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 El guardián invisible [pv - Alejandro De La Vega]

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El guardián invisible [pv - Alejandro De La Vega] _



________________________________________ 2021-03-22, 11:33



El guardián

invisible
Justice. Pourquoi y croyait-il encore ? Après toutes ces vies qui avaient été les siennes, après tout ce qu’on lui avait demandé de faire, après tous les coups et les morts laissés derrière. Il continuait d’avoir ce putain d’espoir, au creux du ventre, de croire que les choses, enfin, pouvaient changer, allaient changer, changeraient, tout simplement. Il ne savait pas lui-même d’où lui venait cette croyance, bien accrochée à son âme. Il savait, pourtant, que la justice n’existe pas, que les innocents payent pour les coupables, que les criminels finissent toujours par s’en sortir. Même la prison ne les empêche pas de nuire, il le savait, il l’avait vécu, il avait fait partie de ce système.

Pourtant, il continuait d’y croire.

Encore et encore, il couvait cet espoir que justice serait faite, que les « méchants » seraient jetés en prison. Ou tués par les lois américaines. La peine de mort, il connaissait. Áron avait eu le droit à la sienne, accroché comme un animal sauvage à son propre vaisseau, à attendre que son heure vienne. Aurait-il pu mourir de cette sentence, lui, l’immortel ? Comment aurait-il pu survivre ? Et dans son égarement, il revoyait les longs cheveux verts de Miime, les chaînes accrochées à celle qui l’avait accompagné dans ses délires, sans jamais l’arrêter. Lui non plus, n’avait pas eu le couperet de la justice brandie au-dessus de sa nuque, après tout le mal qu’il lui avait fait.

Áron fixa son patron dans les yeux, sans détourner le regard. Le criminel en fit de même, un rictus énervé aux lèvres. Pour ce que ça changeait à la vie de l’infiltré… Ce qu’on lui demandait, là, il ne pouvait pas l’accepter. Pourtant, on ne lui laissait pas le choix, personne ne s’inquiétait de son avis. Tu feras ce qu’on t’ordonne et tu fermeras bien ta grande gueule, montrer les crocs, en revanche, personne ne le lui avait interdit, ni les flics, ni les autres. Alors, il ne flancha pas, le regard dur, les poings serrés. Prêt à tous les dégommer. Il le savait, ils le savaient, personne ne mouftait. Parce qu’au fond, ils savaient, aussi, qu’il ne pouvait pas se le permettre. Il était un chien de garde, les babines retroussées sur les crocs, mais il ne mordait pas son maître.

Obligé d’accepter, Áron tourna les talons et grogna un peu, dans la barbe qu’il n’avait pas, en bousculant quelques lascars, sans le moindre ménagement. Il se fichait bien de les énerver, de leur faire mal, ses yeux clairs les mettaient au défi de lui attraper le bras, de le provoquer pour une bagarre en bonne due et forme, au milieu du hangar. Ils savaient que le boss ne lèverait pas un petit doigt pour les arrêter, qu’il les regarderait se déchirer. Ils savaient, aussi, que l’infiltré ne retiendrait pas ses coups, qu’ils prendraient cher pour avoir voulu réclamer son respect. Áron ne respectait pas les criminels. Au fond, il ne se respectait pas lui-même.

La porte claqua contre le mur quand il sortit, comme une fusée, et fonça directement sur sa bécane. Au moment où il s’asseyait sur le siège et enfonçait son casque intégral, une main se tendit dans son champ de vision. Áron attrapa, en vitesse, le petit papier sur lequel on avait dû noter l’adresse à laquelle il devait se rendre et démarra la moto. Il ne voulait pas rester une seconde de plus dans l’entourage de ces débiles qui osaient exiger, de lui, qu’il protège un criminel. C’était la seconde fois qu’il devait endosser le rôle de garde du corps et Áron pouvait avouer, sans honte (ou pas trop), qu’il préférait largement protéger une riche héritière un peu princesse sur les bords, qu’un putain de pourri.

Un pourri qu’il avait essayé d’envoyer en prison pour ses crimes, mais la justice, toujours elle, n’existe pas. Ses preuves s’étaient perdues au commissariat, sans doute, dans la paperasse que les flics ne rangeaient pas. Ensevelies sous une tonne d’amendes et de procès verbaux pour des crimes moins graves. Le responsable pouvait, maintenant, courir les rues sans risquer d’être pris, capturé et enfermé. Et le pire : on demandait à Áron, lui-même, de le protéger des représailles, de ceux qui pourraient vouloir sa tête. Des flics et des autres, de tous les ennemis qu’un pourri pouvait avoir. Sans savoir que le brun était le premier de ceux-ci.

Il ne pouvait pas le tuer lui-même, sans avoir l’air suspect, attirer le regard de son boss sur son dos et mettre à mal sa couverture au sein de son organisation. Ce qui ne pouvait pas dire qu’il était totalement impuissant contre le criminel. Áron ne le laisserait pas lui échapper une nouvelle fois. Sans justice officielle, il était temps de la faire soi-même. Et pour ça, il aurait besoin d’aide.

L’infiltré démarra en trombe, dans une giclée de graviers qui vint s’écraser contre le coursier. Les bras en croix pour se protéger des projectiles, il insulta Áron qui s’éloignait à toute vitesse, maître de son engin, même dans l’obscurité. Le papier coincé dans une poche, il ne comptait pas se rendre à l’adresse indiquée pour le moment. Son patron lui avait dit d’aller le chercher dans quelques heures, ce qui lui laissait le temps de faire un petit détour en dehors de Storybrooke pour donner rendez-vous à un homme intéressant : un chasseur au nom espagnol.

Il lui avait donné rendez-vous sur un panorama, dans les environs de la ville, là où Áron passait une grande partie de son temps. Il ne serait donc pas suspect de le trouver là, si l’un de ses… « camarades » venait à passer dans le coin. Ils se moquaient tous de ses longues virées en moto, de ses pauses interminables sur le bord de la route, à seulement regarder les étoiles. Même s’ils n’osaient pas se moquer devant lui, évidemment. Mais ça lui donnait, donc, un alibi du tonnerre. Pour ce qui était de la présence d’Alejandro… Áron n’aurait qu’à dire qu’ils s’étaient connus autrefois. La réputation de l’Espagnol jouerait en la faveur du brun et il n’aurait même pas à trop en dire. Ce qui tombait bien, puisqu’il n’était pas connu pour son débit de parole inarrêtable.

Conscient des risques, tout de même, Áron se gara le long de la barrière de sécurité et, sans quitter le siège, posa les deux pieds sur la barre de fer pour regarder la nuit noire qui tombait, de l’autre côté, là où la terre sombrait soudain sous le poids de la forêt. Il ne voyait plus que la cimes des arbres qui se détachait, à peine, sur l’horizon bleu nuit. Puis les étoiles qui, une à une, se mettaient à briller. Il s’imaginait, parfois, de retour dans l’Arcadia, à survoler une Terre que plus personne ne pouvait fouler. À ses côtés, toujours, surgissait celle qu’il avait tuée.


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________________________________________ 2021-03-28, 19:06



Alejandro & Aron



El guardin Invisible




Quand Alejandro avait reçu ce sms, il avait été sceptique. Cela faisait longtemps qu’un particulier ne lui avait pas demandé un ‘service’. Surtout que sa palette n’était pas si grande que ça en service. Il s’était alors renseigné sur l’expéditeur du message, un certain Aron. C’était maigre comme information mais il avait l’habitude. Il disposait d’un bon réseau d’informateurs qui avait réussi à lui obtenir des choses assez intéressantes. C’était un de ces gros bras, protégeant les dealers. Il sortait aussi d’un séjour en prison. Immédiatement, Alejandro pensa qu’il voulait se venger de ceux qui l’avait mis là. Il hésita alors à lui répondre, mais au bout de quelques jours il accepta de le rencontrer. Cette histoire l’intriguait. S’il l’avait contacté, il devait savoir des choses sur lui, au moins sa réputation. Les vrais criminels ne faisaient pas appel à lui tout simplement parce qu’ils en avaient peur. La leyenda était connu dans le milieu du banditisme et il fallait mieux se tenir loin d’El Gato si l’on ne voulait pas refinir derrière les barreaux, ou pire, en haché. Alors soit cet homme était suicidaire, soit il était innocent. Il avait répondu qu’il serait là, et l’homme lui avait donné rendez-vous de nuit sur une bordure de la route qui menait à la corniche. Il était intrigué et il avait senti l’adrénaline parcourir son corps. De plus, Rémi n’était pas là, il n’avait donc aucuns comptes à rendre sur une potentielle dangerosité et ça lui plaisait. Surtout que depuis qu’ils étaient allés dans leur monde pour sauver San Ricardo, Alejandro avait encore plus renouer avec l’aventure. Bien sur, jamais il n’avait vraiment arrêté, mais il avait ralenti sur les missions quand il avait vu l’inquiétude que cela provoqué chez son compagnon. Il pouvait bien faire cet effort. Puis, il avait fini par y aller sans rien lui dire et sa colère avait été bien pire. Au fond, c’était aussi pour ça qu’il avait accepté qu’il vienne avec lui, à son grand damm. Il avait été stressé ! Lui ! Stressé ! Parce qu’il avait eu peur que l’on fasse du mal à Rémi. Finalement, quand ils étaient rentrés, il lui avait tout simplement dit que pour l’instant il faisait une pause et qu’après il partirait faire ce qu’il devait faire. Comme avant. Il avait été très surpris quand Rémi avait disparu. Il était allé voir Colette dans l’heure même où il s’était aperçu de sa disparition, et il n’était pas resté longtemps avec la jeune femme, qui lui avait lancé un couteau tant elle était en colère à cause de la stupidité soit disant des personnes présentes. Quand Alejandro avait entendu le nom d’Eggsy comme potentiel responsable il avait rigolé. Ça ne l’étonnait guère. C’était un chien après tout. Un casse tout maladroit. Au début, il s’était un peu fait du souci, mais il savait que Rémi s’en sortirait. Il l’avait bien prouvé à San Ricardo.

Alors Alejandro avait vaqué à ses occupations, traînant d’abord au bar de la pleine lune pour écouter ce qui se passait chez les gens étranges ou encore à la cour des miracles, la boîte de nuit de drag queen, les filles étant très heureuses de le voir. Elles s’étaient jetées sur lui, et il avait rigolé de voir autant d’enthousiasme de leur part. Bon, c’était vrai que cela faisait un moment qu’il n’était pas venu. Il n’avait pas vraiment parlé de ça à Rémi, essayant de préserver cette innocence qu’il trouvait si charmante. Mais les filles lui manquaient, et cette ambiance suave aussi. À vrai dire, il commençait à sentir son envie de draguer lui chatouiller les moustaches. Il l’avait fait sans même se rendre compte avec Dulcinéa, devant Rémi alors vu qu’il n’était pas là. Chassez le naturel pour qu’il revienne au galop. Mais ça, séduire, draguer, flirter, ne remettait en rien les sentiments qu’il éprouvait pour le restaurateur. Oh non. C’était du jeu. Un jeu vital qui rassurait son égo de mâle. Une chasse même en vérité, d’un prédateur et de sa proie qui se terminait dans la plus sensuelle des danses qu’il imposait. Un jeu auquel il n’avait pas joué depuis longtemps et qui lui manquait cruellement. Ainsi, il avait passé plusieurs soirs à venir faire la fête avec ses amies, à re-séduire la plupart des donzelles qui étaient sous son charme notamment Carmen, qui n’arrêtait pas de lui dire qu’elle ne l’avait pas remercié correctement pour ce qu’il avait fait pour elle. Après tout, il lui avait évité la prison à cause de cet abruti de Jack Sparrow. Or si Alejandro comptait fleurette, il n’avait pas encore passé le cap d’aller voir ailleurs. En journée, il allait chez Sloan, l’aider à préparer son mariage, où plutôt regarder pendant que les employés le préparer. En tant que témoin, il avait la grande charge d’organiser son enterrement de vie de garçon, et il prenait son rôle très à cœur. Puis, après, il passait dans l'après-midi au commissariat pour discuter avec Henri, le secrétaire et voir Chris quand ce dernier n’était pas en opération. Enfin il rentrait dans l’appartement, bien vide en l’absence d’Emile et Rémi. S’il se fichait d’Emile, il badait un peu sur le fait que Rémi n’était pas là. Le lit lui paraissait bien vide sans la présence du géant. Alors il mettait de la musique, commandait à manger ou faisait réchauffer des plats avant d’aller jouer à la console en buvant un bon cognac. Et le message était arrivé. De quoi le faire sortir de sa douce torpeur.

Maintenant, il parcourait la route sur sa moto pour ne pas être en retard. Ça ne se faisait pas pour un premier rendez-vous de travail. Pour être discret, il avait préféré les deux roux à sa belle Porsche gris métallisé. Il aurait pu prendre la voiture passe partout qu’il avait quand il était en filature mais il avait envie de faire de la moto. Cela lui rappelait un peu quand il chevauchait dans les plaines de San Lorenzo et de Fort Fort Lointain. Après tout, sa vie n’avait pas tellement changé quand il était devenu humain. Cette malédiction avait tout calqué, et en soit ce n’était pas si mal. Il avait déja été déboussolé, si en plus il s’était retrouvé fleuriste, ça n’aurait pas été très bon. L’engin rugissait et l’espagnol accélérait, se fichant un peu -totalement- des limitations de vitesse. Cependant, il se mit à ralentir quand il passa le virage, remarquant une autre moto arrêtée, les phares allumés et un homme qui regardait le ciel. Ça devait être son futur client. Faisant un peu crisser sa moto, il se gara à coté, descendant d’un bond. Il jaugea l’homme avec un petit sourire. Ils avaient un look assez similaire, Alejandro avait aussi, forcément opté pour le blouson de cuir. Sortant un paquet de cigarillos, il le tendit à l’homme après en avoir sorti un pour lui, l’allumant tout en levant la tête vers le ciel. Le silence était aussi épais que la nuit mais ce n’était pas un souci pour Alejandro. Il préférait qu’ils se jaugent tel deux félins plutôt que de commencer à piailler comme des moineaux. Il avait l’impression de le connaître, sans doute l'avait-il déjà croisé. Il regarda la fumée de son cigarillo avant de prendre la parole avec son fort accent.

“Un peu plus de détails sur ce fameux service ne serait pas de refus, mi amigo. Je ne m’engage pas sans connaître les tenants et les aboutissants de la mission.”

Il tira à nouveau une latte, son regard vert luisant planté dans celui de l’homme en face.

“Je n’ai qu’une parole. Revenir dessus serait un déshonneur.”



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El guardián invisible [pv - Alejandro De La Vega] _



________________________________________ 2021-04-25, 17:22



El guardián

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Dans ses songes éveillés, l’Arcadia rugissait, traversait le ciel orangé d’une autre planète et venait stationner au-dessus du vide, si loin de la rivière dans laquelle il avait plongé des gamins qui rêvaient de s’envoler. Il entendait les grondements de son cuirassé, les vibrations de ses parois, le son si particulier de la machine qui lui permettait de voler. Cet ami qui lui manquait, coincé dans les méandres de son navire, réduit à ne plus être qu’une conscience au service du capitaine. Puis les cheveux verts de Miime, ses grands yeux noirs qui le surveillaient, essayaient de comprendre ce qu’il ne disait jamais. Entre eux, les mots étaient désuets. Il regrettait ses longues soirées à siroter du vin à ses côtés, l’entendre jouer jusqu’à ce qu’elle ne sache plus le faire, coincée dans un besoin insatiable de boire, boire et boire encore tout ce vin qui la nourrissait. Une amitié qui aurait pu transcender la malédiction jetée sur eux. Une de plus sur le dos du capitaine. Sauf qu’elle s’était sacrifiée pour lui, parce qu’il le lui avait demandé.

Áron serra les poings, sur ses cuisses, et ses dents grincèrent atrocement, sous la pression qu’il donna à ses mâchoires. Plus il se sentait soulagé d’avoir retrouvé la Terre en bon état, bien avant qu’il ne commette l’irréparable, plus il se plongeait dans la culpabilité de tout le mal qu’il avait fait, semé autour de lui, sans cesse. Le capitaine ne s’arrêtait pas à une planète. Il avait sacrifié tant de monde pour ses idéaux, pour ce qu’il croyait juste. Il avait été prêt à en sacrifier tellement plus pour corriger ses erreurs, repartir à zéro. Sans la moindre certitude qu’ils puissent repartir à zéro. Il aurait pu tuer tout le monde et que jamais rien ne renaisse. Il aurait pu, oui. Il connaissait le risque. Harlock voulait continuer tout de même.

Aujourd’hui, il comprenait qu’il s’était trompé. Sauf qu’il ne pouvait plus expier ses fautes, se faire pardonner tout le mal qu’il avait fait. Il était trop tard, désormais. Personne ne connaissait les crimes du capitaine, personne ne les avait vécus, à part lui. Lui et les autres, mais il n’avait pas la moindre idée de l’emplacement de son équipage. Il n’osait pas les chercher, de peur que ses crimes lui soient balancés en plein visage, de peur qu’ils se détournent de lui, de peur de leur faire encore plus de mal que ce qu’il n’avait déjà fait. Ils avaient failli mourir pour lui. Il savait qu’ils seraient prêts à recommencer. Mais le capitaine n’avait plus son cuirassé, ni son équipage. Il n’était qu’un homme comme les autres, désormais.

À ceci près qu’il gardait son étiquette de criminel recherché.
Et qu’il fricotait avec des meurtriers.

Áron tendit l’oreille au ronronnement d’une moto, au loin. Il ne pouvait être certain de son propriétaire, mais il en apprécia la musique et caressa, machinalement, le cuir du siège de la sienne. Il ne savait pas lui-même ce qui l’attirait tant, dans les motos, mais il appréciait leur son, leur vitesse, leur maniement, la façon qu’elles avaient de se tenir, sur leur béquille. Il aimait le bruit du vent, la sensation de la conduite et la solitude dans laquelle il se plongeait tout entier pour partir en vadrouille, loin, très loin de toutes ses responsabilités, en ville. Pourtant, tout en même temps, il ne pouvait nier que la sensation de son gouvernail, qui tournait brusquement entre ses mains pour percuter un autre vaisseau, ne lui manquait pas. Son Arcadia si maniable, entre ses mains expertes.

Le moteur de la moto ralentit et l’infiltré tourna le regard du ciel pour le poser sur l’engin qui approchait, dans la nuit. Il ne chercha pas à deviner le conducteur, mais la silhouette de la moto, derrière le halo de ses phares braqués sur lui. Quand il fut assez près, Áron reprit la contemplation des cimes des arbres qui se voyaient à peine, sur l’horizon. Ses yeux coururent jusqu’au halo jaunâtre de la ville, plus loin, qui bouffait la moitié des étoiles, dans le ciel. Malgré lui, le criminel échappa un soupir et remonta jusqu’au quart de lune qui brillait, au-dessus. Elle non plus n’avait pas été détruite dans une guerre idiote.

Le motard se gara près de sa moto et bondit à terre. Áron tourna, à nouveau, le regard vers lui. Il constata, avec un petit sourire en coin, qu’ils n’étaient pas loin d’être sortis du même moule : brun, regard sombre, veste en cuir et moto abandonnée sur le côté. Si l’un s’attardait sur un accent espagnol, l’autre couvait ses origines d’Europe de l’Est avec possessivité. Deux hommes prêts à tuer, s’il le leur était demandé. L’un par choix, l’autre parce qu’il n’avait pas le choix.

Le capitaine s’empara, sans un mot, du cigarillo tendu par le chasseur. Il ne disait jamais non à un peu de fumée pour envahir ses poumons, comme un rappel lointain de toute la matière noire qui remuait en lui et avait fait de lui un criminel immortel. Cent ans d’errance pour atteindre son but, jusqu’à ce que sa malédiction soit levée et remplacée par une autre. Il n’était pas certain de savoir laquelle des deux il préférait, au final.

Le cigarillo coincé entre les lèvres, Áron se gorgeait de fumée qu’il recrachait très lentement. Elle glissait sur son visage, remontait vers le ciel et disparaissait avec les étoiles. À ses côtés, le chasseur prit la parole, couvert de son accent européen, pour réclamer quelques informations complémentaires sur l’affaire qui les retenait tous les deux au bord de la route, en pleine nuit. Áron cracha une nouvelle bouffée et pinça le cigarillo entre le pouce et l’index. Ses yeux bleus vinrent chercher les iris verts d’Alejandro.

– C’est un peu compliqué, commença-t-il, avec une grimace. Il va falloir commencer par expliquer le… contexte.

Il sentait qu’il n’arriverait à rien expliquer du tout et qu’il s’emmêlerait lui-même dans tous les mensonges qui le recouvraient. Il avait besoin de prendre quelques secondes pour mettre de l’ordre dans ses pensées et savoir où il pouvait commencer son explication. Ne pas parler de la police, déjà. Sauf que la moitié de son plan reposait sur cette information… Áron reprit une bouffée de fumée.

– Vous ne vous rappelez peut-être pas de moi, mais mes employeurs ont déjà eu affaire à vous. Pour vos services les plus… périlleux, disons.

Pouvait-il se permettre d’être honnête et de donner les mots qu’il fallait à toute cette histoire ? N’y avait-il véritablement aucun risque que l’un d’eux ne soit sur écoute ? Il préférait prendre des précautions, tant pis si c’était inutile. On lui avait appris à se méfier de tout et de tout le monde, c’était ce qu’il faisait. Même de lui-même.

– Ces mêmes employeurs m’ont chargé de protéger un mec. Du genre pourri bien comme il faut, qui évite la prison, ou pire, parce que l’argent coule à flots. Tu vois le genre ? Ça court les rues, dans le coin.

Dans le monde aussi, mais Áron ne pouvait déjà pas gérer Storybrooke, il ne risquait pas de penser au reste de la planète. Il se demandait, parfois, pourquoi il continuait de s’acharner, alors que rien ne fonctionnait.

– J’ai pas envie de protéger ce gars, sauf que je peux pas m’en débarrasser moi-même. Tu vois le deal ? Tu peux voir ça comme une vengeance perso, sauf que je suis piégé, je peux pas m’en charger. Alors, j’ai besoin que tu le fasses pour moi.

Le brun n’avait pas véritablement besoin de se venger de cet homme, mais il lui semblait qu’il s’agissait, là, du mensonge le plus proche du problème. Le cigarillo coincé entre les lèvres, il plongea la main à l’intérieur de sa veste et en sortit une petite enveloppe boursoufflée.

– Contre juste rémunération, évidemment. (Il souffla sa fumée et écrasa le mégot contre la barrière, avant de le glisser dans une petite boîte qu’il rangea.) Ça devrait pas être trop dur, c’est une lavette.

Le problème n’était, donc, pas tant leur cible, que le garde du corps qu’on lui avait collé aux basques. Mais pour le moment, Áron préféra ne pas en parler. Il attendit de savoir si, déjà, Alejandro acceptait de lui venir en aide. Ils verraient les véritables détails plus tard.


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________________________________________ 2021-04-26, 14:16



Alejandro & Aron



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Alejandro fumait son cigarillo tranquillement. L’on aurait pu penser qu’il était détendu, qu’il était venu retrouver un vieil ami sur le bord de la corniche pour profiter de la soirée et finir, qui sait, au bar après leur discussion. Mais non. Il était là pour le travail. Il avait une pointe de nervosité du à l’adrénaline qui parcourait ses veines et il était concentré à analyser l’autre homme en face de lui. Le silence se fit après sa question. L’on entendait le bruit des vagues plus loin et le vent sifflant entre eux. Puis, finalement, il se décida à parler. Alejandro eut un léger rictus tout en soufflant la fumée dans les airs. Compliqué ? Ça n’aurait pas été drôle si ça avait été simple. Il l’invita à continuer à parler d’un haussement des sourcils, son regard toujours planté dans le sien, continuant une jauge inconsciente. Haussement de sourcil qui s’accentua quand l’homme lui expliqua qu’en vérité ils se connaissaient. Ses sourcils se froncèrent alors qu’il cherchait dans ses souvenirs. Ils avaient un employeur en commun ? Intéressant. Il y avait à la fois des dizaines de possibilités et en même temps une réduction qu’Alejandro faisait en barrant dans son esprit les noms qui lui venaient. FBI ? CIA ? Police ? Vent du Nord ? Autres agences de sécurité ? La langue d’Alejandro brûlait d’envie de s'activer pour poser la question mais il resta silencieux, croisant les bras sur sa poitrine après avoir écrasé la fin du cigarillos avec sa botte.

Protéger un criminel ? C’était étrange. Aucune des organisations auxquelles il pensait ne ferait ça. À moins que ce soit un piège ? Peut être que l’homme en face le menait en bateau pour effectuer une vengeance ? Non, au fond de lui, Alejandro sentait qu’il pouvait lui faire confiance, et en matière d’instinct, il en avait un très bon. Il continuait de réfléchir. Peut être que cela avait été fait il y a des années. Il ne chassait pas légalement au début. C’était vrai qu’il avait fait un tour du côté des criminels pour voir si l’herbe y était plus verte. Non. Elle était bien pourrie et cela ne correspondait en aucun cas aux valeurs de l’ancien chat mais au fond, il y avait été un peu contraint aussi. Cette malédiction avait pris les mêmes choses pour les transposés. Il avait été considéré comme un criminel pendant de nombreuses années à San Ricardo à cause du piège qu’Humpty, son frère, lui avait tendu ! Pourquoi en plus ? Pour une sombre affaire de jalousie et de rivalité ? Potté en avait été choqué, encore plus que de devoir franchir la ligne rouge pour pouvoir survivre. Il était considéré comme un criminel ? Soit, il en serait un avant de restaurer son honneur. Ça avait été pareil ici. Il avait été accusé d’un meurtre qu’il n’avait jamais commis. Il avait dû fuir et utiliser ses capacités pour aider des criminels avant de finalement les combattre.

“Sì, je vois très bien.”

Il avait compris une chose lors de son exil, dans son monde. C’est que l’on pouvait avoir beau être fort, invincible, si l’on était seul, ça ne servait à rien. Potté c’était construit une réputation solide et un réseau immense à tel point qu’autant des meurtriers que des rois venaient quémander ses services. Il avait naturellement fait la même chose ici et il s’était rendu compte que n’importe quel univers, la corruption était là. Il suffisait de faire tinter le doux son des pièces et des billets pour que le plus pourri attrape la justice et lui torde le coup, se retrouvant libre sans pouvoir payer la monnaie de ses actes. Alejandro appréciait attraper les criminels en fuite, mais il adorait par dessus tout rendre justice et faire tomber ceux qui le méritait vraiment. Alors il comprenait. Il voyait cette flamme dans les yeux de son vis à vis. Lui aussi avait soif de justice, et ça lui plaisait.

“Okay. J’en suis. Faire payer les pourritures, c’est mon truc.”

Son sourire s’élargit avant que son regard ne se baisse sur l’enveloppe. Si en plus il était bien rémunéré, ce n’était pas plus mal. Il prenait des risques, il le savait, il aimait ça, mais il appréciait avoir aussi de l’argent pour pouvoir le dépenser dans un bon repas, des belles fringues et dans un beau cadeau pour Rémi. Il eut un petit hoquet de rire en entendant dire que c’était une lavette.

“S’il a demandé une protection, y é ne suis pas étonné.”

Lâche en plus. N’assumant pas ses actes. Alejandro secouant la tête. Il préférait quand c’était plus excitant, quand il y avait de la résistance. Il adorait jouer avec ses proies avant de les donner à la justice mais là, c’était autre chose. Il savait parfaitement ce que l’homme lui demandait et il n’avait plus fait ça depuis un moment. Oh il n’allait pas se dégonfler, bien au contraire. C’était comme un coup de fouet dans sa vie qui devenait un peu trop monotone. Se retournant vers la barrière, il regarda quelques instants l’océan avant de lever la tête vers les étoiles. Il espérait que Rémi aille bien, là où il se trouvait. Une pensée fugace lui traversa, s’il lui arrivait quelque chose … Non, il était le chat Potté, il en avait vu des pires. Il se retourna à nouveau, s’appuyant dessus, posant ses deux coudes et regardant l’homme.

“Il faut un plan solide. Pour ne pas faire remonter les soupçons vers toi.”

En général, Alejandro était missionné par des fédéraux où des organisations légales. Il ne se souciait donc pas de ça. Il allait là où on avait vu le suspect pour la dernière fois et après il le traquait, remontant sa piste avec professionnalisme. Quand il s’agissait de particulier, Alejandro n’agissait pas sans réfléchir. Il connaissait les conséquences que cela pouvait engendrer. Sloan lui répétait assez de couvrir ses arrières.

“Il sera facile de faire tomber la faute sur un autre vu qu’il a demandé une protection. On peut partir soit sur un home jacking qui tourne mal. Niveau risque pour nous c’est le moindre. Un cambriolage qui tourne mal. Surprise dans le sommeil. Toi encore endormi. Hop il est zigouillé. Pas de témoins directs. Aucunes traces dans les caméras de surveillance. Ni vu ni connu. ”

Simple, rapide et efficace.

“Sinon un kidnapping en plein jour. Beaucoup plus spectaculaire forcément. Le garde du corps essaie de protéger son client devant des témoins sans succès. Des cris, des pleurs du sang. J’ai quelques amis qui peuvent m’aider pour l’embarquer ailleurs. Le mettre dans un endroit en attendant que l’on vienne lui régler son compte. Bonus, tu pourras aussi participer à la fête quand nous serons que tous les trois.”

Le show à l’américaine. Du grand spectacle comme il savait aussi le faire. Or là, même si clairement les soupçons ne se poseraient pas sur Aron, sa réputation pourrait en prendre un coup. Mais il pourrait se défouler par la suite. C’était lui qui choisissait après tout. Alejandro donnait des idées mais le plan final reviendrait au commanditaire.

“C’est toi qui vois mi amigo !”



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________________________________________ 2021-05-16, 16:17



El guardián

invisible
Cette histoire titillait ses nerfs et jouait, doucement, avec sa patience. Áron ne voulait pas plus protéger cet abruti que tous les autres, mais personne ne lui demandait son avis. Il devait faire ce qu’on lui ordonnait et rester bien sage, silencieux. Il était les poings, l’arme braquée sur la tempe des ennemis, la force brute et l’intimidation, les représailles ou les questions. Rien d’autre. Personne ne lui demandait de réfléchir, de s’inventer du libre arbitre. Obéir aux ordres, sans chercher plus loin, c’était tout ce qu’on attendait du chien aux griffes arrachées, les babines retroussées sur ses crocs cassés. Et la police, au final, ne faisait pas mieux, de son côté. Des promesses, toujours des promesses, mais le résultat ne changeait jamais : Áron ne sortirait pas de son enfer. Condamné pour l’éternité. Sauf qu’il n’était plus immortel depuis longtemps.

Jusqu’où était-il prêt à aller pour ses employeurs ? Pour ses principes bafoués ? Áron jeta un coup d’œil à Alejandro, à ses côtés. Autrefois, il se serait chargé lui-même de ce problème, sans s’inquiéter de rien. Il était un puissant capitaine que rien n’arrêtait, ni le doute, ni la mort. Aujourd’hui, il devait se reposer sur un inconnu pour se débarrasser d’un homme qui ne méritait pas la seconde chance qu’on venait de lui donner. Combien de seconde chances avait-il eues, grâce à l’argent qui coulait à flots dans son dos ? L’infiltré ne voulait pas y penser. Il préféra se concentrer sur la force, dans le regard de son interlocuteur, qui lui disait, tout bas, qu’ils partageaient le même combat. À peu de choses près. Qu’ils se comprenaient.

Une intuition avérée par les mots d’Alejandro qui accepta l’étrange quête qu’on venait de lui confier. L’ancien capitaine échappa un petit sourire en coin, à l’écouter parler de « son truc ». Il ne put s’empêcher, bien malgré lui, de se demander, le regard posé sur l’horizon, quand viendrait son tour. À quel point était-il devenu une pourriture pour combler des patrons qui ne le lui rendaient pas vraiment ? Quand serait-il temps, pour lui, de payer pour tout ce qu’il avait fait ? Áron passa une main sur ses cheveux courts et songea qu’il serait peut-être bien que ce jour-là, ce soit Alejandro qui se charge de son cas. Mais ils n’en étaient pas encore là.

Le brun releva ses yeux clairs sur l’Espagnol qui assurait ne pas être étonné. Il n’avait pas tort. Un dur à cuire n’aurait rien eu à faire des insistances de ses patrons. Pour avoir l’air solide, il aurait fait face aux ennemis le sourire aux lèvres. Ce n’était pas le cas. Il était un serpent vicieux qui glissait entre les jambes et semait son poison dans tous les sens, mais il était incapable de se défendre tout seul. Une couleuvre, tout au plus. Seulement bon à faire taire ses ennemis avec quelque chantage et beaucoup d’argent. Pour le reste, il n’était rien qu’un homme vulnérable, incapable de mettre un pied devant l’autre sans y être aidé.

Áron hocha la tête, en entendant parler du besoin d’un plan solide. Il s’était, déjà, fait quelques idées des possibilités, mais il voulait, d’abord, savoir si Alejandro acceptait de se ranger de son côté et entendre, peut-être, celles qu’il aurait à lui proposer. Ce qui lui permettait, aussi, de repousser de quelques minutes le moment où il annoncerait au tueur qu’ils devraient se battre, l’un contre l’autre, et donner assez de leur personne pour que ça ait l’air naturel. Au moins aux yeux de témoins innocents. Détail d’importance qui devrait leur permettre de ne pas se donner trop à fond dans un combat qui pourrait, sans le moindre doute, très mal finir s’ils ne faisaient pas attention.

Les deux plans d’Alejandro arrachèrent un nouveau sourire en coin à Áron. Il ne regrettait pas d’avoir fait appel à lui. Ses idées étaient simples, précises et efficaces. Les choses seraient réglées en moins de deux et les soupçons ne se tourneraient pas vers le garde du corps. Il ne doutait pas, en revanche, de perdre la confiance de ses patrons et de redescendre dans la hiérarchie de son organisation, mais il s’en fichait. Avec le temps, il saurait regagner leur confiance et remontrer les échelons jusqu’au jour où il pourrait les faire tomber les uns après les autres.

– Le vol ne sera pas possible, indiqua Áron, avec une moue déçue. Il compte résider à l’hôtel pendant quelques temps et changer de chambre chaque nuit. Ça ne m’étonnerait pas qu’il change même d’hôtel en plein milieu de la nuit. Ils savent que j’ai le sommeil léger, ça ne serait pas très crédible que je sois endormi alors que je suis chargé de le surveiller. (Il eut, soudain, un sourire un peu étrange, comme un défi lancé à l’Espagnol.) D’ailleurs, s’il est le seul à mourir du cambriolage, c’est clairement suspect.

Áron n’irait, tout de même, pas jusqu’à commanditer sa propre mort pour pouvoir se débarrasser d’un criminel emmerdant comme celui-ci. Tant d’autres attendaient leur tour, il ne pouvait pas abandonner à mi-chemin. En était-il seulement à mi-chemin ? Il n’en avait pas la moindre idée.

– Un kidnapping, c’est déjà plus ce que j’imaginais. (Il se leva de sa moto pour faire face à Alejandro.) Cet idiot a un faible pour les… glaces. C’est bête, mais c’est la vérité. Je peux le conduire devant un glacier, demain, il voudra forcément s’arrêter pour en acheter une.

L’infiltré ne dissimulait pas son mépris face à celui qu’il désignait comme la cible de leur petite collaboration. Être aussi idiot et survivre aussi longtemps, dans un monde comme celui d’Áron, était un exploit incompréhensible. À quel point l’argent et les informations faisaient d’un homme le roi de son domaine ? Intouchable jusqu’à ce que ses ennemis s’allient contre lui.

– En pleine rue, il y aura assez de témoins pour que ça ait l’air crédible. (Il fit une pause, ses yeux clairs fixés dans ceux du tueur.) Je sais ce que ça veut dire : il faut que ça ait l’air crédible jusqu’au bout. Je me défendrai, à coups mesurés, mais ne retiens pas les tiens. Je dois être incapable de le protéger, sinon personne n’y croira jamais. Essaie de pas me tuer, quand même, ajouta-t-il, avec un petit sourire.

L’heure n’était clairement pas à l’humour, mais Áron n’avait pu s’en empêcher. Comme à son habitude, cette histoire prenait des dimensions grotesques pour un but relatif, mais le capitaine connaissait le principe du sacrifice pour arriver à ses fins. Il était, toujours, prêt à aller beaucoup plus loin que le commun des mortels et rien ne l’arrêtait. Se faire tabasser et en tuer un pour en sauver des centaines… Le choix était vite fait.

– Demain, vers dix heures, je l’emmènerai devant ce glacier, précisa-t-il, en tendant une petite carte de visite avec l’adresse et un plan au dos. Vous l’embarquez et vous le laissez pourrir pendant deux jours. Ça devrait me laisser le temps de… reprendre mes esprits, disons, vérifier que je me suis pas fait couper la tête, au passage, avant de vous rejoindre. On avisera, à ce moment-là, de ce qu’on fait de lui. Enfin… de ce qu’il en restera. Tu peux le tuer dès le début, je m’en fiche.

Áron n’était, clairement, pas motivé par la vengeance et un besoin irrépressible de torturer sa cible. Il voulait le résultat, le reste importait peu. Qu’Alejandro et ses amis s’amusent avec lui ou non, il n’en avait rien à faire. Tout ce qu’il attendait, c’était de le voir hors d’état de nuire, de payer, enfin, pour le mal qu’il semait derrière lui.

– C’est tout bon pour toi ou t’as des questions ?



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El guardián invisible [pv - Alejandro De La Vega] _



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