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Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
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 La confiserie de l'extrême } feat Judith Hoops

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I. Thomson Lightfoot
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I. Thomson Lightfoot

| Cadavres : 286



La confiserie de l'extrême } feat Judith Hoops _



________________________________________ 2021-03-06, 01:21


La confiserie de l'extrême
Thomson & Judith

Thomson s’étira de tout son saoul dans son lit, se réveillant tout seul, sans l’aide du réveil. Ah il appréciait ça ! Pouvoir faire une petite grasse matinée en ce beau samedi du mois de Mars. Ses semaines étaient très chargées. Entre les cours qu’il avait, les cours qu’il donnait et son stage à l’assistance publique, il n’avait pas une minute pour lui. Il avait fait une petite entorse à son programme quand il avait accepté d’aller à une fête organisée par l’une des sororités de l’université, la semaine précédente. Il avait ensuite dormi tout le samedi pour se reposer tant la soirée avait été … chargée. Cela l’avait un peu embêté car il réservait son week end à des activités extra scolaires qu’il ne pouvait faire en semaine. Certes, il y avait bien entendu une plage d’horaires où il travaillait ses cours, rédigeant son rapport de fin de stage et révisant bien à l’avance pour le grand examen qu’il aurait à la fin de l’année. Mais c’était bien moins important que dans la semaine. Si Barley lui avait bien appris quelque chose, c’était de savoir aussi se détendre pour profiter. Il traîna ainsi un peu au lit, le nez collé à son téléphone. Il regarda les réseaux sociaux, likant des photos de ses amis ou de gens totalement inconnus. Il aimait bien Instagram. L'esthétisme qu’il y avait lui plaisait particulièrement bien. Il regarda aussi quelques vidéos de youtubeur, se mettant de bonne humeur. Il répondit aussi à quelques messages, notamment à ceux d’Eggsy et Paul. Quand 10h s’afficha sur l’horloge numérique, il décida de se lever. Il choisit des habits simples, un jean foncé et une chemise colorée pour filer à la douche, chose très importante. Une fois tout propre, il descendit dans la cuisine pour prendre un petit déjeuner léger. Une tasse de café et deux tartines.

“Bonjour Tomy !”

Sa mère était dans le salon, entrain de regarder les informations sur le grand téléviseur. Prenant son assiette de tartines et son café, Thomson alla s'asseoir à côté d’elle.

“Bien dormi ?”
“Ça va et toi ?”

Laureline acquiesça par la positive. Thomson lui fit un petit sourire, touillant son café tout en se concentrant sur les informations. Rien d’exceptionnel pour une fois dans la ville de Storybrook.

“Tu as prévu quelque chose aujourd’hui ?”

Buvant une gorgée du liquide noir, il se tourna vers elle, lui faisant une petite moue interrogatrice.

“Pas spécialement. Je vais sans doute me remettre à la peinture de mon tableau, finir de lire mon roman policier et peut-être sortir en fin d'après-midi me balader avec Paul.”

Un samedi tout à fait normal pour un jeune homme de son âge.

“Tu sors ce soir ?”

Thomson haussa un sourcil face à cette question. Il n’était pas connu pour quelqu’un de fêtard, loin de là. Il essayait de socialiser une fois par mois, c’était déja ça.

“Pourquoi tu veux savoir ?”

Sa mère secoua la tête avec un petit sourire tout en se levant du canapé. Thomson, toujours plus étonné, se retourna pour la suivre du regard.

“Alors ?”
“Non pour savoir.”

Il était suspicieux. Très suspicieux mais préféra ne rien dire de plus, se remettant dans le canapé. Il attrapa la télécommande, commençant à zapper pour tomber sur des anciens épisodes de Doctor House.

“Au fait, si tu n’as rien de prévu, tu pourrais aller avec Paul à l’ouverture de la nouvelle confiserie.”

Fronçant les sourcils encore une fois, il se retourna, manquant de faire tomber l'assiette.

“Une nouvelle confiserie ?”
“Oui, j’ai reçu ce prospectus.”

Laureline revint dans le salon pour lui tendre le papier qu’il attrapa. C’était effectivement une bonne idée. Le flyer disait qu’il y aurait des animations, une visite gratuite de la fabrique de bonbons qui se trouvait juste derrière et même une dégustation.

“Oh j’avoue ça peut être cool ! Tu en as parlé à Barley ?”
“Oui mais il a une répétition avec son groupe. Ramène lui des bonbons, il sera content.”
“Tu parles, il serait capable de me faire la gueule parce que j’y suis allé sans lui.”

Thomson eut un petit ricanement en imaginant son frère l’engueuler gentiment parce qu’il était allé au magasin de bonbons sans lui. Oui, juste pour le plaisir de l’embêter un peu il lui ramènerait ses confiseries préférées. Prenant son téléphone, il tapa à toute vitesse dessus pour prévenir ses amis. Eggsy lui répondit qu’il n’avait pas le temps parce qu’il avait rendez vous avec Chiara, une oenologue qui produisait son propre vin. Rien qu’en lisant son prénom, Tomy eut un énorme frisson. Eggsy avait beau lui dire qu’elle était adorable, gentille, rien avoir avec la psychopathe qui l’avait kidnappée quand il était jeune, il ne pouvait pas. C’était psychologique. Sophia lui répondit qu’elle devait terminer son travail de groupe. Heureusement Paul, lui envoya une myriade de smileys pour lui dire que son idée était vraiment sympa. Bien. Au moins il avait réglé ça. Il aimait quand tout marchait sur des roulettes.

“J’y vais avec Paul. Tu veux que je te ramène quelque chose ?”
“Des réglisses s’il te plait !”

Ça, il aurait pu deviner tout seul. Sa mère était accro à la réglisse depuis qu’elle avait arrêté de fumer. C’était mieux que rien. Se le notant quand même sur le bloc note de son téléphone, il se replongea dans la télévision. La matinée passa assez rapidement. Après avoir regardé quelques épisodes, Thomson était monté dans sa chambre. Il avait sorti sa toile pour reprendre le dessin qu’il avait commencé deux week-ends de cela. Il comptait l’offrir à Barley pour son anniversaire. Il s’appliquait énormément, ayant déjà dessiné deux fois le dessin avant de l’avoir mis sur la toile qui représentait Barley, en héros, d’une quête, ayant triomphé d’un énorme dragon ! Il espérait que ça lui ferait plaisir, dans tous les cas, il mettait énormément de coeur à l’ouvrage. Puis l’heure du repas de midi sonna. Il mangea tranquillement avec sa mère, l’ayant toujours à l'œil. Elle se comportait un peu étrangement. Il avait l’impression de la voir quand elle sortait en cachette avec Colt. Il avait beau lui dire qu’il avait 23 ans, qu’il comprenait parfaitement qu’elle refasse sa vie, elle agissait toujours comme s’il avait 12 ans. Surtout quand ça l’a touchait parce que sinon … Quand il avait un semblant de vie sociale, il voyait bien son regard. Ce regard qui voulait qu’il lui raconte tout. Elle lui avait même glissé des préservatifs dans sa sacoche quand il était sorti au cinéma avec Sophia. Sophia quoi ! Qui était l’une de ses meilleures amies ! C’était … abuser. Ensuite, il avait joué un peu à la switch, avant de finalement rejoindre Paul. Où plutôt l’inverse. Paul avait sonné chez lui, l’attendant avec un énorme sourire. Forcément, Laureline avait invité Paul à rentrer, et il avait dû les écouter piailler pendant une trentaine de minutes. Il n’avait pu que lever les yeux au ciel avant finalement de prendre Paul par le bras en disant qu’ils allaient être en retard. Non, ils n’allaient pas être en retard mais Thomson voulait juste sortir et ne plus entendre sa mère posait des questions gênantes à son ami.

Ils étaient partis en vélo jusqu’au centre ville. Ils s’étaient rendus au parc, profitant du soleil, discutant d’un peu de tout. Paul était en étude de maquilleur professionnel, et Thomson était souvent épaté par ce qui lui racontait. Paul dessinait très bien. C’était d’ailleurs ce point d’accroche qui les avait lié d’amitié, des années auparavant, ayant pris l’option art plastique tous les deux. Mais il y avait un pas entre dessiner sur une feuille de papier et dessiner sur un corps. Thomson regardait souvent les œuvres d’arts que Paul faisait et il en était ébahi. Lui en était totalement incapable alors que pourtant il dessinait très bien aussi. De plus, voir son ami s’épanouir dans une filière qu’il aimait était satisfaisant. Il avait soutenu Paul quand ses parents l’avaient mis dans la même filière que lui. Or le droit n’était pas fait pour le jeune homme. Il n’aimait pas ça, même si pourtant, il appréciait parler en public. Il l’avait soutenu quand il avait fait son coming out à ses parents qui l'avaient rejeté pendant un moment. Laureline avait accepté que Paul dorme chez eux pendant cette période difficile. Finalement, ses parents s’étaient excusés quelques mois après, se rendant compte de ce qu’ils avaient fait subir à leur fils en voulant absolument le mettre dans des cases. Ce n’était pas tout rose, mais ça allait mieux tout de même.

“T’as vu que c’est une confiserie magique ?”
“Ah ouais ?”
Paul lui montra son téléphone. Dessus, la page instagram de la confiserie, où il y avait bien marqué ça dans la description.

“Non mais c’est peut être une façon de parler.”

Forcément, Paul lui envoya un regard qui voulait tout dire. Ils étaient à Storybrook. Si pour le reste du monde ça restait une façon de parler, ici, l’on savait très bien que non, ce n’était pas une métaphore.

“Tu crois qu’ils se sont inspirés de la boutique des Weasley ?”

Thomson rigola franchement. Ils n’étaient pas vraiment de la génération Harry Potter mais ils appréciaient comme une bonne partie des gens cette histoire si géniale. D’autant plus, que Thomson était persuadé, que dans l’une des réalités qui gravitait autour de Storybrook, ce monde existait.

“Ça serait trop bien ! J’avais beaucoup aimé dans le livre le chocolat qui pique.”
“AHahah c’est clair, avec tes cheveux tu pourrais revendre de l'électricité à la ville.”

Les deux jeunes garçons explosèrent de rire, essuyant leurs larmes avant de reprendre leurs vélos pour aller à l’adresse indiquée. C’était dans l’un des nouveaux quartiers de la ville. Tous les bâtiments étaient neufs et l'usine de bonbons se voyait à des kilomètres à la ronde. Ils garèrent leurs vélos sur le parking voiture, avant de se rendre à pied dans l’immense magasin. Il y avait un monde fou devant. La moitié de la ville était présente. Thomson lança un petit regard angoissé à Paul. Il n’appréciait pas vraiment quand il y avait beaucoup de monde, mais il prit sur lui.

“Hé … Tomy … C’est pas Judith là bas ?”

Paul, qui parlait fort, et qui n’hésitait pas à faire des grands gestes pointa du doigt une jeune femme. Thomson se tourna un petit peu pour regarder avant de secouer la tête.

“Non non … je ne vois pas pourquoi ça serait elle … elle est partie je te rappelle !”
“Tss mais Tomy je te dis c’est Juju !”

Non ce n’était pas possible. Judith était partie à New York il y a des années de ça. Il avait compris son choix bien entendu. C’était son amie et elle lui avait expliqué qu’elle avait besoin de prendre l’air, d’aller ailleurs. Elle lui faisait un peu penser à Barley sur ce point.

“Oh Jujuuuuuu ! Là là ! On est lààààà !”
“Mais ta gueule Paul !”

En vérité, Thomson avait reconu la jeune femme et bizarrement il se sentait mal à l’aise. Pourquoi était-elle là ? Depuis quand était-elle rentrée ? Si elle ne lui avait pas envoyé de messages, c’était sans doute pour une bonne raison. Paul lui attrapa la main pour se rendre à ses côtés. Immédiatement, il l’enlaça, se mettant à être surexcité.

“Mon dieuuuuu Juju ! Comment je suis trop heureux de te voiiiir ! Tu m’as tellement manqué ! J’ai trop de trucs à te raconter ! Tu es vraiment magnifique olalala !”
“Hey … Judith … ça … ça fait longtemps.”

Mais il n’était pas comme Paul. Il n’était pas aussi à l’aise. Il n’était pas comme lui. Si Judith n’avait pas voulu lui parler, lui dire qu’elle était revenue, c’était peut-être parce qu’ils n’étaient pas amis, contrairement à ce qu’il pensait. En vérité, Thomson avait une énorme boule au fond de la poitrine. Quand la malédiction s’était rompue, 7 ans auparavant, il avait cru qu’il avait été kidnappé et enfermé pendant 16 ans. Il n’avait techniquement connu personne. Enfin les faux souvenirs que cette malédiction lui avait donné, lui faisait croire ça. Alors qu’en vérité, dans son monde, même s’il était quelqu’un de très timide, il était un garçon de 16 ans comme tous les autres. Grâce à Barley, il avait pu surmonter ses traumatismes, s’inscrivant directement au lycée. Paul était venu immédiatement vers lui. Il y avait eu Sophia et finalement Judith. Tout avait débuté parce qu’elle n’avait pas de place à la cantine. Forcément, Paul avait accepté avec plaisir mais Thomson était réservé. Judith n’avait pas laché le morceau et finalement, ils étaient venu à travailler ensemble à la bibliothèque. Au fur et à mesure, une amitié naissait. Il pensait qu’ils avaient un lien fort. Il avait compris quand elle était partie mais ensuite, plus de nouvelles. Et maintenant elle était là ? Non, non ! Il ne pouvait pas faire comme si de rien n’était.

“Tu … es revenu depuis longtemps ?”

Vu comment Paul était, il savait qu’il n’allait pas pouvoir se défiler. Quoi que, il avait déja regardé la foule, il pouvait très bien se faufiler pour aller de l’autre côté.

“Oooh regardez les portes s’ouvrent ! C’est vraiment trop bien qu’on soit tous ensemble !”

Paul attrapa le bras de Thomson et celui de Judith, s’élançant dans la confiserie avec un enthousiasme à faire pleurer les gens les plus joyeux de la terre. Il y avait un brouahah de fou, et Thomson ne se sentait pas très bien. Il n’était pas très concentré sur les bonbons, mais plutôt sur Judith, se posant des milliers de questions.

“Hum hum … pardon … Oui ça marche … Bienvenue à la Confiserie Candy Pan ! Nous sommes vraiment heureux de voir tout le monde qu’il y a ! Hahah ! Nous avons prévu un bon nombre d’animations pour vous faire plaisir ! D'abord la visite de l’usine, mais nous avons prévu une chasse au trésor ! C’est beaucoup plus marrant ! Alors faites des groupes de 3 personnes, si vous êtes seules notre Mymy nationale sera chargée de vous répartir. Allez voir Mymy, qui est là.”

Au fond, au niveau du rayon des sucettes, un grand stand avait été monté et une jeune femme blonde avec une uniforme clichée se tenait là, secouant énergiquement la main.

“Mymy va donc vous inscrire. Elle va vous remettre un petit tot bag avec un échantillon de confiseries, des carnets, des stylos et une carte de l’usine. Bien entendu c’est une chasse au trésor, il y a donc un trésor à gagner à la fin ! Bonne chance à vous et que le meilleur gagne.”

Une corne de muse résonna et la foule se rua vers la jeune femme qui tenait le stand.

“Oooh mais c’est pas beau ça ? On est 3 ! Judith tu as envie d’être avec nous ? Tu es toute seule non ?”
“Non mais … Paul … on va pas embêter Judith … peut être qu’elle a envie d’être avec d’autres personnes….”

Thomson lança un regard noir à Paul avant de soupirer. En soit, il n’était pas contre. Il appréciait Judith. Elle était son amie mais quand même ! De l’eau avait coulé sous les ponts … Paul ne pouvait pas faire comme si de rien n’était …Mais visiblement oui, vu qu’il les entraînait vers le fameux stand.


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La confiserie de l'extrême } feat Judith Hoops _



________________________________________ 2021-03-06, 12:07



La confiserie de l'extrême
U Un soupire se fit entendre dans la chambre de Judith. Enfin, si une personne avait écouté, il aurait sans doute dit que ce bruit ressemblait plus à un grognement qu’à un soupir. Elle s’était couchée bien plus tard que les autres nuits. En même temps, elle avait rattrapé ses épisodes manquant de Grey’s Anatomy. Elle était une grande fan, et elle avait veillé jusqu’à tard pour regarder les derniers épisodes. Elle aurait pensé pouvoir dormir ce samedi matin, mais ce n’était pas sans compter sur son petit frère, qui venait de se glisser dans ses draps. Elle l’avait entendu ouvrir doucement sa porte de chambre, plongée presque totallement dans le noir. Les quelques rayons de soleil filtraient à travers ses volets, venant réchauffer cette chambre. Elle avait grogné pour montrer qu’elle était réveillée, du moins, en apparence. Car tout son corps était encore plongé dans un sommeil profond. Elle avait attrapé son frère, le blottissant contre son corps chaud. Au moins, à ce moment-là, elle pouvait encore profiter de ses draps chauds pendant quelques minutes. Elle avait enfoui son nez dans la chevelure de ce petit monstre. Sentant son parfum qui lui avait tant manqué. Elle s’était sans doute rendormie, elle ne savait pas trop. Parce que quand elle ouvrit de nouveau les yeux, son frère n’était plus là. Elle soupira avant d’attraper son téléphone pour regarder l’heure. Il allait être onze heures, ses parents allaient sans doute la disputer. Elle ne s’était pas levée pour les aider dans la ferme. Depuis qu’elle était revenue, elle passait ses journées dans la ferme. Soupirant, elle poussa sa couette à l’aide de ses jambes. Avant de se lever, puis elle traîna des pieds jusqu’en bas. Sa mère était au fourneau et son père sans doute dans le jardin avec le reste de la famille.

“Bonjour maman. Désolé de m'être levé aussi tard..”

“Bonjour Judith, ce n’est pas grave, ton frère m'a informé que tu étais partie de nouveau au pays des rêves.”

Judith eut un petit sourire, avant de venir embrasser la tempe de sa mère. Elle attrapa un verre avant de le boire d’une traite. Elle regarda le courrier, s’arrêtant sur un flyer. Une confiserie venait d’ouvrir, son ventre était déjà ravi de cette nouvelle. Judith pouvait être gourmande quand elle le voulait. Montrant ce dernier à sa mère, elle l’informa qu’elle allait se rendre, mais seule. Ces frères et sœurs ne la lâchaient absolument pas depuis son retour. Elle avait besoin d’être seule, de pouvoir ressentir la liberté qu’elle avait quand elle était à New-York. Aucun compte à rendre, elle sortait et rentrait quand elle voulait. Ici, ce n’était pas la même chose, ses parents avaient tendance à lui poser bien trop de questions. Elle n’aimait pas forcément ça, mais elle devait faire avec maintenant, qu’elle était revenue. Elle soupira avant d’enlever son pyjama et de se glisser sous l’eau chaude. Un sourire se dessina sur ces lèvres, avant de se laver. Sortant, elle s’enroula dans une serviette avant de filer dans sa chambre. Elle s'habilla normalement, une petite robe, avant une paire de collants pas épais. La chaleur commençait à pointer de nouveau son bout du nez. Puis, elle attrapa son sac, son téléphone et son porte-monnaie avant de tout simplement descendre les escaliers. Enfilant sa veste en jean et ses boots, elle vit qu’il était pas loin de midi. Elle mangerait en ville avant de se rendre à la confiserie.

"J’y vais ! Je vous ramène des bonbons, promis. À tout à l’heure la famille."

Puis, elle claqua la porte avant de monter dans sa voiture. Démarrant, elle ouvrit un peu les fenêtres avant de démarrer et de partir. Elle avait un peu de route pour rejoindre le centre-ville. Elle n’habitait pas dans StoryBrooke même enfin, plutôt en bordure. Il fallait de la place pour les plantations et animaux qui cohabitaient avec la famille Hoops. Elle avait toujours aimé cette vie, surtout enfants. Quand les week-ends arrivaient, Judy adorait se lever tôt, pour pouvoir se rendre dans le potager. Aider son père, du moins en apparence, parce qu’elle passait plus de temps à manger les fruits qu'a récolté ces derniers. Puis, elle se rendait souvent auprès des animaux. Les nourrissants, les brossant, changeant leurs pailles. Mais avec le temps, les choses changeaient, et elle avait toujours eu cette envie de faire autre chose. De voir New-York, elle n’était pas partie tout de suite après la levée de la malédiction. Elle était restée quelque temps avec ces parents, essayant de comprendre qui ils étaient vraiment. Puis, elle était partie, en parlant avant tout à ses amis. Parce qu’elle ne voulait pas partir comme une voleuse, et ils avaient compris. Puis une fois arrivée là-bas, elle avait donné moins de nouvelles, pas parce qu’elle n’avait pas envie. Mais elle avait manqué de temps et surtout, elle avait peur que le manque se fasse encore bien plus ressentir.

Ce garant, elle entra dans la première boulangerie, prenant quelque chose de simple avant de reprendre la route. Elle allait directement se rendre à la confiserie, elle avait peur qu’il y ait beaucoup de monde. Ce garant de nouveau, elle mangea, les fenêtres grandes ouvertes, regardant cette immense usine. Elle sortait du paysage, magnifique, elle avait quelque chose de magique. Judith avait hâte de pouvoir se rendre dedans et surtout, pour pouvoir goûter aux délices qu’ils pouvaient proposer. Sortant son téléphone, elle se rendit sur Instagram. Cherchant cette fameuse confiserie, elle fut surprise de la description qu’ils avaient faite. C’était peut-être vrai, la magie résidait encore à Storybrooke. On pouvait la sentir à certains moments. Elle regarda les curieux arriver au fur à mesure que l’heure approchait. Elle décida de sortir de sa voiture, la fermant à clé, elle suivit le mouvement avant de s’arrêter. Elle ne voyait pas forcément tout, elle avait hérité de la petite taille de sa mère. Puis, elle entendit son prénom. Du moins, elle croyait l’avoir entendue. Tournant la tête de droite à gauche, avant que son regard s'arrête sur Paul et.. Thomson.. Un sourire se dessina sur ses lèvres alors qu’elle enlaçait Paul. Elle était vraiment ravie de les revoir. Elle était vraiment heureuse d’avoir bousculé le destin au lycée pour s’installer à leurs tables. Elle s’était très vite entendue avec Paul. En même temps, il avait une joie de vivre très contagieuse. Pour Tomy, les choses avaient été plus compliquées, mais, elle n’avait pas lâché l’affaire. Et avec le temps, ils étaient devenus des amis proches.

“Hey Paul ! Je suis contente de vous voir. Ah oui ? J’ai vraiment hâte que tu me racontes tout ça. Oh merci. - Ces joues prit une teinte rosée alors qu’elle porta son regard sur l’autre jeune homme. - Bonjour Tomy..”

Judith n’était pas forcément très à l’aise non plus. Elle était revenue, mais n’avait pas prévenu ses amis. Même pas Thomson. Judith ne savait même pas pourquoi elle ne l’avait pas fait. Dans le fond, elle aurait dû garder contact avec lui, il aurait été la personne idéale à qui parler dans les moments les plus durs à New-York. Il l’aurait sans doute écouté, avant de lui donner des conseils. Mais elle ne l’avait pas fait. Et dire qu’elle était revenue, car sa mère était malade. Ce n’était absolument pas un sujet qu’elle voulait aborder pour le moment. Surtout que cette dernière plutôt bien ces derniers temps, elle l’avait bien vue ce matin. Souriante, faisant à manger. Peut-être qu’elle cachait tout son mal-être à ses enfants pour qu’ils ne s’inquiètent pas. Mais Judith était bien plus maligne, et le soir, elle écoutait les conversations des grands. C’était comme ça qu’elle avait appris que sa mère avait un cancer du sein. Encore aujourd’hui, elle avait du mal à faire face à tout ça. Secouant la tête, elle reporta son regard sur Tomy. Elle savait que les choses allaient être difficiles entre eux. Mais Judith était très déterminée à faire en sorte que les choses reviennent comme avant ou du moins presque comme avant.

“Mh.. Depuis 2 ou 3 semaines."

Et elle n’avait pas repris contact avec lui, sans doute par peur. Il ne voulait peut-être plus lui parler. Enfin, il venait de lui adresser quelques mots, c’était sans doute déjà un bon début. Mais le chemin allait être encore long, elle le savait. Ils allaient sans doute falloir une bonne discussion, ou peut-être que les choses redeviendraient comme avant naturellement. Elle verrait avec le temps. Souriant à Paul qui venait de prendre son bras, elle regarda l’homme présenter le programme. Qui était plutôt intéressant même si, son regard déviant de temps en temps vers Thomson, elle essayait de lire ces émotions. Parce qu’elle ne savait pas sur quel pied danser.

“Je suis toute seule. Alors faisons équipe ensemble… Et non, je n’ai pas envie d’être avec d’autres personnes. Surtout que je ne connais que vous..”

Judith fut entraînée par Paul, beaucoup trop enthousiasmé par cette annonce. Au moins, il était toujours de bonne humeur, souvent contagieuse. Elle savait d’avance qu’elle allait passer une bonne journée, du moins, elle l’espérait. Se rendant vers le stand, elle se mit dans la file, avant de pouvoir inscrire le nom et prénom sur une fiche, puis, elle attrapa les petits tots bags et les donna aux garçons.

“Vous voulez commencer par quoi ?”

Judith s’éloigna un peu de la foule, pour avoir bien plus d’espace. Certaines personnes se lançaient déjà dans l’usine. Sans doute bien trop pressé d’en découvrir tous les mystères. Elle sortit la carte de l’usine, avant de faire les gros yeux, elle était immense, elle se demandait comment ils allaient pouvoir tout faire. Ils allaient sans doute commencer par rentrer à l'intérieur. Elle sentait l'excitation monter en elle, ou bien s’était juste qu’elle ressentait l'excitation de Paul. Elle ne savait pas vraiment. Mais, ce dernier était excité comme une puce. Même les enfants qui étaient autour d'eux ne sauter pas partout comme lui.

“Paul… Calme toi. Tu sais que tu risques de faire peur aux parents. Ils vont croire que tu as mangé trop de chocolat de la confiserie. Ils vont avoir peur pour leurs enfants.”


“Mais non ! C’est juste génial d’être ici tous les trois. Hein Tomy ?”

Elle savait que Thomson dirait quelque chose de gentil, sans doute pour ne pas entraver la bonne humeur de son meilleur ami. Levant les yeux au ciel, elle leur fit un signe de tête avant de commencer à se diriger vers l’entrée de la fameuse usine. Il ne restait presque plus personne dehors. Au moins, ils seraient bien plus tranquilles dans les couloirs. Ca lui rappelait les moments passés à la bibliothèque, à chercher les réponses à un devoir qui leur prenait bien plus la tête alors que souvent, les réponses n’étaient pas trop difficiles.

Passant le pas de la porte, elle s’arrêta pour regarder l’entrée, tournant sur elle-même. Elle ne regrettait pas d’être venue ici. Non. Si toute l’usine était comme ça, elle allait en prendre plein les yeux. Elle en était sûre. Regardant les deux couloirs de chaque côté, elle essaie de se souvenir lequel menait jusqu’au chocolat. La gourmandise allait sans doute mener cette excursion. Attrapant les mains des deux jeunes hommes, elle les entraîna dans le couloir de gauche. Bien vite, son nez fut chatouillé par une odeur de chocolat, elle ferma les yeux, juste pour pouvoir respirer cette délicieuse odeur.

“Vous sentez ? Vous pensez que c’est comment ? Genre du chocolat jusqu’au plafond ?”

Se rendant compte qu’elle tenait toujours les mains des deux jeunes hommes. Elle les lâcha bien vite avant de glisser ses mains dans ses poches. Elle n’avait pas eu autant de contact avec des amis depuis longtemps. Puis, elle devrait peut-être y aller doucement, juste le temps que Tomy s'habitue au fait qu’elle soit revenue, et ce, pour sans doute le reste de sa vie. Alors peut-être qu’ils pourraient renouer les liens qui avaient pu se défaire au fil des années. Et ils avaient sans doute pleins de choses à se rencontrer.

“Vous faites quoi maintenant ? Vous travaillez ou vous êtes encore en étude ?”




I. Thomson Lightfoot
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I. Thomson Lightfoot

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La confiserie de l'extrême } feat Judith Hoops _



________________________________________ 2021-03-16, 00:30


La confiserie de l'extrême
Thomson & Judith



Judith était là. Comment devait il se comporter avec elle ? Devait il faire comme Paul ? Qui semblait avoir la mémoire courte ? D’extérieur, il n’aurait jamais pu croire qu’elle était partie toutes ses années pour le jeune homme. Oh non, on avait l’impression qu’ils s’étaient quittés le week end dernier. Or Thomy savait que ce n’était pas le cas, et il ne pouvait pas faire comme si c’était le cas. Elle était partie, en toute connaissance de cause et après plus rien. Il n’avait pas eu de nouvelles. C’était sur ça, qui l’avait beaucoup touché. 6 ans, ce n’était pas rien. C’était long, très long, il s’en passait des choses en 6 ans, que l’on aurait jamais pu imaginer. Et maintenant, elle était devant lui, et il fallait faire comme si de rien n’était ? Elle ne l’avait même pas prévenu de son retour. Ni lui, ni Paul, ni le reste de leurs amis communs. N’avait elle pas d’estimes pour eux ? Non, c’était bizarre, mine de rien, il avait toujours pensé que Judith était une fille gentille et appréciable. C’était étrange. 3 semaines ! C’était énorme 3 semaines ! C’était sûr qu’ils allaient se croiser à un moment donné dans la ville. Mais il avait fallu qu’ils se croisent maintenant. Est ce que c’était le destin ? Si Barley avait été là, il aurait certainement dit que oui ! Que c’était parce que c’était écrit qu’ils devaient se revoir. Sauf qu’il n’était pas son frère, et même s’il l’écoutait, il ne pouvait s’empêcher de croire que c’était uniquement dû au hasard. Enfonçant ses mains dans les poches, il préféra écouter le speaker plutôt que Paul et Judith qui parlaient entre eux.

Oh, une chasse au trésor ! Effectivement, Barley allait être mort de jalousie quand il le lui raconterait. Un petit sourire s’était dessiné, son cerveau se mettant en action avant de déchanter. Il fallait être 3, mais ils n’étaient que deux, avant que Paul ne prenne la parole pour inviter Judith qui avait l’air ravi. Au fond de lui, il était content aussi. Lui non plus n’avait pas envie d’inviter un inconnu dans leur groupe. Comme elle l’avait si bien dit, ils se connaissaient, ce qui allait être pratique s’ils y avaient des épreuves en commun. Faisant une tête résignée, poussant un soupir qui se voulait visible, il suivit le duo enthousiaste aller s’inscrire. Pendant le temps de la queue, il essaya de peser le pour et le contre. Il n’allait pas faire la tête pour ça. D’accord, elle était revenue sans lui parler mais il fallait avancer. Il savait parfaitement qu’il avait ce gros défaut, de toujours rester bloqué dans le passé, de toujours ressasser en mettant du temps à avancer. Pour une fois, il pouvait faire un effort. Il ralerait quand il serait tout seul. Il ne devait pas gâcher la sortie de son week end pour ça. Poussant un grand soupir, il fit finalement un grand sourire à Judith. D’accord, très bien, il ferait comme si Judith avait toujours été là mais après, il irait lui parler pour lui dire le fond de sa pensée.

“Merci.”

Il regarda ce qu’il y avait dans le tot bag. Un carnet, au couleur de la confiserie, ainsi qu’un stylo. Forcément, si c’était une chasse au trésor, ils allaient avoir des énigmes. Puis un sac de bonbons, qu’il remarqua que Paul avait déja ouvert. Ainsi qu’un porte clef et une carte. C’était bien entendu la carte qui intéressa le jeune homme. Il leva les yeux de sa trouvaille quand il entendit Judith demander à Paul de se calmer. Elle avait raison ! Il fallait ne pas se précipiter à l’aveugle.

“Hum ?”

Il était concentré, ce n’était pas de sa faute. Paul répéta sa phrase, lui faisant des gros yeux qu’il ne comprit pas immédiatement. Il fit tout simplement une petite moue, son sourire s’étirant en une ligne fine avant de regarder la jeune femme.

“Oui c’est vrai. C’est vraiment … une bonne chose.”

Il n’allait pas dire qu’il avait envie de prendre Judith entre quatres yeux et de lui demander des explications. Il s’était dit qu’il le ferait plus tard et ça serait le cas. Il ne devait plus y penser pour le moment. Tout le monde s’était précipité à l’intérieur et Thomson n’avait pu s’empêcher de juger les gens qui prenaient ça à la légère.

“De ce que j’ai l’air de comprendre, il y a des panneaux à récupérer dans chacunes des salles pour résoudre l'énigme finale.”

Sur la carte, il y avait des petites croix, et en haut de la carte, un mot à trouver. C’était donc normal qu’ils aient des choses à avoir pour deviner le mot.

“Après je dis panneaux mais c’est le choix le plus logique. Ça peut être des indices matériels.”

Thomson était en train de réfléchir quand il remarqua que Paul et Judith s’étaient déjà avancés dans l’usine. Il les rattrapa en courant, préférant ne faire aucunes remarques. Surtout qu’en vérité, il n’eut pas vraiment le temps d’en faire car Judith attrapa sa main et l’embarqua dans un couloir totalement au hasard. Bon, pour le début ce n’était pas grave. Il fallait récolter l’indice, que ce soit celui de la salle des chewings gums ou des guimauves. Courant en se détendant, il se stoppa en même temps que la jeune femme, faisant jouer les quelques abdos qu’il avait pour éviter de lui tomber dessus.

“Si c’était le cas, on aurait eu des combinaisons pour nager dedans.”

Il regarda Judith lâcher sa main. Il avait dit ça doctement, presque avec sagesse. S’il y avait du chocolat jusqu’au plafond, ils allaient devoir nager dedans, et clairement Thomy n’avait pas prévu ça. Ce n’était pas un rêve qu’il avait, de se baigner dans du chocolat. Il aimait le chocolat. Il en raffolait même, ne pouvant résister quand une boîte se trouvait à proximité mais de là à prendre des bains de chocolat … y avait une limite ! Il n’avait pas envie d’être tout poisseux après. Commençant donc à avancer dans le grand couloir, qui était paradoxalement vide, ce qui intriguait assez Thomson, Judith prit la parole pour essayer de meubler.

“Mais ouiii du coup tu sais pas ! Dooonc, à la sortie du lycée mes parents ont voulu que je fasse comme Thomy, du droit, alors que NO WAY j’aime pas ça ! Donc je leur ai dis et j’en ai profité pour faire mon coming out … Bon ils m’ont viré et la super maman de Thomy m’a hébergé. Puis après, ils ont compris t’vois ! J’ai laissé passer deux ans où j’ai fais des petits boulots en me rabibochant doucement avec eux et j’ai pu m’inscrire dans mon école de maquillage ! Trooop bien. J’ai fini le cursus classique l’an dernier et là j’ai refais une année pour apprendre les maquillages de cinéma, sur le fantastique et tout ! ”

Paul avait sauté sur l'occasion pour raconter sa vie de manière exubérante. Thomy, qui l’a connaissait par coeur, ayant forcément vécu de très près les événements qu’il racontait préféré se concentrer sur cet endroit. Il avait un mauvais pressentiment. Un ressenti qui lui disait qu’il devait prendre Paul et Judith, il n’allait pas la laisser tomber, et partir loin d’ici. C’était peut être les grands murs gris, froids, qui n’en finissaient pas qui lui donnait cette sensation d’aller droit dans un piège.

“Tomy ? Hého ?!”
“Quoi ?”
“On te parle ?”


Il regarda les deux autres personnes. C’est vrai qu’il avait arrêté de les écouter. Faisant un sourire gêné, serrant son tot bag, il finit par pousser un soupir.

“Je suis rentré à l’université en licence de droit. J’ai suivi un double cursus en psychologie pour comprendre les actes des criminels. Je suis actuellement en deuxième année de Master de droit, à quelques mois de devenir avocat. J’enchaîne donc les stages depuis Septembre. Là je fais un stage à l’assistance publique. Je suis avec un assistant social, Jamie, très sympa, et je gère les dossiers qui relève du droit de la famille.”

Thomson avait parlé assez rapidement, d’un ton plutôt neutre. Si elle avait voulu savoir, elle l’aurait demandé avant. Non ! Il s’agaçait lui même d’avoir ce genre de réactions. Alors il prit un ton légèrement plus doux, s’arrêtant même devant l’immense double porte.

“J’ai bientôt fini et là je prépare mon dossier pour faire un stage avec le cabinet d’avocats de Charlie Magne, qui outre le fait d’être une avocate très réputée en droit pénal, a été ma marraine durant toute ma scolarité. Je ne sais pas encore très bien dans quelle branche ”
“Il a couché avec elle aussi !”


Thomson se tourna très lentement, écarquillant les yeux face à ce que Paul venait de dire, comme ça, sans aucune pression.

“Pardon ?”

Ce dernier gloussa, faisant un petit geste de la main envers Judith.

“Ouais, lors de la troisième soirée des BOH ! Il était complètement ivre et on sait comment il est … enfin non, du coup t’as pas eu le privilège de voir notre petit Tomy devenir un homme !”
“Mais … Paul … tu vas la fermer oui ?”
“En plus … il est … calienté si tu vois ce que je veux dire ! Hot hot hoty le Tomy.”


Thomson poussa un énorme soupir, donnant même un coup de poing dans l’épaule de Paul avant de passer les doubles portes sans attendre personne. Il entendait Paul éclater de rire comme le débile qu’il était. Non mais ça n’allait pas raconter sa vie privée comme ça ? Okay c’était pas très privé mais il allait le faire passer pourquoi ? Il n’était pas l’un de ses fêtards invétérés qui traînaient dans les grandes maisons des sororités sur le campus. D’accord, quand il allait en soirée il se lâchait, il évacuait toute la pression qu’il se mettait. Ce n’était pas de sa faute quand même si toutes les personnes présentes se collaient à lui ! Oui il avait couché avec Charlie mais il en avait eu honte dès le lendemain. La jeune fille s’en était fichée mais il n’avait pas pu la regarder dans les yeux pendant au moins deux mois. Il avait fallu qu’elle lui rabâche sans arrêt que tout allait bien, qu’il n’y avait pas de malaise entre eux pour qu’il passe à autre chose. Alors c’était quoi ça ? Que Paul faisait ? Cependant, il n’eut plus le cerveau à penser à ça, quand il releva la tête après avoir passé les portes.

“Woaaah.”

C’était magnifique. Il entendit Paul à ses côtés mais ne pipa mot. C’était … ils se trouvaient dans une immense clairière verdoyante. L’on pouvait entendre les oiseaux chanter et le soleil caresser leurs peaux. L’herbe crissait sous les pieds de Thomson qui s’avança un peu plus. Au fond de la clairière, il pouvait même voir des vallons. C’était exceptionnel. Puis, sur le coté, il entendit un bruit d’eau. Non, ce n’était pas de l’eau, c’était du chocolat liquide. Il y avait une rivière de chocolat liquide ! C’était dingue. Il s’approcha du bord, son regard allant de droite à gauche. Justement, un peu plus loin, à gauche, une petite pancarte.

“Bienvenue dans la magnifique clairière de Candy Pan. Derrière ce panneau, vous pouvez apercevoir la rivière mélangeuse de chocolat. Au fond à droite, le Mont Nougatine et au fond à gauche, la vallée des griottes.”

Thomson se retourna, comme pour voir de ses propres yeux ce qu’il venait de dire. Il n’en revenait pas, alors que pourtant, il venait quand même d’un monde féérique, même si, au final, son monde était comme ici, avec des licornes mangeant les poubelles en plus.

“Une récompense vous attend à la source. Empruntez la rivière pour explorer les imperfections de votre âme.”

Paul avait arraché un petit papier qui se trouvait juste derrière le panneau, le lisant aussi à haute voix. Il le montra à Thomson puis à Judith.

“Je suppose qu’il faut donc suivre la rivière pour atteindre l’indice.”

En temps normal, il se serait dit que ça serait rapide, mais là … il avait l’impression d’avoir été téléporté dans un autre monde.

“Oh regardez y a un bateau !”

Effectivement, une dizaine de mètres plus loin, il y a un ponton avec une barque. Suivant Paul qui avait pris la tête, Thomson en profita pour glisser un mot doucement à Judith.

“Ne crois pas ce qu’il raconte … je … je suis pas comme ça hein ! Je … traite pas les gens avec irrespect.”

Il lui fit une petite moue, se grattant l’arrière de la nuque gênée. Il n’avait pas envie qu’elle pense qu’en devenant adulte il était devenu un goujat, loin de là. En vérité, il ne savait même pas ce qu’il était dans ce domaine là. C’était si flou …

S’approchant de la barque, il n’avait pas l’air très convaincu. Elle n’avait pas l’air très solide. Sortant sa carte, il la posa au sol pour essayer d’avoir un aperçu mais la carte ne montrait que les pièces de l’usine et pas les pièces en elle-même. Qui sait la taille exacte que faisait celle là ?

“On a pas le choix Thomy, puis si jamais, t’as toujours ta magie non ? Ouais, il s’est vachement amélioré sur ça par contre Juju !”

C’est vrai, il n’y avait pas pensé. En général, Thomson n’utilisait la magie qu’en usage limité. Parfois il faisait quelques petites entorses à son propre règlement, quand il avait la flemme. Baissant la tête, il regarda ses mains. Se concentrant, des flammes apparurent. Oui, c’était bon, il avait toujours ses pouvoirs. Au moins, ça le rassurait un petit peu. Paul avait raison sur ce point. Alors il tendit la main à Judith, pour l’aider galantement à monter sur la barque. Il monta à sa suite et il la sentit bouger plus que de raison. Quand il regarda Paul, il poussa un soupir.

“Mmmh c’est trop bon ! Vous devriez goûter !”

Normal que la barque bouge alors qu’il montait dessus, Monsieur s’était approché du bord, s’était penché pour tremper sa main dans la rivière. De plus, dès que Thomson posa ses fesses sur la planche, la barque se mit à bouger immédiatement, comme si elle se détachait seule du bord pour se mettre à suivre le courant.

“Vous trouvez pas que c’est étrange ? Il n’y avait qu’une seule barque alors qu’ils doivent bien se douter que pour résoudre l'énigme il faut aussi passer par là.”
“Thomy, tu réfléchis trop ! Profites un peu !”


Paul s’était mit à la proue de la barque, la main plongée dans le chocolat, profitant totalement de la douceur du soleil et de la petite brise marine. Peut être qu’il avait raison, peut être qu’il devait profiter. Ouvrant son blouson, il se mit confortablement sur la barque avant de se tourner vers Judith;

“Et toi ? Tu fais quoi du coup ? La vie de New York ne te plaisait plus pour que tu reviennes ici ? En manque d’aventures peut être ?”

Forcément, il n’avait pu s’empêcher d’être un poil piquant, malgré son grand sourire. Finalement, lui aussi trempa les doigts dans la rivière avant de les porter à sa bouche.

“Mmhm c’est vrai qu’il est bon ce chocolat.”

Les yeux clos, il se délecta de cette sensation qu’il avait. Jamais un chocolat n’avait été aussi bon que celui qu’il avait sur les doigts. Il s’y connaissait en matière de chocolat mais là, c’était l’extase. Il avait d’ailleurs un visage purement extatique oubliant tout pendant quelques instants. Il n’y avait plus que le chocolat qui comptait. Il se lécha les doigts de manière insistante sans même le remarquer.

“Tu vois, je te l’ai dis qu’il est hot de temps en temps ! Je sais pas comment il fait !”

Ouvrant les yeux, il remarqua que les deux personnes dans la barque le fixaient assez étrangement. Il avait déjà vu ce regard chez les gens mais n’arrivait vraiment pas à le comprendre. Thomson n’échappait pas au don que tous les elfes avaient. Celui de l’attirance sensuelle. Sauf qu’il ne le savait pas, Barley et même sa mère n’ayant pas jugé essentiel de lui dire. Les elfes matures arrivaient à le contrôler sans aucun souci, mais les jeunes elfes, comme lui, ne le pouvaient pas, si bien qu’il dégageait cette aura attirante, cette odeur enivrante comme la meilleure des gourmandises à croquer. Son don arrivait à certains moments précis, c’était étonnant qu’il se relève maintenant. Y avait il peut être quelque chose de puissant dans ce chocolat. Pour le moment, Thomson revient rapidement à la réalité, regardant ses deux amis en fronçant les sourcils.

“Quoi ?”
“Non rien rien … du coup Juju tu disais ? La vie de New York ?”

Thomson écouta la jeune femme jusqu’à ce que la rivière amorce un virage pour rentrer dans une sorte de tunnel, ou plutôt de grotte. La luminosité baissa quasiment instantannément et ils se retrouvèrent bien vite dans le noir. Quelques minutes après, Thomson fit apparaître une boule de lumière dans sa main. Elle n’était pas grosse, mais elle était assez suffisante pour que les trois jeunes gens puissent y voir.

“Bon d’accord, j’admets que ça c’est bizarre Tomy.”

Il sentait d’ailleurs, que la barque prenait de la vitesse.

“Accrochez vous, je sens que ça va secouer.”

Au lieu d’avoir les embruns de la mer, ils avaient des embruns très enivrants de chocolat. Il ne voyait pas mais sentait qu’ils empruntaient des rapides. Il s’accrocha au rebord de la barque, se pinçant fortement les lèvres pour éviter de crier. Il ne manquerait plus que Paul se moque de ça aussi. Cela dura un moment avant de se calmer et d’un coup, ils arrivèrent au niveau d’un lac souterrain de chocolat. La luminosité était faite par les parois de cette grotte, avec des pierres bleues. C’était si féerique que Thomson avait l’impression d’être chez lui. La barque s’arrêta en plein milieu.

“Okay … on fait quoi ?”

Bonne question pensa Thomson.

“Le papier disait emprunte la rivière pour connaître les imperfections de ton âme ...c’est ce qu’on a fait, mais je vois pas vraiment le rapport.”

Il bougea la main pour avoir un peu plus de luminosité, mais ils n’avaient aucuns indices supplémentaires.

“Les imperfections de ton âme … si on essaie de ramener ça à un truc plus réaliste, ça serait nos défauts.”
“Ouais mais quel rapport avec la rivière ?”


Le silence se fit pendant quelques instants avant que Thomson ne remarqua une pierre rouge. Se levant de la barque, il se tourna vers la proue. Il tendit la main gauche vers le chocolat liquide.

“Accélior !”

La barque se mit à bouger, puis à accélérer dans la direction que le magicien l’a faisait bouger, droit pour aller vers la pierre rouge. La lumière qu’il avait dans son autre main diminuea en intensité. Quelques minutes après, ils étaient là où Thomson voulait qu’il soit.

“Regardez, cette pierre est différente !”

Judith était la plus proche pour la toucher, mais à peine l’eut elle effleurer qu’un plop se fit entendre à côté d’eux. Un rocher sortit alors de sous le lac, du chocolat dégoulinant encore autour.

“Buvez une coupe de ce chocolat et affrontez la vérité pour que le coffret s’ouvre.”

Paul, qui avait lu le mot qui était apparu sur le coffret, attrapa la coupe et la tendit avec Thomson.

“C’est toi qui a vu la pierre, alors à toi l’honneur.”
“Hé mais pourquoi ?”
“Parce que t’as plus l’habitude que moi des quêtes ! Ton frère arrête pas de nous répéter que votre famille est spécialiste de ça, alors vas y ! En tant que connaisseur des quêtes.”


Ah il savait bien que cela allait lui retomber un jour dessus. Poussant un soupir, il attrapa un peu violemment la coupe des mains de Paul avant de la plonger dans le chocolat.

“D’accord je me lance. Puis bon affrontez la vérité, je sais déja que j’aime le chocolat.”

Il eut un petit rire avant de se rasseoir dans la barque. Il porta ainsi la coupe à ses lèvres, buvant entièrement le chocolat liquide. Ce fut la même sensation qu’il avait eu au tout début, mais elle grandit de seconde en seconde, au fur et à mesure qu’il continuait de finir la coupe. Il ne voulait plus s’arrêter. Il voulait continuer. Ses yeux avaient pris une drôle de couleur, virant au marron puis au noir. Ses oreilles étaient devenues pointues, comme celle qu’il avait auparavant, phénomène qui se passait quand il utilisait en général des sorts très puissants. Ses cheveux étaient aussi devenu d'un bleu profond, bouclant sur le devant. Une fois la coupe vide, il regarda Judith et Paul d’un air hagard. Il ne les voyait pas vraiment car il n’avait qu’une envie, replonger sa coupe dans le lac. Ce qu’il fit avant que Paul ne l’arrête.

“Hé … Tomy … ça va ?”

Sa voix était inquiète, ce qui était plus que normal. Thomson venait de s’arrêter, et essaya à nouveau de tremper la coupe, sans rien dire. Paul l’en empêcha une fois de plus, le prenant par les épaules.

“Tu vas dégager oui ?”

La voix de Thomson était beaucoup plus grave, plus autoritaire. Ce n’était pas une question, c’était un ordre. Paul resta quelques secondes stupéfait avant d’avoir un drôle mouvement de tête. Mouvement qui se traduit ensuite par le fait qu’il embrassa tout simplement Thomson. Surpris, ce dernier le repoussa avec force.

“Mais putain tu fais quoi là ? Je t’ai dis de dégager ! Tu me gênes ! Va t'en ! Hors de ma vue !”

Paul cligna des paupières avant d’hocher la tête. Il fit un pas en arrière, se retourna et sauta tout simplement dans le lac. Thomson n’en n’eut que cure, pouvant enfin avoir accès au chocolat. Il se fichait d’entendre les cris de Judith. Il se fichait d’entendre les cris de Paul. Tout ce qui l'intéressait était le chocolat. Or forcément, il sentit quelqu’un à nouveau l’en empêcher. Se retournant, il fit face à Judith. Il pencha la tête sur le côté, sentant une colère sourde battre en son sein.

“Quoi ? T’as un problème ? Tu veux le rejoindre ? Tu tiens à lui ? Hahah fais moi rire ? Si tu tenais à lui, tu t’en serais préoccupé quand il allait vraiment mal. Il nage de bonheur actuellement.”

En vérité, Thomson avait l’impression de ne plus vraiment être maître de son corps. Il bougeait sans trop comprendre. Il parlait sans qu’il n’ait donné l’action de parler.

“T’étais où quand il allait mal ? T’étais où quand il pleurait tous les soirs ? T’étais où quand je l’ai retrouvé entrain de s’ouvrir les veines dans ma salle de bain ? Hein ? T’étais pas là ! T’étais absente ! Même pas un mot. Même pas un appel. Rien ! Pouf. Comme si on avait disparu. Et maintenant tu voudrais le sauver ?”

Très grand, il prenait deux têtes de plus que Judith. Il s’avança de quelques pas, pointant un doigt accusateur. Il attrapa même le bras de la jeune femme qui s’était détournée pour aider Paul.

“Regarde moi quand je te parle !”

Sévère, son don fut amplifié par le chocolat qu’il avait bu. Il planta alors son regard noirci dans celui de la jeune femme qui ne pouvait s’en détacher.

“6 ans Judith. Tu es parti 6 ans sans la moindre nouvelle et tu voudrais me faire croire que tu te soucis de lui ? Où même de moi ? Non ! Tu es tout simplement égoïste et profiteuse.”

Les mots étaient violents. Les mains de Thomson tremblaient sur le bras de Judith. Il avait soif. Il devait boire. C’était vital.

“Juju ! C’est la coupe ! Enlève lui la coupe. Elle potentialise les effets du chocolat et ses pouvoirs aussi !”

Bien entendu, Thomson n’avait pas entendu ce que Paul, qui nageait tranquillement dans le chocolat, venait de lui dire. Il était bien trop concentré à reboire pour voir ce qui se tramait. Il poussa un cri quand il sentit Judith lui sauter dessus. C’est qu’elle avait de la force la mécréante ! Une dure bataille s’engagea et clairement, Thomson n’avait pas dit son dernier mot. Posant sa main sur la poitrine de Judith, il hurla avec véhémence.

“Déturbo !”

La jeune femme fut projeter loin en arrière avec la force d’un boulet de canon, volant sur quelques mètres sous le choc avant de tomber dans le lac. Au même moment, Thomson tomba à genoux dans la barque prête à chavirer. Il avait l’impression que sa tête allait exploser tant elle lui faisait mal. Il avait la gorge en feu et la sensation que l’oxygène n’arrivait plus à passer dans ses poumons. Cela dura tout au plus trois minutes avant que tout ne se calme. Il retrouva une respiration normale, et leva la tête, un peu étonné d’être seul sur la barque.

“Paul ? Judith ? Où … où êtes vous ?”

Qu’est ce qui s’était passé ? La douleur dans son crâne était toujours là, se fit un peu plus violente quand le flashback du quart d’heure repassa. Il écarquilla les yeux, totalement stupéfait par ce qui s’était passé.

“Hé bhé, tu nous as fait un Dark Tomy, c’était impression ! Vaut mieux être ton ami que ton ennemi ...”

Il baissa la tête vers le lac. Paul était toujours dedans, et il s’empressa de l’aider à remonter, se fichant cette fois d’être poisseux.

“Où est Judith ?”
“Vu comment tu l’as expulsé, je crois qu’elle doit être vers le milieu.”

Non non non, il avait fait tout ce qu’il redoutait de faire avec la magie ! Non ! Il en avait envie de vomir. C’était quoi ça ? Qu’est ce qui lui avait pris ? Il était devenu fou ? Immédiatement, il lança un sort au bateau, le faisant accélérer pour retrouver leur amie, qu’ils appelaient. Ils se repèrent au son, l’aidant à remonter, la coupe à la main.

“Mon dieu Judith je suis désolé ! Tellement désolé … je … je sais pas ce qui m’a pris.”
"... Je crois que ça a marché ! Regardez !"


Paul pointa l'endroit où ils étaient. Le chocolat faisait une sorte de trou tout autour du coffret, qui venait de s'ouvrir.

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La confiserie de l'extrême } feat Judith Hoops _



________________________________________ 2021-03-16, 19:28



La confiserie de l'extrême
Judith savait qu’il avait de fortes chances qu’ils arrivent à bien comprendre le principe de la chasse au trésor. Dans le fond, ils étaient complémentaires, entre Paul, le surexcité, qui foncer droit devant lui. Tomy, qui était clairement le cerveau de l’équipe, elle ne pouvait pas dire le contraire. Et elle ? Elle était sans doute la personne qui réfléchissait le plus au danger ? Elle ne savait pas vraiment, parce qu’il lui arrivait de foncer tête baissé aussi. Tomy n’était pas vraiment aidé entre eux deux, mais il savait comme ils étaient. Malgré qu’ils aient grandi, certains traits de caractère n'avaient pas changé. Elle était toujours la jeune femme souriante, ne réfléchissant pas toujours avant d’agir, et surtout, cachant tout ce qu’elle avait au fond du cœur. Elle avait bien vu que Tomy était un peu en retrait, elle savait que c’était de sa faute. Au fond d’elle, elle savait qu’elle aurait dû envoyer des messages, même des lettres. Elle l’avait fait avec Chiara, alors pourquoi pas avec eux deux ? Elle ne savait pas. Sans doute, que ça lui faisait bien plus de peine. Elle avait côtoyé les garçons en chair et en os, ils avaient fait partie de son quotidien.

Puis, elle écouta les informations que Tomy donnait. Des pancartes, il avait sans doute raison. Elle lui fit un signe de tête, donnant son approbation sur son avis. De toute façon, il avait de fortes chances qu’il est vraiment raison, au moins, ils savaient ce qu’ils devaient chercher, du moins, en apparence. Son regard se porta sur Paul, qui était en train de raconter ses six dernières années. Elle était contente qu’il ait enfin dit à ses parents pour son homosexualité, au moins, il pouvait être enfin lui-même à cent pour-cent.

“J’en suis ravi alors. Et ravie que tes parents aient changé d’avis. La maman de Tomy est toujours aussi adorable à ce que je vois. Alors pour Halloween, on pourra venir te voir pour avoir un super maquillage ? Mais je suis vraiment contente pour toi. Tes rêves se réalisent doucement.”

"Avec plaisirs ! Vous serez vraiment magnifiques. Je vais réfléchir dès maintenant."

Son regard s’était tourné ensuite vers Tomy. Tomy était sans doute parti dans la lune ou réfléchissant à tout et rien en même temps. Elle savait qu’il était en train d’analyser tout son environnement. Il était comme ça, il guettait sans doute le danger. Revenant sur la terre ferme, il répondit à la question. Sans doute à contre-cœur ou avec aucune envie, mais Judith n’aurait jamais penser que Paul puisse sortir quelque chose d’aussi intime. Si, elle avait eu un truc dans la bouche, elle se serait sans doute étouffé avec. Elle savait que dans un groupe d’amis ce genre de chose pouvait se savoir. Mais ils n’étaient plus un groupe d’amis, Judith n’en faisait plus vraiment partie. Alors, savoir ce genre de chose n’était pas vraiment à la hauteur de son amitié.

“Tu t’en sors bien alors. De toute façon, je n’ai jamais eu peur que tu ne réussisses pas dans ce domaine-là. Nous travaillerons peut-être ensemble sur une affaire. Pour l’autre information, je ne vais pas dire le contraire sur le fait que tu sois hot. Elle n’a pas pu résister à la tentation.

Elle lui adressa un petit sourire, elle ne le jugeait pas loin de là. Il lui était déjà arrivé de boire un peu trop, et de se retrouver dans le lit d’un inconnu. La vie étudiante, loin de ses parents, l'avait fortement aidé aussi. Elle avait pu faire ses propres expériences, sans se soucier de ce que penseraient les habitants de Storybrooke. Elle raconterait peut-être un jour tout ce qu’elle aurait pu faire à New-York.

Bien vite, ses pensées furent stoppées par la splendeur des lieux qui venaient d’apparaître devant ses yeux. Magnifique. Il n’y avait pas d’autres mots. Et l’odeur du chocolat était encore plus présente, ce qui donna l’eau à la bouche à la jeune femme. Elle avait bien fait de suivre ce couloir, juste pour avoir la chance de voir cet endroit. Elle se baissa, de sorte à pouvoir caresser l’herbe, qui était en bonbon ? Elle ne savait pas trop. Mais elle était douce. Elle écouta d’une oreille les dires de Paul, tournant la tête à droite et à gauche pour regarder autour d’elle. Personne ne croirait ce qu’elle était en train de voir. Non. Ce n’était pas réel, et pourtant si. Puis, son regard tomba de nouveau sur Tomy.

“Je sais Tomy… Ne t’en fais pas. Tu as juste voulu profiter de la soirée, comme beaucoup de monde.”

Elle lui adressa un petit sourire. Judith se releva pour suivre les deux jeunes hommes vers la barque. Barque qui pourrait sans doute casser à tout moment. Elle ne voulait pas se noyer dans du chocolat, quoi qu’il avait pire en mort. Mais non. Paul monta le premier dans la barque, non sans avoir goûté la rivière au chocolat. Elle remercia Tomy et monta à son tour avec son aide s’installant au milieu. Elle n’avait pas vraiment confiance en cette dernière. De plus, elle bougeait toute seule. Cet endroit était vraiment étrange.

“Il n’y avait personne dans les couloirs, et encore moins ici. Imagine qu’à chaque fois qu’on rentre dans l’usine, les couloirs changent. Peut-être que chaque équipe à sa propre quête ? Ou que les autres bateaux sont déjà partis."

Judith haussa les épaules, laissant la barque faire son chemin. Elle n’avait rien dit sur les pouvoirs de Tomy. Elle était vraiment fière de lui, vraiment. Mais, que dire quand on n'avait pas été là dans les moments difficiles ? A part bravo, elle ne voyait pas. C’était difficile d’essayer de reprendre une amitié qui avait été mit tellement longtemps entre parenthèses. Elle ne tourna pas le regard vers le jeune homme. Non, elle ne voulait pas qu’il puisse voir le voile de tristesse qui venait d’apparaître dans ses yeux. Et aux mots de Paul, elle ne put que se tourner, un petit sourire aux lèvres. Il avait raison, à cet instant, Tomy était très hot. C’était la première fois que Judith avait ce sentiment envers ce dernier. Elle secoua rapidement la tête, revenait à la réalité.

“Heu.. New-York est vraiment magnifique. Ce n’était pas facile tous les jours. Mais si, je suis revenue ici, c’est pour des raisons autres que le manque d’aventure.”

La brunette n’allait pas leur dire pour sa mère, non pas maintenant. Un jour peut-être, mais pas aujourd’hui. De toute façon, elle n’avait sans doute pas le courage de le faire. Elle se sentait coupable, coupable d’être partie, elle aurait sans doute pu voir sa mère être plus fatigué à des moments, ou se sentir mal. Sa maladie aurait pu se prendre avant.

Le noir les envahi bien vite, s’accrochant à l’embarcation, elle n’aimait pas le noir. Elle n’avait jamais aimé ça. Mais, heureusement, elle avait Tomy. Tomy et sa boule de lumière. Judith ne savait pas pendant combien de temps la barque avait bougé. Non, elle avait fermé les yeux de peur qu’elle se retrouve à dévaler une cascade. Mais la douceur de la balade fut de nouveau là, et elle pu ouvrir de nouveau les yeux. Et heureusement qu’elle l’avait fait. La grotte était vraiment magnifique. Puis, elle écouta la discussion entre les deux hommes, cherchant autour de soi un indice. Bon, elle n’était pas très douée, surtout sur une barque avec du chocolat autour d’elle.

La barque bougea de nouveau sous le commandement de Tomy. Et Judith vit la pierre dont il parlait. Elle la toucha à peine qu’une coupe apparut. Elle laissa le jeune magicien prendre les devants. Elle espérait juste que ça soit un sérum de vérité, rien de bien dangereux.

“Je ne pense pas que ta vérité va être sur le chocolat, mais quelque chose de bien plus profond.”

Elle regarda Tomy boire la première coupe de chocolat, et elle n’aurait jamais pensé que les choses allaient déraper autant. Son regard changea, lui donnant la chair de poule. Ses cheveux changèrent aussi, et Judith comprit que quelque chose n’allait pas. Mais elle n’arrivait pas à mettre la main dessus. Tomy n’aurait jamais parlé comme ça à son meilleur ami. Ni à personne. Et Paul quitta le navire alors que la jeune femme essayait de faire reprendre conscience de la réalité à Tomy.

Mais bien vite elle resta bloquée, son corps refusant de bouger et malgré le fait qu’elle avait voulu aider Paul, elle avait été vite rattrapée par Tomy. Par ses mots qui venaient la blesser un peu plus à chaque fois. Par ses mots qui étaient bien plus blessants qu’elle ne l’aurait penser. Non, elle ne savait pas comment réagir, car dans le fond, il avait entièrement raison. C'était une mauvaise personne. Une très mauvaise amie. Elle sentait le bras du jeune homme tremblait pourtant elle n’arrivait pas à revenir à la réalité. Elle n’arrivait pas à refaire fonctionner à son cerveau correctement. Puis les mots de Paul la réveillèrent, enfin la fit revenir les pieds sur terre. Et elle n’attendit pas une seule seconde avant de se jeter sur son ami. Enfin, elle ne savait pas, elle ne savait plus s'ils étaient vraiment amis maintenant.

Enlever sa coupe, voilà la mission qu’elle s’était donnée. Et malgré sa force, elle n’aurait jamais pensé qu’il puisse utiliser sa magie sur elle. Et, même s'il n’était pas lui-même, le choc fut là. Et surtout, le choc dans sa poitrine et le manque d’air quand elle arriva dans le chocolat. Elle se débattit avec elle-même pour remonter à la surface, reprenant des grandes bouffées d’air. Tournant sur elle-même, elle essaya de voir où était les garçons. Puis, elle les entendit, un soupir de soulagement sortit d’entre ses lèvres de savoir que tout le monde allait bien.

“Je suis là, en tout cas, vous aviez raison, le chocolat est vachement bon.”

Elle remonta sur la barque, et reprit doucement sa respiration avant de jeter au loin cette maudite coupe. Elle ne voulait plus jamais la revoir, et elle espérait que les prochaines étapes seraient bien plus douces. Sinon, ils n'en sortiraient pas indemnes.

“Tu n’as pas à t’excuser. Tu as sorti et dis tout ce que tu pensais au fond de toi. La coupe n’a fait que sortir la vérité.”

Puis la colère prit doucement place en elle. Parce qu’il était vrai qu’elle n’avait pas pris de nouvelle, ni envoyé de message. Mais aucun des deux ne l’avaient fait. Elle savait que c’était en partie sa faute. Elle était en colère contre elle, pas contre les autres. Parce qu’elle avait préféré faire passer son envie de découvrir le monde, et ses petits soucis par rapport aux autres. Il disait vrai, elle était complètement égoïste sur ce coup-là. Secouant la tête, elle chassa toutes ses mauvaises pensées avant de regarder le coffre. Regardant ce qu’il se trouvait dedans, attrapant un bout de papier, ainsi qu’un bout de métal, qui n’était pas complet.

"Félicitations ! Vous avez réussi la première épreuve. En espérant qu’elle n’a pas été trop pénible. Si, c’est le cas, abandonnez tout de suite ! Et si vous êtes courageux, continuez. Voici un indice : arriverez-vous à affronter vos peurs ? ”

Elle passa la carte à Tomy. La peur ? Les affrontés ? Si elle pouvait éviter, ça serait un grand plaisir. Pour le moment, s’était raté et le chocolat avait bien fait effet. Un bruit se fit entendre, et des portes apparurent avant de s’ouvrir. Le bateau se mit de nouveau en route, approchant de cette nouvelle étape. Sentait-il qu’ils avaient encore le courage de passer à l’étape suivante ? Sans doute. Descendant du bateau, aidant les garçons avant de tout simplement passer cette porte. Le noir fut la première chose avant de découvrir une salle remplie de guimauve. Sans doute l’une des gourmandises préférées de Judith. L’odeur était délicieuse, venant chatouiller les papilles. Les couleurs étaient comme une danse devant les yeux émerveillés de la jeune femme.

S’approchant une montagne d'emballages de toutes les couleurs. Attrapant le papier qui se trouvait au-dessus, elle le lis avant de regarder les deux jeunes hommes.

“Le goût de ses guimauves est magique. Goûtez-les."

Que venait faire la peur dedans, elle ne comprenait pas. Paul ne touchait à rien pour le moment. C’était vraiment étrange, lui qui était surexcité. Judith attrapa un papier bleu, le regardant sous toutes les coutures

“Ca vous dérange si je commence ?”

Un non de la tête de Paul la fit sourire.

“Tu as lu la première, alors vas-y.”

Judith ouvrit le papier avant de le manger. Elle ferma les yeux, savourant cette douceur. Puis, elle en mangea un autre, puis une autre, alors qu’elle sentait doucement la peur montait en elle. Sa vision se brouilla, faisant changer le décor. Ainsi que celui des garçons. Sans doute à cause de l’odeur. Toujours conscients de ce qu’ils étaient, mais, pourtant, ils se trouvaient dans un autre corps. Décor qui la fit arrêter, elle savait où elle se trouvait. Le papier toujours bleu se trouvant toujours dans sa main, elle se tourna vers Paul. Paul qui était simplement l’homme qui tenait une arme, et Tomy, transformé en policier.

"Posez votre arme ! Vous ne voyez pas tout le mal que vous avez déjà fait. Je sais que les choses ne sont pas faciles à la maison, vous venez de perdre votre travail. Mais ces personnes n’ont pas demandé à mourir.”

Les mains pointées vers Paul, tenant une arme. Mains tremblantes alors qu’elle se déplaçait sans lâcher des yeux le jeune homme. Jeune homme qui avait prit l’apparence d’un homme de quarante ans, qui venait de braquer une banque. C’était la première fois qu’elle avait tiré sur quelqu’un. Un bruit sourd se fit attendre, elle venait de tirer. Ses bras tombèrent le long de ses bras, alors que les larmes coulaient sur ses joues. L’arme tomba au sol. Elle se détestait, tuait quelqu’un. Voilà ce qu’elle avait fait. Elle se tourna, regardant Tomy cette fois-ci. Le décor avant changé, Tomy s’était transformer en la mère de la jeune femme, et Paul en son père. Tomy se trouvait dans un lit d’hôpital, mal en point.

“Maman… S’il te plaît, ne meurs pas. Tu es bien plus forte que cette putain de maladie. Hein..”

“Le papier… Tomy, c’est le papier..”

“Tu ne peux pas nous abandonner… Ils ont besoin de toi, j’ai besoin de toi.. Je suis désolé d’être partie… Vraiment.. S’il te plaît reste.. J’ai été nul, partir pour vivre ma vie.. Mais ne part pas pour toujours.. ”

Puis un cri sorti de la bouche de la jeune femme alors qu’un bip se faisait entendre. Et d’un coup tout se coupa, d’un coup sec, comme si on venait d’enlever un pansement d’un coup sec. Elle cligna des yeux, se rendant compte où elle se trouvait, baissant la tête. Elle remarqua que Paul se trouvait près d’elle, et le papier au sol.

“Merci…”

C’était le seul mot qui pouvait sortir de sa bouche, la peur s'envolait. Elle se sentait bien plus légère. Alors qu’au milieu des guimauves, apparut un nouveau coffre qui venait de souffrir. Elle ne s’approcha pas, non, elle avait besoin de souffler, de reprendre ses esprits. Judith passa les mains sur son visage, essuyant les larmes qui coulaient encore sur ses joues.

“Je crois que nous avons réussi. Combattre ses peurs… Que dit la carte ?”





I. Thomson Lightfoot
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »

I. Thomson Lightfoot

| Cadavres : 286



La confiserie de l'extrême } feat Judith Hoops _



________________________________________ 2021-03-26, 20:20


La confiserie de l'extrême
Thomson & Judith



D’accord, c’était déja assez compliqué comme ça d’être avec Judith, il avait fallu que l’endroit augmente le malaise de leurs retrouvailles. Même si au départ tout allait plutôt bien. Thomson s’était convaincu qu’il réglerait son problème avec elle plus tard. Il n’avait pas envie de gâcher cette après-midi qui semblait bien parti. Il ne voulait pas que Paul lui dise qu’il avait fait son rabat joie parce qu’il le lui avait dit, et s’il n’avait rien montré, il en avait été blessé. C’est sûr qu’il n’était pas aussi exubérant que les personnes de son âge. On lui avait même dit qu'il avait un esprit de vieux dans un corps de jeune mais ce n’était tout de même pas entièrement de sa faute ! C’était son tempérament. Il avait essayé de travailler sur ça. Il réfléchissait moins, il passait moins de temps seul, il s’était fait tout un tas d’amis parce qu’il avait accepté de sortir, que ça soit au parc, au bar, ou même dans différentes associations de la ville. Il n’avait pas râlé quand sa mère avait invité les voisins Il faisait des efforts, c’était un fait. Mais là, il fallait quand même comprendre le contexte. Il prit même la peine de répondre à sa question sur ce qu’il faisait de sa vie et de lui poser en retour. Il ne protesta pas, où du moins pas autant qu’il l’aurait voulu quand Paul commença à raconter sa vie privée. Tout allait plutôt bien. Ils découvraient un charmant endroit, une rivière de chocolat fondue sur laquelle ils voguaient et qui les amena au sein d’une grotte mystérieuse. Thomson en était sur, Barley aurait adoré être là ! Bon, pas pour ce qui avait suivi. Tout était allé si vite qu’il ne prenait la mesure des évènements que maintenant, alors que Paul avait aidé Judith a remonter sur le bateau. Il avait regardé ses mains, avec stupeur. C’était bien la première fois qu’il attaquait volontairement un ami avec sa magie. Les mots blessants, malheureusement, il était coutumier du fait. C’était ça, de tout garder pour soi. Barley le lui avait dit. Sa langue pouvait être aussi acérée que la plus forte épée forgée par les nains, ce qui n’était pas rien.

Penaud, il s’excusa à Judith, qui fit comme si de rien n’était. Non, elle faisait ça pour passer à autre chose mais il pouvait voir dans son regard qu’il l’avait sacrément entaillé. Il baissa la tête, pas vraiment fier de ce qui venait de se passer. Il aurait préféré que Judith lui hurle dessus aussi, qu’elle réplique, qu’ils puissent finalement exhorter cette colère qu’ils avaient tous les deux, mais non, elle resta muette. Ce qui le conduit lui aussi à rester muet. Le bateau se mit à bouger tout seul, Thomson s’accrochant au rebord pour ne pas tomber et être recouvert de chocolat comme ses comparses. Le bateau retourna au premier point, là où il avait pris cette fameuse coupe et Judith se saisit du bout de métal qu’il y avait dans le coffre.

“Ah parce qu’il va y avoir pire que ça ?”

Thomson lança un regard à Paul avant de passer sur Judith. Où est-ce qu’ils étaient tombés ? C’était quoi ça ? C’était pas marqué nul part sur le flyer que c’était un véritable piège. Il n’allait pas risquer sa vie et la vie des autres juste pour des bonbons. Attrapant la carte, il examina le parcours avant d'écarquiller les yeux et de la secouer.

“Elle a changé !”

Ce n’était plus la carte du début, avec la forme de l’usine et les différentes pièces. Non, c’était comme une carte au trésor, avec trois points clignotants en haut à gauche. Il y avait une croix, en bas à droite. C’était sans doute là où ils devaient se rendre. Se mordant la lèvre, Thomy hésita pendant quelques secondes, tandis que le bateau reprenait son chemin, passant par les grandes portes. Son instinct de survie lui disait de partir de là. Dès qu’il aurait posé le pied au sol, il devrait prendre les mains de Paul et Judith et partir loin d’ici, sortir à l’air libre. D’un autre côté … l’envie d’aventure qui coulait dans ses veines le poussait à continuer, tout comme la voix de Barley qu’il entendait dans son esprit. N’abandonne pas à la première difficulté. Continue, c’est excitant. Faisant une moue, il ferma les yeux. Il sentait qu’il allait regretter ce choix mais c’était vrai. Il avait commencé, autant aller jusqu’au bout. Il attrapa la main de Paul pour descendre du bateau. Continuant sur le chemin, ils passèrent à nouveau des grandes portes et le noir se fit. Thomson sentit un courant d’air avant qu’une odeur sucrée vienne lui chatouiller les narines. Quand la lumière fut, il put remarquer qu’ils étaient, cette fois, dans une pièce carrée, où des guimauves étaient partout. Ce qu’il remarqua était aussi le fait étrange que Paul et Judith n’aient plus aucunes traces de chocolats sur eux. Étrange.

Judith découvrit le papier d’indications et Thomson fronça les sourcils. Magique … Ça allait sans doute faire comme avec le chocolat, et le regard qu’il échangea avec Paul lui confirma qu’il pensait pareil. Dès que Judith mangea une guimauve, tout se brouilla et ils se retrouvèrent dans un autre monde. Sur ses gardes, Tomy pensa qu’ils étaient dans une illusion. Il n’avait pas eu la sensation qu’il avait lors de la téléportation. Mais l’illusion était saisissante. Il baissa le regard pour se rendre compte qu’il portait un uniforme de policier. C’est le bruit de la détonation qui lui fit lever la tête, écarquiller les yeux en voyant que Judith venait de tirer sur Paul. Paul tomba au sol, une énorme tache de sang sur lui. Néanmoins, il n’eut le temps de rien faire que le décor changea, tout s’accéléra et il fronça les sourcils. Non, ce n’était pas une illusion. C'étaient les souvenirs de Judith. Il voyait passer sur le coté des éléments qu’il connaissait. La ferme des parents de Judith. Ses frères et sœurs, puis New York. Son appartement, Judith qui faisait ses courses. Il se voyait lui aussi bouger. C’était une sensation déroutante, comme s’il se trouvait en dehors de son corps jusqu’au moment où tout s’arrêta. Il était dans un lit d'hôpital. Lui ne se voyait pas comme Judith le voyait, ni comme elle voyait Paul, qui avait un air totalement d’incompréhension sur le visage. Encore plus que lui quand elle l’appela Maman, mais son cerveau marcha à toute vitesse. S’ils avaient été dans un ordre chronologique, cela voulait dire que le dernier souvenir qui se déroulait devant les yeux brillant de larmes de Judith était son dernier souvenir. Ce qui voulait dire … qu’elle était revenue pour sa mère parce qu’elle était malade. Ce constat frappa Thomson de plein fouet, n’écoutant pas Paul qui était sorti de sa torpeur. Judith confirma ses soupçons quand elle lui prit les mains, suppliant l’image qu’elle avait de sa mère de se battre, de ne pas céder face à la maladie, tout en lui faisait des excuses d’être partie. Thomson eut un frisson, son regard planté dans celui de la jeune femme. Il s’entendait lui dire les mots tranchants une demi-heure avant, qui au final, lui revenaient comme un boomerang, le mutilant aussi. Mais ce qu’il ne comprenait pas, et qui lui faisait tout aussi mal, était le silence de Judith sur ça. Elle … elle aurait pu lui en parler ! Après tout, il lui avait expliqué, des années auparavant l’absence de son père et le ressenti qu’il avait dessus. Il le savait dans la nature, amnésique, par sa faute, et il ne pouvait faire qu’attendre d’avoir des brides d’informations. Kowalski lui avait promis qu’il l’aiderait et il le faisait. Parfois il lui disait que les satellites l’avaient repéré, mais le temps qu’il cherche, il avait à nouveau disparu.

Le cri que poussa Judith le fit sortir de sa torpeur alors que la blouse d'hôpital s’envola pour laisser place à ses habits normaux. Il regarda Paul, qui s’était jeté sur la jeune femme pour lui arracher le papier qu’elle avait dans les mains.

“Heureusement qu’elle a pas de pouvoirs, parce que ça aurait fait comme tout à l’heure.”

Paul émit un petit rire, qui se voulait pour détendre l’atmosphère alors que le coffret apparaissait à nouveau. Thomson quitta son ami des yeux pour regarder Judith, qui essaya de masquer les apparences avec un sourire. Il s’approcha d’elle, se plaça face à elle, son regard bleu dans le ciel avant de l’enlacer, sans prévenir. Il la serra fortement dans ses bras, ses mains venant se placer dans son dos et sur sa tête pour la pousser vers sa poitrine. Il était beaucoup plus grand qu’elle. Ils restèrent quelques instants comme ça, dans le silence. Même Paul préféra ne rien dire, Tomy le voyant du coin de l'œil aller manger des guimauves maintenant que l’épreuve était passée.

“Je suis désolé.”

C’était la seule chose qu’il pouvait dire. C’était lui qui était égoïste. C’était lui qui était un mauvais ami. Poussant un grand soupir, il finit par se détacher de cette étreinte, passant sa main dans sa nuque, un peu gêné, tout en faisant une moue avant de froncer les sourcils.

“Mais tu aurais dû me le dire. M’en parler. Nous en parler. Ce genre de choses ne s’affronte pas seul.”

Son ton était malgré tout empli de reproches. Ils étaient amis non ? De très bons amis ? Et même si le temps était passé, il aurait été là pour elle ! Jamais il ne l’aurait abandonné si elle était venue, même après tout ce temps, pour lui parler des graves problèmes de santé de sa mère.

“Je pense, qu’on devra avoir une bonne discussion toi et moi, quand nous sortirons de cet endroit.”

Il fallait qu’ils fassent éclater cette bulle gigantesque. Ce n’était pas possible autrement, mais pour l’instant, le but premier était de sortir de là. Un dernier hochement de tête, un dernier regard, et Thomson coupa le contact visuel pour chercher Paul qui avait avancé dans la pièce.

“N’oublie pas l’indice.”

C’était le sien. Revenant vers Paul, il eut un petit sourire en voyant le sucre tout autour de sa bouche.

“J’ai l’impression que la prochaine pièce est pour toi.”
“Mais non ….


Si. Il y avait eu lui, Judith, il ne restait plus que Paul, et honnêtement, il comprenait le stress de son ami. Avançant tous les trois, ils empruntèrent le chemin pavé de guimauve aussi, tel une imitation du magicien d’oz. Chemin qui les amenèrent à passer une immense arche de guimauve. Dès qu’ils la passèrent, le noir se fit une nouvelle fois. Quand la lumière revint, ils étaient dans les airs. Il entendit Paul hurler de terreur, lui qui avait le vertige, et regarda en arrière pour voir Judith. Il hésita quelques secondes à utiliser sa magie mais il se rendit bien vite compte qu’en vérité ils flottaient, tels des nuages de barbes à papa. Des oiseaux, en chocolat, passèrent non loin d’eux. Nageant comme s’il était dans de l’eau, il se rapprocha de Paul, qui se débattait.

“Calme toi ! Tu ne risques rien ! Regarde moi et pas le sol.”

En vérité, ils ne voyaient même pas le sol tellement ils étaient haut dans le ciel clair. Paul lui attrapa les mains, et hocha vigoureusement la tête. Il lui pointa du doigt la nuée d’oiseaux en chocolat blanc et noir avant de foncer dans un nuage. Il éclata de rire, se sentant tout d’un coup euphorique. Paul lui lacha finalement la main pour aller nager au-dessus et dans les nuages, en lançant même sur Judith. Paul explosa de rire à son tour, s’amusant après à s’assoir sur les nuages. Tout allait bien dans le meilleur des mondes. Tout allait trop bien même. Ce n’était pas normal mais aucun des trois jeunes adultes ne sentit le coup venir, bien trop amusés à rigoler comme des hyènes. Thomson s’était même caché dans un nuage attenant, pour attendre ses deux compères qui continuaient de se jeter des boules de barbe à papa dessus. Dès qu’il les vit, il bondit, comme une sorte de grenouille, sa détente légère mais au ralentit, sautant sur Judith, lui fourrant de la barbe à papa dans la bouche avant de la chatouiller.

“Hé regardez, j’ai fais un bonhomme !”

Thomson et Judith, qui avait rouleboulé plus loin, sortir en même temps du nuage pour se tourner vers Paul. Sa voix était si bizarre, beaucoup plus aiguë que la normale.

“C’est mignon ! On devrait voler plus souvent !”

Puis il éclata de rire. Sa voix était aussi transformée, elle était beaucoup plus grave. Encore plus que quand il avait viré maléfique dans la première pièce. Celle de Judith aussi, avec un ton bizarre, ce qui fit marrer comme des baleines les trois personnes. Continuant de nager dans le ciel, Thomson eut un éclair de lucidité, se demandant où ils allaient aller comme ça. Il attrapa la carte qu’il avait dans la poche. Ils avaient changé d’endroit, étant au milieu du trajet jusqu’à l’indice. Ils avaient beaucoup de chemins à parcourir. Il alla le dire à ses camarades quand d’un seul coup, ils se mirent à tomber. Il entendit Paul hurler et même Judith. Lui aussi hurla s’en même s’en rendre compte. C’était comme si une main géante appuyait dans leurs dos.

“Avolare !”

Il avait mis ses mains en dessous de lui, criant le sort qui lui permettait de tenir dans les airs aussi fort qu’il pouvait mais rien. C’était comme si sa magie était brusquement arrêtée. Il paniqua d’autant plus. C’était bien la première fois depuis des années qu’il n’avait plus accès à ses pouvoirs. Il essaya encore et encore mais rien n’y fit. Ils étaient condamnés à tomber éternellement. Normalement ils auraient du voir le sol mais rien. Cela lui rappelait ce que Barley lui avait dit, quand il avait d’ailleurs failli tomber dans le gouffre sans fond, chez lui. Non, c’était horrible ! La peur se lisait sur leurs visages mais la surprise prit place quand d’un coup, ils touchèrent le sol avec une brutalité sans nom. Thomson avait mis son bras sur son visage, priant tous les dieux qu’il connaissait pour ne pas mourir. Il s'attendait à avoir mal mais non. Il n’eut aucune douleur. Seul le bruit avait été fracassant. Quand il ouvrit les yeux, il mit du temps à comprendre là où il était. Une salle d’audience, des années 1950. D’ailleurs tout était en couleur sépia. Baissant le regard, il remarqua qu’il portait une robe d’avocat. Il n’avait jamais eu l'occasion encore, c’était trop tôt … qu’est ce qui allait se passer.

“Tomy ! Pss ! Tomy !”

Se tournant, il remarqua Paul, dans le box des accusés. Il portait un costume d’époque et des menottes. À coté de lui, dans le box des témoins, Judith, en uniforme de policière. La salle se remplit aussitôt et le juge du haut de son perchoir, tapa avec son marteau.

“Messieurs, dames, nous sommes ici, aujourd'hui, lundi 6, pour le procès de Paul Jablonsky et de Kit Souliger. Un rappel des faits s’impose rapidement. Le 18 Mai, à cinq heures du soir, ces deux ouvriers : savoir, un garçon menuisier et un chaircuitier, âgés de 18 et 24 ans, que le guet a trouvés en flagrant délit, dans les rues, le soir, commettant le crime de sodomie ; il y avait apparemment un peu de vin sous jeu pour pousser l'effronterie à ce point. J'ai appris, à cette occasion, que devant les escouades du guet à pied, marche un homme vêtu de gris qui remarque ce qui se passe dans les rues, sans être suspect, et qui, ensuite, fait approcher l'escouade. C'est ainsi que nos deux hommes ont été découverts. L’escouade ici présente, représenté par Miss Judy Hoops, première femme à être en tête d’une patrouille de nuit. De plus, l’un de ces jeunes hommes, l’accusé ici présent est colorisé, atteignant à la libre circulation des populations indigènes.”

Thomson cligna plusieurs fois des yeux. Procès pour crime de sodomie ? Première femme ? Personne de couleur ? Mais que se passait il ? Il entendait les rires de ces hommes quand le juge avait prononcé le nom de Judith. Il secoua la tête pour essayer de se concentrer. Il avait étudié, ça, en histoire du droit. L’homosexualité avait été considéré jusque dans les années 1970, majoritairement, comme un crime. Parfois quand l’avocat était bon cela passait en maladie psychiatrique et le criminel n’écopait, que si l’on pouvait dire, que d’une peine d’injonctions de soins avec une thérapie de conversion. Thomson avait trouvé ça horrible, et avait eu du mal à comprendre comment on pouvait venir à se mêler de la vie privée des gens à ce point .

"Maître Iandore Lightfoot. Vous avez la parole.”

Il allait devoir plaider ? Là ? Maintenant ? Tout de suite ? Non ! Non ce n’était pas possible ! Il ne pouvait pas ! Une plaidoirie, ça se préparait à l’avance, ce n’était pas de l’improvisation. La panique l’envahit dans chaque fibre, se retournant vers Paul et Judith, qui n’était pas mieux que lui.

“Pense au concours de plaidoirie !”
“Le prévenu n’a pas le droit de parler ! Punissez le !”


Un policier s’approcha de Paul et lui donna un coup de matraque dans le dos. Il cria en même temps que Judith !

“Maître, nous attendons votre plaidoirie …. à moins que cette fois, vous ne décidiez d’abandonner votre cause ?”

Thomson, les poings fermés de rage se retourna vers le juge. Comment ça, abandonner la cause ? Non. Jamais il ne ferait une chose pareille et encore moins, il n'abandonnera Paul à son sort. Déglutissant, il lança un regard à Judith, avant de fermer les yeux. Il n’aimait pas ça, lui qui était si cadré, mais il allait devoir le faire.

“Euh … hum … Donc … oui … et bien je vais tout simplement dire que le principe d’égalité est l’un des socles de l’État. Proclamé par la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, confirmé et concrétisé depuis dans diverses conventions internationales ainsi que par les constitutions de 1946, il se trouve au cœur de nos institutions.”

Il fallait une introduction, il l’a faisait; Il sentait tous les regards sur lui. Mais ce n’était pas comme avant. Paul lui avait dit de se rappeler du concours de plaidoirie de l’an passé, qu’il avait brillament gagné, mais il l’avait préparé, justement sa plaidoirie. Ce n’était pas de la pure improvisation. Là, il ne savait même pas dans quelle année ils étaient, et dans quel pays. Néanmoins, il avait quelques indices.

“Je … me bats pour l’abrogation des dernières dispositions pénales qui incriminaient spécifiquement les relations entre personnes du même sexe au nom de l’égalité, mais également d’une liberté de choix devant être respectée. Dès lors, l’homosexualité ne constitue ni plus ni moins au regard de la loi pénale, qu’une variante de la sexualité humaine aux côtés de l’hétérosexualité. Être attiré par quelqu'un ou avoir des relations sexuelles consensuelles ne devrait jamais être un motif de discrimination et d'abus. L’idéal républicain d’égalité trouve donc aujourd’hui, au travers du principe de non-discrimination, de nouveaux champs d’investigation et de nouveaux moyens de sa réalisation.”

Si au début il avait bégayé, sa voix était devenue claire, et forte, au fur et à mesure qu’il parlait. Il entendait les murmures de ses deux comparses qui lui donnaient de la force face au regard inquisiteur du juge et des jurés.

“Je sais que pour vous, cela consiste en un acte contre nature mais la société évolue en permanence et vous ne pouvez aller contre ceci. La répression qui perdure est hautement liée au degré de démocratisation de l’État, qu’à ses liens avec la religion, ces deux éléments n’étant pas nécessairement concomitants. Nonobstant, une distinction semble néanmoins devoir être faite entre les différences susceptibles d’être prises en compte dans l’édiction de la règle juridique. Ainsi, seules certaines distinctions opérées entre des groupes d’individus devraient être « toujours considérées comme arbitraires », parce que « frappées d’une illégitimité de principe en fonction d’un jugement de valeur, d’un a priori d’ordre éthique », c’est-à-dire concrètement les discriminations. En plus du principe de liberté sexuelle que vous bafouez, vous évincer les droits comme simple citoyen de mon client, qui rappelons le, est né ici, au même titre que vous.”

Thomson entendu des oh choqué dans l’assemblée. Dire qu’un noir était pareil qu’un blanc était un fait fort, mais il l’avait toujours dit. S’il avait été à l”époque de l’apartheid, il aurait soutenu les noirs. C’était insensé de discriminer par rapport à la couleur de la peau. Le marteau du juge retentit fortement et des cris se firent entendre. Des cris de plus en plus fort. Si fort qu’il dut mettre ses mains sur ses oreilles. Il entendait Judith qui essayait de faire régner le calme et puis d’un coup, le sol s’ouvrit sous leurs pieds et ils reprirent une chute monumentale. Cette fois, pas de ciel bleu mais un long couloir gris. Ils tombèrent, à nouveau, dans un clac retentissant et quand Thomson ouvrit les yeux, il eut la stupeur de voir Paul sur une chaise électrique. Il était habillé cette fois en costard cravate, se tenant derrière une vitre teintée. À coté de lui, Judith, habillé d’un tailleur chic d’époque. Et puis des personnes qu’ils ne connaissaient pas.

“Qu’est ce qu’on fait ?”

Non, Paul ne pouvait pas mourir, c’était impossible. Il devait réfléchir. Faisant les cents pas dans cette pièce, il pensa aux épreuves précédentes. Lui avait influencé par la coupe. Judith par le papier. Paul devait avoir quelque chose qui faisait qu’ils étaient toujours là.

“Officier Hoops. Maître Lightfoot. Le prévenu va être exécuté dans 8 min. Comme la procédure l’exige, il peut obtenir une dernière volonté transmise par son avocat. Vous avez donc 5 minutes avec lui.”

Sans se soucier du ni oui, ni non, Thomson attrapa la main de Judith et l’entraîna avec lui dans la cellule capitonnée. S’il était ici, cela voulait dire qu’il avait échoué. Sa plaidoirie n’avait pas marché. Il aurait tout le temps de se remettre en question, la vie de Paul était en jeu, même si au fond de lui, il se disait que non, tout n’était qu’une illusion.

“Il doit avoir un truc qu’on a pas vu ! C’est pas possible autrement !”

Tomy avait murmuré à Judith. Deux paires d’yeux seraient mieux qu’une seule. Enfin, ils rentrèrent devant Paul, et cette vision lui glaça le sang. Son ami se débatta alors qu’il avait les mains, les pieds et même le cou attaché.

“Judy ! Ian ! Aidez moi ! Sortez moi de là !”

Les larmes silencieuses qui coulaient sur le visage de Paul lui fendait littéralement le coeur. Il savait la dureté de son coming out, et il n’avait pas compris pourquoi toutes ses méchancetés. Ce que faisait Paul chez lui ne regardait que lui ! Pourquoi ses parents l'avaient-il rejeté de la sorte ? Certes, ils étaient revenus vers lui, mais cela montrait une longue lignée de haine et de stigmatisation que le jeune avocat avait du mal à saisir les aboutissants.

“On va le faire ! Je ne te laisse pas là !”

Il avait posé les deux mains sur celle de Paul. Voir le dispositif de la chaise électrique en vrai était affreux, et il en eut un frisson de dégoût le long de sa colonne. Sur le côté, posé sur une table, la fameuse seringue létale.

“Je suis innocent Ian ! Je n’ai rien fait ! Je l’aimais Ian ! J’aimais Kit de tout mon coeur ! Je n’ai rien fais de mal.”

Ok … ça ce n’était pas bon. Pas bon du tout. Il lança un regard désemparé à Judith qui continuait de chercher aussi ce qui pouvait provoquer ça. Paul ne l’appelait jamais par son deuxième prénom, accessoirement son prénom originel.

“Bien sur Paul, je sais que tu n’as rien fais.”
“Merci ! Je voulais que toi, au moins tu saches que je n’ai rien fais de mal. Que ce n’était que l’amour. Et toi aussi Judy ! Je sais qu’on t’as obligé à parler. Tu ne voulais pas le faire, mais tu as dû le faire. Pour tenir dans ton poste. Ta vie n’est pas facile en tant que première policière et tu dois être forte mais je veux que tous les deux, vous sachiez au fond de votre cœur la vérité. Vous êtes des gens bons, qui se battent pour des valeurs et pour que l’amour triomphe.”


Pendant que Paul parlait, Tomy regardait partout mais il n’y avait rien. Cette fois, il ne tenait rien comme eux. Qu’est ce que c’était ? Qu’est ce qu’ils avaient fait ? Eux même avait mangé de la barbe à papa … Peut être que cette fois c’était leurs peurs mélangées ? Lui en tant que jeune avocat. Judith en tant que jeune policière. Paul en tant que noir et homosexuel. Mais que devaient-ils faire pour sortir de cet enfer ? Trois gardes entrèrent dans la salle.

“Il ne vous reste plus qu’une minute avec le condamné.”

Thomson secoua la tête avant d’aller vers Judith.

“Non. Il ne peut pas mourir ! Ce n’est pas possible.”

Sa voix partait dans les aiguës tant la panique le prenait aux tripes. Il ne pouvait pas regarder son meilleur ami mourir sans rien faire. Un des gardes s’approcha de Judith alors que Thomson bargouina, et lui même fut surpris d’entendre le clac résonner. Le garde, se croyant tout permis, venait tout simplement de donner une fessée à Judith. Comme ça. Pour le plaisir.

“Alors ma mignonne, c’est toi qui a arrêté ce négro de pédé ? Tu viens voir ton œuvre ? C’est bien ça ! Une bonne petite fliquette docile. T’as raison, y a que les nanas comme vous qui peuvent toucher nos chibres.”

Ok. Thomson était choqué par la vulgarité des propos que tenait cet homme à l'encontre de Judith. Il pouvait faire une compile dans sa phrase. Misogynie, racisme, sexysme, homophobie.

“Fais gaffe Ted, y a l’avocat des tarlouzes, il serait capable de te foutre un procès.”
“Oh mais s’il veut que je l’encule lui aussi. P’être que comme ça, il verra c’est quoi la contre nature de se faire élargir le cul. Même si … je préfèrerai clairement entrer dans celui d’la mistinguette.”


Thomson avait les yeux écarquillés, encore plus quand il tourna légèrement la tête vers Judith, qui semblait cracher de la fumée tant elle était en colère. Oh ! Ça lui donnait une idée… Il s’approcha doucement d’elle, lui murmurant très doucement.

“Dès qu’il m’attaque, tu l’attaques … j’ai une idée.”
“Quoi ? Il t’as dit un truc à la fliquette ?


Thomson se décala, lui faisant un petit clin d’oeil.

“Oui. Que votre proposition est flatteuse. Comment l'avez- vous dit ? Ah oui, j’aimerai beaucoup me … faire élargir le cul … par un gabarit comme le vôtre…. et même mieux encore !”

Et il posa une main sur le torse du garde. Forcément, dans la seconde même, comme prévu le garde lui en colla une violemment. Il sentit le poing s’abattre sur son œil si fortement que cela le fit même reculer de quelques centimètres. Du sang coula le long de son arcade sourcilière. Judith se lança alors sur les gardes. Bien, cela lui permettait de faire diversion. Il se tourna pour aller vers Paul, essayant de le détacher de là. C’était trop dur. Il entendait les cris, préférant ne pas regarder. Judith allait s’en sortir. Il regarda autour de lui et remarqua la seringue. Il alla s’en saisir et la vida de tout son contenu. Il allait se servir de l’aiguille comme d’un crochet pour la serrure. Quelques minutes après, gardant un sang froid exemplaire, les serrures sautèrent. Ce n’était pas facile, Paul gigotait, criait, parlait à Judith en même temps qu’il essayait de le sortir de là. Une fois fait, il se retourna pour voir une scène apocalyptique. Il ne restait qu’un garde face à Judith, assez amoché. Il essaya ses pouvoirs mais non, toujours rien. Se maudissant, il sentit que Paul lui agrippait le bras, et pour cause, Judith était en train de se faire étrangler par l’homme qui avait réussi à la mettre à genou.

“Non !”

Non, il venait de la retrouver, ce n’était pas pour la perdre ! Puis, il n’avait pas envie de la voir mourir ! Qu’est ce que Barley lui avait dit déjà ? Utiliser ce qu’il avait sous la main ? Mais qu’est ce qu’il avait ? La seringue ! Alors, dans un cri de rage, il se jeta sur l’homme, planta la seringue dans son œil? Il eut une grimace de dégoût en sentant le sang couler sur lui mais cela donna de l’air à Judith, qui put s’occuper de cet homme alors que Thomson se reculait.

Puis le silence revint dans la pièce capitonnée. Ils n’eurent le temps de voir que les dégats causés, le sang, les morts, que le noir se fit. Thomson sentit Paul lui attraper le bras, et lui-même se saisit par réflexe de celui de Judith. La lumière revint, et tout était normal. Ils n’étaient ni dans un tribunal, ni dans une prison, ni dans le ciel. Non, ils étaient sur une route de campagne qui donnait sur la plage et la mer. Thomson déglutit, poussant un énorme soupir avant de froncer les sourcils. En face de lui, une maison de bord de mer avec une boite aux lettres. Laissant quelques instants Paul avec Judith, il alla l’observer de plus près. Le locquet était ouvert. Et là, un coffret, avec un papier.

“Bravo ! Vous avez réussi cette troisième épreuve. Et bien, nous avons à faire à des costauds. Vous avez su utiliser votre intelligence à bon escient et même fait les sacrifices qu’il fallait pour que la justice soit rétablie tout en gardant les pieds sur terre ! Félicitations.”

Non. Thomson n’estimait pas que tuer était utilisé son intelligence à bon escient, mais c’était vrai que s’il fallait faire un sacrifice, Paul passait avant ces gens, surtout fictifs.

“Mais ne vous réjouissez pas trop vite. Vous avez peut-être fait 50% du chemin. Vous êtes peut-être dans le peloton de tête mais votre aventure est loin d’être terminée ! Continuez comme ça ! Bon courage et amusez-vous bien !”

Un clic se fit entendre. Un autre bout de métal, d’apparence ordinaire, et trois gros sacs de bonbons. Thomson ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel.

“Vraiment ? Me faudra plus que des bonbons pour faire passer cette dernière épreuve …Là un verre ne serait pas de trop vous voyez ...”

C’était abusé, mais il ne pouvait pas partir maintenant. La carte indiquait qu’ils étaient en plein milieu de quelque part.

“Paul ? Ça va ?”

Le jeune homme hocha la tête en déglutissant, mais il balaya la question de Tomy d’un geste de la main, préférant regarder Judith des pieds à la tête.

“T’es tellement balèze ! Pas étonnant que tu sois flic ! Y a pas mieux que toi pour nous protéger.”
“C’est vrai ça, tu es très doué !”


Elle avait oxci les trois gardes sans magie. C’était vraiment spectaculaire et les deux garçons n’en revenaient pas. Paul se retourna finalement vers son ami, lui faisant un grand sourire en lui tapant l’épaule.

“Toi, ton plaidoyer pour la liberté ! Et après tu oses stresser sur le fait que tu n’auras pas ton diplôme ? Mec, t’es né pour être avocat et pour défendre les gens qui n’ont pas de voix. J’ai pas raison Juju ?”


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La confiserie de l'extrême } feat Judith Hoops _



________________________________________ 2021-03-27, 08:58



La confiserie de l'extrême
J Judith sentait encore son cœur battre dans sa poitrine, tellement fort qu’il pouvait sortir à tout moment. La peur lui noyait encore l’estomac, alors qu’elle savait qu’une partie qu’elle venait de vivre faisait partie de ses souvenir. Et que surtout ce n’était qu’une illusion. Et pourtant, sur le moment, tout avait été comme réel, elle avait cru revivre ce jour, où elle avait fait usage de son arme. Mais ce moment, elle s’en souvenait toujours, gravé à jamais en elle. Puis voir sa mère mourir, l’avait bien plus chamboulé, alors, qu’elle savait qu’en rentrant chez elle, elle la verrait. Elle serait toujours là, un grand sourire aux lèvres, et débordante d’amour. Maintenant, les garçons étaient au courant de ces deux plus grandes peurs. La jeune femme n’aurait jamais pensé que Tomy puisse la prendre dans ses bras. Et pourtant, là tout de suite, elle lui en voulait plus des mots qui avaient pu sortir de sa bouche. Non, elle se sentait bien plus apaisée, sans doute en sécurité dans les bras de son ami. Son contact lui avait manqué, et elle savait qu’elle n’avait pas fait les choses correctement avec lui. Ni avec Paul, mais elle voulait rattraper ce temps perdu, et tout faire en sorte qu’ils redeviennent de vrais amis. Ceux qu’ils étaient avant qu’elle ne parte. Cette escapade au sein de la confiserie allait sans doute les rapprocher. Ils ne pouvaient pas être individualistes, pas avec ce qu’il venait de se passer. Ils avaient besoin des uns et des autres. Surtout, qu’ils ne savaient pas combien de temps durer la chasse, ni combien de pièces, ils devaient découvrir avant de pouvoir sortir de cet enfer. Il n’y avait pas d’autre mot pour décrire ce qu’ils étaient en train de vivre.

“Ne t’excuse pas, tout est de ma faute, je le sais. J’aurais dû en parler, mais je ne savais pas comment le faire. Puis revenir ici, parce que ma mère est malade n’est pas forcément des excuses que tu voudrais entendre. Oui, on parlera après. Si, on s’en sort vivant.”

Elle avait souri, juste pour montrer que tout allait bien. Le pire était passé, enfin, elle l’espérait, sinon, elle allait finir chez les fous. Allant récupérer le prochain indice et surtout encore un bout de ferail, qu’elle glissa dans sa poche, venant rejoindre l’autre. Fronçant les sourcils en lisant l’indice, elle soupira, se disant que rien n’était fini. Dans le fond, elle pourrait faire demi-tour et rentrer chez elle. Mais elle voulait voir ce qu’il avait plus loin, ce que cette confiserie pouvait bien leur réserver. Sans doute pire, mais elle ne l'espérait pas. Il ne pouvait pas simplement faire en sorte qu’ils puissent déguster simplement des bonbons tout en se promenant. Se tournant vers les garçons, elle se mit à lire le mot.

“Affronter ses peurs n’est pas chose facile. Mais vous avez réussi. Mais arriverez-vous à protéger une personne chère à votre cœur ? Vous voulez savoir, suivez le chemin.”

Judith pouvait sans doute voir l'inquiétude sur le visage de Paul. Ca se comprenait, avec ce qu’ils venaient de vivre, il n’avait sans doute pas envie de vivre son expérience. Mais la jeune femme et le brun seraient là pour lui, comme il l’avait fait pour eux. Ils n’allaient pas l’abandonner, non, ils avaient commencé à trois, ils allaient finir à trois. Elle ne pouvait pas affirmer qu’ils finiraient en entier, mais, au moins vivant serait une bonne chose. Une très bonne chose même, ils n’étaient pas venus ici pour souffrir, mais pour vivre une expérience agréable. La jeune femme irait sans doute dire deux mots au directeur une foi qu’elle aurait tout finie. Connaissant Judith, elle ne mâchera pas ses mots, puis, le directeur n'a pas intérêt à rire ou autre.

Suivant le petit groupe, l’appréhension lui broyait l’estomac, elle ne pouvait plus voir cette guimauve, et n’en mangerait sans doute plus jamais. Mais elle avait souri quand elle avait vu Paul se jeter dessus. En même temps, il n’y avait plus aucun risque d’avoir une autre hallucination avec ça. Le noir, c’était le signe qu’ils arrivaient dans une autre pièce, elle avait essayé de comprendre comment les choses pouvaient fonctionner, et savoir ce qui pouvait arriver. Mais être dans les airs sans se rendre compte n’était pas une chose dont elle s’attendait. Puis la peur fut vite remplacée par un moment de grande joie. Le rire des trois remplit bien vite le ciel bleu. Elle avait l’impression de flotter, que rien ne pouvait arriver. Non, seulement jouer avec de la barbe-à-papa. C’était tellement plaisant que la chute qui suivit la prit au trip, et qu’elle n’avait pas pu s'empêcher de crier, comme les garçons. Elle avait bien entendu Tomy essayait de faire en sorte qu’ils ne se fracassent pas la tête sur le sol. Et pourtant, le choc était là, mais aucune douleur, rien.

Judith ouvrit doucement les yeux sans vraiment comprendre pourquoi elle se trouvait dans un tribunal. Ni pourquoi Tomy portait une robe d’avocate, et Paul sur les bancs des accusés, puis bien vite les choses se mirent en place. Accusé de quoi ? Judith n’avait pas pu s’empêcher de faire les gros yeux. Elle devait se trouver des années avant que tout ça soit légal. Elle aurait détesté vivre dans ces années-là, elle aurait sans doute manifesté pendant des jours pour que tout le monde ait les mêmes droits. Regardant son uniforme, première femme à être à la tête d’une patrouille de nuits, au moins, ils avaient fait des efforts depuis. Elle resta de marbre, ces personnes n’étaient que des idiots, se moquer d’un nom de famille.

Le procès commença. Le coup qu’on donna à Paul la fit crier, si, elle aurait pu bouger, elle serait allée mettre une bonne correction à la personne qui avait hausser le frapper ! Elle ne quitta pas des yeux Tomy, admiratifs de l’assurance qu’il avait. Il serait un bon avocat, il n’y aurait pas de doute. Et si, il en doutait, elle lui botterait les fesses pour qu’il réalise l’avocat merveilleux qu’il sera. Il avait cloué le bec à ses hommes qui se sentaient clairement au-dessus de tout le monde. Ou presque, et Judith, n’arrivait pas à calmer tout le monde, en même temps une femme qui donnait des ordres à des hommes. Puis, bien vite de nouveau, le vide, avant de se retrouver dans une nouvelle pièce. Mais elle n’aurait jamais pensé jamais voir un ami sur une chaise électrique. La peur venait de lui nouer l’estomac.

“On va tout faire pour le faire sortir de là. Il faut juste qu’on arrive à trouver une solution.”

Ils leur restaient exactement 8 mins pour trouver une solution. Se laissant entraîner par Tomy, elle l’écouta avant de tout simplement faire un hochement de tête. Elle savait qu’il avait quelque chose à faire, mais quoi. C’est une grande question. Le voir pleurer lui brisa le cœur, elle devait faire quelque chose et vite. Les minutes étaient passées tellement vite, qu’elle ne s’était pas rendu compte qu’ils n’avaient toujours pas trouvé la solution. Ils le devaient, pour Paul.

Judith fut interrompue par un abruti de première qui venait de lui mettre un fessé. Grimaçant, on pouvait lire sur son visage que ce geste n’était absolument pas une bonne chose. Et encore moins les paroles qui venaient de sortir de la bouche de l’autre abruti. Elle était en train de rêver, on pourrait lui donner tout l’or du monde, qu’il n’aurait absolument pas le droit de poser ses doigts sur elle. Elle était déjà en train de se retenir de ne pas lui apprendre les bonnes manières. Mais bien vite, Tomy prit les devants, et le sang de la brunette ne fit qu’un tour. Qu’on s’en prenne à elle était une chose, mais qu’on s’en prenne à des personnes chères à son cœur, c’était autre chose. Alors elle n’attendit pas longtemps avant d’aller enfoncer son genou dans les parties intimes de l’ingrat. Elle espérait que Tomy allait arriver à sortir Paul. Elle qui venait de se débarrasser d’un des abrutis que deux autres arrivèrent. Le souffle court, mais la rage au ventre, elle repartit à l’assaut. Les coups fusaient des deux côtés. Elle allait sans doute avoir des bleus, ou bien la douleur qu’elle pouvait ressentir allait disparaître comme le chocolat sur ces vêtements. Il en restait plus qu’un, mais un moment d'égarement, juste le temps de pouvoir voir où en étaient Paul et Tomy, qu’elle se retrouvait à genoux. Les mains de l’homme autour de sa gorge, l’air manquant de plus en plus. Tapant comme elle pouvait sur les bras de ce dernier, mais la force lui manquait. Heureusement, Tomy arriva à son secours, elle le remerciera plus tard. Et, ne mit pas longtemps avant de se venger. L’homme rejoignit ses amis.

La brunette regarda quelques instants l’horizon, essayant de reprendre ses esprits avant de prendre Paul dans ses bras. Elle avait eu peur, elle avait de nouveau tué. Mais elle savait que rien n’était vrai. C’était la peur de Paul, alors elle préférait mettre de côté tout ce qu’elle avait ressentit pour s’occuper de son ami. Puis, se reculant, elle le regarda avant de sourire. Les mots de Tomy qui lisait la lettre lui viennent aux oreilles. Elle grimaça, les personnes qui avaient inventé ce jeu ne se rendaient pas compte de l'ampleur des dégâts qu’ils allaient faire à long terme. Surtout sur les enfants qu’elle avait vu rentrer plus tôt dans la confiserie. Elle espérait vraiment qu’ils ne leur arrivent rien de bien méchant.

“Ce n’était rien, juste des personnages fictifs, les choses ne se seraient peut-être pas passées comme ça dans la vraie vie. Mais Tomy, tu auras cet examen, c’était spectaculaire, c’était magique. Si un jour, j’ai un problème avec la justice, je serai qui prendre pour me défendre.”

Elle lui adressa un grand sourire, avant de les prendre tous les deux dans ses bras. Ils en avaient besoin, elle en était certaine. Elle-même en avait besoin, pour se donner encore du courage pour la suite. Si, ils n’avaient fait que la moitié, ça voulait dire qu’ils avaient encore au moins trois épreuves à faire. Les plus durs étaient peut-être passés, elle l’espérait. Se séparant doucement d'eux, elle leur adressa un nouveau sourire.

“Je suis vraiment contente d’être avec vous. Je ne pense pas que j’aurais réussi tout ça avec des inconnus. Mais je pense qu’on ne mettra plus jamais les pieds ici. Juste à la boutique, pour pouvoir prendre des chocolats - elle rigola. - En même temps, c’est délicieux. Bref, revenons à nos moutons. Allons finir cette chasse rapidement, et tout déchirer.”

Le poing levé en l’air, elle se dirigea vers la maison. Elle ne savait pas pourquoi, mais c’était la seule porte présente. Et elle était attirée par ça. De toute façon, elle n’allait pas s’avancer dans la mer, même si, elle aurait préféré rester sur la plage à profiter du beau temps. Mais elle savait que tout était faux, et qu’elle préférait emmener ses amis sur une vraie plage pour pouvoir se détendre. Elle mettait cette idée de sortie de côté, et leur proposerait plus tard. Au moins, il n’arriverait rien à ce moment, enfin, sauf si l'un d’entre eux se faisait manger par un requin, ou encore piquer par une méduse. Ou se noyer. Arriver devant la porte, elle fronça les sourcils avant de lire ce qui était écrit à voix haute.

“Faites attention. Ils ne sont pas aussi mignons que vous le croyez. C’est quoi encore cet indice ? Je pense qu’il pourrait nous donner des indices bien plus explicites."

“Vous pensez qu’on va être entouré de Mignon. Si, c’est vraiment ça, j’ai vraiment hâte de pouvoir apprendre leur langue.”

Judith secoua la tête amusée, et surtout heureuse de revoir le Paul qu’elle connaissait. Ouvrant la porte, le noir les accueillis de nouveau. La porte se ferma rapidement derrière eux alors que la lumière venait les aveugler. Ils se trouvaient dans une immense colonne. Sans rien. Ni échelle, ni fenêtre, rien. Juste un tube en réglisse. Elle qui détestait ça, l’odeur immonde alors qu’une table venait de faire son apparition, s’approchant, elle remarqua que des sortes d’armes se trouvaient. Un pistolet avec des dragibus en munition avec des fléchettes dans une pochette.. Un sorte de lasso en fil ainsi que des grenades en forment de fraise tagada. Et un pic en mikado avec des bonbons en crocodile. Prenant le papier, elle soupira.

"Choisissez votre arme. La partie commence bientôt. Et n’oubliez pas, ne vous fiez pas aux apparences. - Elle tourna la carte. - Les dragibus paralysent votre adversaire. Les fraises tagada forme un nuage qui empêchera vos adversaires d’avancer pendant quelques secondes. Les crocodiles feront diversion. Utilisez ses armes correctement. Vous avez 10 munitions, mais vous pouvez en trouver le long du chemin.”

Judith soupira, avant d’attraper le pistolet, ses habits changèrent, devenant une armure en bonbons. Elle espérait que ça ne déranger pas les garçons, mais, tirer avec une arme, elle savait faire. Les garçons prirent à leur tour l’arme qu’ils voulaient et leurs habits changèrent. Puis, le tunnel changea, sur les parois qui menaient jusqu’en haut, se trouver à présent des échelles, des plateformes, des choses qui brillaient, sans doute les munitions. Puis, la porte en face d’eux fit rentrer des oursons en gélatine. Il avait l’air mignon, sans doute des renforts, mais bien vite leurs visages changèrent pour devenir agressif alors, que des armes venaient d’apparaître dans leurs mains.

“On va devoir se battre contre eux..”

“Mais c’est génial, je vais tout dégommer !”

Au moins, Paul était plus que ravi de pouvoir dégommer des oursons, un écran s’afficha, leur affichant que la partie commençait dans 1 minute et que le but était d’atteindre la trappe qui se trouvait tout en haut. Non, mais ils allaient devoir courir, elle espérait que les garçons aient un bon souffle, sinon, ils n'étaient pas prêts de réussir. Judith croyait en eux, ils avaient bien fait pire, c’était juste une petite balade de santé. Puis, une lumière rouge se mit à clignoter, faisant le décompte.

5… Judith regarda les deux jeunes hommes, voulant voir s'ils étaient prêts. Elle pouvait voir de la détermination dans leurs yeux.

4… Elle vit les oursons se mettre en place, ils n'étaient clairement pas là pour rigoler.

3… Le stress commença à monter, s'ils ne gagnaient pas cette partie, ils auraient fait ce chemin pour rien ou presque.

2… Montrant rapidement quelques gestes pour pouvoir se défendre avec ses poings aux deux jeunes hommes qui se trouvaient à côté d’elle.

1… Entre l'intelligence de Tomy, la créativité de Paul et sa rapidité, il n’avait pas de doute qu’ils finiraient cette partie sans problème. Du moins, elle l'espérait.

0… Personne ne bougea, en vrai, elle ne savait pas si c'était le moment d’essayer de négocier avec les oursons, ou bien de partir en courant. Sa question eut une réponse rapide quand trois flèches passèrent à côté de leur tête. Ils ne réfléchirent pas plus longtemps avant de courir et de monter aux échelles. Si elle avait bien compté, ils devaient monter sur 6 plateformes, avant d’atteindre le sommet. Mais bien sûr, ils devaient courir dans tous les sens pour pouvoir atteindre une échelle ou encore une corde. Les oursons commencèrent à monter à leur tour, chacun rejoignant un membre de l’équipe adverse pas les échelles. Paul et Tomy étaient séparés par un grand fossé, et Tomy se trouvait sur la même plateforme qu’elle.

“Paul ! Il faut que tu rejoignes la plateforme qui se trouve à ta droite, il y a une échelle. On se rejoint en haut..”

Judith ne mit pas longtemps avant de foncer dans le tas, donnant des coups de poings pour les faire tomber, essayant de rejoindre l’échelle suivante. Elle jetait deux regards à droite à et à gauche essayant de voir si les garçons s’en sortaient bien. Elle ne voulait pas les perdre. Paul avait réussi à sauter, et à rejoindre l’étage d’après. Il prit le temps de faire le tour, ramassant une munition.

“Tomy, baisse toi !”

Judith ne mit pas longtemps avant d’envoyer son premier dragibus, pour aider ce dernier à monter à la corde rejoignant Paul. Elle suivit peu de temps après, mais rien n’était fini. Ils avaient encore 4 étages à faire. Le souffle déjà court, ils se mirent de nouveau à frapper les oursons devant de plus en plus ardents. Elle ne verrait plus jamais les oursons de la même façon. Elle en mangerait plus jamais. Ils pourraient prendre vie dans son estomac pour se venger. Les plateformes trois et quatre furent passées sans grand problème, enfin, ils avaient perdu pas mal de munitions. Les oursons étaient toujours là, envoyant des fléchettes et toute sorte de choses. Mais ce n’était sans doute pas le pire, maintenant, les plateformes se mettaient à bouger. Rendant les choses bien plus difficiles et surtout moins instables. Mais ils ne leur restaient plus que deux étages, et cette partie serait finie.

Sautant, essayant de rejoindre l’échelle ou simplement une corde. La fatigue commençait à se faire sentir, et surtout la douleur dans les muscles. Elle allait vraiment devenir méchante avec la personne qui avait inventé cette chasse à la con. Il n’y avait pas d’autre mot. Attrapant la corde, elle se retrouvant dans le vide quelques instants. Si, elle tombait maintenant, elle allait finir morte, aplatie comme une crêpe sur du réglisse. Montant à l’aide de ses bras, elle arriva à l’étage 5. Suivi de prêt par Paul. Tomy avait un peu plus de mal, en même temps tous les ours en avaient après lui. Essayant de l’aider comme il le pouvait, ils l’aidèrent à monter sur la plateforme, mais elle fit une flèche atterrit dans les fesses du jeune homme. Transformant ses jambes en gélatine toute gluante.

“Merde. Ça va aller, Tomy, tu vas retrouver tes jambes, surtout de panique pas ! Paul, une idée ?”

Paul fit les cent pas, cherchant une idée, avant d’attraper le lasso et de le mettre autour de la taille du Tomy. Ils allaient le tirer, jusqu’à arriver à la dernière plateforme. Judith lui mit dans les mains son pistolet.

“J’ai des munitions, tu t’en sers comme tu veux. C’est toi qui vas nous sauver de ces horribles oursons.”

Elle lui tapota l’épaule alors qu’avec Paul, ils se mirent à courir, enfin, essayer de courir pour atteindre la prochaine plateforme. Maintenant, ils allaient devoir le monter comme ils le pouvaient. Judith monta la première, avant de tirer Tomy, pendant que Paul le poussait. Ils allaient se souvenir longtemps de cette aventure. Mais elle savait aussi, que dans quelques années, ils en parleraient en riant. Posant Tomy au sol, elle ne mit pas longtemps avant d’atteindre la trappe, et l’ouvrir. La dernière étape, mais pas la plus douce. Ils devraient encore monter et sortir de là. Paul l’aida à monter la première avant de lui donner le fil où Tomy était accroché, puis le métis monta à son tour et tous les deux, ils se mirent à hisser le jeune homme. Ils n’avaient même pas regardé où ils étaient. Là, tout de suite, ils ne voulaient qu’une chose, sauver leur ami.

Ils étaient sortis, la trappe s’était refermée, laissant les oursons au fin fond du tunnel. Allongé sur le dos, Tomy avait récupéré ses jambes. Ils essayaient de reprendre leur souffle alors qu’une boîte venait d'apparaître. Judith se mit assise, avant de taper les jambes des deux garçons. Ils se trouvaient en haut d'une colline, et devant eux, un paysage magnifique se jouait. Les nuages de couleurs pastel en barbe à papa, un lac où une fontaine en chocolat s’y jetait. Des bonbons qui volaient de partout, des montagnes à perte de vue. L’air avait un goût de sucre. Sans doute qu’on les recomposait de tout le travail qu’ils avaient fait. Attrapant la boîte, elle l’ouvrit.

“Nous avons encore un bout de métal et un papier. Félicitations, je vous avais bien dit qu’ils n’étaient pas mignons. Mais c’était une petite balade pour vous. La prochaine étape, le sera-t-elle aussi ? Il appelle ça, une balade ? Non, mais on n'a pas la même définition. Je vous jure, que le directeur nous accueille pas à la fin de cette chasse, sinon, il va s’en souvenir longtemps.”

Judith était comme ça, souvent elle fonçait dans le tas, ne réfléchissant pas forcément. Mais là, elle n’avait pas envie de réfléchir, juste de dire tout ce qu’elle pensait. Et ce n’était pas des choses gentilles. Trois luges virent leur apparition à côté d’eux. C’était une blague. Ils devaient vraiment descendre la montagne en luge. Elle aimait les sensations fortes, mais elle en avait eu assez pour aujourd’hui. Beaucoup trop même. Ils leur restaient deux épreuves, mais elle savait que les dernières épreuves étaient souvent les plus dures. Ou bien est-ce l’inverse. Elle ne savait pas, elle ne jouait pas forcément à des jeux. Elle savait que l’expérience qu’elle était en train de vivre était unique en son genre, mais elle n’aurait jamais pensé que cette sortie se déroulerait comme ça. Elle était partie pour souffler un peu de sa famille, mais elle se retrouvait à faire des choses dingues. Ces parents n’allaient jamais la croire quand elle allait rentrer ce soir. Soupirant, elle se leva.

“Bon, on y retourne ?”





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