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Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
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 Je te cherche... viens jusqu'à moi. [Fe]

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Queen Elsa
« Complètement Givrée ⛄ ! »

Queen Elsa

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________________________________________ 2019-11-24, 13:42 « Complètement Givrée ⛄ ! »







J'ai vue une grosse bête !
Elle était là, dans la ruelle...
Grande, effrayante, invisible...



    Il y a de très nombreuses étoiles qui brillent dans le ciel. Pour certains, ce sont les Rois de jadis qui veillent sur nous. Pour d'autres, il ne s'agit que de corps célestes qui se déplacent dans l'espace et qui émettent leur propre lumière. Pour moi, ce sont simplement d'autres mondes. Des mondes connus pour certains, inconnus pour d'autres. Ici, à Storybrooke, on était souvent amené à tenter l'aventure sur ces planètes. On s'y élance, on s'y perd, on se retrouve par suivre des voix qui nous maintiennent éveillés et qui au final se trouvent être un danger inconsidéré. Je ne voulais plus me retrouver piégée dans un hôtel, sur une autre planète, ou où que ce soit d'autre. S'en était fini avec cette vie là. J'étais une Reine. Je méritais d'être traitée comme tel. Il n'y avait plus qu'un voyage que je voulais entreprendre. Le dernier. Celui qui me conduirait jusqu'à chez moi. Arendelle.

    « Il était le meilleur ! Avec lui, on avait toujours tout ce qu'on voulait et tout ce qu'on méritait ! » chantonna Frénégonde en louant les louanges d'Hadès.

    Parfois, je trouvais qu'elle en faisait trop. C'était le rôle des Princesses Disney de chanter quand elles parlaient. Nous, on était des Reines. Les Reines ne chantaient que quand c'était nécessaire. Flatter l'égo d'un ex maire ne nous apporterait rien. Surtout quand ce dernier n'était pas présent. J'avais toujours soupçonné que Frénégonde avait un coup de coeur pour Hadès, et qu'elle éprouvait même des sentiments pour lui. Heureusement, il était marié. Ce qui empêchait Frénégonde de fauter et de se comporter comme une sous-reine.

    « Il était le plus beau ! Si il se présentait à nouveau, il pourrait même doubler nos fonds l'année prochaine. Et peut-être également nous construire le château qu'il n'avait pas eu le temps de créer quand il était encore maire. »

    Elle acheva sa tirage en me faisant un grand sourire, les yeux totalement amourachés. Je me passais une main sur le front. Le seul château digne de ce nom se trouvait dans mon monde.

    « Tu as changé de tissus pour tes robes ? » me demanda t'elle en passant du coq à l'âne.

    J'en eu le souffle coupé. Pourquoi ? Pourquoi me faisait-elle cela ? Qui plus est, c'était si voyant que cela que le couturier s'était trompé dans le tissus ? De l'Organza. Voilà ce que je portais. Tout le temps. Mais ce fichu vieux monsieur n'avait rien trouvé de mieux que de confondre une partie de ma commande avec celle d'une autre reine, qui dans son cas ne devait sans doute pas avoir beaucoup d'allure dans ses vêtements vue le tissus qu'elle utilisait. Ce dernier ressemblait beaucoup à de l'Organza, mais il avait quelque chose de moins... royal. Ca ne serait jamais arrivé avec les couturiers d'Arendelle. Ils n'auraient jamais tentés de me duper. Ce tissus n'était qu'une pâle copie de celui que je portais d'ordinaire. Et je n'aimais pas quand c'était plus moins que plus mieux. L'Organza est un tissu léger, frais et idéal pour mettre en valeur mon allure angélique. Il est fabriqué à partir de fibres de soies. Ce truc que je portais ne l'étais pas. Si tout le monde le remarquait, qu'est ce qu'on allait penser de moi ? J'aurais voulu me cacher dans un trou de souris pour ne pas subir cette humiliation.

    « Revenons au sujet du jour. On doit trouver de nouveaux donateurs. Les fonds diminuent à vue d'oeil, avec la mairie actuelle. Et on ignore qui sera le prochain maire. En attendant, il nous faut de nouvelles rentrées d'argent. » précisa une autre reine présente dans le Cercle Royal.

    Ca faisait de nombreuses années que j'avais trouvé le moyen idéal pour avoir suffisamment d'argent pour vivre, et encore plus pour bien vivre. Le Cercle Royal. Voilà la solution qui m'avait de suite effleurée l'esprit. Il suffisait de convaincre le maire, à l'époque Regina Mills, de donner des fonds à mon association réunissant les Reines qui aujourd'hui, à cause de la malédiction, n'avaient plus les fonds nécessaires pour subvenir à leurs besoins.

    Au début, ça avait été facile d'avoir des fonds, répartis entre toutes les Reines de l'association. Ensuite, ça a été plus délicat, car la mairie est entrée aux mains de divers maires, plus difficiles à convaincre les uns que les autres. Dans le cas de Aloysius Black, il avait fallu lui donner une place dans le Cercle. C'était d'ailleurs le seul membre masculin du Cerle. Le Maire Bodhi avait été le plus dur à convaincre, car il pensait que toute personne, même une Reine pouvait travailler. C'était un imbécile. Heureusement, Hadès était arrivé. Il avait doublé nos fonds, et nous avait promis un tas de choses. Si son mandat avait duré plus longtemps, il aurait pu subvenir indéfiniment à nos besoins.

    Aujourd'hui, la Mairie avait de gros soucis financiers. De ce fait, on avait de moins en moins d'argent. Et si je voulais conserver un bon niveau de vie, il allait falloir qu'on nous subventionne d'avantage. Frénégonde avait proposé quelque chose les mois précédent, mais même si je pensais que c'était un bon moyen d'augmenter nos fonds, j'avais refusé catégoriquement sa solution. Ca aurait fait bien trop plaisir à un stupide dieu des excès. Demander de l'argent à Slife pour des apparitions télé et des émissions royales, c'était juste se rabaisser devant François. Et il n'en était pas question. On allait trouver une autre solution. Même si ça ne serait pas avec le Cercle, car leurs idées n'étaient pas réalisables. J'avais laissé les reines là pour ce soir et j'avais entrepris de faire un tour au dehors.

    La nuit était tombée. Il commençait déjà à faire froid. On sentait que l'hiver approchait. C'était la meilleure saison de l'année. J'adorais me promener dehors en cette saison, tard le soir, même si parfois je culpabilisais un peu d'être vêtue de ma robe alors que les gens ordinaires avaient des manteaux, des écharpes et divers autres accessoires pour combattre le froid. Bien qu'aujourd'hui j'aurais bien enfilé un grand manteau pour cacher cette hideuse création. Fallait que je trouve un nouveau couturier. Tentant de ne plus penser à cela, même si ça me pesait d'avantage à chacun de mes pas, je sentais posé sur moi un regard différent de celui des passants qui devaient juger ma tenue.

    J'avais changé de direction, tenté de fuir cet inconnu que je ne pouvais pas voir, car il se cachait trop bien. A chaque fois que je tournais la tête, il n'était plus là. Pourtant je le sentais proche. Comme si il était capable de se fondre dans le décors. Les rues étaient de plus en plus désertes vue l'heure tardive, ce qui aurait pu faciliter ma recherche. Mais il était rusé. Je devais me dépêcher de rentrer. Arrivé au bout d'une ruelle, je pouvais prendre la décision de tourner à gauche et d'aller vers chez moi. Ou de prendre à droite et de m'approcher du centre ville où l'inconnu ne pourrait plus se cacher, vue que la rue était droite, avec de très nombreuses boutiques fermées où il ne pourrait pas se réfugier. Si il voulait m'accoster, il serait obligé de se montrer.

    C'était à droite que j'avais tourné. Je ne savais pas si c'était du à mon fait ou non, mais quelques flocons de neige commençaient à tomber. Les premiers de l'hiver. Je me sentais toujours mieux quand il neigeait. J'avais pourtant la sensation qu'il ne faisait pas assez froid pour que la neige pointe le bout de son nez. Mais à Storybrooke, tout pouvait arriver. Tournant la tête, j'entendis un nouveau bruit. La personne qui me suivait était toujours là. Ca m'énervait qu'elle ne se montrait pas. Est ce que c'était bien prudent de la laisser me suivre ? J'aurais peut-être du rentrer chez moi. Mais la rue y était beaucoup moins éclairée qu'ici. En plein coeur du centre ville, je ne craignais absolument rien. D'ailleurs, coïncidence ou non, j'avais vue de la lumière dans une boutique au loin. C'était comme par hasard celle d'un chocolatier où ma soeur travaillait. Son employeur, un homme grand et musclé, se ferait une joie de suivre le chemin que j'avais emprunté afin de débusquer le suiveur et de le dissuader de recommencer. Voilà qui était un plan parfait. Une fois devant la boutique, j'avais franchis le seuil de la porte. Du moins, j'avais tenté, mais la porte était fermée.

    Forçant un peu trop sur la poignée, je l'avais malencontreusement gelée. C'était parfois difficile de contrôler convenablement mes pouvoirs. Surtout quand quelqu'un s'amusait à me suivre et que j'ignorais de qui il s'agissait. Observant l'intérieur de la boutique, je n'y voyais personne. Pourtant, il y avait de la lumière. J'avais entrepris de toquer à la vitre de la porte. Peut-être un peu trop fort, car cette dernière s'était brisée. L'avantage d'un carreau en moins, c'était que j'avais pu engouffrer ma main à l'intérieur afin de tourner la poignée. De ce côté là, elle n'était pas gelée. Une fois dedans, j'avais pris soin de refermer la porte et de tirer le rideau qui se trouvait devant. On ne verrait pas les dégâts. Quant aux morceaux de verre par terre, je les avais poussés du bout de ma chaussure pour tenter de les cacher sur le côté de la porte. Je n'avais par conséquent pas entendu ma soeur qui venait de l'arrière boutique, bien trop occupée à cacher les preuves de mon méfait.
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________________________________________ 2019-11-25, 22:21





Je te cherche...Viens jusqu'à moi

I've got my adventure i don't need something new..

Avec la période des fêtes, venait également plus de travail. Particulièrement lorsque l’on travaillait comme moi dans le chocolat. Les clients et les commandes ne cessaient de pleuvoir si bien qu’on se retrouvait rapidement submergé. J’avais glissé l’idée d’embaucher une paire de main supplémentaire pour la vente durant la période a venir, si la personne s’en sortait bien et avait toujours besoin d’un travail passé les fêtes de fin d’années on pourrait toujours la garder. Après tout, on était pas la meilleure chocolaterie de la ville pour rien. Et je n’inventais rien, Aster avait gagné un concours contre les autres chocolaterie de Storybrooke et l’avait emporté haut la main. Depuis, on avait une petite plaque sur la porte indiquant que c’était nous les meilleurs.

Il y avait aussi un léger revers de médaille à tout ça, comme on était hyper occupé, ça voulait dire que je devais rentrer plus tard à la maison que d’habitude. Et que je ne pouvais pas aller chercher Matthew à la crèche. Heureusement, j’avais une baby sitter au top. Mais même avec ça, je ne pouvais pas m’empêcher de me sentir légèrement coupable de ne pas être très présente pour lui en ce moment. C’était le rush des fêtes, et après ça se calmerait mais quand même…

Je me sentais d’autant plus coupable, que nous avions déménagé il y a peu. Ça faisait un moment que je cherchais un appartement pour prendre un nouveau départ. Il y avait trop de souvenirs dans celui où nous étions, et si je voulais avancer je ne pouvais pas rester dedans. Avec la vente de ce dernier, j’avais pu avoir ce qu’il fallait pour pouvoir en acheter un nouveau sans devoir emprunter de l’argent à la banque ou bien a qui que ce soit d’autres. Mais comme ça faisait moins d’un mois qu’on était dedans, toutes les habitudes ne s’étaient pas encore installés.

Après, c’était peut-être moi qui pour pas changer me faisait du mouron pour rien. J’étais un peu une spécialiste dans le genre, et au fond j’espérais ne pas devenir une de ces mères poules ultra protectrices. L’an prochain Matthew rentrait à l’école, ça allait être drôle ça tiens. J’étais sûr que j’allais encore trouver une nouvelle source d’inquiétudes me connaissant. Et puisque je pensais à Matthew, je pensais également à Noël qui approchait. Je ne savais pas très bien, si j’organiserais quelque chose ni même avec qui. Mon cercle de fréquentation s’était quelque peu restreint depuis quelques temps. J’avais quand même prévus des cadeaux notamment pour Elsa et François. Si je ne le voyais pas, je comptais aller le lui déposer dans son bureau à S-life. De préférence quand il serait occupé et pas dedans, histoire de pas être prise en flag et de me retrouver face à une situation gênante. J’avais fait une carte, et je l’avais signé donc il serait pas anonyme mais quand même…

Terminant, de nettoyer le comptoir je ramenait le chiffon dans l’arrière boutique afin de pouvoir faire ma tournée d’inspection. C’était bientôt l’heure de la fermeture et Aster était partit en livraison, c’était donc à moi qu’incombait la tâche du nettoyage et du rangement de la boutique pour aujourd’hui. J’allais pas m’en plaindre, c’était tellement rare qu’il parte en livraison et en même temps d’un côté mieux valait que ce soit moi qui m’occupe du contacte avec les clients. Il avait fait des efforts en six ans, mais ça n’empêchait que son air ronchon c’était pas vraiment le top pour ça.

J’arrêtais totalement mes activités, lorsqu’un bruit de verre cassé retentit. Allons bon, des crétins avaient décidés de venir nous cambrioler, emportant le contenue de la caisse avec eux ? Si c’était le cas ils étaient tombés sur la mauvaise boutique, puisqu’on était armé ici. Aster me laissait trimballer mon épée dans mon sac à dos jusqu’au travaille. Estimant que de toute façon, on était à Storybrooke alors selon les standards de la ville que je vienne armée c’était « normal. » Passant discrètement la porte a double battant menant de l’arrière boutique où se trouvait entre autre l’atelier, à la boutique j’allais me racler la gorge pour attirer l’attention des cambrioleurs sur moi et plus particulièrement l’arme que j’avais entre temps récupérée, sauf qu’en guise de malfrat se trouvait nul autre que ma sœur.

- Tu envisage de te reconvertir dans le cambriolage ? Lui demandais-je pour attirer son attention, étant donné qu’elle ne m’avait pas remarqué

Fronçant les sourcils, remarquant qu’elle ne semblait pas être dans son assiette, je m’approchais un peu plus d’elle :

- Ça va ? T’as l’air toute pâle. Enfin plus que d’habitude, pas que ça t’aille pas me rattrapais-je mais là t’as pas l’air d’aller bien.

Okay même en me rattrapant, j’étais nulle. Me fustigeant mentalement, je me décidais à laisser de côté les conversations sur le physique qui étaient juste pas mon fort pour me tourner vers la machine qu’on avait acheté afin de faire du chocolat chaud pour les clients. Voilà ce qu’il lui fallait ! Sans plus de cérémonie, je repartie derrière mon comptoir, pour en tirer un mug. Puis, je me dirigeais a nouveau vers la machine que j’actionnais. Une fois le mug suffisamment remplit, je m’occupais des finitions et le tendit à Elsa :

- Tiens, j’ai mit double dose de crème fouetté t’avais l’air d’en avoir besoin. C’est pas ton lait de poule que tu adore tant mais ça fera l’affaire. En plus, c’est confectionné par mes soins, donc tu n’as aucune raison de dire non.


Pour ma part, j’avais plus qu’a trouver une histoire crédible pour éviter qu’Aster ne crise, un débile -selon ses dires- avait dégommé la vitrine entière et une partie de la boutique il y a trois mois avec sa voiture. Heureusement avec l’assurance, les travaux étaient allés plutôt vite et en trois semaines on avait pu reprendre le travail comme si de rien n’était. Mais je craignais qu’avec cet incident, le carreau cassé ne fasse un peu office de goutte d’eau faisant déborder le vase.

- Et si tu me disais ce qui t’amène ? Parce que je ne pense pas que ce soit pour acheter du chocolat. Plaisantais-je

Je m’inquiétais quand même un peu, pour qu’elle en vienne à péter un carreau pour enter dans la boutique, c’était qu’il s’était passé quelque chose de grave. Enfin, c’était mon hypothèse mais je n’étais sûr de rien.


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________________________________________ 2019-11-26, 12:40 « Complètement Givrée ⛄ ! »





J'ai vue une grosse bête !
Elle était là, dans la ruelle...
Grande, effrayante, invisible...



    Anna avait raison. Son chocolat chaud n'était pas du lait de poule. Il n'en avait pas le goût. C'était simplement du lait, avec du chocolat dedans. Et même si le chocolat était très bon, ça gardait un fort goût de lait. Je n'allais pas jouer ma difficile. Surtout que le tout était soupoudré d'une bonne dose de chantilly. Et ça, j'aimais bien. C'était sucré, agréable, et délicieux. Je ne m'étais pas faite prier pour attraper une cuillère et manger un peu de cette onctueuse texture. Puis, une fois fini, j'avais laissé le restant de la tasse avec cette chose qu'ils appelaient du lait, et ce chocolat sur le bord de la table qui se trouvait là.

    « J'ai entendu un bruit. » commençais-je. « Il y avait quelqu'un qui me suivait dans la rue. Et à chaque fois que je me retournais, il n'était plus là. Ca doit être un méchant garçon ou je ne sais quoi, qui prépare un sale coup. Fort heureusement, ta boutique était ouverte. D'ailleurs, je ne sais pas si tu as vue, mais j'étais en train de ramasser les morceaux de carreaux brisés. Ca doit être un enfant qui en passant s'est amusé avec la vitre. Les gens n'ont même plus le respect de prévenir quand ils cassent quelque chose. »

    Ce n'était évidemment pas moi qui avait brisé la vitre. J'étais entré parce que c'était déjà ouvert. Je ne m'étais pas réfugiée ici par peur de l'inconnu. Anna ne devait pas me voir comme une Reine effrayée, mais bien comme une soeur capable de prendre soin d'elle même. Tandis que j'allais ouvrir la bouche pour confirmer à Anna que je n'étais pas responsable de ce grabuge, j'avais entendu un bruit provenant de la boutique. J'ignorais toujours qui m'avait suivi jusqu'ici, mais une chose était sûre, cette personne, ou plutôt cette chose était entrée dans la boutique. J'étais passé devant Anna, en regardant autour de nous. Puis, en entendant un bruit provenir d'un des présentoirs et en voyant quelque chose de poilu et bleu, j'avais immédiatement tendu ma main en avant et projeté de la glace dessus. Ca avait eu pour effet de geler tout le présentoir, ainsi que les chocolats qui se trouvaient autour.

    « J'ai vue une grosse bête ! » précisais-je à la jeune femme.

    Et cette grosse bête était toujours là, cachée quelque part. Si il fallait geler toute la boutique pour le trouver, je le ferais. C'était dans le but de sauver ma soeur, et de me sauver moi même, et non pas de mettre le grabuge ici. D'ailleurs, entre la vitre brisée et le présentoir geler, il allait falloir remettre un peu d'ordre ici, pensais-je. Mais le gérant comprendrait aisément que j'ai fait tout ça dans le seul but de nous protéger, et par conséquent, de protéger sa boutique. J'eu une petite grimace en songeant à tout ça.

    « Anna, reste derrière moi, je vais tenter d'approcher le monstre. »

    Je m'avançais vers l'endroit où j'avais vue la grosse bête pour la dernière fois, avant de voir la glace fondre tout doucement. Il y avait une chaleur qui se dégageait de derrière le présentoir. A première vue, c'était un petit feu. Pourtant je n'avais rien allumé. Et je ne pouvais même pas allumer quoi que ce soit. Mon pouvoir c'était la glace et non le feu !

    Je tendis mes mains en avant, quant tout à coup, la créature des Enfers surgit hors du présentoir, et se dirigea droit sur nous. Elle était enflammée. Je l'avais visé et j'avais lancé de la glace dessus. Cette dernière avait touché un autre présentoir, puis une publicité, et enfin du chocolat. Il bougeait vite et je n'arrivais pas à l'avoir. Ce fut qu'au dernier coup que ma glace le toucha et qu'il roula en boule à quelque mètres de nous. Ca y est, il était cuit ! Enfin, frais...

    Regardant autour de moi, sans pour autant détacher trop longtemps la créature du regard, je vis les dégâts. C'était horrible. Mais tout ça était toujours dans le but de protéger ma soeur. Et puis, de toute façon ils avaient une assurance dans cette boutique, n'est ce pas ? J'avais entendu parlé d'un soucis de voiture ou je ne sais quoi. C'était pas la première fois que la chocolaterie subissait des dégâts. Pour cela que je songeais sérieusement à proposer à Anna de rejoindre le Cercle Royal et d’arrêter de travailler. Les boutiques de Storybrooke étaient devenues bien trop dangereuses.

    « AHHH ! » sursautais-je pas très royalement.

    La créature s'était dépliée. Enfin, elle n'était plus roulée en boule. Elle était bleu, gigantesquement petite, et elle avait des petites tâches sur le corps. On aurait dit... une salamandre. Une petite créature ? C'était ça qui me suivait ? J'en eu le souffle coupé. Pourquoi cette chose m'avait suivie ? Qui plus est, elle ne semblait pas si effrayante que ça. Mais on ne pouvait pas se fier aux apparences. J'hésitais entre lui jeter de la glace dessus, ou simplement la pousser dehors avec un balais.

    « Anna ? » demandais-je à ma jeune soeur.

    Je ne savais pas quoi faire. Elle pensait quoi de tout ça ?
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________________________________________ 2019-12-05, 23:53





Je te cherche...Viens jusqu'à moi

I've got my adventure i don't need something new..

Un enfant qui en passant aurait cassé la vitre mais bien sûr, et la marmotte elle mettait le chocolat dans le papier alu. Elsa croyait-elle vraiment que j’allais gober son histoire ? Secouant la tête, je choisis de ne pas faire de commentaires. C’était encore la meilleure des stratégies à adopter avec ma sœur, si elle voulait continuer sur ce chemin là, quitte à s’étouffer dans sa mauvaise foi, ce n’était sûrement pas moi qui l’en empêcherait. En revanche, si elle avait pu éviter de geler le présentoir que je venais de nettoyer ainsi que les chocolats qui s’y trouvaient je lui en aurait été infiniment reconnaissante ! Dire qu’Aster avait dit qu’il avait prévus de m’augmenter en début d’année vu que les affaires marchaient plus que bien et qu’on avait encore une fois, pulvérisé le chiffre de l’année précédente alors qu’elle n’était même pas encore terminée. Vu les dégâts que ma sœur était en train de causer, je pense que j’allais pouvoir m’asseoir dessus.

Et tout ça pour quoi ? Une « grosse bête. » Comment est-ce qu’elle pouvait être sur qu’il s’agissait d’une grosse bête si elle ne la voyait pas. J’veux dire, moi non plus je ne la voyais pas ! Médusée, je regardais Elsa, s’occuper du « monstre » et par la même occasion mettre un boxon monumentale dans la boutique. Comment j’allais expliquer tout ça à mon patron moi ? Encore le coup du carreau j’aurais pu inventer une histoire de cambriolage interrompus, ça serait passé crème mais là, inutile de nier l’évidence, les preuves de qui avait causé un tel bazar étaient trop flagrante. Et Aster, savait très bien que Jack et moi n’étions plus en contacte depuis pratiquement deux ans. Alors impossible de lui mettre tout sur le dos -et pourtant ça n’aurait pas dérangé mon employeur loin de là. Et en plus, le « monstre » d’Elsa, c’était une salamandre. Une minuscule, et toute mignonne salamandre…

- Aaaaaw, elle est trop mimi !

Oui, après la question de ma sœur, ça avait été ça ma réaction. Oublié que la chocolaterie ne ressemblait plus à rien, oublié que si Aster débarquait il allait très probablement nous faire une attaque...Non à la place j’étais entièrement intéressé par cette petite salamandre.

- Ne me dit pas que c’est « ça » ton horrible monstre quand même ?
Dis-je un peu moqueuse à l’adresse d’Elsa.

Sans attendre, sa réponse je me baissais afin d’observer le petit reptile de plus près. Elle semblait plutôt apprécier la démonstration des pouvoirs de ma voir, à voir sa manière de se frotter à la glace. Délicatement, je tendis ma main afin qu’elle y grimpe. Elle sembla m’observer pendant quelques secondes avant de décider qu’elle pouvait m’accorder sa confiance et sauta à l’intérieur de ma paume.

- Tiens tu vois, inoffensive lui fis-je remarqué

Elsa avait juste paniqué pour rien. Et en plus quelle idée de vouloir me « défendre » à tout prix. J’avais une arme aux dernières nouvelles si j’avais jugé bon de m’en servir je l’aurais fait mais ça n’avait pas été le cas. Je savais que Storybrooke était loin d’être la ville la plus sécurisante qui soit, mais là comparé à ce qui pouvait nous arriver au quotidien c’était plus à classer dans la catégorie « pas grand chose ».

- Elle avait l’air d’aimer la glace, peut-être que si tu la prenais ça suffirait à la calmer pour de bon.


J’étais quasi sûr, qu’Elsa allait refuser. Bon il y avait quand même 10 % de chances pour qu’elle accepte vu que je n’étais certaine qu’à 90 % qu’elle serait contre. Mais histoire de ne pas me perdre en statistiques et pourcentages, je choisis de lui forcer la main en lui fourrant la salamandre dans les siennes sans qu’elle n’ait son mot à dire. Cette dernière se blottie à l’intérieur des paumes de ma sœur et j’étais totalement convaincue cette fois-ci que ça devait être à cause de leur température :

- C’est pas la petite bête qui va manger la grosse, et en plus elle a l’air de t’apprécier. Tu devrais la garder, toute reine qui se respecte devrait avoir son propre animal de compagnie. Et en plus une salamandre c’est pas banal.


Elle pourrait craner devant toutes ses copines têtes couronnés comme ça. Quoi que...Est-ce que c’était vraiment ses copines ou bien juste des personnes avec qui traîner ? Aucune idée et en fait, ce n’était pas comme si ce genre de détails m’importait vraiment. Elsa faisait ce qu’elle voulait après tout, j’étais pas sa mère et contrairement à elle, j’essayais pas de me glisser dans ce rôle. J’avais déjà Matthew, c’était suffisant. J’avais pas en plus besoin d’étendre ça à ma sœur, en plus c’était moi la plus jeune. Quoi qu’il en soit, je décidais de laisser Elsa et la Salamandre, faire plus ample connaissance pendant que je m’occupais de passer un coup de balais afin d’essayer d’arranger un minimum la boutique. Au final, l’affaire était réglé non ? Son monstre ce n’était qu’un reptile inoffensif pas de quoi en faire tout un plat donc. Le fait qu’il fasse nuit avait sans doute dût joué, il paraît que notre imagination travaille toujours plus lorsqu’on est dans ce genre de situation. J’avais lut un article sur le net une fois à ce sujet, il faudrait peut-être que je le retrouve et que je le montre à ma sœur tiens.

Attrapant le balais qui traînait dans un coin, je me mit en quête des morceaux de verres brisés qu’a tous les coups Elsa avait planqué puisque soit disant un « enfant » aurait cassés le carreau. Finissant tout de même par mettre la main dessus, je les poussais vers la direction de la porte afin de les balayer à l’extérieur. J’utiliserais ensuite une balayette et une pelle pour les mettre dans la poubelle à verre. Le plus dur, ça allait en revanche être de s’occuper de la glace. Peut-être que si j’augmentais le chauffage, elle fondrait plus vite. En revanche il allait falloir éponger avec la serpillière pour quand ce serait le cas.

Mentalement, j’étais en train de réfléchir à pour combien de temps j’en aurais pour éviter qu’Aster ne s’énerve, et le constat s’élevait à un looong, très loooong moment. Mais apparemment la chance semblait m’avoir définitivement abandonné lorsque j’aperçus la silhouette massive de mon patron passer la porte à double battant pour se retrouver face au chaos régnant dans sa boutique

« Non mais qu’est que c’est que ce foutoir ? » S’énerva-t-il

- Ah bah oui, tiens Elsa. C’est quoi tout ça ? Renchéris-je

Hors de question que je sois seule sur ce coup là. Si je plongeais, elle plongeais avec moi.


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________________________________________ 2019-12-06, 13:19 « Complètement Givrée ⛄ ! »





J'ai vue une grosse bête !
Elle était là, dans la ruelle...
Grande, effrayante, invisible...



    Anna avait beau dire ce qu'elle voulait, ça n'en était pas moins une grosse bête. Elle avait beau avoir un petit air angélique, ça n'empêchait pas qu'elle cachait bien son jeu. Heureusement pour nous, un homme fort venait d'entrer dans la chocolaterie. Sa tête me disait quelque chose. C'est quand Anna parla que je me rendis compte qu'il devait s'agir du fameux Aster. Son employeur... il était grand temps pour lui et moi de s'entretenir sur certains points concernant ma soeur.

    « Je suis Elsa. La Reine Elsa. Et Anna est ma soeur. On n'a pas encore été présenté. Vous devez être son employeur. J'aurais deux trois petites choses à vous suggérer pour améliorer la qualité de vie de ma soeur. »

    Je vis à son regard, qu'il n'avait pas l'intention d'évoquer avec moi ce qui conviendrait le mieux à ma soeur en matière de salaire, et de travail. Ni qu'il avait envie de savoir quelle personne se tenait face à lui. Une seule chose semblait l'importer, c'était de découvrir le coupable de ce désastre. Je le comprenais. D'ailleurs, il y avait toujours un moment où il fallait accepter d'être face à nos erreurs, et de les corriger du mieux qu'on pouvait. Aster se devait de connaître le nom du coupable. Je levais donc mes mains dans sa direction, pour lui désigner la "petite" créature monstrueuse qui avait assombris la journée de ma soeur, et de moi même.

    « Il s'en veut terriblement. » dis-je tandis que la "petite" salamandre tourna la tête dans ma direction.

    Elle crachota quelques flammes, ce qui eu pour effet que je la laisse tomber sur le comptoir glacé. Peut-être que ce comptoir ne jouait pas trop en ma faveur, vue qu'il était composé de glace et non de feu...

    « C'est une créature de feu glacial. Elle produit aussi de la glace un coup sur deux. »

    Je ne voyais pas pourquoi je justifiais quoi que ce soit, vue qu'on détenait le coupable. En tout cas, une chose était sûre, je ne serais pas une Reine avec un animal de compagnie comme l'avait suggéré ma soeur.

    « Monsieur Aster, je pense qu'il serait grand temps qu'on ait une discussion tous les deux. Dès que vous aurez fait un peu de ménage dans votre boutique, vous me trouverez juste devant la porte. »

    Je sentais que Anna voulait m'interrompre. J'ignorais si c'était pour me dire qu'elle trouvait que j'allais trop loin ou si elle voulait simplement me proposer quelque chose à boire ou à manger. Je pris cela comme si c'était la seconde option.

    « Je prendrais bien un lait de poule. » répondis-je à ma soeur, en imaginant la question qu'elle avait pu me poser. « Tout compte fait, nous pourrions avoir cette discussion tout de suite. » ajoutais-je à l'intention de Aster.

    Il y avait plusieurs choses que je voulais évoquer avec lui, et depuis bien longtemps.

    « Ma soeur travaille trop. Ce n'est pas digne d'une Princesse de son rang. Vous devriez embaucher quelqu'un d'autre, afin de faire toutes les corvées que Anna se force à faire tous les jours. Ca lui pèse, et je sais qu'elle est trop humble pour vous en parler directement. D'ailleurs, vous trouvez normal qu'elle travaille à une heure aussi tardive ? Et je pense qu'il serait bien plus raisonnable si quelqu'un de votre carrure l'accompagne jusqu'à chez elle le soir, pour éviter qu'elle se retrouve seule face aux dangers de cette ville. »

    J'avais pris la salamandre dans ma main. La caresser allait sans doute me détendre. Et puis, elle semblait aimer cela.

    « Bien, maintenant qu'on s'est tout dit. Je vais vous laisser nettoyer votre boutique tranquillement. Je vais rentrer chez moi. Et Anna va venir avec. Comme ça, elle ne rentrera pas seule ce soir. Et je compte sur vous pour les autres soirs. »

    Sans lui laisser le temps de répondre, j'entrepris de quitter la boutique. En ouvrant la porte, je fis bien attention de ne pas me couper avec les morceaux de verre. Cette boutique manquait réellement d'entretien.

    Après quelque pas, je me rendis vite compte que des flocons tombaient du ciel. Ca y est, il neigeait. C'était vraiment la meilleure période de l'année. Quant à la petite Salamandre que je tenais toujours dans ma main, elle ouvrait la bouche pour tenter de grignoter quelques flocons. Ca eu pour effet de me faire sourire. Finalement, je pourrais peut-être la garder pour la soirée...
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________________________________________ 2019-12-25, 21:50





Je te cherche...Viens jusqu'à moi

I've got my adventure i don't need something new..

Après l’intervention d’Elsa, Aster et moi avions échangés un regard médusé. D’une elle avait manifestement pas compris que mon intervention n’était absolument PAS pour lui demander si elle voulait quelque chose. Particulièrement si c’était du lait de poule. On bossait dans une chocolaterie, pas dans une pâtisserie on avait pas d’oeufs à disposition. De toute façon, elle avait finit par nous planter là emportant « l’horrible monstre » avec elle. Dire qu’elle avait fichu le boxon à cause d’une petite salamandre...On pouvait pas dire qu’elle s’était montré hyper courageuse pour le coup, mais loin de moi l’idée de juger Son Altesse. J’ouvris la bouche afin de présenter mes plus plates excuses à Aster mais celui-ci me devança :

« Dis-moi rouquine ? Elle a le cerveau congelé ta frangine ou ça se passe comment chez-elle ? » Grommela-t-il


Ah...C’était pas ce à quoi, je m’étais attendue. Pas du tout même, je l’imaginais s’énerver beaucoup plus, et pas me poser ce genre de question aussi calmement.

- C’est...Une théorie intéressante. Vous devriez en débattre avec François, j’crois que des fois il se demande si elle débarque pas d’une autre planète également enfin un truc dans le genre.

Je pouvais comprendre la question d’Aster. Storybrooke avait la particularité de rassembler plus de tête couronné que n’importe quelle autre ville du monde. Mais, que l’on ait oui ou non du sang bleu dans les veines, ne signifiait pas pour autant une quelconque différence. En fait, si la ville rassemblait le plus de membre de la royauté, c’était justement quelque chose de commun ici. Faire partie d’une famille royale était aussi banale que d’être fleuriste et ne conférait aucun statu particulier. Il y avait ceux qui s’y étaient parfaitement fait comme moi. Et puis...Il y avait ceux qui ne s’y étaient pas du tout fait comme Elsa.

Il fallait qu’elle comprenne qu’ici je n’étais plus la princesse d’Arendelle, tout comme elle n’en était plus la reine. Nous étions deux citoyennes lambda d’une ville Américaine. Et ce même si cette ville avait ses propres « standards » dirons nous. C’était comme cette histoire de prince, j’avais finit par la laisser faire plus pour qu’elle me fiche la paix qu’autre chose mais je demeurais celle qui avait le dernier mot. Au besoin, je n’aurais aucune honte à lui re-balancer le « on épouse pas un homme que l’on connaît à peine » en pleine poire.

« Et elle est au courant, que pour te raccompagner c’est de l’autre côté ? »

Un simple haussement d’épaule accompagna ses propos. Si on lui faisait la remarque, ça allait foirer sa « grande sortie dramatique » comme je l’appelais. Ma sœur avait une petite tendance à en faire trop par moment. Peut-être qu’elle jugeait sa sortie de « royale », j’en savais rien j’lui avais pas posé la question et je le ferais pas. Pour moi ça rentrait plus dans la catégorie « mélo dramatique » et c’était tout ce qui comptait à mes yeux.

- J’peux rester un peu plus longtemps, histoire de réparer les dégâts. Après tout c’est de la faute d’Elsa…


Qui ne voudrait jamais l’admettre, les gens disaient que j’étais de mauvaise foi mais ils avaient jamais rencontré ma sœur. Elle était pire que moi dans ce domaine

« Laisse, j’vais m’en occuper. »
Grommela-t-il

Sans dire un mot de plus, il attrapa le balais et se mit à s’occuper de réparer tant bien que mal les dégâts alors que je prit la direction de l’arrière boutique afin de me changer, enfilant par la même occasion mes gants et mon bonnet. Mine de rien à cette époque de l’année dans le Maine, ça caillait un max. Et même si j’avais vécu dans pays Nordique dans le monde des contes, ce n’était pas pour autant que j’étais complètement immunisé au froid. Tout le monde ne pouvait pas se trimballer dans des robes légères alors qu’il neigeait.

Une fois ma tenue pour affronter le froid de mise, je prit la direction du garage où ma bicyclette se trouvait. Défaisant le cadenas, et après l’avoir mit dans mon sac à dos, je fit tout le tour pour me retrouver devant l’entrée de la boutique :

- La prochaine fois que tu voudras m’attendre, tu sauras que je sors pas par ici
lui dis-je simplement.

J’évitais de parler du détour sur mon chemin habituel que ça me faisait faire afin de ne pas la vexer. Si Elsa, voulait me « raccompagner » jusqu’à chez moi, j’espérais simplement qu’elle courrait vite. Parce que j’avais tout sauf l’intention de marcher en tenant le guidon de mon moyen de locomotion. J’avais toute les chances de me changer en iceberg si je faisais ça. Déjà, que je venais a peine de mettre le nez dehors et je commençais à ne plus sentir mes pieds. Note à moi même pour une prochaine fois, mettre une double paire de chaussette.

- J’te préviens, j’ai l’intention de pédaler. J’ai pas ta résistance au froid, et ça me tiens chaud d’être en mouvement.


Je remarquais néanmoins, qu’elle n’avait semble-t-il pas lâché la petite salamandre de toute à l’heure. On dirait que « l’horrible monstre » n’était pas si horrible que ça au final :

- Tu compte l’appeler comment ? Demandais-je histoire d’entretenir la conversation.

C’est vrai, on allait pas l’appeler « la salamandre » ou « l’horrible monstre » ad vitam aeternam non plus. Comme Elsa comptait manifestement la garder, autant qu’elle lui trouve un nom.

- Si tu me permets d’émettre une suggestion, évite les trucs ringards du genre « Bijoux » ou « Princesse ». Il y a que les gens de mauvais goûts qui appellent leurs animaux comme ça. Évite aussi des noms à la Khaleessi, j’veux bien qu’on soit fan de séries mais à ce point là, ça fait flipper.

Le nombre de gens qui avaient appelés leurs animaux ou leurs gamins à partir de nom dérivés de Game Of Thrones ou de toute autres séries ultra populaires me faisaient sérieusement me poser des questions quant à l’être humain en général. Et ça venait de moi qui adorait collectionner tout ce qui avait en rapport avec ce que j’aimais lire ou regarder.


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________________________________________ 2020-01-25, 10:48 « Complètement Givrée ⛄ ! »





J'ai vue une grosse bête !
Elle était là, dans la ruelle...
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    « Tu ne pourrais pas descendre de ta bicyclette, et faire le chemin à pied, comme tout le monde ? »

    C'était surtout que je n'avais pas envie d'accélérer la cadence, ou de laisser ma soeur me planter là. Même si il était tard, même si il faisait nuit et froid, on pouvait prendre le temps pour rentrer. Surtout que ça tombait bien que cette créature m'ait conduite jusqu'à Anna, car je devais lui parler.

    « Je ne compte pas lui donner un nom. Je ne suis même pas sûre de vouloir le garder. » dis-je en désignant la petite bête que je tenais toujours en main et que je venais de poser par terre.

    Elle serait tout aussi bien sur le sol où la neige commençait petit à petit à se déposer dessus.

    « Anna. » dis-je à ma soeur. « J'aimerais bien te parler de quelque chose d'important. Je ne pensais pas évoquer cela avec toi ce soir, mais comme on a été amené à se voir, autant en profiter. »

    Il y avait quelque chose à quoi j'avais réfléchis depuis quelque temps. J'ignorais juste comment en parler à ma soeur. Car ça la concernait également. Je voulais avoir son avis sur la question, mais aussi qu'elle m'accompagne dans mon voyage. Car oui, il était question de voyager. Mais pas au delà des limites de ce monde, où notre vie serait une nouvelle fois menacée. Là, il était simplement question de quitter Storybrooke pour la grande ville. J'en revenais pas qu'une telle idée m'avait traversée l'esprit. Rien que le fait de sortir de la ville m'effrayait. Ca n'était pas un endroit très rassurant. Et à dire vrai, je n'étais jamais allé au delà des frontières de Storybrooke ou du monde des contes.

    « J'aimerais entreprendre un voyage jusqu'à Rhode Island. » lui avouais-je. « C'est un tout petit état un peu plus bas. »

    Avec deux de mes doigts, je mimais ce qui devait ressembler à quelque chose de tout petit. Ce qui rendait la chose moins effrayante. Si ça avait été un très grand état, j'aurais sans doute hésité à m'y rendre. Mais quelque chose d'aussi petit sur une carte, ne pouvait pas se montrer très dangereux.

    « Je comprendrais que tu ne veuilles pas venir avec, mais je pense que ça serait bénéfique pour toutes les deux. Un voyage entre soeurs. On n'en a jamais fait, ici. »

    A dire vrai, l'idée de demander à François de nous accompagner, m'avait effleuré l'esprit, mais lui avouer que je voulais qu'il vienne pour nous protéger m'avait bloqué dans ma demande. Et de toute façon, on n'avait pas besoin de lui. Au pire des cas, j'avais mes pouvoirs. De toute façon, les habitants de ce monde n'en possédaient pas eux. Ils ne devraient pas être trop dangereux.

    « On prendra le train. C'est un moyen de locomotion bien plus prudent que les voitures. Et de toute façon, je ne possède pas de voitures et je ne sais pas en conduire. Quant au vélo, ça prendrait beaucoup trop de temps. »

    Le train s'avérait être la meilleure des solutions. On pourrait avoir un compartiment à nous, afin de ne pas cotoyer d'autres personnes. Il n'y aurait que pendant les arrêts qu'on se retrouverait mêlé à la population.

    « Si tu es partante, je pourrais nous procurer des billets et on pourrait partir le plus vite possible. Histoire de rentrer le plus rapidement, également. »

    Ca n'allait pas prendre plus de quelques heures. On partirait très tôt le matin, pour rentrer très tard le soir. D'ailleurs, on n'aurait même pas besoin de bagages. Je regardais ma soeur, attendant sa réponse. Quand au petit animal qui nous accompagnait, il s'était mis à toussoter un peu de feu. Voilà qu'il recommençait !
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________________________________________ 2020-02-02, 15:11





Je te cherche...Viens jusqu'à moi

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Un proverbe disait « la meilleure des défense c’est d’ignorer. » Ben j’allais totalement le mettre en pratique pour la question d’Elsa. Non, je n’avais pas l’intention de descendre de ma bicyclette, parce que contrairement à elle, j’étais pas immunisé au froid. On avait pas tous la chance d’avoir des pouvoirs de glace. Et quoi que les théories complètement tirés par les cheveux des gens, qu’on trouvait sur internet disent : un mystérieux pouvoir en sommeil depuis x temps n’allait pas subitement se réveiller en moi pour que je me mette à maîtriser le feu. Et en plus, sur QUOI est-ce qu’ils se basaient ? La couleur de cheveux ? Les cheveux d’Elsa étaient blond DONC, ça venait forcément du fait qu’elle maîtrisait la glace ? Et moi j’étais rousse, donc c’était le feu ? Helloooo, la couleur de cheveux c’est génétique, il y avait pas que des roux dans la famille, il y avait aussi des blonds, et des bruns. D’ailleurs notre arrière grand-mère Hilda était blonde, et notre grand-tante Freya aussi. Il y avait leurs portraits dans la salle des peintures dans le château d’Arendelle. Quant à moi, suffisait de connecter un minimum ses neurones pour voir que ma couleur de cheveux était dût à nos parents.

En revanche je pilais net, mes mains sur les freins lorsqu’Elsa m’avoua faire un voyage jusqu’à Rhodes Island. Est-ce que j’avais bien entendue ? D’habitude, elle était totalement réfractaire à l’idée de partir de la ville. Il s’était passé quoi ?

- Si tu fais ce voyage, pour m’annoncer que tu as un cancer en phase terminal ou je ne sais quoi d’autres, je te tue.

Je plissais légèrement les yeux, en direction d’Elsa soupçonneuse comme jamais. Pour quelle autre raison, voudrait-elle aller à Rohdes Island ? D’ailleurs il y avait quoi à Rohdes Island de si particulier ? Je m’étais jamais renseigné sur la question. Peut-être qu’en allant sur internet je trouverais les lieux touristiques et ça m’aiderait à y avoir plus clair. En tout cas, il était trop tard pour consulter un guide touristique dans une librairie.

- Si on prend le train, tu sais qu’il va falloir que tu change ta tenue ?

Elle pouvait pas se trimballer avec sa robe comme ça, les gens allaient forcément se poser des questions. A moins de raconter un gros bobard en mode « on se rend à une convention disney ». Ça existait de partout ces machins, ce serait pas difficile à croire. Alors a moins d’être un véritable geek qui se rend à toutes les conventions possible, ça devrait passer crème. Bon en revanche, moi j’irais avec ma tenue de tous les jours, quitte à se faire regarder bizarrement, autant qu’il y en ai qu’une des deux qui y ai droit. Et quitte à y aller rapidement, j’aurais bien proposé de demander à François de nous y amener et de rester avec nous, sauf que à bien y réfléchir c’était pas l’idée du siècle. Si je devais passer la journée à Rhodes Island pour les voirs s’échanger des politesses, non.merci.

- Quant à la Salamandre, tu devrais la garder, elle a l’air de t’apprécier. J’dirais bien que si tu n’en veux pas, moi je la prends mais, je vais déjà avoir un animal à la maison d’ici quelques mois. J’ai contacté une éleveuse de Samoyède en ville. Elle va avoir une portée en Février, j’ai réservé l’un des bébés.

Ça faisait un moment, que j’envisageais de prendre un chien. Mais il avait fallut me renseigner chez divers éleveurs, afin de choisir une race de chien qui correspondait, à mes critères. Les Samoyède étaient des chiens nordiques, ils étaient particulièrement adapté pour la randonné et avaient un caractère plutôt doux, ce qui en faisait de très bon compagnons de jeux pour les enfants.

- En tout cas c’est d’accord pour Rhodes Island.

J’aurais tout le temps qu’il me faudrait ce soir pour faire une recherche plus approfondie concernant l’endroit. Avec un peu de chance, je pourrais même aller acheter un livre vite fait demain avant de partir. Il y avait une librairie pas loin de mon immeuble. Enfin, j’aurais largement le temps de voir ça venir. D’abord, j’allais commencer par la rechercher internet.

- Tu sais, dis-je en changeant de sujet avoir un animal de compagnie ça te ferait pas mal.

Oui, j’étais repartie sur celui de la salamandre. Okay...Elle crachait du feu, donc pour prévenir les risques d’incendies on repassera. Mais, j’étais sûr qu’elle pourrait se contenir. Et puis au pire, Elsa aurait qu’a faire apparaître des flocons pour la refroidir. C’était pas une mauvaise idée, et en plus ça lui ferait un peu de compagnie. J’étais pas sûr, si je la prenais avec moi que la futur cohabitation avec le chiot se passe bien et puis, c’était ma sœur qu’elle semblait apprécier le plus.

- En plus, j’suis sûre que toutes tes copines de ton espèce de club pour reine en ont toute un.

Bon en fait j’en savais rien, je faisais que supposer. Je m’intéressais pas beaucoup à son espèce de club pour tête couronnée en fait, je m’y intéressais carrément pas si je voulais être honnête. Pour moi, c’était un peu des gens qui débarquaient d’une autre planète avec des tendances d’inadaptés sociaux. Mais après chacun était libre de faire ce qu’il voulait, et j’allais pas juger alors que je m’y intéressais pas. Après tout, on avait pas tous les mêmes préoccupations. Par exemple, Elsa était manifestement déterminée à partir en croisade pour me trouver quelqu’un, alors que de mon côté, j’étais plutôt du genre à vouloir attendre. On retrouvait pas l’amour comme ça en claquant des doigts. Généralement, ça nous tombait dessus sans qu’on s’y attende. Et puis, ça faisait moins d’un an qu’Aaron n’était plus là. C’était encore trop tôt pour passer à autre chose de mon point de vu.

- On est arrivé. Annonçais-je simplement

La boutique était pas loin de mon immeuble. L’appartement que j’avais prit se situait à mi-chemin entre mon lieu de travail et la crèche. De cette façon, c’était pratique autant pour Matthew que pour moi. Et même si j’avais une baby sitter, je ne voulais pas trop me décharger sur elle. Je savais qu’elle avait tout un tas de petit boulot en plus de celui-ci, même si elle s’investissait énormément, devoir sans arrêt lui demander de chercher mon fils ce n’était pas très juste. Sans compter que c’était moi la mère de Matthew, et je ne comptais pas faire comme la plupart des parents qui travaillent et n’être jamais là pour lui.


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________________________________________ 2020-03-06, 16:09 « Complètement Givrée ⛄ ! »





J'ai vue une grosse bête !
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    La vie ne nous prépare pas à ce genre de choses. On doit parfois faire face à une situation qui se présente à nous et qui peut être accablante. Elle arrive comme une flèche qui nous atteind en plein coeur, d'un coup sec, sans crier gare. Ou comme la conclusion d'un truc qui couvait en nous depuis quelque temps. Cette situation, c'est celle que l'on n'a pas envie de vivre. Celle qui nous fait ressentir un grand vertige. Un gros malaise. Comme un poids énorme qui nous tombe sur les épaules, avec une question cruciale : « Sommes nous prêt à affronter cela ? ».

    Ca fait mal. Très mal même. Et notre estime personnel en prend pour son grade. C'est comme si on réalise d'un coup, que pendant des années, on est resté la tête dans le guidon, qu'on n'avait rien vue venir, qu'on était tellement préoccupé par d'autres choses, qu'on ne pensait pas que cet instant serait possible. Comme si on s'était laissé porter par le vent, dans une sorte de demi-sommeil, en mode bonhomme de neige immobile et figé dans le Temps. Et que là, paf, on se réveille d'un coup. Un coup porté violemment, brutal. Sans la moindre préparation.

    La vie ne m'avait pas préparée à cela.

    J'observais le train qui se tenait devant nous. Je le regardais de tout son long. Il était grand, impressionnant. Il n'y avait pas de fumée qui s'en dégageait. On n'utilisait plus de trains de ce genre. Cette machine qui allait nous conduire dans des contrées lointaines et hostiles, n'avait rien d'accueillant.

    « Tu sais ? Je pense qu'on devrait rentrer. » dis-je à Anna.

    C'était une évidence. On avait pris la décision de partir de Storybrooke pour entreprendre un voyage jusqu'à Rhode Island, mais c'était une mauvaise idée. Après tout, qu'est ce que je pensais y trouver ? Des réponses ? Mais tout le monde cherchait des réponses à ses questions ! Ce n'était pas pour autant utile de plonger la tête baissée dans un monde apocalyptique, afin de les obtenir.

    « J'ai oublié de nourrir Francis. » précisais-je.

    Francis c'était la petite salamandre que j'avais récupéré trois jours plus tôt. Anna m'avait conseillée de la garder avec moi. Que chaque Reine se devait d'avoir son animal de compagnie. Quand j'en avais parlé avec Frénégonde, elle avait dit exactement la même chose. Et puis, la salamandre ne prenait pas beaucoup de place chez moi. Elle mangeait peu. Elle se nourrissait d'ailleurs exclusivement de la neige que je lui faisais tomber dessus quand elle réclamait à manger. Même si elle avait d'autres choses plus consistantes à côté. A dire vrai, auprès d'elle j'avais trouvé une certaine compagnie.

    Je penchais la tête en direction de Francis qui se tenait sur ma valise. D'accord... j'avais peut-être omis un détail. On avait pris la salamandre avec nous. Je devais de ce fait trouver un autre argument pour ne pas monter à bord de ce train des Enfers.

    « Départ dans 3 minutes ! » précisa un homme avec un casquette que je m'empressais d'interpeller.

    « Est ce que ce train est sûr ? » lui demandais-je.

    « Plus que sûr ma petite dame ! Il en a vue des kilomètres et des paysages. Je vous assure qu'il est sûr de chez sûr ! »

    Je n'aimais pas la façon dont il me parlait. Je n'étais pas une petite dame. Sans doute qu'il ne m'avait pas reconnu, et qu'il n'avait pas conscience que j'étais une Reine. Tout ça à cause des vêtements que Anna m'avait fait mettre. Elle pensait que pour aller dans la grande ville, je devais me passer de ma robe et porter quelque chose de plus... passe partout. Je l'avais écouté, mais je n'étais pas satisfaite du résultat. Un petit haut rose... un jeans... un jeans... ! Vous vous rendez compte ? Un jeans ! Avec une ceinture en plus. Et une veste noire... C'était immonde. De quoi faire fuir un dieu si il était présent.

    « Je n'ai pas confiance en ces gens. » dis-je clairement à Anna. « Tu n'es pas en sécurité ici. Rentrons. »

    J'avais repris ma valise, tandis que la salamandre avait sautée sur le sol pour ne pas être emportée avec. Puis, je m'étais dirigée vers la sortie de la gare. On serait bien mieux avec un chocolat chaud autour d'une table.
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Anna D'Arendelle
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________________________________________ 2020-03-26, 17:01





Je te cherche...Viens jusqu'à moi

I've got my adventure i don't need something new..

J’avais eu le temps en rentrant de faire mes recherches sur le net. A priori Rhodes Island n’offrait rien de spécial en terme de tourisme qui aurait pu intéresser Elsa, j’avais vogué de page en page sans trouver quoi que ce soit de vraiment folichon à ce niveau là. Tout ceci, m’avait amené à une liste de « célébrité » issu de là-bas. J’avais vaguement jeté un coup d’oeil en faisant défiler la page avec ma souris sans qu’aucun ne retienne a priori mon attention, jusqu’à un nom en particulier, qui m’avait dit quelque chose. Choisissant, d’utiliser mon moteur de recherche pour continuer, j’avais rapidement compris pourquoi exactement, ce nom m’interpellait et immédiatement les pièces manquantes du puzzle s’imbriquaient. Je supposais, qu’Elsa voulait aller « régler ses comptes » avec cette dame. Pas que je soit contre, j’avais moi aussi pas mal de choses à dire. Simplement, si on débarquait comme ça j’avais peur qu’on nous prenne pour des cosplayeuse timbrée.

Alors, j’avais choisi de ne rien dire et d’attendre de voir comment ça allait se passer, quitte à passer pour la moins impulsive des deux. Oui des fois, ça pouvait m’arriver de me montrer plus mature qu’Elsa c’est pas parce que j’étais la plus jeune et la plus « sanguine » que ça voulait pour autant dire que j’arrondissais jamais les angles. Quoi qu’il en soit, j’aurais largement dût voir venir son numéro au moment d’entrer dans le train. Par moment, je me demandais si Elsa souffrait pas d’une forme d’agoraphobie. C’est vrai quoi, a chaque fois qu’il était question de quitter la ville, a moins de la forcer c’était limite mission impossible. Et je parlais même pas de son excuse qui était la plus bidon du monde. Sa salamandre elle était là, avec elle. Alors le coup du « j’ai oublié de la nourrir » c’était vraiment du foutage de trombine. Et avec tout ça, on allait finir par le louper le train. Il partait dans 3 minutes, 3 petites minutes. On dirait pas comme ça mais ça passe genre hyper vite, je me devais donc d’agir vite avant qu’on se retrouve sur le quai comme deux débiles.

- Ah non ! Tu vas pas commencer. C’est TOI qui a voulu faire ce voyage jusqu’à Rhodes Island, alors tu vas pas te dégonfler maintenant.


J’aurais pu lui dire plein de truc, genre qu’une reine savait prendre son courage à deux mains ou des machins comme ça, mais là j’avais pas méga le temps on était un touuuut petit peu pressé. Alors, aux grands maux les grands remèdes comme on dit :

- Écoute Elsa, tu as voulu qu’on prenne le train, alors on va prendre. Et je te jure que tu vas monter dedans, parce que si on le rate j’appelle Air François en lui disant que tu as la trouille.

J’avais prit mon ton le plus autoritaire. Celui que j’employais généralement avec Matthew lorsqu’il avait fait une bêtise et que je voulais qu’il en prenne conscience -du moins autant qu’un petit garçon de presque deux ans demi le pouvait- et également, le plus « royale ». J’aimais pas spécialement l’utiliser mais contre Elsa, il y avait pas le choix. Et afin de bien illustrer mes propos j’agitais le téléphone devant elle. S’il le fallait, je n’hésiterais pas une seule seconde à passer un coup de fil et lui demander de venir. Et sans lui laisser le temps de répliquer ni quoi que ce soit, j’attrapais le poignet de ma sœur et l’entraînais à ma suite jusque sur le quai où le départ était annoncé dans une minute. Pas le choix, sans la lâcher, je la poussais pratiquement à l’intérieur de l’engin.

- Pas bouger lui ordonnais-je, moi j’vais trouver un agent qui voudra gentiment nous escorter jusqu’à nos sièges.

En fait, c’était juste une mesure pour m’assurer qu’Elsa irait s’asseoir sans faire d’histoire. Je l’avais donc planté sans un regard en arrière pour chercher quelqu’un. J’avais déjà imaginé ce que j’allais raconter. Que ma sœur avait la phobie des transports, mais qu’elle avait décidé de la surmonter pour qu’on aille voir du pays, mais je restais inquiète à son sujet alors si on pouvait avoir une présence rassurante, quelqu’un qui s’y connaissait afin de s’assurer que tout irait bien la personne aurait droit à ma reconnaissance éternelle. Simple et efficace, peut importe que ce soit un bobard c’était un bobard crédible donc il y avait peu de chances pour que ça ne fonctionne pas.

Comme je venais de passer un premier wagon, et me retrouvais dans l’espace entre la fin de celui-ci et le début du prochain, j’en profitais pour sortir mon téléphone et fouiller dans mon répertoire et faire défiler les numéros que j’avais, et ne trouvait qu’un message de Tohru, la Babysitter de Matthew pour me dire que tout allait bien. Je tapais rapidement une réponse, et hésitait quelques instant à envoyer un message à quelqu’un d’autres mais me ravisait. Je n’allais pas déranger François, « juste » pour gérer Elsa. Je pouvais le faire toute seule, et puis il devait être occupé. Me connaissant, comme je me connaissais si je le « dérangeais » alors qu’il était en plein travail, je me sentirais coupable. C’était marrant de se dire, qu’il y a 2 ans, c’était pas du tout le même refrain. Comme quoi, il y a vraiment que les imbéciles qui ne changent pas d’avis.

Finalement, j’arrivais à trouver un agent de bord et à lui expliquer la situation. Ce dernier accepta volontiers de me suivre jusque là où j’avais laissé Elsa :

- Ce charmant, monsieur a accepté de nous escorter jusqu’à nos places. T’en fais pas, j’lui ai tout expliqué sur ta phobie des transports, il a prit tout ça très au sérieux.

Pas comme sa sœur en gros, mais bon de temps en temps fallait savoir la secouer un peu Elsa, si je l’avais écouté on aurait remit le voyage à jamais, parce que madame avait la trouille de sortir de la ville. Si elle restait confiné à l’intérieur de Storybrooke, elle ferait jamais rien. Et puis, j’étais sa petite sœur donc être pénible et la sortir de sa zone de confort c’était un peu mon « job ». Et pendant que l’agent de bord, s’occupait de « rassurer » Elsa, je me décidais finalement à envoyer un message à François :

Hellooo Beau Papa

Si t’es pas trop occupé, on fait route vers Rhodes Island en train. J’aurais potentiellement besoin d’un coup de main avec Elsa, alors si t’as du temps pour venir là-bas, je dit pas non.

Ps : C’est aussi plus sympa une sortie à trois qu’a deux


J’appuyais sur « envoyer », faisant mine de suivre la conversation, alors qu’on se dirigeait vers nos sièges. Rangeant mon portable dans la poche de mon sac à dos, j’en profitais également pour sortir le bouquin que j’avais apporté pour le voyage des fois que...


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