Ô grand dieu du feu, sauveur de tes fidèles

Dernièrement, Luna se sentait délaissé. Et je ne pouvais même pas mettre cela sur le compte de l’éducation canine fortement laxiste donné par Apollon, en fait s’il y avait une personne à blâmer ce n’était même pas Apollon, non pour moi c’était Cassandre Sandman. Certaines personnes se remettaient plus vite que d’autres d’une rupture amoureuse. Je ne pouvais pas réellement, émettre de jugement en la matière, lorsque j’avais choisis de me séparer momentanément de Pitch à l’époque, j’avais fait ce que je faisais toujours : porter un masque. En résumé, ma fierté et mon orgueil m’avaient fortement aidé à donner l’impression que tout allait bien, et que non il ne me manquait pas et que j’étais bien au contraire prête pour un nouveau genre de relation amoureuse. Tout ceci était faux, bien évidemment. Il m’avait énormément manqué, et les sentiments que j’éprouvais pour lui n’étaient jamais complètement parti, la preuve étant qu’aujourd’hui nous étions de nouveau ensemble.

Quoi qu’il en soit, concernant mon frère j’avais l’impression qu’il ne s’en remettait pas et c’était bien cela le problème. J’étais passé chez Alexis, afin de voir si elle n’avait pas par hasard un ouvrage répondant au nom de « Gérer sa rupture amoureuse pour les nuls » dans sa librairie. Évidemment, cela n’existait pas le contraire m’eut été étonné tant cela aurait put être bénéfique à Apollon. A la place, j’avais prit « les relations amoureuses pour les nuls .» Le livre abordait de manière manifestement complète tout ce qui avait trait au sujet, y compris les ruptures. Ce qui m’énervait le plus dans cette histoire, c’était que Cassandre n’était très certainement pas à l’état de loque contrairement à mon jumeau. Et j’estimais faire preuve d’un immense self contrôle, en n’allant pas directement la trouver afin de lui briser tous les os du corps. Cela ne résoudrait rien, et rendrait mon frère encore plus malheureux qu’il ne l’était.

J’avais donc prit sur moi, et m’étais occupée de la chienne d’Apollon, une distraction comme une autre afin de ne pas trop y penser. Alors, je fût assez surprise d’être tiré de ma routine quotidienne par l’arrivée d’Héphaïstos. Encore plus, pour me parler d’une secte construite en son nom par un illuminé qui se croyait être son descendant -cela ou il avait décidé d’inventer cette histoire de toute pièce, ce ne serait pas très étonnant venant d’un gourou.

- Ce poète, est-ce qu’il savait ce que tu étais ?

J’avais besoin d’un minimum d’informations avant de décider de ce que nous allions faire. Déjà, j’étais pour essayer de limiter les dégâts, j’ignorais depuis combien de temps cette secte sévissait, heureusement nous avions pour nous la croyance populaire : les dieux de l’antiquité grecque n’étaient que des mythes. Cela et le fait que la plupart des gens prennent les gourous de secte pour des illuminés. Pour autant, nous nous étions suffisamment fait connaître ces derniers temps, et une secte ne jouait pas en faveur de la discrétion. J’ignorais si Hépha’ avait eu suffisamment confiance en ce poète pour lui révéler son secret. De mon côté, c’était une chose que j’avais soigneusement évité, quitte à faire des sacrifices. La dernière amie que j’avais eu, était décédée il y a trois ans sans que nous, ne nous soyons revues. C’était en partie pour cela, que je me sentais bien à Storybrooke, je n’avais pas besoin de me cacher ni de devoir déménager d’ici une dizaine d’années, afin de cacher mon immortalité.

- Avant toute chose, il va falloir se renseigner un minimum sur leur « culte » et sur la manière dont ils s’y prennent pour recruter leurs adeptes. De là, on pourra essayer de semer la graine de la discorde de l’intérieur et laisser les autorités locales se charger de récolter les lauriers. Le but étant d’être discret, et accessoirement de vraiment vérifier si cet homme est un de tes descendants. Normalement, nous ne pouvons avoir d’enfants a moins de le vouloir vraiment, néanmoins j’ai des doutes sur cette théorie. Et tu es le mieux placé pour savoir si oui ou non tu as disons « fricoté » avec une mortelle.

Le mieux serait peut-être de se rendre directement sur place, à Arras. Ce serait le meilleur moyen pour en apprendre plus, vu qu’il semblait s’agir de l’endroit où ils étaient le plus prolifique. Je n’avais personnellement, jamais démantelé une secte, néanmoins cette dernière semblait être loin de celles du type témoin de Jéhovah ou Scientologie. A part une bande d’illuminés, je supposais que l’on ne trouverait pas grand-chose de « dangereux » là-bas.

- Déjà, on va tenter de se rendre sur place. En étant directement sur le terrain, on en apprendra peut-être un peu plus. C’est également, le moment si tu souhaite te recueillir par exemple. Enfin, je ne sais pas s’il est en enterré là-bas ton ami, je n’émet qu’une supposition. On pourra toujours faire un détour si jamais ce n’est pas le cas, et ce évidemment si tu le souhaite.

Il y avait beaucoup d’inconnue dans ma stratégie, mais d’un côté cela ne changerait pas vraiment de ce que nous vivions au quotidien. Généralement, lorsque nous étions embarqué contre notre volonté dans des missions divino/titanesques ou que nous en montions nous même, nous avions rarement toutes les clés en mains, et il y avait une grosse partie d’improvisation dans ce que nous faisions.

- J’ignore si tu as des lettres échangés, ou bien des choses qui pourraient nous être utile afin de tenter une recherche dans les archives de la mairie, pour en savoir plus sur sa lignée dont semble être issu notre gourou de secte. On peut prétendre effectué soit des recherches généalogiques personnelles, soit des recherches historiques. Ce serait déjà un bon moyen de savoir comment est-ce qu’il en est venue à débiter des âneries pareilles.

Descendre d’une lignée divine avait de tout temps été un fantasme chez les mortels. Les monarques s’estimaient de droit divin, annonçant que c’était la volonté de « Dieu » qu’ils soient ainsi placé sur le trône. Je me contentais d’ordinaire d’émettre un reniflement méprisant devant ces inepties. Ce qui était agaçant en revanche, c’était lorsque quelqu’un racontait qu’il était l’un de nos descendants. Ben voyons...Heureusement, je n’avais jamais eu ce genre de « soucis ». L’avantage d’apparaître comme une déesse tenant farouchement à sa virginité et qu’il ne fallait surtout pas contrariée sous peine de subir son courroux.