« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
« Voyons les choses du bon côté ! Ça aurait pu être... » « Allais-tu dire ‘pire’ ?»
Tadashi devait l’avouer… Il aimait bien Elena. Pas ‘aimer bien’ dans le sens ‘bons amies’, non, il devait avouer que plus le temps passait, plus il se surprenait à penser régulièrement à elle, à l’observer plus que nécessaire à la salle de danse, même pire, il s’arrangeait toujours pour la croiser, les quelques fois où elle se rendait au poste de police. Souvent pour aucune raison d’ailleurs. Le nombre de tasse de café qui attendaient misérablement sur son bureau, quand elle venait…. En même temps, c’était la seule raison valable et pas trop suspecte pour lui de se balader dans le commissariat ! A peu près toutes les cinq minute, hop, un aller retour à la salle de repos, en espérant la croiser, et ainsi de suite. Pathétique. Lui même ne s’en était pas totalement rendu compte, laissant ses collègues lui faire remarquer que quand même, dix tasses de café, ça faisait beaucoup… Surtout pour ne pas les boire. Et ça piquait les tasses des autres collègues, autant dire que c’était finalement totalement flagrant ! Et parfois, sans même donner de résultat… Ce qui était d’autant plus pathétique et donnait à Tadashi l’envie de se donner des tapes sur la tête. Fort heureusement, Adèle, leur secrétaire d’accueil, acceptait parfois de le lui faire, très doucement, sans vraiment comprendre pourquoi, mais cela lui remettait les idées en place.
Oui, Elena lui plaisait. Vraiment. Elle était le type de femme forte, puissante et capable de soulever le monde entier qui impressionnait beaucoup Tadashi. Il le savait, lui n’avait rien d’un rockeur, d’un bad boy ou d’un motard. Il avait son scooter et c’était déjà bien ! Et il savait aussi qu’il n’était en rien une montagne de muscle, c’était même plutôt l’inverse, même si les entraînements à la police commençait à lui sculpter quelques muscles non négligeables ! Autrement dit, il n’avait rien du mec ‘alpha’ dont la télé lui rabattait les oreilles en permanence, ce mec viril et bourré d’hormones sur lequel les filles se retournaient dans la rue. Non. Lui était juste un flic geek, et oui, clairement, il était totalement impressionné par le côté ‘alpha’ d’Elena, qui le faisait légèrement… Craqué. Oui bon ok, Elena lui plaisait énormément mais un problème de taille venait enrailler la moindre envie de tentative : Elena était surtout une femme mariée, et ça, c’était ‘game over’.
Ruminant ses pensées, il lava sa troisième tasse à café -deux restaient encore à attendre ses bons soins dans la salle de repos- en soupirant, se trouvant franchement ridicule. Elena était mariée, ça c’était impossible à contrer comme argument dans sa liste des ‘contre demander à Elena de sortir avec moi’. Clairement. Game over, retour à la case départ. En soi… Ce n’était pas si grave que cela… Ce n’était pas comme si il était habitué à être seul… Le célibat avait beaucoup d’avantage aussi, après tout ! Liberté totale, choix non argumenté pour les chaînes de télé, non obligation de partager la nourriture… Beaucoup d’avantages… Soupirant brusquement, Tadashi roula des yeux pour lui-même. Franchement, parfois, il s’auto-agaçait comme pas permis. Pourquoi est-ce qu’il avait fallut qu’il tombe sous son charme ?
Ok, elle était magnifique. Clairement. Vraiment magnifique. Et elle dansait comme une déesse. Genre vraiment, vraiment comme une déesse. Et puis elle faisait de la magie. Tadashi était littéralement tombé de son siège le jour où elle lui avait montré son ‘serpent’. C’était franchement flippant en réalité, mais Tadashi n’avait pas pu s’empêcher de ressentir une franche montée d’adrénaline en songeant à toutes les possibilités que cela ouvrait ! Lui qui versait plutôt dans la science et la robotique voyait son univers s’agrandir encore plus !! Et puis surtout… Elle ne le prenait pas pour un fou. Jamais elle n’avait fait la moindre remarque en le voyant soudainement se crisper, ou se figer. Jamais elle ne lui en voulait de devoir s’asseoir pour reprendre son souffle. Jamais elle ne le jugeait quand il se mettait à paniquer sans rien contrôler. Elle… Le traitait comme quelqu’un de parfaitement normal. Et c’était vraiment agréable…
Il soupira pour la énième fois de la matinée quand Chris fit son irruption dans la salle de repos, prenant à son tour un café -dans l’intention de le boire par contre. Il ne dit rien pendant un petit moment, mais après quelques gorgées, il s’approcha de Tadashi, le sortant de ses pensées… Pour lui conseiller de manger avec Elena et de lui parler. Bien sûr, Tadashi se mit aussitôt à rougir et à bafouiller, prétextant ne pas voir du tout de quoi il voulait parler. Il se doutait bien que tous ses collègues étaient au courant désormais, mais de là à ce que Chris vienne lui en parler… Cela devait franchement être ridicule à observer ! Il rougit encore plus lorsque Chris le prévint qu’elle devait passer dans la matinée, pour une affaire, et qu’il devrait vraiment l’inviter à déjeuner, histoire de passer un peu de temps avec elle. De plus, il lui augmentait sa pause déjeuner à 1h30 si besoin, juste au cas où ! Tadashi sentit ses joues le brûler, restant un moment prostré dans son évier avant de lancer un ‘merci’ un peu chuchoter, se sentant franchement au plus bas. Depuis quand un homme de 27 ans devait-il obtenir l’approbation et les encouragements de son boss pour inviter une fille (qui lui plaisait) qui était son amie à déjeuner ?! Franchement ! Tadashi, reprends toi !
La matinée sembla lui durer une éternité, qu’il passa à guetter à demi par dessus ses écrans ls va et vient du personnel dans le couloir principal, qui longeait son bureau pour mener à la salle de réunion, et qui était entièrement vitrée. Il savait qu’il ne tarderait pas à l’apercevoir, sentant une curieuse et franchement agaçante tension dans son corps. Il allait demander à son amie de déjeuner avec lui, où était le mal ? Nul part voyons ! C’était… Facile, il ne fallait pas s’en faire toute une montagne ! Et pourtant… Pourtant, dès qu’il l’aperçu à travers la baie vitrée, il manqua de peu d’avaler son café de travers, répondant à son signe de main avec un temps de retard ! Mais quel idiot ! Rapidement, il contourna son bureau, ouvrant la porte à la volée avant de lancer un :
-Elena ! sonore, qui la fit se retourner avec de grands yeux écarquillés. Euh désolé, je voulais pas t’effrayer, je pensais que tu ne m’avais pas… Vu...
Si il avait pu, il se serait foutu une gifle à la seconde. Elena souleva un sourcil interrogateur, mais avant qu’elle ne puisse lui répondre, il s’éclaircit la gorge, et enchaîna :
-Je voulais te demander, par hasard, tu… Tu as prévu quelque chose pour midi ? Parce que j’ai une très longue pause, donc je me demandais si ça te disait d’aller manger-quelque-part-ensemble ? conclut-il, très rapidement, un peu trop rapidement. Si tu ne peux pas, c’est pas grave, je proposais juste, au cas où, sait-on jamais !
Il eut un petit sourire, faussement confiant mais après quelques secondes, Elena finit par sourire, en acceptant son offre.
-C’est vrai ? Je veux dire… génial ! Top ! Super, euh, ben on se retrouve à la fin de ta réunion alors ? Dans le couloir d’entrée ?
Elle acquiesça, simplement, et Tadashi sentit une chaleur franchement agréable remplacer son angoisse des heures passées. Il lui fit un grand sourire, la saluant encore une fois, avant de la laisser repartir, retournant à son bureau, un air guilleret sur le visage. Sur la route, il croisa d’ailleurs Eulalie qui lui fit un petit signe de la main, pouce en l’air, qui le fit se réfugier d’autant plus vite dans son antre.
L’heure de midi arrivant, Tadashi se dirigea dans le couloir d’entrée pour retrouver Elena, qui patientait en discutant avec leur secrétaire d’accueil. Adèle leur souhaita une bonne pause déjeuner et Tadashi lui souhaita la pareil, avant de se tourner vers Elena.
-Alors tu as envie de manger quoi ce midi ? Je te suis, tu sais que je ne connais pas beaucoup de restaurant.
Elle accepta de les guider, et ils prirent la direction qu’elle désigna, discutant tranquillement de tout et de rien, Elena prenant des nouvelles de Hiro et Cassie, Tadashi du fils d’Elena. Ils marchèrent un petit moment, avant de finalement arriver au restaurant choisi par Elena, où ils prirent une table en terrasse. Le soleil de ce début de printemps pointant le bout de son nez, l’air était agréable, même si ils gardèrent tout deux leur veste. Cela arrangeait d’ailleurs Tadashi, qui n’aimait pas que son arme de service soit visible aux yeux des passants. Lui même n’était pas foncièrement à l’aise avec…
-Alors, demanda-t-il simplement, comment ça se passe ton dossier ? Chris nous en a parler, c’est franchement glauque comme affaire.
Parler boulot était probablement la chose la plus banale, mais cela fonctionnait toujours. Elle commença à lui expliquer son dossier rapidement, laissant les détails confidentiels de côté, en professionnelle qu’elle était, et Tadashi se noya littéralement dans ses paroles, sa fermeté et sa puissance. Bon sang… Quelle femme !
-Vous avez choisi ? les interrompit le serveur, mais avant que l’un d’eux puisse ouvrir la bouche, un homme surgit de nul part et attrapa le sac d’Elena, qu’elle avait suspendu à sa chaise.
Une seconde de surprise passée, Elena et Tadashi se relevèrent d’un bond, se lançant à la poursuite du voleur.
-Police de Storybrooke, arrêtez-vous ! hurla aussitôt Tadashi, mais cela ne sembla pas impressionné le jeune homme, qui redoubla d’allure, fendant la foule dense de midi avec une agilité effrayante.
Merde. Un fan de parkour ! Chris et Eulalie l’avait prévenu, les petits pickpockets avaient changés. Le parkour leur donnait des ailes, et en ce cas, pratiquement des réacteurs ! Cependant, il ne le perdit pas de vue, le voyant tourner à un angle pour passer dans une ruelle étroite, où aucun passant ne s’aventurait. Tadashi s’y engouffra à son tour, le souffle court, pour voir la porte arrière d’un probable commerce rebondir sur ses gonds, signe que l’on venait de s’y engouffrer. La porte était en acier rouillé, et Tadashi sorti aussitôt son arme, retirant la sécurité, gorge serrée. Ils étaient encore proche du centre-ville, mais les gangs avaient de moins en moins peur. Sur quoi allaient-ils tombés à l’intérieur ?…
-Reste ici, d’accord, dit-il, presque froidement, à Elena. Et si il ressort, lance lui ton serpent dessus.
C’était sans compter sur le côté ‘alpha’ d’Elena….
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Elena Atkins
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« Voyons les choses du bon côté ! Ça aurait pu être... » « Allais-tu dire ‘pire’ ?»
Pour être honnête, il aurait préféré qu’elle reste à l’extérieur. Pas qu’il la croit incapable de se défendre face à une bande de loubard -il était même persuadé qu’elle était capable d’en battre une armée et d’en devenir la Reine si besoin, mais juste, il n’appréciait pas trop l’idée qu’elle puisse se retrouver en danger. C’était peut-être un peu macho de sa part, il en avait conscience, mais c’était plus fort que lui. Il ne voulait pas… En réalité, il ne voulait surtout pas se révéler incapable de la protéger. Elle était importante pour lui, et même si il n’avait découvert (accepter plutôt) que depuis récemment le pourquoi du comment, ce sentiment était bien vivace ! Enfin bref, tout ça pour dire, au final, qu’il n’était pas très serein à l’idée de la faire entrer avec lui dans ce local peu engageant ! Mais au fond, c’était peut-être mieux. Au moins, comme ça, il pourrait veiller à sa sécurité…
Finissant par hocher la tête, bien conscient que tenter de la faire change d’avis était peine perdue, il releva le poing, l’arme toujours au creux de sa main. Il ne fallait pas qu’ils perdent plus de temps ! Peu importait qui était cet homme, il venait de voler les affaires d’Elena, et même pire, un dossier confidentiel sur lequel Chris et elle travaillaient ! Autant dire, de la plus haute importance ! Il fallait le récupérer. Rapidement, il fit signe à Elena qu’il passerait en premier et, après quelques secondes, il s’engouffra dans l’entrebaillement, pointant son arme en tout sens pour sécuriser le corridor.
La différence de luminosité avec l’extérieur lui fit presque mal aux yeux, tant elle était drastique. A la place de la lumière zénithale, une obscurité presque opaque les engloutit. C’était presque… Cliché, en réalité. Le lieu typique d’un tournage de série télé. Des murs où la brique était visible sous la peinture craquelée, des tags graphés à la va vite dans les coins, de la poussière un peu partout. Mais surtout, cette absence de lumière, si caractéristique des lieux dangereux. Doucement, Tadashi tendit l’oreille, tout en faisant signe à Elena de le suivre. Il n’y avait aucun bruit, à peine le grondement de la ville à midi, filtrant à travers des fenêtres brisées probablement. Plus inquiétant, il n’y avait plus aucun bruit de courses. Leur débat devant la porte n’avait pas durer assez longtemps pour permettre au voleur de se cacher, ni de sortir de l’immeuble. Autrement dit, il était toujours là, probablement pas très loin. Et il ne courrait plus.
-Elena, chuchota-t-il, prudemment tout en avançant, pas à pas dans le couloir. Qui sait que tu travailles sur ce dossier ?
Il ne voulait pas l’alarmer, mais ce manque de bruit l’inquiétait. Ce vol pouvait tout aussi bien être un piège tendu, un appât discret pour la guider exactement ici, pour une obscure raison. Quoi que… Pas si obscure que ça. En réalité, il n’y avait que deux options. Soit c’était pour l’avertir, soit c’était pour la piéger. Et dans le pire des cas… La faire rejoindre la liste des femmes assassinées par ce grand malade. Un frisson malsain couru le long de son échine, décuplant son attention. Le moindre bruit… Le moindre sifflement… D’un geste, il demanda à Elena de se figer, attendant une seconde avant d’entrer vivement mais silencieusement dans une première salle. Vide. A peine quelques cannettes écrasées ça et là. Malgré lui, il soupira, reprenant sa place dans le couloir avant de recommencer, pour trois nouvelles pièces. Toutes vides. Tadashi sentit une pression de plus en plus malsaine montée en lui. L’impression d’être observé s’ancrait à chaque instant plus profondément dans ses veines, et il faillit le dire à Elena, se retenant de justesse, pour ne pas sembler totalement parano. Car en effet, ce n’était pas le cas. Mais la découverte qu’il fit dans la dernière pièce lui fit penser tout le contraire.
C’était une pièce comme les autres, briques apparentes et poussière parsemant le sol. Cependant, une différence, de taille, glaça le sang de Tadashi. Sur tous les murs, des photos étaient accrochées. Et pas n’importe quelles photos. Des photos d’Elena. De dos, de profil, de près, de loin. Des dizaines. Toutes soigneusement placardées sur les murs, dans une mosaïque tordue et effrayante. Mais le pire, c’était le mot inscrit, soigneusement, au marqueur noir, sur presque toutes les photos. ‘BIENTOT’.
En moins d’une dizaine de minutes, le bâtiment fut encerclée par la police. Chris et tous ses collègues fouillèrent avec Tadashi le moindre recoin du bâtiment, mais en vain. L’homme qui avait volé son sac s’était totalement volatilisé, et le sac également. Le bâtiment fut scellé, et bientôt, des dizaines de policiers s’étaient mit à photographier, inspecter, cartographier le moindre centimètre carré des différentes pièces. Bien sûr, la dernière était celle qui occupait tous les esprits, et rapidement, Tadashi du la quitter, histoire de prendre l’air. Ces photos… C’était tellement malsain… Prenant une grande respiration, il finit par tourner la tête, avisant Chris du coin de l’oeil. Il parlait avec Elena, assise sur un muret, pas loin de l’entrée officielle de l’immeuble. Elle avait l’air en colère, mais aussi soucieuse, et l’expression de Chris laissait comprendre que tous les deux avaient un différent. Tadashi imaginait sans mal l’origine de ce différent, en ayant lui-même parler avec elle : elle ne laisserait pas ce psychopathe lui faire peur. Peu importait la menace.
Il attendit poliment que Chris s’éloigne pour finalement revenir près d’elle, tentant malgré lui un petit sourire, avant de lui tendre une bouteille d’eau.
-Tu tiens le choc ? demanda-t-il, sincèrement soucieux. Les gars de la crim’ disent que c’est là depuis au moins trois jours. Ça veut peut-être dire que ce mec là te suivait depuis quelques temps. Tu n’as pas remarquer une voiture ou une personne qui aurait pu te suivre ?
Il se doutait que non, et même si ça avait été le cas, le niveau de stress d’Elena à cet instant l’empêchait probablement d’y réfléchir réellement. Mais Tadashi n’espérait pas vraiment qu’elle lui réponde. Juste qu’elle lui parle…
-Le plus important, c’est qu’il ne te soit rien arrivé aujourd’hui. Mais il faut que tu restes prudente. Je ne te dis pas d’abandonner l’affaire, s’empressa-t-il d’ajouter, voyant le regard vipérin d’Elena se tourner vers lui. Juste d’être prudente. Ce mec…. Si jamais il s’avise de te toucher….
Sa mâchoire se serra, incapable de formuler la suite. Il avait beau ne pas en avoir le droit, il comptait bien la protéger, envers et contre tout. Peu importait les risques.
-On va attraper ce salopard, finit-il par dire, posant un peu maladroitement sa main sur son épaule. ça va être la priorité du commissariat. On va tous être sur l’affaire, tu verras. On va le choper. Il ne t’arrivera rien. Je te le promets.
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-Honnêtement, je ne pense pas que tu aurais pu le voir, finit-il par répondre, après un silence. C’est là depuis trois jours et personne ne l’a vu. Pourtant c’est pas un bâtiment si loin du centre-ville. Quelqu’un aurait pu trouver cette pièce, n’importe quand. Mais il savait que personne ne viendrait. Donc je pense… Que même si tu es brillante…. Lui est très fort aussi.
Et ça le rendait fou de colère. Il n’était pas policier depuis si longtemps mais il avait eue l’impression de servir à quelque chose depuis qu’il était entré au commissariat. Il aidait. Il agissait. Pour la première fois depuis son sauvetage, il était acteur de sa propre vie. Il prenait les devant, prenait des décisions. Il sauvait même des gens, parfois, à plus ou moins grande échelle. Mais là… Quand il avait vu ces photos, partout sur le mur… Il s’était senti impuissant. Tout aussi impuissant que lorsqu’il avait été réduit en otage. Et ça le rendait fou de rage.
-J’ose pas imaginer si tu étais rentrée seule là-dedans. Est-ce qu’il aurait fuit aussi ou est-ce qu’il t’aurait attendu ? Ça me rend dingue….
Serrant le poing, il prit une petite inspiration avant de se tourner vers elle.
-Bonne idée. On a envoyé des patrouilles devant chez toi au cas où, ils vont prévenir ton mari. Enfin, lui dire que tu ne rentreras pas ce soir et qu’il faudrait mieux qu’il ne sorte pas non plus. Ni Aeden. Heureusement, on est vendredi, il pourra profiter d’un week-end devant la télé, tenta-t-il, un petit sourire aux lèvres, mais il abandonna bien vite.
Dès qu’il avait mentionné son fils, il avait vu les lèvres d’Elena trembler, et il revint poser sa main sur son épaule.
-Tout ira bien, je te le promets.
Il ne savait pas trop d’où lui venait cette audace, mais c’était une certitude : il ferait tout pour la protéger. Qu’importe quoi. Mais pour l’heure, il fallait organiser cette planque. Fort heureusement, la police de Storybrooke avait un bon réseau concernant les planques disponibles. Après quelques coups de fils, Chris, de mauvaise humeur, finit par venir le trouver, lui indiquant l’adresse d’un motel, ni trop loin ni trop près du commissariat. L’endroit était sûr, et le temps qu’ils arrivent, la majorité des micros déjà installé avaient été réactivé et les caméras de surveillance, pirater pour être rediffuser dans l’un de leur fourgons de surveillance, une camionnette de réparation du câble. Tadashi savait que toutes ces précautions déplaisaient à Elena, qui le lui avait bien fait comprendre, alors même qu’il n’y était pour rien ! C’était Chris qui lui avait demander de l’y conduire en voiture banalisée, et la gitane ne lui avait plus adressé la parole du voyage en apprenant qu’elle allait dans une plaque ‘de la police’. Ce que Tadashi comprenait en un sens : il n’y avait rien de pire que de se sentir espionner à chaque seconde… Mais en l’occurrence, cela assurait sa sécurité.
-Je n'aime toujours pas cette idée, ça va mal finir, grommela la voix de Chris dans son oreillette, alors qu’il était assit sur la seule chaise disponible de la chambre. Fais attention à elle, Hamada, ajouta-t-il après un soupir. Pas de mouvement dehors. Terminé.
Malgré lui, Tadashi acquiesça, sachant très bien qu’il ne le voyait pas.
-Reçu, répondit-il, avant de baisser encore plus la voix. Vous… Vous avez trouver des vêtements de rechange pour elle ? Elle est toujours enfermée dans la salle de bain, ce serait bien qu’elle ai un pyjama quand elle décidera de… Sortir.
A peine arrivée, elle s’était glisser dans la salle de bain, en claquant violemment la porte. Chris leur avait demandé de s’enregistrer tout les deux sous un faux nom, les Harmonn, et d’après l’œillade appuyé du gérant, il les prenaient clairement pour un couple…. Avec lui dans le rôle de l’escorte. Cela l’avait d’ailleurs fait rougir, et il se regarda à nouveau dans le miroir qui faisait face au lit, se frottant la nuque de désespoir. Chris lui avait demander de se changer pour ne pas débarquer au motel en uniforme, et tout ce qu’il avait dans son casier était un grand t-shirt noir XL qu’il utilisait pour l’entraînement, et un jeans trop large pour lui.
Quelques minutes plus tard, il y eu trois coups à la porte, suivi d’un autre, plus bas sur le cadran. Tadashi se leva aussitôt pour ouvrir, prenant le paquet de vêtements qu’on lui tendait comme si il s’agissait d’un paquet de drogue. Tadashi referma aussitôt la porte à clef, avant de s’approcher du lit pour déposer le pantalon de jogging molletonné et le t-shirt gris qu’on leur avait apporté.
-Ne faites pas de scène de ménage surtout. Ce serait bête que le tueur repère Elena juste pour ça.
Le petit rire qu’il entendit dans son oreille acheva de le faire se sentir mal. Il savait qu’il y avait clairement d’autres priorités pour l’instant qu’un pyjama mais il… Trouvait ça important. On venait de mettre la vie d’Elena en suspend pour quelques temps, le minimum était encore qu’elle puisse…. Etre à son aise.
-J'avoue, que pour ta première grosse affaire, je n'ai pas été gentil avec toi Tadashi. Elena a un caractère un peu... Enfin tu dois le savoir maintenant. Depuis le temps. Enfin je vous laisses travailler. Je surveille vos arrières. Ah et Tadashi... On ne s'éparpille pas !
Cela acheva Tadashi, qui rougit pire qu’une pivoine et fusilla malgré lui la silhouette du fourgon, dont il apercevait la roue arrière depuis la fenêtre.
-… Oui chef, finit-il par lâcher, presque sèchement, maladroitement surtout.
-Ne me réponds pas comme ça. Je veux juste te rappeler que je ne te paye pas pour draguer ou fricoter. Rien de bien méchant ! Bon courage ! Terminé .
Faisant la moue, il finit par soupirer, s’asseyant malgré lui sur le rebord du lit avant de passer ses mains sur son visage. Tout cela… Prenait des proportions énormes. Et même si c’était la meilleure façon d’apprendre… Moins de stress aurait été bienvenu. Un instant, il observa sa main, qui tremblait légèrement, avant de serrer le poing. Non. Elena avait besoin de lui. Il n’allait certainement se laisser aller maintenant.
Se râclant la gorge, il se releva, s’approchant de la porte de la salle de bain pour y toquer doucement.
-Elena ? Est-ce que tout va bien ? J’ai demandé à ce qu’on t’apporte des vêtements de rechange, finit-il par ajouter, face à son silence. C’est pas grand-chose, mais ça a l’air confortable. Ah et si jamais tu as faim, on peut faire livrer quelque chose… Mais tu dois pas avoir très faim….
Contrairement à lui qui mourrait de faim, mais ce n’était pas le plus important. Ce qui l’inquiétait surtout, c’était de ne rien entendre de l’autre côté de la porte. Ni respiration. Ni pleurs. Rien.
-Elena ? insista-t-il.
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Elle ne répondait pas. Pas du tout. Et ça, ça inquiétait Tadashi plus que n’importe quoi. Il s’était attendu à l’entendre lui crier dessus, s’énerver, pleurer peut-être, mais certainement pas rester de marbre et sans répondre une seule fois. Mais c’était même pire ! A cet instant, Tadashi était persuadé qu’elle n’était même plus dans la petite pièce ! Etait-elle partie par la fenêtre ? Avait-elle fait autre chose ? Fait appel à ses pouvoirs auxquels il ne comprenait rien ? Elle pouvait aussi s’être évanouie, ou… Forçant sur la poignée, il l’appela encore une fois avant de reculer, prendre de l’élan et faire sauter le gond de la porte d’un seul coup de pied. Il n’était certes pas très musclé, mais l’entraînement avec Chris lui avait apprit à être un vrai flic.
Comme il s’y était attendu, la pièce était vide. Intégralement vide. Et bien trop petite pour pouvoir s’y cacher. Malgré lui, il tira sur le rideau de la douche, dans un espoir vain, avant de se tourner vers la minuscule lucarne qui ne possédait pas de poignée. Merde. Elle s’était bel et bien servit de ces fichus pouvoirs ! Merde, merde, merde ! Malgré lui, Tadashi sentit une sourde tension, mêlée de panique, se répandre dans son sang, et il retourna dans la pièce principale, s’apprêtant à faire part de sa découverte à Chris, quand soudain, des coups, très précis, furent taper à la porte de la chambre. Chris était-il déjà là ? Avait-il déjà tout compris ? Avait-il décidé de briser sa couverture et de venir, déçu de son incompétence ? Tadashi se précipita sur la porte, des excuses au bord des lèvres… Mais ce n’était pas Chris à l’extérieur. Pas du tout même.
Elle lui fit signe de ne pas parler, ce qui le frustra énormément, mais il la laissa malgré tout entrer dans la pièce, une vague de soulagement se déversant dans ses muscles. Elle avisa le jogging, dont elle se mit à caresser le tissus, et Tadashi posa aussitôt ses poings sur ses hanches, dans une attitude qu’il avait clairement hérité de ses années à veiller sur Hiro.
-Non mais à quoi tu pensais ?! la coupa-t-il quasiment, sa voix légèrement plus dure qu’il ne l’aurait voulu. Y a un malade qui t’as dans sa ligne de mire, tu ne dois pas te mettre en danger ! Non mais…. Tu as cru quoi, qu’on allait te mettre dans une garderie et que je devrais juste m’assurer que tu restes bien docile ? Tu penses que Chris et moi on ne te connaît pas ?!
Il était blessé qu’elle ai pu penser de la sorte. Même si, au fond, il pouvait comprendre, mais cela lui faisait de la peine. C’était comme si elle pensait que les ennemis, c’était eux, et ça lui faisait vraiment mal. D’un geste saccadé, il alla vers le petit bureau qui meublait la pièce, et où il avait déposé son sac à dos, l’ouvrant avant d’en sortir un petit ordinateur, et de finalement le poser sur le lit. En quelques clics, il finit par ouvrir le dossier qu’il cherchait, tournant l’écran vers Elena.
-Le dossier que tu as envoyé à Chris, dit-il, en guise d’explication. On est pas là pour t’empêcher de chercher, Elena. On essaie juste de faire en sorte que tu ne te fasses pas tuer.
Cette fois, sa voix n’était plus sèche, mais inquiète, se refusant à parler des conséquences d’un tel coup de tête. Et si elle était parti ? Si il l’avait attrapé ? Si elle était morte alors qu’elle était sous sa responsabilité ? Dans son oreillette, il cru entendre Chris marmonner quelque chose, mais il décida de l’ignorer pour le moment. Poussant un soupir, Tadashi secoua la tête, avant de se diriger vers la bouilloire qui trônait sur le bureau. En silence, il alla la remplir d’eau, avant de revenir dans la pièce principale, la branchant avant de finalement revenir à Elena.
-Désolé, j’ai défoncé la porte. Normalement, elle se ferme quand même, mais le verrou est mort. Si tu veux te doucher… Enfin, désolé.
Il eue une petite moue d’excuse, malgré la colère, avant de finalement fixer la bouilloire pendant plusieurs secondes. Il n’en voulait pas vraiment à Elena, mais il aurait aimé qu’elle lui fasse confiance. Pas qu’elle le considère comme un vulgaire surveillant de pénitencier. Encore quelques minutes, et il prit deux gobelets en carton, les remplissant de café soluble avant de verser l’eau brûlante.
-Attention, c’est chaud, prévint-il, assez inutilement, au vu de la fumée qui se dégageait du gobelet, avant de tirer la chaise vers le lit. Je ne sais pas ce que je peux apporter à l’enquête. Mais explique moi tout le dossier, peut-être que je pourrais t’aider à quelque chose. On a aussi le numéro du bureau, si tu veux que les collègues te disent où ils en sont. Tout ce qu’on veut, c’est que tu ne sois pas à la merci de ce malade.
Il le redit, la fixant dans les yeux cette fois. Même si il comprenait sa fougue, il voulait qu’elle comprenne que son seul but, c’était de la protéger. D’assurer sa survie et sa protection. L’arme qui pendait à sa ceinture en était la résolution. Elle eu l’air touchée, souriant doucement, et toute la colère de Tadashi s’envola instantanément.
-Pas de chance que tu sois tombée dans les poubelles, j’espère que tu ne t’ai pas fais mal ? s’enquit-il, malgré lui. Et ça va, ça sent… Juste les chaussettes mouillées, plaisanta-t-il, avant de prendre une gorgée de café. Si tu veux prendre une douche hésite pas, on fera ce qu’il faut pour tes vêtements si besoin. Je ne pense pas qu’on pourra passer chez toi en prendre par contre. Ta maison est sous surveillance policière, mais il ne faut pas trop attirer l’attention de ce malade en allant chercher des vêtements à toi. Ça lui prouverait qu’on te cache. Et ça pourrait lui donner la mauvaise idée de s’infiltrer chez toi… Ne t’inquiète pas, la rassura-t-il aussitôt. Ils sont sous haute surveillance. Personne ne peut s’approcher d’eux sans qu’on sache tout. J’ai crée un logiciel de reconnaissance facial très performant. Le moindre inconnu ou la moindre personne ayant un casier judiciaire s’approchant de ta maison est catalogué.
Cela semblait certes plutôt dictatorial, mais personne ne prendrait le moindre risque.
-On fait ce qu’il faut pour assurer ta sécurité. Mais si il y a bien une personne qui peut débusquer ce malade, c’est toi.
Sa voix se fit beaucoup plus douce, teintée d’admiration non feinte.
-Alors fais ce qu’il faut pour le trouver. Mais ne nous voit pas comme des ennemis. S’il te plait.