« Tu as fait un mauvais rêve Claire, rendors-toi. Je reste là jusqu’à ce que tu te rendormes. » énonçais-je avec un sourire bienveillant à la petite fille.

Caressant doucement sa joue avec bienveillance, je lui souris et fredonne sa berceuse préférée pour l’aider à fermer les yeux et à retrouver le sommeil. Depuis quelques temps, je passais mes nuits à l’Orphelinat parce que moi-même, je n’arrivais pas à trouver le sommeil alors sans doute que cela m’aidait de pouvoir permettre aux enfants de le trouver. Claire faisait de nombreux cauchemars. Elle rêvait encore de l’incendie qui avait ravagé sa maison et tué toute sa famille et à son jeune âge, c’est quelque chose qui marque à jamais. Alors je passais beaucoup de temps auprès d’elle parce qu’elle avait besoin d’une famille, et même si l’Orphelinat était un endroit très bien, je sentais qu’elle avait besoin de moi.

La petite fille finit par s’endormir et je vins à baisser la lumière pour laisser simplement sa veilleuse allumée. Me dirigeant sans bruit jusqu’à la porte, je la referme tout doucement et lève le regard vers la fenêtre ouverte au bout du couloir. Il faisait chaud en cette période estivale mais les nuits demeuraient fraîches. Cependant, alors que je me dirigeais vers la fenêtre pour prendre un peu l’air, mon attention fut rapidement portée par la présence d’une personne qui ne devrais pas être là.

Il ouvre la porte d’une des chambres mais usant de la télékinésie, je la referme devant son nez. Il se retourne, je lui fais face.

« Qui êtes-vous et que faites-vous ici ? » énonçais-je.     

Je restais sur mes gardes en faisant face à l’étranger. Fronçant les sourcils, je ne le quittais pas des yeux, prête à riposter s’il tentait quoi que ce soit. Croisant les bras sous ma poitrine, j’hausse finalement les sourcils avant de reprendre la parole.

« Effectivement oui. Je m’attendais à voir un inconnu s’introduire dans l’Orphelinat en pleine nuit. » énonçais-je à ce dernier « Oui un petit peu… » continuais-je lorsqu’il lança le fait qu’il devait paraître un peu louche.

Reculant d’un pas lorsqu’il s’avance, je respire profondément et écoute ce qu’il a dire. Son regard cache quelque chose mais ses paroles semblent sincères. C’est assez étrange. Il avait perdu son enfant et se demandait s’il n’était pas entré ici. Après tout, les portes de l’Orphelinat était ouvertes pendant la journée mais je l’aurais clairement vu s’il s’était introduit pendant la nuit, cependant il avait raison, il serait malvenu s’il partait se coucher sans savoir où se trouve son enfant.

« Effectivement, cela serait une mauvaise chose. » énonçais-je à ce dernier « je vais vous aider à retrouver votre fils. Il ne doit pas être loin. » énonçais-je à ce dernier alors qu’il se présentait.

Lui serrant la main, je me mords la lèvre inférieure à son contact avant de reprendre la parole pour me présenter à mon tour.

« Je m’appelle Meredith Newton. » me présentais-je enfin.

Restant là quelques instants à le regarder, je finis par reprendre la parole alors que j’entends Claire qui m’appelle, pleurant à nouveau.

« Venez avec moi, je dois aller m’occuper d’une des enfants mais je refuse de vous laisser seul. » énonçais-je à ce dernier.

Entrant doucement dans la chambre de Claire, elle lève de grands yeux couverts de larmes sur moi avant de me serrer dans ses bras.

« Un gros cauchemar… » sanglote la petite fille dans mes bras alors que je lui caresse les cheveux « calme toi Claire, je suis là. Rendors-toi. » murmurais-je en fermant les yeux pour la calmer.

Dix bonnes minutes plus tard, elle finit par se rendormir dans mes bras. Je la recouche doucement avant de lever le regard vers Stefan, posant mon index sur mes lèvres avant de quitter la chambre après l’avoir correctement couverte. Refermant la porte, je pose mon regard sur le nouvel arrivant avant de reprendre la parole.

« Vous me mentez. » énonçais-je à ce dernier.
    

Une fois que j’eu calmé Claire et que je l’eu aidée à se rendormir, j’avais quitté la chambre, accompagnée par le fameux étranger avant de lui dire que je savais qu’il me mentait. Il ne m’avait sans doute pas menti sur son identité mais il me mentait cependant sur beaucoup de choses et je le savais. Les bras croisés sous la poitrine, je le fixe du regard avant de reprendre la parole.

« Je vous ai dit toute la vérité, je m’appelle Meredith Newton, conservatrice au musée le jour et bénévole ici le soir et la nuit » énonçais-je à ce dernier « n’essayez pas ce petit jeu avec moi très cher, vous risqueriez de ressortir perdant. » énonçais-je avec un sourire.

Il vint à se mettre à marcher de long en large, les mains dans le dos tandis que je ne le quittais pes des yeux, suivant ses moindres mouvements. Je le fixais, avec attention. Un petit rire vint à m’échapper avant que je ne reprenne la parole.

« Vous êtes donc si intrigué que cela ? » commençais-je avant de reprendre « Je ne me fais pas si facilement manipuler par la gente masculine voyez-vous, il n’y a qu’un seul homme qui peut me faire cet effet là et dieu seul sait où il se trouve. » énonçais-je à ce dernier avant de reprendre « Je m’appelle en réalité Mary Poppins, enfin dans mon monde d’origine et je suis bel et bien une nurse. Une nurse quelque peu…étonnante. Je suis un être dôté de magie. » énonçais-je à ce dernier « je contrôle effectivement la magie mais je ne suis pas un être dôté de magie obscure et donc lancé des malédictions et toutes ces choses sombres ne font pas partis de mes attributions. » concluais-je avant de finalement reprendre « mais j’ai d’autres cordes à mon arc très cher, même si c’était amusant de vous fermer la porte au nez en me trouvant derrière vous. » énonçais-je en le fixant avec arrogance.

    

Il était clairement intriguant et même sans doute plus intriguant qu’intrigué mais je ne lui faisais aucune confiance. Il tentait de me faire tourner la tête mais ce serait sans succès, personne n’était apte à faire cela, sauf peut être Bert mais ça, c’est une autre histoire. Je ne le quittais pas des yeux, restant là, devant lui avec arrogance, essayant de lui faire comprendre qu’ici n’était pas sa place et que je voulais seulement qu’il s’en aille. Mais apparemment, ce n’était pas dans ses envies, pas encore du moins.

M’humectant les lèvres, je le regarde, les bras croisés sous la poitrine.

« Vous n’avez pas tort sur un point, je ne suis pas née récemment, j’ai simplement cette chance de vieillir d’âge mais pas physiquement. Avant la malédiction, je me trouvais auprès d’une famille en Angleterre dans les années 30 mais je suis née bien avant. Enfin cela ne vous concerne pas. Je sais juste que vous êtes une créature nocturne et dangereuse pour tous. » énonçais-je à ce dernier « Comte Dracula. » concluais-je.

Oui je savais qui il était, après tout, il y a peu de choses que je ne sais pas et ses yeux étaient clairement le reflet de son âme « le regard est le reflet de l’âme très cher. » énonçais-je.