« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Assise dans la salle d’attente de l’hôpital, je regardais nerveusement l’aiguille des minutes avancer sur l’horloge qui me faisait face. Je n’avais jamais aimé ces endroits que je trouvais beaucoup trop terne et lugubre. Si j’avais désiré de tout mon cœur devenir un vrai petit garçon à l’époque, force est de constater qu’il y avait au moins un avantage à ne pas l’être. Construit tout en bois, je ne craignais pas la maladie et ma condition était bien différente que celle que j’avais aujourd’hui. Le froid de l’automne approchant, je ne pouvais pas échapper aux refroidissements et au grippes en tout genre. Mon nez m’avait toujours fait des misères et aujourd’hui je n’avais de cesse de porter un mouchoir pour essuyer la morve qui en coulait de manière discontinue. Toussant légèrement, je relevais ma tête pour regarder ce qui se passait autour de moi.
Je souris alors tristement en voyant un père de famille réconforter sa fille dont le visage était perlé de petits pois rouges. Tout en lui caressant la tête, il lui rappelait qu’il était important qu’elle ne les gratte pas. Cette scène familiale très touchante me rappelait avec tristesse que je n’avais plus mon père à mes côtés. Cela faisait bien longtemps que j’essayais de le chercher. Même si ma vie de marionnettiste esclavagée par son séquestrateur de patron ne me plaisait naturellement pas, je profitais des quelques tournées que nous faisions à travers les Etats-Unis pour le chercher ou déposer des affiches de recherche. Mais rien, je n’avais jamais su ce qui lui était arrivé et personne ne pouvait me donner des informations fiables à son sujet. Peut-être n’avait-il pas été emporté par la malédiction. Peut-être était-il encore bloqué dans le monde des contes avec Cléo et Figaro ? Ou peut-être était-il tout comme moi en train de parcourir le pays à ma recherche et que nous n’avions fait que de nous croiser ? Personnellement, j’aurais préféré la deuxième solution. Cela me permettait de garder l’espoir qu’un jour nous finirions par être réunis.
Mais pour le moment, je ne trouvais comme seul réconfort que ma peluche adorée de mon Jiminy Cricket que j’emportais toujours avec moi. Je n’avais d’ailleurs pas plus de nouvelles de cet ami cher qui me servait de conscience. A nouveau j’espérais qu’un jour il me retrouverait. J’avais tellement besoin de lui. Cette pensée me fit un peu crisper les dents alors que je sentais une lancée dans ma jambe gauche. Cela faisait partie des raisons qui me poussait à ne pas venir chez le docteur d’ordinaire. Privée de mon ami le criquet, je ne savais plus faire des bons choix dans ma vie. Je m’enfonçais de plus en plus dans mes travers et chaque jour qui passait ne faisait que me redonner la forme que je connaissais à l’époque. La chair de ma jambe commençait à se transformer en bois et cela m’inquiétait beaucoup. Si cela continuait ainsi, est-ce que je finirais par retrouver ma nature de pantin de bois ?
Désireuse de ne pas ruminer mes idées noires, je posais mon regard sur la table de la salle d’attente afin de trouver un magazine pour m’occuper plus joyeusement l’esprit. C’est alors que je trouvais un magazine de mode que je saisis dans les mains. Je trouvais les vêtements proposés vraiment magnifiques et je rêvais de pouvoir posséder de telles merveilles dans ma maigre armoire. Ce qui me faisait le plus rêver étaient les belles robes de soirées qui était l’apanage des plus belles soirées cocktail. Je me remis alors à rêver qu’un jour j’en porterais une lorsque je fus interrompue dans mes songes par une jeune femme qui s’assit à mes côtés. Levant la tête vers la rouquine, je lui adressais un petit sourire en coin avant de rabaisser mon regard vers le magazine.
acidbrain
Giselle Philip
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Amy Adams
Ma famille
Mes amis
Mon prince
| Conte : Il était une fois | Dans le monde des contes, je suis : : Giselle
- Mais Robert, ce n’est pas nécessaire, je vais bien… - Je ne t’ai jamais vue aussi mal en point chérie. Vas-y, après on sera fixé.
C’est sur cette conservation que la semaine d’avant, Giselle était allé voir son médecin pour passer quelques tests. Rien ne semblait anormal à ce moment-là, mais pour être sûr le spécialiste lui fit passer une prise de sang et lui promit de la rappeler s’il avait des nouvelles. Justement, il en avait et l’avait demandé de venir aujourd’hui. Son mari ne semblait pas très serein en sachant que ce dernier demandait à sa belle de repassait. En général, cela se passait s’il avait quelque chose d’important à annoncer et, en général, ce n’était pas positif. Il ne disait rien, donc la rouquine le devinait par son stress et ses expressions. Elle tentait de le rassurer le mieux qu’elle le pouvait avec son éternel optimisme. Honnêtement, son Roro l’inquiétait bien plus que son propre cas. Tout allait bien aller! Rien ne pourrait arriver de mal… Non? Bien sûr que non! Franchement, l’ancienne potentielle princesse n’avait toujours pas compris les dangers du monde réel. Si, effectivement, elle comprenait de plus en plus que les fins heureuses n’étaient pas garanties, la perspective qu’un danger mortel puisse planer sur sa tête de l’avait rarement effleuré, ayant comme habitude d’utiliser la pensée magique pour se rassurer. Oui, la nativité faisait partie d’elle.
Pendant que la salle d’attente était baignée dans les pleurs et la musique d’attente fort ennuyeuse, la gaieté de Giselle ne passait pas inaperçue en rentrant dans la pièce. Se dirigeant vers la réceptionniste, elle s’annonça et cette dernière lui montra les chaises où elle pouvait attendre. La seule de libre était entre une jeune femme fort adorable et un vieillard discutant avec sa femme. En passant près de la petite fille, elle fouilla dans son sac pour en sortir une sucette et l’offrit à la petite sous les remerciements soulagés du père en voyant sa petite tarir ses larmes. Satisfaite d’avoir pu aider, la rousse s’installa à sa place et prit le temps d’observer ses voisins. Son regard croisa celle d’une jeune femme à qui elle lui rendit. Elle semblait sympathique et surtout elle aimait se faire de nouvelles connaissances, alors la plus âgée des deux s’adressa à l’autre.
- Je fais des robes comme ça dans ma boutique de couture. J’adore mettre en valeur mes clientes et voir leur sourire en s’admirant dans le miroir. Vous cherchez pour un évènement ou c’est pour passer le temps? Enchantée, je suis Giselle et vous?
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La patience est une vertu... surtout chez le médecin (PV Giselle)