« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
“Non mais je te jure, si tu bois cette tisane trois mois, tes cheveux pousseront trois fois plus vite!”
Lorsqu’Evie ouvrit les yeux ce jour là, elle ressentit aussitôt une immense sensation de stress. Ce qui ne lui ressemblait absolument pas. Mais aujourd’hui était un jour spécial car aujourd’hui, Evie devait bruncher avec ses deux cousines, Cassandre et Eugénie. Or elle ne les avait plus revu depuis son départ définitif de l’entreprise familiale et l’ouverture de son herboristerie. Autant dire… qu’elles avaient beaucoup de choses à rattraper. Et encore plus à prouver, dans le cas d’Evangeline! Roulant hors de son lit, elle se dirigea aussitôt vers sa cuisine pour faire bouillir de l’eau, histoire de se préparer une tisane apaisante. Elle allait en avoir besoin, sa nervosité lui faisant déjà tapoter de l’index avec impatience!
Attendant que son eau bout, elle se déshabilla et prit quelques secondes pour apprécier les rayons du soleil, qui perlait à travers ses rideaux en dentelle, sur sa peau. Elle s’amusa à caresser les cicatrices de ses avant-bras, à force de fourrager dans la terre, qui avaient finit par laisser une fine lueur iridescente sur sa peau. Puis, elle fila sous la douche, se lavant rapidement cheveux et corps, dans un mélange d’odeur de lavande et d’argile qui la fit immédiatement sourire, la détendant un peu. Une camomille à la lavande plus tard, et une bonne cuillère de miel, elle se rendit dans sa chambre, ouvrant son placard pour y choisir la tenue dans laquelle elle allait rencontrer ses cousines. En réalité, elle y avait déjà bien réfléchit.
Elle savait que ses cousines étaient des femmes de luxe. Elles portaient toujours des tenues et des bijoux hors de prix, des talons assez haut pour se briser la cheville, et des sacs à mains qui devait probablement coûter treize fois sa petite camionnette. Pour autant, et même si elle avait été élevée de la même façon et même si elle respectait totalement leur façon de vivre et de se vêtir, Evie ne s’était jamais sentie bien dans ce type de tenue. Elle avait donc donner aux bonnes oeuvres tous ses riches tailleurs, ses vêtements griffés, ses robes de haute couture et même ses talons -qui de toute façon, lui faisait un mal de chien. Aussi n’avait-elle plus que des vêtements en lin, en coton, en dentelles ou en jeans, et rien d’assez ‘branché’ elle le savait déjà pour l’oeil perçant d’Euguénie. Elle avait d’abord penser à s’acheter une tenue juste pour cette occasion, mais elle s’était rappelé qu’elle n’avait pas à avoir honte de qui elle était, même si elle disonnait dans le tableau familial. Elle était elle, elle était belle, et elle n’avait pas à se cacher! Aussi prit-elle sa plus belle jupe couleur safran et une chemise crème, brodée de fleurs, avant de se saisir de ses sandalettes à petit -tout petit- talon. Elle prit ensuite sa besace, remplie de plusieurs fioles et autres petits bocaux contenant plusieurs de ses préparations, fleurs séchées et autre remèdes. Sans oublier plusieurs pierres et cristaux, aussi bien pour elle-même que pour Cassandre et Eugénie qui, même si elles rechignaient quand elle leur en donnait, ne les lui rendait jamais!
Elle se coiffa ensuite sommairement, accrochant une partie de ses mèches de devant à l’arrière de son crâne, et passa rapidement un baume nourrissant sur ses joues, son nez et ses lèvres. Elle ne se maquillait plus depuis plusieurs mois, préférant prendre soin de sa peau, et elle devait avouer qu’elle était plutôt gâtée de ce côté là. Elle brossa ensuite le reste de sa chevelure pour en défaire les nids d’oiseaux et elle réalisa qu’elle commençait à être en retard. Rapidement, elle acheva sa parure, se lançant un clin d’oeil d’encouragement dans la glace, avant d’enfin quitter son petit appartement. Le lieu de leur rendez-vous était plutôt éloignée de chez elle, mais sa camionnette faisant des siennes récemment , elle dû se rabattre sur les transports en commun, ce qui fit cliqueter et bruisser sa besace. Elle descendit du bus au bout d’une vingtaine de minute, se retrouvant au centre-ville de Storybrooke. Elle dû marcher encore un peu pour atteindre l’hyper-centre, et encore un peu pour finalement atteindre le grand building, au sommet duquel elle devait retrouver ses cousines.
Le monsieur à l’accueil ne voulut pas la laisser passer, doutant de sa parole quand elle affirma être attendu dans le restaurant terrasse. Elle dû lui donner son nom, ce qu’elle fit sans cesser de sourire, et après plusieurs minutes, et un regard bougon, le monsieur finit par la laisser passer. Evie lui souhaita une bonne journée, et se dirigea vers les ascenseurs, au sein duquel elle détonna par ses couleurs. Hommes et femmes autour d’elle étaient tous vêtus de noir ou, pour les plus audacieux, de bleu marine. Quelques accessoires blancs, gris, marron ou rouge semblaient être tolérés mais rien d’orange, d’ocre ou de crème comme elle. Elle décida cependant de saluer tout le monde, mais ne reçu pas beaucoup de réponse. Elle se demanda alors si, vêtue autrement, ils lui auraient répondu. Mystère!
Elle attendit donc patiemment jusqu’à arriver au dernier étage, où un autre monsieur, vêtu d’un costume trois pièces et aux faux airs de majordomes, lui demanda ce qu’elle cherchait. Il ne lui fallut que quelques secondes pour trouver et désigner la chevelure de feu de Cassandre, qui lui tournait le dos, avant de faire de grands signes à Eugénie, qui elle, lui faisait presque face. Le majordome eut l’air surpris, voulant même lui bloquer le passage, mais Evie réussit à lui échapper et à se faufiler jusqu’à elles.
-Eugénie, Cassandre! s’écria-t-elle, en venant prendre les épaules de Cassandre entre ses bras.
Elle la sentit immédiatement se raidir, et elle entra dans son champs de vision, après lui avoir déposer une bise sur la joue.
-Je suis tellement contente de vous revoir! ajouta-t-elle, en s’approchant d’Eugénie pour la prendre elle aussi dans ses bras.
Elle savait que ses cousines n’étaient pas très contact, ayant une image à conserver, mais Evie était beaucoup trop contente de les retrouver. Elle déposa donc deux bises sur les joues d’Eugénie, avant de se glisser à sa place.
-ça fait si longtemps, j’ai l’impression de ne pas vous avoir vu en plusieurs siècles! Comment allez-vous? Vous avez déjà commandé? Je meurs de faim, un monsieur dans le bus avait un café au caramel, ça m’a réveillé le ventre!
Elle ne pouvait plus s’empêcher de sourire, trop heureuse de retrouver ses cousines, qu’elle trouvait absolument magnifique, dans la lumière du matin. Le noir jais des cheveux d’Eugénie contrastait à merveille avec le vermeil de son rouge à lèvres, et Cassandre était radieuse, son roux vif enflammant son teint et ses yeux! Elle avait furieusement envie de leur prendre les mains par-dessus la nappe, trépignant presque sous la table.
-Oh je vous ai apporté des choses! Pour que vous puissiez voir ce que je vends dans ma boutique! D’ailleurs, vous aurez le temps de passer me voir, après le brunch? Ou plus tard dans la semaine, si vous ne pouvez pas?! J’ai envie de vous montrer mes serres et mes plantes, vous serez impressionnées! Enfin, peut-être pas, mais peut-être que si! débita-t-elle, l’énergie de ces retrouvailles lui donnant la bougeotte et la parlotte!
(c) DΛNDELION
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Oh là là! Retrouvailles au sommet } Cassandre, Eugénie, Evie