La Vie, l'Univers et le reste...
ft. Nora
Les fêtes de fin d’année approchaient. L’euphorie des cadeaux, de chocolat et tout ce qui gravitait autour. Mais voilà, tout cela avait un prix. Et depuis son retour à Storybrooke, Violette avait côtoyé pas mal de monde, tissé des liens forts. Son cercle de relation s’était étendu et elle allait devoir acheter plus de cadeaux que l’année précédente. Mauvais timing car Violette venait de quitter son boulot à la police après avoir accepté une proposition complètement délirante de Mr le Maire. Et évidemment, elle aurait dû se méfier de cette embauche faite en plein speed-dating. Elle aurait dû venir voir l’entourloupe. Car pour l’instant, elle n’avait eu aucun salaire. Pas évident de réaliser des cadeaux de Noël à une dizaine de personne avec que peu d’économie. Ce ne serait pas non plus comme ça que Violette allait pouvoir gagner son indépendance et vivre en collocation avec sa meilleure amie Lagertha.
Malgré tout, il fallait acheter quelques petits présents, même s’ils étaient loin d’être à la hauteur. C’était le geste qui comptait après tout ? Alors Violette parcourait les allées du centre commercial, léchant les vitrines de presque toutes les boutiques. Et pourtant elle tenait fermement sa petite liste. Oui, elle avait écrit ce qu’elle comptait mettre comme argent pour chaque personne à qui elle offrirait un cadeau. Les sous dépensés dépendraient de l’importance de la personne aux yeux de Violette. Evidemment, ceux avec le plus de moyen étaient sa famille, mais également Lagertha, Honey et Kot. Après, il y avait les membres de la Magic League. Et il y avait sans doute d’autres personnes dans sa fameuse liste. Autant dire qu’elle allait y passer la journée. Heureusement qu’Hadès lui avait donné un jour de congé. Ou peut-être qu’il y avait eu quiproquo ? Violette ne savait pas tellement. Tout n’était pas clair avec le Dieu des enfers. Il était quand même très bizarre.
Cela devait faire une bonne heure que Violette trainait dans le centre commercial. Lorsqu’elle s’arrêta pour constater son avancée, elle ne put retenir un long soupir. Elle n’avait absolument rien acheté.
« Forcément ! Si je dis non dès que je vois quelque chose d’intéressant à cause de son prix, j’y arriverais jamais. »Offrir quelque chose de nul n’était pas dans l’optique de Violette. Elle ne pouvait pas. Ce n’était pas elle. Il fallait donc qu’elle règle son problème d’argent. La brune fixa la vitrine où se trouvaient trois mannequins habillés avec les dernières fringues à la mode. Elle les regarda sans vraiment les regarder. Elle s’était perdue dans ses pensées. Des pensées qu’elle laissait se transformer en parole. Oui, il lui arrivait de parler seule. Et non, elle n’était pas folle.
« Peut-être demander une augmentation à Hadès ? »L’idée était complètement insensée. En plus, mine de rien, il lui faisait un peu peur. Et son embauche ne datait pas d’assez longtemps. Elle n’avait pas encore réussi à lui prouver qu’elle valait bien mieux que ces anciens assistants – s’il en avait eu. Violette secoua négativement la tête, d’un air nonchalant.
« Hum…Non. Mauvaise idée. Ou alors, lui demander une avance sur salaire ? »Ca c’était déjà une meilleure idée ! C’était son salaire après tout. Aucune augmentation. Rien. Elle demandait juste à avoir quelques centaines d’euros en avance. Il devait bien comprendre les motivations de Violette, non ? C’était les fêtes de fin d’année. Les divins aussi fêtaient Noël, non ? Alors Hadès avait aucune raison de lui refuser cette avance. Bien décidée, Violette décida de mettre son shopping en pause et de prendre la direction de la sortie du centre commercial. Et non loin de la sortie, les yeux de Violette se posèrent sur le tableau d’affichage. Elle aimait bien s’y arrêter de temps en temps. Les annonces étaient tellement ridicules qu’elle se moquait. Elle se moquait également des fautes d’orthographes grossières ! Une petite pause rigolote en quelque sorte. Sauf que cette fois-ci, son regard s’arrêta sur une annonce quelque peu étrange. Quelques jours dans l’espace, payé 1000 dollars par jour. Une affaire en or. Clairement.
La brune s’empressa de prendre le papier où il y avait toutes les coordonnées pour prendre contact. Mais malheur ! Un bruit de papier déchiré parvint aux oreilles de Violette. Et lorsqu’elle regarda ce qu’elle avait en main, elle constata qu’elle n’avait que la moitié de ce qu’elle voulait. La jeune femme releva la tête pour observer la raison de cet imprévu. Une femme, brune aussi. Et à première vue, elle ne manquait pas d’air. Violette haussa un sourcil, surprise de la demande de la jeune femme.
« Vous pensez être la seule à avoir besoin d’argent en cette fin d’année ? »C’était fou de nombrilisme ! Violette observa son bout et remarqua qu’elle avait seulement un numéro de téléphone. Le reste des coordonnées devait sans doute être dans la main de l’inconnue face à elle. Et Violette s’imaginait bien qu’il ne serait pas évident d’avoir ce morceau de papier, vu leur première interaction. Il allait falloir ruser.
« Si vous saviez le patron que j’ai, vous me laisseriez le morceau de papier ! »Petite pommade pour faire passer la suite du numéro. Violette fit une petite moue.
« Vous voulez voir un tour de magie ?! »Qu’importe si la réponse était positive ou négative, Violette allait lui faire. Elle rendit sa main invisible. Et elle en profita pour saisir le bout de papier, dans le but de le rendre également invisible. Mais apparemment, cela ne fonctionnait pas. Violette fronça des sourcils, déconcertée par cet échec. Il allait falloir passer au plan B.
« Pas mal hein ?! »Après tout, la jeune femme en face d’elle ne savait pas si le tour avait réussi ou pas. Sa main avait bien disparu. Mais pas le bout de papier. Mais ça, l’inconnue ne pouvait pas savoir le final attendu. Alors faire comme si tout s’était bien passé était la meilleure des choses. Violette fit apparaître de nouveau sa main. Et là, la brune pouvait voir que les doigts de Violette étaient sur son bout de papier. Bout de papier que l’héroïne tentait d’arracher de force. En vain !
« Mais vous en avez de la force dis donc ! Lâchez ça s’il vous plait ! »Même si ce n’était pas mal demandé, l’action n’allait pas trop avec la parole. Cela ne servait pas à grand-chose d’être poli si d’un autre côté, Violette tirait sur le papier comme un enfant qui veut son gâteau. Mais là, Violette voulait cet argent facile. Elle en avait réellement besoin !