais je ne savais pas trop ce que je devais dire, alors je me contentais d’être polie.
« On devrait y aller » intervint tata Diane sûrement pour briser la glace « Sans cela je crains que les festivités ne commencent sans nous. »
Moses.
Victoire Adler
« T'es qu'une putain d'armoire, Commode ! »
I'll be with you from Dusk till Dawn
Edition Août-Septembre 2020
| Conte : Intrigue divine | Dans le monde des contes, je suis : : Hera, déesse du mariage, des femmes et des enfants
Une soirée entre fille. C'était ce que Diane était venu lui proposer. Hera l’avait accueilli dans le jardin de l’Olympe, prenant un peu de Temps pour profiter du Temps clément et de la quiétude du lieu tant qu’elle le pouvait. Les disparus étaient revenus, les incidents diplomatiques avec réglés, seul restait Poséidon qui ne semblait pas se départir de ses allers et venues intempestives. Il ne s’était pas encore manifesté frontalement à elle, apparaissant toujours où elle n’était pas, mais elle redoutait de la possible confrontation qui s’annonçait. Pendant des années, il avait été son seul ami, son confident aussi, peut-être par opportunisme mais face à la solitude, cela lui était toujours aller. Elle n’avait aucune envie de l’affronter. Mais si c’était pour protéger les autres, alors elle le ferait. Toutes ses pensées n’avaient pu qu’assombrir un peu plus ses pensées et la visite impromptue de Diane dans le jardin de l’Olympe l’avait surprise. Encore plus sa proposition. Mais c’était bien parce qu’il restait des coins sombres dans ses pensées qu’elle l’avait accepté, en toute connaissance de cause, une soirée avec Artémis qu’elle découvrait chaque jour un peu plus comme une alliée et avec Apolline. La prétendue fille d’Aphrodite. La déesse avait eu un instant d’hésitation. Elle n’avait encore jamais vraiment eu l’occasion de discuter pleinement avec la créature de sable noire. Elle ne l’avait croisé que furtivement, son teint de porcelaine, ses longs cheveux blonds et ses grands yeux bleus lui donnant presque instantanément des excès de colère qu’elle maîtrisait pourtant, froidement. Ce n’était rien contre la jeune fille. Elle ne la connaissait même pas en réalité et une partie d’elle brûlait de le faire. Mais la ressemblance avec la pimbêche était tellement forte qu’elle préférait se taire que de blesser une innocente.
Il y avait autre chose aussi. Le manque. Le manque puissant, le gouffre qu’elle ressentait au fond d’elle. Il s’atténuait avec le temps, trouvant sans aucun doute réconfort après d’autres membres de sa famille comme Diane par exemple. Mais le rejet d’une mère, aussi factice était-elle laissée toujours une fêlure sur le vase. Une fêlure qu’il était de son rôle d’atténuer, de transformer en une force, plutôt qu’en quelque chose dont il fallait avoir peur. Une pièce intéressante en somme qu’il lui restait entièrement à découvrir et l’autre déesse lui offrait cette occasion sur un plateau. C'était pour cette raison qu’elle avait fini par dire oui, se convaincant qu’une petite virée ne pourrait de toute façon pas lui faire de mal et que de socialiser était peut-être une nouvelle étape primordiale de son évolution. Toujours enfermée et possédée, elle n’avait que trop peu eu l’occasion de partager quelques “sauteries” avec ses frères et se sœurs et le fait que la blonde pense à elle l’avait touché sincèrement.
Le soir même, dans ses appartements de l’Olympe, elle avait décidé de garder ses cheveux bruns et courts qu’elle réservait bien plus souvent au monde terrestre qu’à sa fonction divine mais elle avait décidé de mettre un peu de fantaisie dans sa tenue. Diane lui avait expliqué qu’il était question d’un gala de charité et que, de ce fait, une tenue de soirée était attendue. Osant le clin d’oeil à celle qu’elle était, elle avait donc décidé de revêtir une robe bleue aux motifs d’Argus et s’était maquillé d’un smoky eyes profond qui mettait ses yeux vers en valeurs et d’un nude pour les lèvres. A l’heure indiquée par l’invitation, elle s’était téléportée à l’entrée du lieu, attendant patiemment les deux jeunes femmes qui ne tardèrent pas à arriver à leur tour. Souriant d’abord à sa “sœur”, elle s’était ensuite tournée vers la jeune fille qui avait tenté de briser la glace à sa manière, bien moins maladroitement qu’Elliot sans pour autant être des plus à l’aise. La déesse se contenta de lui sourire poliment, d’un sourire qu’elle voulait engageant avant d’hoché lentement la tête en signe de salut :
— Bonsoir, Apolline. Je suis également ravie d’être ici et d’avoir l’occasion de faire ta connaissance.
— On devrait y aller. Sans cela je crains que les festivités ne commencent sans nous.
Artemis était sans aucun doute intervenu pour prévenir un potentiel malaise. Elle reconnaissait bien là l’empathe qu’elle était. Pourtant, si malaise il y avait, il ne venait certainement pas de la Maîtresse de l’Olympe et elle espérait que sa “nièce” saurait aussi y trouver son propre amusement au fur et à mesure de la soirée. Victoire avait hoché la tête d’un air entendu et avait suivi les deux femmes à l’intérieur. Elle déclina d’un geste de la main un des concierges qui lui proposait de prendre sa pochette et entrait dans le lieu pour y découvrir une salle décorée avec goût. Les lumières étaient suffisamment allumées pour que tous puissent se voir correctement mais également tamisé pour donner un air de convivialité et sans aucun doute un confort oculaire non négligeable. Elle pouvait apercevoir que des projecteurs avaient été installés de ça et là pour créer des jeux de lumières rosés sur les murs, donnant un cachet supplémentaire à la salle de réception. Entre les tables richement servies et décorées de bouquets de fleurs onéreux, les chaises confortables, l’orchestre qui jouait une musique classique conviviale dans un coin et la grande banderole qui annonçait le gala de charité, nul doute était encore possible : ils étaient bien au Quartier Nord. Profitant de l’arrivée dans les lieux, la déesse avait alors coulé un regard en direction d’Apolline qui se tenait à ses côtés pour ajouter sympathiquement :
— Tu es très en beauté. Ta robe est très jolie. J’ai ouïe dire que tu préférais que l’on t’appelle “Apple” mais je n’oserai pas me montrer trop familière avec toi sans ton consentement. Comment préfères-tu que je t’appelle ?
Un serveur était alors passé près d’eux, sans aucun doute pour les accueillir comme les autres personnes qui entraient en masses derrières elle. Avec un sourire aimable et un hochement de tête, la déesse avait récupérer deux coupes de champagnes sur le plateau pour en tendre une vers Diane.
— Je vous remercie.
La blonde ayant récupéré son verre, Hera tendit une nouvelle fois la main vers le plateau, hésitant un instant en tournant les yeux vers la jeune fille :
— Tu... Tu as déjà le droit à de l’alcool, très chère ? Ou vais-je me prendre un coup de semonce quelconque de “Tata” pour avoir osé t’en proposer ?
Elle avait eu un sourire mutin qu’elle avait dirigé vers Diane puis vers Apolline, histoire de familiariser directement cette dernière avec son humour quelque peu mordant et acide. La question en revanche était sincère. La loi de ce pays annonçait l’âge légal à 21 ans... bien que Storybrooke ne connaissait pas véritablement toutes les lois des Etats-Unis. La petite blonde n’avait à proprement parlé pas de mère qui viendrait la sermonner mais le lui rappeler n’était pas de la plus sympathique des options, aussi ne l’avait-elle pas envisagé, renvoyant plutôt la faute vers Diane qui comprendrait sans doute sa démarche. Quant au fait de savoir si l’alcool lui faisait de l’effet, Victoire était plus que curieuse de le savoir, mais pour cela, encore fallait-il qu’elle boive.
code by EXORDIUM. | imgs by tumblr
Apolline M. Méléon
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Sabrina Carpenter
Et donc comme Anatole passe son temps à faire n'importe quoi je propose que ce soit nous deux qui décidions.
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : La fille d'Aphrodite et d'un caméléon nommé Pascal
Rien ne vous rend plus tolérant au bruit d'une soirée chez vos voisins que d'y être invité.
Il y avait pas a dire, Hera était quand même super intimidante et particulièrement dans cette robe éclatante, en fait tout en elle criait « majesté ». A côté de ça, la toilette de tata Diane était plus modeste, je savais pourtant qu’elle avait des robes plus somptueuses pour avoir déjà fouillé dans son dressing. Mais d’après elle, c’était des cadeaux de tonton Apo, parce qu’il avait une tenue adapté de son côté et qu’elle voulait éviter qu’il ne lui fasse un sketch parce qu’elle les avait porté sans lui -c’était pas les termes exacte qu’elle avait utilisé mais en gros c’était ce que ça voulait dire.
- Apple c’est cool, enfin mieux me corrigeais-je pour répondre à la question que venait de me poser la Maitresse d’Olympe. J’aime pas mon prénom rajoutais-je en marmonnant.
C’était tout pourrit « Apolline » mes parents auraient mieux fait de me trouver un autre prénom. Je savais par tata Diane que son frère l’avait pas super bien prit, mais d’après elle tonton Apo avait « juste eu besoin d’une excuse pour faire sa drama queen. » Que je ne devais pas le prendre personnellement, qu’il lui jouait des comédies pas possible et qu’au final elle finissait par ne plus vraiment l’écouter. De toute façon, j’y pouvais pas grand-chose alors j’avais simplement suivit ses conseils.
Je louchais sur la coupe de champagne que l’on me tendait, j’avais terriblement envie de la prendre mais d’un autre côté je n’avais pas envie de me faire réprimander par ma tante, ou bien qu’elle me fasse les gros yeux. Elle était spécialiste des reproches silencieux, j’avais jamais compris comment elle s’y prenait mais sans prononcer un mot, elle arrivait généralement à faire renoncer n’importe qui moi y compris. Pourtant je n’étais pas un bébé, j’avais autant le droit que n’importe qui de toucher à de l’alcool. Je pouvais compter sur Violette pour en partager avec moi lorsque nous étions en soirée ou bien pour en ramener maintenant que sur sa carte d’identité on pouvait voir qu’elle avait l’âge légale pour. J’osais un regard en direction de ma tante, cette dernière soupira et leva les yeux au ciel :
« C’est bon, je peux bien faire une exception pour ce soir. »
J’avais envie de lâcher une exclamation triomphante, mais à la place je me contentais d’accepter poliment la coupe avec un léger sourire de remerciement. J’ignorais si c’était la présence de la déesse ou bien l’ambiance un peu particulière de la soirée qui avait fait fléchir tata Diane mais je n’allais pas passer toute la fête à m’interroger dessus, autant profiter de l’instant présent qui sait quand est-ce qu’il se représenterait :
- Je tiens très bien l’alcool. Dis-je d’un air de défi
« Vraiment ? » Rétorqua ma tante avec un haussement de sourcil moqueur
J’esquissais une moue, vexée qu’elle ne me croit pas, bon.d’accord c’est peut-être vrai que je n’avais pas l’air d’avoir la consistance d’une personne qui pouvait enchaîner les verres, mais en même temps on ne me laissait pas augmenter ma tolérance à l’alcool. Ou tout du moins tata Diane ne me laissait pas le faire, mais en même temps elle s’inquiétait pour tout et tout le monde donc ça devrait pas vraiment m’étonner venant d’elle. Qu’elle accepte là ce soir, c’était déjà une petite victoire. A côté de ça, j’essayais de trouver un sujet de conversation je ne pouvais pas toujours compter sur ma tante pour détendre l’atmosphère ou faire la conversation, a un moment il fallait aussi que je le fasse moi :
- C’est comment de diriger Olympe ? Je veux dire, quand tata a dût le faire elle avait limite jamais une minute à elle, et elle semblait constamment sous pression. Le prend pas mal m’empressais-je d’ajouter à l’adresse de ma tante qui semblait prête à dire quelque chose pour se défendre. Mais c’est vrai que t’avais pas l’air dans ton assiette.
Hera avait pas l’air d’être constamment sous pression, ou alors elle le dissimulait bien j’en savais rien. Mais comme elle avait fait un effort pour me parler, le mieux était de le faire en retour et c’était l’une des premières choses qui m’était venu à l’esprit :
- Comment vous voulez qu’on vous appelle ? Je veux dire, quasiment tout le monde a deux noms alors je me posais la question. Avant tonton Hadès, je l’appelais « tonton Judah » mais il a abandonné ce nom, donc depuis je l’appel « tonton Hadès ». Dis-je en guise d’exemple.
Sauf si elle préférait que je l’appel « Votre Majesté » ou « Votre Altesse ». Au fond, comment on appelait la personne à la tête d’Olympe ? Tata Diane m’avait toujours dit, de ne surtout pas utiliser de titres pompeux avec son frère, pour ne pas que ça lui monte à la tête. Selon elle, il avait déjà un égo suffisamment gonflé, c’était pas utile d’en rajouter. Mais peut-être que Hera souhaitait que l’on respecte un peu plus sa position.
Nerveusement, je prit une gorgée de champagne afin de me calmer les nerfs. J’avais pas pour habitude de l’être autant, sauf peut-être lorsque je montais sur scène mais ça c’était normal, tous les grands artistes avaient le traque avant de commencer. Généralement, je respirais profondément pour me calmer, et ça marchait. Mais là, ça ne semblait pas fonctionner étant donné que je me sentais pas super bien. La musique que j’adorais d’ordinaire me fit plus l’effet d’une cacophonie, le bruit devenait assourdissant. Inspirant et expirant, je me décidais à reprendre une gorgée de champagne, il fallait que je trouve un nouveau sujet de conversation :
- Vous aimez la musique ? Il y a beaucoup de gens qui jouent d’un instrument : tata Athéna fait du violon, tata Diane de la harpe et tonton Hadès fait même de la cornemuse
« Oui, on ne peut pas vraiment dire que ce soit une réussite » grimaça d’ailleurs tata Diane.
Bon, c’est vrai qu’il n’était pas très doué mais j’étais certaine qu’en persévérant il pourrait devenir un super joueur de cornemuse, je croyais en lui. En attendant, j’essayais de m’éloigner vers un coin plus sombre de la salle parce que les lumières étaient beaucoup trop aveuglantes. Je savais pas qui s’occupait de l’éclairage ici, mais il ferait bien de repartir se former parce que ça allait pas du tout :
- Il fait super chaud ici vous trouvez pas ? Demandais-je aux deux déesses qui m’accompagnaient
Je me sentais pas super bien, d’ailleurs c’était moi ou tata Diane s’était lancé dans un bras de fer avec un parfait inconnu ? Clignant plusieurs fois des yeux, afin de m’assurer que tout allait bien, j’essayais de voir mon reflet dans la coupe de champagne, espérant que mes joues ne soient pas trop rosies à cause de l’alcool et constatait avec effroi que je n’avais non plus une mais bien deux têtes. Hurlant, je lâchais le verre qui vint s’écraser parterre. J’allais supplier Hera -comme ma tante était à présent trop occupé à se prendre pour Guillaume Tell- de m’arranger ça, mais avant que je ne puisse prononcer quoi que ce soit, puisque je m’effondrais sur le sol. Finalement, tata Diane avait peut-être eu raison de se moquer de moi tout a l’heure, je ne tenais manifestement pas l’alcool aussi bien que je l’espérais…
Moses.
[/quote]
Victoire Adler
« T'es qu'une putain d'armoire, Commode ! »
I'll be with you from Dusk till Dawn
Edition Août-Septembre 2020
| Conte : Intrigue divine | Dans le monde des contes, je suis : : Hera, déesse du mariage, des femmes et des enfants
“Apple”, puisque c’était le nom qu’elle s’était choisie semblait être une fille des plus sympathiques. Si elle ressemblait physiquement fortement à sa mère, elle semblait, d’aussi longtemps qu’Hera l’avait observé, bien éloignée au niveau de son caractère. Elle avait l’air d’être une demoiselle pétillante, pleine de vie où une certaine curiosité pointait dans le fond de ses yeux. Si la déesse se forçait à ne plus se fier aux apparences depuis bien longtemps et à ne pas juger uniquement sur une personne sur la potentielle “valeur” qu’elle pouvait avoir, il fallait bien avouer que la petite blonde en faisait un parfait exemple. Victoire avait donc hoché la tête sympathiquement en lui demandant de l’appeler par le surnom qu’elle s’était choisi, beaucoup plus fruitier que son véritable prénom, ce qui devait aussi avoir une certaine vocation à irritait sa “mère” qui avait quelques tracas avec les fruits. Oui, la déesse pouvait presque déceler une certaine malice, pour le coup pas éloignée de cette de sa génitrice mais qui lui était soudain appréciable tant qu’elle était dirigée vers la Déesse de l’Amour. La suite était d’ailleurs allée dans le même sens quand elle avait vu l’aplomb avec lequel elle avait tenté de convaincre sur sa tenue de l’alcool tout en gardant une grande part de jeunesse en elle par sa volonté d’avoir l’aval de Diane.
— Ne t’en fais pas Apple, ça se travaille ce genre de chose.
Elle avait levé son verre comme pour lui porter un toast avec un sourire en coin avant de prendre une gorgée de son verre tout en tournant un regard innocent vers Diane. Elle avait fini par lui lancer un clin d’œil avec un sourire amusé avant de tourner de nouveau la tête vers la petite blonde qui semblait bien décidé à entamer la conversation. D'une certaine manière, elle lui faisait beaucoup penser à Elliot qu’elle avait eu l’occasion de revoir à la disparition d’Alexis, Vaiana et Hyperion. Le jeune semblait dans le même état de gêne et la même volonté d’engager un dialogue tout en ayant l’impression de désamorcer une bombe. Pourtant, Hera devait reconnaitre que la jeune fille se trouvait moins maladroite dans l’exercice, ce qui aidait aussi la déesse à se détendre.
— Disons que c’est... motivant. Mais ne soit pas trop dure avec ta tante, c’est aussi quelque chose d’éreintant. Comme tu l’as si bien dit, il est effectivement rare que nous ayons une minute à nous. Diane et Apollon ont fait un excellent travail et je dois dire que beaucoup de choses me sont aussi facilité de par leurs précédentes actions. J’ai eu mes propres premiers moments difficile mais disons que je suis habitué à connaître ce stress de par... mon ancienne condition également.
Elle lui avait souri sympathiquement, ne souhaitant pas s’attarder sur cette fameuse “ancienne condition” qui n’était autre que son mariage avec Zeus. De tous les dieux, hormis son défunt mari, elle était sans doute celle qui avait passé le plus de Temps à côtoyer le pouvoir. Même si elle n’en avait pas une miette durant son mariage, elle savait aussi la charge qui reposait sur Zeus et la tyrannie qu’il se devait – selon lui – d'imposer. Elle avait aussi beaucoup appris de son propre rôle d’épouse, de conseillère auprès de lui, d’anti-stress aussi auprès de certains de ses frères et sœurs comme elle l’avait fait avec Diane. Des Titans, des écrits, elle avait appris de sa position, surtout lorsque ses souvenirs de son enfance lui avaient été enlevé : son rôle, son devoir envers son mari, ne jamais se plaindre, ne jamais rien montrer. Une reine n’avait pas le droit de se complaire en sentiment, un roc, un cap, c’est tout ce qu’elle avait toujours pu montrer et même si sa condition était moins définie aujourd’hui, elle gardait cette habitude tenace de lisser les problèmes par diplomatie pour éviter de trop en montrer des difficultés et de ses doutes. Elle ne s’était pourtant pas privée de montrer sa surprise à la jeune fille quand elle lui avait demandé comment elle devait l’appeler. Si le vouvoiement ne l’avait jusqu’alors pas dérangé, ayant l’habitude de ce genre de courtoisie, elle se rendait désormais compte à travers son exemple avec Hadès que même si elle était une créature de sable noir, le côté “vouvoiement” rajoutait un peu de froideur dans la relation et de distance, comme si elle ne souhaitait pas l’intégrer à sa propre famille. Si Hera avait souvent été à l’écart et avait souhaité pendant le resté après la mort de Zeus, elle se rendait à présent compte, notamment par son rôle de “chef de famille” par le biais de l’Olympe que ce n’était peut-être plus quelque chose qu’elle pouvait adopter et tâchait de faire plus d’effort de ce côté.
— Et bien... tu peux m’appeler Hera ou Victoire, comme tu le sens. Je ne suis pas très regardante sur l’un ou sur l’autre. Tu peux y ajouter un “tata” si le cœur t’en dit mais je ne veux rien brusquer entre nous. Par contre, je te propose de me tutoyer, qu’en pense-tu ? Cela fera déjà peut-être un peu plus... convivial, non ? D’autant que je te tutoie depuis le début, j’espère ne pas te gêner...
Elle avait coulé un regard discret en direction de Diane, se demandant si elle faisait les choses correctement. Elle savait que la blonde tâchait aussi de la lier plus à la famille, ce qui expliquait aussi cette invitation et cette rencontre avec Apple et elle craignait de la faire tourner quelque peu au désastre par sa rigidité. Elle avait vu la demoiselle boire un peu de son alcool d’une manière qu’elle connaissait bien, impulsive, comme se raccrochant à une bouteille à la mer pour se calmer. Cela faisait bien longtemps qu’elle n’utilisait plus les verres de cette façon mais elle l’avait jadis longtemps fait, dans ce qui lui semblait être les premières années de son mariage avec Zeus. L’alcool ne lui avait pourtant jamais fait d’effet mais quand tous les espoirs disparaissent, c’est précisément à cet instant que l’espoir est permis.
— Oh oui, j’aime beaucoup la musique. Tout type de musique même. J’ai longtemps connu et découvert que le classique mais depuis peu j’écoute beaucoup plus de choses qui déménagent comme de la pop ou du rock, surtout quand je décide de prendre du temps pour réparer ma moto. En revanche je ne joue pas d’instrument, je tire mon enseignement du grand Hadès malgré lui : quand on ne sait pas faire, mieux vaut s’abstenir.
Elle avait lancé un sourire complice à Diane qui semblait sur la même longueur d’onde qu’elle sur le sujet. Hadès aurait dû s’abstenir de beaucoup de choses en réalité. C’était un être doué, dôté de sa propre utilité qu’il avait déjà montré par le passé mais il s’évertuait pourtant à s’enfoncer dans des pistes qui n’étaient pas pour lui.
— Il fait super chaud ici vous trouvez pas ?
Victoire avait vivement tourné la tête vers la jeune fille, un sourire amusé sur le visage. Elle mettait son ressenti de chaleur sur son stress ou son envie de faire la conversation mais en détournant le regard de Diane pour aller dans sa direction, elle devait admettre que la petite blonde avait raison. Une brusque bouffée de chaleur l’avait alors envahi et elle avait posé les yeux, inquiets, sur le contenu de son verre. S’il pouvait troubler Apolline, il n’en était pas de même pour elle et pourtant... s’étaient-elles retrouvées dans un traquenard ? Elle avait tourné la tête brusquement vers Diane pour voir si elle en ressentait les effets mais elle l’aperçu dans un bras de fer qui ne disait rien qui vaille. Un peu déboussolé, elle avait tenté de poser sa main sur un des dossiers de chaises non loin de là afin de prendre appui mais la déesse avait tôt fait de la retirer avec un geste de dégoût. Posant ses yeux sur sa main, elle l’avait alors vu recouverte d’un liquide chaud, gluant et rouge qu’elle avait apparenté à du sang. Fortement surprise, Hera avait tenté de secouer la main pour s’en débarrasser mais le hurlement de sa nièce lui avait fait tourner la tête vers elle pour lui venir en aide. La déesse ne voyait pas trop pourquoi la jeune femme s’inquiétait pour sa tête, elle aurait bien dû plus s’inquiéter pour les tentacules qui lui faisait désormais office de bras... Elle avait voulu s’avancer dans sa direction mais elle avait alors eu la désagréable impression d’avancer dans de la mélasse ou des sables mouvements et en baissant les yeux, il lui semblait que sa robe semblait prendre vie, comme si elle était en train de devenir un paon. Cherchant à ne pas céder à la panique, elle avait tenté d’ouvrir la bouche et d’articuler quelque chose mais sa voix s’était perdue dans le tumulte et les cris qui raisonnaient autour d’elle. Il ne lui avait alors pas fallu plus d’une poignée de seconde pour s’effondrer au sol, inconsciente.
A son réveil, les gens criaient toujours d’elle. Elle avait mal au crâne, ce qui la fit grimacer bien avant qu’elle n’ouvre les yeux. Elle prit quelques secondes pour se remémorer ce qui venait de se rappeler, dans la pénombre de ses yeux clos. La fête, Diane, Apple, les boissons, la panique et le trou noir. Elle y était. Elle se souvenait. Pour une raison des plus étrange quelqu’un semblait les avoir drogués et avait usé de quelque chose de suffisamment fort pour que cela ait de l’effet même sur des dieux. Sentant des bruits de pas très proche de son visage et craignant de se faire marcher dessus, elle avait fini par ouvrir les yeux et se redresser en position assise tout en se massant la tête. Une grande mèche blonde passa alors devant ses yeux et Hera l’observa en fronçant les sourcils. Elle n’avait pas souvenir d’être venu à cette fête avec sa couleur naturelle... et sa robe d’ailleurs ne lui rappelait rien du tout... ou presque... Vaporeuse, bleue, elle était persuadée de l’avoir vue sur sa “nièce” un peu plus tôt dans la soirée. Perplexe, elle tourna la tête en direction du reste de la salle et...
— Oh p... Nom de dieu...
Elle s’était retenue de justesse de lancer le plus gros des jurons mais il fallait bien avouer que la vision d’horreur qu’elle avait sous les yeux le méritait. Non loin de là, son propre corps gisait, inconscient. Elle s’était d’ailleurs rendu compte que sa voix n’avait rien de la sienne, posée, d’un certain âge mais plutôt la voix fluette d’une demoiselle en fin d’adolescence. Tournant la tête dans l’autre sens pour tenter de trouver quelque chose qui lui permettrait de se voir, craignant de comprendre ce qui se tramait, elle tomba nez à nez avec une biche qui semblait la regarder d’un air aussi sérieux qu’inquiet. Un air qu’elle connaissait que trop bien à...
— C’est pas vrai... Diane ?!
Elle n’avait pu s’empêcher d’éclater de rire franchement face à l’ironie de la situation. Sa “sœur” se retrouvait désormais dans le corps d’un animal qui lui avait servi pendant de nombreuses années d’emblème et elle ne semblait pas spécialement décidée à rester dans ce corps là. Tentant de calmer un certain fou rire en se tenant le ventre, elle avait posé les yeux vers un plateau d’argenterie qui venait de tomber au sol non loin d’elle. Elle avait vu alors une jeune fille blonde rire à sa place... une jeune fille qu’elle connaissait mieux sous le nom d’Apple. La situation l’avait stoppé net, elle avait de nouveau regardé son corps un peu plus loin avant de tourner de nouveau la tête vers la biche.
— C’est Hera... la p’tite va hurler...
Elle avait grimacé avant de s’approcher de la jeune fille à quatre pattes, évitant certaines personnes qui couraient encore dans tous les sens. Avec douceur, elle retourna le corps pour l’avoir sur le dos. C’était étrange de se voir ainsi endormi, de loin, comme... hors de son corps... c’était le cas de le dire. Avec un instant d’hésitation, elle finit par poser une main avec douceur sur son front puis lui caresser la joue un peu vigoureusement pour l’aider à se réveiller :
— Apple...
“Victoire” avait fini par ouvrir les yeux et avant qu’elle n’eut le temps de pleinement ouvrir la bouche, sans aucun doute pour hurler, la déesse lui posa la main sur les lèvres :
— Non... N’hurle pas. C’est moi, Victoire. Tu... nous... Nous avons échangé de corps semble-t-il... et la biche là...
Elle avait donné un signe de tête en direction de l’animal.
— C’est "Tata Diane"... Je... je te promets que nous allons sortir de cette situation aussi vite que nous y sommes entrés... il faut juste savoir... “comment”. Ne reste pas au sol, on va finir par t’écraser.
Elle l’avait aidé à se relever en posant sa main sur sa nuque, non sans réprimer un certain frisson. C’était assez étrange de se sentir, hors de son corps. C’était comme si elle touchait une étrangère, bien trop ressemblante... comme vivre un cauchemar sans pouvoir s’en éveiller. Un petit papier avait alors dégringolé de la robe de la jeune femme... ou du moins de la jeune femme dans le corps de la déesse. Fronçant les sourcils, Hera le récupéra pour y lire :
“Dans ma bonté, vos effets sont temporaires, profitez du spectacle, bonne soirée !”
Elle échangea alors un regard avec ses deux compères et précisa en soupirant :
—Bon ben au moins... on sait déjà que c’est temporaire. Et bravo Apple, tu as gagné le droit de boire autant d’alcool que tu veux : tu es vieille... et je tiens plutôt bien la route.
Elle lui avait lancé un sourire en coin, espérant dédramatiser la situation.
code by EXORDIUM. | imgs by tumblr
Apolline M. Méléon
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Sabrina Carpenter
Et donc comme Anatole passe son temps à faire n'importe quoi je propose que ce soit nous deux qui décidions.
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : La fille d'Aphrodite et d'un caméléon nommé Pascal
Rien ne vous rend plus tolérant au bruit d'une soirée chez vos voisins que d'y être invité.
C’était la Cata, avec un c majuscule tout le monde autour de nous paniquait et moi aussi j’étais grave en train de paniquer même si Hera avait essayé de dédramatisé la situation. Comment j’allais faire si les effets n’étaient pas secondaire ? Parce que le papier avait beau dire que ça l’était quelle preuve avions nous que c’était vrai ? Est-ce que ça voulait dire que j’allais devoir agir en tant que Maîtresse d’Olympe parce que j’avais le corps de Hera ? Et est-ce que j’allais devoir prendre toutes les responsabilités qui allaient avec ? Rien que d’y penser je paniquais encore plus. Est-ce que je pouvais abdiquer si c’était le cas ? J’osais pas le dire à haute voix :
- Je heuu, je vais chercher quelque chose à manger pour tata Diane annonçais-je à haute voix pour camoufler mon anxiété.
En fait, c’était juste un moyen de m’éloigner le temps de redescendre un peu j’en profitais d’ailleurs pour prendre un verre d’alcool, personne ne pourrait rien me dire maintenant de toute façon avec ce corps. Même si ça me faisait tout bizarre, et que je savais pas hyper bien comment me mouvoir maintenant que j’avais gagné des centimètres en plus, j’avais pas l’habitude d’être aussi grande j’étais la plus petite de la famille tout le monde me dépassait même Lily qui était pourtant pas une géante. En plus de ça j’étais pas familière avec l’alimentation des biches, c’était pas végétarien ou un truc du genre ? Peut-être qu’une salade vinaigrette ça ferait l’affaire de toute façon, les gens étaient trop occupés à paniquer et a courir partout pour me voir piquer une assiette sur le buffet et revenir avec au près des deux déesses :
- Tu crois que ça ira ? Demandais-je à Hera en lui montrant l’assiette. Les biches c’est végétarien non ?
Et ça tombait plutôt bien parce que ma tante l’était aussi de base, ça faciliterait les choses et ça devrait pas trop changer de son alimentation de base :
- Tu parles le biche toi ? Parce que moi non. Je peux toujours tenter de faire comme Dory dans Nemo, elle parle baleine mais c’est un poisson peut-être que je peux y arriver, de la même manière mais pour communiquer avec tata Diane.
Après tout, si ça marchait pour Dory, ça devrait marcher pour moi. D’ailleurs, si ça se trouvait Dory aussi était devenue humaine et se trouvait quelque part à Storybrooke, c’était une preuve suffisante pour m’encourager dans cette voie là. En plus, je l’avais revue il y a pas longtemps lors d’un marathon Disney/Pixar avec Violette :
- J-e t-a-i a-p-p-orté a m-a-n-g-er commençais-je en prenant le temps de bien articuler chaque lettre c-e-s-t d-e l-a s-a-l-a-de p-r-e-n-d-s l-e t-e-m-ps q-u-e t-u r-e-d-e-v-i-e-n-n-e c-o-m-m-e a-v-a-n-t
Je lui tendis le plat de verdure attendant qu’elle le prenne, a la place elle me regarda, puis regarda le plat de salade avant de tourner son regard vers Hera. Est-ce que même sous forme de biche elle pouvait communiquer mentalement ? Ou alors c’était un truc de déesse que je comprenais pas. D’ailleurs, étant donné qu’on avait échangé nos corps est-ce que elle avait toujours ses pouvoirs mais dans mon corps ? Je devrais peut-être lui poser la question pour éviter de faire une boulette :
« Apple » dit soudain une voix familière « Je n’ai pas perdu l’usage de la parole. »
- Oh. Dis-je bêtement
Là pour le coup je me sentais bien débile, et mes joues commençaient à chauffer également. Je m’étais complètement ridiculisé, je savais bien que tata l’avait pas dit méchamment, et qu’elle avait été un peu gênée de me le dire -ça s’entendait dans le ton de sa voix. Mais ça n’empêchait que je me sentais comme une idiote et que j’avais honte. C’était pas vraiment quelque chose qui se contrôlait la honte, ça venait comme ça et hormis rester silencieuse je ne voyais pas trop quoi faire. En fait si, j’avais toujours le verre d’alcool en main, peut-être que ça me calmerait les nerfs de le boire. Techniquement, je ressentirais pas grand-chose si je décidais de boire ça cul-sec vu que j’étais dans le corps d’une déesse. Je vie tata Diane ouvrir la bouche probablement pour m’en dissuader mais je décidais de l’ignorer. Malheureusement, a peine la première gorgée de prise que je la recrachais immédiatement droit sur la robe de Hera enfin ma robe plutôt vu qu’elle était dans mon corps :
- Oh non ! Je suis désolée ! Repris-je paniquée c’est pas ce que je voulais faire ! Je voulais tout boire, mais c’était pas bon !
« J’ai essayé de te prévenir » intervint calmement tata Diane « Le whisky c’est fort quand on pas l’habitude, il aurait peut-être mieux valut que tu dilue cela avec une boisson plus adapté comme du coca par exemple. »
D’accord leçon retenue, vu comme je m’étais ridiculisé ce soir il y avait pas de doute. J’étais certaine que Hera me détestait maintenant étant donné ce que je venais de faire. Je comprendrais qu’elle ne veuille plus jamais me voir, moi non plus j’aurais pas aimé qu’on me crache sur la robe.
« Je pense que la première chose a faire c’est de te calmer » intervint ma tante avec douceur « nous comprenons parfaitement que tu sois paniquée avec Hera, mais céder à la panique ne nous servira a rien. Cela ne m’amuse pas vraiment d’être coincé dans un corps qui n’est pas le mien néanmoins les effets sont temporaires alors évitons d’agir impulsivement comme le restant des invités. »
- Mais quand même. Qui serais suffisamment cinglé pour semer une pagaille pareil et transformer des gens en animaux ?
« Oh j’ai ma petite idée sur la question. »
Je déglutis, elle était en colère ça s’entendait et c’était peut-être pas une mauvaise idée qu’elle soit coincé dans le corps d’un animal, si elle attrapait la personne derrière tout ça, j’étais pas certaine que la dite personne s’en sorte indemne.