Ce n’était vraiment pas le moment de refaire la culture de Stefan, ni de lui faire rattraper 2 ou 3 siècle de retard. Si ce n’est plus. Alors Violette ne répondit rien par rapport aux expériences, ni aux interrogations sur les personnages de fiction dont parlait la jeune femme. Elle fronça seulement les sourcils lorsque Stefan évoqua la non-dangerosité des morts-vivants de son monde. C’était vraiment différents des films. Mais si cela pouvait les soulager de mourir plutôt que de rester mort-vivant toutes leurs existences, alors Violette les aiderait.

Un frison parcourut la jeune femme. Ce n’était pas de peur, mais clairement de froid. Violette posa son sac dans la neige et en sortit un gros pull. Elle avait bien fait de le prendre car là, même son manteau ne suffisait pas. Il était primordial de mettre une autre couche. Des hurlements de complaintes se firent entendre, ce qui fit légèrement paniquer Violette. Cette dernière se dépêcha de remettre son manteau par-dessus le gros pull, de sortir son couteau et de replacer le sac sur ses deux épaules.

« Ils ont l’air de souffrir, les pauvres. »

Mais ce n’était pas vraiment le but de leur voyage. Ils n’allaient pas sauver ces pauvres morts-vivants. De toute façon, cela n’était pas possible. Si Violette avait bien compris, si elle voulait les aider, c’était en les tuant. Face aux informations et aux instructions données par Stefan, Violette hocha plusieurs fois la tête. Il était évident qu’elle les respecterait sans broncher. Violette ne connaissait rien de ce monde et encore moins les recoins de ce château. Alors que Stefan oui.

En entrant dans la bâtisse, Violette ne put s’empêcher de s’extasier.

« Whouaw ! C’est immense ! »

Le hall d’entrée était immense. Certes, en très mauvais état mais Violette parvenait facilement à se projeter. Elle parvenait à imaginer le Hall dans toute sa splendeur.

« C’est plus grand que ma coloc et celle d’Honey, réunies. »

Violette balaya le Hall du regard avant de reposer son attention sur Stefan qui avait continué son chemin. Ne surtout pas le perdre de vue. Alors lorsqu’il lui fit signe de ne pas s’arrêter et de le suivre, Violette ne broncha pas et s’avança rapidement vers lui. Ils arrivèrent donc dans une autre immense pièce.

« L’ancienne salle à manger j’imagine. »

Comme le Hall, elle était gigantesque. Au centre de la pièce il y avait une grande table pouvant accueillir énormément de monde. Mais cette table était fendue en deux, sous le poids du lustre en or qui avait sans doute dû tomber du plafond. Depuis combien de temps cette bâtisse était abandonnée ? Voilà la question qui trottait dans l’esprit de la jeune femme. Et elle était à deux doigts de la poser. Mais Stefan lui avait tendu un candélabre tout en lui faisant une description de la situation. Violette fronça les sourcils lorsqu’il évoqua le sang. Quel sang ? Violette n’avait même pas fait attention, bien trop occupée à imaginer le château dans ses beaux jours. Furtivement Violette tourna la tête vers l’endroit d’où ils venaient puis se mordit la lèvre inférieure. Il fallait vraiment qu’elle soit plus attentive à l’origine. Resserrant l’étreinte autour de son couteau, Violette hocha plusieurs fois la tête.

« Vous avez raison. Il est préférable d’assurer nos arrières. Je suis prête. »

Le regard de la jeune femme se posa alors sur le grand chandelier enflammé.

« Est-ce que les vampires craignent le feu ? »

En d’autres termes, pouvaient-ils mourir brûlé vif ? L’image ne réjouissait pas Violette mais il était mieux de savoir toutes les cartes qu’elle avait dans ses mains. Une autre question trottait dans l’esprit de la jeune femme.

« Pour le moment, je suis assez surprise. Nous n’avons rencontré aucuns morts-vivants. Je pensais qu’ils étaient nombreux, comme vous l’aviez dit. A moins qu’ils se concentrent dans un lieu bien précis ? »

Violette tourna ses talons, prête à sortir de la salle à manger pour revenir sur leurs pas et commencer à faire le tour de la demeure. Violette tourna la tête vers Stefan, l’air interrogatif.

« Par où voulez-vous commencer ? »

Elle avait bien d’autres questions mais Violette avait compris que Stefan n’aimait pas lorsqu’on lui en posait trop d’un coup. Alors elle se les gardait pour plus tard. Ils auraient bien le temps de discuter pendant leur petite mission.