« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
C’était tout ? Ca s’arrêtait là ? Robert tenait toujours d’un bras l’homme qui, il le sentait tremblait. Il tremblait parce qu’il n’arrivait déjà pas à comprendre comment un homme aussi « simple » que moi pouvait avoir autant de force. Je regardais Helen en écarquillant les yeux. Je pensais qu’elle allait vraiment aller plus loin. Finalement j’étais limite déçu. Je le regardais. Ma main glissa du col de sa veste, à son cou. « Je suis pas sûr qu’il est bien compris. »
Je le regardais dans les yeux. Il avait l’innocence de ma fille. Il l’avait fait avec plein d’autres jeunes filles ou jeunes garçons. Et il allait juste s’en tirer comme ça ? Avec un avertissement et une simple menace de surveillance. Mes yeux s’intensifièrent. Ma mâchoire se contracta. Je savais pourquoi ce n’était pas une bonne idée. Je le savais très bien. Au fond, je n’avais jamais eu peur qu’Helen passe le cap. Je n’avais jamais eu peur de ses actions. Non. J’avais peur de moi. Je vis qu’il avait du mal à respirer. Si je restais comme ça, j’allais le tuer. « Et si tu recommences ? Si c’est plus fort que toi ? »
Je vis qu’il commençait à bouger. Il était dans la suffocation du désespoir. J’allais le tuer. Il avait fait trop de mal à ma fille. J’allais le tuer, j’en avais envie. Mais… Je lâchais finalement prise. Il s’effondra au sol en suffoquant. « Keutf keutf… z’êtes ma...malade… »
Je l’ignorais. Mon regard passa sur Helen. Je faisais peur à voir. Je ne riais pas du tout. Il essaya de se relever péniblement. Par pur réflexe et par pur envie, mon corps s’abattit sur lui et je lui mis un coup de poing en retenant ma force pour ne pas lui éclater la cervelle. Il se contenta de tomber au sol. Je me mis à croupi prêt de lui. « Tu sais, tu t’es jamais dit que la petite Violette avait un papa ? »
Avec calme, je le rattrapais par le col. Sa tête heurta le mur, et ses yeux s’exorbitèrent. Je pouvais voir la peur dans ses yeux. De ma veste, je sortis une carte de visite. J’avais prévu mon coup, depuis longtemps. « T’es droitier non ? Je t’ai vu prendre ton café tout à l’heure. Tiens. »
J’étais bien plus fort que lui. Je lui pris la main droite, et je lui mis une petite carte à l’intérieure. Une carte de visite d’une psychiatre. Avec un léger sourire, je lui mis dans la main. « Et tu vas aller consulter, en plus de ça. Et je veux aussi que tu penses à moi dans ces moments là. »
Je mis ma main gauche sur sa bouche, pour qu’on ne puisse pas entendre ses cris. Puis, je refermais ses doigts sur la carte de visite avec ma main droite. Et, d’un seul coup, j’appuyais. Je le fixais dans les yeux. C’était ça, ma vraie force. J’avais toujours l’impression d’être au bord du gouffre, j’avais l’impression que je pouvais toujours tout détruire. Je vivais dans un monde de porcelaine. Et là, j’avais laché prise. Il y eut une multitude craquement sonore et sinistre. Je l’entendis hurler dans mon autre main. Je lâchais finalement la pression. Quand j’eus enlever ma main, on pouvait voir que la sienne… était à moitié brisée et à moitié broyée. De cet espèce de moignon dont chaque doigt faisaient désormais un angle bizarre, on pouvait voir la carte de visite dépasser. La douleur le fit s’évanouir. Je lui crachais dessus. « Pauvre tâche. »
Je regardais enfin Helen. Sans rien dire, je lui pris la main, et je me dirigeais vers la sortie de la ruelle tout en faisant attention que personne ne nous avait vu. Finalement, je la pris par la hanche et je remis ma casquette sur le front. « Tu me fais visité New York ? »
Je souriais. J’étais très pâle. Je perdais rarement mon sang froid. Mais il l’avait bien cherché non ?
Helen Parr
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Helen le savait, sa décision allait surprendre son mari. Cela ne manqua pas. Il la regarda, les yeux écarquillés, ne comprenant pas. La brune avait été prête à s’en prendre au violeur, mais les trois jours de filature lui avaient permis de se calmer, de redevenir rationnelle. Elle voulait être certaine de lui faire assez peur pour qu’il ne recommence plus jamais. La menace d’avoir quelqu’un dans l’ombre, prêt à lui tomber dessus au moindre faux pas, parfois ça suffisait. Et avec la présence de Bob qui semblait prêt à péter un câble, ça allait être suffisant.
Du moins ça l’aurait été pour elle. Pas pour son mari. Robert malmena leur cible, manquant de l’étouffer. Helen ne réagit pas, gardant les bras croisés. Elle veillait juste à ce que personne ne regarde ce qu’il se passait dans cette petite ruelle. Ce petit traitement pouvait vite dégénérer, pourtant, elle était à peu près certaine que son mari saurait s’arrêter à temps. Cela ne manqua pas. Robert s’arrêta. Il donna par la suite la carte d’un psy à l’enfoiré et lui cassa la main avant de faire demi-tour.
- Si tu parles de ce qu’il s’est passé ici, ce qu’il vient de te faire ne sera rien à côté de ce que moi je te ferais.
Sur ces mots, la quarantenaire qui s’était accroupie pour se mettre au même niveau de cette tâche se releva et laissa Robert lui attraper la main avant qu’il ne l’entraîne sur une artère plus fréquentée avant de lui demander de lui faire visiter New-York. Helen lança un regard à son mari, le trouva pâle et absolument pas bien et se décida. Elle l’entraîna dans les ruelles, lui fit prendre le métro et marcher un certain temps avant qu’ils ne parviennent au Battery Park. Un endroit assez calme où ils pourraient essayer de passer outre ce qu’ils venaient de faire.
- C’est la plus belle vue de New York… J’avais l’habitude de venir ici lorsque le manque de toi se faisait trop puissant… Avoua-t-elle en regardant la baie de l’Upper.
C’était sans doute lors d’un de ces soirs où elle s’était absentée une bonne demi-heure alors que Dash s’occupait de son frère que l’enfoiré s’en était pris à sa petite princesse… Helen essayait de ne pas y penser, mais au final, s’en prendre au coupable ne lui avait pas permis de passer outre sa propre culpabilité. Cela passerait-il un jour de toute façon ? Elle n’en était pas certaine…
Robert Parr
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J’observais Helen faire sans rien dire. Effectuer de simples menaces. J’étais un peu désarmé face à la situation. J’étais tellement persuadé qu’elle aurait agi ! J’étais prêt à la couvrir. Je m’étais préparé à tous, mais… Pas à ça. De simples menaces… Et il allait repartir. Je le voyais gesticuler dans tous les sens, puis se calmer et faire oui de la tête quand elle commença à lui dire de ne jamais recommencer. Je le tenais toujours d’une main, et je regardais son visage. Je savais que c’était une promesse en l’air. Je savais qu’il allait recommencer. « Helen. Il a brisé la vie de notre fille. Je… »
Je le tenais encore. Je ne le lâchais pas. Je pouvais le réduire en bouillie à tout moment. Mes yeux se révulsèrent. Puis, le regard d’Helen me calma. Grandement. Elle s’était calmé et elle avait eu raison. Sans un mot, j’enlevais le bâillon de l’homme. « C’est ton jour de chance mon gars… »
Il se mit à rire nerveusement. Se libérant de mon étreinte, il me contempla d’un air un peu fou et continua à ricaner. Il se moquait de moi ? « J’ai vu vos visages ! Je vais porter plainte ! Pour agression ! Et je ferai ce que bon me sembler… »
Voilà. Ce qu’il en coûte d’être trop gentil. Ce qu’il en coûte d’avoir du cœur. De la compassion de la pitié. A la fin de sa phrase, j’avais bondi sur lui. Mon regard était devenu froid. Imperturbable. Je m’étais voilé totalement la face. J’avais cru, l’espace d’un instant, que j’étais capable de me contrôler. Il avait détruit ma famille. Il avait détruit la vie de ma fille, qui était en miette. Helen ou pas, désormais je m’en fichais. J’allais le détruire. Ma main s’était refermé sur sa bouche, et avec un sang froid incroyable, elle s’était refermé sur sa mâchoire, que j’avais brisée d’une simple pression de la main. Un couinement sourd se fit entendre, quand je sentais cette dernière rompre sous mes doigts. Son visage toujours dans ma main, je le projetais contre un mur, sentant deux os se briser. Quand il retomba, sur le sol, je pus constater qu’il s’agissait de sa jambe gauche et de son bras droit. Le nez contre le sol, je le sentais pleurer, couiner. Mais sans sa mâchoire, il ne pouvait plus parler. Alors, sans prévenir, je le retournais, observant son visage déformé sans un mot. Puis, lentement, je sortis de la poche arrière de mon jean un petit canif avec gravé dessus « Meilleur Père du Monde. » Puis, dans le silence le plus total, je l’approchais de son front, traçant des lettres, et mettant ma main immense sur le reste de sa bouche pour l’empêcher d’hurler. Lentement, mais sûrement, j’écrivis le mot « VIOLEUR » en lettre capitale. Essuyant la lame de mon couteau, je le repliais. Soulevant ce qu’il restait de l’homme, j’ouvris une poubelle dans la ruelle, et je le jetais à l’intérieur. J’entendais ses sanglots. Sans un mot supplémentaire, je me dirigeais vers Helen. « Ok. T’avais raison. J’ai encore une fois de plus été trop gentil. Je pense qu’il ne recommencera plus. »
Je me dirigeais vers la sortie de la ruelle, et j’affichais à nouveau mon super visage de bon père de famille, en plein New York. J’étais insoupçonnable sur ce qui venait de se produire. Toujours avec ce faux sourire aux lèvres, je regardais Helen avec un air légèrement désolé. « On ne touche pas à ma fille préférée. Et ca reste entre nous. »
Puis, sans un mot de plus, j’emboitais le pas dans les ruelles de New York, bien décidé à laisser derrière moi cet évènement.
Helen Parr
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C’était en regardant Bob chahuter leur proie qu’elle s’en rendit compte. Tout d’un coup, le voile de la vengeance s’était levé et Helen se rendit compte de ce qu’ils étaient en train de faire. S’ils continuaient ainsi, ils ne voudraient pas mieux que les criminels qu’ils avaient arrêté au fil des ans. Ils ne devaient pas aller plus loin. Alors elle intervint, menaçant le type de représailles bien pires encore s’il recommençait. Elle ne croyait pas à sa promesse, mais vu le dossier qu’elle avait pu montrer contre lui, la brune était confiante : il serait bientôt en prison.
Cependant, ce dénouement ne plaisait pas à son mari. Elle le savait. Elle le vit bien dans ses yeux. Alors Helen tâcha de lui faire comprendre par son regard qu’il devait rester calme lui aussi. Il avait eu raison de vouloir la calmer avant qu’elle ne parte. Au final, elle s’était calmée toute seule… En irait-il de même pour Robert ?
Sur le coup elle y crut. Elle avait même commencé à se détourner pour rejoindre les rues de New York et disparaître. Mais c’était sans compter sur le violeur. Il menaça de porter plainte. Et Robert péta un plomb. Avant qu’Helen n’ait pu dire quoi que ce soit, faire quoi que ce soit, Mr. Indestructible passa à l’action. Sous les yeux effarés de la brune, il martyrisa le violeur de leur fille, allant même jusqu’à marquer « VIOLEUR » sur le front de l’homme avec un petit couteau. Et là, Helen sut qu’une ligne venait d’être franchie.
Complètement abasourdie, anesthésiée même, elle repartir en compagnie de Robert. Muette, elle regarda son mari mettre un beau sourire sur son visage alors qu’elle revoyait la scène en se demandant ce qui n’allait pas chez elle : elle aurait dû intervenir. Mais elle n’en avait rien fait. Et en cela, elle était aussi coupable que son mari.