« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Oh. Voilà. Vanille se perdait peut-être dans des ohlala, mais lui se perdit profondément dans un simple « oh », balancé avec force dans son esprit. Un oh qui calma sa bête, l’espace de quelques secondes et laissa l’homme immobile, presque en apnée, ses yeux clairs fixés dans ceux de la tentatrice. Il eut, à cet instant, presque envie de la mettre en garde, de la prévenir qu’il n’était pas quelqu’un de bien, qu’il n’était qu’un homme qu’elle oublierait vite et qu’il ne valait mieux pas se tenter à moins de témoins qu’un parc un peu plein, au beau milieu de la journée. Qu’il n’était pas sûr, lui-même, de ne pas devenir un affreux connard s’il avait le droit de rester seule avec elle. Murs ou pas. Lit ou pas. Canapé ou pas. Il avait dépassé ce stade depuis un bail et ce n’était pas le loup, au fond de lui, qui allait dire le contraire.
Elle accepta son numéro de téléphone et, une fois encore, László se demanda s’il s’agissait d’une bonne idée. Il avait bien envie de le lui donner, de regarder quel genre de messages elle pourrait lui envoyer, si elle était du genre à répondre dans la seconde ou s’il regarderait son écran, pendant des heures, à attendre qu’elle se décide. László n’était pas franchement le genre patient. Si au bout de deux heures, il n’avait pas de réponse, il serait capable d’aller la chercher bien en face. Et elle apprendrait vite qu’il ne valait mieux pas le faire attendre. Mais elle finirait par s’enfuir, par retourner chez elle, se désintéresser d’un mythe qui n’avait pas la moindre importance. Et il resterait seul avec la meute, à attendre qu’elle accède à ses désirs. Et, d’un coup, il ne fut pas sûr de savoir à qui ce « elle » faisait référence…
Vanille ne regrettait jamais rien et il eut presque envie de se laisser tenter, pour voir si elle disait la vérité ou s’il serait, pour la première fois de sa vie, un gros regret. Une première étrange qui aurait pu déplaire à d’autres, mais qui, au moins, laisserait un certain souvenir dans l’esprit de la blonde. Une pensée qui aurait pu le faire sourire, mais il se retint, les yeux perdus dans ceux de Vanille, à se surprendre à vouloir changer de futur, se demander s’il ne pouvait pas lui attraper les doigts et fuir, l’emmener loin d’ici, loin des autres, loin de ceux qui titilleraient sa jalousie. Mais elle n’était pas à lui, elle ne le serait jamais et même si elle acceptait de partir avec lui, il n’aurait pas l’affront de penser ainsi. Son loup, oui, mais malgré les apparences, l’humain avait plus de respect pour la gent féminine.
La question, elle, l’acheva. László sentit un feu dangereux couler dans ses veines et le regard qu’il posa sur elle était brûlant d’envie de lui répondre. Un toi craché à sa figure pour qu’elle ne puisse plus fuir, pour qu’elle comprenne, une bonne fois pour toutes, l’effet qu’elle lui faisait. Lui-même ne comprenait pas, en vérité. C’était bien la première fois que ça lui arrivait. Il savait, au fond, qu’il vivait désormais comme s’il était condamné, en attente dans le couloir de la mort. Il savait, aussi, que son loup cherchait un moyen de lui enlever ce genre de pensées, de lui redonner l’envie de se battre ou de laisser la place. Mais László était persuadé que tout ceci ne justifiait pas son comportement, qu’il y avait autre chose. Une chose qui pourrait faire exploser toutes ses certitudes.
Il ne répondit rien, le brun, se contenta de s’emparer des affaires de la blonde et d’ouvrir la voie, de sa démarche bien à lui, comme s’il possédait le monde, comme s’il remplissait tout l’espace. Une démarche qu’il n’essaya pas de cacher à Vanille, dans un dernier espoir, peut-être, qu’elle se laisse aller à lui céder ce qu’il n’osait pas demander, même s’il lui offrait tout plein de sous-entendus et de regards chargés d’envie. Ce qu’elle ne semblait pas comprendre, d’ailleurs. Une incompréhension qui ne facilitait pas la vie de László. Plutôt que de le refroidir un bon coup, ça lui faisait tout l’inverse.
À la voir réagir comme elle le faisait, il avait l’impression de comprendre qu’elle ne se croyait pas tombée du ciel comme une sublime étoile, qu’elle ne voyait pas, elle-même, la façon qu’elle avait d’attirer les regards. Lui, il ne doutait pas qu’elle devait avoir beaucoup d’attention, de la part des autres hommes. Et sa façon de ne pas se rendre compte, plutôt que de ternir le tableau, le sublimait, lui donnait très envie, à lui, de lui faire comprendre l’effet qu’elle lui faisait. Ce qui n’arrangeait pas du tout les images, dans son esprit, qui se mélangeaient soudain à celles du loup, comme si… Comme si, pour le première fois de sa vie, il arrivait à tomber d’accord avec lui et à le contrôler. Ce qui n’était qu’une illusion, il le savait. Mais alors que Vanille passa devant lui, pour entrer dans l’hôtel, il se demanda s’il pouvait croire qu’elle était, peut-être, une autre solution à ses problèmes.
Une pensée qui aurait presque pu le faire rougir, si László n’entrait pas à sa suite, dans l’hôtel, pour prendre ces airs de chien méchant qui lui allaient si bien et dissuader, silencieusement, les quelques personnes présentes de faire des commentaires ou poser des questions. L’employé pouvait croire ce qu’il voulait, il avait interdiction formelle de mettre des mots sur ses pensées ou László lui tomberait dessus. C’était clair et net, et il était certain qu’il n’y avait que Vanille pour ne se douter de rien. La réputation du brun le précédait, en ville. Elle, elle ne savait presque rien de lui.
Dans l’ascenseur, ce fut à ce constat qu’il pensa, ses yeux toujours braqués sur elle, à se féliciter d’avoir pris toutes ses affaires pour ne pas se laisser tenter. Elle ne le connaissait pas et il ne la connaissait pas, au fond. Ils étaient deux inconnus qui se tournaient autour comme des adolescents qui apprenaient la vie. Ils connaissaient leur nom et ça aurait pu être suffisant, s’ils étaient deux abrutis dans une boite de nuit, seulement venus là pour ne pas être seuls pour la nuit. Ce qui n’était pas le cas. D’ailleurs, il ne faisait même pas nuit.
Vanille prit soudain la parole et il se contenta de la fixer, de sa manière bien à lui, sans répondre. Elle avait déjà décidé pour lui, en vérité, et il n’était pas certain de détester sa façon de prendre les commandes, de lui ordonner de faire ce qu’elle voulait. En revanche, l’entendre parler de se rafraîchir n’aida pas le brun à calmer ses pulsions. Il osa même, dans un instant d’égarement qu’il regretta vite, se demander si elle lui lançait une invitation. La rejoindre sous la douche n’était pas une si mauvaise idée et il était sûr de pouvoir parfaitement bien s’appliquer à la savonner partout où elle en aurait besoin.
Cette pensée bien en tête, ce qui réussit, bizarrement, à calmer son loup, László fit ce qu’elle lui ordonnait : il entra dans la chambre après elle, se débarrassa des affaires sur la table et s’empara d’un post-it et d’un stylo pour écrire son numéro. La petite feuille jaune adhéra immédiatement à la première feuille et il regarda les chiffres se succéder, les uns après les autres, alors que l’eau se mit à couler, dans la salle de bain. Devait-il l’arracher ? Profiter qu’elle ne soit pas là, avec lui, pour fuir et ne pas revenir ? Ou juste partir en laissant son numéro ? Lui laisser le temps de réfléchir et… bon… clairement, il aurait aussi besoin d’une douche et d’un peu d’intimité, pour le coup.
Puis Vanille se mit à parler, dans la salle de bain, et bien malgré lui, László sentit le loup se réveiller et lui permettre d’entendre ce qu’elle se disait, à elle-même. Il l’imaginait, droite devant le miroir, à fixer son reflet sans comprendre ce qu’il pouvait lui trouver. Il le lui aurait bien dit, s’il savait trouver les mots pour le faire, ce qui n’était pas le cas. Et pour la première fois de sa vie, il envia son loup et sa capacité à lui parler par images. Les mots de la blonde, eux, étaient bien clairs, bien nets, bien précis et László ne sut plus vraiment où se mettre, pour tout avouer. Il vint donc s’asseoir sur le lit et se prit la tête dans les mains, le temps de réfléchir.
Elle avait raison. On ne couchait pas avec une inconnue croisée dans un parc, même si elle était belle comme une nymphe et qu’elle avait tout plein de mimiques qu’il trouvait absolument adorables. Au fond, elle était trop bien pour lui et cette façon qu’elle eut, de se persuader elle-même qu’ils ne devaient pas en arriver là, ne fit que le conforter dans cette pensée. Vanille serait mieux sans lui, parce qu’il n’avait rien à lui donner. Rien d’autre qu’une poignée de frissons.
Ce qui ne suffisait pas à une femme comme elle, il le savait bien. Alors, il devait dire non, s’arrêter une bonne fois pour toutes, calmer le jeu du mieux qu’il le pouvait. Et les derniers mots de la blonde, devant son miroir, ne firent que confirmer ce qu’il pensait : il n’était pas pour elle. Il ne la méritait pas et elle, elle méritait bien mieux qu’un connard comme lui. Il devrait se contenter de celles qui n’attendaient rien de plus, de lui, qu’un peu d’attention pour la nuit et disparaissait avant lui, au petit matin. C’était tout ce qu’il pouvait donner et obtenir jusqu’à sa fin.
La blonde sortit de la salle de bain et il eut à peine le temps de relever la tête de ses mains et les poser sur le lit, de chaque côté de lui, avant qu’elle ne prenne la parole et l’attaque directement. Face à ses mots, balancés en plein sur son visage, ce qui était clairement autre chose que surprendre une conversation qui n’était pas pour lui, László papillonna des yeux, soudain silencieux. Que pouvait-il répondre à ça ? Il eut presque envie de lui assurer qu’il ne l’était pas tant que ça, qu’elle n’avait juste pas pris le temps de rencontrer les bons hommes, mais il n’en fit rien. À la place, il sentit un tout petit peu de rose lui monter aux pommettes à l’entendre avouer qu’elle aurait bien aimé se laisser tenter. Oh oui, lui aussi, il aurait bien aimé qu’elle lui saute dessus.
Ce qu’elle fit, au final, en s’asseyant à califourchon sur lui. Incapable de bouger, ses yeux bleus braqués dans les siens pour ne pas regarder les gouttes d’eau qui glissaient sur ses tempes, la soudaine transparence de son haut… il essaya de se jurer que c’était pour de faux, pour le punir peut-être, et même d’imaginer que ce n’était pas Vanille, là, devant lui, mais une vieille sorcière bien laide qu’il ferait bien de repousser avant que ça n’aille trop loin. Évidemment, ça ne marcha pas du tout et ce qu’elle lui demanda finit de l’achever. Incapable de résister à la tentation qu’elle lui offrait, László glissa une main dans le dos de la blonde, sous son t-shirt, et remonta doucement le long de sa colonne. Il s’arrêta sous le soutien-gorge et redescendit au creux de ses reins.
Bon dieu qu’elle était douce.
– Je crois que maintenant, tu comprends bien ce que je veux de toi…
Ainsi assise sur lui, elle ne pouvait pas passer à côté, en vérité, et il ne parlait pas de la chaleur de ses doigts, sur la peau de porcelaine de Vanille.
– J’en ai très envie.
Si elle pensait que le fixer dans les yeux était une bonne idée, elle le regretterait bien vite, sous le regard qu’il lui offrit en retour, déterminé, brûlant. Il ne souriait plus, le brun, mais ce n’était pas mieux sans ses sourires en coin. Et ce, même s’il retira ses doigts de sa peau douce pour ne pas donner l’impression de l’empêcher de fuir.
– Mais je crains que ce ne soit pas possible.
La vérité balancée dans un souffle, parce qu’il ne voulait pas y croire non plus. Il voulait penser qu’il pouvait être ce qu’elle lui demandait, venir la chercher, au bas de son hôtel, pour l’emmener où elle le désirait, poser la main sur sa hanche pour marcher dans la rue en indiquant bien au monde entier qu’il était le seul à avoir le droit de la toucher. Les autres, il les boufferait.
Et ce fut ces autres, au fond, qu’il vit dans son regard. Cette louve que son loup imaginait plus sublime que toutes les louves croisées dans sa vie. Cette louve qui avait poussé Vanille sur la trace de la Bête, à se perdre dans une ville qu’elle ne connaissait pas, à entrer dans la seule vie qu’elle n’aurait pas dû chambouler. Une louve qui, peut-être, n’était pas venue chercher des questions, mais bien la meute, la meute et ses loups. Et il crut comprendre, à cet instant, ce qu’elle était vraiment, ce que sa bête, à lui, essayait de lui dire depuis le début. Une louve comme il y en avait peu, une louve qui serait vite demandée par d’autres.
Sauf que pour l’instant, elle était à lui.
Et il décida d’en profiter, avant qu’il ne soit trop tard. Avant qu’elle ne le fuit. Il attrapa ses joues et ne lui laissa pas le temps de se défaire de lui. Il prit, comme il prenait rarement, comme il ne prenait jamais sans consentement. Un baiser doux, brûlant, qui le laissa en manque de plus, à l’instant où il se recula, souleva Vanille comme si elle n’était qu’une plume et la reposa sur le lit. Penché sur elle, il lui laissa le temps de se venger de lui, de lui mettre la baffe qu’il méritait pour l’avoir embrassée alors qu’il ne pouvait pas devenir son petit-ami.
– Pardonne-moi, je me suis dit que c’était le moment ou jamais.
Son sourire en coin, cette fois-ci, fut bien involontaire et László essaya de le faire disparaître aussi vite qu’il était venu. Il s’écarta, ensuite, pour laisser Vanille seule sur son lit et venir se poser près de la fenêtre. Sur les feuilles de la blonde, le post-it jaune lui criait de l’arracher et de le serrer fort entre ses doigts. Une pensée qu’il ne fut pas sûr être tournée vers le post-it.
– Je vais partir. C’est pour ça que je ne peux pas te dire oui, même si j’en crève d’envie. Je ne peux pas t’offrir tout ce que tu mérites. Je ne ferais que te faire souffrir.
Il se détourna de la fenêtre, puisqu’il n’y avait absolument rien à voir, dehors, que son propre reflet qui lui hurlait à quel point il était bête, et revint près de Vanille, sur le lit. Rester debout alors qu’elle était assise sur le matelas n’était pas franchement une bonne idée, mais à l’instant où il s’accroupit devant elle, comme s’il s’abaissait devant une enfant ou s’apprêtait à aider la princesse à enfiler ses chaussures, n’était peut-être pas une bonne idée non plus. Il le fit, en tout cas, et se demanda bien ce qu’il pouvait faire de ses mains. Alors, il en leva une vers le visage de Vanille et s’empara d'une mèche de cheveux si blonds.
– Mais j’apprécie de savoir qu’on pense la même chose, toi et moi. Sculptée par les anges. (Ses doigts vinrent frôler sa tempe.) Et son regard. (Puis glisser jusqu’à sa bouche, dont il redessina la ligne rouge, du pouce.) Et son sourire.
Sa main retomba finalement sur le matelas, près des jambes de Vanille, et il baissa les yeux sur ses genoux, sans les voir vraiment. Ce qui valait mieux pour s’empêcher de penser à tout plein de choses qu’il ne voulait pas. Le loup, lui, s’était tu, conscient qu’il avait perdu.
– Je pense que je sais ce que tu es, et tu n’as peut-être pas deviné que je le suis aussi. À moindre mesure. Et plus pour longtemps. Je ne vais pas vraiment partir, j’ai menti.
Ce qui s’approchait plus, en vérité, d’un euphémisme que d’un mensonge, mais il pensait avoir été assez clair pour qu’elle puisse le deviner. Dès que la Bête se serait décidée, László ne serait plus qu’un souvenir diffus, vite oublié.
Axel Oswald
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Personnage abandonné
| Conte : La reine des neiges | Dans le monde des contes, je suis : : Olaf
Elle était en apnée. Elle était littéralement en train de ne plus respirer. Sa position, elle le savait, n’était pas normale. Les mots qui sortaient de sa bouche ne l’étaient pas plus. Mais ils avaient le mérite d’être le plus honnête du monde. Ils avaient le mérite de toucher la vérité, et de pouvoir le toucher… lui. Elle était à califourchon sur lui. Elle sentait son corps sous ses cuisses. La louve, qui pourtant n’avait pas été bien tranquille depuis leur rencontre, ne bougeait pourtant pas. Immobile, les yeux dans ceux de l’homme, elle attendait aussi. Elle voulait la réponse à cette idée folle.
Il avait dit qu’il avait mit sa tête dans ses mains … peut être s’en voulait il ? Peut être qu’il n’était pas du tout heureux d’être là ? Et qu’il était en train de regretter ? Et elle en rajouter une couche en lui demandant d’être son valentin…. Aussi … Elle ne pouvait pas trouver une autre solution dans son esprit c’était limpide. Elle eu envie de se mordre ses lèvres, mais tout geste, même la respiration, ne pouvait que l’approcher d’une envie de poser ses lèvres sur les siennes. Elle ne pouvait pas se le permettre sans sa réponse.
Et il la toucha enfin. Enfin. Sa louve fit un grognement que Vanille accepta de bonne grâce de faire sortir de ses lèvres. Elle respira un coup, alors qu’elle sentait du feu toucher sa peau. Mais ce n’était pas désagréable. Même dans ce geste, ce simple geste, Vanille sentait plus de douceur que ce qu’elle n’avait jamais connu. Etait il un genre de … drogue ? Qui donnait l’impression que chaque chose, même anodin, avait une dimension presque divine.
Elle n’avait pas quitté l’homme des yeux … Elle le regardait alors qu’elle loupait des battements de cœur. Clairement, elle pouvait faire un concours d’apnée, elle était sur de pouvoir être numéro un… après tout … L’homme parfait était en train de lui dire qu’elle était désirable, ça ne pouvait faire qu’arrêter le fonctionnement de tout le monde. Elle attendait alors. Elle sentait bien sur l’effet qu’elle lui faisait, mais elle ne se laisserait pas aller à enlever tous les tissus gênant sans qu’il lui dise oui. Elle avait l’impression d’être une personne demandant en mariage une autre. Fébrile, elle pourrait trembler si elle n’aurait pas eu peur que cela lui donne des sensations qu’elle ne pourrait pas gérer dans l’immédiat.
Et à sa demande … l’homme dit non… Et d’un coup, les nerfs qu’elle tenait lâchèrent. Elle avait envie de pleurer. Elle se sentait un peu … sale, et humilié, mais elle ne savait que ça ne venait pas de l’homme. Cela venait d’elle, de cette idiotie, de ce romantisme qui la tenait… Cela venait de ce qu’elle était. N’empêche que sa seule envie devant son refus c’était de tourner les talons et de sortir pour se jeter sous un pont pour s’y cacher. Elle avait honte d’elle… et elle se sentait comme une … Elle ne voulait même pas définir ce qu’elle pensait. Même sa louve s’était couché dans son esprit et gémissait d’une douleur qu’elle ne ressentait que moralement.
C’était pour ça qu’elle n’avait pas vu venir le geste de László. C’était pour ça qu’elle n’avait pas pu le deviner avant. Il l’embrassa. Et elle, comme sa louve, se sentit alors étrangement bien. Comme si c’était exactement ce qu’il fallait pour dénouer la situation. Elle répondit à ce baiser. Cela, elle pouvait le faire même sans être en couple, et elle ne se priva pas. Elle se retrouva alors retournée pour être mise sur le lit.
On ne devait pas définir les pensées qui lui traversèrent l’esprit… Parce que …non … Mais elle avait pensé faire voler en éclat ses principes pour encore un peu de douceur de cet homme contre elle. Après tout, pourquoi pas se laisser aller ? La louve disait qu’elle voulait plus qu’une histoire d’un soir, et elle ? Elle elle ne pouvait imaginer n’avoir que cela. László était le genre d’homme que l’on voulait pour tous les soirs. Il était l’entrée, le plat et le désert … Encore une mauvaise idée de penser à manger sur lui, euh avec lui….
- Je … je … te pardonne.
Recommence. Voilà ce qu’elle avait envie de lui crier. De lui ordonner. De lui prendre sans demander. Comme il venait de le faire après tout… mais quelque chose en elle se calma. Il avait envie d’elle. Il était doux, il était gentil, il était tout ce qu’une femme pouvait rêver. Et il la regarder comme si elle était une espèce de beauté fatale. Il avait tout pour rentrer dans les cases de l’homme parfait. Pourquoi alors se reculait il d’elle ? Il ne prenait même pas. Il ne faudrait pas beaucoup insister pourtant pour qu’elle choisisse d’avoir son premier regret. Mais il ne prenait pas. Et elle ne voyait pas pourquoi. Et elle savait que si elle se mettait à se trémousser pour le mettre dans son lit, elle n’aurait peut être jamais l’occasion de savoir.
Entre faire l’amour, une journée, avec un homme comme lui, ou ne pas le faire mais pouvoir l’aider à s’ouvrir au monde et aux autres, elle préférait la seconde solution. Sa louve couchait dans son esprit était d’accord, bien qu’un grognement de frustration se libéra. Tant que ce monde était remplit d’homme, ça pouvait le faire oui. Vanille ne préféra pas écouter la jalousie de la louve. László venait clairement de lui dire qu’il ne serait pas à elle, alors elle n’avait pas a être jalouse de la femme qui posera la main sur son corps ensuite. Elle n’avait pas ce droit. Quand elle lui dit qu’elle allait partir, elle répondit du but en blanc :
- Et si je partais avec toi ? Je sais c’est que tu sembles souffrir, et que tu es une bonne personne.
On ne préféra pas revenir sur sa première pensée …. Mais elle se dit que tant qu’à faire d’être maintenant un monstre, qui se fera certainement tuer si elle ne reste pas sous contrôle, elle pouvait l’être n’importe où. Et elle pouvait essayer de … partir sur un coup de tête ? Elle pouvait essayer, ça lui coûterait quoi ? Au pire, elle souffrirait, et elle aura apprit de ses erreurs. Mais quelque chose l’attirer vers László et même si elle savait que ses propositions –ça en fait deux là- étaient totalement inconsciente et insensés, elle avait envie d’essayer. Elle était la princesse Disney qui se marier avec un homme qu’elle vient juste de rencontrer. Elle laissa le silence.
L’homme s’accroupit devant elle… et les idées du mariage, trop souvent abordés dans son esprit, revient avec une violence. Elle le laissa la toucher, approchant même son visage pour en avoir un contact plus complet, plus long. Il n’était que douceur. Elle ne dit rien sur ce qu’il lui dit. Elle ne comprenait même pas que c’était plus ou moins ses paroles de la salle de bain.
Elle ne comprenait pas. Mais elle savait que son « vraiment partir » était bien plus triste que ce qu’il ne voulait le dire. Et sa louve bougeait en elle pour essayer de lui dire ce qu’elle avait sentit depuis le début. Il était un homme sauvage. Peut être pas un loup, elle ne pouvait pas encore l’affirmer, mais il était exactement ce que sa louve voulait, et exactement ce qu’elle voulait aussi. Dans une lenteur extrême à nouveau, elle glissa du lit pour être sur le sol avec lui. Elle mit sa main sur son visage comme lui l’avait fait plus tôt.
- Je ne comprends pas tout. Vraiment pas tout. Mais là, tout de suite, tu es là…
Elle caressa sa joue et elle s’approcha doucement de lui, posa ses lèvres contre les siennes mais sans faire mine de pousser le baiser. Elle était collé à lui et elle lui sourit alors, ses lèvres collaient aux siennes.
- Je ne comprends vraiment pas tout. Mais si c’est parce que tu es condamné avec une maladie incurable, ou quelque chose comme ça, laisse-moi être avec toi. Je ne comprends pas. Je me sens tellement bête, mais quelque chose me dit que je ne dois pas te lâcher, et je n’en ai aucune envie. Jamais je n’avais rencontré un homme qui me fasse autant d’effet que toi, et je ne parle pas que sexuellement, tu remues quelque chose en moi. Alors …
Et elle ouvrit les yeux pour les planter dans les siens, elle voulait dire « sors avec moi ». Elle voulait lui dire de la laisser entrer dans sa vie. Elle voulait lui dire de croire en elle. Mais le problème était toujours le même en fin de compte non ? Le problème c’était qu’il ne se connaissait pas. Alors elle se recula, son dos contre le matelas et ses jambes dans une position qu’elle n’aurait pas du trouver agréable… mais bon qu’est ce qui n’était pas agréable quand László était à proximité ? Elle lui sourit.
- Allons voir les ruines ensemble, sortons voir un film au cinéma, boire un café aussi, et un restaurant. Je ferais en sorte que tu veuilles de moi, que tu ne puisses plus me dire non, et pour le fait que tu dois partir, on verra ça plus tard, c’est tout.
Elle ne s’était pas levé. Elle n’avait pas fait mine de bouger. Et elle sentit doucement l’odeur. Ainsi proche de l’homme elle ne pouvait s’y reculer, alors elle s’approcha simplement de lui, et elle enfouit son visage dans son épaulé pour prendre une grande respiration. Puis elle sourit. Puis elle rit. Et elle releva les yeux vers lui.
- Tu as la permission de me prendre pour une folle, je pense que je le suis devenue dès que j’ai senti ton odeur…. Faisons un essaie, ensemble, et si ça ne marche pas tu n'entendras plus jamais parler de moi.
Un grognement. Un putain de grognement. La blonde osa laisser parler la jolie louve, au fond de son cœur, et échapper un grognement que László ne loupa pas. Son loup non plus. Et il dut se retenir avec une force qu’elle ne pouvait pas imaginer pour ne pas plaquer Vanille sur le lit et prendre de force, sans lui demander, ce qu’il voulait depuis le début. Si elle osait grogner une seconde fois, le provoquer de ses lèvres rouges, de cette vibration au creux de sa gorge… László n’était pas certain de pouvoir se retenir. Il avait beau ne pas être un gros con, savoir respecter les autres, à défaut de se respecter lui-même, il y avait des limites, des frontières à ne pas dépasser, comme un monde obscur et maléfique qui remuait au fond de lui. Le loup, sans aucun doute, n’avait pas autant de respect pour l’humaine que lui et il grondait, lui aussi, réveillé par celui de Vanille.
Peut-être fut-ce pour cette raison précise qu’il cessa de la toucher, qu’il reprit sa main et quitta la délicieuse douceur de son dos. Pour ne pas se laisser avoir, pour ne pas entendre un nouveau grognement entre ses lèvres, pour qu’elle ne prenne pas le risque de réveiller la bête qui sommeillait en lui, cette bête qui ne voulait rien d’autre qu’un peu de sport horizontal, qui était loin d’être aussi douce que László. Au moins, les intentions du loup, au creux de sa poitrine, étaient claires et nettes. Ou presque… En vérité, le brun n’était pas certain de comprendre ce que l’humain et la bête voulaient vraiment, comme deux entités différentes qui se battaient et le laissaient, lui, perdu, étranger à son propre corps.
Que voulait-il ?
Il pensait pouvoir affirmer qu’il n’était qu’un gros con, comme tous les hommes, et qu’il voulait seulement goûter à Vanille pour savoir si elle était aussi délicieuse que son nom. L’abandonner, ensuite, parce qu’il n’avait rien d’autre à lui offrir qu’une douceur relative, temporaire, un peu de plaisir pour qu’elle garde un souvenir agréable de lui, vite terni par sa fuite. Parce qu’il ne pouvait pas rester avec elle, comme il le lui dit, même si son cœur criait le contraire, même si ses mains eurent très envie de se tendre vers elle, de glisser ailleurs, sur son corps, essayer de lui arracher, une dernière fois, un grognement qui, au fond, lui prouvait la soumission de la bête et de l’humaine, dans un accord parfait pour n’être qu’à lui.
Sauf qu’il sentait pertinemment que ce n’était pas la vérité. Avec elle, László ne voulait pas seulement se demander si Vanille brûlerait, sous ses caresses, voir si elle se cambrerait à l’instant où il poserait la main dans son dos, au creux de ses reins, plus bas, toujours plus bas. Il sentait quelque chose d’autre, se réveiller en lui. Un besoin étrange de la serrer contre lui pour qu’elle n’ose pas le fuir, de la garder à ses côtés puisqu’elle l’acceptait, puisqu’elle le lui demandait. Une envie d’essayer, de s’inquiéter de la possibilité qu’elle puisse être sa solution, une muselière posée sur la gueule du loup, des menottes accrochés aux poignets de l’homme. Une pensée qui faillit bien lui arracher un grognement sombre à lui aussi, et faire exploser ses principes.
Il n’y avait pas que les pensées, pour asséner des coups puissants sur ses dernières barrières. La petite blonde, sur son lit d’hôtel, trouvait les mots pour ébranler ses convictions et lui donner très envie de lui prouver qu’un lit est bien mieux défait. László darda sur elle ses yeux clairs et la fixa sans détour, les poings serrés si fort qu’il aurait pu s’en faire mal. Peut-être bien qu’il eut mal, mais le loup était concentré sur la louve et oublia tout le reste. Partir avec lui… Elle ne savait pas ce qu’elle disait, Vanille, et il ne savait pas quoi lui répondre, comment lui dire qu’elle ne pouvait pas partir avec lui, mais qu’il aurait aimé que ce fut possible.
Souffrir, oui, il souffrait. Il ne pensait pas que c’était si évident à deviner, mais le hongrois était aux abois. Cette vie lui donnait des crises de nerfs, un besoin de se défouler sur tout ce qui passait entre ses doigts, de s’enfuir loin, très loin dans les forêts du monde entier pour avoir un peu de paix. Puis Vanille débarquait, avec ses sourires intempestifs, sa manie de se mordiller les lèvres, cette façon étrange de toujours secouer la tête. Ses propositions indécentes. Personne n’attendait de László qu’il soit un bon petit-ami. Tout au plus, il avait l’allure d’un coup intéressant, d’une histoire d’un soir qui laisserait un bon souvenir, une envie entêtante de recommencer, mais jamais de s’attacher. Il avait l’allure de celui qui s’amuse, du jouet que l’on prend puis jette sans un regard, et ça lui allait, jusqu’à maintenant. Sauf que Vanille voulait traîner dans les rues avec lui, entrelacer ses doigts avec les siens, montrer aux autres qu’il était à elle et seulement à elle. Si elle insistait… comment pourrait-il lui résister une nouvelle fois ?
Elle ne comprenait pas tout et László s’en rendait compte. Il ne savait pas comment le lui dire plus clairement, mais ce n’était pas assez pour elle. La louve était innocente, si innocente qu’il voulut fuir, lui dire que tout serait mieux s’ils arrêtaient là. Il lui trouverait un autre guide pour l’emmener voir les ruines, un autre petit con pour lui dire où était la meute qu’elle cherchait. Et il grognerait, dans son coin, à l’imaginer en compagnie d’un autre. Et il aurait, alors, la certitude qu’il devait continuer ce qu’il avait entamé, qu’il devait partir pour de bon, pour ne pas succomber à la haine de son loup.
– Je suis là.
Un aveu simple qui tomba lourdement entre eux, alors que Vanille posait les doigts sur sa joue. Il releva les yeux vers elle, plongea à l’intérieur des siens et chercha, comme il put, un signe qu’ils devaient cesser de jouer, qu’ils étaient allés trop loin parce que… il ne savait pas, mais pas parce qu’ils le voulaient vraiment. Peut-être que la lune serait bientôt pleine, il n’en avait pas la moindre idée. Lui qui, d’habitude, ne perdait pas le compte des jours, se retrouvait perdu dans un autre temps avec elle. Ou peut-être était-ce de sa faute, à elle, sans qu’elle ne s’en rendre compte. Parce qu’elle avait, au creux du cœur, une louve plus puissante que toutes les autres. Une louve qu’il ne voulait plus donner à la meute, car elle serait désirée comme il ne voulait pas l’imaginer. Pour l’instant, il voulait croire possible qu’elle ne soit qu’à lui et qu’il ne soit plus qu’à elle.
Les lèvres de la blonde se posèrent contre les siennes et n’insistèrent pas, seulement déposées là, comme un papillon qui avait, soudain, le besoin de se reposer d’un long vol, mais qui ne désirait pas butiner la fleur qui lui servait de support. László resta littéralement pendu à ces lèvres, conscient que le moindre mouvement lui permettrait de prendre ce qu’elle lui donnait, d’envoyer valser au loin, très loin, tous les aveux qu’il venait de faire pour ne plus penser à rien. Sauf qu’elle ne comprenait pas ce qu’il lui disait et il se sentait, soudain, trompeur, menteur, mauvais. Parce qu’il avait voulu profiter de son ignorance pour n’être qu’un homme, entre ses mains. Parce qu’il était prêt à lui dire que, oui, il était malade, qu’il disparaîtrait sans un éclat de voix.
Ce qui n’était pas vrai.
À l’instant où la blonde lui parla de remuer quelque chose, en elle, László sentit un grondement sourd remonter le long de sa gorge. Il le retint à l’intérieur de sa bouche, pour ne pas contaminer les lèvres si douces de Vanille, mais elle pourrait, sans trop de mal, le voir hurler dans ses yeux clairs. Elle ne devait pas comprendre, elle, la puissance des mots qu’elle lui offrait, dans son innocence toute à elle, parce qu’elle se croyait encore humaine, parce qu’elle le croyait encore humain. Mais lui, il connaissait la vérité et il plongea dans son regard pour ne plus regarder Vanille, sa peau si blanche, ses cheveux si blonds, mais directement la louve, celle qui tentait son loup avec la force d’un ouragan.
– La louve, souffla-t-il, avant qu’elle ne recule.
L’avait-elle entendu ? L’avait-il seulement dit à voix haute ? Il n’était plus sûr de rien, László, alors qu’il s’empêchait, tant bien que mal, de se laisser déconcentrer par le maillot humide qui se présentait à lui, maintenant que Vanille posait le dos contre le bord du lit. Il eut très envie de glisser, à nouveau, une main dans le bas de son dos, de voir si elle saurait, naturellement, s’enrouler autour de lui pour ne plus faire qu’un, comme une pièce qui lui aurait manqué toute sa vie. Évidemment, il n’en fit rien, les oreilles tendues aux mots qu’elle lui donnait, à sa façon toute à elle de lui proposer un rendez-vous. Un rendez-vous avec lui, en dehors d’une chambre d’hôtel, loin d’un lit. Une simple envie de sortir avec lui, sans s’inquiéter qu’il ne fut bientôt plus là. Sauf qu’il savait, lui, qu’elle n’avait toujours pas compris.
Il aurait pu le lui dire, lui mettre la vérité bien en face, mais Vanille décida de se coller à nouveau à lui, d’enfouir son visage dans son cou et de respirer son odeur. Ce qui ne manqua pas de réveiller tous les sens de l’humain et du loup qui hurla au fond de son crâne. Juste au bon moment pour couvrir les mots de la blonde, pile à l’évocation de la folie, et lui donner de très mauvaises idées auxquelles il eut bien du mal à résister.
– Qui ne voudrait pas toi ? Tu ne sais pas toi-même le pouvoir que tu as sur les autres. Qui tu es, tout simplement. Bientôt, Vanille, tu auras tant de mains qui se tendront vers toi que tu auras bien vite oublié les miennes.
Et László ne put s’empêcher d’accompagner les paroles par les gestes, en glissant les deux mains, cette fois-ci, sous le t-shirt de la blonde, sans s’inquiéter du tissu qui remonta sur son ventre, alors qu’il posait les doigts sur ses omoplates.
– Tu n’es pas folle. Tu es omega.
Un aveu qu’elle ne comprendrait peut-être pas, mais qui lui échappait comme s’il lui disait, en vérité, qu’elle était une déesse. Ce qui n’était pas loin d’être la même chose, pour les loups. Et son loup, à László, le savait pertinemment. Rien que de l’entendre dire, il grogna si fort que le brun ne put empêcher le son d’échapper à ses lèvres. Elle mettrait, bien vite, le monde entier à ses pieds, la blonde, et il ne voulait pas être là pour la voir se perdre dans la meute, à ne plus savoir qui choisir pour être à ses côtés. À ne, surtout, pas être témoin de ses essais pour trouver celui qui aurait d’elle ce que personne d’autre ne pourrait avoir. Un ventre rond, si rond, que tous les loups se jetteraient à ses pieds pour être le premier à tenter.
Comme lui.
Les mains de László toujours dans son dos, il appuya sur sa peau blanche pour la rapprocher de lui. Il se pencha, tout en même temps, déterminé à retrouver la chaleur de ses lèvres, sur les siennes. Sauf qu’il se surprit à ouvrir la bouche, montrer les dents, vouloir, enfin, prendre le droit de mordiller les lèvres qu’elle mordillait sans cesse, elle-même. Alors, à quelques millimètres à peine de sa nouvelle drogue, László s’arrêta et une nouvelle douleur se réveilla, au fond de lui.
Il était une bête, une créature effroyable.
Les yeux bleus du brun tombèrent sur sa culpabilité et il échappa au visage de la louve pour poser son front sur son épaule. Là, il resserra son étreinte, sur son dos, pour la serrer tout contre lui, essayer de perdre la petite chose entre ses larges épaules, comme s’il pouvait la faire disparaître pour ne l’avoir que pour lui.
– Je ne vais pas partir, avoua-t-il, sans bouger de son épaule. J’ai demandé à la Bête de se débarrasser du loup avant qu’il ne soit trop tard. Je t’ai menti, oui. Je connais parfaitement celui que tu cherches. (Il échappa à son épaule pour la fixer droit dans les yeux.) Mais je n’ai pas très envie de te donner à lui.
Un nouveau grognement lui échappa, avec un rictus nerveux, alors qu’il glissait une main dans la nuque de Vanille pour, cette fois-ci, écraser ses lèvres contre les siennes, avec un peu plus de fermeté et d’envie que tout à l’heure, tandis que son bras, dans le dos de la louve, la tenait assez fort pour qu’elle ne lui échappe pas. Si elle se débattait, pourrait-il s’arrêter ? Il n’en était pas certain lui-même, alors que le loup, au fond de lui, n’était que violence et rage contenue, et que László, lui, n’avait jamais eu le moindre contrôle sur lui.
S et S Kamiya
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Vanille n’était pas consciente de la plupart des choses qu’elle faisait vivre à l’homme. Dans le sens, assez étrange, qu’elle faisait les choses, et elle les oubliait pratiquement tout de suite ensuite. Son grognement par exemple, avait juste eu le temps de sortir de ses lèvres, d’être entendu, qu’elle avait déjà oublié ce qu’il s’était passé… Aussi, se perdait elle dans la profondeur des yeux de son interlocuteur, elle ne pouvait pas tout faire en même temps.
Il lui dit qu’il était là. Elle l’avait vu, bien sur sinon ils ne se seraient pas rencontrés, mais sa manière dont il avait de lui dire, remplit de tendresse et de solitude, eu de quoi lui briser le cœur. Il était là, mais il souffrait… Et elle ne voulait pas qu’il souffre. Pourquoi lui entre tous ? Parce que. Elle ne cherchait pas vraiment à comprendre ce que son cœur lui disait avec tant de persévérance… et sa louve aussi, qui la jugeait du quoi de son esprit. Elle ne faisait pas ce qu’il fallait pour la louve. La louve avait une manière plus radicale de le rendre heureux…. Mais Vanille trouvait cette manière trop superficielle. Elle voulait plus. Et c’était pour ça qu’elle posait sur lui des regards emplit de tendresse.
Planter dans ses yeux, elle voulait par ses gestes, par son regard, lui dire ce qu’elle pense de lui. Ce qu’elle ressent pour lui… oui même si ça faisait pas une heure qu’ils se connaissent, elle envoyait valser la logique pour ne garder que ce qu’elle ressent et rien d’autres. Elle ne voulait pas comprendre… Et elle se perdait tellement dans son regard, que peut être une heure était passé. C’était en tout cas une méthode bien efficace pour accepter la situation avec un calme olympien. Elle paniquerait plus tard de tout ce qu’elle a demandé à un homme à peine rencontrer et de tout ce qu’elle veut de lui.
Elle avait senti quelque chose en elle, pas sa louve… En elle, rien que la blonde qui possède aussi un cœur et qui peut rater des battements devant la beauté d’un spectacle à couper le souffle. La louve aussi. Quand il parla d’elle, elle était déjà à la frontière de son esprit en train de se demander si l’homme pouvait prendre ce qu’elle désirait, et oubliait les désirs de l’humaine qui ne faisait que contre carrer ses plans. Vanille ne la laissa pas sortir, bien sur. Si elle la laissait, le fondu en noir serait beaucoup trop rapide pour ne pas être étrange. La louve se reposa là, proche de la frontière et profita de l’odeur que Vanille acceptait de lui faire sentir.
Elle sentait tout comme elle, elle ressentait tout comme elle. Leur principe était juste différent, mais elles étaient d’accord dans le fond… elle ne pouvait pas laisser partir cet homme, parce que c’est tout. Alors que la louve et l’humaine avaient une discussion silencieuse sur le fait de « oui ou non coucher sans être en couple avec ». La louve réalisa en premier. Renvoyant à Vanille la manière dont il avait eu de parler de « sa louve ». Il savait.
Coincé dans son cou, elle ouvrit les yeux sous la réalisation de ce propos. Elle écoutait les nouvelles paroles qui lui offraient, comme un cadeau de bienvenu pour ne pas penser à ce qu’il lui avait déjà dit. Elle sourit doucement à sa question. Qui ne voudrait pas d’elle.
- Mon ex déjà, je suis sûr qu’il ne veut plus de moi. Je n’ai pas un pouvoir quelconque. László, peut être que des mains se tendront vers moi, mais je n’ai envie que des tiennes, ça ne compte pas ?
Elle n’était pas le genre à faire dans la dentelle. Ou de faire dans la soie, ou qu’importe le tissu que l’on veut utiliser. Elle observait László de ses grands yeux bleus, et elle se demandait réellement s’il sentait parler ou pas ? Comme si le fait que d’autres mains se tendront vers elle allait changer le fait qu’elle voulait les siennes sur elle …. Dans sa tête, elle voulait s’offusquer, se demander pour qui il la prenait. Elle l’avait dit, elle n’était pas une fille facile…. Mais quelque chose l’en empêcha. L’absolue certitude qu’il ne voulait pas la traiter de fille volage, mais qu’il se sentait tellement nul, qu’elle pourrait trouver facilement mieux ailleurs, en plus grandes quantités.
C’était en tout cas ce qu’elle en déduit, et elle n’appréciait pas cela alors qu’elle le regardait droit dans les yeux pour y voir des précisions à ses paroles. Ensuite, il passa les mains sous son t-shirt. Elle en eu un hoquet de surprise, mais pas déranger. Elle frissonna plus sous sa manière de toucher son corps…. Puis, il la trait d’Oméga. Elle ne savait pas ce que c’était, mais si c’était la définition de ce qu’elle était, ça devait pas être super méga cool.
- Une… Une…. Omé… ga ? J’espère que… que c’est un com…compliment
Il était en train de la toucher. Elle ne pouvait pas rester cohérente alors qu’il laissait sur le passage de sa main un trajet de jeu. Elle ne pouvait qu’essayer de rester concentrer. Une oméga…. Ça lui faisait un peu peur, mais bon, si c’était elle, c’était peut être quelque chose comme « loup garou femme » ou « loup garou qui ne sait pas l’être » ou quelque chose comme ça… en tout cas elle l’espérait parce qu’elle n’avait pas envie d’être autre chose, d’être plus, d’être différente. Déjà qu’elle était une humaine qui s’est transformé en louve parce qu’elle a été attaqué …. Elle ne voulait pas en plus être une espèce de bizarroïde à l’intérieur même des loups garous, ça serait le pompom…
Sauf que les mains sur elle ne l’aidaient pas à être cohérente. Elle nota le mot dans un coin de sa tête, alors que sa louve n’attendait que plus de toucher de la part de l’homme. Elle sentit le grognement de l’homme, comme une vibration qui se répercutait dans ses doigts, et donc dans son dos, et elle ne pouvait que sourire doucement. Elle aimait bien l’entendre grogner, c’était mignon. Quand il l’approcha d’elle, sa louve était tellement en train d’anticiper, que quand il se recula elle grogna. Cela ne se faisait tout simplement pas. Vanilla posa sur lui un regard outré de ce pas en arrière de géant qu’il venait de faire alors qu’il allait l’embrasser. Bon… à la place elle eu le droit à un câlin… et elle passa ses mains doucement dans son dos pour les refermer contre lui. La douceur d’une plume avec la force de l’acier, voilà ce qu’elle mit sur ses épaules. Quand il reprit la parole, elle eu un nouveau hoquet de surprise. Débarrasser du loup ? Elle planta ses yeux dans les siens. Est-ce que c’était possible …possible sans mourir ?
- j’espère qu’il a dit non !
Dit-elle alors dans un élan d’outrage qu’elle ne pouvait pas stopper. Il était absolument hors de question qu’il la donne à qui que ce soit dans tous les cas. Déjà, on la donnait pas, elle n’était pas un objet, et puis elle avait décidé de se donner à lui… sinon elle ne voudrait pas de lui comme petit ami, alors c’était mort. Alors qu’elle allait lui expliquer le fond de sa pensée, il l’embrassa. L’outrage éclata un temps en morceeau… Elle répondit à son baiser et pressa même le corps contre lui pour lui spécifier de continuer, de ne jamais s’arrêter… Puis, elle s’arrêta et s’écarta.
Oh pas de beaucoup, pas de loin, juste assez pour le pousser à la renverse et monter sur lui alors qu’elle pose un doigt devant le nez de l’homme. Ainsi, lui coucher par terre, elle sur lui, elle pouvait le voir dans une position dont elle rêvait depuis leur rencontre. Mais pour une fois, elle n’en laissa rien transparaître.
- Fait tu exprès de rester flou dans tes paroles parce que je suis une ignorante ? Tu vas bien m’écouter alors, tu me donnes à personne, je ne veux pas d’autres mains que les tiennes, et tu arrêtes de vouloir te débarrasser de quoi que ce soit. Encore moins de moi, parce que tu es à moi. C’est acté. Et si tu as envie de mettre fin à tes jours alors tu vas me laisser le temps de te faire changer d’avis, compris ?
Elle planta à nouveau ses yeux dans les siens et son nez toucha le sien. Elle avait la détermination dans son regard. Et si une partie d’elle a toujours envie de monter d’un cran leur timide caresse, l’autre partie avait autre chose à faire. Vanille savait que, de toute façon, elle allait vouloir cet homme nuit toutes les prochaines secondes de son existence, et même si elle arrive à le posséder, elle ne pourrait s’empêcher de le vouloir. Sexuellement, elle était sur qu’elle ne pourrait jamais se lasser de cet homme.
Mais elle savait aussi que, quelque chose dans son regard, dans sa manière d’être, de son odeur, ne pourra jamais la lasser non plus. Tout l’être de cet homme était fait pour elle. Les mains de l’homme toujours dans son dos. Cette dualité attirance physique/attirance morale lui donnaient tout à la fois envie de se cacher et d’assumer.
- Tu es mon petit ami jusqu’à nouvel ordre. Tu n’as pas le droit de me quitter, si quelqu’un doit larguer l’autre ça sera moi. Et je t’interdis de mourir. Si tu acceptes alors je te donnerais tout ce que je possède.
Et d’une main rapide, elle fit voler son haut et le jeta de l’autre côté de la chambre. Qu’on essaie encore de lui dire non avec ça… Quand elle veut quelque chose, elle l’obtient, surtout quand la personne qui doit lui donner en crève d’envie aussi mais s’en empêche. Elle se pencha et l’embrassa. La bête pouvait attendre, si elle désire tuer l’homme qu’elle aime –elle rougit à cette pensée- alors il pouvait royalement aller se faire ….
Cette petite tentatrice… Il avait envie de voir si elle ferait toujours la maligne, nue entre ses mains, allongée sur le lit, à attendre qu’il veuille bien glisser les doigts sur sa peau. Elle s’amusait avec lui sans même s’en rendre compte et il avait le goût de la vengeance, sur les lèvres, l’envie de jouer avec elle pour qu’elle cesse de faire l’innocente et, qu’enfin, elle sorte les crocs. Il ne doutait pas qu’elle ait de beaux crocs, sûrement les plus beaux qu’il aurait à voir du reste de sa vie. Il ne doutait pas, non plus, de pouvoir créer une tension, en elle, qu’elle ne pourrait plus supporter, qu’elle finirait par vouloir faire exploser d’elle-même. Une bien douce vengeance dont il se délectait à l’avance.
Il savait bien László, que ce genre de pensées lui venait du loup qui essayait de le forcer à craquer, à envoyer valser ses principes humains. Les loups, eux, n’avaient pas besoin de ces choses-là. S’ils voulaient une louve, il la prenait, et c’était tout. Ils pouvaient tuer, au besoin. Ils pouvaient forcer. Mais le brun ne laisserait jamais ça arriver. Et il devait bien dire que l’idée de se venger de ce qu’elle lui faisait, de ses grognements intempestifs, de ses mordillements, du balancement de ses cheveux, de droite à gauche… était plutôt alléchante. Tout comme il avait eu envie de lui enlever ses sourires pour faire naître une moue boudeuse, sur ses lèvres, il avait désormais envie de la titiller un peu pour réveiller son audace. Et il ne se faisait plus avoir par son visage d’ange. Elle ne manquait pas d’audace, mais elle résistait à la laisser parler.
Et elle revenait à la charge, comme un petit démon posé sur l’épaule de László. Il eut, juste à cet instant, très envie de la faire taire. Non pas avec violence, dans un grand giclement de sang, mais par un baiser volé ou, peut-être, les mains qu’il glissa sous son t-shirt, dans son dos, toujours plus haut. Elle avait envie de ses mains, elle ne pouvait s’en prendre qu’à elle-même. Néanmoins, ce n’était pas dans ces mots-là qu’il puisait son besoin de vengeance. C’était dans une jalousie malvenue qui lui criait de trouver tous les moyens possibles pour lui faire oublier celui qu’elle osait invoquer entre eux. L’ex dont il ne ferait qu’une bouchée, à n’en pas douter. Il eut très envie de lui dire qu’il ne pouvait être qu’un idiot pour l’avoir laissée filer, qu’il pouvait toujours courir pour la récupérer, qu’il pourrait peut-être bien le tuer pour lui faire regretter le simple fait d’exister. Il aurait pu donner des mots à sa jalousie ou chatouiller le corps si doux, devant lui.
Il se contenta de grogner.
Un grognement qui releva la lèvre, sur ses dents blanches. Si elle osait, à nouveau, poser l’autre entre eux, il ne serait pas certain de pouvoir répondre de ses actes. Ni le loup, ni l’humain ne supportaient le mot, offert comme une évidence à une question qui n’attendait aucune réponse. Si le loup se contentait d’être jaloux, bouffé par une possessivité excessive, l’humain voyait, dans ce simple mot, une douleur, un mauvais souvenir qu’il voulait, en quelques sortes, la forcer à oublier. Il ne voulait plus entendre ex et László dans la même foulée. Il ne voulait plus qu’elle ose penser à l’autre, quand elle était avec lui. Et s’il ne pouvait le lui faire oublier, alors il pouvait se venger.
Le brun se délecta goulûment des hésitations, des répétitions entre ses lèvres. Ses doigts posés sur la peau si douce de Vanille, il savait qu’il était la cause de ses incohérences et il savait, aussi, que ce n’était pas dû au malaise, à la gêne ou quoi que ce fut de mauvais. Non, elle sentait chacune de ses caresses et elle ne savait plus comment organiser ses pensées. Bien. Une vengeance rudement menée. Maintenant, elle n’était plus concentrée que sur lui et ses mains, dans le dos de Vanille, qui remontaient toujours plus haut, libérant la vue sur le ventre blanc de la jeune femme, alors que le t-shirt glissait sur sa peau, lui aussi.
S’il avait pu cacher, peut-être, jusqu’ici, qu’il avait très envie d’en voir plus, toujours plus, plus aucune parcelle de son corps ne voulait donner l’illusion, désormais. Elle pourrait le comprendre même dans la pulpe de ses doigts si chaude, contre son dos, ou le regard qu’il posait sur elle, dans ses yeux clairs, à essayer de chercher, au fond, tout au fond de ses pupilles, le signe qu’il pouvait se laisser tenter, que ce n’était pas si grave de ne pouvoir rien lui donner d’autre que quelques heures de folie.
– Le plus beau et le plus terrible de tous, avoua-t-il, d’une voix sombre, vibrante.
L’omega, celle qui serait le plus demandée par tous les autres, celle qui ne saurait plus comment dire non à toutes les mains tendues, celle qui devrait apprendre à se battre pour se défendre de ceux qui ne pourront pas résister à son attraction. Comme lui n’essayait plus de lutter. Il eut presque envie, soudain, qu’elle lui prouve qu’elle savait gérer le monde, qu’elle le maîtrise, là, à terre, et l’empêche d’aller plus loin. Il ne jurait pas que ça ne lui donnerait pas des idées, mais une de plus ou une de moins, au point où il en était… Et son loup, au fond, n’était pas vraiment contre se faire un peu malmener. László et lui-même avaient toujours préféré les femmes d’autorité, celles qui exigent et obtiennent.
Et à nouveau, la blonde osa grogner. Un petit grognement qui lui échappa quand il cessa de la toucher pour se reculer. Oh, il avait bien compris son petit effet, László, et il comptait bien l’utiliser contre elle, la prochaine fois qu’elle l’embêterait, qu’elle oserait le provoquer comme à cet instant, alors qu’il devait résister à ses envies de lui sauter dessus pour parler plus sérieusement. Il n’était pas franchement à l’aise sur le sujet, lui. Même s’il s’agissait de sa propre vie, de sa mort aussi. Il n’était pas, non plus, à l’aise avec lui-même, avec les envies qu’elle faisait naître en lui, avec ce besoin de violence qui ne venait pas de lui. Le loup voulait mordre, même Vanille, refermer les crocs son cou, goûter à sa peau, à l’odeur de son sang. Il ne voulait pas lui faire mal pour autant, mais il ne pouvait s’empêcher d’y penser.
Briser sa proximité en l’augmentant, était une technique étrange, mais qui porta ses fruits. László se vida de ses envies étranges, perché sur l’épaule de Vanille, et inspira doucement son odeur, sa douce fragrance. À croire que tout était doux, chez elle, que tout était parfait. À croire qu’elle était une fleur délicate et qu’il était un bulldozer qui l’écraserait sans vergogne, juste pour le plaisir de dire qu’il était passé, qu’elle était à lui même fanée. Ce qui ne lui plaisait pas plus que ses envies de la mordre, mais une fois encore, László ne savait plus et n’avait jamais su museler son loup.
Un sourire en coin lui échappa quand elle s’indigna. Le brun la laissa plonger dans son regard et se demanda comment elle faisait, pour être si mignonne. Pour lui donner envie de traverser les limites. De faire ce qu’il ne fallait pas. D’arrêter de résister pour se contenter de prendre ce qui lui était presque donné. Mais presque n’était pas complet et László ne voulait pas s’en contenter. Il avait besoin de son accord entier et il n’osait pas le demander, de peur qu’elle le lui donne, en vérité. De peur qu’ils ne sachent plus dire non et battre retraite dans leurs principes.
– Il « réfléchit ».
Et c’était la pure vérité. La Bête avait entendu les plaintes de László, ses craintes, ses preuves, son envie de se débarrasser du loup. De mourir avec lui, oui. Il lui avait tout dit, depuis le début, le tout début, et la Bête s’était contentée de pencher la tête, de le fixer et de lui dire qu’il lui faudrait du temps, pour se décider. Conneries ! Il savait bien, lui, que la Bête avait le droit de le tuer pour avoir franchi les limites de son territoire sans demander. Il n’y avait pas à tergiverser, pas avec un homme comme lui. Son loup était dangereux.
Mais il trouvait ça extrêmement craquant, cette façon qu’elle eut de vouloir le défendre, de s’assurer qu’il ne serait pas tué. Et, au fond, ce fut peut-être ce qui le poussa à lui prendre un nouveau baiser, avec plus de violence que le premier, sans trop lui laisser le droit de se défendre, de lui échapper. Mais elle ne sembla pas vouloir s’échapper. Il la sentit plus fort, contre lui, et elle répondit à son baiser avec autant d’envie que lui. Ou du moins, il essaya de s’en persuader.
Jusqu’à ce qu’elle mette un terme, elle-même, à leur intimité. Elle s’écarta, même, et László, s’il en avait eu le temps, lui aurait signifié ce qu’il en pensait d’un nouveau grognement. Néanmoins, elle ne lui laissa pas ce temps, alors qu’elle le poussa et qu’il tomba à la renverse, sur le sol de la chambre d’hôtel. Alors, dans une position qui ne pouvait que lui donner plus d’idées encore, tandis qu’elle osait enfin prendre les devants plutôt que d’attendre qu’il le fasse lui-même, le brun trouva naturellement la place de ses mains, sur ses cuisses, et remonta lentement le galbe de ses formes, pour s’arrêter sur hanches. Si elle avait encore un doute sur ses intentions, elle ne devait plus en avoir le moindre, ainsi couchée sur lui.
– Ou peut-être que je le fais exprès pour te voir rager, la provoqua-t-il, son éternel sourire dévastateur au coin des lèvres. Tu es à croquer quand tu boudes.
Et il ne mentait pas vraiment, le brun, en avouant qu’il avait cherché à voir ses moues boudeuses, à titiller son audace pour que, comme à cet instant précis, elle soit celle qui ose prendre ce qu’il ne donne pas. Parce qu’il avait très envie de la voir sortir les crocs, les griffes, prendre les rennes et lui dire, une bonne fois pour toutes, ce qu’il pouvait faire et ce qu’il ne devait pas faire du tout. Ce qui ne voulait pas dire, d’ailleurs, qu’il obéirait. László avait toujours été un mauvais élève, un mauvais enfant et un mauvais citoyen, au fond.
– Je suis à toi, répéta-t-il, un peu trop chauffé par ses mots. Je te laisse le temps de me donner envie de vivre, alors.
Bien entendu, à ce point de la conversation, László ne pensait guère plus qu’au lit, à quelques mètres, tout en se persuadant qu’elle ne semblait pas avoir besoin du meuble pour jouer avec lui. Ce qui ne lui déplaisait pas non plus et faisait grogner le loup plus fort, au fond de son cœur. Les envies de l’autre étaient, parfois, trop présentes, trop insistantes pour que l’humain puisse tout à fait s’en défaire.
Son petit-ami ? L’information se posa là, entre eux, et il ne sut pas quoi penser de ses mots. D’un côté, il avait très envie de s’en réjouir, de se dire qu’il avait trouvé une femme qui voulait bien de lui pour autre chose qu’une nuit torride, qu’il pourrait bien se laisser tenter, essayer, même si ça devait échouer. De l’autre, il ne pouvait que se demander si elle le voulait vraiment, s’il ne l’avait pas forcée avec le désir du loup pour l’omega, si elle n’était pas trompée par tout ce qu’elle ne connaissait pas. Après tout, c’était lui qui les avait précipité ici.
Puis, aussi rapidement qu’un battement de cils, la peau nue de Vanille s’offrit enfin à sa vue et le brun ne se gêna pas pour contempler les deux seins fiers, dans son soutien-gorge, la ligne des abdominaux, sur son ventre plat. Inévitablement, ses mains quittèrent ses hanches (ou était-ce ses fesses ?) pour glisser dans son dos, remonter encore plus haut, comme plus tôt, alors que la blonde se penchait soudain en avant pour l’embrasser, sceller leur destin.
Ses doigts, dans son dos, s’arrêtèrent sous les omoplates, trouvèrent le tissu, la dentelle du sous-vêtement et glissèrent jusqu’aux agrafes. D’un pincement du pouce et de l’index, il fit sauter l’attache, sans plus de cérémonie. Si Vanille se détacha un peu de lui, à ce moment-là (sait-on jamais), il ne lui offrit qu’un sourcil arqué sur son front et un sourire en coin qui disparut aussitôt qu’il reprit le baiser donné par la louve.
D’un bras puissant passé en travers de son dos, tandis que l’autre se glissait sous ses fesses, László assura sa prise et réussit à se relever, sans plus quitter les lèvres de Vanille. Debout, il ne fit qu’un pas ou deux en avant, puis il bascula la blonde sur le lit et se positionna au-dessus d’elle. Là, il se sépara de ses lèvres pour glisser les doigts sur son visage, admirer ses yeux bleus, ses lèvres rouges, et ne plus faire que la regarder. Ou presque que la regarder, alors que son autre main glissait sur le ventre blanc, du bout des doigts, comme un frôlement qui, peut-être, la chatouillerait un peu ou lui tirerait quelques frissons.
– Très bien, miss Vanille, j’attends vos ordres. Allons-y pour tout, si vous êtes sûre de ne rien regretter.
Et ainsi perchée sur elle, à ne lui donner qu’un aperçu de ce qu’il pouvait faire, à la teaser pour se venger de la tentation qu’elle faisait naître en lui, László se dit qu’il aurait, aussi, pu lui dire qu’il ne couchait pas au premier rendez-vous, qu’ils n’avaient même pas eu de rendez-vous. Mais non, il n’en avait pas envie. Cette fois, il préférait prendre d’abord et réfléchir ensuite. Ou, plutôt, la titiller juste assez pour l’entendre grogner ou la voir prendre les devants, de cette façon qu’elle avait eu de le plaquer au sol et qui ne lui avait pas déplu. Et si elle pouvait faire les deux à la fois, il serait, sans doute, un homme comblé.
Liam MacCarthy
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Elle faisait ce qu’elle peut avec ce qu’elle a … C’était ainsi. Elle avait son corps, et une envie débordante … ainsi qu’une détermination à toute épreuve. Les trois dans ses mains, ça donner une main énorme au poker. Une main qu’elle voulait jouer comme elle peut pour avoir László. C’était le gain ultime, le jackpot …. Et elle était bien partie pour tout gagner.
Et son grognement de jalousie là ? Elle en fit un énorme sourire. Un sourire qui ne se moque pas …. Elle trouvait cela tellement mignon qu’une partie, un peu trop joueuse, de sa tête, avait envie de se tromper de prénom quand elle lui parle pour le plaisir …. Mais non… Elle n’allait pas faire ça … Elle était trop occupé à vouloir de lui, elle le taquinera plus tard. Elle le taquinerait et lui ferait sortir de ses lèvres des grognements… tout plein pour en avoir absolument tous les bruits possibles.
Penser à son ex … Ce n’était pas une bonne idée en effet … parce que, même si elle voulait le taquiner, elle se souviendrait toujours de la colère, la haine, la tristesse et la trahison. Le sentiment d’être salie, d’avoir aimé et d’avoir été trahi. Elle avait ce sentiment. Et elle ne voulait plus jamais le ressentir … alors pourquoi faire confiance à László pour ça ? Pourquoi lui laisser son corps ? Lui faire confiance ….Elle ne savait pas, mais elle ressentait que ça irait … et c’est le plus important. Elle lui donnait quelque chose … pouvait il sentir ce qu’elle offrait ? Ce qui ça signifiait ?
Elle resta qu’une seconde sur le mot « Oméga »… Qu’une petite seconde de trop peut être, parce qu’elle se surprit à frissonner de tout son être avec le contact de l’homme sur elle. Elle retient le mot, se promit d’en reparler ensuite … une fois que cette discussion sera fini. Plus tard. Bien plus tard. Vanille était un peu comme László en ce moment… elle voulait tellement de chose de l’homme que cela pouvait en devenir dangereux … encore plus dangereux que ça ne l’était déjà entre eux.
Elle voulait s’indigner encore … mais il ne la laissait pas s’indigner. Il jouait avec elle, et elle ne pouvait que mettre la question de « la bête qui réfléchit » dans la même catégorie « tu es une oméga » … oui …. Elle n’oublierait pas, mais elle ne voulait pas parler d’une autre personne pendant ce qui pourrait être son envie la plus dévastatrice depuis la faim qu’elle avait eu à l’époque de sa naissance. Elle avait envie de lui, comme elle avait eu envie de manger sorti du vendre de sa mère.
Et son baiser ne pouvait que lui donner plus d’envie. Bien sur qu’elle répondrait toujours à ce genre de baiser … C’était absolument normal … elle avait envie de l’embrasser tout le temps. Et elle ne pouvait pas réellement dire non à ça. Elle avait prit les devant. Elle l’avait « étalé », littéralement, elle l’avait mit à terre et elle comptait bien continuait. Avoir gain de cause…. Et repartir avec le Jackpot, comme elle l’avait dit au début.
Elle fit un sourire, malgré le sujet très sérieux, quand il dit qu’il aimait la voir rager. Oh…. S’il aimait la voir rager, elle allait rager contre la bête …. Et elle allait bouder aussi … et elle allait le faire craquer… en le faisant exprès ou pas, c’était une autre histoire. Elle avait envie de le voir essayer de la faire bouder. Elle voulait jouer un peu avec elle, jouait un peu comme lui jouer avec elle.
- Je te donnerais envie de vivre, László. Je le jure sur mon âme.
Et elle enleva son t-shirt à ce moment là, et elle se pencha sur lui. Parce qu’il était là. Il était là, et elle n’allait pas lui laisser le temps de changer d’avis, ou de s’enfuir. Cet homme était à elle. Bien sûr qu’il était à lui. Elle se laissa toucher par lui. Frissonnant encore de ses contacts.
Elle eu le cœur qui rata un battement alors qu’une pensée la prise depuis le plus profond de son être. Elle était amoureuse. Elle était tellement … éprise de lui alors qu’elle ne le connaissait pas. Elle sentait quelque chose en elle qui virait. Et elle sentait bien plus de chose quand elle se fit soulever de terre. Le bras contre elle était fort, puissant. Elle aimait ce contact. Elle continuait le baiser… Et quand elle sentit le lit contre son dos, elle ne pu que sourire. Un sourire de bien heureuse.
Alors qu’il la touchait, elle se sentait tellement en sécurité. Elle était tellement en sécurité dans ses bras alors même qu’elle devrait se sentir « mise à nu »… Et elle ne pu pas résister à elle aussi mettre ses mains sous son t-shirt. Pas de raison qu’elle soit la seule.
- Je ne regretterais pas. Et je veux tout de toi. Maintenant.
Et ils firent l’amour. Ce n’était pas réellement difficile d’imaginer la suite. Même s’il fallait y mettre une nuance importante. Elle l’embrassait, il l’embrassait. Et ils jouaient. C’était peut être étrange à dire, mais Vanille s’amusa. Elle prenait la place. Il prenait la place. Ils échangeaient leur place. Et quand elle avait quelques secondes de souffle à prendre, elle souriait. Elle était heureuse. Elle n’avait jamais ressenti pareil émotion pendant un fondu en noir. Elle n’avait jamais senti autant d’émotion.
Cela dura longtemps. Et elle ne pouvait définir tout ce qu’elle ressenti. Elle avait pu caresser son corps, le sentir. Et alors qu’elle était sur lui, assise sur son corps, elle se pencha en avant, et elle pleura dans ses bras. Des larmes coulèrent. Mais ce n’était pas des larmes de tristesse. Ce n’était pas plus des larmes de souffrances. C’était des larmes….
- László, c’est … c’est ….
Elle s’arrêta de hoqueter un instant. Elle s’approcha encore, et l’embrassa. Elle l’embrassa avec toute la délicatesse et l’amour qu’elle pouvait posséder dans son cœur. Elle l’embrassa avec une idée. Ses larmes étaient de bonheur. Il fallait qu’elle explique ses larmes.
- László, dans tes bras … j’ai … … Je me sens belle. Merci pour ce que tu viens de m’apporter…. Tu ne peux pas ….
Elle se déplaça pour passer ses mains sous lui, et elle l’enlaça. Elle referma ses bras sur lui. Cœur contre cœur. Et elle posa sa tête dans son cou. Elle elle sourit encore. Laissant son souffle souriant contre la peau de l’homme, elle ne pu que doucement secouer la tête. Elle ne savait pas quoi faire maintenant. Elle n’avait pas honte de son corps … Quoi que peut être un peu …. Elle avait peur qu’il ne lui plaise pas. Son corps était loin d’être parfait… et elle avait aussi peur qu’il remarque son incompétence. Peut être s’était elle amusé toute seule ? Peut être qu’elle avait été d’une nullité affligeante ? Elle se cala dans ses bras. Et elle « pria ». Aucun Dieu en particulier, juste l’envie que l’homme est apprécié, comme elle… Qu’il est …
- Parles moi de toi, dit moi… ce qui te passe par la tête. Ce que tu aimes. Ta couleur favorite ? Ton animal favori ? Dit moi …
Elle était en train de réfléchir à tout ce qu’elle voulait lui demander … elle sentait… non, plus elle savait qu’elle était compatible avec lui… et il fallait qu’elle lui prouve avant qu’il soit trop tard. Et elle allait réussir.
László avait, depuis longtemps, dépassé le stade où il pourrait se retenir. Maintenant, il comptait bien aller jusqu’au bout, sans se poser de question, sans regretter le moins du monde. Il n’y avait plus que Vanille pour être capable de le retenir. D’un non claquant, posé entre eux avec la fermeté de celle qui sait ce qu’elle veut et ne veut pas, alors il reculerait, il s’avouerait vaincu et la laisserait en paix. Il quitterait même l’hôtel et irait se perdre ailleurs, en ville, pour réfléchir à ce qu’il avait failli faire avant d’être retenu. Il ne savait pas s’il la reverrait, dans ce cas de figure, mais certainement pas avant quelques jours.
Sauf qu’il n’était plus question de se retenir, là.
Sous lui, Vanille ne donnait pas l’impression de vouloir dire non. À l’instant où il s’amusa à passer les doigts sur son ventre, elle releva ses propres mains et les passa sous son t-shirt pour profiter, elle aussi, de la peau du loup. Il eut un sourire en coin, encore un, toujours les mêmes, alors que le passage de ses doigts, sur son corps, réveillaient d’affreux frissons, dans son dos. Des frissons qui n’avaient d’affreux que les envies qu’ils faisaient naître en lui et l’empêcheraient, sûrement, de pouvoir se stopper une fois qu’il aurait commencé à croquer le fruit défendu. Mais qui avait encore envie qu’il se stoppe ?
Certainement pas la blonde, allongée sur le lit, à qui il permit de le toucher davantage en retirant son propre haut, qu’il envoya valser loin dans la chambre, en hâte, pour mieux revenir à Vanille qui s’offrait à lui. Elle ne disait pas non, la belle louve, elle disait oui, la bouche ouverte sur les envies qu’ils partageaient, leur besoin de se prouver qu’ils ne rêvaient pas, qu’ils ne se trompaient pas, qu’ils ne regretteraient rien de cette journée. Même si les choses allaient vite, même s’ils venaient de se rencontrer, même si ça n’arrivait jamais, dans sa vie. László ne voulait plus hésiter. Il ne pouvait plus hésiter. Il n’avait pas le droit d’hésiter.
Alors, il se laissa tenter, couvrant la belle louve de baisers brûlants, caressant chaque parcelle de sa peau, l’aidant à retirer ce qui lui restait de vêtements. Les siens aussi, par la même occasion. Les draps tirés sur eux, comme s’il suffisait de ceci pour les cacher au monde, les enfermer dans leur cocon duquel aucun d’eux n’avait envie de sortir. Il ne voulait pas penser à la vie, dehors, au temps qui défilait, autour de lui. Il était tout concentré sur Vanille, sa peau douce, son parfum enivrant, cette manière qu’elle avait de prendre le dessus pour mieux lui laisser l’ascendant. Et ces putains de sourires qu’elle faisait, chaque fois qu’il lui laissait l’occasion de respirer. Ces sourires qui lui donnaient envie de la dévorer, d’en faire naître toujours plus, sur ses lèvres si tentantes.
Il avait perdu la notion du temps depuis un bail, László, bien avant que leurs baisers perdent de leur innocence (si tant était qu’ils aient eu, à un moment donné, une once d’innocence), à l’instant où il reprit conscience du monde, allongé sur le lit, la douce Vanille assise directement sur lui. Naturellement, il revint glisser les doigts sur ses jambes, jusqu’à ses hanches. Et ses mains s’arrêtèrent net à l’instant où il comprit qu’elle pleurait, en se penchant sur lui. Qu’avait-il fait de mal ? Il n’en avait pas la moindre idée, mais il était prêt à disparaître, si c’était ce qu’elle voulait.
Déstabilisé, László ne sut pas vraiment quoi faire. Il resta immobile, la jolie blonde contre lui, et attendit de comprendre le problème. Que pouvait-il faire pour qu’elle cesse de pleurer ? Il ne comptait pas la mettre en larmes, lui. Il ne voyait même pas une seconde quelle pouvait être l’erreur, ou le problème, ou… Il ne savait simplement pas. Et ne pas savoir le stressait plus qu’il ne l’aurait cru alors qu’enfin, au fond de lui, le loup se réveillait pour grogner tout bas. Même lui, le tueur, ne sut que couiner face aux sanglots de Vanille.
Quand il entendit son prénom, il crut qu’elle allait lui dire de partir, de ne plus jamais la revoir, qu’il s’agissait d’une erreur et qu’ils ne devaient recommencer pour rien au monde. Sauf qu’elle buta sur les mots et finit par se serrer plus encore contre lui pour l’embrasser. László était complètement perdu. Il n’aimait pas le goût du sel, sur les lèvres de Vanille, toutes les larmes qui continuaient de rouler sur ses joues. Que pouvait-il faire d’autre qu’attendre, de toute façon ? Alors il se laissa faire et attendit.
Il aurait presque pu s’étouffer devant tant de… bêtise ? Ce n’était pas de la bêtise, mais il avait envie de hurler au monde qu’il fallait être idiot, vraiment très idiot, pour instiller de telles idées dans la tête d’une femme comme elle. Elle méritait le monde et elle n’avait eu le droit qu’à sa poussière, à peine une ébauche de ce qui devait être à son niveau. Les autres n’avaient pas le droit de la tirer vers le bas pour l’empêcher de voler, loin au-dessus d’eux et de leur infériorité.
Il ne dit rien, pour le moment. László laissa Vanille se serrer contre lui, passer les mains dans son dos. Et, un peu maladroitement, il referma les bras sur elle pour lui indiquer qu’il était là, qu’il ne bougeait pas et qu’il ne comptait pas la lâcher de sitôt. Même s’il se sentait comme un menteur, à l’instant-même où il la serra contre lui. Parce qu’il n’avait pas quitté l’idée qui lui trottait dans la tête et ce, malgré le fait qu’il avait, aussi, très envie de vivre pour connaître un peu mieux la jolie louve.
– Tu es belle.
Ce qu’il souffla à son oreille, en passant une main dans ses cheveux blonds, avec toute la sincérité dont il était capable. Il ne voulait pas l’entendre dire qu’elle ne l’était pas. Pour lui, elle était belle, magnifique. Ce n’était pas une question ouverte, mais une vérité générale. Tout le monde devait être d’accord avec lui, personne n’avait le droit de dire le contraire et surtout pas Vanille elle-même.
Quand elle lui demanda de lui dire des choses sur lui, László fut pris au dépourvu. Il battit plusieurs fois des cils, incapable de savoir ce qu’il pouvait lui répondre. Alors, il prit le temps de réfléchir en resserrant un peu son étreinte sur le corps de Vanille pour la faire basculer sur le côté. Il n’était pas contre l’avoir sur lui, même s’il n’était pas certain de résister bien longtemps à son corps nu sur le sien, mais il voulait la voir. Alors, il la laissa prendre place à côté de lui et dégagea les cheveux, avec douceur, qui tombaient sur son visage.
– Je ne sais pas ce que je pourrais dire, il n’y a rien d’intéressant à savoir sur moi. Ce qui me passe par la tête… que j’aurais aimé te rencontrer dans une autre vie. (Ses doigts glissèrent sur sa joue, jusqu’à son cou.) J’aime… déjà te regarder, glisser mes doigts sur ta peau si douce. Ça compte ?
Petit sourire en coin, alors que la main de László descendit sur l’épaule de Vanille, suivit la courbe de ses côtes, jusqu’à son ventre et s’empara du drap pour le ramener sur elle.
– Ma couleur favorite… Quitte à être lourd, autant l’être jusqu’au bout : je dirais un jaune pâle comme… la vanille.
Toujours avec son petit sourire, il glissa l’index sous le menton de Vanille et s’approcha pour déposer un léger baiser sur ses lèvres roses.
– Mon animal… Tu parles à un loup, souviens-toi. Si je réponds autre chose, il arriverait malheur.
Ce qui n’était pas vraiment vrai, sans être faux pour autant. Il sentait le loup bien docile, au fond de lui, plus docile qu’il ne l’avait été depuis longtemps. Apparemment, il avait apprécié de s’amuser un peu avec Vanille, même si László savait que ça ne le calmerait pas longtemps.
– Dis-moi pareil pour toi. Je veux savoir.
Liam MacCarthy
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Personnage abandonné
| Conte : Shi ki | Dans le monde des contes, je suis : : Tanaka Akira, le plus malin
Elle se sentait bien Vanille. Tellement bien qu’elle n’avait pas pu empêcher ses larmes de couler. Pour le moment, dans les bras de cet homme qu’elle venait pourtant à peine de rencontrer, elle se sentait belle, désirable, importante, bien. Et les larmes coulèrent sur ses joues parce qu’elle ne voyait pas plus grand bonheur. Elle avait déjà connu le bonheur, bien sur c’était déjà arrivé, mais elle n’avait jamais connu … comme ça. Elle se sentait bien. Tellement bien alors qu’elle se sentait toujours si mal à l’intérieur. Elle n’avait jamais connu une « nuit » de passion comme celle-ci, et encore moins ce sentiment de bien être extrême comme elle était en train de le vivre. Même sa louve, qui pourtant avait l’habitude de parler et de dire son opinion en grognant ou en grattant la surface de son esprit était calme … elle ne voulait que profiter.
Alors avoir pu partager ce genre de moment avec László ne pouvait que la faire pleurer de bonheur. Il ne savait même pas l’homme la puissance de ce qu’il venait de lui offrir… de ce que personne ne lui avait jamais offert pour dire la vérité. Pendant un moment, il ne dit rien. Elle pouvait profiter de ce cœur contre le sien. De ses bras qui l’entouraient, la calmer de ce qu’elle n’avait jamais pu dire. László, lui, ne la tromperait jamais. C’était une certitude qu’elle avait eu alors qu’il lui disait qu’elle était belle.
Elle voulait se cacher en lui, mettre sa tête dans son cou et ne jamais en sortir. Rester là, coincer sur lui, avec lui, ensemble, pour ne pas voir ce monde. Elle ne pu que sourire quand il lui dit ça. Des mots qu’on lui avait déjà dit, mais dont les actes avaient été différents. László pourrait lui tour absolument tout ce qu’il veut, elle penserait que c’est la vérité. Rien de moins. Et sa vérité était si douce. Quand elle posa des questions « personnelles » à l’homme, il finit par la mettre contre lui, mais plus sur lui. Elle pouvait comprendre, et elle ne répondit à ce changement de position que d’un sourire adorable juste pour lui.
- Il y a tout d’intéressant sur toi !
Elle allait lui mordre le nez pour le punir s’il disait encore une ânerie comme ça. Elle lui sourit. Aimer se rencontrer dans une autre vie ? C’était tout à fait … romantique non ? Il passait ses doigts sur son visage, et elle sourit…. Il savait vraiment parler aux femmes … ou en tout cas, il savait vraiment lui parler à elle.
- Nous nous sommes rencontrer dans celle-ci, profitons en.
Dit elle alors qu’elle appuyait légèrement sa tête contre les doigts sur son visage mais sans lui lâcher le regard. Elle avait comprit le plan de László depuis un moment … avant même de faire leur union charnelle, il lui avait dit … mais ce n’était pas pour rien qu’elle avait dit qu’il serait son petit ami. Elle allait tout faire pour lui faire changer d’avis, et si elle doit s’utiliser tant pis. Elle n’aurait pas voulu rencontrer László dans une autre vie… parce qu’une autre vie, une autre histoire, il n’aurait pas pu être l’homme qu’elle venait de rencontrer. Il aurait été différent. Elle lui sourit toujours ainsi fasciné par la profondeur de ses yeux.
- ça compte.
Elle sourit encore quand il continua les caresses et quand il caressa son corps… le drap remontait était ce un moyen de ne pas se laisser aller à nouveau à un plaisir charnel ? Elle le pensait un peu, et ça la fit sourire alors qu’elle en voyait pour dire la vérité aucun problème. Le sourire jusqu’aux lèvres, elle continua de sourire dans l’attente de ses réponses.
- Mhhh, la couleur vanille … ne viendrais tu pas juste de l’inventer ?
Mais ça lui faisait plaisir au fond. László pourrait certainement le voir et le sentir à la manière dont son cœur avait fait un looping de contentement … et sa louve aussi… Elle avait toujours ce sourire et même quand il répondit pour les animaux, elle continuait de sourire. Vanille caressait presque machinalement le buste de l’homme alors qu’elle le regardait. Qui diable pourrait ne pas le trouver beau ? Elle se rappelait de toutes ses réactions face à elle … comme s’il avait eu peur, dès le début, qu’elle ne parte en courant rien qu’à voir son visage. Pourtant que cela soit son visage, qui était beau là passons pas par quatre chemins, sa bouche qui sourit, ses yeux qui pétillent, elle ne voyait en lui rien qu’une personne magnifique.
Un prédateur aussi, elle n’en doutait pas. Elle pensait même qu’il serait le plus dangereux de tous s’il en avait réellement envie … mais il avait un cœur qui faisait qu’il ne le ferait que quand il en a besoin … elle voyait cela en lui, et elle ne pouvait se décoller de cette certitude. Elle profitait du baiser, doux, qu’il posa sur ses lèvres. Quand il lui retourna la question, Vanille sourit.
- J’aime le noir. Le noir profond. La nuit ne m’a jamais fait peur, et je n’ai jamais eu peur des ombres. Bien au contraire, là où tout le monde voyait des ombres méchantes, je voyais tout un monde. J’aime le noir. J’aime aussi le rouge. Quand j’étais petite ma mère trouvait que c’était un sacrilège qu’une jeune enfant mets ses couleurs, alors je n’en porte jamais, mais ça m’attire toujours.
Dit elle alors qu’elle vient doucement pincer les cheveux de László pour redescendre jusqu’à son nez, suivant la ligne pour arriver vers sa bouche et lui dessiner ses contours.
- J’aime les chats. Les loups aussi bien sur. Mais les chats sont plus facilement approchables, et j’aime quand ils ronronnent.
Elle sourit en se rapprochant de lui et passant ses bras plus fortement sur lui pour lui refaire un câlin. Elle en avait le besoin, et l’envie.
- Mais bon, peut être qu’une certaine personne fera passer les loups en premier. Qui peut le dire.
Remontant le visage vers lui, elle lui fit son sourire d’ange qui veut dire « à toi d’essayer » c’était un petit défi comme ça. Un petit défi qu’elle savait qu’il pourrait remporter alors que son cœur tambourinait encore dans sa cage thoracique. Elle avait mit sa tête sur son cœur. Elle essayait de réfléchir … elle n’avait jamais … jamaiiiiiiis eu ce genre de relation avec personne … elle se mordit la lèvre inférieur doucement.
- Dit …. …. On doit faire quoi maintenant ?
Elle réfléchissait selon les livres qu’elle avait déjà lu … mais aucun ne l’avait préparé à …. László. Personne n’avait assez d’imagination pour imaginer un homme pareil … et il était devant elle. Elle se demandait alors ce qu’ils devaient faire… Un restaurant ? un rendez-vous ? Allez voir la bête pour le taper d’avoir oser dire qu’il réfléchissait à dire oui pour tuer László ? Elle ne savait pas … Là tout de suite, elle avait plus envie de rester dans sa position et de ne jamais y bouger.