J'étais de retour dans la vie active depuis un mois maintenant. Oh, ma vie était bien différente qu'avant ma disparition, c'est sûr, et c'était bizarre. Plus de Comics Burger, plus de super héros parce que plus de ligue, plus d'argent, plus de métier à la mairie non plus, et une horde d'enfants particuliers à élever et surtout à gérer et à enseigner la teneur de leur pouvoir tout en essayant de les comprendre moi même avec quelques aides, celles de Lisa, Kara, Regina, Lena, Honey, Violette, etc... Sans oublier cette étrange relation qui s'installait entre Aloïs et moi, surement à cause de moi, me faisant douter de ce que nous étions aujourd'hui ? Encore ennemis ? Amis ? Entre les deux ? On s'appréciait ou pas ?

En tout cas, je n'étais pas complet dans une vie monotone sans aventure, ce qui était compromis sans les responsabilités que j'avais eu avant. Certes, les enfants et la folie de leur pouvoir ne me donnaient pas l'occasion de m'ennuyer, mais il me fallait une vie trépidante, et mon frère, Mickey, m'aidait volontiers en l'ayant compris, me cherchant des affaires qui n'allaient nulle part (pas chez la police, pas chez les magiciens, pas chez les dieux, pas chez des super héros) et qui permettait d'aider des gens si je pouvais les résoudre. Il avait visé juste, c'est tout ce dont j'avais besoin.

Le premier dossier qu'il m'avait présenté était celui d'une personne disparue dans d'étranges circonstances il y a bien longtemps, à savoir début 2020, voilà un an dans pas longtemps. La police avait du classer ça sans suite, manque de piste, supposant un voyage sur Terre, ou ailleurs, car même avant que la mairie ne propose des pin's qui permettaient de voyager entre les mondes, Storybrooke était connue pour ses aventures à 6 personnes pas vraiment volontaires.

Mais finalement, quelques jours après avoir étudié le dossier, j'avais fini par avoir une piste, et me voilà à Magrathéa, dans la mafia alien d'un bar qui avait plongé notre disparu dans un sentiment d'extase proche de l'ivresse avec une sorte d'alcool afin de l'utiliser pour divertir. Les aliens de cette planète ont toujours été fascinés par les Storybrookiens, au point de faire de nous des stars de télé réalité chez eux à notre insu (je trouvais ça terriblement malsain et ça me gênait assez...), au point de sauter sur l'occasion d'en avoir un de compagnie. J'étais donc là, en course poursuite avec Lisa pour mettre la main sur l'homme qu'on recherchait, qui courait dans son état second, avant que les Magrathéens ne le retrouvent.

Mission réussie.


Mickey avait bien compris que je risquais de m'ennuyer dans une vie où je n'étais plus le leader d'une armée de toon ou d'une ligue de super héros. Alors il n'avait pas chômé, cherchant d'autres affaires mystérieuses que personne ne pouvait prendre. Et heureusement pour nous, Storybrooke regorgeait de phénomènes étranges qui ne se trouvaient nul part ailleurs sur ce monde, alors forcément, des affaires trop étranges pour être prises par des services ordinaires, habituel même pour Storybrooke, il y en avait partout ici. Et c'est donc fier qu'il finit par trouver quelque chose d'assez bizarre à me confier. Il n'avait aucune idée de ce que ça pourrait être, comme phénomène, mais il n'avait pas l'intention de les résoudre puisqu'il s'était donné le rôle de me faire confiance pour les résoudre. Je me demandais ce qu'il faisait dans la vie, à part ça.

Cette fois, c'était plus complexe qu'une simple affaire de personnes disparues : Mickey m'avait confié un dossier dans lequel une personne assez âgée, un homme d'origine hispanique nommé Angel Rivera, avait oublié ses parents dans des circonstances absolument pas médicales, et de façon très brusques. Mickey ne me faisait pas chercher une personne disparue, mais un souvenir disparu. Mickey m'épatait, quelle genre de personne arrivait à offrir à son frère une affaire de souvenirs oubliés, sans davantage d'informations qu'un simple nom, dans l'espoir qu'il les retrouve, ces souvenirs. Et pourtant, je pris le dossier sans rechigner et même en souriant, reconnaissant. C'était un challenge intéressant, spécial et amusant, et que je décidais de relever malgré le manque de piste total.

Je m'y connaissais bien en souvenirs disparus, étant originaire d'une espèce soumise à l'oubli qui l'envoyait dans un monde réservé à ceux qui étaient oubliés. Alors je savais que les oubliés n'étaient pas de simples disparus mais qu'ils allaient quelque part. Mais ce n'était pas des toons et de toutes façons, le Monde de la Désolation n'existait plus depuis que j'avais libéré en 2016 les toons oubliés restés là bas depuis le début de la malédiction. Et en fait, je finis par avoir un sacré piste, par le biais du hasard total ! Alors que je déposais des affiches, pour une annonce tout aussi spéciale que mon affaire, demandant à ceux qui s'y connaissaient quels mondes accueillaient les oubliés (après tout, on venait tous de différents horizons alors quelqu'un devait forcément savoir !), demandant à la pâtissière Amelia si je pouvais en mettre une sur la devanture de sa boutique, je découvris qu'elle en avait vu un, une fois, et que la légende qui circulaient dans les rues à propos d'une guerrière à Pelle à Tarte était vraie, puisque c'était elle.

Donc, cette fois ci, nous voilà donc dans le monde des morts mexicain, un monde des contes que les humains du monde réel avait nommé Le Livre de la Vie, ou La Légende de Manolo, ou encore Coco, en plusieurs films différents dans le monde entier bien que je n'en avais pas encore vu. Je me retrouvais dans un monde que j'adorais par ses couleurs et sa festivité incroyable, et surtout, en squelette, maudit par un seigneur du nom de Xibalba, qu'Amelia connaissait et qu'elle appelait Xilou la pauvre tâche (un surnom que j'avais adopté puisqu'il lui allait bien). Une pâtissière légendaire et un ancien toon contre un seigneur des morts oubliés dans le monde de ce dernier dans le seul but de retrouver des souvenirs oubliés.

Mission réussie.


Voyant que je me portais comme un charme dans cette nouvelle routine, Mickey avait continué. Je commençais à développer une certain passion étrange là dedans : retrouver des gens. C'était un métier peu commun et généralement, les gens normaux et normalement constitués, avec une vie normale n'avaient jamais entendu parler d'un tel métier qui ne ferait pas rêver les parents d'entendre leurs enfants leur dire qu'ils voulaient faire ça plus grand. Et pourtant, d'après mes souvenirs, c'était la profession d'Emma Swan avant d'arriver à Storybrooke pour briser la malédiction. Et si la Sauveuse légendaire de Storybrooke elle même avait un tel métier, je pouvais certainement l'avoir moi aussi, non ? En plus, j'aimais à croire que de mon côté, avec ma version du métier, ça serait encore plus périlleux puisque j'avais toute la spécialité de Storybrooke et de ses magies étranges et imprévisibles pour rendre exotiques mes missions. Je devais certainement demander à Mickey de me faire des cartes de visite, et peut être que je pourrais même faire de lui mon John Watson si j'étais une sorte de Sherlock Holmes des temps mod... magiques.

Cette fois, le dossier qu'il me présenta était un peu plus ordinaire, mais seulement dans le sens où ça n'impliquait pas des aliens ou des morts oubliés et leur seigneur pauvre tâche. Mais ce n'était pas si ordinaire que ça, puisque j'avais encore à retrouver un disparu, un adolescent cette fois, que la police ne cherchait plus en ayant classé l'affaire comme fugue. Oui, tout portait sur la théorie de la fugue, il avait des antécédents de fugueur, s'était disputé avec ses parents avant ça, et pourtant, je décidais de mener l'enquête à ma façon. Qu'est ce qui n'était pas ordinaire là dedans me demanderez vous ? Et bien la piste que je finis par obtenir : un trafic illégal de mèche de cheveux roux, qui a commencé à Storybrooke avant de s'exporter ailleurs pour plus de discrétion (n'oublions pas que notre ville est protégée par des sorciers, des super héros, et des dieux ! C'était malin, de vouloir se cacher d'eux).

Oui, je sais, un trafic illégal de mèche de cheveux roux, on dirait le début d'une blague assez nul qu'on racontait seulement dans la cour de récréation d'un lycée, d'un collège ou même plutôt d'une école et ne récoltant de toutes façons aucun rire, et seulement des réactions blasées ou exaspérées. Mais pourtant, il fallait savoir que Storybrooke tenait souvent de la blague avec des choses aussi étrange. Alors, quand j'arrivais à Vienne, ayant localisé en Autrice la nouvelle cachette du gang trafiquant, je ne me plongeais pas dans une blague, mais dans une fusillade dans laquelle Lisa m'avait accompagné. Dommage pour eux, Lisa était une ancienne criminelle et une actuelle très intelligente femme. Alors forcément...

Mission réussie.


Tout ça donc pour mener à mon état aujourd'hui. J'étais plus que fier et satisfait de ma vie, ayant enfin trouvé un équilibre satisfaisant dans ce que j'avais actuellement. Certes, je n'avais plus de super héros, certes je n'avais plus la mairie, mais je ne m'ennuyais plus du tout. Tantôt, j'étais serveur au Roni's Bar, tantôt j'étais entraineur d'enfants particuliers et grand frère adoptif à plein temps, et enfin, j'étais désormais retrouveur de gens professionnel. Nous vous moquez pas ! C'est un métier déposé, officialisé à la mairie pour lequel je touchais un salaire et payais des impôts comme tout autre personne, et j'avais une carte de visite très belle vendant mon métier.

Ma carte décrivait donc mes états de fonction, mes capacités à retrouver des gens dans les circonstances les plus simples aux plus compliquées, mystérieuses et fantasques. Et comme tout business qui démarrait à peine, puisque c'était un petit business encore inconnu, je n'avais pas encore foule mais j'avais bon espoir. Les clients se faisaient petit à petit, même à un rythme lent et trop aléatoire pour en vivre encore, mais j'étais optimistes puisque j'avais de très bon résultats et on commençait à parler de moi. Bientôt, le bouche à oreille allait payer et j'aurais une véritable clientèle, je le savais.

Mickey ne travaillait pas pour moi (j'étais toujours incertain de ce qu'il faisait dans sa vie à lui, ceci restant un mystère insolvable à ce jour, mais il avait quand même un truc à faire de sa vie alors il ne pouvait pas devenir mon assistant ou mon secrétaire !), mais il m'aidait pour sûr, quand il pouvait me trouver des dossiers tout aussi intéressants et qu'il guidait les demandeurs vers mes services en leur donnant ma carte. Et j'étais content, puisque aujourd'hui, j'allais recevoir une nouvelle cliente. Une certaine Chloé H. Castleton que je ne connaissais pas, mais qui devait certainement me connaître par ma réputation (mairie, disparu, présumé mort... ça faisait entendre parler de soi !). J'ouvris son dossier et un triste sentiment de compassion m'envahie. Elle cherchait son père.

Enchanté mademoiselle Castleton, la saluai je alors. Soyez sûre qu'on retrouvera votre père. Moi aussi j'ai cherché le mien pendant longtemps, je comprends ce par quoi vous passez actuellement. J'omettais volontairement la partie où je découvris les fautes de mon père pour lesquelles j'avais eu beaucoup de mal à le pardonner, ce n'était ni son histoire, ni quelque chose qui l'intéresserait ou la réconforterait. Si vous me racontiez votre histoire, pour commencer ?

chloé & dyson