“And yet, in some instances… No, I don’t even know that… The more I think of it, the less I understand. All I feel are the assaults of apprehension and terror at the thought that I am the only one who is entirely unlike the rest. It is almost impossible for me to converse with other people. What should I talk about, how should I say it?— I don’t know.” Δ Dazai Osamu"Waaaaw..." Dazai est fasciné par la profondeur du livre dans lequel il se plonge depuis ce matin. Personne n'est encore venu le déranger durant sa fougue lecture, mais à y entendre ses réactions toutes les deux lignes, ils commencent tous à se demander si ce n'était pas ce qu'il attend.
"Oooooooh ! S'exclame-t-il en s'étalant un peu plus sur le canapé des bureaux de l'agence. L'agacement général de son entourage alentours glisse au-dessus de sa tête aussi facilement qu'un glaçon.
Hannn, oui... Je comprends tout à fait !" Il ne faut pas passer par milles débats pour comprendre qu'il attend quelque chose - non, quelqu'un - pour venir lui poser la fameuse question qui réveillerait tout un sujet. Tout le monde sait, personne ne fait. Kunikida, le nouveau dirigeant de l'Agence des détectives armés, est le premier à empêcher les membres de l'équipe à ouvrir une discussion avec le garçon. Il ne connait que trop bien son collègue et ami. Attirer l'attention alors que tout le monde s'attache au travail est un hobby de celui-ci. Et puis, il aime parler de ces détresses, de ses découvertes sur les expériences suicidaires. Combien de fois Kunikida s'est-il fait avoir sur le sujet. Dire qu'avant il s'inquiétait vraiment pour lui... Il ne se ferait pas prendre une fois de plus. Dazai Osamu est une personne difficile à cerner - peu ont réussi, l'un d'eux est mort - mais une chose reste sûr au sujet du jeune homme de maintenant 28 ans : lorsqu'il se plaint de problèmes, c'est que ce ne sont pas des problèmes. Tout ce qui blesse véritablement Dazai n'est jamais dit de sa vive voix. Il faut alors être attentif au moindre détail. Il est une enquête à lui-même, un puzzle qu'il arrange et qu'il dérange en rassemblant des pièces incompatibles pour former une image amusante à première vue mais qui cache encore quelque chose de bien, bien plus sombre. Il devient l'homme qu'on ne cherche même plus à comprendre, quant à ses actes ou ses paroles. Il est celui qu'on justifie comme "C'est Dazai. Ne cherche pas." à longueur de temps. Alors son entourage espère seulement qu'en cas d'urgence, il sache à qui s'adresser. Il le sait, d'ailleurs.
"Monsieur Dazai... Atsushi brise le silence -
Enfin ! Se dit le détective d'un sourire pincé alors qu'il poursuit sa lecture.
Que lisez- -Dazai ! -OUI ! Le concerné s'exclame enfin dans de grands gestes.
Je saiiiiiis ce que vous vous dites ! Vous voulez savoir ce que je lis ! Il hoche la tête de haut en bas.
Et biiien, puisque vous le demandez avec tant d'intérêts ~ Sachez que je suis en pleine lect--Je m'en tape royalement de ton livre, Dazai. J'ai une affaire pour toi." Déception doublé irrespect. Pour l'irrespect, il a l'habitude. Quoique la déception aussi... Triste vie. Actant une mine dépitée et un dos rond, le garçon soupire longuement avant de reprendre une position allongée sur le sofa, croisant deux jambes étendues et replongeant sa tête entre les pages de son livre.
"Naaaa. Dit-il alors avec une once de fausse susceptibilité dans la voix.
Demande à Atsushi de s'en charger. Je suis occupé ~" Atsushi serait ravi de s'en charger si on lui en laissait la possibilité. Il aime résoudre des enquêtes et il commence à être bon dans le domaine depuis ces six années passées à Storybrooke. Ce n'est pas comme s'il avait eu le temps de faire toutes ses preuves à Yokohama. La malédiction leur est tombé dessus si vite...
"Je pensais que cette mission t'intéresserait plus. Il s'agit d'un cas de suicide signalé par deux promeneurs dans un coin plutôt isolé de la forêt de Storybrooke. -Je suis vraiment flatté que tu penses à moi à chaque enquête qui concerne un suicide, Kunikida. Lance gravement son coéquipier avec désintérêt.
Mais cette raison ne sera pas suffisante pour que je me rende sur les lieux et me fasse humilier par un type qui a réussi son suicide alors que j'en suis à mon 502ème échec.-T... Tu comptes -? Kunikida soupire, désespéré.
Non, à vrai dire d'après d'autres enquêteurs extérieurs, tout porte à croire que ce ne serait pas un suicide. Mais un meurtre." De toute manière, il semble que Dazai Osamu soit destiné à s'y rendre. Il n'a pas l'intention de refuser l'enquête qu'on lui confiait et pas seulement parce que nous parlons d'un suicide déguisé. Il a envie de prendre l'air. Laissant son livre sur la table basse, il se redresse donc et s'étire de tout son long avant de s'approcher du bureau de son chef. Il a beau l'être, leur relation n'a jamais changé. Dazai est toujours là pour lui mettre des bâtons dans les roues, lui et son emploi du temps réglé à la seconde. Une fois les coordonnées et dossier tendu, le détective est prêt à partir sur le terrain.
"J'ai appelé Nathan, il sera sur les lieux à 11h00. Essaie d'être à l'heure pour ne pas trop le faire attendre. -J'y serais donc pour 11h01, c'est noté ! Kunikida le reluque avec agacement.
11h10 ? Très bien !-Dazai ! -Va pour 11h30 !" Et avant qu'on ne lui balance quelque chose à la figure - la dernière fois, c'était un classeur - il claque la porte et quitte les lieux en sifflotant.
"Chef... Lance Atsushi, toujours embarrassé lorsque le ton monte entre eux.
Nous sommes d'accord pour dire que Monsieur Dazai a tenté de se suicider bien plus que 502 fois ? -Oui. S'irrite le patron, maintenant déconcentré de ses papiers.
Bien plus."***
Finalement, Osamu Dazai est arrivé avec dix minutes d'avance. Le projet n'est pas de rendre fier Kunikida qui n'aime pas plus qu'on soit en avance qu'en retard, mais parce qu'en avançant vers la scène du supposé crime, il a aperçu une équipe déjà sur les lieux. La police est prévue pour barricader le périmètre, mais l'individu auprès d'eux qu'il pense comme un détective et commence déjà à observer la scène, lui, il ne l'a pas prévu dans le décor. Dazai songe tout d'abord à appeler Kunikida pour demander le problème mais se ravise vite. Ce n'est pas mauvais que d'avoir un point de vue extérieur sur la situation. D'ailleurs, Dazai se demande même si l'homme n'est pas justement l'un des enquêteurs déjà portés sur l'affaire et qui doute d'un cas de suicide. Ça ne l'étonnerait pas. Non, ça y est, à vrai dire, il en est sûr. Si l'enquête se termine vite, Kunikida en sera d'autant plus ravi et son partenaire pourra retourner à sa lecture déprimante. Depuis qu'il a découvert son homologue du vrai monde, l'écrivain Dazai Osamu de qui est inspiré son personnage et son pouvoir, il ne peut s'empêcher de chercher en ses écrits l'équivalent de ses pensées. Il est agréable de retrouver en papier ce qu'on repousse en nous.
Le détective s'approche par delà les feuillages et les arbres de son second - il va sûrement l'appeler ainsi. De premiers échanges s'affirment et Dazai commence déjà à sonder l'homme qui s'agace de trouver un équipier imprévu à son programme. L'un souhaite qu'on le prévienne et l'autre faire équipe avec une femme. Chacun est déçu mais passons, le tout est de résoudre le crime. Dazai remarque qu'il n'a pas réagi à sa question, lorsqu'il a demandé s'il connaissait le coupable. Cela veut-il dire qu'il est sur le coup du déguisement ? Il doit déjà avoir sa liste de suspect en tête. Mais aucun supposé coupable... Et à en observer à première vue le corps dont on discernait la marque de la corde, le suicide est réussi.
Le garçon ignore les excuses sarcastiques de l'homme, totalement dégoûté par ce qu'il voyait.
"Pourquoi est-ce que sur lui, ça marche ? Braille-t-il avant de vivement redresser la tête sur la branche qui a servi à accrocher la corde.
Il a du prendre une qualité supérieure... Une corde tranchante ! Empoisonnée ? Les mailles doivent être assez serrées pour obtenir une rigidité inconfortable à la forme du cou..."Qui va lui dire que l'enquête se porte non pas sur l'arme du crime mais sur la victime ? Si la police connait Gavin pour X raisons, elle connait aussi Dazai pour bien d'autres, et pas que pour son rôle de détective. Ils ne cachent pas à leur visage que cette enquête courrait à sa perte avec ces deux bras-cassés là. Le médecin-légiste peut être le suivant à l'attester, à défaut d'attester de la mort du jeune adolescent. Dazai balance légèrement sa tête sur le côté pour avoir l'arrivant dans son champ de vision. Il sourit légèrement en plongeant ses mains dans les poches de sa veste.
"Voilà Nathan De Trémaine. Sourit-il.
Alors ? Content de reprendre du service ?" Nathan où celui qui avait littéralement rencontré le détective sur son lit de mort. Depuis, Kunikida le demande sur le terrain plus qu'à un autre médecin, ayant appris ses compétences alors qu'il récupérait son suicidaire employé. Ce n'est pas pour autant écrit sur le front du médecin qu'il porte Dazai dans son cœur. L'ignorant, par ailleurs, il s'approche du corps pour demander la même chose qu'a demandé Osamu à son arrivée. Faisant sourire ce dernier.
"C'est l'œuvre de qui ?" Les trois grands esprits se rencontrent.
"Toi aussi tu penses qu'il ne s'agit pas d'un simple suicide ? Tu l'as lu dans le dossier, entendu autour de toi, ou suggéré par ton grand sens de l'observation de médecin ?"- Tu parles trop. Soupire Nathan sous la réaction blasée du concerné.
Respecte les morts s'il te plaît. Et j'en ai déduis par mon sens d'observation regarde ... il est pendu mais il y a des bleus sur son bras. Signe que quelqu'un l'a agrippé fortement à cet endroit là.- En effet... Observe à son tour Dazai. Il passe outre la provocation et s'agenouille pour pointer du doigt une autre analyse.
De plus, regardez. Le cou, montre-t-il.
On voit distinctement la trace laissée par la corde, c'est vrai, mais elle ne devait pas s'étendre autant. Les contours de la marque sont indistinctes, certains pics ne coopère pas au reste. On pourrait penser que ce sont les mailles d'une corde de mauvaises qualité qui aurait permis ces fines traces verticales mais l'ustensile utilisé n'est pas assez abimé pour ce résultat et il ne donnerait pas des marques de chaque côté du cou. Ce sont des ongles de main qui sont à l'origine de ces traces rouges, preuve d'un débattement. Il se redresse alors en songeant au garçon dont l'âme avait quitté le corps désormais.
Il ne voulait pas mourir." Dire que ce sont ceux qui désirent vivre du plus profond de leur cœur, qui le crient du plus profond de leur âme, qui finissent pourtant par échapper leur dernier souffle. Ils meurent. Tout le monde sait que la mort est inévitable mais si la repousser est une option, alors beaucoup la coche. Si seulement c'était un choix. Dazai coche cette option lui aussi, parfois. Pourtant ça ne l'empêche pas de tenter le pire.
"Plusieurs hypothèses s'offrent alors à nous. Reprend-il d'un tournant de talon vers l'équipe.
Nous savons déjà que le garçon n'avait pas les poignets attachés lorsqu'on lui a passé la corde au cou, puisqu'il a tenté de la retirer. Nous savons également par les bleus qu'il y a été contraint... Mais je doute que la force seule ait suffit à le canaliser, mettre la corde, serrer le nœud puis le laisser s'étrangler dans le vide. Soit nous ne recherchons pas un mais plusieurs meurtriers et complices, qui ont pu aider à la manœuvre. Soit le garçon était trop sonné pour véritablement se défendre et alors, Nathan, tu pourras sûrement trouvé des hématomes à l'arrière du crâne ou des traces de substances psycholeptiques. Il n'était pas endormi mais peut-être n'avait-il pas la force de combattre..." Son regard s'écarquille un instant, suite à l'évolution de sa pensée. Il soupire d'un haussement d'épaules las alors qu'il quitte peu à peu le cadavre pour passer devant Nathan et rejoindre son acolyte du jour.
"Ah et évidemment, l'hypothèse Storybrookienne typique : le coupable en question use de la magie pour arriver à ses fins et là, la science ne sera peut-être plus utile pour convenir d'un constat." On l'a écouté, sagement. Nathan, attentif, finit par hocher la tête de haut en bat, à son tour songeur des propos de Dazai.
"Belle déduction. Chapeau. Je penses plutôt qu'il a sonné le garçon. C'est sa façon de procéder. Si cet homme a des pouvoirs, il n'a pas l'air de vouloir s'en servir. Pour le plaisir sûrement.
- Sa façon de procéder ? Note Dazai d'un regard sérieux redressé au médecin.
Tu dis avoir déduis la scène par observation mais en vérité... Il vient décaler ledit regard sur Gavin, avant de revenir à Nathan, englobant le duo.
Vous en savez plus que ce prétendu suicide. Je me trompe ? - Dazai... Il se décale légèrement.
Même si j'en savais plus. Je ne te dirai rien. Je ne fais que mon travail ici alors fais le tiens."Décidément aujourd'hui, le garçon aux multiples bandages ne peut pas sortir de sa lecture sans se faire recaler à chaque réplique. Il aurait mieux fallu qu'il y reste. D'une moue vexée tandis qu'il dévisage le médecin-légiste, ses yeux se ferment avec dédain et il se tourne vers Gavin tout en lançant d'une voix susceptible :
"Très bien. Je n'ai pas besoin de toi, de toute manière ! J'ai un nouvel acolyte et je suis sûr qu'il en sait tout autant ! Critique-t-il comme un enfant.
Par contre, compte sur moi pour faire mon propre rapport à mon supérieur qui le fera à tes supérieurs." Il sait que Kunikida ne ferait rien de sa plainte mais tout est dans la parole. D'un geste franc, il tourne le second détective dont il ne connaît toujours pas le nom pour quitter la scène de crime avec lui. Puisqu'il ne connaît pas le nom, vous l'avez compris, il l'invente.
"Viens, coffee shop, on va laisser Monsieur le grand médecin faire son traAAavail. Il ne faudrait pas le déranger, sinon il nous donnerait de faux résultats. À supposer déjà qu'ils nous en donnent !"En poussant le nouveau surnommé, Dazai les font s'éloigner un peu plus loin dans la forêt puis poursuivent à la marche une enquête que le détective n'éviterait pas pour peu. Il a repris un sérieux professionnel alors qu'il détourne la tête vers Gavin, interrogeant :
"Tu fais partie des enquêteurs qui soupçonnaient un meurtre avant même d'arriver sur les lieux, n'est-ce pas ? Puis après un silence.
Mon chef m'a mis sur cette enquête avec cette seule information, supposant que ce n'était pas un suicide. Et en effet. Ce n'en est pas un. Il s'arrête.
Qu'est-ce que tu penses de cette histoire ?" (c) AMIANTE