« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
L'amitié est une force dont nul ne peut prétendre pouvoir se passer. On a besoin d'amis, comme on a besoin de manger, de boire ou de dormir.
La vie de Tohru semblait être placé sous le signe de la chance dernièrement. Elle avait dans un premier temps retrouvé Kyô, avant de revoir Yuki peu de temps après. Après tellement d’années sans la présence de ses proches dans sa vie, elle se disait qu’a présent les choses ne pouvaient pas mieux tourner. Evidemment, elle souhaitait toujours retrouver Saki et Arisa, ainsi que le restant de la famille Soma mais si s’armer de patience était le prix à payer pour que cela se fasse, Tohru était définitivement prête à faire ce « sacrifice. » Après tout, avoir retrouvé Kyô et Yuki étaiet déjà une nouvelle très réconfortante. Néanmoins, a peut-être trop chercher ses proches venant de son monde, elle se demandait si elle n’avait pas peut-être négligée les quelques liens qu’elle avait tissé ici. Son chez-elle était trop petit pour bien acceuillir des gens, ce n’était pourtant pas l’envie qui lui manquait. Mais même Kyô et Yuki elle ne pourrait pas vraiment les amener, il n’y avait bien que la pièce à vivre qui comportait salon/cuisine/salle à manger qui ferait l’affaire.
Néanmoins, il y avait peut-être une solution à son problème. Si elle ne pouvait pas inviter chez-elle, peut-être pouvait-elle inviter ailleurs lors d’un petit boulot et elle en avait justement un en tête qui n’était pas trop prenant et qui pourrait convenir. Bien sûr, il faudrait qu’elle en parle à son employeur ou plutôt employeuse dans le cas présent. Il lui faudrait préparer une argumentation solide pour la convaincre qu’elle était quelqu’un de responsable et qu’elle pourrait lui faire confiance. Malheureusement comme c’était souvent le cas chez Tohru, elle se mit tellement la pression toute seule, qu’elle en arriva à perdre le sommeil. C’est donc avec de grosses cernes et une inquiétude grandissante, qu’elle sonna à la porte d’Anna D’Arendelle :
« Wouaw ! T’es hyper matinale » S’exclama cette dernière en lui ouvrant « T’es sûr que ça va ? » Rajouta-t-elle soucieuse en pointant ses cernes avec son indexe
- Aaaah oui ne vous inquiétez pas, je vais très bien ! Répondit immédiatement Tohru légèrement paniqué
Elle n’aimait pas être un poids pour les autres, et faisait toujours en sorte qu’on ne s’inquiète pas pour elle. Malheureusement a force de trop réfléchir elle n’avait que trop peu dormit et en plus elle avait cru s’être réveillée en retard si bien qu’elle avait fait l’impasse sur le petit déjeuner et son estomac se chargea de la contredire. Rouge écrevisse, elle n’osa pas croiser le regard de la rouquine qui éclata de rire, en l’invitant à entrer.
« Ton ventre m’indique le contraire, et comme le petit déj’ c’est le repas le plus important de la journée tu vas me faire le plaisir de t’installer à table avec une viennoiserie et une tasse de chocolat chaud. En plus il est fait maison alors je vais me vexer si tu ne l’accepte pas. »
Ne voulant surtout pas vexer Anna -le second degrés de la phrase lui ayant comme d’habitude échappé. Tohru s’installa docilement à table pendant qu’elle se faisait servir une tasse de chocolat et qu’un sachet contentant plusieurs viennoiseries étaient déposé devant elle. Elle prit la première qui lui tombait sous la main, pendant que la plus âgée lui servait une tasse de chocolat. Nerveusement, Tohru prit la tasse et la porte à ses lèvres avant de se brûler...C’était généralement ce qui arrivait lorsque le liquide était chaud et qu’on n’attendait pas avant de le boire. Mais malheureusement ce genre de « petit incident » lui arrivait régulièrement :
« Booon. Toi il y a clairement un truc qui te tracasse. Allez parle ! »
Resserrant sa prise sur sa tasse, l’étudiante hésita quelques instants avant de prendre une grande inspiration et de se lancer :
- Huuum, s’il vous plait est-ce que je peux inviter une amie pour la journée ? Je vous promet que je ne prendrais pas mon devoir moins au sérieux ! Je redoublerais même d’effort et je resterais plus tard s’il le faut. Vous pouvez même me demander de venir le week-end je le ferais je le promet ! S’exclama-t-elle d’une traite.
La rousse en face d’elle tirait une tête étrange. Peut-être était-elle allé trop loin dans sa demande et avait outrepassé ses droits. Et si elle se faisait jeter dehors à cause de ça ? Jamais elle ne se le pardonnerait d’avoir été aussi peu professionnelle si ça devait arriver.
« C’est tout ? » Demanda Anna
- Pardon ? Reprit Tohru perdu
« A te voir ça avait l’être d’être quelque chose de grave, j’ai flippé. Mais tout ce que tu voulais c’était inviter une amie. Il y a pas de soucis, je te l’ai déjà dit : je te fais confiance. Tu es quelqu’un de sérieux et je sais que tu n’inviterais pas n’importe qui. »
- Alors, je peux ? Osa-t-elle timidement
« Bah oui évidemment ! Et pour la énième fois arrête de me vouvoyer ! Ça va, cinq ans de différence c’est pas grand-chose. J’ai l’âge d’être ta grande sœur, pas ta grand-mère. »
- Aaaah oui, excusez...Excuse-moi, je ne recommencerais plus ! Promis-t-elle alors qu’elle s’apprêtait à l’instant à recommencer.
Elle avait du mal à ne pas l’appeler « vous » déjà, qu’elle avait dût « renoncer » à l’appeler « mademoiselle Anna », passer du vouvoiement au tutoiement était une nouvelle étape à franchir. Si bien qu’ au final, lorsqu’elle fût laissé seule avec Matthew après qu’Anna soit partie travailler, elle avait dût se reprendre trois fois. Mais a présent qu’elle était seule, Tohru décida de prendre son courage à deux mains et de composer le numéro d’Altana afin de lui proposer de passer. Au pire des cas, elle ne pourrait se libérer et elles pourraient remettre ça à plus tard mais maintenant qu’elle avait fait tout ce chemin il lui semblait impensable de revenir en arrière. Elle savait que parfois il fallait faire des efforts et surtout se montrer courageuse. Eh bien là, c’était justement l’un de ces moments. Pas question pour elle de revenir en arrière