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Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)

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 It's been a while, Brother... ϟ Léo & Val

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Valentin E. Graham
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Valentin E. Graham

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« Tu m'as manqué, frangin. »

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| Conte : Resident Evil
| Dans le monde des contes, je suis : : Le frère de Léonard {inventé}

| Cadavres : 42



It's been a while, Brother...  ϟ Léo & Val _



________________________________________ 2020-11-07, 03:45


What if I'm far from home? Oh brother, I will hear you call. Oh, if the sky comes falling down, for you, there's nothing in this world I wouldn't do.Il peinait encore à y croire : cela ne faisait même pas une semaine qu'il était revenu bien trop hâtivement dans cette petite ville, sans même prendre le temps d'organiser quoi que ce soit. Comme quoi, on ne perdait jamais vraiment ses mauvaises habitudes, et même s'il avait voulu se convaincre qu'il était devenu réfléchi au fil des ans, son impulsivité revenait toujours au grand galop lorsqu'elle en avait l'occasion. Le premier soir, il avait même cru devoir dormir à la rue puisque, dans sa précipitation, il n'avait même pas songé à réserver la moindre chambre d'hôtel... Fort heureusement pour lui, il finit par en déniché une et même si elle était un poil excentrée du centre-ville, il n'allait pas s'en plaindre.

Une fois installé - la chose fut rapide : il n'avait en tout et pour tout qu'une valise et un sac en bandoulière contenant son carnet et les dossiers qu'il se constituait depuis des années -, il s'installa et se saisit du plus fin des deux ; celui qu'il avait commencé bien trop tardivement. Mais Mikhail avait eu raison de le contacter : les quelques photos qu'il avait sous les yeux lui avaient fait l'effet d'un électrochoc quand il les avait vu pour la première fois. Même si les années s'était écoulées paisiblement, il aurait pu le reconnaître dans une foule bondée sans difficulté aucune.

Léonard. Son frère. Celui qu'il avait cru disparu, celui qu'il cherchait à venger depuis toutes ses années. ... Celui qu'il avait laissé tomber bien malgré lui. L'ironie de la chose aurait pu faire sourire : alors qu'il s'était juré de ne jamais suivre les pas de sa génitrice, il l'avait imité à la perfection en s'éclipsant des années durant. Mais le savoir vivant avait fait changer ses objectifs du tout au tout : Umbrella avait grignoté bien trop de temps dans sa vie, éclipsant des priorités plus importantes et bien plus saines, alors il relégua tout ce qui y avait traits au second plan pour se concentrer sur le plus important et, avec l'aide précieuse de Mikhail, il parvient à relier les points, à remonter la piste pour enfin obtenir des informations de premier ordre : si les méthodes pour y parvenir étaient parfois douteuses au possible, il aurait tout fait pour parvenir à ses fin - quitte à y laisser de sa personne. Fort heureusement, il n'eut pas besoin de se montrer si extrême, et les quelques adresses connues du jeune homme lui revinrent - celle du domicile, mais également le lycée où il étudiait, et les quelques endroits qu'il semblait avoir l'habitude de fréquenter.

Six longues années s'étant écoulées, il supposa que débarquer devant sa porte par un beau matin d'automne n'était pas la façon la plus adéquate de procéder, alors il se rabattit sur un plan plus simple, qui ressemblait moins à un guet apens : après tout, un établissement scolaire était un terrain (presque) neutre par excellence. Le seul problème qui subsistait encore était qu'il ne connaissait ni sa classe, ni ses horaires. Hors, une chose qu'il avait acquise était une patience quasi exemplaire lorsque cela concernait quelque chose qui lui tenait à cœur, alors il passa les trois jours qui suivirent à observer de loin. A prendre des notes, raturer, corriger, tentant de se représenter son emploi du temps par ses propres moyens. Espérant ne pas faire fausse route au risque de tout gâcher.

Et, enfin, lorsque le jeudi arriva, il choisit de se lancer. Les horaires de sortie variaient peut-être d'un jour à l'autre, mais il pouvait toujours attendre. Il savait que l'entrée principale servait également de sortie pour les bandes d'adolescents pressés de laisser les cours derrière eux alors il choisit de se placer à une dizaine de mètres de là, ni trop loin au risque de le manquer, ni trop près pour ne pas attirer les soupçons et se faire interroger quant à la raison de sa présence ici : Storybrooke donnait l'impression d'être une ville relativement unie, où les uns semblaient connaître les autres - de vue, du moins - et où les visages inconnus se faisaient rapidement repérer. Alors que l'heure de la sonnerie se rapprochait, une bouffée d'angoisse menaça de le submerger : et si tout n'était que faux espoirs ? Et s'il s'était simplement bercé d'illusions, incapable d'admettre la vérité ? Et, dans le cas où il s'agissait réellement de Léo, que ferait-il s'il le repoussait ? S'il ne voulait plus jamais le voir, comme lui l'avait fait avec sa propre mère ? Et si...

Les doutes s'accumulaient, mais aucun ne fut suffisant pour le faire fuir. Il devait savoir. Et, qu'importe ce que l'avenir lui réservait, il supposa qu'il parviendrait à composer avec. Lorsqu'il réajusta la sacoche sur son épaule, il remarqua que ses mains tremblaient légèrement, et choisit de les flanquer dans ses poches, le temps de retrouver une contenance. Un rapide coup d'œil à la montre lui apprit qu'il ne restait plus que deux minutes avant la fin des cours. Deux minutes qui lui semblèrent s'étirer à l'infini... tout en s'écoulant bien trop rapidement. Lorsque le tintement résonna, il sortit son téléphone, prétendant échanger des sms avec un interlocuteur imaginaire... Et notant la présence d'un message bien réel, Mikhail lui avait envoyé un «Alors ?» qu'il devina teinté de curiosité. L'esquisse d'un sourire étira ses lèvres : il n'avait pas encore de réponse à lui fournir, son ami devra donc patienter encore un peu.

Déjà, les premiers groupes d'étudiants se dispersaient autour de lui, chahutant joyeusement, s'interpellant à grand renfort d'éclats de voix riantes et chantantes. Il observait, épiait. Mais rien. Le visage - le seul qui lui importait à cet instant - était toujours aux abonnés absents. Qu'à cela ne tienne, il attendrait. Il attendrait tout le temps nécessaire, mais il finirait par y parvenir. Et, malgré son obstination sans limite, une pointe de doute parvint à se faire un chemin en lui... Peut-être s'était-il trompé ? Et si Léo était malade, aujourd'hui ? Ou s'il n'avait pas cours ? Ou... Tant de possibilités, toutes aussi probables les unes que les autres. Il ne s'était pas préparé correctement : il n'avait même pas pris la peine de mener son observation sur une semaine entière, le risque d'erreurs - et il ne s'en rendait compte que maintenant - était trop grand... Mais il était trop tard pour les regrets, n'est-ce pas ?

Il se donna encore cinq minutes. Cinq petites minutes supplémentaires, avant de tourner les talons, pour ne pas attirer trop l'attention et éveiller les soupçons. Il tenta de se rassurer en se disant qu'après tout, il était toujours possible de réessayer un autre jour...

« Vous êtes quoi ? Un pédophile ? Un dealer ? Un malade ? Je dois appeler la police ? »

Une voix, venant de derrière lui et, lorsqu'il se retourna, ce fut pour se retrouver face à son adolescent de frère, qui l'observait d'un œil circonspect et, pour prouver ses dires, il lui montra l'écran de son téléphone sur lequel s'étalait 911, prêt à être appelé en cas de besoin. Mais le regard de Valentin dévia bien vite, quittant l'appareil pour revenir au visage, pour l'étudier en détails et retrouver les traits familiers qui avaient bien grandi... Il n'en revenait pas : toutes ses recherches avaient payé, Léo se trouvait bien là, en face de lui. Vivant. Si son cœur se serra en pensant à toutes ses années qu'ils avaient passé loin l'un de l'autre, il avait envie de sourire, de rire même : ils auraient l'occasion de se créer d'autres souvenirs, de combler le vide, de...

Mais avant cela, il fallait renouer les liens, raviver les connexions. Se retrouver, en somme.

« J'aurai dû me douter que tu ne passerais pas par là... »

La remarque lui échappa, peut-être qu'il s'était montré bien moins discret que ce qu'il pensait... Mais cela importait peu, à présent. En guise de réponses à ses interrogations, il fit non de la tête... avant d'hausser les épaules.

« Il n'y a pas besoin de les mêler à ça... Je crois. Mais je ne pense pas être en mesure de t'empêcher de faire ce que bon te semble. »

Il l'observait, encore et encore, comme pour graver cette vision qu'il pensait perdu à jamais sur sa rétine. Pour ne plus jamais s'en retrouver privé. Et, dans un souffle, il ajouta :

« Bon sang, t'as tellement grandi... Tu me rattraperai presque. »

Les sourcils du plus jeune se froncèrent, trahissant toute sa perplexité, son incompréhension. Après un moment d'hésitation, il finit par baisser la main qui tenait le portable, comme s'il mettait l'idée de côté pour le moment... Sans l'abandonner complètement. Lui aussi le dévisageait, à présent. Comme s'il cherchait quelque chose... qui ne semblait pas lui revenir - pas entièrement, du moins.

« Je... On se connait ? »

Sa voix se faisait plus hésitante, moins assurée. Comme s'il réfléchissait, encore. Mais la question fit doucement rire Valentin, qui acquiesça avant de préciser sa pensée :

« On se connait même très bien... Du moins, on se connaissait. »

Il secoua la tête, cherchant à retrouver un semblant de sérieux. Mais la chose était difficile, lui semblait presque impossible tant il était en proie à diverses émotions : si son visage renvoyait à présent une expression presque indéchiffrable, ses yeux, eux, pétillaient d'une joie difficilement contenue... Il esquissa un geste en direction de la sacoche sur son épaule droite :

« Tu permets ? J'ai quelque chose à te montrer, ça t'aidera peut-être... Je sais bien que ça n'arrange en rien mon cas et que je dois te paraître encore plus étrange que quelques secondes plus tôt, mais je te promets que tu ne risques rien. »

Son amorce de mouvement fut suffisant pour raviver la méfiance de Léo, qui rapprocha son portable de son visage, sur le qui-vive :

« Tu fais doucement alors. Sinon j'alerte la police. Je rigole pas. »

« Je n'en doute pas. »

En respectant l'ordre intimé, il ouvrit son sac lentement, avec des gestes mesurés comme s'il devait désamorcé une bombe ou tout autre assemblage potentiellement explosif. Il tâtonna, touchant plusieurs objets avant de trouver celui qui l'intéressait et de s'en saisir. Enfin, il en sortit... Une peluche - il la conservait précieusement depuis des années, à la manière d'une relique ; l'une des dernières preuves d'une existence qu'il pensait perdue à jamais - qu'il tendit en direction de Léo pour qu'il puisse l'observer à loisir.

« Est-ce que.... ça te rappellerait quelque chose ? »

Sa propre voix trembla légèrement, trahissant toutes ses craintes. Le jeune homme observait le petit renard abîmé avec attention, scrutant bien tous les détails : son regard s'arrêta sur un point en particulier, l'oreille droite que l'animal avait perdu il y a bien des années de ça... Et, enfin, les prunelles bleus vinrent se fixer sur lui, accrochant son regard :

« C'est... C'est toi ? »

Les connexions se recréaient. Incapable de parler, craignant que sa voix ne le lâche une nouvelle fois, il acquiesça, avant de baisser les yeux. Il lui devait des explications, des excuses, quelque chose alors... Il inspira, et se lança :

« Je suis désolé d'avoir tant tardé... Je suis désolé de t'avoir laissé seul aussi longtemps. C'est juste que... Sa voix se brisa... et il finit par ajouter, plus doucement : Je croyais que tu avais disparu... Pour toujours. Sinon, tu peux être sûr que je ne t'aurai jamais laissé. Pardon d'avoir failli à mon rôle de grand frère et de ne pas avoir pu te protéger quand tu en avais le plus besoin. »

Lorsqu'il releva la tête, ce fut pour constater que Léo ne le lâchait plus des yeux. Il resta quelques instants à l'observer, tout simplement, avant de venir se blottir contre lui, enfouissant son visage dans le t-shirt qu'il portait et reniflant doucement.

« Tais-toi imbécile. Tu vas gâcher nos retrouvailles. »

La remarque lui tira un rire doux, et il serra son petit frère contre lui, comme pour s'assurer qu'il ne rêvait pas... Il le garda tout contre lui, comme s'il n'allait jamais pouvoir le lâcher.

« Eh... Je vais essayer de faire un effort pour ne rien gâcher, alors. »

Il profita de l'étreinte quelques instants encore, mais il sentait que ses yeux menaçaient à tout instant de s'embuer, et les reniflements répétés du plus jeune ne lui disait rien qui vaille... Alors, le grand frère qui sommeillait en lui depuis si longtemps se réveilla parfaitement, et de vieux réflexes revinrent : d'un geste affectueux, il passa l'une de ses mains dans les cheveux de son frère, les ébouriffant au passage, et des bêtises lui vinrent toutes seules afin de détendre un peu les choses, d'alléger l'atmosphère .

« Par contre... Va falloir que tu me dises comment tu as fait pour grandir autant. Tu t'es enfin décidé à te mettre à la soupe sans rouspéter ? »

Léo tenta, un peu tard, de repousser sa main, affichant à présent une moue presque boudeuse - comme celles qu'il avait l'habitude de faire par le passé, quand il faisait la tête pour de faux. Il se recula de quelques pas seulement, le narguant presque du regard.

« Touche pas aux cheveux. Déjà que j'ai du mal à les dompter. Et bien-sûr que je suis grand, pourquoi ce serait que toi qui profite des bons gênes ? Pfff. Si tu as cru que tu allais être le seul beau gosse de la famille, tu te mets un doigt dans l'œil. »

La remarque le fit sourire.

« Ah, ça... C'est rassurant de voir que certaines choses ne changent pas. Au moins la relève est assurée. »

Il y eut un court silence... Puis il finit par ajouter :

« ... Tu m'as manqué, Léo. Je crois que je vais avoir pas mal de choses à rattraper... Enfin, si tu veux bien que ton chieur de grand frère revienne pour de bon dans ta vie. »

Les liens se recréaient, doucement, s'entremêlaient. Mais encore fallait-il qu'il s'agisse aussi de la volonté de son cadet...
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It seems like we lost touch
so hold me
as the record skips
Maybe you're just too good
Maybe I'll run away
Maybe I shouldn't stay
Maybe I talk too much
But baby I'll be there
It's been a little hard
But maybe all along I'm afraid


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It's been a while, Brother...  ϟ Léo & Val _



________________________________________ 2020-11-25, 17:07


It's been a while, Brother...
J'ai croisé un ruisseau immonde qui a cru bon de refléter l'image d'un monstre bleu profond, d'un guerrier triste et abimé.


Une journée de cours comme une autre, aussi pourrie que d'habitude. Il connaissait déjà toutes ses choses et pourtant il allait quand même. Une histoire de couverture pour Umbrella, histoire qu'il ne se fasse pas attraper par la police. Léonard trouvait ça ridicule mais il n'avait pas vraiment son mot à dire. Heureusement, aujourd'hui c'était son dernier jour de cours avant de passer un mois de stage dans une entreprise. Les élèves avaient eut le droit de choisir suivant ce qu'ils voulaient faire plus tard. Léo ne voulait rien faire, il le savait, il n'avait pas d'avenir. Mais pour faire propre sur son dossier il avait quand même fait l'effort de chercher une entreprise. Et il l'avait finalement trouvé. L'entreprise de Jericho qui gérait la robotique, l'informatique et ce genre de choses. Pourquoi là-bas ? Il avait déjà entendu Gavin et Conan en parler pour leur enquête. Il espérait juste voir un peu d'action sur son lieu de stage. C'était un certain Simon qui l'avait reçu parce que apparemment le fondateur de Jericho avait un autre travail à côté. Léonard avait entendu dire que cette entreprise était composé de quatre directeurs, tous aussi importants les uns que les autres. Léo avait pût en croiser déjà un, c'était un miracle. Simon avait accepté le stage avec beaucoup de gentillesse, il avait même commencé à lui faire visiter quelques pièces de l'entreprise tout en expliquant à quoi toutes les machines servaient. Tout ça pour dire, que ce stage il le sentait bien et qu'il était content de ne pas avoir à retourner en cours pour un moment.

Il salua malgré tout le peu d'amis qu'il s'était fait avant de s'arrêter devant la porte de sortie de son lycée. Il resta un moment derrière la porte observant l'arbre qui se tenait prêt de la sortie. Encore cet homme étrange qui était en train de l'observer. Léonard avait longtemps hésité avec un pervers, un malade mentale, un tueur ou un drogué. Mais cet homme n'était aucune de ses choses. Comment il le savait ? Il n'avait pas l'air méchant. Il avait plutôt l'impression que cet homme se cachait de quelque chose. Quoi ? Aucune idée mais c'était l'impression que l'inconnu lui donnait. Un soupir de désespoir sortit de sa bouche. Jamais il n'aurait une journée tranquille. Entre les scientifiques qui s'amusaient à l'appeler pendant les cours pour lui donner des missions ou lui rappeler de retourner au laboratoire pour se prendre son injection de virus. Léonard était loin d'être un étudiant normal et ça il le savait depuis le début mais pourtant parfois, il aimerait pouvoir redevenir un garçon basique pendant une journée. Une seule journée.

L'espion décida alors de passer par la porte arrière afin de surprendre l'homme qui se trouvait dehors. Il avait fait tout le tour pour arriver derrière le dos de l'inconnu qui s'amusait à l'espionner. Directement Léonard le menaça avec la police et il jouait parfaitement le numéros du lycéen qui ne savait pas se défendre. Il ne pouvait pas utiliser ses pouvoirs n'importe où et n'importe comment alors il avait réfléchis à tout. Enfin à tout sauf ce qu'il venait de se passer. Après quelques échanges de dialogue, il découvrit rapidement que cet inconnu n'en était en fait pas un. C'était son frère qui se tenait en face de lui avec sa peluche dans la main. L'information fût très dur à digérer et pour de nombreuses raisons. Dans un premier temps, il pensait vraiment que son frère était mort ce soir-là... en même temps que son père. Cela lui rappelait vraiment la famille qu'ils étaient avant et il avait du mal. Comment Léonard allait lui expliquer cette longue absence ? Comment ils allaient pouvoir retrouver le temps perdu sans que tout ne soit... étrange. Léonard se posait de nombreuses questions et pourtant, il ne s'était pas empêcher de venir se blottir contre les bras de son frère. Il l'avait enfin retrouvé et au final, c'était tout ce qui comptait.

Ce serait mentir de dire que Léo n'avait pas envie de pleurer au contraire, il se retenait comme il le pouvait. Heureusement Valentin et lui partirent dans un délire comme quand ils étaient gamin, comme si rien ne s'était passé pendant toutes ses années. Au fond, son frère n'avait pas l'air d'avoir changé. Léonard s'était décollé de son frère et il essuyait rapidement ses larmes d'un revers de manche. Il savait que ce n'était qu'une question de temps avant que Valentin ne demande ce que Léo avait fait pendant toutes ces années. Léonard ne voulait pas y répondre, il ne voulait pas mentir à son frère alors il allait essayé un maximum d'éviter cette question. Il se contenta de sourire avant de tapoter doucement l'épaule de son frère.

« Qui ne voudrait pas d'un imbécile géant dans sa vie ? » il haussa les épaules. « Moi je trouve ça divertissent !  »

Il s'écarta un peu, évitant d'avance la tape que Valentin essayerait sûrement de lui mettre. Et sans attendre, il sortit son téléphone. Le numéro 911 était encore marqué dessus et il avait bien failli les appeler en faisant une fausse manipulation. L'appel pour la police se lança mais heureusement pour lui, il raccrocha immédiatement avant de pousser un petit soupir de soulagement.

« Oups ? »

Un petit rire nerveux sortit de sa bouche alors qu'il plongea son regard dans son téléphone. Il cherchait un numéro dans son contact, un numéro qu'il ne chercha pas longtemps vu qu'il était dans les premiers dans son journal d'appel. Il appuya sur ce numéro et le nom du contact s'afficha sur son écran : ''Chappie'', une référence à un film de robot. Puis il colla son téléphone contre son oreille, attendant que ce dernier décroche.

« Ah ! Conan, tu peux dire à Gavin que j'invite quelqu'un ! »

« Je m'en fiche, dis-lui toi-même. Il est chez lui et il a son téléphone alors pou... »

« Je sais que tu es avec lui alors arrête de râler, à toute Chappie ! »

Léonard raccrocha directement au nez de Conan avant de sourire à Valentin. Il était content, il allait pouvoir lui montrer où il dormait et lui faire comprendre qu'il vivait loin de Umbrella pendant des années. C'était mentir, certes mais c'était aussi rassurer son grand frère. Léonard regarda rapidement autour de lui avant de tirer la peluche des mains de Valentin. Il la mit directement dans son sac avant de rougir de honte. Sans attendre, il décrocha sa planche de skate de son sac et il la posa par terre. Sans attendre, il se déplaça sur quelques mètres avec son skate avant de se tourner vers Valentin, lui faisant signe de le suivre. Il attendit son frère avant de se redéplacer doucement avec son skate tout en commençant à discuter avec son frère.

« Tu ressemblais vraiment à un pédophile derrière ton arbre, tu sais. Mais en te regardant de plus prêt, tu avais des yeux de chien battu. Ça faisait peine à voir. Je suis sûr que tu as bien amusé les lycéen ! »

Léo se moquait de lui, comme il avait l'habitude de le faire dans le passé mais son sourire s'effaça rapidement. Il se demandait si ce n'était pas un peu tôt avant de rire sur ce genre de chose. Il laissa alors un court silence s'abattre sur eux avant que machinalement, il n'attrape la manche de son frère. Pas parce qu'il avait peur de tomber, non. Juste pace qu'il avait peur de le perdre encore une fois. Léonard n'aimait pas être sérieux et parler de ses sentiments mais avec Valentin, c'était différent... pas vrai ? Alors sur un ton plus calme il reprit la parole.

« Je pensais que tu étais mort tu sais... Après papa, je pensais qu'ils t'avaient tués. Bien-sûr que je suis content de t'avoir prêt de moi. Tu es la seule famille qu'il me reste... » il afficha une petite moue avant de se remettre à sourire rapidement. « Enfin, j'ai Gavin aussi maintenant, Conan, Izzy et Chat ! »

Pauvre Valentin, il ne lui laissait pas le temps de poser des question. Il s'arrêta alors devant un immeuble et sans attendre il sonna à l'interphone. Personne ne répondit, on le laissa simplement rentrer. Il prit les escaliers afin d'aller plus vite et toquer à la porte de l'appartement. Rapidement Conan ouvrit la porte, un air neutre sur son visage, comme à son habitude. Léo le salua et fit rentrer Valentin avec lui tout en chantonnant.

« Je suis lààààà ! »

Conan referma la porte derrière eux avant de débarrasser la table de la cuisine des dossiers afin de laisser Léo prendre place avec Valentin. Gavin n'allait pas tarder à arriver mais en attendant ce fût Conan qui posa les questions. Il fixa longuement Valentin.

« C'est ton petit-ami ou un truc dans le genre ? Je sais que tu aimes bien ramener des... »

« STOP ! Arrête de dire des bêtises devant mon frère merci ! »

« Frère ? Je pensais que tu n'avais plus de famille ... » demanda Conan perplexe.

Léonard poussa un long soupir avant d'afficher une petite moue tandis qu'il se tourna vers Valentin, un air désolé sur le visage. Gavin entra finalement dans la cuisine et Léonard décida d'expliquer aux personnes les plus importantes de sa vie, ce qu'il se passait.

« J'ai cru que mon frère était mort, il y a des années. Alors pour pas tomber dans des souvenirs douloureux, je mentais. Mais maintenant il est là et j'aimerai qu'on ait tous les quatre une conversation sérieuse parce que... Je veux pas de malentendu. Je veux pas de dispute ou de malaise. » Il se tourna vers son frère. « Poses les questions que tu veux, j'y répondrais. »



Valentin E. Graham
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________________________________________ 2021-02-28, 23:15


What if I'm far from home? Oh brother, I will hear you call. Oh, if the sky comes falling down, for you, there's nothing in this world I wouldn't do.Léo finit par se dégager doucement de l'étreinte avant de s'essuyer rapidement les yeux, pour mieux prétendre que rien ne l'atteignait - et loin de lui l'idée de se moquer : lui-même tentait de rester digne et assuré, mais les picotements diffus et incessants tendaient à montrer qu'il n'était pas loin des larmes, lui aussi... Néanmoins, le duo tout juste reformé parvenait à jouer le jeu, à reprendre les vieilles habitudes comme si rien n'avait changé, comme s'ils s'étaient quittés la veille. Le plus jeune finit par lui tapoter l'épaule, avant de le railler, comme autrefois... Et cela le fit rire. Un rire moins angoissé, plus... Libre. Il n'avait plus rien à craindre, à présent : la piste s'était avérée vraie, son cadet se trouvait juste devant lui, bien vivant et en pleine santé apparente... La vie semblait belle.

« Dans ce cas, je vais tâcher de me montrer à la hauteur... »

Il laissa la phrase en suspens, pour que son frangin puisse apprécier la finesse légendaire de son humour... Et imaginant déjà ses yeux se lever au ciel, témoin d'une exaspération et d'un désespoir sans pareil. Oh, il venait d'avouer son envie de le ravoir, il allait être servi. Mais pour rester fidèle à son rôle de chieur, il amorça un geste vif pour tenter d'attraper Léonard, d'essayer de le chatouiller même, mais le plus petit fut plus rapide et l'esquiva sans mal... Mais lançant l'appel vers les services d'urgence dans le même temps. Une rapide lueur paniquée passa dans son regard avant qu'il ne raccroche précipitamment, et tous deux s'observèrent un court instant... Avant que Valentin ne se mette à rire.

« Je crois que je n'aurai pas pu rêver mieux, comme retrouvailles. C'est tellement... Nous. »

Un sourire rêveur étira ses lèvres. Au fond, tout au fond, il craignait que tout cela ne soit que divagations, que ses yeux finiraient par s'ouvrir de nouveau pour fixer le toit sali par le temps d'un motel plus que peu recommandable... Il relégua cette idée, se mordant l'intérieur de la joue pour se confirmer que tout ceci était bien réel. En face, Léo semblait bien moins angoissé : sa petite gaffe s'étant révélée être sans grande conséquence, il parcourait à présent son répertoire à la recherche d'un autre numéro, s'en suivit un court appel, et...

« Chappie ? Tu aimes toujours autant donner des surnoms à tout le monde, ou tu t'es carrément créé une intelligence artificielle ? »

Mais ses propres interrogations semblaient être un sujet moindre, et une autre préoccupation sautait aux yeux du plus jeune : d'un geste agile et précis, il chaparda le renard en peluche pour le faire disparaître dans son sac à dos, ses joues légèrement rosies par honte... Mais il ne s'arrêta pas en si bon chemin, et décrocha sa planche de skate pour la poser au sol, intimant un départ imminent, et Valentin s'adapta rapidement à son rythme - pour une fois, ses grandes jambes lui étaient utiles afin de garder l'allure, malgré leur différent moyen de locomotion.

Et revinrent les taquineries. Ses sourcils se froncèrent légèrement, tandis qu'il observait son frère, l'air faussement peiné.

« Hey ! J'aurai aimé t'y voir ! »

Sa voix avait des accents plaintifs, mais son regard et surtout l'esquisse de sourire qui n'avait pas tardé à le trahir montrait bien que la plaisanterie ne l'avait pas blessé, mais qu'il se contentait simplement de jouer le jeu. C'était leur truc à eux par le passé, non ? Trouver des railleries, surenchérir, et se chamailler sans cesse. Mais peut-être qu'il était encore un peu tôt, que les fantômes laissés par ces années d'absence ne pouvaient pas tous disparaître comme par magie en l'espace d'une poignée de minutes... Soudain, il sentit que Léo se raccrochait à l'une de ses manches et, par réflexe, il était déjà prêt à le retenir pour lui éviter une mauvaise chute... Mais il n'était pas question de ça : son petit frère conservait encore un équilibre parfait, mais ne lâchait pas prise pour autant... Et Valentin comprit. S'ils avaient été plus jeunes, comme lorsqu'ils se retrouvaient à parcourir les rues ensemble, il lui aurait probablement pris la main pour le rassurer et lui montrer qu'il était toujours bel et bien là, mais il supposait que ce n'était plus réellement une réponse adaptée à l'adolescent qu'il avait en face de lui. Alors, à la place, il se contenta de sourire un peu plus, d'un air qui se voulait rassurant, apaisant. Vint le moment des confidences, échangées rapidement. Entendre que l'un et l'autre avaient cru les mêmes mensonges, que chacun s'était retrouvé à faire un deuil inexistant, à souffrir en silence et à se sentir seul lui serra le cœur : s'ils avaient laissé Raccoon City et ses morts-vivants derrière eux, les dégâts causés par la firme les avaient affectés pendant bien trop longtemps... Et, malgré les remontrances qu'il avait eu à ce sujet un peu plus tôt, il lui passa une nouvelle fois la main dans les cheveux, s'amusant de son air outré.

« Eh, t'as accepté ma présence, va falloir t'y faire. Surtout que je ne compte plus te laisser m'échapper, cette fois-ci. Quoi qu'il arrive, faudra que tu supportes ton vieux frère. Tu penses vraiment en être capable ? Tu sais, il est encore temps de me foutre à la porte et de partir en courant... »

L'un comme l'autre n'avaient jamais vraiment été très doués lorsque cela touchait aux sentiments ; mais si le plus jeune semblait parvenir à les exprimer davantage et sans gêne, lui préférait encore les tourner en dérision ou les avouer à demi-mots. Soudainement, son frère reprit du poil de la bête et annonça plusieurs prénoms qui lui étaient totalement inconnus... Sans pour autant lui laisser le temps de demander quoi que ce soit : il l'entraîna dans l'un des immeubles du centre-ville, et tous deux montèrent quelques étages avant de finir leur périple devant l'une des portes...

Très vite, un homme vint leur ouvrir : son air demeura neutre en toute circonstance, même s'il observa le nouvel arrivant un peu plus longuement que la normale. Cette attention soudaine et renforcée gêna légèrement Valentin, qui esquissa tout de même un sourire avant de le saluer, espérant ainsi détente l'atmosphère... Sans grand succès. L'homme les laissa s'installer à la cuisine, avant d'entamer un interrogatoire pour le moins direct, mais qui fut très vite coupé court et qui s'acheva dans la confusion.

« ... Surprise, je suppose ? » lança-t-il doucement, espérant ainsi dérider leur mystérieux hôte.

Soudainement, une petite boule de poils surexcitée se précipita dans la cuisine en poussant une série de petits jappements, fonçant droit sur Léonard pour se dresser sur ses pattes arrière en tentant de quémander des caresses. Et, une autre voix se joignit à eux :

« Tin Can ? Qu'est-ce que c'est... Oh, Léo ! Salut, comment tu vas ? J'vois qu'Izzy te souhaite déjà la bien'vnue ! Le nouvel arrivant émergea enfin dans la pièce, vêtu d'un pantalon de jogging et d'un t-shirt simple, pieds nus et les cheveux encore humides, en bataille, comme s'il venait tout juste de sortir de la douche. Son regard se posa sur Valentin, qu'il observa pendant quelques secondes, avant de froncer les sourcils. « Oh. Et t'es le numéro combien, toi ? »

Celui qui les avait accueilli l'observa en silence, et cela sembla être suffisant pour faire comprendre la méprise.

« Oh, pardon. On m'avait juste pas prévenu qu'une petite fête se préparait ici... Encore un coup du sale gosse, hein ? » dit-il en souriant.

Il finit par prendre place près de la cafetière, s'appuyant contre le plan de travail tout en se servant une tasse de café qu'il commença à boire tranquillement.

« J'ai cru que mon frère était mort, il y a des années. Alors pour pas tomber dans des souvenirs douloureux, je mentais. Mais maintenant il est là et j'aimerai qu'on ait tous les quatre une conversation sérieuse parce que... Je veux pas de malentendu. Je veux pas de dispute ou de malaise. expliqua-t-il aux deux inconnus, avant de reporter son attention sur lui. Poses les questions que tu veux, j'y répondrais.  »

Une fois encore, il constatait qu'il avait raté bien des choses, et cette révélation parvint encore à lui couper le souffle... Si bien qu'il resta silencieux, quelques instants, avant d'observer l'un, puis l'autre, et de sourire :

«Merci d'avoir pris soin de Léo en mon absence. Je suis rassuré de savoir qu'il ne s'est pas retrouvé complètement seul et qu'il a des personnes sur qui compter en cas de besoin. Il marqua un temps d'hésitation, avant d'ajouter : Si un jour je peux vous rendre la pareille, de quelque façon que ce soit, je le ferai avec plaisir. »

Celui qui buvait son café - et qui avait manqué de s'étouffer en apprenant son identité - haussa les épaules avec nonchalance avant de sourire :

« Bah, c'est rien. De tout façon, comment résister à sa tête de chien battu, hein ? Pis c'est un sacré aimant à ennuis, fallait bien que quelqu'un soit là pour lui éviter de frôler la catastrophe absolue... Il sourit, avant d'aller tapoter sur l'épaule de celui qui leur avait ouvert. Enfin j'dis ça mais... Conan ici présent doit juste avoir l'impression de devoir babysitter deux gosses pour le prix d'un. »

Et il se mit à rire, comme s'il avait l'air particulièrement fier de lui. Les deux qui semblaient occuper l'appartement ensemble discutèrent rapidement entre eux, tandis que Valentin observait son petit frère, qui semblait être habitué à ce genre de scènes. Une fois encore, il eut un petit pincement au cœur, constatant qu'il avait manqué bien des choses et qu'il lui serait impossible de tout récupérer... Mais rien ne l'empêchait de rendre l'avenir un peu plus beau, un peu plus serein. Il esquissa un sourire, avant de demander à Léo :

«Alors... Tu es au lycée, ça se passe bien de ce côté ? Tu fais d'autres choses, comme du sport ou des activités en prime ? T'aimes bien faire quoi, maintenant ? Qu'on puisse se faire de nouveau des sorties ensemble, comme au bon vieux temps... Une fois encore, son expression se fit un peu plus rêveuse. Je crois qu'au fond... Je n'ai pas réellement de grandes questions. Je suis simplement soulagé de te voir là, devant moi. De savoir que tu vas bien, que tu n'es pas seul... Tu pourrais même me raconter ton dernier exercice de mathématiques que je t'écouterai avec toute l'attention du monde. Parle moi juste de toi. »

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