Un corps est étendu sur de la soie violette. La jeune femme a la blancheur du cadavre et ses yeux sont fermés dans un sommeil qui semble éternel. Ses bras sont croisés sur sa poitrine. Ses cheveux sont étalés soigneusement autour de sa tête, rappelant un rideau noir. Ses joues sont creusées et recouvertes d’un léger rouge pour rappeler la vie. Ses lèvres sont peinte d’un rouge écarlate rappelant le sang. Voilà un tableau qui donne froid dans le dos, rappelant que la vie ne tient qu’à un fil. Nous allons tous finir dans un cercueil comme cette magnifique beauté dont le temps semble s’être arrêté pour elle. Pourtant… Très peu de personnes choisissent de dormir dans un cercueil en tant qu’être vivant.

Le son familier du réveille-matin anime la pièce plongée dans le noir complet, redonnant un peu de vie. La demoiselle dirige une de ses mains vers le sol, tâtonnant pour trouver quelque chose sans, forcément, ouvrir les yeux. Trouvant ce qu’elle cherchait, elle brandit son arme, un maillet, et fracasse l’appareil qui était recouvert de sparadraps et de colles. Le cadran ne ressemble plus à rien à présent, mais elle le réparerait avec les moyens du bord avant de retourner se coucher. Lâchant la masse au sol, elle reste immobile quelque seconde de plus avant de se redresser dans son lit quelque peu particulier et mis les pieds au sol, prête pour cette nouvelle journée. À la cuisine après avoir enfilé son habituelle petite robe noire, elle récupéra son sac de papier contenant son repas du midi et elle prit la voiture.

Elle se stationna dans un quartier un pas très commode de Storybrook. Les maisons étaient délabrées, la route était craquelée et rarement réparée. Il arrivait souvent des accidents suite à la disparition des panneaux-stops dont personne n’avait encore découvert le coupable. Le bâtiment appartenant à Mercredi Addams ne se différenciait pas des autres. Les vieilles briques étaient recouvertes de mousses et de tags. Les vitres étaient réparées avec du carton et la pancarte dans la porte indiquait « Tout le monde est mort ». En rentrant, elle retourna le carton qui indiquait maintenant « entrez si vous l’osez ». Elle retira son manteau qu’elle lança sur le bureau et se dirigea vers l’arrière-boutique. En mettant les pieds dans le magasin, tout semblait ordinaire. Cela ne rappelait qu’un endroit qui réparait les vieux trucs pour pas trop cher. Pourtant, à l’arrière, il se cachait le vrai business de la gothique. De nombreuses machines étranges se trouvaient là, dans ce qui semblait être le laboratoire de scientifique fou. Un homme s’y trouvait déjà, mais elle ne dit rien, se contentant de lui adresser un signe de tête. C’était Max, l’ancien majordome de la famille. Il en avait eu marre de les servir, alors il avait demandé à Mercredi de travailler pour elle. Il était bon de ses deux mains, alors elle avait accepté.

- Max, ça avance l’aquarium qui lance des piranhas?

Il grogna pour simple réponse. C’était une qualité qu’appréciait la jeune Addams. Il ne parlait pas énormément malgré qu’il le puisse. Cela permettait de travailler dans un silence de mort bienfaiteur. Elle attrapa ses outils et elle se mit à travaille sur une autre machine qui ressemblait à… Et bien…. Une chaise électrique. Le métier de Mercredi Addams était officiellement réparatrice d’objets électriques, mais derrière cette petite affaire, elle était en fait une inventrice. Elle fabriquait pour ses clients des machines pour tuer et torturer. Cela plaisait aux méchants à Storybrook.

- Mercredi… Il faut que je vous demande quelque chose.
- Quoi Max? Qu’est-ce qu’il y a?
- Je me demandais si vous voudriez… Sortir?
- Sortir? Je suis occupée Max, je dois finir cette chaise électrique et l’arracheur d’ongles pour ce soir. Je ne vais pas sortir dehors pour travailler, je n’ai pas de rallonge pour avoir de l’électricité dehors et il n’annonce pas d’orage avant vendredi.
- Bien mademoiselle Mercredi…

N’ayant clairement pas compris la question, l’étrange femme continua à travailler jusqu’à ce qu’elle soit satisfaite. C’est alors à ce moment-là que son frère Pugsley arrivait.

- Bien mauvais jour, mon frère! J’ai terminé ma chaise électrique, puis-je l’essayer sur toi?
- À petite dose alors, ma sœur. La dernière fois, j’ai fini à l’hôpital. Je ne suis plus aussi résistant dans ce monde.
- Ne t'en fais pas, je vais m’assurer de garder ton cœur sous contrôle. Approche!

Il s’installa sur l’engin et elle tira sur la manivelle, actionnant le courant. Le silence fut coupé par les cris de douleur de Pugsley Addams.