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 Diablo Naranja } feat Rémi LePetit

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Alejandro De La Vega
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Alejandro De La Vega

| Avatar : Luke Evans

| Conte : Le Chat Potté & Shrek
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Diablo Naranja } feat Rémi LePetit _



________________________________________ 2020-07-14, 01:07



Alejandro & Rémi



Diablo Naranja!




Samedi 4 Juillet - Dallas - Texas


Assis derrière un talus, son arme chargé contre lui, Alejandro poussa un gros soupir. Cela faisait deja plus de quatorze heures qu’il était en planque et il commençait à avoir les jambes engourdis. Le job était pourtant facile. Il fallait qu’il arrête Mitchel Pompéo, un criminel qui ne s’était pas présenté à son audience, et qui du coup, était recherché par la justice et par l’organisme de prêt qui avait payé sa caution pour qu’il soit libre jusqu’au jour de son jugement. C’était une affaire basique, qu’il avait trouvé sur internet car elle était à des milliers de kilomètres de chez lui. Après la grosse arrestation et le voyage qu’il avait du faire au moyen orient avec Helios et l’US Armée, il était bien content d’un coté que ça soit facile. Or, il avait prit ça en vérité comme excuse. Il devait prendre l’air de Storybrook…. Enfin il devait surtout s’éloigner de Rémi pendant quelques temps. Comme il l’avait pensé, ce dernier avait très mal pris le fait qu’il ne lui ait pas dit de suite, qu’il partait traquer le terroriste avec l’armée. Cependant, ce n’était pas une simple dispute, qui aurait pu passer par dessus les oreilles de l’ancien chat. Oh non ! Elle ne faisait que renforcer ce qu’Alejendro pensait et que lui même essayait de taire depuis des mois. Rémi l’aimait. Sauf que cela l’effrayait véritablement. Alors il avait pris la fuite. Comme un lâche, qu’il n’était pourtant pas. Cette fois, il lui avait bien dit, qu’il avait une mission, au fin fond du texas et il s’en était allé, quelques heures après. Il devait être seul. Il devait faire le point. Mais avant, il devait attraper le fugitif pour pouvoir régler ses propres affaires. Or, hier soir, Sloan lui avait envoyé un doux message cynique, suivi d’un mms. Une photo de Rémi, en très bonne compagnie. Il avait senti une rage sourde poindre dans sa poitrine et il avait juste répondu amèrement à son ami le dragon avant de partir en planque. Sauf que la nuit avait été très longue, tout comme la matinée, et qu’il ne cessait de penser à ce qu’il avait vu. Il pouvait comprendre. Il n’en voulait pas à Rémi d’essayer de tourner la page même si ça lui faisait mal. Après tout, il souriait sur la photo, et c’était tout ce qui lui importait. Ce qu’il n’appréciait pas c’est ce que lui ressentait. Une jalousie si intense qu’il aurait pu embrocher l’homme qui était sur cette photo. Bon sang qu’il était en colère contre lui même. Il n’arrivait pas à se concentrer et il n’aimait pas ça.

“Hijo De Puta !”

Il maugréa en voyant que la voiture qu’il surveillait avait disparu. Il lui avait fallu un instant de déconcentration, à penser à ce que cet inconnu pouvait faire à son rat pour qu’il laisse filer sa proie ! Oh non ! Ça n’allait pas se passer comme ça … Foi de Potté ! Que ce soit pour Rémi, ou pour son affaire. Rangeant son arme, il se leva dans un bond, sortant de sa cachette pour aller à sa propre voiture. Il avait en sa possession quelques outils informatiques qui pourraient lui être très utile. Finalement, il avait été sceptique quand Kowalski lui avait proposé d’améliorer son gps et l’intérieur de sa voiture. Maintenant il le remerciait. Enfin pas de trop. Il se souvenait qu’il lui avait dit qu’il n’aurait pas à s’en servir étant donné qu’il ne perdait jamais une proie. Oh il allait en faire des copeaux de celui qui avait osé perturber sa concentration. Il lui suffisait de rentrer la plaque d’immatriculation, et un petit point rouge apparu sur la carte. Au diable la filature, il le prendrait quand il le prendrait. Il avait besoin de se défouler, un peu d’action ne pourrait pas lui faire de mal. Appuyant sur la pédale d’accélérateur, sa voiture démarra en trombe, les pneus crissant sur le bitume. Il fallait dire, que même s’il avait toujours adoré les courses de chevaux, et les courses poursuites endiablés dans les rues de San Antonio, la voiture était une invention merveilleuse. Alejandro ne se laissait pas de conduire, encore plus quand il fallait aller vite. Repérant la voiture à quatre rues plus loin, il fonça délibérément dedans, provoquant un magnifique carambolage. Une partie de sa rage s’évacua quand sa voiture rentra de plein fouet, sur le côté de l’autre, la projetant de l’autre côté du trottoir. Son airbag se déclencha et il l’éclata d’un coup de griffes pour sortir plus rapidement de la voiture. Un attroupement s'était fait, et Alejandro le fendit grâce au badge d’agent qu’il portait. L’homme qui sortait péniblement de la voiture essaya encore de s’enfuir mais le chasseur de prime le saisit par l’arrière de son col, se fichant totalement de le mettre en position latérale de sécurité ou d’attendre que les secours. Il devait le ramener. Vivant ou mort. La suite n’était pas son problème, et il n’était pas réputé pour être tendre avec les bandits. Tout en l’insultant en espagnol, il lui passa les menottes, le traînant jusqu’à sa propre voiture. Pompéo, qui était quand même sonné, lui baragouina quelques mots mais Alejandro s’en fichait. Plus vite il aurait ramené ce criminel sous les barreaux, et plus vite il pourrait s’occuper de sa propre affaire.


Jeudi 9 Juillet - Storybrook


Machouillant son bâton de réglisse, il réajusta ses jumelles pour avoir une meilleure vue sur l’individu qu’il traquait. Mitchel Pompéo avait été remis avec grand succès au shérif de Dallas, qui avait immédiatement appelé la société de prêt qui avait fait, comme prévu, directement le virement de sa récompense. Cette affaire bouclée d’une main de maitre, comme souvent, Alejandro avait pris comme il l’avait dit, quelques jours pour lui pour réfléchir. Ce qu’il avait vécu pendant la malédiction était totalement faux, alors pourquoi diable s’acharnait il à mettre un mur autour de son coeur. Sa femme ne s’était jamais faite tuer par un assassin cherchant à lui faire porter le chapeau. Tout n’était qu’illusion. Pourtant, il savait très bien que c’était à cause de ça, qu’il refusait d’admettre la vérité. La vérité criante pour tout le monde. Il aimait Rémi. Il aimait passionnément et il en avait même changé ses habitudes ! Lui qui était volage, qui butinait de fleurs en fleurs avait stoppé tout amusement quelques temps après leur première fois. Il n’en ressentait plus le besoin. Ses ébats avec Rémi lui suffisaient amplement et il en redemandait surtout, alors qu’il avait toujours dit qu’il ne faisait que des one shot. Il voyait bien qu’il était entrain de se poser. Il squattait tout le temps son appartement, il squattait très régulièrement son restaurant. Il veillait sur lui et il s’inquiétait encore plus que pour n’importe qui. Cela faisait des mois en vérité qu’Alejandro s’était rendu compte de son attachement. Ce n’était pas que physique. Il tenait véritablement à lui et la photo que lui avait envoyé Sloan n’était que l’achèvement d’une conclusion qui mettait du temps à venir. Certes, il devait se faire pardonner un certaine nombre de choses mais il ne le laisserait pas filer entre ses pattes. Après tout, ne disait on pas que les chats ont pour habitude de jouer avec leurs proies avant de les gober toute crue ? C’était peut être ça. Certes, il ne s’était jamais amusé avec les sentiments de Rémi. Il avait été honnête avec lui du début jusqu’à cette pseudo fin, qui n’en était pas une vu qu’il était juste parti sans rien dire.

Et aujourd’hui, il allait lui dire. Tout lui dire. Mais avant. Il devait éliminer son concurrent. N’avait il pas pourtant laisser assez de traces autour de lui pour bien faire comprendre que Rémi était chasse gardé ? Visiblement non. Heureusement, après quelques coups de fils, il avait pu connaître l’identité de cet imposteur. Helios avait ricané, bien entendu, mais il l’avait aidé. Il lui avait même donné l’adresse de ce Peterson Koliagof, qui était entrain d’enfiler une chemise pourpre. Alejandro serrait les dents et essayait de calmer son envie de lui planter ses griffes dans ses yeux. Non, il était un chat bien élevé, Mama n’aurait pas apprécié qu’il fasse un acte de gratuité. Il devait attendre qu’il fasse le premier pas pour pouvoir répliquer. De base, il l’avait déja fait. Ce matin. Quand il avait appelé Rémi d’un air bien trop joyeux et content. Oui il l’avait mis sur écoute comme il le faisait quand il traquait les criminels en fuite. Pour lui ça en était un. Au moins, il avait appris que Rémi lui avait dit de passer au restaurant sur les coups de midi. L’invitait il à déjeuner ? L’estomac d’Alejandro s’était serré en un noeud indémélable. Avait il le droit de faire ce qu’il faisait ? L’envie de tourner la page de Rémi était tout à fait légitime. Il l’avait maltraité en quelque sorte, c’était normal qu’il aille voir ailleurs. Sauf qu’il ne voulait pas ! Il préférait se racheter pendant les dix prochaines années plutôt que de voir Rémi dans les bras d’un autre. Voyant que Peterson sortait de son appartement, Alejandro se glissa sur le siège de sa voiture, se mettant quasiment sous le volant pour qu’il ne le remarque pas. L’homme était à pied. Pas étonnant, il n’habitait pas loin du centre ville et donc du restaurant. Tout doucement cette fois, il se mit à le suivre à une distance raisonnable tout en réfléchissant à ce qu’il allait faire. Devait il aller voir Rémi avant que Peterson rentre dans le restaurant ? Allait il arrêter Peterson en le menaçant avant qu’il ne rentre aussi dans le restaurant. Ou déboulerait il pendant leur déjeuner en réclamant son dû ? Il ne savait pas trop. Il était rare qu’Alejandro soit stressé, mais pour une fois, il était, signe de l’importance de sa “mission”. Se garant dans la rue adjacente, il décida finalement de passer par la petite ruelle qui donnait sur la porte de sortie des poubelles. Sautant par dessus le muret, il entendit un petit cri et une main lui frappa l’épaule. C’était Colette, qui fumait sa cigarette tranquillement et qui avait eu une grosse frayeur.

“Espèce d’idiot va ! Pire qu’un diable rouge sortant de sa boite ! ”
“Moi aussi je suis content de te revoir !”

Il l’appréciait bien, Colette. Sous ses airs rudes, se cachait une jeune femme sincère et passionnée.

“Je devrais continuer de frapper pour avoir foutu Rémi en dépression …”
“Mais ?”

Il n’était pas né de la dernière pluie, et il avait bien vu au mouvement de sa tête qu’elle n’avait pas fini sa phrase. Cependant, savoir que Rémi était bien plus mal qu’il n’y pensait lui donna juste envie de se frapper la tête contre le mur.

“Mais je sais que tu vaux milles fois mieux que l’espèce d’andouille qui lui tourne autour depuis que tu es parti en mission. Ce gars … je le sens pas …”
“Et t’as bien raison … c’est un escroc notoire en plus d’être laid.”
“Alors fout lui une bonne raclée avant que moi, je ne te foute la tête sous le robinet d’eau froide. Et excuse toi auprès de Rémi !!!

Il esquiva le petit coup qu’elle voulu lui donner tout en ricanant. C’était une sorte, de bénédiction qu’il recevait. S’il lisait bien entre les lignes. Encore plus quand elle lui ouvrit la porte de l’issue de secours avec le pied en lui faisant un signe de la tête. Alejandro rentra dans l’arrière cuisine, tout en poussant un soupir pour se concentrer. Sur quoi ? Sur rien, il allait y aller en improvisation. S’excuser, lui dire à quel point il était désolé, qu’il était un abruti qui passait à coté de la chance de sa vie. Voila, c’était bien ça. Tirant sur sa chemise orange, il poussa la porte de la cuisine pour tomber sur Rémi, en pleine discussion avec l’escroc. Alejandro ne put s’empêcher de feuler fortement quand son regard croisa celui de Peterson, qui avait un trop grand sourire pour être honnête.

“Rémi … éloigne toi de lui … de suite … Il n'est pas celui qu'il veut te faire croire être. ”


Bon. Il y avait mieux comme entré, il n’en doutait pas, mais c’était la première chose qui lui était passé par la tête. Son feulement n’avait rien du ronronnement qu’il avait en temps normal avec Rémi. C’était animal, bestial, vestige de sa vie passée, et la seule règle concernant Potté, était qu’il ne fallait jamais mettre le chat en colère. Jamais.

“Potté… je ne pensais pas te voir de si tôt ici …”

Les deux hommes se mirent à se jauger dans une tension lourde. Pesante, et Alejandro fut légèrement rassuré quand il vit Rémi consentir enfin à reculer dans des petits pas discrets. S’il l’appelait par son véritable nom, c’est qu’il le connaissait d’avant.

“Alors comme ça … tu as feinté ta mort ? Je te félicite …”
“Il ne faut pas croire tout ce que l’on raconte à mon sujet …”

Cet homme … Ce regard. Alejandro l’avait déja vu. Il y a longtemps, très longtemps, quand il était encore en exil de San Ricardo et qu’il parcourait les terres sauvages d’Espagne. Surtout que sa mort ... il l'avait feinté de nombreuses fois à cette époque pour échapper aux gardes qui continuaient à le poursuivre malgré toute la justice qu'il rendait. Ce n’était pas possible … ça ne pouvait pas être lui. Instinctivement, Alejandro se mit devant Rémi, même si ce dernier le dépassait toujours d’une tête.

“La défaite que je t’ai infligé à San Lorenzo ne t’as pas suffit ? Vermine écarlate ?”
“Comme c’est mignon, toujours à défendre la veuve et l’orphelin. Du temps a passé depuis cette époque Potté mais la vengeance est un plat qui se mange froid. Tout comme ton rat. D’ordinaire je suis adepte de plus grosse proie, mais c’est le destin, je ne pouvais passer à coté de ça ! De te faire souffrir ! ”

Il savait qu’il connaissait ce regard. C’était la Panthère Écarlate, un usurier menteur, manipulateur, qui abusait les bons gens. Il avait essayé de lui voler ses bottes, en lui racontant une histoire à dormir debout, et il avait failli y croire. Heureusement que cette vermine, comme il l’appelait, avait dévoilé son jeu trop vite en pillant tous les habitants de la ville magique. Il savait qu’il était louche ! Il n’y avait pas que sa jalousie qui avait joué, il y avait aussi son instinct.

“Je ne te le répèterai pas Vermine … Dégagez de là”
“Sinon quoi ? Tu vas appeler la police ?”

L’homme éclata d’un rire sadique et Alejandro en profita pour se jeter sur lui, engageant le combat. Il avait laissé son arme dans la voiture mais ici, il pouvait utiliser à loisirs ses griffes et sa grande souplesse, comme à l’époque. Le coup de poing parti avec une force, et s’il n’était pas en plein combat, il aurait pu en soupirer de contentement, mais l’adrénaline qu’il avait dans le sang l’en empêcher. S’il pu esquiver quelques coups, il s’en prit plusieurs en pleine face, feulant encore plus comme un chat enragé. Il planta ses griffes dans sa chaire, retirant un cri puissant de la part de son ennemi.

“Tu m’as battu une fois car tu m’as dépouillé de ce que j’avais de plus cher …”

Alejandro continua de frapper avant de se relever et de sauter sur la gazinière pour éviter la dague que la panthère avait sorti. Il l’avait déja battu, il pourrait le refaire. Dès que Vachetta lui avait rendu ses bottes, il avait pu lui foutre une raclée. Si à Storybrook il n’en avait plus besoin, il les conservait quand même toujours. Une habitude. Un fétichisme qui lui avait valu quelques moqueries, mais aujourd’hui, elles seraient son porte bonheur.

“Et je ne te laisserai pas faire une seconde fois ! J’aurais du te tuer quand j’en avais l’occassion.”

La panthère ricana et Alejandro ne pu éviter à temps la dague qui arracha une partie de sa chemise.

“Joder de mierda Coño de su madre !!!”

La douleur fut vive mais il avait connu bien pire. Il répliqua instantanément en portant un immense coup de griffe au visage de l’homme qui se mit à hurler de douleur. Lui donnant un grand coup de pied dans le torse pour qu’il tombe au sol, il sauta de plan de travail en plan de travail au moment où Colette rentra, alerté par les cris.

“Alejandro ! Attrape !”

Colette, qui n’avait pas tout suivi, avait elle aussi écouté son instinct et avait lancé à Alejandro un grand couteau de cuisine que ce dernier attrapa une fois au sol. Il était déja blessé, il n’avait pas non plus envie de se couper les doigts. Rapide, agile comme le chat combatif qu’il était, il se dirigea vers l’homme, lui sautant dessus, le menaçant de ses griffes et du couteau qu’il plaça sous sa gorge.

“Maintenant tu fais ce que je te dis. Tu dégages loin d’ici et si tu t’approches encore une fois de ce restaurant et de ce personnel, je te saigne comme un vulgaire cochon …”

Et pour être sur, car Alejandro n’était pas né de la dernière pluie, il l'assomma d’un violent coup de tête. Au moins, ils auraient le temps d’appeler tranquillement la police. Poussant un soupir, il se releva pour se retourner vers Rémi, en faisant une moue extrêmement désolé. Il avait pensé à tout sauf à ça … Il s’avança vers lui en se tenant son bras touché tout en baissant la tête.

“Je n’aurais jamais du partir comme ça … je suis un idioté … pardonne moi … pour tout … pour absolument tout.”

Il osa enfin relever son regard émeraude vers lui. Rémi n’aurait pas été Rémi, il aurait utilisé son pouvoir d’hypnose, mais il ne voulait pas. Il voulait être purement sincèrement avec lui et il voulait qu’il entende que les excuses qui lui donnait, l’étaient.

“Et pour avoir sali ta cuisine si propre…”




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Rémi LePetit
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Rémi LePetit

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Diablo Naranja } feat Rémi LePetit _



________________________________________ 2020-07-15, 12:28


You & Me
Alejandro & Rémi


ötes tes sales pattes de MON rat!


Pour la énième fois depuis son réveil, Rémi poussa un très long soupir. Cela faisait maintenant deux jours qu’Alejandro était parti, sans laisser de traces. Deux jours depuis qu’il lui avait finalement avouer ses sentiments. Il ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même si le Chat avait fuit de la sorte. Il lui avait toujours dit: l’amour ne faisait pas partie du projet. ça n’avait jamais été plus que de l’amusement, des parties de jambes en l’air ludique et une amitié qui demeurait au centre, vierge du moindre sentiment romantique. Il avait été très clair sur le sujet. Et lui, comme un imbécile, était tombé dans le panneau. Naïvement, il avait cru pouvoir se tenir à ses règles, ou pire, pouvoir faire changer d’avis à l’Espagnol. Ce qui, dans un cas comme dans l’autre, avait clairement été une sacrée utopie de sa part. Rémi le savait pourtant, il n’était pas le genre de personne à coucher sans sentiments. A partager une intimité sans s’attacher. Il avait essayé pourtant, vraiment. Il avait voulu suivre cette règle qu’Alejandro avait imposé. Mais c’était peine perdu. Quand il offrait son corps, Rémi offrait son coeur et son âme en supplément… Quant à tenter de faire changer le Chat… c’était aussi utopique que ridicule! Avait-il réellement, naïvement cru qu’il serait suffisant pour le retenir? Suffisant pour le faire changer d’avis? Suffisant pour le faire tomber amoureux?...

Soupirant à nouveau, il roula sur le côté dans son grand lit, appuyant sur le bouton ‘off’ de sa petite chaîne hifi portable. Cela faisait la troisième fois que la chanson ‘Heaven’ passait, lui torpillant à chaque fois un peu plus le poitrail. Il fallait qu’il arrête de s’infliger ce genre de chose. Il fallait qu’il arrête de tomber amoureux des seules personnes qu’il ne pouvait pas avoir… Après tout, il n’était qu’un rat. Il ne pouvait pas en attendre plus. A nouveau, il soupira, avant de sursauter, à l’instant où la porte de sa chambre s’ouvrait en grand, ouverte d’un magistral coup de pied administrer par Emile.

-Maintenant, ça suffit! s’écria-t-il, sous le regard un peu surpris de Rémi, qui s’était à moitié redresser dans son lit. J’en ai ras le bol de t’entendre soupirer en écoutant de la musique à l’eau de rose !

Lourdement, Emile se laissa tomber sur le lit de son frère, marchant sur ses genoux pour venir faire face à Rémi, relevant la tête pour tenter de le regarder dans les yeux, les poings sur les hanches.

-Maintenant, tu vas m’expliquer ce qu’il se passe, dit-il, d’une voix ferme.

Malgré lui, Rémi se sentit rougir, baissant les yeux de manière coupable. Il releva les yeux une première fois, les rabaissant presque aussitôt, ouvrant la bouche une fois ou deux avant de finalement soupirer à nouveau, une moue lasse et triste venant tordre ses traits.

-Alejandro est parti, chuchota-t-il, simplement, le coeur tordu.

-Ah.

Si l’intervention fut plate, la voix d’Emile attestait du sérieux avec lequel il prenait la nouvelle.

-Parti, genre, parti parti, ou parti, il revient dans trois jours mais tu te morfonds?

-Parti, parti, soupira Rémi, avant de se laisser retomber dans son lit, la tête dans les coussins.

Il y eut un silence, avant que le lit ne grince, cependant qu’Emile s’allongeait à son tour, à côté de son frère, fixant le plafond à son tour.

-Qu’est-ce qu’il s’est passé? demanda-t-il simplement, posant ses mains sur son ventre.

Rémi eu un autre soupir, court, hésitant plusieurs secondes. Il y avait tellement à dire, et tellement peu en même temps…

-Je lui ai dis que je l’aimais. Et il est parti.

Il sentit Emile hocher la tête, sans rien ajouter. Pendant un long moment, les deux frères restèrent allongés côte à côte, en silence, fixant les lumières au plafond se mouvoir avec le soleil déclinant.

-Je suis désolé.

Rémi eu un sourire, incapable cependant de remercier son frère. Il aurait pu pleurer, mais devant Emile, il préférait s’abstenir, sous peine que sa chambre ne se retrouve noyée dans un mélange de leurs larmes mélangées.

-... Après si il ne partage pas tes sentiments… C’est un gros con.

La brutalité de ses paroles surpris Rémi, peu habitué à entendre ce type de jugement chez son frère.

-Tu es le meilleur des êtres humains que je connaisse. Si il est pas tombé sous ton charme, alors c’est lui qui a un sérieux problème.

La tentative était maladroite, mais sincère, et Rémi sentit un maigre sourire étiré ses lèvres.

-Tu sais, t’es mon frangin. Mon petit frère, même si tu me dépasses de 5 têtes au moins. Alors si un mec ou une nana te fait souffrir… Ben pour moi c’est des connards.

A nouveau, Rémi eu un sourire, tournant la tête vers lui.

-T’es quelqu’un de génial, Rémi. Vraiment. Alors même si c’est dur, et que t’as besoin de temps… Oublie pas que moi, je t’adore. Et que tu as une valeur infinie à mes yeux. Ok?

Rémi hocha la tête, avant de tendre son poing fermé vers lui. Sans hésiter, Emile vint entrechoquer son poing contre le sien, chacun mimant le bruit de ce qu’ils nommaient secrètement le ‘poing de puissance’. Un vieux symbole, issu de leur enfance. Et même si ça n’enlevait rien à sa peine… Il était heureux de savoir que son frère serait toujours là.

-Bon aller, prépare toi, tu as ton service de 8h qui va commencer, finit par dire Emile, se relevant du lit.

Rémi soupira à nouveau, avant de hocher la tête. Il devait encore prendre une rapide douche avant de retourner aux fourneaux, histoire de se changer les idées. Il eut cependant à peine le temps d’enlever son t-shirt que son téléphone se mit à sonner. Si il reconnu le numéro, il fut surpris de le voir appeler si tôt.

-Oui allô?

-Rémi! fit-il, d’une voix au timbre grave. Je ne te réveille pas j’espère?

-Non, pas du tout, je m’apprêtais à me rendre au restaurant. Tu viens toujours pour 9h?

-Je t’appelais justement pour confirmer notre rendez-vous! J’ai hâte de te voir et de goûter à ta cuisine française!

-... Merci, on se retrouve là-bas alors?

Même si il appréciait Peterson, il avait parfois des manières de lui parler qui… Le surprenait. Cela faisait maintenant quelques semaines qu’il s’était présenter au restaurant, lui tendant sa carte de bloggeur culinaire. Rémi n’étant pas très doué en la matière, ils avaient donc discuter un peu sur une potentielle publicité qu’il pourrait lui faire, en échange de quelques repas plutôt… ‘Moins cher’, comme l’avait proposé l’homme. A cette période, Rémi était dévoré d’angoisse concernant Alejandro, il avait donc accepté sans vraiment y réfléchir, mais au final, il était plutôt content du résultat. Les publications sur le blog était plutôt bien rédigés, les photos, réussies, même si Rémi avait un pincement au coeur, en songeant au compte Instagram du Ratatouille, qu’Alejandro entretenait quand il était à Storybrooke. Et maintenant qu’il était parti… Il faudrait qu’il demande à Alfredo de prendre la relève.

Rapidement, il prit sa douche, enfila un t-shirt gris et un jeans, avant de prendre son sac à dos, son casque et sa trottinette électrique, ce qui fit lever les yeux au ciel d’Emile, mais il lui dédia un pouce levé, en guise d’encouragement. En quelques minutes, il rejoignit le Ratatouille, rangeant rapidement sa trottinette dans le vestiaire, avant de se diriger immédiatement en cuisine. Colette était déjà là, comme à son habitude, tandis qu’Alfredo faisait encore la grasse matinée. Elle lui adressa un sourire, qui se fana rapidement lorsqu’il lui apprit que Peterson devait passé dans la matinée. Colette n’aimait pas son nouvel ami, qu’elle traitait de pique assiette dans son dos, faisant rougir les oreilles de Rémi. Il était vrai que Peterson mangeait un peu trop souvent au restaurant, pour des prix plus que rabaissés, mais… Secouant la tête, Rémi se rendit en cuisine, lançant les premières préparations, en attendant l’arrivé du critique. Sauf que… Rien ne se passa comme prévu.

Tout d’abord, si, Peterson arriva de bonne heure, et ils discutèrent un petit moment de choses et d’autres, avant que Rémi ne l’installe à sa table. Puis… Tout dérapa. Alejandro émergea des cuisines, comme un spectre, sous le regard perplexe et médusé de Rémi. Que… Quoi?! Perdu, il le vit s’approcher de lui, se glissant en feulant entre lui et Peterson, sans rien comprendre à ce qu’il se passait. Et pour ne rien arranger, Peterson se mit à lancer des accusations, des piques et des bravades à l’encontre d’Alejandro… Qui visiblement le connaissait très bien! Pire que cela… Ils avaient été… Ennemis?! Quoi?!

Sans rien comprendre, plus perdu que jamais, Rémi les vit soudain en venir aux mains, ce qui le pétrifia d’angoisse. Il n’avait jamais été un grand praticien de la violence, mais voir Alejandro prit dans une rixe le mettait dans un état de nervosité extrême. Des ‘stop’ et des ‘arrêtez’ lui échappèrent, avant qu’il ne s’étrangle dans un cri en voyant soudain Peterson sortir une espèce de poignard et que du sang se mit à couler du torse d’Alejandro. Par réflexe, il chercha quelque chose pour assommer Peterson, mais Colette fut plus prompte, lançant à Alejandro l’un des grands couteaux en céramique de la cuisine.

-Mais.. Colette!! s’étrangla-t-il, avant de se concentrer à nouveau sur le combat. Arrêtez! Stop! Mais arrêtez!!!

Fort heureusement, Alejandro acheva rapidement le combat, assommant proprement Peterson du manche de son couteau à viande. Secrètement, Rémi fut soulager de ne pas le voir l’égorger, car l’intention y était certainement! Tétanisé, il fixa Alejandro avec des yeux ronds, l’adrénaline dans son sang se mélangeant allégrement avec la surprise, l’incompréhension et le doute. Pourquoi Alejandro était-il là? Pourquoi s’était-il battu avec Peterson? Est-ce qu’il était revenu… Pour lui? Impossible! Il avait dit que… Il était parti à cause de… Totalement perdu dans ses pensées, il finit par reconnecté ses quelques neurones opérationnels en voyant du sang continuer à imbiber la chemise d’Alejandro.

-Tu… Assieds-toi. Tu saignes. Je… Il faut soigner ça…

Sa voix était faible, vaguement ferme, totalement à côté. Il désigna une chaise à Alejandro, avant de se diriger vers le comptoir, où il dégota une trousse de secours, avant de revenir vers Alejandro, qui n’avait toujours pas bouger.

-Assieds-toi, fit-il, plus fermement cette fois.

Le Chat finit par s’exécuter, et Rémi s’accroupi devant lui, relevant sa chemise pour voir sa plaie, longue, mais assez peu profonde. Il commença à la nettoyer, s’excusant à mi voix quand Alejandro feula en sentant la morsure de l’alcool.. .Avant d’exploser.

-Mais bon sang, qu’est-ce qui t’as prit à la fin?! Tu es fou?! Tu as été blessé, tu comptes mettre ta vie en danger combien de fois encore?!

Sa voix parti dans les aiguës sans qu’il ne puisse rien faire, ses yeux commençant clairement à s’embuer de larmes.

-Tu es parti! Parti! T’es parti sans un mot, comme si… Comme si je t’avais insulté! Comme si j’avais été… Stupide… Je t’en veux pas, tu m’as toujours dis que tu ne mêlais pas les sentiments et le reste, je le savais, j’aurais dû le savoir, mais putain qu’est-ce que tu croyais?!

Toujours accroupi, il essuya son visage, les yeux toujours rivés sur la plaie qu’il soignait.

-Pourquoi tu fais ça?! Pourquoi tu es revenu? Si tu ne m’aimes pas, alors laisse moi! Parce que moi, je pourrais pas… Je pourrais pas faire comme si…

Cette fois, un sanglot lui échappa et il finit enfin par relevé les yeux vers Alejandro.

-Je ne peux pas faire comme si je ne t’aimais pas.

Il y eut un silence, long, avant que Rémi ne passe ses mains sur ses joues pour les essuyer.

-Et arrête de te mettre en danger, renifla-t-il. Même si je ne peux pas être avec toi… L’idée que tu meurs… M’est insupportable, termina-t-il, en chuchotant à demi, posant un pansement sur sa plaie.
(c) DΛNDELION
https://www.ouat-storybrooke-rpg.com/t73283-avec-un-peu-de-chance https://www.ouat-storybrooke-rpg.com/t89854-le-ratatouille-centre-ville#1290891


Alejandro De La Vega
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Alejandro De La Vega

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Diablo Naranja } feat Rémi LePetit _



________________________________________ 2020-08-15, 10:25



Alejandro & Rémi



Diablo Naranja!



Il savait qu’il n’aurait pas du partir. Ah qu’il avait été idiot de faire l’idiot justement … N’aurait il pas pu réfléchir comme tout le monde ? Dans la douche ? Ou au fond de son lit ? Non il avait fallu que Monsieur décide de partir à des milliers de kilomètres, laissant la seule personne qu’il aimait aux griffes de tout le monde. S’il avait bien fini par réussir à dissocier les souvenirs de cette malédiction, il n’en restait pas moins que des ennemis, il en avait énormément, et que ces derniers n’attendaient qu’une chose, un moment d'inattention de sa part pour frapper et c’est ce que la panthère écarlate avait fait. Alejandro comprenait qu’elle l’avait espionné depuis des mois. La sensation qu’il avait eu d’être suivi ne relevait pas de sa paranoïa comme Helios avait pu lui dire. Elle avait été réelle et maintenant il se battait avec lui à mains nus. Comme par le passé, il eut vite l’avantage sur lui, le mettant au tapis rapidement. Le regardant assommé, il essaya de réfléchir au plan qu’il avait mit en place. S’approcher de Rémi et puis quoi ? Le kidnapper ? Lui faire du mal en lui envoya des preuves pour qu’il paie une rançon ? C’était bien son genre à cette crapule. Heureusement il était arrivé à temps. D’ailleurs, ce dernier le fixait avec un mélange de curiosité et d’anxiété qui lui était si propre.

“Ce n’est rien, ne t’en fais pas …”

Des blessures de ce genre, il en recevait régulièrement. Elles étaient le lot quotidien qui allait avec son métier. Or la sollicitude dont faisait preuve Rémi le touchait énormément. Il aurait pu l’engueuler immédiatement, le faire partir de sa cuisine pour le bordel qu’il avait foutu mais non, il s’inquiétait pour lui. Il le regarda faire, un peu hagard, ne devant certainement pas comprendre ce qui se passait. Alejandro se mordit la lèvre inférieure, ne sachant lui même pas comment réagir. Il finit par obtempérer, s’asseyant sur la chaise qu’il lui avait désigné Il grinça des dents, levant aussi les yeux au ciel quand Rémi s’excusait … faisant ensuite une moue quand il l’entendit se mettre à lui hurler dessus. Il n’aurait peut être pas du lever les yeux au ciel … même si au final, il s’y attendait. C’est tout à fait normal que l’ancien rat s’énerve contre lui. Il accepta toutes les remarques, toutes les critiques, tous les reproches en silence. Il sera juste le poing ne sachant pas vraiment quelle douleur lui faisait le plus mal. Celle physique, de la plaie que Rémi lui soignait. Ou celle psychique, ces mots encore plus tranchants que la dague de l’autre abruti. Toujours silencieux, il attendit qu’il finisse le pansement avant de poser les mains sur ses épaules et se rapprocher de lui. Avant de parler, de s’expliquer, le meilleur moyen de lui prouver qu’il s’en voulait et qu’il était bel et bien revenu pour lui était de l’embrasser. Le baiser fut rapide mais non dénué de passion.

“Toi aussi prends une chaise.”

Il aurait bien voulu se lever, marcher, faire les quatre cents pas alors qu’il allait lui expliquer enfin le fond de sa pensée, mais il avait bien vu au regard de Rémi, que pour l’instant il valait mieux qu’il reste assis. S’il savait que cette blessure n’était rien comparée aux autres … mais il n’était pas vraiment en position de le contredire. Après tout, c’était lui le fautif. Tout était de sa faute.

“Je vais répondre à toutes tes questions.”

Posant les mains sur ses cuisses, il poussa d’abord un grand soupir, avant d’aller tirer ses cheveux, signe de sa nervosité.

“D’abord, oui je compte mettre encore ma vie en jeu. Désolé pour ça mais je ne suis pas un chat d’intérieur. Je ne l’ai jamais été et je ne le serais jamais. Je suis un aventurier et quelque malédiction qui me toucherait je resterai comme ça. Et vraiment, cette blessure c’est du pipi de chat. Je sais de quoi je parles.”

Au moins c’était clair. Il avait beau l’aimer, il ne changerait pas ce point là. C’était net et précis. Il y avait beaucoup de choses sur lesquelles il avait évolué, mais pas sur ça. Il ne pouvait pas rester à la maison, casanier, en homme au foyer ou autre chose. Il ne pouvait pas faire un métier planplan, répétitif. Il s’ennuierait à mourir, et la vie valait bien la peine d’être vécu. C’était dans son adn et il fallait aussi que Rémi le comprenne. Il était un chat sauvage en quelque sorte, même si Mama l’avait bien elevé, il était parti à l’aventure dès son plus jeune âge. Il était un justicier, et même s’il savait que le mal était bien trop dense, il voulait le combattre à sa manière et aussi profiter du temps qu’il avait devant lui.

“Non. C’est moi qui ait été stupide.”

Il baissa la tête à la manière d’un enfant se faisant gronder par sa mère, honteux du comportement qu’il avait eu.

“Mais j’ai … j’ai paniqué… Tu as remis en cause tous les principes que j’avais et là … quand … quand tu as dis que tu m’aimais ça a juste confirmé ce que je préssentais. Je ne voulais pas le voir, faire comme si ça n’existait pas, d’un coté comme de l’autre mais là ce n’était plus possible.”

Rémi avait mis le doigt sur ce qui le taraudait depuis des mois. C’était comme s’il avait allumé la lumière, éclairant le chemin noir sur lequel il se trouvait.

“Intérieurement, je me suis battu avec ce que j’avais établi à la levée de la malédiction et mes sentiments pour toi.”

Il n’osait pas vraiment le regarder, se sentant vraiment idiot. Ça l’énervait ! Il n’était pas comme ça d’ordinaire. Il affrontait avec courage et honneur ses ennemis alors pourquoi diable n’arrivait il pas à regarder Rémi en face. Sans doute parce qu’il était le contraire d’un ennemi. Qu’il était le premier dans son coeur et qu’il savait à quel point il l’avait déçu. Prenant une grande inspiration, il finit par le regarder dans les yeux.

“Moi aussi je t’aime Rémi. Je t’aime comme je n’ai jamais aimé personne. Ça n’a rien avoir avec les petites amourettes que j’ai habituellement et c’est cette prise de conscience que je n’ai pas su gérer correctement. C’est pour cela que je suis parti loin de toi, pour voir si c’était moi qui me faisait des films ou si c’était la réalité.”

Rémi avait l’air à la fois choqué, à la fois bouleversé et à la fois content. Toutes ces émotions, c’était ça qu’Alejandro aimait voir sur son visage. Il arrivait à lire en lui comme dans un livre ouvert.

“C’était bien la réalité. Encore plus quand Sloan m’a envoyé la photo de toi avec l’autre hiro de puta …”

Il avait feulé sans même se rendre compte.

“Je ne savais pas qui, il était avant de revenir à Storybrook. Je pensais tout simplement que c’était un homme comme un autre … et que tu … tu voulais tourner la page. C’est vraiment ça, qui m’a fait me rendre compte que non, ce n’était pas possible. Même si tu étais entièrement dans ton droit, je ne t’aurais pas laissé faire ça.”

Alejandro était possessif, très possessif même et très jaloux. Il avait toujours plutôt bien réussi à gérer ces deux gros défauts qu’il avait longtemps caché, et son sang espagnol n’arrangeait rien à la situation.

“Puis j’ai enquêté sur lui. Je suis rentré il y a quelques jours. J’ai compris qu’il n’était pas net mais je ne savais pas à ce point. Je pensais qu’il était juste un escroc voulant profiter de ta bonne volonté … mais il est bien pire que ça…”

Il tourna la tête vers l’homme, toujours assommé. Son regard se fit dur. Il se leva, fouillant rapidement dans la cuisine sans trop écouter Rémi et eut un petit sourire en trouvant ce qu’il cherchait. De la corde. Allant vers lui, il le ligota fermement avant de se tourner vers Rémi.

“C’était aussi de ça … que je voulais te protéger. Être avec moi … ne sera pas de tout repos loin de là.”

Il avait peur de priver Rémi d’un confort qu’il ne pourrait lui apporter. D’une stabilité matérielle mais surtout d’une sécurité à tout instant. En sachant qu’il serait son compagnon, il augmentait le risque de se faire agresser, kidnapper, chahuté et c’était bien la dernière des choses qu’il voulait. Qu’on lui fasse du mal.

“C’est un ancien ennemi que j’ai croisé à San Ricardo. La panthère écarlate. C’est un bandit de grand chemin. Il a toujours convoité mes bottes qu’il a obtenu après une défaite cuisante. Mais il n’avait pas pensé au fait que les habitants de la ville magique qui était sous ma protection se sont rebellés et m’ont aidé à les reprendre. Je lui ai foutu une raclée mémorable qui ne lui a pas fait perdre que son honneur et sa dignité. Il a juré de se venger. C’est ce qu’il a fait, ou du moins essayer de faire.”

Se relevant, il retourna s'asseoir sur la chaise en face de Rémi.

“Dorénavant, il faut que tu sois méfiant. Je ne sais pas quel était son plan exact mais la seule chose que je sais, c’est qu’il prévoyait de te faire du mal pour m’atteindre.”

Alejandro passa une main sur son visage, essayant de chasser les images que son imagination lui donnait.

“Voila à quoi ressemblera ton quotidien si l’on se met officiellement ensemble. Je comprendrais que tu ne veuilles pas mais je serais toujours là pour te protéger. Même si je suis à l’autre bout du monde.”




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Rémi LePetit
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Diablo Naranja } feat Rémi LePetit _



________________________________________ 2020-08-28, 10:34


You & Me
Alejandro & Rémi


Ôtes tes sales pattes de MON rat!



Rémi ne s’était pas attendu à ce que Alejandro l’embrasse. A dire vrai, il ne s’était attendu à absolument rien. Pour lui, il était évident que tout était fini entre eux, dès la seconde où il avait eut le malheur de lui avouer ses sentiments. Il le savait, pourtant, que cela allait marquer la fin de leur relation mais… Comment aurait-il pu en être autrement? Il n’était pas de ces personnes qui ne s’attachaient pas. Au contraire même! Il était de ceux qui donnaient leur coeur, leur âme, leur avenir et leur tout. Il était capable de soulever des montagnes par amour, de traverser des continents pour passer une poignée d’heures avec la personne qu’il aimait, même d’abandonner son restaurant, si la personne le lui demandait! Rémi était ce type de personne, certes cliché pour un français, mais vibrante d’amour et d’abnégation. Et il l’aimait…. L’aimait passionnément. Jamais il n’aurait pu en être autrement, jamais il n’aurait pu agir ainsi avec lui sans cela. Coucher sans sentiments, Rémi ne savait pas faire. Même si il avait su, dès le départ, que cela finirait par poser un problème…

Donc autant dire qu’il ne s’était pas du tout attendu à recevoir une telle déclaration d’amour. Encore plus improbable, il n’aurait jamais cru que cela arriverait dans la salle de son restaurant, entouré de clients et de ses amis. Autant dire que lorsque Colette finit par lâcher un ‘enfin!’ sonore, Rémi se mit à rougir comme une tomate, secouant malgré lui la tête, comme pour tenter de se réveiller. Parce que c’était impossible, pas vrai? ça ne pouvait pas être vrai… Si? Visiblement si parce que ce fut après quelques secondes seulement qu’Alfredo décida d’applaudir comme un imbécile, ce qui, pour la première fois depuis longtemps lui attira un regard assez dur de la part de Rémi, toujours complètement perplexe et perdu. Il inspira plusieurs fois, avant de finalement se tourner vers Alejandro.

-Dans la réserve, lui dit-il simplement, d’un voix presque neutre.

Il y avait… beaucoup trop d’émotions qui se bousculaient en lui et le fait de sentir une dizaine de paire d’yeux sur lui, attendant visiblement sa réaction ne l’aidait absolument pas! Il comprenait enfin ce que ressentait toutes les femmes que l’on demandait en mariage, et rien que d’y penser, Rémi se mit à rougir encore plus, se levant finalement de sa chaise pour se diriger vers la réserve, qui sentait bon le romarin et les tomates fraîches. Il n’attendit cependant pas qu’Alejandro ferme la porte pour lui jeter un regard lourd.

-Comment ça, ‘si on se met ensemble’?! Tu m’as pris pour quoi, un coeur d’artichaud?! Tu as vraiment cru que j’allais te dire que je t’aime et passer à ce, ce… ce mec là en moins d’un mois!?! s’énerva-t-il, désignant du bras l’extérieur de la pièce, avant de se rapprocher de lui pour le dominer de toute sa hauteur. Tu… Tu es un imbécile. J’ai eut tellement peur de ne plus jamais te revoir...

Sa voix perdit en puissance, sa colère s’évaporant comme une mauvaise vapeur sortie d’une cocotte minute. Si proche de lui, il n’avait plus envie de crier. Il avait craint de l’avoir perdu pour toujours… Doucement, il se pencha, venant passer ses bras autour de lui pour enfouir son visage contre son cou, son grand dos courbé pour l’enlacer le plus fortement possible, veillant cependant à ne pas appuyer sur sa blessure. Il était revenu. Il était là. Et il avait dit qu’il… L’aimait. Et ça, c’était tout ce qui comptait….

-Je t’aime, finit-il par chuchoter, simplement, la voix légèrement hésitante cependant, comme si il craignait encore de le formuler à voix haute.

Il n’eut cependant pas le temps de craindre quoi que ce soit, car la porte de la réserve s’ouvrit en grand, dévoilant un Alfredo tout à fait hilare, un grand sourire aux lèvres.

-Vous n’avez pas intérêt à coucher dans la réserve! lança-t-il, faisant totalement rougir Rémi, encore plus quand il sentit la main d’Alejandro saisir sa fesse à pleine paume, répondant à la pique d’Alfredo avec le même humour.

Rémi finit par lever les yeux au ciel, secouant la tête avant de voir Colette arriver dans le dos de son mari, l’attrapant par le col pour le forcer à revenir en cuisine, non sans lancer un petit clin d’oeil à Rémi et Alejandro pour la forme. Il finit par glousser, ses oreilles se mettant à chauffer, et après quelques secondes, il se pencha, simplement, venant déposer un baiser sur les lèvres d’Alejandro. Si il l’avait voulu plutôt court, il se prolongea, Rémi profitant éhontément de sa taille et des étagères de la réserve pour dominer légèrement Alejandro, ce qui ne laissa pas le chat indifférent, bien au contraire. Rémi sentit rapidement sa main sur sa peau, explorant des endroits très peu adaptés au plan professionnel, et il finit par rire de ses chatouilles, venant finalement poser son front contre le sien.

-Il faut que je retourne travailler. Tu as faim? ajouta-t-il, sincèrement soucieux, songeant à sa blessure.

Il attendit la réponse du chat avant de finalement quitter la réserve, sous le regard encore plus appuyé d’Alfredo, Colette et des quelques clients encore présents. Rémi vira clairement au cramoisie cette fois, et il dû se racler la gorge pour réussir à articuler quoi que ce soit. Colette l’informa qu’elle avait appelé la police, qui n’allait pas tarder, et Alfredo offrit une tournée générale de petit déjeuner en l’honneur de la ‘bonne nouvelle’, ce qui ravi toutes les tablées, beaucoup moins Colette, qui fronça les sourcils avant de finalement se prendre au jeux. Rémi rejoignit donc sa cuisine, et après avoir préparé plus de crêpes qu’il n’en avait fait en un an, il revint en salle les distribuer, en déposant une large pile sur la table d’Alejandro, qui se jeta dessus comme un mort de faim! Cela eut le don de faire beaucoup rire plusieurs enfants présent, qui vinrent rapidement demander des histoires à ce grand monsieur qui se battaient si bien! Rapidement, un attroupement se forma, et Alejandro se lança dans une grande épopée héroïque, comme il savait si bien en raconter, sous le regard immensément amoureux de Rémi, adossé à son comptoir.

-Alors? demanda finalement Colette, venant s’appuyer elle aussi sur le comptoir. Il reste?

-Oui, répondit Rémi, rougissant légèrement malgré lui.

-C’est bien. Je n’aurais pas à empoisonner qui que ce soit finalement.

Elle avait l’air si sincère que Rémi en eu un frisson avant de glousser, ce qui dérida la jeune femme à son tour.

-Je suis contente pour toi, Rémi. Tu mérites d’être heureux. Par contre, je te préviens, je vous retrouve en train de fricoter dans les légumes, je vous épile à la cire chaque centimètre du corps. Chaque. Centimètres. C’est clair? ajouta-t-elle, fixant Rémi directement dans les yeux.

Le grand rat acquiesça sans rien dire, incapable de savoir si il pourrait tenir cette promesse. Il était déjà honteux rien que de savoir qu'ils l'avaient déjà fait dans la cuisine... Qu'est-ce que Colette leur aurait fait subir si elle avait su?...
(c) DΛNDELION

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Diablo Naranja } feat Rémi LePetit _



________________________________________ 2020-09-26, 11:10



Alejandro & Rémi



Diablo Naranja!



Rémi méritait des explications. C’était la moindre des choses qu’il pouvait lui donner après avoir foutu le bordel dans sa vie et dans son restaurant. Calmement, après qu’il l’ait soigné, il déroula son récit, n'omettant aucuns détails. Il lui annonça aussi quelle serait sa vie, s’il acceptait d’être avec lui. En vérité, Alejandro avait peur pour lui. Il savait très bien que sa vie d’aventurier n’était en rien commune avec la sienne de chef de restaurant. Il ne voulait vraiment pas qu’il lui arrive quelque chose à cause de lui. Il ne se le pardonnerait jamais. Le silence qui régnait maintenant le fit déglutir et même s’il aurait pu sourire au mot qu’il entendit de la part de Colette, il resta concentré sur Rémi, qui le fixait avec des yeux ronds, qui passait de l’incrédulité, à la stupéfaction, à la colère puis à l’amour. Finalement ce dernier lui indiqua la réserve d’un ton sec et Alejandro obéit sans demander son reste, se levant comme s’il était assis sur un ressort.

“Non … mais tu aurais pu te faire une raison.”

Si en général il se fichait d’être maladroit dans ses propos, certainement parce qu’il estimait que ce n’était pas le cas, là la situation était différente. Bien entendu qu’il ne prenait pas Rémi pour un homme facile qui changeait de partenaires comme de chemises. Cette configuration c’était plutôt lui d’ailleurs.

“Où ne plus jamais vouloir de moi parce que je t’ai fais souffrir.”

Ce n’était pas parce que Rémi était plus grand que lui qu’il serait impressionné. Il continuait sur sa lignée soutenant son regard avant de pousser un grand soupir tout en passant une main dans ses cheveux décoiffés. Oh il aurait pu sourire en voyant que l’ancien rat se radoucit en un instant mais ce n’était pas le cas. Il comprenait le duel qu’il pouvait avoir en cet instant. Cependant il s’autorisa à le faire quand il sentit ses grands bras venir attraper sa nuque pour l’embrasser. Il se laissa faire quelques minutes avant de l’imiter pour approfondir le baiser. Il sentit son coeur se réchauffer quand Rémi reprononça les mots fatidiques qu’il l’avait fait fuir quelques semaines auparavant. Il ne dit rien mais entrelaça ses doigts dans les siens, comme pour ancrer le fait que cette fois, il resterait bien présent.

Puis Alfredo vint casser la bulle dans laquelle ils étaient. Si Alejandro ne feula pas, craignant plutôt Colette que son imbécile de mari, il lui lança un regard empli de sous entendu tout en tripotant Rémi.

“Faites ce que je dis et pas ce que je fais c’est ça ?”

Alfredo eut un moment de bug, papillonnant des cils avant de se faire rappeler à l’ordre. Alejandro le savait que Colette ne tarderait pas, et il n’avait pas envie de s’attirer ses foudres. Elle l’avait déja bien aidé, il ne voulait pas tenter le diable. Néanmoins, ce n’était pas parce qu’Alfredo avait dit de ne pas coucher dans la réserve qu’il allait l’écouter et Rémi était visiblement du même avis, vu comment il le plaquait contre les étagères. Alors si les deux parties concernées étaient d’accord, il n’y avait aucun soucis et Alejandro ne se gêna pas pour envoyer les bons signaux à son partenaire, commençant à tracer des cercles sur la peau qu’il était allé chercher sous l’uniforme de travail. Cependant, Rémi coupa court à toutes possibilités d’aller plus loin.

“C’est une bonne compensation la nourriture.”

Le laissant se reculer, il hocha frénétiquement de la tête à la suite de sa réponse malicieuse. Ne faisant pas attention aux regards qu’on lui portait, il alla s'asseoir à sa table favorite, juste à coté de la grande baie vitré. Il avait ainsi la possibilité de voir ce qui se passait dans la salle, il avait vu sur la porte qui menait aux cuisines et il voyait bien entendu l’extérieur. Il secoua la tête en rigolant à l’attention d’Alfredo et eut un petit sourire en coin en voyant Colette être moins stricte que d’ordinaire. Certainement le coup d’adrénaline qu'elle avait eu qui descendait, comme tout le monde.

“Et vous êtes vraiment le Chat Potté ?”

Alejandro baissa la tête en voyant trois enfants, des triplés, dont la petite fille tirait sur la chemise qu’il avait reboutonné. Ils avaient des yeux écarquillés pleins d’étoiles et il fallait dire, qu’Alejandro adorait avoir un public. Cela lui rappelait quand il racontait ses aventures aux enfants de Cody et Sally. Ils ressemblaient à des petits chatons et il ne pouvait résister. Il reprit l'explication de la panthère écarlate avant de bifurquer sur celle du sphinx pour finir avec son amitié si particulière envers l’oeuf Humphty. Finalement Colette, Alfredo et Rémi arrivèrent avec la nourriture. Alejandro huma l’air et eut quasiment immédiatement un syndrome de Pavlov. L’odeur des crêpes de Rémi était si particulière qu’il avait eu l’impression au début, que ce dernier y mettait carrément de la drogue. Il y était accro, pire que l’herbe à chat. Surtout qu’il ne lui apporta pas que ces délicieuses crêpes, mais aussi un grand verre de lait frais. Il put manger tranquillement que pendant quelques minutes car les petites têtes blondes revinrent avec leurs assiettes, s’asseyant à même le sol pour entendre encore quelques histoires des temps anciens. Il lança un regard à Rémi qui se reposait au niveau du comptoir avant de reprendre tout en continuant de manger. Non mais oh.

Il ne savait pas trop combien de temps était passé, mais les parents des bambins vinrent les reprendre avant d’aller remercier encore une fois les restaurateurs de leurs gestes et leurs souhaiter bon courage. C’est au moment où il n’y avait quasiment plus personnes que deux officiers de police vinrent chercher le criminel, toujours saucissonner dans la cuisine. Alejandro se leva pour aller discuter avec eux, les saluant. En tant que chasseur de prime, il lui arrivait de travailler avec le commissariat de Storybrook. Il leur expliqua ainsi comment l’homme avait suivit Rémi pendant des jours, ayant monté une arnaque déja pour manger à l’oeil. Colette appuyant sur le fait qu’il n’avait quasiment jamais payé sous prétexte de publicité qui n’était jamais arrivé. Puis Alejandro reprit en leur déroulant la véritable histoire du criminel et comment il était arrivé à temps pour sauver Rémi. Il montra même le coup qu’il avait pris. Les policiers finirent de tout noter, menotèrent l’homme. Avant de l’embarquer dans le fourgon, l’un des agent lui rappela qu’il devrait passer dans les locaux pour faire sa déposition. Alejandro hocha la tête et se proposa aussi d’être là quand Rémi devra le faire. Les sirènes de la voiture retentirent, les laissant sur le trottoir.

“Rémi… tu devrais aller te reposer pour aujourd’hui. Ce que tu as vécu est assez traumatisant … et on te connait, on aimerait que tu évites de finir brûlé au troisième degrés.”

Alejandro pencha la tête sur le coté quand Colette parla. Encore plus quand elle posa ses mains sur ses hanches pour lancer un regard sévère à Rémi qui commençait à répliquer.

“Elle a raison …”

Il le murmura doucement, mais assez fort pour que Rémi l’entente. Il ne voulait pas non plus s'immiscer dans sa vie professionnelle. Or Colette avait raison mine de rien. Il s’était fait agressé après avoir compris qu’on s’était joué de lui pendant des semaines. Cela avait de quoi en déboussoler plus d’un. Finalement il accepta, partant dans le restaurant pour chercher ses affaires.

“Merci.”
“Je ne l’ai pas fais que pour toi mon chat. Rémi a vraiment besoin de se reposer. Là il encaisse mais on a vraiment pas envie avec Alfredo qu’il nous claque dans les doigts dans quelques heures parce que son stress va ressortir.”

Alejandro fit une petite moue. Encore là c’était vrai. Au moins, il pourra le surveiller, veiller sur lui et lui changer les idées. Lui montrer aussi qu’il était en sécurité maintenant. Jamais il ne laisserait quelqu’un lui faire du mal. Il mettrait ses compétences professionnelles à son service. Rémi revint rapidement et ils purent partir main dans la main à son domicile. Le trajet fut quelque peu silencieux.

“J’irais chercher ma voiture tout à l’heure. Ou même demain. Pas besoin de se stresser. Je ne me suis pas garer sur une place payante pour faire ma filature.”

Son rire écailleux résonna et ils s’arrètèrent devant l’immeuble de Rémi. Il se rapprocha doucement de lui, le tenant presque par la poche arrière de son pantalon quand ils rentrèrent dedans. Montant les marches, il commença à l’embrasser dans le dos quand Rémi ouvrit la porte.

“Colette a dit qu’il fallait que je te change les idées … et je pense avoir une façon très … sensuelle pour le faire et qui te fera le plus grand des biens.”


Il modulait sa voix, son accent chantant terminant chaque mot. Il savait que Rémi adorait entendre ces sonorités du Sud dans ses phrases, et le frisson qu’il ressentit sous sa main lui fit voir qu’il avait tapé juste. Tout aurait pu bien se passer s’il n’entendirent pas un petit cri au moment ou Rémi avait posé ses mains sur ses fesses après s’être retourné. Se penchant un peu pour avoir une vision dégagé, son regard tomba sur un Emile en peignoir. Alejandro fit alors une moue assez gêné.

“Et bien … Saluté Emile …”




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