« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
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Let's talk of graves, of worms, and epitaphs. “Because I'm evil, my middle name is misery.
Well, I'm evil, so don't you
mess around with me.”
| Conte : Intrigue divine sauce titanesque avec soupçon de mal de crâne | Dans le monde des contes, je suis : : Cerbère, le fidèle et redoutable chien à trois têtes
It's the most wonderful time of the year... Please, kill me.Desmond n'avait aucun avis particulier sur les fêtes de fin d'année. Pour lui, elles n'évoquaient rien d'autre hormis un profond ennui. Le partage, la paix sur la terre, tout ceci n'étaient que des idées formatées par et pour les esprits faibles afin de se donner bonne conscience. A quoi bon avoir des pensées débordant d'amour une seule fois dans l'année ? C'était incroyablement hypocrite. Le mieux était de ne pas en avoir du tout.
Cerbère appréciait d'être en accord avec ses principes ; il n'allait donc pas déroger à cette règle. Cependant, une invitation imprévue bouleversa ses plans : Hadès souhaitait sa présence le soir de Noël, à la demeure des Bowman. Loin d'être en joie à la perspective de devoir supporter la présence d'individus insipides tels que Fergus et les trois morveux copie conforme, il était en revanche fort satisfait que son Maître le sollicite. Enfin, il admettait indirectement que Desmond était indispensable pour une fête réussie. Le chien des Enfers se sentit transporté par une sorte d'exubérance à cette perspective, et entreprit de choisir le costume parfait afin que Hadès soit d'autant plus flatté de l'avoir invité. Hélas, tous ses plans s'écroulèrent prématurément.
La mâchoire contractée, il sonna à la porte à dix-huit heures très précises. Il était d'une nature ponctuelle. Hope lui ouvrit, écarquilla les yeux sous la surprise, et explosa de rire la seconde suivante.
"Ah non mais... c'est pas possible ! Qu'est-ce qui t'est arrivé ?" parvint-elle à articuler entre deux rires.
Desmond resta droit comme un "i", enveloppé dans toute son arrogance. Il avait décidé que rien ne pourrait le briser. Il resta stoïque tandis que Hope peinait à calmer son fou rire. Enfin, elle reprit :
Sa question mourut sur ses lèvres à l'instant où elle comprit.
"Hadès ?"
Desmond hocha la tête, fataliste. Quelques heures plus tôt, son Maître lui avait apporté son cadeau en avance avec l'ordre formel de le porter immédiatement. Résultat, le chien des enfers se retrouvait affublé d'un costume absolument ignoble. Il semblait avoir été découpé dans des morceaux de tissu de différentes couleurs, bleu, vert et rouge, et chaque carré d'étoffe était ornée d'un motif illustrant Noël. Sur la cravate était imprimé un bonhomme de neige à l'air particulièrement stupide. Pour quelqu'un d'aussi soucieux de son allure que Desmond, porter une telle chose était un crime. Il rêvait du moment où il pourrait tout déchirer avec ses griffes et ses crocs. Faire rendre gorge à l'infâme bonhomme de neige était devenue son idée fixe.
"Wouah... je suis de tout coeur avec toi. C'est un désastre." commenta Hope, pleine de sollicitude. "Oh, j'ai une idée ! Fais apparaître un costume dans un paquet. Vite !"
Desmon fronça les sourcils mais s'exécuta. Hope esquissa un sourire et précisa à voix basse :
"Parfait ! Ca sera ton cadeau de ma part."
A cet instant, Hadès passa dans le champ de vision de Desmond, stoppa net et l'observa de bas en haut.
"Im-pec-ca-ble !" dit-il, tout content. "J'étais sûr que ça t'irait bien ! T'es tout beau comme ça !"
"Ah ouais mais ça va pas le faire." intervint Hope avec une moue faussement contrariée.
Surpris, Hadès tourna la tête vers elle. Quant à Desmond, il venait de soulever le couvercle de la boîte noire qu'il avait dans les mains. Dedans se trouvait un élégant costume noir qui brillait légèrement dans la lumière, comme s'il avait été cousu avec de la poussière argentée.
"Bah, je lui ai aussi offert un costume." expliqua Hope en désignant la boîte. "Et je tiens à ce qu'il le porte tout de suite. Alors désolée mais va falloir dire adieu au tien."
Hadès parut déçu mais se plia aux exigences de sa femme. Intérieurement, Desmond était consterné. Comment son Maître pouvait-il se laisser dicter par une femelle ? Une humaine, de surcroît ! Malgré tout, ce brusque revirement lui convenait parfaitement, aussi il garda le silence. De toute manière, il savait qu'il ne fallait jamais contrarier Hope devant Hadès.
Desmond était prêt à faire apparaître le nouveau costume sur lui quand...
"Ou alors..."
Il posa un regard anxieux sur Hadès. Qu'avait-il encore en tête ?
"Il n'a qu'à porter mon cadeau la moitié de la soirée, et le tien l'autre moitié ! Comme ça, tout le monde est content !"
Il s'attendait sûrement à ce que sa proposition les transporte de joie, mais un grand silence accueillit ses propos. Finalement, avec réticence, Desmond déclara :
"Effectivement."
Ravi, Hadès tapota son épaule plusieurs fois avant de s'éloigner en annonçant :
"Bon, faut que je termine d'emballer le certificat d'adoption pour Sasha. Elle va bientôt arriver !"
Il tapa dans ses mains, exalté et s'éloigna. Hope esquissa une moue embarrassée à l'adresse de Desmond qui l'ignora, puis s'effaça de devant la porte afin de le laisser passer. Ce dernier entra d'un pas dédaigneux et dut subir les moqueries de deux des triplés quand ils virent le fameux costume. Pendant ce temps, Hope s'était éloignée dans le salon.
"Eh, les gars." dit-il afin de les interpeler.
Ils se rapprochèrent, une lueur goguenarde au fond des yeux, et Desmond leur lança sur le ton de la confidence :
"Vous savez ce que c'est, l'Enfer ?"
Les gamins ne semblèrent pas impressionnés. Il s'y attendait. Posément, il poursuivit d'un ton mielleux :
"Je vous promets que vous le découvrirez si vous n'adoptez pas un profil bas tout le long de la soirée."
"Tu peux rien nous faire !" rétorqua l'un des gamins avec hauteur.
Desmond se pencha vers lui, une lueur faussement bienveillante au fond du regard.
"Tu en es sûr ?" susurra-t-il de sorte à n'être entendu que par eux. "Hadès vous ignore. Pour lui, seul Hubert existe. Il ne vous vengerait pas s'il vous arrivait quelque chose. Je suis même pas certain qu'il s'en rendrait compte si vous veniez à disparaître..."
Tout en parlant, un de ses doigts se changea en griffe qui s'enfonça légèrement dans la nuque du gosse qui lui semblait le plus belliqueux. Il émit un hoquet de surprise et écarquilla les yeux, tandis que son frère hésitait à se rebeller ou à se la fermer.
"Bienséance et politesse." murmura-t-il avec un sourire torve. "On est d'accord ?"
Les deux gamins hochèrent la tête, tétanisés, avant de déguerpir en quatrième vitesse. Satisfait, Desmond se redressa puis se rendit dans le salon. Fergus le cachalot était assis sur le canapé, près de la créature amorphe qui avait autrefois été un chat. Quand Desmond passa près de Nicéphore, ce dernier feula mollement. Il se contenta de lever les yeux au ciel et choisit de se placer le plus loin possible du félin, car son odeur l'incommodait.
Fergus écarquilla les yeux en voyant le costume de Cerbère, mais ne fit aucun commentaire. Puis, réalisant qu'ils étaient seuls dans la même pièce, un silence gênant s'installa. Ni l'un ni l'autre ne savaient quoi se dire. Desmond ne le calculait même pas, fixant les guirlandes clignotantes du sapin d'un regard vide. Quand ce calvaire allait-il prendre fin ? Pour un peu, il regrettait presque l'interrogatoire dans la cellule d'Olympe.
"Ah tiens, Desmond ! Je voulais vous poser une question, puisque vous êtes là..."
L'intonation de Fergus démontrait qu'il cherchait vainement un sujet de conversation. Desmond sentait que les prochaines minutes allaient être particulièrement pénibles.
"Je vous écoute."
"Vous êtes un bon chasseur, je crois, non ? Parce que ça fait un moment que j'ai pas taquiné le sanglier, et je me disais que ça pourrait être sympa de comparer nos techniques."
Il tapotait ses mains l'une contre l'autre. Boudiné dans son costume, il ressemblait à un gigot. Malgré tout, Desmond ne le trouvait pas appétissant pour autant.
"La chasse est un sport de jeunes. Quand on perd la main, mieux vaut ne pas tenter le diable." déclara Desmond d'un ton sec. "Lorsque je chasse, tout d'abord, je joue avec ma proie. Je l'épuise, je la blesse, et quand je suis lassé, je la mords jusqu'à ce qu'elle agonise."
En réalité, cela dépendait de son humeur. Parfois, il aimait aller droit au but. D'autres fois, il prenait son temps. L'agonie est parfois plus attrayante qu'une mort brutale. Fergus le dévisagea en clignant des yeux, avant de déglutir. Après quoi, il alla se servir un verre de whisky.
Petite nature, songea Desmond avec un sourire intérieur.
Il était très content de faire forte impression auprès de la "famille" de son Maître.
D'une démarche alanguie, il se dirigea vers le sapin et déposa la dizaine de cadeaux qu'il venait de faire apparaître. Chacun d'eux était destiné aux personnes présentes. Il avait noté les noms bien en évidence sur les différents paquets. Le seul qui manquait était celui pour Sasha. Mais n'allait-elle pas être transportée par la demande d'adoption de Hadès ? Desmond émit un léger grognement à travers ses dents, qui fit feuler le vieux matou à l'autre bout du salon. Il ne parvenait pas à digérer cette information.
Ce fut le moment que choisit Sasha pour faire son arrivée. Il se tourna raidement vers elle et soutint son regard sans ciller.
Si elle rit, je jure d'arracher chaque cheveu de son crâne. pensa-t-il, féroce.
Sa chevelure blonde semblait si soyeuse. Cela aurait été un tel gâchis...
Me mettant sur la pointe des pieds pour attraper un grand sac, un bras apparu dans mon champs de vision, je tournais la tête pour voir que c'etais a Charlie qu'appartenais celui-ci, il récupéra le sac avant de me le tendre.
"La prochaine fois si tu veux, je te porte sur mes épaules." Me dit-il avec un petit sourire espiègle.
"Hilarant." D'un geste sec, je récupérais le sac qu'il avait dans la main avant de le contourner pour me rendre dans le salon, je l'entendis ricaner avant qu'il ne me suive. Attrapant les divers cadeaux qui étaient sur la table, je les déposais ensuite dans le grand sac, j'espérais que rien ne serait abîmé durant le voyage."Tu peux me passer l'enveloppe qu'il y a sur la table basse ?"Du coin de l'œil, je pouvais le voir se déplacer dans la pièce pour se rendre vers la table qui était près du canapé. Je récupérais l'enveloppe qu'il me tendis avant de la mettre dans mon petit sac à main, si je la mettais parmi les cadeaux, elle finirait sûrement par être tordu et ce qu'il y avait à l'intérieur était bien trop précieux pour que ce soit abimer.
"Et mon cadeau alors ?" Me dit-il avec une légère moue.
"Je te le donnerais demain."Les deux derniers paquets se trouvaient dans ma chambre, mais je n'y toucherais pas avant le lendemain. Quittant le salon, je me dirigeais vers la cuisine, récupérant le grand tupperware qui trônait sur la table de la cuisine; je vérifiais son contenu avant de refermer la boîte, tout était en ordre, je n'avais plus qu'à le ranger. Je retournais dans le salon pour déposer le tupperware dans le grand sac.
"Pourquoi tu fais pas juste tout apparaître une fois sur place ?"Me demanda mon jumeau alors qu'il observait le contenue de mon sac.
"Parce qu'il ne faut pas arriver les mains vides ?"Enfin, c'était ce que j'avais lu, quand on était invité chez quelqu'un il fallait toujours arriver avec un truc dans les mains.
"Prend juste des fleurs, ça suffira bien, comme ça t'a pas besoin de te casser la tête avec le sac."Me dit-il, ce qui n'était pas complétement stupide, alors je retirais tout les cadeaux que je venais de ranger pour les remettre tous sur la table, formant un petit tas comme ça il apparaitrais tel quel sous le sapin des Bowman. Une fois terminé, je me précipitais vers l'étage du dessus pour me rendre dans ma chambre afin de me doucher et de me changer, j'avais décider de troquer mon look habituelle pour une robe rouge, quand à mes cheveux, au lieux de simplement les laisser lâcher, j'avais là aussi fait un minimum d'effort pour qu'ils ressemblent à quelque chose, même si ça avait été long et chiant à faire. J'étais ensuite redescendu pour retourner dans le salon.
"On se voit tout à l'heure, évite de tout casser pendant que je ne suis pas là."Charlie me fit un signe de la main avant d'allumer la télévision, Crowley qui venait de se joindre à nous, sauta sur le canapé pour se rouler en boule sur les jambes de mon jumeau.
"Si tu t'ennuies trop, tu sais où me joindre, juste dit le mot et je débarque."Je lâchais un petit rire amusé avant de récupérer mon petit sac à main, glissant mon téléphone à l'intérieur.
"Ne t'en fais pas, on ne s'ennuie jamais avec les Bowman, à plus tard."Sans attendre de réponse en particulier, je me téléportais devant la maison des Bowman, juste avant de toquer à la porte, je fais apparaître un bouquet de fleurs dans ma main gauche, suivant l'idée que m'avait donné Charlie.Toquant à la porte, je n'attendais que quelque secondes avant qu'Hope ne vienne m'ouvrir; j'agite la main qui tenait le bouquet pour la saluer.
"Hey toi." Je tendais le bouquet pour lui offrir."On m'a dit que c'était un truc à offrir quand on est invité chez les gens."
"C'est trop gentil ! T'étais pas obligée." Donc j'avais pris le bouquet pour rien ? C'était vraiment trop compliquer les coutumes humaine parfois. "Maman va les adorer." Elle me fit la bise et elle s'effaça pour me laisser entrer.
"Ah bon ? Je le saurais pour la prochaine fois."Au moins, je n'aurais pas à me déplacer avec un bouquet de fleurs à chaque fois que j'étais invité quelque part, ça serait chiant à la longue. " Tu va bien ? "
"Tranquille !" Me répondit-elle sur un ton désinvolte. " Et toi ?"
"Ça peut aller. Je suis pas trop en retard au moins ? J'ai pas fait gaffe à l'heure quand je suis partie."
"Tu ne peux jamais arriver en retard chez les Bowman." Assura-t-elle, espiègle. "De toutes façons, Maman est trop bien élevée pour faire une remarque."
" C'est bon à savoir. " Disais-je tout aussi espiègle. "Je vais aller déposer les cadeaux, le sapin est dans le salon ?" Question assez débile vu que c'était le seul endroit de la maison où pourrait aller le sapin, mais bon.
"Yep. Il n'attend plus que toi."Je pouvais la voir loucher en direction des cadeaux avec envie, ce qui me fit sourire, elle n'était pas du tout patiente, ce que je pouvais comprendre, je ne l'étais pas non plus dès qu'il s'agissait de cadeau."Oh et..." Commença-t-elle avant de se raviser. "Non rien."Elle me tapota légèrement le dos."Tu vas avoir un choc." Conclua-t-elle, mystérieuse, mais elle souriait donc ça ne devait pas être trop grave. Sans trop m'inquiéter, je m'avançais donc dans le salon, pour observer la décoration avant que mon regard ne tombe sur le chien, qui bien entendu avait été invité à cette petite fête aussi, génial. Mais le pire n'était pas sa présence, non, le pire était la tenu qu'il portait, je m'étais d'ailleurs retenu de ne pas lui rire au nez.
"Tu savais pas quel couleur choisir pour ton costume ?"Demandais-je avec curiosité, sachant parfaitement que ce n'était surement pas lui qui avait choisi ce costume, il avait beaucoup plus de goût que ça, ce qui voulait dire que quelqu'un d'autre était derrière tout ça, probablement Hadès, il avait surement voulu lui faire plaisir en portant un costume aussi ridicule, que c'était mignon. "T'a bien fait, pourquoi se contenter d'une seule couleur alors qu'on peut en porter plusieurs ? Et qui sait ? Peut être que tu lancera une mode comme ça."Continuant mon avancée dans le salon, je me stoppais une fois près du sapin pour y déposer les divers cadeaux que j'avais emballer, le tupperware avait été glissé dans un sac au couleur de Noël et l'enveloppe était mise assez en évidence pour que personne ne la rate.
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Desmond Blake
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It's the most wonderful time of the year... Please, kill me.Il soutint le regard de la démone sans ciller, accusant chaque moquerie dignement. Il n'allait pas commettre la bassesse de répondre quoi que ce soit. Il savait pertinemment que chaque mot était badigeonné de fiel, comme on le fait avec le sucre pour les biscuits de Noël.
Stoïque, il l'observa déposer les cadeaux au pied du sapin. Une enveloppe rouge attira plus particulièrement son attention. Il lut les prénoms écrits dessus :
"Elinor et Fergus."
Souplement, il se pencha afin de la ramasser. Il ne comptait pas l'ouvrir pour découvrir ce qui se trouvait à l'intérieur. Cela lui importait peu. Il la saisit entre ses deux mains et tira d'un geste sec. Le papier se déchira dans un bruit discret.
"Oups." fit-il, nullement désolé, tout en plongeant un regard d'acier dans celui de Sasha.
Elle allait devoir faire apparaître un autre cadeau pour les parents de Hope. Ou peut-être le même. Il savait qu'il ne s'agissait que d'un contretemps pour les gens comme eux. Il avait agi impulsivement, afin de montrer son agacement. Une once de déception l'envahit en songeant qu'il aurait pu trouver mieux, mais après tout, cela n'était qu'une mise en bouche.
Avec négligence, il laissa tomber les morceaux de l'enveloppe qui voletèrent vers le sol. Elinor venait d'entrer dans le salon avec un plateau d'argent sur lequel étaient posés une pyramide de petits fours. Une odeur de jambon chaud entra dans les narines de Desmond qui se lécha les babines par avance. Dommage que la viande soit cuite. Fergus se jeta sur le plateau, vite rejoint par les triplés. Le chien des Enfers se rembrunit : il n'allait sûrement rien rester.
Il profita que Hope fasse irruption avec sa gamine dans les bras, et que tous les regards se tournent naturellement vers elles, pour glisser vers Sasha et murmurer à son oreille :
"Vraiment ravissante, cette robe. Elle me donne envie de te l'arracher avec les dents."
Certain de son petit effet, il s'éloigna de Sasha pour prendre un petit four. Il était occupé à mastiquer quand il entendit une voix enfantine s'écrier :
"Bère ! Bère !"
Baissant les yeux, il découvrit qu'il s'agissait de la mioche. Elle était debout à côté de lui, dans sa salopette rouge en velours, et l'observait avec de grands yeux émerveillés. Miséricorde... il craignait que ce soit les motifs bariolés de son costume qui attirent son regard d'enfant.
"Bébère !" insista-t-elle, presque impérieuse.
Il fronça les sourcils dans sa direction, ce qui la fit rire. Ca n'était pas l'effet recherché, mais bon...
"Oh, fais pas ton timide ! Prends-la dans tes bras !" lança Hadès qui venait d'entrer.
Et, sans même lui laisser le temps de répondre, il souleva la fillette et la lui colla dans les bras. Desmond la reçut maladroitement contre lui et la maintint le mieux possible. Elle sentait très bon, ce qui fit grogner son estomac. Cependant, il était hors de question d'y goûter. Elle était la chair et le sang de son Maître. Même si elle était aussi très agaçante à tirer sur sa cravate de la sorte. Elle semblait fascinée par le bonhomme de neige qui se trouvait dessus.
"Bébère beau !" dit-elle avant de se plaquer contre lui pour lui faire un câlin.
Desmond tressaillit. Quel calvaire... Sasha devait tellement se moquer de lui ! Il résista à l'envie de regarder dans sa direction, préférant garder la tête haute tandis que la gamine riait dans ses bras.
Il remarqua qu'Elinor semblait tendue qu'il soit si proche de sa petite-fille, mais elle était bien la seule. Hadès dégaina un appareil photo et Desmond sentit immédiatement que la situation allait empirer.
"Photo ? Photo !" lança son Maître d'un air exalté. "Allez on se met tous devant le sapin !"
Desmond voulut poser l'enfant mais Hadès s'écria :
"Non, non, non, garde-la ! Comme ça c'est beaucoup mieux ! Tu peux te placer au centre !" "Oh mon Maître, c'est trop d'honneur..." répliqua-t-il entre ses dents.
A contrecoeur, il se plaça juste devant le sapin tandis que tout le monde se rapprochait de lui afin de figurer sur le cliché. Hadès prit la photo avec un mélange de fierté et de professionnalisme. Il en prit même plusieurs, jusqu'à rendre les autres presque aveugles. Puis, tout le monde s'éloigna du sapin. Desmond voulut les imiter, mais une fois encore, Hadès intervint :
"Non, non, attends. Reste avec Sasha ! Je vais prendre une photo de vous avec Autumn !"
Desmond haussa un sourcil. Pour quelle raison ? Il ne comprenait pas la logique de tout ceci. Malgré tout, il obéit à son Maître et redressa les épaules face à l'objectif, avec la gamine qu'il sentait glisser dans ses bras. Ses petites jambes battaient dans le vide et s'il avait su ce qui risquait de se produire, il l'aurait tenue beaucoup mieux : à l'instant où Hadès prenait la photo, le pied d'Autumn heurta la partie la plus sensible de son anatomie. Pétrifié par la douleur, Desmond émit un baragouinage et écarquilla les yeux. Ce moment venait d'être immortalisé par l'appareil photo de Hadès qui sourit, sans savoir ce qui venait de se passer.
Desmond posa la fillette un peu trop brusquement sur le sol, et en profita ensuite pour se tourner vers le mur et étouffer un grognement de douleur.
Je l'observais faire en silence, il avait été trop rapide pour que je puisse lui arracher l'enveloppe des mains, mon cadeau se retrouve déchirée en deux, pauvre petit chaton avait pas dû supporter les moqueries, que c'était triste.Je tournais la tête en direction de maman Bowman qui venait de faire irruption dans la pièce, et je profitais que l'attention soit sur elle pour faire discrètement apparaître une nouvelle enveloppe rouge que je déposais à la place de la précédente tout en faisant disparaître les morceaux de la précédente, personne ne semblait avoir vu quoi que ce soit.
Me tournant une fois de plus vers la porte du salon, j'affichais un petit sourire en voyant Hope entrée dans la pièce avec Autumn, je fit un pas dans leur direction pour aller saluer la petite, mais me stoppais dans mon élan en entendant les paroles du chien, il avait avalé un os de travers ou quoi ? Je le regardais s'éloigner, interdite avant de secouer la tête, s' il voulait arracher des robes, il avait qu'à aller renifler du côté d'Aphrodite. Histoire de ne pas suivre Desmond vers les petits fours, j'en fis apparaître plusieurs dans ma main pour les manger tranquillement. Mon regard coula en direction d'Autumn qui venait de se faire soulever par son père pour se retrouver dans les bras du chien, je me retenais d'éclater de rire encore une fois, ne voulant pas avaler de travers, je sortais d'ailleurs mon téléphone, pour prendre en photo le câlin entre la petite et lui, si il m'emmerdait trop, elle finirait poster sur les réseaux sociaux, en attendant, je rangeais mon téléphone, pile au moment où Hadès proposa que l'on se prenne tous ensemble en photo. Je n'avais pas spécialement envie de prendre la pose, mais je laissais faire sans râler, souriant sur chaque clichés pris par le Dieu des Enfers. Mon sourire se transforma en grimace quand Hadès proposa que je me fasse prendre en photo avec Desmond et Autumn; je roulais des yeux, mais pris la pose une fois de plus, un grand sourire encore plus forcé que les précédents. J'entendis un bruit étrange émanant du chien, mais je n'y prêtais pas plus attention que ça car Hadès s'avançait à présent vers nous, deux enveloppes en main, je croisais son regard, il semblait tout excité.
"Tu veux ton cadeau ? Hein ? Dit. Tu veux ton cadeau ?"On aurait dit un petit enfant le matin de Noël, je le fixais du regard avec un mélange d'exaspération et d'amusement.
"Je savais pas qu'on s'offrait les cadeaux maintenant, mais, je veux bien mon cadeau oui."Nous n'avions même pas encore déguster le repas préparé par Elinor, mais je n'allais sûrement pas refuser un cadeau en avance.
"C'est mieux maintenant. Enfin, on peut attendre, mais... non, attends, c'est mieux maintenant. De toute façon t'en as un autre sous le sapin. Mais lui, c'est.. mieux maintenant."Il me fit un grand sourire et me tendit l'enveloppe que je récupérais.
"Ok."Avec délicatesse, j'ouvrais l'enveloppe pour en récupérer le contenu, il me fallut quelques secondes pour que je comprenne ce que c'était: des papiers d'adoption. De vrais papiers d'adoptions, je n'en croyais pas mes yeux.
"Alors ? Hein ? Alors ?"Dit-il toujours aussi souriant."Ca te tente de devenir mademoiselle Bowman ? Enfin, tu n'as pas besoin de changer de nom. C'est surtout pour les formalités. Je t'avais dit que j'avais pris officiellement le nom de Bowman ? Faudra d'ailleurs que j'en parle avec Merida. Mais c'était plus facile pour les papiers d'adoption.Je fixais les papiers du regard, c'était un cadeau inattendu, je ne savais pas comment réagir, il me fallu quelques secondes avant que je ne puisse lui répondre.
"Oui, enfin oui pour devenir mademoiselle Bowman, mais non, je ne savais pas que tu avais changé ton nom."Je continuais de fixer le papier, hésitante, avant de serrer le dieu dans mes bras, mes yeux me picotaient légèrement, c'était très désagréable comme sensation. "Merci, j'adore ce cadeau."Je le lâcha ensuite, écoutant d'une oreille distraite ce que racontait Hadès à Cerbère.
"Tu peux les échanger si ça ne te convient pas. Mais je me suis dit que deux tickets pour aller voir du baseball, ça te changerait."Il dit, souriant."Vous devriez y aller tous les deux, ça vous ferait du bien. C'est pour n'importe quand durant la saison."Remarquant qu'on m'adressais aussi la parole, je me concentrais enfin sur ce qui se passait autour de moi, mes yeux tombèrent sur les tickets que tenait en main le chien, mais ne réagissais pas, le baseball ce n'était pas trop mon truc, mais peut être que ça plairait au chien, après tout y'avais une balle dans ce genre de sport."Ca signifie qu'on est définitivement lié tous les deux. Impossible de revenir en arrière. C'est encore plus soudé qu'un mariage."C'était un échos à ce qu'il m'avait dit quand nous étions à la prison d'Olympe, il m'avait dit ça suite au parole blessante d'Atlas; je comprenais à présent où il avait voulu en venir quand il avait parler de projet.
"Il faut juste que je signe le papier du coup ?"Cette sensation de picotement ne me lâchais pas, c'était très agaçant. Faisant apparaître un stylo, je m'approchais d'une surface propre et plate pour signer les papiers, que je rangeais ensuite dans l'enveloppe, je pris soins de faire disparaître l'enveloppe pour qu'elle se trouve dans un endroit caché, histoire que l'autre cabot n'y mette pas ses pattes dessus par jalousie.
"Ah attend!Il ouvrit un tiroir d'un des meubles sur salon pour en sortir d'autre papiers et me les donna."Celui ci aussi. C'est le double pour moi"Je récupérais donc sa copie pour la signer avant de la lui rendre, il la rangea soigneusement dans le meuble. Tandis qu'il rangeais, j'en profitais pour récupérer les deux cadeaux qui lui était destiné, lui tendant un paquet de grande taille et un autre de taille moyenne, il récupéra le premier et fit porter par Cerbère le second.
" J'ai garder le ticket pour le second, si jamais la couleur te convient pas."Il ouvrit donc le papier cadeau qui enveloppait un tableau que j'avais fait faire peindre par un artiste à Storybrooke, un portrait de famille avec dessus Hadès avec ses cheveux enflammer, Hope avec ses propres traits mais portant les vêtements de son double animée et Autumn comme elle était maintenant. Je remarquais qu'Hadès buggait légèrement dessus, j'espérais que c'était bon signe.
"Ca déchire !"Tout de suite, il se précipita vers un tableau qui était accroché au mur pour le retirer, accrochant à la place mon cadeau; j'étais ravi que ça lui plaise. Il récupéra ensuite son second cadeau, quand il retira le papier cadeau, il tomba sur un costume trois pièce de couleur bordeaux, avec une cravate assortie, il y avait aussi une chemise blanche et des boutons de manchettes en forme de H, que j'avais fait faire au même bijoutier que pour ses boutons précèdent.
"J'ai hésité avec un rouge plus clair, le tailleur a dit qu'il pouvait le faire dans une autre couleur sans problème."C'était bien entendu un costume de qualité, j'avais dû trouver un tailleur en dehors de la ville pour le faire faire, j'avais dû aussi me débrouiller pour récupérer les mensurations d'Hadès pour que ça lui aille, ça avait été très compliqué.
"Il est parfait! "Encore une fois, j'avais tapé juste, je pouvais être fier de moi."Ahhh je suis trop content! J'adore Noël. Ça devrait avoir lieu plus souvent! je vais aller montrer tout ça aux enfants! Enfin... a Autumn."Il fit quelques pas en direction de la petite avant de revenir sur ses pas pour me faire un câlin. Je le regardais s'éloigner avant de porter mon attention sur le chien, j'hésitais quelques secondes en le fixant du regard avant de faire apparaître un sac.
"Normalement, je l'aurais gardé pour moi vu ton attitude de tout à l'heure, mais comme je n'ai pas envie de m'abaisser à ton niveau de puérilité, Joyeux Noël."Sans aucune délicatesse, je lui refourguer le sac dans les mains, puis me détournais de lui pour m'avancer vers le plateau où se trouvait les petits fours, me frottant les yeux qui continuait de me piquer, ignorant les traces d'eau qui s'était étaler sur ma main.
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Desmond Blake
« I am the perfect devil. Tell me how bad I am. It makes me feel so good. »
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It's the most wonderful time of the year... Please, kill me.L'enveloppe donnée par Hadès tremblait dans la main crispée de Desmond. Des places pour un match de baseball... Il se sentait insulté. Il n'entrevoyait pas le fait que Hadès ait voulu lui faire plaisir. Comment avait-il pu adopter Sasha et offrir des places pour un match ? Le fossé était immense.
Adopter Sasha. Adopter... Sasha.
Plus qu'insulté, il avait l'impression d'avoir été trahi. Depuis toujours, il se comportait d'une façon exemplaire envers Hadès. Il avait toujours été loyal envers lui, fidèle envers et contre tous. Même lorsqu'il ne comprenait pas ses actions, il l'avait suivi, soutenu, défendu. Et tout ceci pour quoi ? Pour être rabaissé face à une sotte qui n'avait pas le tiers de son envergure ?
Il sentit l'humiliation brûler ses pupilles. Sa vision se brouilla. Il entendit le froissement de l'enveloppe dans sa main. De justesse, il se ressaisit. Hors de question de montrer ce qu'il ressentait. Il prit une grande inspiration, ferma momentanément les paupières, puis les souleva. Son visage avait radicalement changé. Il était profondément indifférent face à ce qu'il voyait.
Adopter... Définitivement liés tous les deux...
Malgré son masque de froideur, il bouillonnait intérieurement. Sasha signa le fichu papier, évidemment, puis le fit disparaître. Après quoi, elle offrit à Hadès un tableau le représentant avec sa femme et sa fille.
Lèche-bottes... songea-t-il, plein de fureur contenue.
Hadès en fut ravi. Il s'empressa de décrocher un cadre sur le mur pour le remplacer par celui de Sasha. Elinor sembla désapprouver, mais se radoucit en constatant que sa fille ainsi que sa petite-fille faisaient partie de la peinture. Quant à Hope, elle manqua de s'étouffer avec un petit-four en le voyant, et se précipita vers la démone afin de lui faire un câlin.
Tout le monde l'aime. Tellement géniale, tellement parfaite, cette Sasha Bowman...
Il plissa les yeux sur elle, lugubre, quand il fut certain que nul ne prêtait attention à lui. Cela n'était pas difficile : il était devenu invisible depuis longtemps, même s'il en prenait conscience depuis seulement quelques minutes. Hadès fut d'autant plus enchanté qu'elle lui offrît un second cadeau. Cette fois-ci, il s'agissait d'un costume sur-mesure avec des boutons de manchette en forme de "H". De quoi rendre Desmond encore plus fou de rage...
Il cligna des yeux, presque surpris, quand il remarqua que Sasha lui faisait face. Avec brusquerie, elle lui colla un sac dans les mains avant de se détourner. Elle lui avait fait un cadeau, histoire de rendre ce moment d'autant plus pénible. Avait-elle orchestré tout ce manège perfide ? Il avait l'impression que l'humiliation était poussée à son paroxysme. Quand cela allait-il cesser ? Il détestait les fêtes plus que jamais. Et plus que tout, il haïssait Sasha. En cet instant, il aurait voulu l'éventrer avec ses griffes, se nourrir de sa douleur, la regarder agoniser et dévorer ses entrailles. Peut-être que s'il avait un peu d'elle en lui, Hadès l'apprécierait davantage ? Peut-être qu'enfin, il le verrait à sa juste valeur ?
Tu jubiles, n'est-ce pas ? songea-t-il rageusement, les dents serrées. Tu rêvais de ce moment depuis si longtemps...
Ils avaient toujours été en rivalité. Depuis qu'elle existait, quelque chose avait changé entre Hadès et lui. Le seul moyen était de l'éliminer. Il aurait dû le faire immédiatement. A présent, c'était trop tard. Même si Desmond était dépourvu des émotions mièvres qui parasitaient les cerveaux humains, il avait conscience que neutraliser Sasha causerait beaucoup de peine à Hadès. Et il craignait que les récentes accusations sur sa personne ne jette immédiatement le doute sur lui. En aucun cas il ne fallait que Hadès le pense coupable, car il perdrait à jamais le peu d'affection que le dieu des Enfers avait encore pour lui.
Non, il devait agir autrement. Orchestrer le meurtre de Sasha devait être digne de la trente cinquième symphonie de Mozart : sans accro, sans indice laissé au hasard. Une maîtrise totale et absolue. Rien ne devrait l'accuser. Il allait falloir bien y réfléchir, au point de presque méditer dessus. Ce ne serait pas pour aujourd'hui, mais bientôt, très bientôt...
Subitement, il remarqua que Hadès était planté devant lui. Avec un grand sourire, il lui frotta vigoureusement l'épaule.
"Bah alors ! C'est pas le moment de dormir ! Je veux mon cadeau !" réclama-t-il.
Desmond s'efforça de grimacer un sourire. Il savait exactement quoi répondre.
"Voyons, mon Maître, ne gâchons pas la vive et récente émotion que vous avez provoquée chez votre protégée."
Il indiqua Sasha d'un signe de tête entendu.
"Oh, oui tu as raison. Elle est belle ma fille, hein ?" fit-il avec un sourire niais.
Desmond serra si fort les dents qu'il les sentit grincer à l'intérieur de sa bouche. Gardant une apparence faussement imperturbable, il reprit :
"Je préfère offrir mes cadeaux à minuit."
"Pas de problème !" fit Hadès en se détournant immédiatement.
Desmond jeta un coup d'oeil vers le sachet qu'il tenait toujours en main. Une odeur de miel parvint jusqu'à ses narines. Des gâteaux. Il les fit disparaître et se dirigea vers Sasha pour la saisir par le bras. Actuellement, il avait plutôt faim d'autre chose.
"Allons ailleurs." susurra-t-il.
Sa main entoura son poignet, délicatement.
"Ne nous attendez pas." annonça-t-il à l'adresse de la 'charmante' petite famille.
Et, avant même que ne pleuvent de potentielles questions, Desmond emporta Sasha ailleurs, dans un lieu bien différent. Il s'agissait d'une sorte de cave assez lugubre, malgré les guirlandes cramoisies enroulées autour des tuyaux de gaz. Desmond les avait disposées ainsi dans le but de rendre l'endroit plus "festif". La cave ne disposait d'aucune sortie, hormis l'escalier en bois menant à une porte condamnée par un mur de briques.
C'était son terrain de jeux. De temps en temps, il aimait y emmener ses proies pour jouer avec elles. Il les séquestrait un moment, s'amusant de les voir devenir folles, puis les dévorait. Parfois, il prenait son temps. La viande a meilleur goût quand la victime a peur, même s'il reconnaissait qu'elle était bien plus tendre quand cette dernière était détendue. Il faut alterner les différentes sensations afin d'avoir un régime alimentaire équilibré.
Ce soir-là, la proie était un homme d'une quarantaine d'années, ligoté à une chaise placée au centre de la cave. Un projecteur savamment placé l'éclairait de plein fouet, si bien qu'il gardait la tête penchée afin de ne pas être aveuglé. Il ne portait la trace d'aucune blessure, mais la fatigue visible sur ses traits laissait présager qu'il était dans cet endroit depuis plusieurs heures. Il portait un costume froissé mais propre.
Desmond soignait toujours la mise en scène. C'était important.
Lorsqu'il sortit des ténèbres de la cave en compagnie de Sasha, l'homme leva la tête vers eux , un mélange d'espoir et d'angoisse dans ses yeux noirs. Desmond sentit un frémissement d'excitation parcourir son échine. La peur a une si bonne odeur...
"Mmmh !" fit la proie, car sa bouche était obstruée par un morceau de tissu noir bien serré.
Il cherchait à ce qu'on lui vienne en aide. Pensait-il que Sasha allait le sauver ? Les humains sont si stupides... "Voici ton cadeau." déclara Desmond en désignant l'homme d'un geste théâtral.
Ce dernier écarquilla les yeux, sans doute choqué par cette information, puis s'agita sur sa chaise. Indifférent à ses simagrées, Cerbère reprit à l'adresse de la démone :
"Tu m'as offert le tien, alors je t'offre le mien."
Elle ne semblait pas comprendre. Un petit soupir lassé lui échappa. Devait-il vraiment tout expliquer ?
"Nous n'avons pas eu l'occasion de torturer depuis un moment. Je pensais te faire plaisir avec cette activité récréative."
Il écarta le bras afin de lui montrer la table sur laquelle venait d'apparaître tout une collection d'outils faisant l'éloge de la douleur : tenaille, scalpel, ciseaux, aiguille, marteau, boîte d'allumettes...
"Mmh ! MMMHUH !" s'écria la proie en se contorsionnant dans ses entraves, espérant les rompre.
Desmond l'observa d'un oeil indifférent, avant de poser un regard perçant sur Sasha.
"On peut commencer par lui couper la langue, qu'en dis-tu ?" proposa-t-il d'une voix douce.
La proie continuait de faire du bruit, sans doute pour attirer quelqu'un à son secours. Pauvre diable... La cave était enterrée sous terre, dans un coin perdu du monde. Nul ne l'entendrait. Jamais.
Desmond percevait le coeur de l'homme pulser plus fort et son excitation n'en était que décuplée. Ca, c'était un Noël comme il les aimait.
J'attrapais quelques petit four pour les dégustées, si c'était aussi bon, j'avais hâte de manger la suite; tandis que j'avalais un petit four, je me remettais petit à petit de mes émotions, ce qui était assez facile, elle ne durait jamais bien longtemps, un des avantage de ne pas avoir d'âme, même si parfois c'était un inconvénient, les choses qui me rendais heureuse ne durait jamais aussi longtemps que je l'aurais souhaiter, même si y repenser parfois me rendais ce bref moment de joie, c'est d'ailleurs comme ça que ma haine envers Aphrodite avait durée aussi longtemps, j'avais juste à me souvenir de ce qui s'était passé pour que le sentiment de colère m'envahisse une fois de plus. Séchant les dernières larmes qui coulaient sur mon visage, des larmes de joie, je me tournais pour faire face aux autres, prête à me joindre de nouveau à la fête, mais le chien me coupa dans mon élan, quel emmerdeur celui-là.
Je clignais des yeux et je constatais que nous avions changé d'environnement, tout était plus sombre, plus lugubre, l'esprit de Noël avait plié bagage par ici malgré les guirlandes qui brillaient autour des tuyaux. "Charmant."Notais-je avec désintérêt, avant que mon regard ne tombe sur l'homme attaché à la chaise, j'avais tout de suite noté que nous n'étions pas seuls, mais je n'avais pas tout de suite pris la peine de savoir ce qu'un humain faisait là. Je le détaillais du regard, il était plutôt bel homme et dans d'autre circonstance, peut être que j'aurais voulu faire sa connaissance pourtant il n'était pas là pour ça aujourd'hui, non, le chien avait apparemment décidé de jouer avec une vie humaine et surement d'en faire son quatre heure plus tard. Il y a des années de ça, j'aurais surement sauter sur l'occasion, attraper l'outil le plus proche pour le découper comme une citrouille, prenant du plaisir à entendre ma proie hurler et souffrir, néanmoins, j'avais changer, il fallait bien le reconnaître, je n'étais plus comme avant.
"Sérieux ? Après toutes les emmerdes que t'as eu récement, tu veut quand même continuer à faire le mal ?"Je me déplaçais vers la table où se trouvais les instruments de torture, attrapant un scalpel qui se trouvais pas loin, je le fixais du regard avec intensité, aimais-je vraiment la personne que j'étais devenu ? Celle qui aidait les divins dans leur problèmes, celle qui avait des amis, une famille ? Comme je l'avais dit à Héphaïstos, je ne me considérais pas comme une héroïne et pourtant, je faisais quand même plus le bien que le mal. Relevant la tête pour observer mon "cadeau", je me laissais prendre par cette vague de doute soudaine, de toute façon, je ne pouvais tout simplement pas le libérer, déjà parce que le chien s'occuperais certainement de le tuer quand même et ensuite même si j'arrivais à le ramener chez lui, il avait vu nos visage et se précipiterais certainement vers le poste de police le plus proche, certainement pour prévenir les autorités, et je n'avais aucune envie d'avoir des soucis avec la police de n'importe quel endroit; en bref, c'était la merde peut importe la décision que je prenais. "Une guitare électrique aurait tout aussi bien fait l'affaire." M'avançant vers l'homme, j'agrippais son épaule avec force pour qu'il arrête de gigoter.
"Ca sert à rien, on ne vous entendra pas."Précisais-je en désignant le reste de la pièce avec le scalpel. "Je ne sais pas où on est précisément, mais je sais qu'on doit être bien loin de la surface."Je me détournais de lui pour retourner vers les outils de torture, l'air indécise, lui découper la langue en premier ? Simplement le tuer pour en finir plus vite ? Juste partir et manger le reste du repas d'Elinor ? Tellement de choix s'offrait à moi et je n'étais pas certaine de ce que je voulais choisir. Crétin de chien, j'aurais largement préféré qu'il ne m'offre rien, au moins je ne me retrouvais pas dans une situation aussi merdique et j'aurais pu aller jouer avec Autumn et les autres gosses et voir la tête des Bowman quand ils ouvriraient leur cadeaux. Je déposais le scalpel pour récupérer la tenaille et je la lançais en direction de Cerbère. "Aller, c'est Noël, je te laisse la joie de commencer, par la langue si ça peut te faire plaisir."Il avait l'air tellement motivé et puis après ce qui s'était passer avec Hadès, peut être qu'il se détenderais un peu avec de la torture.
luckyred.
Desmond Blake
« I am the perfect devil. Tell me how bad I am. It makes me feel so good. »
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Let's talk of graves, of worms, and epitaphs. “Because I'm evil, my middle name is misery.
Well, I'm evil, so don't you
mess around with me.”
| Conte : Intrigue divine sauce titanesque avec soupçon de mal de crâne | Dans le monde des contes, je suis : : Cerbère, le fidèle et redoutable chien à trois têtes
Je te hais comme tu es.Aucune lueur malsaine ne brilla dans les yeux de la démone quand il lui dévoila son cadeau. Il ne décela ni la malice sournoise, ni l'impatience contenue qui caractérisent bon nombre de personnes pour qui la torture est une source de plaisir. Quelque chose était différent en elle, il pouvait le percevoir à présent que le voile se levait. Le coeur de Sasha était devenu trop tendre. A force de côtoyer les humains, elle ramollissait, se transformait en petite nature. Cela n'était qu'une déception de plus dans un océan tumultueux de déceptions. Il pouvait y faire face. Ca n'était pas la pire nouvelle de cette désastreuse soirée.
La question de la démone étant purement rhétorique de son point de vue, il ne se donna pas la peine de répondre. Evidemment qu'il aspirait à faire le Mal, et ceci plus que toute autre chose. Il avait été créé dans ce but. Comment aurait-il pu raisonner autrement ? L'horreur était dans sa nature. Aussi sûrement qu'il respirait, il devait causer la peur et la souffrance. Peu importe le châtiment des Sept Grâces. Elles demeuraient encombrantes mais pour l'instant, elles ne s'étaient pas manifestées. De plus en plus, Desmond envisageait la possibilité que la peine infligée par Thémis n'était qu'un leurre, une sorte de mise en garde.
Une guitare électrique ? La mention de cet objet le fit sourciller. Sasha était-elle sérieuse ? Elle en avait tout l'air. Décidément, elle n'était qu'une abyssale déception. Et dire qu'elle régnait sur les Enfers... C'était une véritable honte.
Desmond ne la lâcha pas du regard tandis qu'elle se saisissait d'un scalpel. Allait-elle passer outre sa répulsion et enfin passer à l'acte ?
Nouvelle déception quand elle posa le scalpel pour se saisir de la tenaille. Il voyait très bien ce qu'elle fabriquait et il n'appréciait pas ce jeu. Elle renforça l'idée qu'il avait derrière la tête quand elle lui proposa de débuter les réjouissances. Oh, c'était si minable de réagir ainsi... Bien qu'il ne tienne pas Sasha en très haute estime, il sentit l'amer goût du dépit tapisser l'intérieur de sa bouche. Il faudrait très bientôt qu'il remplace ce goût infâme.
Il saisit en plein vol la tenaille qu'elle venait de lancer, mais sans cesser de fixer la démone.
"Tu gagnes du temps." dit-il d'un ton sirupeux. "Tu fais semblant de chercher ton jouet préféré alors qu'en réalité, tout ce que tu souhaites, c'est retourner à la surface."
Il s'avança jusqu'à elle, si souplement qu'il donnait l'impression de glisser sur le sol. Une fois devant elle, il poursuivit de la même voix faussement alanguie :
"Tu n'as toujours rien compris, n'est-ce pas ?"
Sa question claqua curieusement dans la cave. Placide, Desmond leva sa main libre vers la joue de Sasha pour l'effleurer du bout des doigts. Sa voix devint un murmure tandis qu'il reprenait :
"Tu as beau te mêler à tous ces gens, tu ne feras jamais partie de leur monde. Ce papier n'est rien d'autre qu'une lubie de Hadès. Il en a toujours eu. Pour le moment, tu es dans ses bonnes grâces, mais viendra le moment où il se lassera de toi. Alors, tu redeviendras la larve que tu es."
Un rictus mauvais tordit ses lèvres. Son regard était toujours plongé dans le sien.
"C'est triste de gâcher un tel potentiel. Tu pourrais être tellement plus, Sasha. Tu pourrais être..."
Ses doigts glissèrent sous quelques mèches de cheveux, délicatement, sans pour autant détruire sa coiffure compliquée. Ce faisant, il approcha davantage, penchant son visage vers le sien. Là, il chuchota :
"... tout ce que tu veux."
Leurs souffles se mélangeaient presque. Il inclina encore plus la tête. Une nouvelle idée venait de s'immiscer dans son esprit. La tuer était impossible pour l'instant, mais il existait une autre manière de la posséder. Une façon détournée de partager l'affection de Hadès. Il la percevait tout autour d'elle, comme si son aura avait subitement changé. Non, il n'avait plus les idées claires. Un simple papier d'adoption ne pouvait changer l'essence d'une aura...
Il ferma brièvement les yeux, se laissant enivrer par le parfum perfide de la démone. Sa main s'était refermée sur sa joue douce, si douce... A l'instant où il voulut capturer ses lèvres, la proie s'agita sur sa chaise.
On ne pouvait rêver plus mauvais timing pour se rappeler à la présence de Cerbère.
Desmond souleva les paupières et son regard plus noir que l'éther de la nuit se braqua sur l'homme attaché. Ce dernier profitait de ne plus être le centre de l'attention pour tenter de se libérer de ses entraves.
La contrariété envahit le chien à trois têtes. Elle se mut rapidement en une rage sourde impossible à contenir. Allait-il parvenir à être contenté par quelque chose en ce jour infâme ?
D'un geste adroit, vif et net, il fit glisser trois griffes contre le cou du pauvre homme. Le sang gicla à travers sa gorge ouverte. Pendant quinze secondes, il s'agita convulsivement, implorant le duo d'un regard désespéré, puis il cessa de bouger. Ses pupilles se figèrent dans le vide. Enfin, sa tête tomba de côté, tandis qu'il était toujours assis. Le sang continuait de jaillir à travers sa gorge ouverte, dans un flot de moins en moins conséquent.
Desmond observa cette rapide agonie d'un oeil las et ennuyé. Rien ne se passait comme prévu. Absolument rien. Il s'était débarrassé d'une victime encombrante et n'en retirait aucun amusement. Il avait agi trop impulsivement, car il n'avait pas obtenu ce qu'il voulait. Et ce qu'il souhaitait, c'était...
Ses griffes s'étaient rétractées à l'intérieur de ses doigts ensanglantés. Il les porta à sa bouche pour les suçoter, tout en posant de nouveau les yeux sur Sasha.
"Si tu me laissais faire, nous pourrions être sublimes." acheva-t-il sur un ton doucereux.
Il la dévorait des yeux, malgré toute la viande fraîche à sa disposition. Il ne pensait déjà plus à cet homme qu'il venait de tuer. Un simple désagrément qu'il avait tôt fait de supprimer.
Ses paroles auraient pu me blesser, elle aurait pu me toucher au fond de mon cœur, à la place, elles me faisaient presque sourire. Il pouvait dire ce qu'il voulais à mon sujet ou même au sujet de ma relation avec Hadès, ça ne changerais pas le faite que je le prendrais jamais au sérieux, alors je l'écoutais parler sans réagir, mais il pouvait lire dans mon regard à quel point ses mots ne me touchais pas, j'était tout simplement blasée par tout ça. Je restais parfaitement immobile, plissant légèrement les yeux, qu'est-ce qu'il foutait ? Et surtout, pourquoi je ne m'éloigne pas ? Était-ce un nouveau jeu ? Croyait-il que si je m'écartais, il gagnerait ? Et bien, il se trompait, je resterais là où j'étais juste pour voir jusqu'où il irait. Mes yeux vagabondent un court instant vers le bas de son visage, il était si près à présent, il aurait simplement fallu que je m’avance un tout petit peu.
Le jeu fut interrompu par mon cadeau de Noël, qui nous fit savoir qu'il était toujours présent et qu'il aimerait bien s'enfuir, grave erreur de sa part, erreur qui allait lui coûter cher. Sans même avoir le temps de réagir, le chien lui griffa la gorge, il se mit à se vider de son sang et il n'y avait rien que je puisse faire pour l'arrêter, je pouvais toujours tenter de mettre des compresses pour bloquer le saignement et nous téléporter à l'hôpital, il en avait déjà perdu beaucoup trop pour qu'on le sauve à temps. Je pouvais lire toute la détresse dans son regard, sa peur de mourir. Bien vite, son regard devint vide de toute vie, pendant un court instant je me sentis triste, car si j'avais réagi plus tôt, si j'avais simplement libérer l'homme de cette chaise, il serait peut être encore en vie à présent. A la place, j'avais laissé le chien entrer dans ma tête, comme si j'avais quelque chose à lui prouver, comme si je n'avais pas changé après toutes ces années et pourtant, c'était le cas, il allait falloir que je m'y fasse une bonne fois pour toute.
Je détournais la tête pour fixer le chien d'un regard méprisant. "Si je te laissais faire ?Débutais-je avec un rire léger qui sonnait faux, qu'est-ce qu'il ne fallait pas entendre."Tu peut toujours rêver."Je secouais la tête de gauche à droite tandis que je m'avançais vers l'homme attacher sur la chaise. "Je n'ai besoin de personne pour être qui je veux, si je veux torturer quelqu'un, je le ferais, si j'en ai pas envie, je ne le ferais pas."Je fermais les paupières de l'homme du bout des doigts, il était si pâle à présent."Si j'ai envie d'être gentille, c'est mon droit, si j'en ai pas envie, c'est pareille, c'est aussi simple que ça."Je ne détestais pas la personne que j'étais devenu, changer n'avait rien de mauvais. "Peut être que j'ai changé et peut être que ça ne te plais pas, en tout les cas soyons clair la dessus: j'en ai rien à foutre de ce que tu peux penser de moi."Je tournais la tête dans sa direction pour lui offrir un sourire tout aussi méprisant.
"Je ne voudrais pas être comme toi de toute manière, parce que pour le moment, tout ce que je voit de toi, c'est un enfant qui fait sa crise de jalousie parce que papa ne fait pas autant attention à lui qu'autre fois, c'est ridicule, c'est pathétique."Baissant les yeux, je remarquais que j'avais marcher dans la flaque de sang qui était au pied de l'homme, je fit une légère moue avant de m'éloigner de quelques pas pour ne pas en rajouter, j'allais devoir les nettoyer plus tard, voir même avant de retourner chez les Bowman, si je retournais chez les Bowman. "Je suis qui je suis, que tu le veuille ou non."Après un dernier regard en direction de l'homme je m'éloignais encore plus de lui.
"Je pense qu'on en a fini ici."Il n'y avait rien d'autre à dire, ni rien d'autre à faire à présent, alors je ne voyait aucune raison de plus pour rester, de toute façon, je n'avais pas envie de rester une minute de plus en sa compagnie.
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| Conte : Intrigue divine sauce titanesque avec soupçon de mal de crâne | Dans le monde des contes, je suis : : Cerbère, le fidèle et redoutable chien à trois têtes
Je te hais comme tu es.La démone cherchait à imposer ses idées, à se libérer de la prison dorée dans laquelle elle n'avait pas conscience de se trouver. Desmond l'observa tout du long sans ciller, respirant à peine son parfum qui devenait bien trop entêtant. Il écoutait ce qu'elle disait tout en y restant profondément indifférent. Ses lèvres bougeaient, des sons s'échappaient de sa gorge, mais cela ressemblait au pépiement désagréable d'un oisillon contrarié.
"Effectivement, nous en avons fini." dit-il d'un ton âpre. "Tu es devenue trop délicate pour ce genre de divertissement."
Il posa sur elle un regard désappointé.
"... tout ce que je voit de toi, c'est un enfant qui fait sa crise de jalousie parce que papa ne fait pas autant attention à lui qu'autre fois, c'est ridicule, c'est pathétique."
Quelques paroles dansaient dans son esprit sans discontinuer, en une farandole moqueuse et mordante. Sasha inversait les rôles. C'était elle qui incarnait le pathétisme dans cette histoire. Dans quelques centaines d'années, elle viendrait se lamenter à son oreille que Hadès se montrait négligent avec elle. Hadès qui aurait d'ici là un nouveau jouet... Desmond voulait seulement la mettre en garde. Pourquoi n'écoutait-elle pas ? Il était plus âgé, plus sage, il savait ce qui l'attendait. Ce qu'il endurait était pire qu'un supplice. Chaque jour qui passait l'éloignait de celui qu'on lui avait imposé comme Maître, envers qui il s'était toujours montré loyal et fidèle.
"Tu n'es vraiment qu'une sotte." laissa-t-il échapper d'un ton lassé. "A ta guise. Cependant, une chose me pose problème..."
Délicatement, il effleura Sasha sous le menton du bout de l'index.
"Je n'apprécie pas le ton sur lequel tu me parles."
Son ongle griffa légèrement sa chair avant qu'il éloigne sa main dans un petit sourire plein de fiel.
"N'oublie où est ta place."
Il ajouta ensuite, plantant un regard acéré dans le sien :
"Peu importe que tu sois reine des Enfers, mascotte de Hadès, ou que sais-je encore, tu me dois le respect. Tu serais bien avisée de t'en rappeler, à l'avenir."
Il marqua une pause volontaire tout en penchant légèrement la tête de côté, sans interrompre le contact visuel.
"Tu possèdes tellement de faiblesses... Ce serait triste de perdre l'une d'entre elles, n'est-ce pas ? Après tout, un accident est si vite arrivé."
Il avait accentué ces deux mots tout en faisant preuve d'une fausse compassion sirupeuse. Il moquait ouvertement l'affection qu'elle éprouvait pour beaucoup trop de personnes. Oui, les "faiblesses" dont il avait fait mention étaient en réalité les gens dont elles s'entourait. Il ne pouvait toucher un seul des cheveux de la démone, mais il était tout à fait en mesure de l'atteindre d'une autre manière. La souffrance psychologique était un domaine dans lequel il excellait aussi, bien qu'il se prêtât à ce jeu beaucoup moins fréquemment.
Sasha étant beaucoup de choses, mais très loin d'être idiote, il savait qu'elle comprendrait le sous-entendu. Prudence est mère de sûreté, comme aiment dire les mortels.
"En dehors de tout ceci, un mystère reste cependant entier..." déclara-t-il, soudain pensif.
Il l'attrapa brusquement par le poignet ; la seconde suivante, tous deux apparurent dans une salle de bains élégante et design. Desmond n'avait pas lâché Sasha. D'un geste vif, il l'attira vers lui et murmura :
"Tu semblais n'avoir qu'une envie dans cette cave : partir. Pourtant, tu ne t'en es pas allée. Tu as attendu après avoir prononcé ton discours plein d'éloquence."
Un rictus caustique apparut sur ses lèvres minces.
"La question est : qu'attendais-tu ?"
Il baissa les yeux sur la bouche de Sasha. Leurs visages étaient très proches l'un de l'autre. L'odeur de la démone excitait ses sens. Il resta de marbre, en apparence. Cela faisait des millénaires qu'il avait appris à patienter.
"Quand tu auras trouvé la réponse à cette question, ton vibrant plaidoyer aura un sens." dit-il d'un ton mielleux.
Il l'avait téléportée dans une salle de bains d'un hôtel de luxe choisi au hasard, quelque part à Las Vegas.
"J'ai pensé que tu voudrais nettoyer tes chaussures avant de retourner dans ton paradis sur mesure."
Il la toisa d'un oeil méprisant. Desmond était fin observateur et quelqu'un d'attentionné (dans le bon comme dans le mauvais sens) : il avait vu Sasha jeter un regard dégoûté sur ses escarpins souillés de sang, lorsqu'elle s'était rapprochée de l'homme égorgé. Il s'était douté qu'elle ne souhaiterait pas retourner chez les Bowman ainsi négligée. Pourquoi se donnait-il cette peine ? Pourquoi voulait-il qu'elle demeure une innocente petite poupée aux yeux de Hadès ? Peut-être pour que la chute ne soit que plus terrible, par la suite ?
Oui, c'est forcément ça. songea-t-il, préférant ne pas chercher plus loin.
Je m'apprêtais à me téléporter dans la maison des Bowman, histoire que je puisse enfin m'éloigner de lui et profiter de la fête, mais monsieur avait encore des choses à dire, pourquoi je restais quand même là à l'écouter plutôt que de me barrer ? Là était la question et je n'étais pas sûr de vouloir savoir la réponse. J'aurais tellement préféré qu'il ne revienne jamais en ville, comme ça, j'aurais pu avoir la paix pendant un long moment; finalement, prendre sa défense auprès des titans avait été une erreur, une que je ne ferais pas deux fois si il se retrouve une fois de plus soupçonner de quelque chose et qu'on me demandait mon avis.
"Le respect ça marche dans les deux sens, donc tu peux toujours courir."Il croyait quoi ? Que j'allais soudainement faire tout ce qu'il demandait juste parce qu'il était plus âgé ? Que je serais polie, courtoise et à l'écoute ? Ce n'était pas mon genre, la seule personne à qui j'obéissais c'était Hadès et les seuls personnes que je respectais étaient ceux qui faisaient partie de mon cercle d'amis et de proches, quand aux autres, ils pouvaient tous aller se faire mettre, le chien y compris.
"Tu ne me fais pas peur."Déclarais-je en soutenant son regard, il pouvait dire ce qu'il voulais, je n'avais aucunement peur de lui, mon entourage était du genre solide et connecter au divins, si il souhaitait prouver qu'il n'avait aucun cerveau et s'en prendre à eux, ça se retournerais bien vite contre lui. Sur ces dernières paroles, je reculais pour me téléporter mais il m'attrapa la main avant que je ne puisse choisir ma destination et donc je fut entraîné avec lui. Je poussais un soupir agacé, ne pouvait-il donc pas me laisser tranquille ? De là où j'étais, je jetais un coup d'œil curieux dans la salle de bain où nous étions, je ne la reconnaissais pas et le décor était des plus luxueux, j'en déduisais donc que nous étions surement dans un endroit assez riche, comme un hôtel. Je fus tirée de ma réflexion par le chien, je remarquais une fois de plus que son visage était beaucoup trop proche du mien, je me perdais d'ailleurs quelques secondes dans son regard avant de rouler des yeux.
"J'attendais que tu arrête de parler."Je me dégageais ensuite pour ne plus être dans son espace personnelle, fronçant les sourcils quand il m'expliqua que nous étions ici pour que je puisse m'occuper de mes chaussures, ce qui était bizarre, après tout, je pouvais très bien changer de chaussures avec mes pouvoirs sans que personne ne remarque quoi que ce soit, il aurait même pu nous téléporter dehors pour que je le fasse avant qu'on ne rentre une fois de plus pour rejoindre les autres. Sans dire quoi que ce soit, je m'avançais vers le lavabo, attrapant une des serviettes qui était pas loin; je me penchais ensuite en avant pour retirer mes chaussures, me retrouvant donc pieds nu. Posant les chaussures sur le rebord du lavabo, j'ouvrais le robinet, passait un bout de la serviette sous l'eau avant de récupérer une chaussure pour en nettoyer le sol, puis je fit de même avec la seconde. Satisfaite du résultat, j'enfilais mes chaussures à présent propre, puis je ferme le robinet et enfin je fis disparaître la serviette tachée de sang.
"Merci." Grommelais-je en direction du chien sans même le regarder, maintenant que ceci était réglé, je me téléportais directement dans le hall d'entrée des Bowman, pour aller rejoindre autres, j'avais hâte de déguster le repas de ce soir.