« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
You should take it as a compliment
That I got drunk and made fun of the way you talk
You should think about the consequence
Of your magnetic field being a little too strong
| Conte : Souvenirs de Gravity Falls | Dans le monde des contes, je suis : : Pacifica Northwest
And I know it makes you nervous But I promise you, it's worth it, to show 'em everything you kept inside.
☾☾ J'arrivais au Magellan Lounge, complètement perdue dans mes pensées. Qu'allais-je bien pouvoir dire à Mabel maintenant ? Danny m'avait demandé de m'excuser mais, le devais-je vraiment ? Je ne savais pas quoi faire mais décida de ne pas trop y réfléchir, j'improviserais sur le moment. Je m'assis sur une des tables du bar qui avait la forme d'un bateau sans demander à qui que ce soit la permission et je commandais deux Sex on the Beach, un pour moi et un pour Mabel et sirota le mien patiemment en attendant qu'elle arrive. Une fois que j'eus reçu sa réponse, elle ne mit que quelques minutes de plus avant d'arriver. Je lui fis signe de s'asseoir, et poussa le second cocktail vers elle, pour lui faire comprendre qu'il était pour elle. Je pris une grande inspiration et me mit à parler.
-Écoute Mabel. Je voudrais commencer par te dire que je ne regrette pas ce que j'ai dit. Je ressens tout ce que je t'ai dit, le fait que tu m’as complètement abandonné, que tu ne m’as pas aidé au moment où j'en avais le plus besoin. Je n'ai pas inventé tout ça dans le but de te blesser, non, je t'ai seulement fait part de ce que tu m'as fais ressentir. Cependant... Je marquais une pause, montrant à quel point ce que j'allais dire me coûtait. J'ai été un peu dure dans mes paroles. Je n'aurais pas dû parler de ta relation, quelle qu'elle soit, avec Danny, ou insulter ton frère de la sorte. Et pour ça, je m'excuse. Je sirotais un peu de mon cocktail, avant de reprendre. Je ne cherche pas ton pardon, je n'en ai pas besoin et tu n'as pas à me le donner. Je sais que j'ai été blessante et je voulais simplement que tu fasses la différence entre ce que j'ai dit sous la colère et ce que je ressentais vraiment. Je ne cherche pas non plus à devenir ton amie, Mabel. Je ne suis pas sûre que l'on pourra retrouver une relation amicale, toi et moi. Tu m'as profondément blessée, et je pense que l'inverse est vrai, me connaissant. Je voulus m'arrêter là, pensant avoir dit tout ce dont j'avais besoin de dire mais mes paroles fusèrent toutes seules. J'apprécie que tu ais préparé tout ce voyage pour nous deux, sûrement dans l'idée que nous nous rapprochions mais il faut que tu te mettes en tête que c'est peine perdu : nous sommes trop différentes, jamais nous ne pourrons être amies. Et je pense sincèrement que c'est mieux pour toi. Je ne fais que faire souffrir ceux autour de moi dans tous les cas, alors crois moi, tu es bien mieux loin de moi. Je ne comprends même pas comment tu peux vouloir encore être amie avec moi... Cela fait des années que je m'en prends à moi et à ta famille ! Tu devrais me haïr, m'insulter, tout faire pour que je quitte ta vie une bonne fois pour toutes... Je relevais enfin la tête pour regarder Mabel droit dans les yeux. Comment fais-tu pour continuer à donner des chances aux personnes qu'ils ne le méritent pas ? N'es tu jamais déçue, énervée ? Je n'arrive vraiment pas à te déchiffrer, tu es... une énigme pour moi, Mabel.
Et je finis par me taire. Enfin. J'en avais un peu trop dit, comme souvent. Une fois que j'étais lancée, il était impossible pour moi de m'arrêter... Mais cela faisait un bien fou en réalité, d'enfin faire part de tout ce que l'on ressentait à quelqu'un, sans aucune colère. Juste pour mettre les choses à plat. Je sentais comme un poids se retirer, comme si j'étais immédiatement plus légère. J'avais gardé toutes ses rancœurs en moi pendant si longtemps, et voilà qu'elles s'envolaient. Pas parce que j'avais pardonné Mabel, loin de là, mais parce que j'avais pu lui partager ce que je ressentais, cœur à cœur.
CODAGE PAR AMATIS
Mabel Pines
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Katherine Langford
| Conte : Souvenirs de Gravity Falls | Dans le monde des contes, je suis : : Mabel Pines
Le chemin jusqu'au Mallegan Lounge me parut interminable. Pourtant, seulement quelques pas me séparaient de ma destination. Qu'allais-je bien pouvoir dire à Pacifica ? Et elle, que comptait-elle ajouter ? Serais-je assez forte pour subir ses reproches ? Allait-elle me pardonner ?
L'élan d'espoir que j'avais retrouvé au téléphone avec Danny semblait déjà s'être envolé. La vérité, c'était que j'avais peur. Je n'oserais sans doute jamais l'avouer à voix haute, mais il était aussi vrai que j'avais honte de moi en cet instant. Je savais ce que j'avais fait de mal, même si je ne souhaitais pas me l'avouer. Il était toujours plus facile de blâmer les autres que soi-même. Cependant, Pacifica, plus que n'importe qui d'autre dans mon entourage, était de ceux qui ne prenaient jamais de pincettes pour échanger avec moi. Elle ne cherchait jamais à me préserver de mon insouciance. Elle faisait partie de ceux qui m'obligeait à me confronter à la réalité. Et c'est ça qui m'effrayait. Elle ne me laissait pas vivre dans mon monde. Pacifica me tirait par le bras sans vergogne pour me montrer le côté obscur de la vie. Celui dont je cherchais tant à m'échapper.
Malgré toutes mes appréhensions, il était désormais trop tard pour reculer. J'étais face au restaurant et Pacifica me faisait déjà signe de la rejoindre. Maintenant qu'elle m'avait repéré, je ne pouvais plus feindre de m'être perdue parmi la foule. Je pris une dernière fois une grande inspiration, afin de me donner un peu de courage et je m'approcha d'elle en souriant. J'acceptais volontiers le verre d'alcool qu'elle me tendait. Il serait sans doute le bienvenu si les choses dégénérés.
A mon grand étonnement, Pacifica semblait elle aussi résolu à parler de ce qu'elle avait sur le coeur. Non pas en cherchant à prendre le rôle de la méchante, mais en se confiant. Comme... à une amie. Même si elle s'évertuait à vouloir dire le contraire. Décidément, parler avec elle serait peut être plus aisé que je ne le pensais.
Spontanément, j'attrapai les mains de la fille en face de moi lorsqu'elle eut terminé de parler. Un contact physique m'aidait toujours à me sentir mieux. Et je savais que j'aurais besoin de cet échange pour montrer le soutien que je voulais lui apporter.
- Je suis sincèrement désolée pour tout ce que tu as vécu Pacifica. Lorsque je suis, que dis-je, nous sommes arrivés à Storybrooke, je n'ai pas remarqué à quel point je t'avais délaissé. Et surtout, à quel point cette situation te faisait du mal. Tu as raison, j'avais promis d'être ton amie et de te soutenir dans chaque épreuve mais j'ai failli en ne me concentrant que sur ma famille. Je me suis montrée égoïste en faisant passer mes intérêts avant les tiens. A vrai dire... j'étais tellement heureuse de cette nouvelle vie, de ses retrouvailles avec mes oncles, que je n'ai pas pensé un seul instant que quelqu'un d'autre pouvait ressentir de la peine. Pour moi, ma famille a toujours été tout ce dont j'avais besoin... et malheureusement, j'ai oublié qu'on ne pouvait pas tous avoir la chance d'avoir une telle famille. Au lieu de te considérer simplement comme une amie, j'aurais dû te compter comme un membre de la famille. Après tout, tu nous tournes autour depuis si longtemps que c'est comme ci tu étais des notre ! Un petit rire sortit de ma gorge. Même si tu ne veux pas de mon pardon, sache que je te le donne quand même. Car je pense qu'il est important de se pardonner. De nous pardonner. Je ne sais pas si tu le feras à ton tour, car tu n'es pas de ceux qui pardonne. Pourtant tu sais... je t'admire. Je t'admire beaucoup même. Tu es une femme qui a toujours su ce qu'elle voulait dans la vie. Tu t'es battue pour être celle que tu es aujourd'hui et tu avances sans l'aide de personne. Malgré ta carapace de mauvaise humeur. Je sais que tu es une personne sensible, qui peut être attentionné envers les autres.
Je lâchais un instant ses mains afin de boire une gorgée du cocktail qu'elle m'avait offert. Après tout, il fallait bien s'hydrater durant un monologue !
- Être différente ne nous empêche pas d'être des amies. Tu seras sans doute toujours la mauvaise foi et l'amie un peu trop franche, mais tu es celle qui me permet de toujours me dépasser et qui me ramène les pieds sur terre. En dehors de Dipper lorsque l'envie lui en prend. Je ne te quitte pas, tout simplement car je sais qui tu es réellement et celle que tu peux devenir. Paci... je suis peut être un peu trop enfantine, et ce côté t'agacera toujours mais j'aime voir le bon qu'il y a en chacun. Depuis que je t'ai rencontré, tu as énormément évolué. Avant, tu ne m'aurais même pas recontacté pour que nous discutions ! Tu ne m'aurais pas non plus suivi dans cet avion si tu m'avais aperçu ! Je ne suis pas déçue, et je ne serais jamais déçue par toi. Car pour moi, être des amies, c'est nous accepter tel que nous sommes, sans jugement. De toute façon, il ne peut y avoir qu'une seule Mabel et qu'une seule Pacifica ! Alors pourquoi chercher des gens qui nous ressemblent ? Qui pourrais-je embêter en dehors de Dipper si tu n'étais pas là ? Bon, je te l'accorde, peut être tout le monde.
J'attrapais une nouvelle fois ses mains sur la table, lui lançant par la même occasion mon regard le plus adorable.
- Alors ? Est-ce qu'on peut recommencer notre amitié maintenant ? Je te promets de faire attention à toi. De te traiter comme un membre à part entière de ma famille. Même si tu détestes le nom Pines.